Premier Mai

 

 

Affichage par année

240 affiches :

 



    [Le 1er Mai]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le 1er Mai]. — [S.l.] : la Jeunesse libertaire (ca1890), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [65 ?] × [42 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : famille  ; logement, habitat  ; Premier Mai  ; révolution
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : États-Unis : histoire : 1886 (Haymarket )
    • Noms cités (± liste positive)  : Blanqui, Auguste (1805-1881)  ; Cyvoct, Antoine (1861-1930)  ; Duval, Clément (1850-1935)  ; Gallo, Charles (1859-1923)  ; Pini, Vittorio (1859-1903)  ; Reinsdorf, August (1849-1885)
    • Presse citée  : Révolte, La (Paris, 1887-1894)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte : papier orange ]

    texte :

    Le 1er Mai

    Blanqui. L’Anarchie est l’avenir d’ l’Humanité.

    Camarades d’ateliers,

    Voilà un siècle que nous courbons l’échine sous la férule du maître — la bourgeoisie, — voilà un siècle que comme le bœuf à l’abattoir nous nous laissons mener sans plainte et sans protestations.

    Cela durera-t-il toujours ainsi ? Non !

    De partout l’on entend le cri du prolétaire souffrant, avant-coureur de la grande Révo[lu]tion qui se prépare.

    Il est évident, et tous nous le comprenons, que semblable à une traînée de poudre, l’Idée de révolte se propage partout.

    Il suffit maintenant d’une étincelle pour provoquer l’événement qui devra nous affranchir des exploiteurs.

    Qui ou quoi créera ou provoquera cette étincelle ? nous ne le savons pas.

    Le premier Mai prochain, les Travailleurs du monde entier descendront dans la rue ; qu’iront-ils y faire ? Pourquoi iront-ils ? Pour réclamer quoi ? Un palliatif qui ne pourra apporter aucune amélioration à notre sort.

    Mais qu’importe, il n’appartient pas aux anarchistes d’engager, ni d’empêcher personne à descendre dans la rue.

    Et qui sait ? Si ceux qui quitteront le travail ce jour là ont conscience de ce qu’ils font et de ce qu’ils veulent faire, peut-être bien que ceux-là commenceront la Révolution.

    Que ce soit le 1er Mai, ou que ce soit dans 10 ans, que commencera l’œuvre hygiénique de la désinfection bourgeoise ; souvenons-nous, ce jour-là des souffrances endurées ; ressentons à nouveau les tiraillements d’estomac ; revoyons-nous pour un instant tels que nous sommes, les esclaves, les chiens des bourreaux, que notre faiblesse rend puissants ; et sans pitié comme notre colère, mais froids, implacables, frappons comme nous le devons, jusqu’à ce qu’enfin, le soleil de l’Égalité eût traversé la couche épaisse de nuages qui le voile à nos yeux.

    Et vous, Mères de Familles,

    Vous qui bien souvent avez été obligées de vous passer de la nourriture nécessaire, pour sécher les pleurs de vos enfants, souvenez-vous et dressez-vous aussi contre nos ennemis communs.

    Dites-vous bien, que puisque la terre produit trois fois plus qu’il ne faut pour nourrir tout le monde, — ce sont les bourgeois qui l’avouent — que vous voulez que vos enfants aient la vie assurée ; vous voulez qu’ils puissent avoir, avant de naître, un coin de terre pour se reposer.

    Que vous ne voulez plus élever des misérables, des souffreteux condamnés à être assassinés petit à petit par la faim et la misère, si toutefois les canons et les privations n’ont pas faits de vos fils, de la bouillie, et de vos filles, une pourriture.

    Camarades, Frères de bagnes,

    Quoi qu’il puisse arriver, si le 1er Mai, le sang coule à Paris, sortons de nos misérables taudis, et si enfin, les fusils crachent la mort, si les cadavres des nôtres s’amoncellent dans Paris, Feu ! feu partout !

    Une fois quitté les lieux infects qui nous servent de logis, et où règne la maladie à l’état latent, il ne faut plus que nous puissions y [entrer ?].

    Il y a assez de châteaux ou de maisons bourgeoises pour nous loger tous.

    Est-ce que l’homme doit rester là où il s’étiole, là ou la vermine s’ébat, là ou l’air insuffisant et insalubre attaque nos poumons, là où il est impossible d’élever notre progéniture.

    (Dire qu’il y a encore des gens qui voudraient conserver ces bouges, sous prétexte que c’est l’œuvre de nos mains), Canailles, va !

    Non, il nous faut à vous aussi, le grand air, la liberté, la lumière.

    C’est bien notre tour de nous prélasser dans nos propriétés.

    Et qui donc est propriétaire ; est-ce ceux qui créent ou ceux qui regardent créer.

    Mais, camarades, pour que la Révolution soit efficace, il faut qu’elle soit triomphante. Pour cela, défions-nous de ceux qui pensent en sauveurs, et de ceux qui nous engagent à descendre dans la rue, c’est toujours les mêmes.

    Il faut nous révolter dans l’ombre le plus possible.

    On ne pourra frapper au cœur la bête qui nous dévore, qu’en la prenant par la ruse.

    Une cartouche de dynamite, placée clandestinement produira plus d’effet que 100 hommes qui se feront tuer devant un escadron.

    Il nous faudra porter la torche, partout où sont les titres de propriétés, partout où la bourgeoisie a établi ses quartiers généraux. Il faut que les églises, les mairies, les commissariats sautent ou brûlent, mais il faut autant que possible, que la main qui aura accomplie cet acte vengeur reste inconnue. C’est le seul moyen de faire une révolution efficace avec un petit nombre.

    S’il nous faut faire le sacrifice de notre vie, soyons prêts, mais au moins nous devons la vendre chèrement.

    Malheureusement, combien encore, semblent tenir à cette existence, qui n’est qu’un long martyre, combien encore pensent à la mort avec frayeur.

    Allons, camarades, du courage, du sang-froid, ne vaut-il pas mieux mourir d’un seul coup, qu’être tués lentement, comme nous le sommes.

    Vous avez peur de l’agonie, mais est-ce que notre vie n’est pas une longue agonie, souvent plus terrible et plus affreuse que les contradictions qui précèdent la mort.

    Souvenez-vous des martyrs de Chicago qui, la corde au cou, chantaient la Révolution.

    Souvenez-vous de Reinsdorf ; souvenez-vous des Gallo, des Cyvoct, des Duval, des Pini, etc. tous anarchistes, qui n’ont pas attendu que vous soyez prêts pour attaquer nos maîtres, pour essayer de dévisser le boulet que vous traînez inconsciemment.

    Oui, souvenez-vous, et le jour de la Révolution, Mort à tout ce qui est exploitation et exploiteurs, à tout ce qui est et [dédient ?] l’autorité. N’oublions pas que leurs victimes à eux, se chiffrent par millions. Ils ne sont que quelques milliers.

    Vive la Révolution !
    Vive l’Anarchie !
    À bas l’autorité !

    Surtout, défions-nous des politiciens, le suffrage universel peut retarder le jour […], la guerre étrangère aussi peut l’empêcher ; il ne tiendra qu’à nous, que tout au contraire, cette guerre la provoque.

    La Jeunesse libertaire, réunion tous les samedis. — Entrée libre et gratuite.
    Voir le Samedi, l’Égalité et la Révolte, pour […] des réunions.

    Imp. […]. […]


    sources :

    https://archivesautonomies.org/IMG/pdf/anarchismes/avant-1914/brochures/le-premier-mai-jeunesse-libertaire-1890.pdf



    [Soldats !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Soldats !]. — London Londres  ; Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France  ; Grande-Bretagne / Royaume-Uni
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : Premier Mai  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Cabot, Gabriel "L’Argument" (1859-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Soldats !

    Le 1er Mai, les ouvriers descendront dans la rue demander qu’on mette un terme à leur misère.

    Ces ouvriers, vous le savez, sont vos parents, vos frères, vos amis. Leurs souffrances, vous les avez éprouvées avant d’entrer à la caserne ; vous les éprouverez encore lorsque votre corvée sera terminée. Le sort, dont ils se se plaignent amèrement — le chômage, la misère vous attend. vous aussi ; lorsque vous dépouillerez votre uniforme et rentrerez au foyer paternel.

    Leurs ennemis — les capitalistes, les bureaucrates, les politiciens — sont les vôtres. Vous connaissez les moyens, auxquels ils ont recours pour s’enrichir, l’horrible exploitation à laquelle ils soumettent les plus frêles créatures, leurs tripotages et leur soif inassouvissable d’or et de pouvoir. Ce sont eux qui font la loi : eux qui la font administrer de la façon la plus inique ; eux qui occupent les hautes places de l’État ; eux qui vous courbent sous le joug de la plus brutale discipline — vous, enfants du Peuple, vous fleur de la jeunesse de votre classe, — pour vous lancer à un commandement contre les vieillards, les femmes, et les enfants, venant réclamer le pain quotidien.

    Tout a été fait pour éviter la lutte : notre patience dure depuis des siècles : mais les exploiteurs sont sans pitié pour nos larmes et nos angoisses : Ils comptent sur vous : c’est vous qui devez les défendre : c’est de vos baïonnettes que doit couler le sang du pauvre : c’est vos coups qui doivent raidir femmes, vieillards et enfants : c’est par la crosse de vos fusils qu’on veut écraser les droits du Peuple.

    Vos chefs chercheront par tous les moyens à vous exciter coutre nous. Ils nous représenteront comme des brigands ou des égarés. Ils s’efforceront de vous griser avec de grands mots ; peut-être, au dernier moment, distribueront-ils dans les chambrées & l’eau-de-vie pour vous rendre furieux et vous faire enfoncer sans remords vos baïonnettes dans nos poitrines fraternelles.

    Soldats, au nom de la Justice et de l’humanité, au nom de vos parents auxquels on vous a arrachés, au nom de ce que vous avez été et de ce que vous serez encore, ne tirez pas sur vos frères : au moment décisif, levez la crosse en l’air.

    Soldats, c’est vous qui déciderez par votre conduite, du notre existence et de notre avenir.

    Si le peuple est écrasé, si ses effort, seront noyés dans le sang, si sa délivrance est encore fois ajournée, si demain l’ouvrier reprend le collier de l’esclavage et s’il meurt de misère, la faute en sera à vous. Ce sera vous que maudiront les mères auxquelles on aura tué leurs enfants. Ce sera par vous que des milliers de jeunes filles seront poussées à se prostituer pour vivre. Ce sera sur vous que tombera la responsabilité des années d’esclavage que devra encore endurer le travailleur.

    Vous êtes armés, et vous avez dans. vos mains votre avenir et le nôtre. Vous n’avez qu’à écouter la voix du sang pour devenir les bienfaiteurs de l’humanité. Si, au lieu d’écouter la voix de la nature, vous écoutez celle de vos officiers — de ces bourgeois, qui vous brutalisent tous les jours et vous traitent en chair-à-canon — vous serez traîtres à votre classe et à vous-mêmes.

    Souvenez- vous de cela : et soyez braves, soyez hommes. Tirez contre ceux qui vous commanderont de tirer sur le Peuple.

    La Révolution, qui va éclater sera la délivrance pour vous et pour les travailleurs. La société de demain ne reconnaîtra plus d’esclaves de la caserne, plus d’esclaves de l’usine, plus d’exploités, plus de maîtres. Elle ne reconnaitra, d’un bout du monde à l’autre, que des frères.

    Soldats ! Le 1er Mai deux ennemis se trouveront en face :

    Nous les travailleurs, las de souffrir et cherchant à améliorer notre sort.

    Les exploiteurs, enrichis des millions extorqués au Peuple, et voulant prolonger nos misères.

    Si vous prenez parti pour nous, nous serons les plus forts et certainement nous aurons la victoire.

    Si vous préférez servir nos tyrans communs, venez, égorgez-nous, avec nos femmes et nos enfants, venez massacrer les vieillards qui espérant dans votre attitude sympathique, exposeront à vos baïonnettes leurs frêles poitrines…

    Non ! non ! non ! vous prendrez parti pour vos frères ; et le 1er Mai 1890, soldats et travailleurs ensemble chanteront la Marseillaise des prolétaires, saluant l’aube de l’émancipation humaine.

    Imp. Anarchiste, Londres


    sources :

    Affiche « imprimée à Londres » et probablement imprimée par Gabriel Cabot.

    https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/soldats_1890.jpg
    https://militants-anarchistes.info/?article577
    https://archivesautonomies.org/spip.php?rubrique554
    https://archivesautonomies.org/IMG/pdf/anarchismes/avant-1914/brochures/soldats-1890.pdf (daté du 27 avril 1890)



    [Le 1er mai, les élections municipales, manifeste]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le 1er mai, les élections municipales, manifeste]. — Marseille : L’ Agitateur (Marseille), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; parlementarisme et antiparlementarisme  ; Premier Mai
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Agitateur (1892), L’
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Le 1er mai

    Les élections municipales

    Manifeste

    Camarades,

    Les trois coups sont frappés, c’est-à-dire le signal est donné ; le chef d’orchestre, c’est-à-dire le ministre de l’Intérieur et se musiciens, toute l’armée des préfets, sous-préfets, fonctionnaires de tous ordres sont prévenus.

    Le rideau va se lever, et les comparses, c’est-à-dire le peuple d’un côté, l’armée et tous les fonctionnaires de l’autre, vont entrer sur la scène.

    Y aura-t-il collision entre eux ? Nous ne le savons.

    Ce que nous savons bien, c’est qu’à la place du semblant de comédie révolutionnaire des années précédentes, la comédie électorale va se .jouer devant vous.

    Vous allez voir, quémandant vos suffrages, une foule innombrable de charlatans politiques : avocats bavards, négociants voleurs, industriels fraudeurs, commerçants exploiteurs, journalistes vendus à la bourgeoisie et même des ouvriers qui, sous une étiquette socialiste et sous prétexte de vouloir faire votre bonheur ne cherchent qu’à se remplir les poches et à vivre à vos dépens.

    Vous laisserez-vous prendre encore une fois à ce piège grossier qui a nom : Suffrage Universel ?

    Comprendrez-vous enfin la raison dominante qui, en juillet 1889, guidait les grands pontifes, rastaquouères du socialisme, fruits secs du suffrage universel, black-boulés de toutes les élections et leur faisait voter la manifestation du ter mai.

    Ils savaient que le 1er Mai 1892 serait un dimanche, jour d’élections municipales, et cette année, afin de ne pas troubler la manifestation de sa volonté, faite par le peuple souverain, ils ont décidé qu’il n’y aurait point de manifestations .dans les rues.

    Tant mieux, l’année prochaine, au moins, ils n’auront aucune raison de vouloir en faire.

    Et maintenant, Camarades, nous tenons à vous dire notre façon de penser.

    Les révolutions ne se décrètent point, et rien de bon ne peut sortir d’une manifestation décrétée à l’avance.

    Dire au Peuple : À tel jour, à telle heure, sois à tel endroit, c’est prévenir le ministre de l’intérieur d’avoir à mobiliser toutes les forces dont il dispose contre le prolétariat, au bénéfice de la bourgeoisie.

    À quoi a servi le massacre de Fourmies ? À assurer l’élection d’un homme qui, sans cela, n’eut jamais pu que rester dans le peuple.

    On nous accuse d’être des agents provocateurs ; y en avait-il à Fourmies l’an dernier.

    Si vous nous avez compris, si vous avez compris que la Révolution sociale ne sera faite que le jour où le peuple refusera de sanctionner, par ses bulletins de vote, l’Autorité par laquelle il souffre, et où las de souffrir, il se révoltera et secouera le joug, si vous avez compris cela, le 1er Mai 1892, vous resterez chez vous et laisserez les politiciens se débrouiller entre eux.

    Au lieu d’aller processionner et pétitionner auprès des pouvoirs publics ; qui ne peuvent rien pour vous, vous emploierez votre temps, perdu à cela, à étudier les phénomènes du progrès et les grands problèmes de la sociologie moderne.

    Et lorsque votre énergie voudra se donner un libre cours, oh ! alors, au lieu d’aller implorer, auprès de gens qui sont vos ennemis, des réformes qui sont absolument inutiles, vous les précipiterez dans le néant d’où ils n’auraient jamais dit sortir.

    Ce jour-là, nous en sommes certains, au lieu de consolider l’Autorité et ses soutiens : Propriété, Capital, Religions, etc., etc. vous les démolirez,et cette œuvre-là, vous ne l’accomplirez pas au cri de : Vive la journée de Huit heures, mais à ceux de :

    Vive la Liberté,

    Vive l’Anarchie !

    un groupe d’anarchistes.


    sources :

    Placard paru dans L’Agitateur, n° 8 (17-24ãvril 1892)



    [Premier Mai 1905 : aux soldats, aux travailleurs !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Premier Mai 1905 : aux soldats, aux travailleurs !]. — Genève : Groupe antimilitariste (Genève), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 40 × 27 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; Premier Mai  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    Premier Mai 1905

    Aux soldats, aux travailleurs !

    Frères,

    Assez longtemps, trop longtemps, les appels au désarmement, à la paix, adressés aux gouvernements républicains ou monarchistes, sont restés vains et sans résultat.

    Il ne pouvait pas en être autrement. Les gouvernements, quels qu’ils soient, ne sont et ne seront jamais qualifiés pour résoudre le problème de la Paix.

    En effet, le gouvernement n’étant que le soutien de la classe possédante, doit, de par sa raison d’être, collaborer à la défense des intérêts et privilèges de cette classe, en lui assurant la prépondérance sur le marché commercial du monde, vis-à-vis des autres classes possédantes de nationalités différentes.

    Cette prépondérance s’obtient parfois aux moyens d’accords diplomatiques, mais quand ceux-ci ne peuvent suffire, l’armée, puis la guerre et toutes ses sanglantes conséquences interviennent.

    D’autre part, le gouvernement étant chargé de la défense des intérêts de la classe possédante, manifeste son action défensive, non seulement à l’extérieur, comme nous l’avons dit plus haut, mais, encore et surtout à l’intérieur pour maintenir l’ordre, c’est-à-dire la continuation parmi les masses ouvrières de l’exploitation et de la domination dont bénéficient les possédants.

    Le rôle brutal des armées dans les grèves, nous a montré clairement quelle est son utilité pour étouffer rapidement, les justes, mais trop minimes revendications prolétariennes.

    Donc la Paix, comme l’affirment du reste certains humanitaristes et internationalistes, doit se trouver en dehors de l’esprit de colonisation, c’est-à-dire dans la suppression des frontières, et en dehors de l’esprit de domination, c’est-à-dire dans la la suppression des armées.

    Mais ils se sont contentés de donner une simple affirmation, de laquelle ils n’ont pas malheureusement tiré toutes les conséquences, qui sont celles-ci :
    La Paix nécessite la suppression des armées et des frontières, mais celles-ci ne peuvent disparaître à leur tour que par la chute de la propriété et de l’autorité ; car toutes les deux intimément liées, nécessitent le sanctionnement de la force brutale érigée en droit pour assurer le maintien de l’exploitation et de la domination dont les travailleurs sont victimes.

    Et en effet, on ne pourrait en aucune façon concevoir un gouvernement quel qu’il soit, qui ne ferait sanctionner ses lois, sans le concours de l’armée.

    Ce n’est donc pas aux mains des partisans de celui-ci, que l’immense foule de ceux qui subissent toutes les souffrances, toutes les tortures du misérable état de choses actuel, doit remettre la solution de la question sociale en général et du désarmement en particulier.

    C’est par son action propre, puisqu’elle en est la seule intéressée, que dépendra le succès de sa cause.

    Et cette action ne peut s’accomplir que par un acte de révolte collective se manifestant contre l’armée, appelée à la défense des intérêts bourgeois dans les guerres et dans les grèves.

    La révolte individuelle des réfractaires est un acheminement vers cette révolte collective.

    Réfléchissez-y soldats, et vous tous frères travailleurs, et sous peu vous serez des nôtres et crierez :

    Vive la Paix et la Liberté universelles par la Révolution sociale !

    Groupe Antimilitariste et Jeunesse Révolutionnaire.

    Imp. Commerciale, rue Necker, 9


    sources :

    Cira Lausanne (fonds Frigerio)



    image indisponible

    [Contre l’arbitraire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Contre l’arbitraire]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : Premier Mai  ; syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Torton, Léon (ca1884-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Contre l’arbitraire

    Quand ce n’est pas avant, c’est pendant et après le Premier Mai, que le gouvernement actuel, pour complaire à la bourgeoisie, dont il est le serviteur, use chaque année d’arbitraire contre la classe ouvrière.

    N’ayant pas osé faire usage du traditionnel complot pour arrêter les militants syndicalistes avant le Premier Mai, on a usé de provocations policières le jour même. Pour arrêter certains de nos camarades et les faire condamner ensuite, on les a inculpés de délit de paroles ou d’injures à des magistrats.

    À Orléans, au cours d’une manifestation, trois ouvriers terrassiers ont été arrêtés et aussitôt condamnés, sans défense, sans témoins, l’un à 13 mois et les deux autres à 8 mois de prison.

    À Rouen, le camarade Marck, trésorier de la CGT, a été arrêté la nuit, à l’issue d’une réunion tenue le Premier Mai. Le camarade Torton, secrétaire de la Bourse du travail de Rouen, fut, le lendemain, également arrêté et emprisonné.

    Qu’ont-elles donc de criminelles les phrases imputées à Marck et que celui-ci revendique ?

    En voyant autour de lui, dans la salle, les louches personnages payés pour épier et dénaturer ses paroles, il s’écria :
    « Parmi nous se trouvent les représentants officiels de la succursale Vermine, Fripouille, Clemenceau et Cie. »

    Puis, au cours de sa conférence, Marck, faisant l’énumération des gaspillages dont tous les journaux entretiennent chaque jour l’opinion publique (Voir les dessous dévoilés du sabotage financier et industriel de la marine, de l’armée, des travaux publics), on a retenu pour l’en inculper la phrase suivante :
    « 105 millions sont dépensés pour la valetaille policière et la création de brigades mobiles dont nous avons journellement des représentants dans nos réunions. On les a créées pour arrêter les voleurs, mais ils ramassent ceux qui, comme moi, viennent dans les réunions. »

    Quant à Torton, il est inculpé d’avoir dit :
    « Dans l’après-midi, j’ai aperçu des mines patibulaires dans la salle. Ce soir, je vois encore des mouchards, des roussins, qui sont les souteneurs de la Troisième République. »

    Telles sont les ridicules accusations par lesquelles on veut remettre en prison ces deux militants pour y augmenter le nombre de tous ceux de nos camarades victimes de l’arbitraire gouvernemental et de la justice de classe du régime actuel.

    Il est de notre devoir de solidarité de protester contre les mesures stupides d’autorité exercées contre nos camarades, contre nos militants.

    C’est pourquoi le Comité confédéral, dans sa séance du 4 mai, a décidé de manifester son indignation contre les tyranneaux du gouvernement actuel en affirmant son entière solidarité avec les camarades arrêtés et en prenant, comme eux, la responsabilité des phrases citées plus haut, dont on leur fait une inculpation.

    Le Comité confédéral

    [signatures …]


    sources :

    Affiche dénonçant les arrestations de militants [Charles Marck (1867-1951), Léon Torton (ca1884-....)] à Rouen lors d’un meeting du 1er Mai 1909 (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 8-10).



    image indisponible

    [Dénonçons leurs crimes !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Dénonçons leurs crimes !]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; luttes ouvrières  ; Premier Mai  ; répression  ; syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Aernoult, Albert Louis (1886-1909)  ; Amirault  ; Julian, Fernand (1877-1927)  ; Ricordeau, Édouard (1877-....)  ; Rousset, Émile (1883-1961)
    • Presse citée  : Voix du Peuple, la (1900-1918)
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Confédération générale du travail

    Dénonçons leurs crimes !

    L’opinion publique semble se trouver toute accaparée par le scandale financier des honnêtes liquidateurs du fameux Milliard des Congrégations ! Joint aux honteuses combinaisons capitalistes de l’Ouenza, du Maroc, de la Marine, et autres tripotages du monde politique et financier ; ce n’est cependant là qu’une salle affaire de plus.

    Il est d’autres crimes à l’actif de nos maîtres actuels. La classe ouvrière ne doit pas les oublier.

    Nous les lui rappelons.

    Les massacres

    C’est à Narbonne, contre les vignerons révoltés.

    C’est à Nantes, contre les dockers.

    C’est à Raon-l’Étape, contre les esclaves de la chaussure.

    C’est enfin à Villeneuve-Saint-Georges, contre les serfs du bâtiment.

    Bilan de ces glorieuses journées pour la République :
    15 ouvriers tués et 467 mutilés.

    Les condamnations

    À cette férocité dans la répression, s’est joint un arbitraire gouvernemental sans précédent.

    Des magistrats domestiqués, sur d’odieux et ridicules rapports de police, ont frappé durement bon nombre de militants ouvriers, pour délits de parole, faits de grève ; enfin, suprême arbitraire, comme gérant de La Voix du peuple.

    Pour ceux d’entre ces militants, Julian et Ricordeau, la peine de la prison s’est augmentée de celle de l’interdiction de séjour,ordinairement réservée aux délits de vagabondage spécial.

    C’est, au total :
    180 années de prison qui, pendant cette législature,ont été généreusement distribuées par les chats-fourrés républicains.

    Les révocations

    les fonctionnaires ne furent pas épargnées par cette vague de réaction féroce.

    Ce sont un instituteur et des sous-agents des postes, révoqués pour délit d’opinion.

    C’est un fonctionnaire municipal, révoqué parce qu’ayant signé une affiche en tant que délégué de sa Fédération.

    Ce sont des postiers révoqués pour faits de grève.

    Ce sont des déplacements d’office s’abattant sur tous les fonctionnaires assez libres pour protester contre l’arbitraire de l’autorité administrative.

    Le bilan des révocations, pour cette législation, est de :392 révocations, 16 déplacements.

    Les crimes militaires

    C’est enfin, pour couronner cette longue série d’exactions, le crime exécuté contre le soldat Aernoult, dans les bagnes d’Afrique ; c’est le soldat Rousset, courageux accusateur des criminels, et, pour ce fait, condamné à cinq ans de prison, qui risque maintenant d’être aussi la victime des chaouchs.

    C’est le soldat Amirault, poursuivi comme antimilitarisme, acquitté par le conseil de guerre, qui, par ordre d’un officier supérieur, reste menacé d’un départ aux compagnies de discipline.

    Ce sont les pioupious du 17e, exposés au climat meurtrier de l’Afrique, pour avoir obéi à leur conscience de fils du peuple.

    La CGT, organisme central de la classe ouvrière, s’élève avec indignation contre ces attentats répétés de gouvernants malpropres et véreux, pris la main dans le sac au pillage des biens des congrégations ; capables de toutes les bassesses et de tous les crimes, soutenus par des parlementaires aveulis et tarés, qui ont volé et dilapidé, eux et leurs amis, le milliard destiné aux retraites ouvrières.

    À l’occasion des élections et de l’effervescence qui les entoure, la CGT veut dénoncer, dans ses meetings, les escroqueries et les crimes de nos gouvernants.

    Elle veut aussi amplifier encore l’agitation nécessaire dont les manifestations du Premier Mai seront le couronnement.

    Tous debout pour le défense de nos droits de de nos libertés.

    Le Comité confédéral


    sources :

    Affiche de 1910 contre les crimes miliaires (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 23-24).



    image indisponible

    [Le Premier Mai]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Premier Mai]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : Premier Mai  ; syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Confédération générale du travail

    Le Premier Mai

    En dehors des ambitions politiques, en des disputes intéressées des arrivistes et des politiciens de toutes nuances, pour conserver ou conquérir les sièges parlementaires, voici que surgit, une fois de plus, pour les travailleurs, l’occasion de s’affirmer résolus et conscients : Voici le Premier Mai !

    Travailleurs, ce jour là, tous debout ! Manifestons !

    Oui, manifestons notre mépris des palinodies parlementaires !

    Manifestons notre indignation des répressions et des crimes de la police, de la magistrature et du gouvernement, domestiques serviles du Capital !

    Travailleurs,

    Rappelons que l’État-Patron a toujours entravé la liberté de penser et d’agir de ses exploités. Il a révoqué, réduit à la faim, les meilleurs et les plus courageux des travailleurs des Postes Télégraphes et Téléphones. Il a frappé, très durement, les instituteurs. C’est par nécessité politique, par crainte des électeurs, que des réintégrations — bien incomplètes — ont été récemment opérées. Rattachant, par une sournoise combinaison financière, les chemins de fer de l’Ouest au réseau de l’État, il n’a pas encore donné à ses cheminots, à ses esclaves de la voie ferrée, la malheureuse pièce de cent sous quotidienne que ceux-ci réclament et lui arracheront peut-être de force.

    Pour faire patienter les cheminots, le gouvernement fait brutaliser, assommer par son abjecte police et condamner par ses valets de cour ceux qui revendiquent dans la rue leur droit à la vie.

    Reppelons-nous que la Magistrature, en ces derniers temps, a distribué sans scrupules, les peines les plus variées aux militants, aux travailleurs, sous l’hypocrite raison de faire respecter la liberté du travail. C’est la liberté de la lâcheté et de la trahison que la justice protège et encourage ! C’est pour cela qu’aux années et aux mois de prison, cette justice de classe applique à des travailleurs l’infamante interdiction de séjour, réservée jusqu’alors à ceux qui vivent de la prostitution.

    Voilà ce que les souteneurs d’un régime d’exploitation, de honte de sang, ont osé faire !

    Travailleurs !

    Pour accomplir de tels forfaits, police, magistrature, gouvernement s’appuient sur l’armée. Ils font de nos fils et de nos frères, des traîtres à leur cause, des jaunes ou des assassins.

    Dénonçons alors les cruautés sans nom des brutes galonnés ; dénonçons les infamies, les forfaitures de Biribi ; donnons aux soldats une conscience.

    Un trio de renégats, un trio de traîtres à leur passé, à leur parti, au peuple, s’est fait stipendier pour accomplir une œuvre néfaste au prolétariat qu’il veut tromper, corrompre ou massacrer, pour le profit des parasites et des exploiteurs du travail : Crachons-lui notre haine !

    Pour masquer tous leurs crimes, pour voiler leurs mauvaises intentions, pour arriver à leur but, ces gens-là ont fait voter, par un Parlement sans conscience, une loi de bluff électoral, d’escroquerie et de vol : les retraites ouvrières.

    La classe ouvrière n’en est pas dupe, et contre l’application de cette loi, les travailleurs se révolteront.

    Contre tout cela, au souvenir de tant d’infamie, la classe des exploités doit

    Au Premier Mai, se lever et protester

    Ce jour-là, les travailleurs affirmeront leur volonté de conquérir de leurs propres forces, le bien-être, la liberté auxquels ils ont droit, pour être des hommes fiers et dignes.

    Dans ce but, dans leurs meetings publics, dans leurs réunions éducatives, les Syndicats, les Bourses du travail ont fait appel à leurs militants pour dénoncer au peuple les crimes des gouvernants, les hontes du régime capitaliste et l’espoir d’en finir.

    [Le Comité confédéral]


    sources :

    Appel [à afficher ?] lancé dans les Bourses du travail pour le 1er Mai 1910 (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 20-21) :

    «  Le 1er Mai 1910 : la grève générale à Marseille et à Dunkerque.

    Le 1er mai 1910, comme les années précédentes, fut, dans tous les centres ouvriers, une journée de protestation ouvrière :
    — contre l’interdiction de séjour pour faits syndicalistes ;
    — Contre les crimes policiers et militaires ;
    — Contre la non-application des lois ouvrières ;
    — Contre l’interprétation donnée par le jurisprudence à la loi sur les accidents de travail ;
    — Contre la violation de la liberté de pensée ;
    Contre tous les projets de loi liberticides que les parlementaires s’apprêtaient à voter, y compris la loi sur les retraites ouvrières.
    Le Comité confédéral lança dans toutes les Bourses l’appel suivant.
     »



    [1.º Maggio 1920]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    1.º Maggio 1920]. — [S.l.] : Frusta, la (Fano, 1919-1922), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : Premier Mai
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Frusta (1919-1922)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    testo

    texte :

    1.º Maggio 1920

    Il tempo, col suo ritmo uguale ed incessante, ci porge, ancora una volta, l’allegra giornata di sole e d’amore che ha sempre infuso negli uomini turgide speranze e torrenti d’energia. Durante il ridestarsi della natura - il Primo Maggio - il lavoratore ne volle fare il simbolo della sua festa, la festa della sua integrale redenzione.

    E dopo le titaniche lotte combattute, lasciando lembi della sua vita sulle forche di Chicago, nelle garote di Spagna, sulle piazze e nelle bastiglie d’Italia, di Francia e di tutto il mondo, ottenne finalmente la sua giornata, che la Francia ed il Belgio legalizzò, e tutte le altre nazioni tollerarono.

    E per quattro o cinque lustri il lavoratore d’ogni paese ha goduto della sua festa, indisturbato, fra gli inni, le fanfare, i canti ed i vessilli infiammanti, dimenticando il martirologio dei suoi caduti e lo scopo della giornata.

    L’intento della borghesia fu raggiunto.

    Il Primo Maggio, esplicazione di forze rivoluzionarie, divenne il simbolo delle divagazioni epicuree.

    Poi venne la guerra capitalista che sospinse il riluttante proletariato ad uccidersi in olocausto della patria, animato dalle promesse mendaci.

    E alla sospirata tregua d’arme, i lavoratori, tornando - quelli che son tornati - invece del lavoro, della pace, della giustizia, trovò i focolari spenti, i congiunti famelici, i campi incolti, le officine deserte, e fame, desolazione, disoccupazione ovunque.

    Allora si. rammentò delle promesse ’fattegli durante il pericolo e reclama ora il suo diritto, che il governo compensa cori piombo e galera ; e s’avvide che il prode soldato di ieri è diventato la teppa di oggi.

    Ed ora che in Italia gli eccidi di popolo non si contano più, che i morti si moltiplicano di giorno in giorno, il tempo col suo ritmo eguale ed incessante, ci porta ancora il Primo Maggio, la festa della nostra riscossa, e l’affida alla nostra coscienza rivoluzionaria.

    Sapremo, noi, approfittare della data fatidica da tanto attesa ? O ci perderemo in oziose coreografie ?

    La "dolce pasqua dei lavoratori „ la celebreremo domani, dopo la lotta, se ci saremo, non oggi, polche gl’insepolti caduti da mano omicida, son là, che attendono la nostra promessa.

    Rivoluzionari, siamo una volta degni di questo nome !

    Non deludiamoli,

    “La Frusta”


    sources :

    Vd. : Balsamini, Luigi ; Sora, Federico. — Periodici e numeri unici del movimento anarchico in provincia di Pesaro e Urbino : dall’Internazionale al fascismo, 1873-1922 : bibliografia e collezione completa. — Fano : ABET (Archivio-Biblioteca Enrico Travaglini), 2013. — P. 547-832 :
    quarta e quinta pagina di La Frusta, a. 2, n. 10 (1 mag. 1920).





    [Les anarchistes et le Premier Mai]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les anarchistes et le Premier Mai]. — Marseille : Fédération anarchiste provencale, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 123 × 85 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : fascisme et antifascisme  ; Premier Mai  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Action libertaire, l’ (1933-1934)  ; Combat syndicaliste (1926-1939), le  ; Réveil, le = Risveglio, il (1900-1950)  ; Semeur, le (1923-1936)  ; Voix libertaire (1928-1939), la
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    À tous les travailleurs

    Les anarchistes et le Premier Mai

    Comme toujours, en ce Premier Mai 1934 - les anarchistes le disent : « Peuple révolte-toi, voici ton heure ! ».

    Le régime qui pèse sur nos épaules depuis des siècles agonise. La crise économique place la France capitaliste, comme tous les autres pays capitalistes dans l’alternative : ou le fascisme ou la révolution.

    Devant la vague révolutionnaire des mécontents, les forces de réaction s’arment et avec la complicité des gouvernants, se préparent à supprimer brutalement les relatives libertés arrachées par le peuple aux prix de longues et sanglantes luttes.

    Balayant les politiciens, les anarchistes prennent place parmi les forces révolutionnaires, et seront l’âme des foules en révolte cherchant à ce groupe pour faire face au danger fasciste et pour substituer aux régimes d’escroqueries et d’assassinats permanents des formes sociales plus justes.

    Car les anarchistes ont un programme précis de lutte et de réorganisation, qui est le suivant :

    Destruction de tous les rouages étatiques

    Suppression de tous les privilèges capitalistes

    Expropriation totale et immédiate au profit de tous, des stocks d’aliments et marchandises bloquées par la crise.

    Décentralisme et fédéralisme.

    C’est-à-dire, la Commune, organisant librement sa vie économique et intellectuelle, car il ne peut y avoir de bonheur là il n’y a pas de liberté.

    Anarchistes et partisans décidés de notre autonomie individuelle, mais aussi résolument contre tous régimes d’oppression.

    Ouvriers, nous te disons que les anarchistes tentent de réaliser ce plan de travail, afin que la Révolution Victorieuse assure immédiatement à tous le maximum de liberté avec le maximum de bien-être.

    Debout contre tous les fascismes !

    En avant pour la Révolution Sociale !

    Vile l’anarchie !

    La Fédération Anarchiste Provençale

    Camarades, lisez :
    La Voix libertaire — Le Combat syndicalisteLe Réveil anarchisteL’Action libertaireLe Semeur.

    En vente aux kiosques : cours Belsunce (face le XXe Siècle) et boulevard Garibaldi, 26.

    Imp. [Costes et Sauquet … ?]


    sources :
     



    [1er Mai, jour de fête ? Non ! Jour de Combat]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    1er Mai, jour de fête ? Non ! Jour de Combat]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [53 ?] × [37 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : Premier Mai  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Bulgarie  ; Ukraine  ; URSS
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (structure « 1er Mai unité » entouré de personnages et de fleurs de muguet, et capitaliste accroché en du « 1 » ]

    texte :

    1er Mai, jour de fête ? Non !

    Jour de Combat

    Nos aînés ont connu les 1er Mai sanglants, depuis les MARTYRS Anarchistes de Chicago (1er mai 1886) en passant par les 1er Mai de 1906 (le Gouvernement abandonne Paris), de 1919 (les travailleurs arrachent au Patronat la journée de 8 heures). C’était alors un
    1er MAI DE LUTTE OUVRIÈRE
    un 1er Mai où les ouvriers révolutionnaires manifestaient en chômant malgré les interdictions et n’hésitaient pas à affronter la flicaille.

    Nous connaissons, surtout depuis la prétendue libération, un
    1er Mai de Trahison et de Capitulation
    des organisations ouvrières, d’abandon des travailleurs désorientés par les volte-face des politiciens. Le 1er Mai, Fête du Travail officielle, légale comme dans l’Allemagne de Hitler, l’Italie de Mussolini, l’Argentine de Péron, l’Empire de Staline, l’Espagne de Franco, a été introduit en France par PÉTAIN, et nos « Républicains », de Thorez à Paul Reynaud et de Gaulle, continuent à officialiser le 1er Mai, à réaliser une opération fructueuse pour la bourgeoisie : transformer les travailleurs en citoyens bien dociles, s’alignant en procession de la Bastille à la Nation, acclamant la production entre 1945 et 1947, acclamant n’importe quoi depuis !

    C’est ainsi qu’on prépare LE FASCISME ET LA GUERRE en tenta de démoraliser et d’avachir les travailleurs odieusement trompés et trahis par les dirigeants de leurs centrales et de leurs partis qui, au cour des derniers conflits sociaux ont saboté le déclenchement de la GRÈVE GÉNÉRALE par la politique des grèves tournantes !

    Il faut se détourner résolument des vieilles habitudes et des pratiques des endormeurs.

    Il faut dénoncer et délaisser le 1er MAI PETAIN-DE GAULLE-THOREZ, le 1er Mai de mascarade, le 1er Mai de char de carnaval, le 1er Mai légal, de repos et d’obéissance ! Il faut opposer au 1er MAI DE FÊTE, un

    1er Mai de combat

    contre le Patronat, contre l’État, donc un I" Mai libertaire, comme ceux d’autrefois.

    Ce ne sera pas un 1er Mai de défilés ou de meetings inoffensifs. Ce doit être un 1er Mai de protestation, de violence révolutionnaire contre les citadelles du Pouvoir. C’est pour cela que des organisations de travailleurs manuels et intellectuels, ouvriers, étudiants et paysans, décidés à une lutte énergique pour réveiller la
    volonté du peuple
    n’ont nullement besoin d’entretenir des milliers de badauds et de suiveurs.

    Ce qu’il faut, c’est une action générale de la classe ouvrière sur des objectifs précis :

    • Rajustement des salaires par une indemnité non hiérarchisée ;
    • Semaine de quarante heures payée quarante-huit ;
    • Échelle mobile appliquée aux retraites ;
    • Suppression des abattements de zones ;
    • Extension des congés payés.

    Les actions revendicatrices, axées sur un tel programme, sont seules capables de freiner la préparation à la guerre, de déséquilibrer le budget de guerre.

    Mais, en définitive, notre combat acharné et permanent contre les forces de régression sociale doit aboutir à la prise en main et à la gestion par les masses populaires ouvrière et paysanne des moyens de production et de distribution [par] la Révolution sociale.

    • Par le combat organisé et solidaire des opprimés du Monde entier contre toutes les exploitations !
    • Par le combat aux côtés des peuples sous la coupe du capitalisme occidental, contre la misère et la guerre, a l’exemple de l’Espagne libertaire !
    • Par le combat aux côtés des peuples martyrisés par STALINE, contre la dictature, l’hypocrisie et la torture, contre nos frères de Bulgarie, d’Ukraine et de tout son Empire
    • Par le combat aux côtés des peuples colonisés !
    • C’est donc, dès aujourd’hui, par notre présence et noir vigilance contre les trahisons, dans les syndicats, dans les usines, les chantiers, les bureaux et les Universités, par notre action dans les villes comme dans les campagnes, que nous préparerons le Renouveau et des lendemains où le 1er Mai sera nouveau rouge et noir.

    Que reste-t-il en face des partis pourris et nourrisseurs, des centrales syndicales vendues ou politisées R°ur recréer un véritable 1er Mai ?

    La jeune et grandissante Fédération Anarchiste

    (rayer d’un trait de couleur)
    Chaque Vendredi : Travailleur, Étudiant, Paysan, tu lis « LE LIBERTAIRE » - En vente partout : 15 fr.

    [marque syndicale] Imprerie Centrale du Croissant — 30, rue du Croissant, Paris-2e


    sources :

    Affiche parue en dernière page : Le Libertaire n° 266 (vendredi 27 avril 1951, 56e année).



    [1er Mai : ultimatum de la classe ouvrière à la bourgeoisie]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    1er Mai : ultimatum de la classe ouvrière à la bourgeoisie]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 54 × 37 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : communalisme  ; luttes ouvrières  ; Premier Mai
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : États-Unis : histoire : 1886 (Haymarket )  ; Russie : histoire : 1917-1921
    • Noms cités (± liste positive)  : Lustre, René (1924-2017)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ]

    texte :

    1er Mai : ultimatum de la classe ouvrière à la bourgeoisie

    LE 1er MAI 1887, les martyrs anarchistes de Chicago au cours des grèves pour la journée de 8 heures, étaient arrêtés puis condamnés par les juges des États-Unis, et 5 sur 8 exécutés le 11 novembre suivant.

    EN 1889, le Congrès International de Paris décidait de choisir le 1er Mai, en souvenir des martyrs de Chicago comme journée internationale de revendication pour la journée de 8 heures.

    JUSQU’EN 1936, une CGT de quelques centaines de milliers de membres faisait trembler la bourgeoisie et |e gouvernement. Les 1er Mai d’alors mettaient Paris et les villes ouvrières en état de siège.

    JUSQU’EN 1939, les 1er Mai gardaient leur caractère de revendications, mais après 1936, la Marseillaise remplaçant l’Internationale devait démontrer que les partis tentaient de domestiquer les syndicats.

    EN 1941, PÉTAIN en transformant le 1er Mai en fête officielle, lui retirait son caractère révolutionnaire. Il suivait l’exemple de Mussolini et Hitler.

    À LA LIBÉRATION, les grands chefs syndicaux acceptent avec empressement le 1er Mai-Pétain : le mot d’ordre est “Produire d’abord”, ce qui permet de renflouer le capitalisme, l’État, son armée et sa police, et les 1ers Mai deviennent des kermesses avec chars fleuris et chants patriotiques.

    AUJOURD’HUI, enfin, un 1er Mai s’ouvre sous des perspectives nouvelles : malgré les capitulations des chefs socialistes et staliniens, les travailleurs refusent de reculer davantage, et le 1er Mai coïncide avec la reprise de l’offensive ouvrière, avec les grèves Renault.

    Les 1er Mai du passé, c’était le combat pour les 8 heures.
    Aujourd’hui,
    1er MAI DE LUTTE pour :
    ★ les 40 heures payées 48.
    ★ 3 semaines de congés payés.
    ★ une retraite des vieux égale pour tous et qui ne soit pas une aumône.
    ★ une vraie Sécurité Sociale aux mains des travailleurs et sans paperasserie inutile.

    1er MAI RÉVOLUTIONNAIRE pour :
    ★ l’expropriation, sans indemnité ni rachat, de tous les moyens de production et de répartition, et le renversement du pouvoir de la bourgeoisie.
    ★ la gestion des usines, des entreprises, des unions et fédérations d’industrie et de l’économie de toute la nation par les comités élus par les travailleurs des diverses catégories et révocables à tout moment, gestion exercée en dehors de toute dictature d’un parti.
    ★ l’administration des communes par des conseils élus et révocables à tout moment, l’administration des départements et du pays tout entier par les délégués de ces conseils.

    c’est-à-dire :
    — le régime des VRAIS SOVIETS : ceux de 1917
    — le vrai Communisme, le COMMUNISME LIBERTAIRE.

    Le 1er Mai n’est pas la Fête du Travail ; c’est l’ultimatum posé à la bourgeoisie : c’est la déclaration de guerre aux exploiteurs, au Patronat et à l’État, par la classe ouvrière.

    La Fédération Anarchiste ne cherche ni le pouvoir, ni à domestiquer les syndicats.

    Elle veut rassembler l’avant-garde révolutionnaire et défendre le droit du mouvement ouvrier à se déterminer lui-même.

    VIVE le 1er MAI DE LUTTE DE CLASSE !
    VIVE le 1er MAI RÉVOLUTIONNAIRE !

    LA FÉDÉRATION ANARCHISTE

    Lisez le Libertaire — Adhérez à la FA, 145, quai de Valmy Paris Xe

    Le gérant : René Lustre
    [marque syndicale] Impr. Centrale du Croissant — 19, rue du Croissant, Paris-2e - F. Rochon, imprimeur.

    Collez partout cette affiche rayée d’un trait de couleur


    sources :

    Cette affiche est parue dans Le Libertaire : organe de la Fédération anarchiste n° 358 (jeudi 30 avril 1953), en dernière page.




    [1886, 1° maggio, 1961]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    1886, 1° maggio, 1961]. — Carrara Carrare : gli Anarchici, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : Premier Mai
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : États-Unis : histoire : 1886 (Haymarket )
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration  ; meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ testo ]

    texte :

    1886 — 1° Maggio — 1961

    Come sempre gli anarchici, anche in questo 1o Maggio sono presenti a ricordare a tutti i cittadini che ogni affermazione sociale è sempre avvenuta attraverso l’azione e il sacrificio di una coordinata lotta rivoluzionaria prodotta da concetti umani di solidarietà et di libertà, affermati con salda coscienza in contrasto ad ogni idea retrograda conformista e reazionaria.

    Perché fosse alternata la giornata del 1° Maggio festa del Lavoro cinque anarchici salirono sul patibolo fecondando col loro sangue l’idea di emancipazione umana e una speranza di affratellare i popoli in una nuova società senza ingiustizie o senza tiranni.

    La consacrazione del 1° Maggio festa del Lavoro in tutto il mondo, fu determinata da impulsi generosi di libertà economica e sociale che scosse gli scettici o gli apatici creando la convinzione che non si possono arrestare i popoli nel loro cammino di emancipazione.

    Gli anarchici invitano tutti i cittadini a non soffermarsi su nessuna vittoria, o a combattere tenacemente tutta le ingiustizie e tutte le suggestioni autoritarie per creare veramente una società di uomini liberi.

    Viva i martiri di Chicago

    Viva il 1° Maggio - Viva la libertà

    Gli anarchici

    [stampa : Carrara, Sanguinetti]


    sources :
     


    image indisponible

    [1° maggio]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    1° maggio]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 68 × 47 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : Premier Mai
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ dessins avec textes ]

    texte :

    [à saisir]


    sources :
     




    [Primo maggio libertario : una rivoluzione libertaria, nelle coscienze e negli strumenti di vita, per l’umanità]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Primo maggio libertario : una rivoluzione libertaria, nelle coscienze e negli strumenti di vita, per l’umanità]. — [S.l.] : FAI_ (Federazione anarchica italiana) : Umanità nova, (GATE (Roma)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 60 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; Libreria Anomalia (Roma)
    • Liste des thèmes  : Premier Mai
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Umanità Nova (1920-…)
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Umanità Nova

    29 aprile 1967

    FAI — Federazione Anarchica Italiana — FAI

    Primo maggio libertario

    Il Primo Maggio è ormai più celebrazione della Chiesa e dei governi che giorno di rivendicazioni sociali dei lavoratori, come i cinque anarchici precursori impiccati a Chicago nel 1887 avevano voluto con il loro supremo sacrificio.

    I partiti ed i sindacati esaltano le programmazioni governative di conservazione del sistema capitalistico invece di affrontare decisamente, con armi moderne di lotti, la rivoluzione tecnologica che sta trasformando la società, senza Marx e contro l’uomo, addossandone il prezzo ai soli lavoratori che duramente pagano con la disoccupazione.

    La pretesa « rivoluzione » giovannea, continuata de Paolo VI, ci vorrebbe presentare una Chiesa ansiosa di rinnovamento della società, ma in realtà la Chiesa è ferma nel voler perpetuare il suo potere sulle coscienze, pur la sciando invulnerato il potere dell’uomo su altri uomini.

    La rivoluzione socialista, da un lato tende ad inserirsi sempre più nell’economia capitalistica e seguirne le leggi, annullando ogni aspirazione ad una vera società socialista e libera e, dall’altro, ricrea il culto della personalità ed il mito dello Stato-guida totalitario e dello Stato-padrone.

    Tutto, invece, dovrebbe portare portare ad una rivoluzione libertaria che ponga il progresso tecnico e scientifico al servizio dell’uomo, la produzione al servizio del consumatore e non della speculazione e dello sfruttamento : al servizio di tutti, infine, con la libertà come cardine di una società che associ i propri sforzi per soddisfare i bisogni e l’espansione culturale della collettività, partendo dal singole, nella pace.

    Questo vogliono gli anarchici con la loro lotta di sempre, nel ricordo dei loro martiri :

    Una rivoluzione libertaria, nelle coscienze e negli strumenti di vita, per l’umanità

    Supplemento al n° 16 di « Umanità Nova » del 29 aprile 1967 - Giornale murale sul Registro Stampa al n. 4891, Tribunale di Roma, 31-10-1955 — Stabilimento tipografico GATE, Roma


    sources :
     


    [Primo maggio]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Primo maggio]. — Venezia Venise : Circolo internazionale di cultura popolare (Venezia), [ ?] (Carven, tip. (Venezia)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 67 × 47 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : armée  ; délégation de pouvoir (élections)  ; fascisme et antifascisme  ; luttes ouvrières  ; patriotisme  ; Premier Mai  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Italie : histoire : 1882-1911  ; Italie : histoire : 1912-1920  ; Italie : histoire : 1921-1939  ; Italie : histoire : 1940-1945  ; Italie : histoire : 1945-1968
    • Noms cités (± liste positive)  : Bresci, Gaetano (1869-1901)  ; Lucetti, Gino (1900-1943)  ; Schirru, Michele (1899-1931)  ; Zamboni, Anteo (1911-1926)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; image : 2 gravures et 4 photos de dirigeants (Mao Zedong, Mariano Rumor [?], Lyndon B. Johnson [?], Pie VI) ]

    texte :

    1 Maggio

    Operai le fabbriche sono vostre !

    Contro ogni oppressore, contro ogni padrone, contro ogni esercito, contro ogni burocrazia : questo è il nostro 1° Maggio.

    Non à la festa per sfilate di potenti eserciti come ormai accade a Mosca, e Pechino e in tutti gli altri paesi socialisti, perché gli eserciti sono sempre contro il popolo e festeggiare un giorno di lotta operaia e rivoluzionaria con l’esibizione della potenza delle armi atomiche significa tradire i valori della eroica guerriglia dei popoli e accettare la logica del terrore dei blocchi di potenze voluto dall’imperalismo del denaro.

    Svegliamoci : i partiti vogliono solo il nostro voto, i sindacati fanno gli interessi del padrone, i burocrati sono contro di noi, i dirigenti frenano le nostre lotte.

    Rifiutiamo il sistema della pseudo democrazia parlamentare, rifiutiamo ogni dirigenza e ogni tatticismo dei sindacati e dei partiti, ogni mitizzazione di uomini e di fatti, ma uniamoci per abbattere i vertici e arrivare alla gestione collettiva dal basso, alla uguaglianza assoluta e alla affermazione della dignità dell’uomo.

    Lavoratore ti ingannano !

    Oggi non è la festa del Cristo lavoratore !

    Oggi non è una festa patriottica con sfilate di eserciti !

    Oggi è invece l’anniversario del sacrificio di cinque lavoratori impicciati per avec proclamato, il 1° Maggio del 1886 a Chicago.

    Da oggi non lavoreremo che otto ore !

    Da allora il Primo Maggio sarebbe stato giorno di lotta degli sfruttati contro gli sfruttatori, secondo l’incitamento dei cinque lavoratori anarchici morti sul patibolo.

    Sono gli stessi sfruttati che nel ’98 a Milano, cadono sotto il piombo monarchico rivendicando il diritto al pane. Diritto che riaffermò due anni dopo a Monza Gaetano Bresci, giustiziando Umberto I° il « re buono ». Lotta che continua nel ’14 nella Settimana Rossa, che avvampò tutta Italia, precedendo l’ancor più grande fiammata della Rivoluzione Russa, avanti la lunga oppressione nazi-fascista, dapprima contrastata dalle coraggiose occupazioni armate delle fabbriche nel ’21, e successivamente, in Italia, dai generosi attentati anarchici di Zamboni, Lucetti e Schirru. Ieri la Resistenza dei lavoratori ebbe ragione degli oppressori monarchici e nazi-fascisti, oggi è necessario l’energico intervento popolare nelle piazze, come nel Luglio del ’60, e come gli studenti, nuova classe di sfruttati, contro i ricorrenti tentativi autoritari dei padroni e dei governanti.

    Circolo internazionale di cultura popolare - 5, Polo 2718 - Venezia — Tip. Vargen - Venezia


    sources :
     










    [1° maggio 1886 - 1° maggio 1971]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    1° maggio 1886 - 1° maggio 1971]. — Firenze Florence : FAI_ (Federazione anarchica italiana) : Gruppo anarchico Durruti, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 70 × 50 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : Premier Mai
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : États-Unis : histoire : 1886 (Haymarket )
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    1° maggio 1886

    cinque compagni anarchici vennero condannati a morte da un tribunale, come sempre al servizio dei padroni o di chi è al potere per aver rivendicato la giornata lavorativa di otto ore.

    1° maggio 1971

    lavoratori, operai e studenti, sono schiacciati dalla repressione padronale e statale per aver rifiutato le miserevoli e reazionarie « riforme » e rivendicato, con scioperi spontanei e duri, l’abolizione di principi e metodi autoritari e meritocratici, che sono la molla propulsiva di ogni società basata sullo sfruttamento dell’uomo sull’uomo.

    I lavoratori delle fabbriche rifiutino le « riforme » e impongano, al di là di ogni gatteggiamento di vertici, la eliminazione delle qualifiche, dei cottimi e dei salari differenziati.

    I lavoratori dei campi esproprino le terre senza indennizzare nessuno, perchè la terra ed i suoi frutti sono di chi lavora.

    I lavoratori della scuola, studenti ed insegnanti, rifiutino i registri, i programmi ministeriali, i provvedimenti disciplinari, le interrogazioni ed ogni altro metodo o strumento che possa contribuire a forgiare dei servi del potere, e lavorino in mutua collaborazione al raggiungimento della società nuova.

    No alle riforme, si alla rivoluzione sociale

    Firenze — Gruppo Anarchico "E. Durruti„ — FAI

    Tipo-Offset M. Chiese & i - Tel. 272.502 - Firenze


    sources :
     




    [1° maggio 1972]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    1° maggio 1972]. — Roma Rome : Umanità nova, (GATE (Roma)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 59 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; Libreria Anomalia (Roma)
    • Liste des thèmes  : Premier Mai
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Umanità Nova (1920-…)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    1° maggio 1972

    I partiti riformisti e lo Stato ne fanno un giorno di festa pre - elettorale
    Noi ne facciamo un giorno di lotta

    — Contro i padroni e il capitalismo
    — Contro la disoccupazione
    — Contro la repressione antipopolare
    — Contro le elezioni-truffa, in cui ravvisiamo un modo per rinsaldare le strutture dello Stato, principale strumento di oppressione di sfruttamento e di violenza
    — Per realizzare una società senza sfruttati e senza oppressori

    Il comunismo deve essere anarchico

    Collettivo redazionale « Umanità Nova »

    « Umanità Nova » - Giornale murale iscritto sul Registro Stampa al n. 4891 (Tribunale di Roma del 31-10-1955) - Tip. GATE, Roma, Via dei Taurini, 19


    sources :
     













    [Chicago, mai 1886]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Chicago, mai 1886] / Flavio Costantini. — Genève : Noir éditions, [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 44 × 62 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : Premier Mai
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : États-Unis : histoire : 1886 (Haymarket )
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (reproduction d’une œuvre de Costantini représentant le massacre de Chicago de mai 1886 : les traits des policiers sont ceux de quatre présidents des États-Unis) ]

    texte :

    Chicago, mai 1886

    L’année 1886 fut, aux États-Unis, une année de durs conflits sociaux. Une loi « des 8 h. de travail par jour » était à l’origine d’une lutte entre patrons et travailleurs. Une grève générale fut décidée pour le 1er mai, par l’Union Nationale des Travailleurs, afin d’obtenir leur droit par l’action directe.

    À Chicago :

    Le 1er mai, un meeting de plus de 25.000 travailleurs se termina par des brutalités policières inouïes.
    Le 2 mai, une foule immense protesta contre la démence policière.
    Le 3 mai, environ 8.000 grévistes étaient rassemblés devant l’usine de Mac Cormick, afin de protester contre ces salauds de patrons (1.200 licenciements dans l’usine) et cette vermine policière, lorsque les flics leurs tirèrent dessus tuant 6 ouvriers et en blessant plus de 50.
    Le 4 mai, nouveau meeting de protestation qui s’était pourtant déroulé dans le calme, avant que les flics commencent à charger. Soudain, une bombe explosa, tuant un flic et en blessant 7 autres.
    Les jours suivants, un vent de panique souffle chez les capitalistes, qui interdisent aussitôt les meetings, les publications anarchistes et socialistes. Qui arrêtent différents éditeurs et imprimeurs et qui accusent de meurtre les responsables des récents meetings.
    Le 11 novembre 1887, Fischer, Engel, Parsons et Spies (principaux orateurs de mai 1886) sont pendus à Chicago. Ling s’était suicidé en prison.
    En juin 1893, un décret du gouvernement de l’Illinois a remis en liberté Schwab, Fielden et Neebe en reconnaissant que tout le procès des anarchistes avait été une abominable crapulerie : faux témoignages, jurés achetés, verdict rendu d’avance…


    sources :
     

    1974
    Affiche liée


    [Federalismo, acción directa, autogestión. 1 mayo]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Federalismo, acción directa, autogestión. 1 mayo] / Savario [?]. — [S.l.] : CNT_ (España), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier orange ) ; 60 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : Espagne
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : Premier Mai
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ bande dessinée (ouvrier parlant, en marchant, devant usine et compangons) par Savario ? ]

    texte :

    CNT - AIT

    Federalismo, acción directa, autogestión

    1 mayo

    [Dessins :]
    « Mi emancipación comienza luchando en la vida cotidiana, pues es en esta que aparecen la explotación salarial la alienación, el autoritarismo. »
    No he de esperar de nadie a que me liberen. Solo yo, consciente, soy capaz de liberarme a mi mismo.
    « Pero no conseguiré nada si no me uno con mis compañeros, pues padecemos todos la misma explotación, y solo, unidos en la base sin que nadie sobrepase a los demás podremos emanciparnos a nosotros mismos. »

    Confederación nacional del trabajo


    sources :