Boudot, Édouard (1886-1974)
Né à Rennes (Ille-et-Vilaine) le 23 mai 1886 — mort le 21 février 1974 — Dessinateur — FCA — FCAR — UAC — Paris — Londres — Saint-Denis
Edouard Boudot travaillait comme ingénieur à l’Union de l’electricité et était membre de Fédération Communiste Anarchiste (FCA) dont en juillet 1912 il avait été nommé secrétaire avec Lecoin en remplacement d’Eugène Martin. Il avait été en août 1912 l’un des fondateurs de la revue Le Mouvement anarchiste (Paris, n°1 août 1912 à n°6/7 janvier 1913) dont la rédaction était formée de Donet, Henry Combes et Emmanuel Besson et dont le gérant était Georges Durupt puis Pierre Ruff.
Le 11 juillet (…)
Au moins 4 revues francophones parues sous ce nom (voir sur le site Bianco).
6 affiches :
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Fédération communiste anarchiste
Ce n’est pas assez de faire et salir nos idées par une presse de boue, émargeant aux fonds secrets ; ce n’est pas assez pour les sinistres gredins Briand et Millerand de faire torturer, à Brest et à l’ile Madame, nos camarades Gourmelon et Bintz, dont le premier agonise peut-être en ce moment, après 60 jours de pain sec au fond d’un infect cachot.
Il fallait encore qu’au mépris de tous les usages on poursuive at arrête préventivement, pour délit de parole et de presse, nos camarades Boudot et Lecoin, secrétaires de la Fédération Communiste Anarchiste, Ruff, du Mouvement anarchiste, et Parmeland, du Comité d’Entraide des Jeunesses Syndicalistes.
C’est l’aveu flagrant que la propagande contre la Guerre et le Militarisme, menée par les Anarchistes porte ses fruits.
Contre les coups du pouvoir affolé, contre cette répression forcenée nous nous lèveront tous !
Il faut que tous les gens de cœur que révoltent de telles mœurs gouvernementales joignent leurs protestations aux nôtres !
Il faut que ces protestations soient entendues, que nos camarades soient remis en liberté !Plus jamais debout contre la guerre et tous en masse au
Grand meeting
qui aura lieu le
Mercredi 11 décembre, à 8 h 30 du soir
aux Sociétés Savantes, 8, rue DantonDelaisi de la Bataille syndicaliste - Mournaud de la FCA - Durupt du Mouvement anarchiste - Pierre Martin du Libertaire - Lacotte du Comité Bintz
[marque syndicale] Imprimerie spéciale pour affiches
Affiche éditée en 1912.
Source : Archives de la préfecture de police de Paris
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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Fédération communiste anarchiste
[marque] Le mercredi 9 octobre 1912 — Salle des Sociétés savantes
à 8 heures 1/2 du soir — 8, rue Danton, 8
Meeting public et contradictoire contre tout militarisme
sujets traités & orateurs
Le militarisme bourgeois et la parie bourgeoise, F. Delaisi
Le militarisme révolutionnaire et la patrie révolutionnaire, E. Boudot de la Fédération communiste anarchiste
La révolution par la grève générale, Mournaud du Club communiste anarchiste
Le militarisme est à l’ordre du jour. Les uns veulent le modifier et le rendre démocratique ; les autres veulent le « conquérir » aux aspirations révolutionnaires.
Nous, nous affirmons et nous démontrons que tout militarisme est une force essentiellement réactionnaire créée pour écraser les mouvements populaires d’affranchissements. Et nous dirons pourquoi nous sommes plus que jamais antipatriotes.
Entrée : 0 fr. 50 pour couvrir les frais
[marque syndicale] Imprimerie […]
Les portes ouvriront à 8 heures
Tous aux Sociétés savantes !
Affiche éditée en 1912 en réponse à une conférence de Gustave Hervé en faveur du « militarisme révolutionnaire », (source : tropjeunespourmourir.com. Source : Archives de la préfecture de police de Paris).
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Fédération communiste anarchiste — Groupe libertaire du XVe
Jeudi 14 novembre 1912, à 8 h 30 du soir
Maison des Syndiqués — Rue Cambronne, 18
Si la guerre éclate, ce que nous ferons
Les évènements sont graves. Il y a des mesures à prendre, des actions à déterminer pour empêcher le crime de la guerre. L’indifférence serait coupable ; nous laisser conduire à un carnage serait une lâcheté.
Baudot de la Fédération Communiste Anarchiste - Delaisi de la Bataille syndicaliste — Rauze du comité de la Ligue des Droits des Femmes — Mournaud du Club Anarchiste Communiste
Tous au meeting !
Entrée : 0 fr. 30 pour les frais.
[marque syndicale] Imprimerie spéciale pour affiches
Affiche éditée en 1912.
Source : Archives de la préfecture de police de Paris- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[marque] Fédération communiste anarchiste
Si la guerre éclate… ce que nous ferons
Les évènements sont graves. Il y a des mesures à prendre, des actions à déterminer pour empêcher le crime de guerre. L’indifférence serait coupable : nous laisser conduire à un carnage serait une lâcheté.
Tous au grand meeting
qui aura lieu mardi 12 novembre, à 8 h 1/2 du soir
salle des Sociétés savantes, 8, rue Danton
prendront la parole :
Boudot, de la FCA ; Dumoulin, de la CGT ; Mournaud, de la FCA ; Pierre Martin, du Libertaire
Il sera perçu 0 fr. 50 à l’entrée pour couvrir les frais
imprimerie spéciale [d…]
Affiche éditée en 1912 lors de la 1re Guerre balkanique, (source : tropjeunespourmourir.com ; Source : Archives de la préfecture de police de Paris).
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Fédération communiste anarchiste
La répression gouvernementale et policière ne connaît plus de limites.
Depuis un mois, huit de nos militants ont récolté plus de 25 années de prison, pour des délits de presse et de parole.
D’autre part, la folie patriotique envahit tout : la presse, le beuglant et la rue. Le résultat en est : le budget de la guerre augmente de 600 millions et le rétablissement prochain de la loi de 3 ans.
Devant ce recul de la civilisation, devant cette menace guerrière et malgré la répression, nous restons
Antipatriotes… Quand même !
[marque]
Nous expliquerons pourquoi et comment au grand meeting public et contradictoire
lundi 3 mars 1913, à 8 heures trente du soir
Salle des Sociétés Savantes — 8, rue Danton, 8
Présence assurée des orateurs :
Émile Aubin ; Édouard Boudot ; Benoît Broutchoux ; Eugène Jacquemin de la Fédération Communiste Anarchiste
Les protes ouvriront à 8 heures. — Métro : Odéon, Saint-Michel — Entrée : 0,50 pour couvrir les frais.
[marque syndicale] [impr. …] L’Espérance […]
Affiche éditée en 1913 pour contrer la répression — avec 8 militants condamnés — suite à une campagne antimilitariste en novembre 1912, (source : tropjeunespourmourir.com ; Source : Archives de la préfecture de police de Paris).
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[ texte ( manifeste de l’Internationale Anarchiste ; prise de position contre la guerre) ]
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L’Internationale anarchiste et la guerre
L’Europe en feu, une dizaine de millions d’hommes aux prises dans la plus effroyable boucherie qu’ait jamais enregistré l’histoire, des millions de femmes et d’enfants en larmes, la vie économique, intellectuelle et morale de sept grands peuples brutalement suspendue, la menace chaque jour plus grave de complications militaires nouvelles, — tel est, depuis sept mois, le pénible, angoissant et odieux spectacle que nous offre le monde civilisé.
Mais spectacle attendu, au moins par les anarchistes. Car pour eux il n’a jamais fait et il ne fait aucun doute — les terribles évènements d’aujourd’hui fortifient cette assurance — que la guerre est en permanente gestation dans l’organisme social actuel et que le conflit armé, restreint ou généralisé, colonial ou européen, est la conséquence naturelle et l’aboutissant nécessaire et fatal d’un régime qui a pour base l’inégalité économique des citoyens, repose sur l’antagonisme sauvage des intérêts, et place le monde du travail sous l’étroite et douloureuse dépendance d’une minorité de para-sites, détenteurs à la fois du pouvoir politique et de la puissance économique.
La guerre était inévitable : d’où qu’elle vint, elle devait éclater. Ce n’est pas en vain que depuis un demi-siècle, on prépare fiévreusement les plus formidables armements et que l’on accroît tous les jours davantage les budgets de la mort. À perfectionner constamment. le matériel de guerre, à tendre continûment tous les esprits et toutes les volontés vers la meilleure organisation de la machine militaire, on ne travaille pas à la paix.
Aussi est-il naïf et puéril, après avoir multiplié les causes et les occasions de conflits, de chercher à établir les responsabilités à tel ou tel gouvernement. Il n’y a pas de distinction possible entre les guerres offensives et les guerres défensives. Dans le conflit actuel, les gouvernements de Berlin et de Vienne se sont justifiés avec des documents non moins authentiques que les gouvernements de Paris, de Londres et de Pétrograd. C’est à qui de ceux-ci et de ceux-là produira les documents les plus indiscutables et les plus décisifs pour établir sa bonne foi et se présenter comme l’immaculé défenseur du droit et de la liberté, le champion de la civilisation.
La civilisation ? Qui donc la représente en ce moment ? Est-ce l’État Allemand avec son militarisme formidable et si puissant qu’il a étouffé toute velléité de révolte ? Est-ce l’État Russe dont le knout, le gibet et la Sibérie sont les seuls moyens de persuasion ? Est-ce l’État Français, avec Biribi, les sanglantes conquêtes du Tonkin, de Madagascar, du Maroc, avec, le recrutement forcé des troupes noires ; la France qui retient dans ses prisons. depuis des années, des camarades coupables seulement d’avoir écrit et parlé contre la guerre ? Est-ce l’Angleterre qui exploite, divise, affame et opprime les populations de son immense empire colonial ?
Non. Aucun des belligérants n’a le droit de se réclamer de la civilisation, comme aucun n’a le droit de se déclarer en état de légitime défense.
La vérité, c’est que la cause des guerres, de celle -qui ensanglante actuellement les plaines de l’Europe, comme de toutes celles qui l’ont précédée, réside uniquement dans l’existence de l’État, qui est la forme politique du privilège.
L’État est né de la force militaire ; il s’est développé en se servant de la force militaire ; et c’est encore sur la force militaire qu’il doit logiquement s’appuyer pour maintenir sa toute-puissance. Quelle que soit la forme qu’il revête, l’État n’est que l’oppression organisée au profit d’une minorité de privilégiés. Le conflit actuel illustre ceci de façon frappante : toutes les formes de l’État se trouvent engagées dans la guerre présente : l’absolutisme avec la Russie, l’absolutisme mitigé de parlementarisme avec l’Allemagne, l’État régnant sur des peuples de races bien différentes avec l’Autriche, le régime démocratique constitutionnel avec l’Angleterre et le régime démocratique républicain avec la France.
Le malheur des peuples, qui pourtant étaient tous profondément attachés à la paix, est d’avoir eu confiance en l’État avec ses diplomates intrigants, en la démocratie et partis politiques (même d’opposition comme le socialisme parlementaire), pour éviter la guerre. Cette confiance a été trompée à dessein et elle continue à l’être lorsque les gouvernants, avec l’aide de toute leur presse, persuadent leurs peuples respectifs que cette guerre est une guerre de libération.
Nous sommes résolûment contre toute guerre entre peuples et, dans les pays neutres, comme l’Italie, où les gouvernants prétendent jeter encore de nouveaux peuples dans la fournaise guerrière, nos camarades se sont opposés, s’opposent et s’opposeront toujours à la guerre avec la dernière énergie.
Le rôle des anarchistes, quel que soit l’endroit ou la situation dans laquelle ils se trouvent, dans la tragédie actuelle, est de continuer à proclamer qu’il n’y a qu’une seule guerre de libération : celle qui, dans tous les pays, est menée par les opprimés contre les oppresseurs, par les exploités contre les exploiteurs. Notre rôle c’est d’appeler les esclaves à la révolte contre leurs maîtres.
La propagande et l’action anarchistes doivent s’appliquer avec persévérance à affaiblir et à désagréger les divers États, à cultiver l’esprit de révolte et à faire naître le mécontentement dans les peuples et dans les armées.
À tous les soldats de tous les pays qui ont la foi de combattre pour la justice et la liberté, nous devons expliquer que leur héroïsme et leur vaillance ne serviront qu’à perpétuer la haine, la tyrannie et la misère.
Aux ouvriers de l’Usine il faut rappeler que les fusils qu’ils ont maintenant entre les mains ont été employés contre eux dans les jours de grève et de légitime révolte, et qu’ensuite ils serviront encore contre eux pour les obliger à subir l’exploitation patronale.
Aux paysans, leur montrer qu’après la guerre il faudra encore une fois se courber sous le joug, continuer à cultiver la terre de leurs seigneurs et à nourrir les riches.
À tous les parias, qu’ils ne doivent pas lâcher leurs armes avant d’avoir réglé des comptes avec leurs oppresseurs, avant d’avoir pris la terre et l’usine pour eux.
Aux mères, compagnes et filles, victimes d’un surcroît. de Misère et de privations, montrons quels sont les vrais responsables de leurs douleurs et du massacre de leurs pères, fils et maris.
Nous devons profiter de tous les mouvements de révolte, de tous les mécontentements, pour fomenter l’insurrection, pour organiser la révolution de laquelle nous attendons la fin de toutes les iniquités sociales. Pas de découragement — même devant une calamité comme la guerre actuelle !
C’est dans des périodes aussi troublées, où des milliers d’hommes donnent héroïquement leur vie pour une idée, qu’il faut que nous montrions à ces hommes la générosité, la grandeur et la beauté de l’idéal anarchiste ; la justice sociale réalisée par l’organisation libre des producteurs ; la guerre et le militarisme à jamais supprimés, la liberté entière conquise par la destruction totale de l’État et de ses organismes de coercition.
Vive l’Anarchie !
Leonard D. Abbott, Alexander Berkman, L. Bertoni, L. Bersani, G. Bernard, A. Bernardo, G. Barret, E. Boudot, A. Calzitta, Joseph J. Cohen, Henry Combes, Nestor Ciele van Diepen, F. W. Dunn, Ch. Frigerio, Emma Goldman, V. Garcia, Hippolyte Havel, T. H. Keell, Harry Kelly. J. Lemaire, E. Malatesta, A. Marquez, F. Domela Nieuwenhuis, Noel Paravich, E. Recchioni, G. Rijnders, I. Rochtchine, A. Savioli, A. Schapiro, William Shatoff, V. J. C. Schermerhorn, C. Trombetti, P. Vallina, G. Vignati, L. G. Woolf, S. Yanovsky.
Londres, février 1915.
Nous prions la presse anarchiste de tous le pays de vouloir bien reproduire ou traduire ce manifeste qui n’est publié qu’en allemand, anglais et français.
Texte aussi appelé « Manifeste des 35 » vs le « Manifeste des 16 » qui soutenait la guerre contre l’Allemagne.
[Grand meeting, plus que jamais debout contre la guerre , 11 décembre 1912]
[Grand meeting, plus que jamais debout contre la guerre , 11 décembre 1912]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
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[Meeting public et contradictoire contre tout militarisme, 9 octobre 1912]
[Meeting public et contradictoire contre tout militarisme, 9 octobre 1912]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
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[Meeting, Si la guerre éclate, ce que nous ferons, 14 novembre 1912]
[Meeting, Si la guerre éclate, ce que nous ferons, 14 novembre 1912]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
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[Si la guerre éclate… ce que nous ferons : tous au grand meeting, 12 novembre 1912]
[Si la guerre éclate… ce que nous ferons : tous au grand meeting, 12 novembre 1912]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
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[Antipatriotes… Quand même ! : meeting public et contradictoire]
[Antipatriotes… Quand même ! : meeting public et contradictoire]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), (Espérance, impr. l’ (Paris : 1910-1913)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[L’Internationale anarchiste et la guerre]
[L’Internationale anarchiste et la guerre]. — London Londres : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier jaune ) ; 38 × 24 cm.
sources :