FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste)

 

La FCA (Fédération communiste anarchiste) est le nouveau nom que prend, en juillet 1912, la FRC (Fédération révolutionnaire communiste / Fédération communiste révolutionnaire), créée en 1910. Au congrès d’aout 1913, le nom devient « Fédération communiste anarchiste révolutionnaire de langue française » (FCAR).

Au moins 1 revue francophone parue sous ce nom (voir sur le site Bianco).

 

Affichage par année

14 affiches :

 

    [Aujourd’hui insoumis, demain réfractaire, plus tard déserteur]

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    Aujourd’hui insoumis, demain réfractaire, plus tard déserteur]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

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    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    [marque] Fédération communiste anarchiste

    Groupe des conscrits

    Aujourd’hui insoumis, demain réfractaire, plus tard déserteur

    Sans nous consulter, l’État dispose de nous, de nos libertés, de nos vies même, exigeant que nous allions faire l’apprentissage des armes de meurtre, que nous rentrions, pendant deux ans, à la Caserne.

    Servir qui ? La Patrie : nous n’en avons pas !

    Nous n’étions pas même « électeurs ». Comment aurions-nous pu approuver la loi de la conscription ? Du reste, toute loi étant restrictive de liberté, nous méconnaissons les lois, toutes les lois.

    Nous voulons la disparition des armes, l’abolition du militarisme ; nous ne croyons pas que ce soit en allant passivement à la caserne que nous atteindrons ce but. Contre cet attentat à notre liberté, nous protestons, au contraire, de la manière la plus énergique.

    Nous refusons de nous incliner. Nous refusons d’obéir !

    « C’est le devoir de tous les Français de défendre leur Patrie », nous clament, sur tous les tons, les profiteurs de tout poil.

    Les propriétaires, les patrons, les gros fonctionnaires ont une patrie ; mais nous, les opprimés, les exploités, qu’aurions-nous à défendre.

    Les privilèges de nos affameurs ? Mais ce serait par trop stupide ! Nous nous refusons absolument à jouer cette comédie, à forger nous-mêmes nos propres chaînes !

    Nous ne désertons pas par peur de la lutte ou par lâcheté. Que nos frères de travail se dressent enfin un jour contre l’autorité sous toutes ses formes, alors, nous répondrons : « Présents ! »

    Mais aujourd’hui, nous crions aux fils d’ouvriers, à tous ceux qui, ayant des intérêts communs, devraient agir de façon identique :

    N’allez pas à la caserne ! Ne contribuez pas, par votre passivité, à perpétuer ce fléau : le militarisme !

    Désertez !

    Un groupe de communistes de Paris et de la province
    Pretceille Marcel, Boulenger Eugène, Meunier Georges, Mandin Eugène, Martin, Henri, Côtte, Eugène, Lecomte Georges, Guimard Frédéric, Benoit René, Yven Gabriel, Poignault, Leblanc Pierre, Petit Édouard, Béthomme Marius, Poirier Ernest, Guillerault René, Delclasse Émile, Brédant Jules, Campion Julien, Téty J., Froissard Émile, Seillier Charles, Darras Oscar, Flora Émile, Labregère Albert, Vacquier Roger, Didier Albert, Demir Jospeh, Liégard Antoine, Nicolaï Nicolas, Édoux Léopold, Aubouy Marcel, Galin Louis, Bertrand Félix, Marpea Frédéric, Faguet François, Damon Eugène, Delorme Jean, etc., etc.

    Imprimerie Spéciale pour Affiches [marque syndicale]


    sources :

    Affiche éditée à 2000 exemplaires en 1912 [début octobre ?] pour couvrir un acte d’insoumission collective d’une quarantaine de militants réfugiés à l’étranger, (source : tropjeunespourmourir.com. Source : Archives de la préfecture de police de Paris).




    [Les anarchistes au peuple !]

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    Les anarchistes au peuple !]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

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    [ texte ]

    texte :

    Les anarchistes au peuple !

    Malgré toutes les calomnies, toutes les insanités, tous les mensonges déversés contre les anarchistes par des politiciens sans loyauté…

    Malgré la presse immonde, payée pour nous discréditer et nous faire passer pour des énergumènes, des bandits ou des fous…

    Malgré tout, nous espérons que le peuple qui souffre, le peuple qui pense, n’est pas tombé si bas dans l’erreur, qu’il ne puisse nous écouter et nous comprendre.

    C’est sans violence de langage, sans paroles outrancières, que nous nous adressons à ce peuple, auquel nous appartenons, avec l’espoir qu’il saura discerner où se trouvent ses véritables défenseurs.

    Citoyens !

    Parce que, dès les [premières] craintes de guerre, nous [… crie] aux gouvernants :
    « Halte-là ! Vous ne disposerez pas du peuple comme d’un troupeau de moutons ou c’est l’insurrection que vous déchainerez »…

    Parce que nous avons dénoncé que la guerre, quelles que soient les meilleures raisons qu’en donnent les gouvernants, n’est qu’une question d’appétits financiers où le peuple, vainqueur ou vaincu, est toujours la victime …

    Parce que, au nom de la Liberté, de l’Égalité, de la Fraternité, qui aujourd’hui ne s’appliquent que sur les murs, nous avons osé dire qu’à la guerre, ou nous avons tout à perdre, nous préférerions la Révolution, où nous avons tout à gagner …

    Parce que nous nous sommes adressés aux Femmes, aux Mères, pour leur faire comprendre que la vie des êtres chéris par elles était menacée et qu’il fallait qu’elles la défendent…

    Alors, pour se venger de notre clairvoyance et de notre prosélytisme, les gouvernants prennent prétexte de certaines paroles, de certains écrits pour jeter nos militants en prison ou les obliger à l’exil.

    Pour étouffer notre protestation véhémente, ils ne reculent même pas devant l’application de lois que la plupart d’entre eux, peu suspects d’anarchisme, ont traitées de scélérates, et dont n’avaient pas voulu se servir de précédents gouvernements bourgeois.

    Puis, le meute des journalistes, courtisans ou profiteurs, hurle et vocifère contre nous : « Sans-patrie, envieux, vendus… » Les épithètes se suivent, les menaces aussi, mais cela nous laisse froids.

    Antipatriotes ! Oui, nous le sommes. Mais, qui nous a appris à lire, à réfléchir, à penser ? Pourquoi nous en vouloir si à l’idée inconsistante de patrie, nous opposons aujourd’hui l’humanité.

    Envieux ! Non, mais conscients de nos droits, oui.

    Mais pourquoi nous avoir prêché l’Égalité, alors que la réalité s’offre à nous si brutale. D’un côté, les puissants, les jouisseurs ; de l’autre, les salariés, les parias. D’un côté, les femmes du peuple se crevant pour des salaires de famine ; de l’autre, les femmes de la haute bourgeoisie étalant insolemment leur paresse dans le luxe.

    Ou alors, que nos dirigeants soient moins hypocrites. Qu’ils proclament que tout ce qu’ils ont dit est faux. Que la Liberté, l’Égalité et la Fraternité sont des blagues.

    Qu’ils ferment les écoles, détruisent les livres et nous rejettent dans l’ignorance du premier âge !

    Vendus ! Est-ce bien aux caméléons de la politique et du journalisme qu’il appartient de nous traiter ainsi ? Ces gens-là ne comprendront jamais que des ouvriers aient un idéal et qu’ils le défendent même aux prix de privations. Ils ignorent ou feignent d’ignorer que ce n’est pas seulement en France que des anarchistes sèment leurs idées, mais aussi en Allemagne, Angleterre, Autriche, Italie, Russie, même au Japon, partout enfin ; et que partout les gouvernants les traquent, les emprisonnent ou les tuent.

    Mais la répression n’effraie pas les journalistes !

    La peine que leur causent les souffrances endurées par les militants pour leurs idées, ne peut qu’accroître leur activité. Par où les premiers chrétiens ont passé, ils passeront et triompheront.

    Ils trouvent aussi un grand encouragement dans la lâcheté de leurs persécuteurs. Ceux-ci n’osent pas confronter leurs idées avec les nôtres. Pourtant, nos Meetings, nos Réunions, nos Causeries sont libres, publics, et la tolérance y tient une grande place.

    Contre nous, ils n’ont plus qu’un seul argument : la prison.

    Cela ne suffira pas à arrêter notre propagande. Les militants qui tombent dans la lutte seront remplacés par d’autres.

    Plus que jamais, nous nous élevons contre la guerre ; plus que jamais, nous sommes prêts à tout pour l’empêcher.

    Et plus que jamais, nous invitons le Peuple à s’intéresser à ce que veulent les Anarchistes, pour que, nous connaissant mieux, il nous écoute davantage.

    La Fédération communiste anarchiste.


    sources :

    Source : Archives de la préfecture de police de Paris



    [Meeting public et contradictoire contre tout militarisme, 9 octobre 1912]

    notice :
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    Meeting public et contradictoire contre tout militarisme, 9 octobre 1912]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
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    • Noms cités (± liste positive)  : Boudot, Édouard (1886-1974)  ; Delaisi, Francis (1873-1947)  ; Mournaud, André (1882-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Fédération communiste anarchiste

    [marque] Le mercredi 9 octobre 1912 — Salle des Sociétés savantes

    à 8 heures 1/2 du soir — 8, rue Danton, 8

    Meeting public et contradictoire contre tout militarisme

    sujets traités & orateurs

    Le militarisme bourgeois et la parie bourgeoise, F. Delaisi

    Le militarisme révolutionnaire et la patrie révolutionnaire, E. Boudot de la Fédération communiste anarchiste

    La révolution par la grève générale, Mournaud du Club communiste anarchiste

    Le militarisme est à l’ordre du jour. Les uns veulent le modifier et le rendre démocratique ; les autres veulent le « conquérir » aux aspirations révolutionnaires.

    Nous, nous affirmons et nous démontrons que tout militarisme est une force essentiellement réactionnaire créée pour écraser les mouvements populaires d’affranchissements. Et nous dirons pourquoi nous sommes plus que jamais antipatriotes.

    Entrée : 0 fr. 50 pour couvrir les frais

    [marque syndicale] Imprimerie […]

    Les portes ouvriront à 8 heures

    Tous aux Sociétés savantes !


    sources :

    Affiche éditée en 1912 en réponse à une conférence de Gustave Hervé en faveur du « militarisme révolutionnaire », (source : tropjeunespourmourir.com. Source : Archives de la préfecture de police de Paris).


    1912

    1912
    Affiches liées



    [Si la guerre éclate, ce que nous ferons]

    notice :
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    [
    Si la guerre éclate, ce que nous ferons]. — Saint-Ouen : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Butet, Marcel (1894-....)  ; Sagnol, Stéfano (1895-....)  ; Villetard, Louis
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Fédération communiste anarchiste — Groupe de Saint-Ouen

    Si la guerre éclate, ce que nous ferons

    Les intrigues des diplomates et de banquiers ont déchaîné dans les Balkans une guerre meurtrière, favorable aux coups de Bourse et aux intérêts des métallurgistes fournisseurs d’armes et de munitions.

    Mais maintenant que le moment est venu de se partager les dépouilles des vaincus, les puissances de la “Triple Entente” et celles de la “Triple Alliance” ne se trouvent plus d’accord, et alors il y a danger de guerre européenne.

    C’est contre cette guerre éventuelle que les travailleurs doivent s’insurger autrement que par de vaines lamentations, autrement qu’en faisant appel aux sentiments humanitaires des gouvernants, autrement que par des manifestations platoniques.

    Quand à la Fédération Communiste Anarchiste, qui groupe tous les anarchistes, elle a préparé pratiquement le sabotage de l’armée et de la mobilisation en cas de guerre.

    Nous refuserons de nous incliner !

    Nous refuserons d’obéir aux ordres de la soldatesque assoiffée de sang !

    Telle sera notre attitude en face d’un conflit armé …

    Pour la Fédération Communiste Anarchiste — Groupe de Saint-Ouen :
    Marcel Butet, Stéfano Sagnol, Louis Villetard.

    [marque syndicale] Imprimerie spéciale pour affiches


    sources :

    Affiche éditée en novembre 1912.
    Source : Archives de la préfecture de police de Paris


    1912

    1912
    Affiches liées




    [Au peuple !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Au peuple !]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

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    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ marque de l’organisation ; texte ]

    texte :

    Groupe des Conscrits de 1913
    Adhérent à la Fédération Communiste Anarchiste Révolutionnaire de Langue Française

    Au peuple !

    Le moment est venu de payer l’impôt de chair humaine pour la défense de la patrie et des intérêts capitalistes.

    Les contribuables désignés pour cette monstrueuse imposition sont des jeunes gens de 21 ans et même de 20 ans. L’Idole Patrie se montre plus exigeante cette année-ci : il lui faut le double de sujets pour composer ses armées de meurtre.

    Nous, les intéressés, que devons-nous faire ?

    D’aucuns répondront : « Nous seront soldats. Nous subirons avec patience les 3 années d’esclavage qu’on nous impose, dignité. Mais, tout d’abord, nous avons peur des gendarmes, nous aimons nos parents et nous craignons l’exil. Loin de notre pays, nous nous sentons incapables de gagner notre vie. »

    Ceux qui tiendront ce langage sont le grand nombre. Ils répondront ainsi parce que leur éducation, leur instruction et l’atmosphère de préjugés et d’erreurs qu’ils ont respirée les ont fait des êtres timorés, au caractère servile, et des natures incapables de réagir contre la plus barbare des obligations sociales :
    la préparation à la guerre

    D’autres, ayant subi une condamnation à plus de 3 mois de prison pour une peccadille, un délit de grève ou de manifestation dans la rue, hésiteront à répondre à l’appel, pour ne pas tomber sous l’application de la scélérate loi du forban Millerand. Trop partiront quand même risquer, « pour un rien », les dangers de passer des Bataillons d’Afrique à Biribi.

    Enfin, nous autres anarchistes, ne tenant compte d’aucune loi, ayant le respect de notre individualité, ne voulant pas exposer notre conscience aux souillures de l’obéissance passive, nous refusant à servir les desseins criminels de nos maîtres qui veulent faire de nous des pillards, des violateurs, des fratricides et des parricides,
    nous ne seront pas soldats

    Nous ne sommes pas des lâches parce que nous ne voulons pas sacrifier notre existence au bénéfice des Gouvernants et des Capitalistes. Que demain la guerre au lieu d’être une lutte meurtrière entre travailleurs ignorants et de nationalités différentes, soit une guerre sociale entre le travail et la capital, nous répondrons : « Présents ! » Nous serons là pour nous battre au bénéfice d’une noble cause : celle de l’émancipation intégrale de tous les exploités.

    Donc, plus d’armée : jeunes gens ne soyez pas soldats ! Et vous Soldats.

    Désertez !

    Plus de casernes, Vive la Paix ! À bas la Guerre !

    Edmond Ogier, Charles Castelle, Klébert Klaux, Edmond Labrousse, Édouard Husson, Escandre, Jacques Martin, Julien Dubois, Joseph Berthe, A. Deschamp, Louis Tétart, Lucien Richard, Gaston François, Alphonse Cousin, Maurice Bertrand, Marcel Liénard, Gaston Drouet, Émile Gagnat, E. Lablonde, Jules Maire, Émile Barbé, Benoist Allard, Maurice Fister, Charles Bellet, Raymond Lamirault, Antoine Dufêtel.

    [marque syndicale] Imprimerie spéciale pour affiches


    sources :

    Parue en septembre 1913. Tiré aussi en tract.
    Source : Archives de la préfecture de police de Paris




    [Les bandits continuent !! Conférence publique et contradictoire]

    notice :
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    [
    Les bandits continuent !! Conférence publique et contradictoire]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Aubin, Émile "Marat" (1886-....)  ; Bonnot, Jules (1876-1912)  ; Delaisi, Francis (1873-1947)  ; Girault, Ernest (1871-1933)  ; Jacklon [jacques Long] (1890-1921 ?]  ; Jacquemin, Eugène (1876-1930)  ; Martin, Pierre (1856-1916)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Fédération communiste anarchiste — Groupe du XVe

    Les bandits continuent !!

    Pendant que la mère sur son lit de souffrance est aux prises avec les douleurs de l’enfantement, des bandits, qui n’ont pas l’excuse d’un Bonnot, travaillent à la perfection des engins de massacre.

    Le meurtre est à l’ordre du jour.

    Les dirigeants foulent aux pieds la fraternité et nous mettent des baïonnettes dans les mains pour que nous satisfaisions leurs bas instincts, en massacrant nos camarades grévistes on nos frères d’Outre-Rhin.

    pour mieux encrer en nous l’amour de la patrie derrière lequel ils abritent leurs meurtres infâmes, ils veulent réappliquer le service de trois ans.

    Voilà l’aboutissement de quarante ans de parlementarisme, de quarante ans de promesses.

    Le peuple en a assez d’être dupe, il n’acceptera pas ce retour au chauvinisme idiot.

    Ce que les bourgeois appellent patrie, c’est ce qu’ils possèdent ; leurs coffre-forts, leurs champs, leurs forêts, leurs habitations d’où ils expulsent les ouvriers quand ils sont dans la misère.

    Ce que les ouvriers appellent leur patrie, c’est aussi ce qu’ils possèdent et comme ils n’ont rien, ils n’ont donc pas de patrie.

    Ah ! Les prolétaires ont des enfants et ce sont ces enfants que les bourgeois veulent prendre pour défendre leurs biens ou a[… voler ?] celui des autres.

    Et bien que les dirigeants le sachent, les enfants du peuple ne marcheront pas, parce que les enfants du peuple ne sont pas des assassins.

    Tu viendras, camarade, le crier bien haut, avec nous, à la

    Conférence publique et contradictoire

    Le samedi 29 mars 1913, à 8 heures 30 du soir

    Maison des Syndiqués du XVe, rue Cambronne, 18

    sera traité

    les crimes de la patrie

    orateurs inscrits

    F. Delaisi — E. Girault — Pierre Martin — E. Aubin — Jacklon — Jacquemin

    Entrée : 1,25 pour les frais. Gratuite pour les femmes et les enfants

    [marque syndicale] Imprimerie spéciale pour affiches


    sources :

    Affiche éditée en 1913 après le verdict des assises dans l’affaire des « bandits tragiques » (ou « bande à Bonnot »), (source : tropjeunespourmourir.com. Source : Archives de la préfecture de police de Paris).





    [Les anarchistes de votent pas : élections législatives de 1914]

    notice :
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    Les anarchistes de votent pas : élections législatives de 1914]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste) : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Albret
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le  ; Temps nouveaux (1895-1914), les
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives 1914

    Fédération Communiste Anarchiste révolutionnaire de langue française

    Les Anarchistes ne votent pas !

    Parce que :

    1° Voter, c’est abdiquer ses droits entre les mains d’un individu qui peut vous trahir impunément. Exemple : Millerand, Briand, etc.
    2° Voter, c’est se soumettre d’avance à la volonté de la majorité qui est nécessairement routinière : tous les progrès étant toujours l’œuvre des minorités.
    3° Prendre part au vote, c’est reconnaître la légalité c’est admettre la bonne foi du système électoral, alors que la réalité prouve que le suffrage universel est faussé à sa base par l’organisation des partis politiques et la puissance corruptrice de l’argent.

    Travailleurs.

    Une fois de plus, on vous demande de nommer des représentants !

    Pourquoi faire ? Est-ce pour exécuter vos volontés ?

    Non.

    Précédemment ils s’étaient adjugés 15.000 francs par an.

    Les en aviez-vous chargés ?

    Vous avaient-ils consultés ?

    Cette fois, ils vous ont imposé la loi de 3 ans.

    Ils ont engagé plus de 2 milliards de dépenses nouvelles.

    Ils ont fait en sorte que le budget atteigne 6 milliards 819 millions, quand tous avaient promis de ne pas voter d’impôts nouveaux.

    Vous êtes le peuple souverain, vous disent-ils, et une fois nommés, ils n’en font qu’à leur tête.

    Ils vous traitent comme un troupeau qu’on malmène et traîne à l’abattoir du Maroc ou d’ailleurs.

    Que font-ils de celte devise “Liberté, Égalité, Fraternité” qui depuis plus de 40 années de République est gravée sur tous les édifices nationaux ?

    N’est-ce pas un abominable mensonge ?

    N’avons-nous pas dans les prisons beaucoup des nôtres qui subissent de lourdes peines, de longues condamnations de prison pour avoir voulu exprimer leur liberté de penser, d’émettre une opinion et de propager une idée par la parole et par l’écrit ?

    Ne voyons-nous pas l’inégalité dans les faits administratifs, judiciaires et économiques, comme sous les régimes déchus, mais imposée plus hypocritement chaque jour ?

    Est-ce que nous n’assistons pas à l’écrasement des paysans par l’impôt, et à la misère des citadins par les salaires de famine et les chômages répétés ?

    Qu’ont-ils fait de vos enfants qu’ils ont enlevés à votre affection ?

    Des malades, des morts !

    Nous, Anarchistes ! nous ne vous promettons rien, nous vous disons Seulement :

    Vous êtes le nombre,

    Vous êtes la force.
    Ce que vous désirez, vous pouvez l’obtenir.

    Voulez-vous continuer à être des esclaves ?

    Vous trouvez-vous bien d’être mal nourris, mal logés, écrasés de labeur souvent nuisible ?

    Allez-vous continuer d’envoyer à la Chambre des hommes qui passeront leur temps à se remplir les poches et à se partager honneurs, emplois et ministères ?

    Voulez-vous assister impassibles à d’autres Duez, Caillaux, Monis, Barthou, etc.

    Eh ! bien, allez voter.

    Sinon, venez avec nous chercher à réaliser l’égalité véritable et à instaurer une société de bonté, où chacun produira selon ses forces et pourra consommer selon ses besoins.

    Aidez-nous à faire que le droit à la vie soit égal pour tous.

    Pour cela, il faut :

    Poursuivre la disparition du régime capitaliste.

    Supprimer l’exploitation de l’homme par l’homme, mettre en commun les richesses et tous les moyens de production.

    Abolir toutes les servitudes morales, économiques et politiques.

    Nier toutes les Patries, combattre tous les militarisâmes, empêcher toutes les guerres.

    En un mot, combattre l’autorité sous toutes ses formes.

    Ne plus voter !

    Mais ne pas rester indifférent de la chose publique. Porter son attention sur les laits économiques et suivre leur répercussion sur l’organisme politique : l’État. Battre en brèche la forteresse du pouvoir, mais autrement que par l’inoffensif bulletin de vote : par la révolte contre les institutions iniques, par une attitude permanente de réfractaire contre les lois.

    Pas d’inertie ! De la pensée et de l’action !

    Ne votez plus ! Agissez !

    Lire toutes les semaines : Le Libertaire, Les Temps Nouveaux

    Les affiches seront prêtes le 1er avril ; des Listes de Souscription seront envoyées à tous les groupes qui voudront bien se charger de les faire circuler et les retourner au plus tôt au camarade Albret, 51, rue Lhomond.


    sources :

    Affiche présentée dans Le Libertaire du 28 mars 1914 (20e année, n° 22). L’affiche elle-même a été tirée à 20.000 exemplaires.

    Une autre affiche, le manifeste « Aux travailleurs des villes et des campagnes » — élaboré au congrès d’aout 1913 — était encore en stock alors qu’une seconde est prévue, intitulée « Bilan de la législature » [1] L’ensemble de cette propagande laissera une ardoise de 1.700 francs à Albret qui devra lancer un appel à la combler.

    Notes

    [1Article « Appel aux anarchistes pour la campagne antiparlementaire » de la Fédération dans Le Libertaire du 18 avril 1914. Cet article cite aussi la brochure Ce que veulent les anarchistes de Thonar, proposée à 15 francs le mille, et le tract — paru dans le numéro précédent du 11 avril — qui reste à imprimer pour 2.000 francs.