Bertoni, Luigi = Bertoni, Louis (1872-1947)

 

in Dictionnaire des militants anarchistes : BERTONI, Luigi
Né le 6 février 1872 à Milan – mort le 19 janvier 1947 - Ouvrier typographe - FUOSR - Genève (Suisse)

Né d’un père tessinois et d’une mère lombarde, Luigi Bertoni commença à lire très jeune des brochures de propagande socialiste et anarchiste : « la lecture de ces volumes fit de moi vaguement un socialiste et un athée ; l’éducation libérale antiétatiste de mon père se transforma tout naturellement en anarchisme » (lettre à M. Nettlau, 15 juillet 1930, IISG, Amsterdam). À 13 ans, il entama à Côme (Italie) un apprentissage de typographe, mais se fit licencier au bout d’un an pour refus des (...)

Au moins 6 ouvrages recensés dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.
Au moins 22 revues francophones parues sous ce nom (voir sur le site Bianco).
Au moins 18 cartes postales anarchistes parues avec ce nom. Voir sur Cartoliste.
Almeno 13 periodici in lingua italiana pubblicati su questo nome (vedere sul sito Bettini).
Au moins 2 objets recensés dans Ephemera.

 

Affichage par année

6 affiches :

 

    [L’Internationale anarchiste et la guerre]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    L’Internationale anarchiste et la guerre]. — London Londres : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier jaune ) ; 38 × 24 cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : guerre (généralités)  ; internationalisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)
    • Noms cités (± liste positive)  : Abbott, Leonard D.  ; Ballard "Barret", George (1888-1917)  ; Berkman, Alexander (1870-1936)  ; Bernard, Georges  ; Bernardo, A.  ; Bersani, L.  ; Bertoni, Luigi = Bertoni, Louis (1872-1947)  ; Boudot, Édouard (1886-1974)  ; Calzitta, A.  ; Ciele van Diepen, Nestor  ; Cohen, Joseph Jacob (1878-1953)  ; Combes, Henry (1887-1925)  ; Domela Nieuwenhuis, Ferdinand (1846-1919)  ; Dunn "Fred Watson", Fred William (1884-1925)  ; Frigerio, Carlo (1878-1966)  ; Garcia, Vicente (1866-1930)  ; Goldman, Emma (1869-1940)  ; Havel, Hippolyte (1871-1950)  ; Keell, Thomas Henry (1866-1938)  ; Kelly, Harry (1871-1953)  ; Lemaire, Jules  ; Malatesta, Errico (1853-1932)  ; Marquez, A.  ; Paravich, Noël  ; Recchioni, Emidio "Nemo" (1864-1934)  ; Rijnders, Gerhard (1876-1950)  ; Rochtchine, I.  ; Savioli, A.  ; Schermerhorn, V. J. C.  ; Shapiro, Alexandre (1822-1946)  ; Shatoff, William  ; Trombetti, C.  ; Vallina Martinez, Pedro (1879-1970)  ; Vignati, Giuseppe  ; Wolfe [Woolf], Lilian Gertrude (1875-1974)  ; Yanovsky, Saul (1864-1939)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ( manifeste de l’Internationale Anarchiste ; prise de position contre la guerre) ]

    texte :

    L’Internationale anarchiste et la guerre

    L’Europe en feu, une dizaine de millions d’hommes aux prises dans la plus effroyable boucherie qu’ait jamais enregistré l’histoire, des millions de femmes et d’enfants en larmes, la vie économique, intellectuelle et morale de sept grands peuples brutalement suspendue, la menace chaque jour plus grave de complications militaires nouvelles, — tel est, depuis sept mois, le pénible, angoissant et odieux spectacle que nous offre le monde civilisé.

    Mais spectacle attendu, au moins par les anarchistes. Car pour eux il n’a jamais fait et il ne fait aucun doute — les terribles évènements d’aujourd’hui fortifient cette assurance — que la guerre est en permanente gestation dans l’organisme social actuel et que le conflit armé, restreint ou généralisé, colonial ou européen, est la conséquence naturelle et l’aboutissant nécessaire et fatal d’un régime qui a pour base l’inégalité économique des citoyens, repose sur l’antagonisme sauvage des intérêts, et place le monde du travail sous l’étroite et douloureuse dépendance d’une minorité de para-sites, détenteurs à la fois du pouvoir politique et de la puissance économique.

    La guerre était inévitable : d’où qu’elle vint, elle devait éclater. Ce n’est pas en vain que depuis un demi-siècle, on prépare fiévreusement les plus formidables armements et que l’on accroît tous les jours davantage les budgets de la mort. À perfectionner constamment. le matériel de guerre, à tendre continûment tous les esprits et toutes les volontés vers la meilleure organisation de la machine militaire, on ne travaille pas à la paix.

    Aussi est-il naïf et puéril, après avoir multiplié les causes et les occasions de conflits, de chercher à établir les responsabilités à tel ou tel gouvernement. Il n’y a pas de distinction possible entre les guerres offensives et les guerres défensives. Dans le conflit actuel, les gouvernements de Berlin et de Vienne se sont justifiés avec des documents non moins authentiques que les gouvernements de Paris, de Londres et de Pétrograd. C’est à qui de ceux-ci et de ceux-là produira les documents les plus indiscutables et les plus décisifs pour établir sa bonne foi et se présenter comme l’immaculé défenseur du droit et de la liberté, le champion de la civilisation.

    La civilisation ? Qui donc la représente en ce moment ? Est-ce l’État Allemand avec son militarisme formidable et si puissant qu’il a étouffé toute velléité de révolte ? Est-ce l’État Russe dont le knout, le gibet et la Sibérie sont les seuls moyens de persuasion ? Est-ce l’État Français, avec Biribi, les sanglantes conquêtes du Tonkin, de Madagascar, du Maroc, avec, le recrutement forcé des troupes noires ; la France qui retient dans ses prisons. depuis des années, des camarades coupables seulement d’avoir écrit et parlé contre la guerre ? Est-ce l’Angleterre qui exploite, divise, affame et opprime les populations de son immense empire colonial ?

    Non. Aucun des belligérants n’a le droit de se réclamer de la civilisation, comme aucun n’a le droit de se déclarer en état de légitime défense.

    La vérité, c’est que la cause des guerres, de celle -qui ensanglante actuellement les plaines de l’Europe, comme de toutes celles qui l’ont précédée, réside uniquement dans l’existence de l’État, qui est la forme politique du privilège.

    L’État est né de la force militaire ; il s’est développé en se servant de la force militaire ; et c’est encore sur la force militaire qu’il doit logiquement s’appuyer pour maintenir sa toute-puissance. Quelle que soit la forme qu’il revête, l’État n’est que l’oppression organisée au profit d’une minorité de privilégiés. Le conflit actuel illustre ceci de façon frappante : toutes les formes de l’État se trouvent engagées dans la guerre présente : l’absolutisme avec la Russie, l’absolutisme mitigé de parlementarisme avec l’Allemagne, l’État régnant sur des peuples de races bien différentes avec l’Autriche, le régime démocratique constitutionnel avec l’Angleterre et le régime démocratique républicain avec la France.

    Le malheur des peuples, qui pourtant étaient tous profondément attachés à la paix, est d’avoir eu confiance en l’État avec ses diplomates intrigants, en la démocratie et partis politiques (même d’opposition comme le socialisme parlementaire), pour éviter la guerre. Cette confiance a été trompée à dessein et elle continue à l’être lorsque les gouvernants, avec l’aide de toute leur presse, persuadent leurs peuples respectifs que cette guerre est une guerre de libération.

    Nous sommes résolûment contre toute guerre entre peuples et, dans les pays neutres, comme l’Italie, où les gouvernants prétendent jeter encore de nouveaux peuples dans la fournaise guerrière, nos camarades se sont opposés, s’opposent et s’opposeront toujours à la guerre avec la dernière énergie.

    Le rôle des anarchistes, quel que soit l’endroit ou la situation dans laquelle ils se trouvent, dans la tragédie actuelle, est de continuer à proclamer qu’il n’y a qu’une seule guerre de libération : celle qui, dans tous les pays, est menée par les opprimés contre les oppresseurs, par les exploités contre les exploiteurs. Notre rôle c’est d’appeler les esclaves à la révolte contre leurs maîtres.

    La propagande et l’action anarchistes doivent s’appliquer avec persévérance à affaiblir et à désagréger les divers États, à cultiver l’esprit de révolte et à faire naître le mécontentement dans les peuples et dans les armées.

    À tous les soldats de tous les pays qui ont la foi de combattre pour la justice et la liberté, nous devons expliquer que leur héroïsme et leur vaillance ne serviront qu’à perpétuer la haine, la tyrannie et la misère.

    Aux ouvriers de l’Usine il faut rappeler que les fusils qu’ils ont maintenant entre les mains ont été employés contre eux dans les jours de grève et de légitime révolte, et qu’ensuite ils serviront encore contre eux pour les obliger à subir l’exploitation patronale.

    Aux paysans, leur montrer qu’après la guerre il faudra encore une fois se courber sous le joug, continuer à cultiver la terre de leurs seigneurs et à nourrir les riches.

    À tous les parias, qu’ils ne doivent pas lâcher leurs armes avant d’avoir réglé des comptes avec leurs oppresseurs, avant d’avoir pris la terre et l’usine pour eux.

    Aux mères, compagnes et filles, victimes d’un surcroît. de Misère et de privations, montrons quels sont les vrais responsables de leurs douleurs et du massacre de leurs pères, fils et maris.

    Nous devons profiter de tous les mouvements de révolte, de tous les mécontentements, pour fomenter l’insurrection, pour organiser la révolution de laquelle nous attendons la fin de toutes les iniquités sociales. Pas de découragement — même devant une calamité comme la guerre actuelle !

    C’est dans des périodes aussi troublées, où des milliers d’hommes donnent héroïquement leur vie pour une idée, qu’il faut que nous montrions à ces hommes la générosité, la grandeur et la beauté de l’idéal anarchiste ; la justice sociale réalisée par l’organisation libre des producteurs ; la guerre et le militarisme à jamais supprimés, la liberté entière conquise par la destruction totale de l’État et de ses organismes de coercition.

    Vive l’Anarchie !

    Leonard D. Abbott, Alexander Berkman, L. Bertoni, L. Bersani, G. Bernard, A. Bernardo, G. Barret, E. Boudot, A. Calzitta, Joseph J. Cohen, Henry Combes, Nestor Ciele van Diepen, F. W. Dunn, Ch. Frigerio, Emma Goldman, V. Garcia, Hippolyte Havel, T. H. Keell, Harry Kelly. J. Lemaire, E. Malatesta, A. Marquez, F. Domela Nieuwenhuis, Noel Paravich, E. Recchioni, G. Rijnders, I. Rochtchine, A. Savioli, A. Schapiro, William Shatoff, V. J. C. Schermerhorn, C. Trombetti, P. Vallina, G. Vignati, L. G. Woolf, S. Yanovsky.

    Londres, février 1915.

    Nous prions la presse anarchiste de tous le pays de vouloir bien reproduire ou traduire ce manifeste qui n’est publié qu’en allemand, anglais et français.


    sources :

    Texte aussi appelé « Manifeste des 35 » vs le « Manifeste des 16 » qui soutenait la guerre contre l’Allemagne.




    [Zum 50. Todestag von Michel Bakunin]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Zum 50. Todestag von Michel Bakunin]. — Bern Berne : [s.n.], (Unionsdruckerei Zürich). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier rouge ) ; 70 × 50 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : mouvement anarchiste : histoire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Bakounine, Michel (1814-1876)  ; Bertoni, Luigi = Bertoni, Louis (1872-1947)  ; Marx, E. K.
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Zum 50. Todestag von Michel Bakunin

    Geb. 30. Mai 1814 in Premuchino, nordwestlich von Moskau

    An die arbeitenden Kameraden !

    Am 1. Juli 1876 starb in Bern Michael Bakunin, welcher einen so großen Platz in der Geschichte des revolutionären Gedankens und der Tat einnimmt. Das seither verflossene halbe jahrhundert erlaubt uns, im Lichte der historischen Ereignisse und Erfahrungen betrachtet, ein unpartelisches Urteil über sein Werk abzugeben.

    Bakunin hat die Einheitsfront aller Enterbten und Ausgebeuteten auf der Basis der breiten Solidarität in Verbindung mit der dem menschlichen Individuum zukommenden Freiheit propagiert. Seine Lehre bleibt lebendig, indem sie auch heute in den gegenwärtigen Verhältnissen nichts an Aktualität eingebüßt hat.

    Er hat jegliche Herrschaft als Quelle unerschöpflicher Kämpfe, Spaltungen und Knechtschaft verneint, weil dieselbe auch unter anderen Formen und anderen Namen die Ausbeutung des Menschen durch den Menschen beibehält. Die Tatsachen haben seine Voraussehungen vollauf bestätigt. Die Welt der Arbeit darf diesen unermüdlichen Kämpfer nicht vergessen, der den Grundsatz aufgestellt hat, daß die

    Proletarier aller Länder

    um zur Verwirklichung der sozialen Revolution zu gelangen, jeden Kompromiß abzulehnen haben und außerhalb jeder bürgerlichen Politik die Solidarität und die revolutionäre Aktion herstellen müssen.

    In der tragischen Zeitperiode, welche wir durchqueren, hat uns diese Solidarität und diese Tat gemangelt. Mehr als je handelt es sich heute darum, sle vorzubereiten und zu pflegen, angesichts der schweren ökonomischen, politischen und moralischen Krise, die die gesamte Welt erschüttert und sie in eine neue Katastrophe hineinzurelßen droht.

    Um dem Gedächtnis und dem Geiste Michael Bakunins Ehre zu erweisen, laden wir alle Arbeiter ein, an der am

    4. Juli, 10 Uhr morgens
    stattfindenden

    Manifestation

    teilzunehmen.

    Der Zug sammelt sich beim Restaurant Eilgut Bren

    um sich von da nach dem Friedhof Bremgarten zu begeben, wo die Gedächtnisfeier stattfindet.

    Französischer und italienischer Redner : L. Bertoni
    Deutscher Redner : E. K. Marx

    Unionsdruckerei Zürich


    sources :