Joyeux, Maurice (1910-1991)

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Joyeux
https://maitron.fr/?article155284

in Dictionnaire des militants anarchistes : JOYEUX Maurice, Alexis. “MONTLUC” ; “Alfred LIRON”
Né le 29 janvier 1910 à Paris, Xe - mort le 8 décembre 1991 - Serrurier ; ouvrier mécanicien ; libraire ; expéditionnaire à l’UNEDIC – UA - FA – CGTU – CNTF – CGTFO - Paris

Fils d’un vendeur dans un magasin d’ameublement, militant socialiste, tué au début de la Première Guerre mondiale, Maurice Joyeux fut élevé à Levallois-Perret par sa mère et son beau-père, franc-maçon et socialiste. Á l’âge de 14 ans, il passa pour la première fois en correctionnelle et fut condamné à 1000 francs d’amende pour avoir cassé une côte au patron chez lequel il faisait son apprentissage de serrurier, qui avait levé la main sur lui. En rupture avec sa famille, il exerça en (...)

Au moins 40 ouvrages recensés dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.
Au moins 25 revues francophones parues sous ce nom (voir sur le site Bianco).
Au moins 1 objet recensé dans Ephemera.

 

Affichage par année

39 affiches :

 

    [À la population]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À la population]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 51 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : communalisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Joyeux, Maurice (1910-1991)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Le Libertaire

    À la population

    Le 19 octobre, on veut vous faire voter

    Beaucoup de ceux qui dénient toute valeur aux élections générales s’apprêtent à obéir… Ils pensent choisir des administrateurs !

    En réalité, les élections municipales sont politiques au plus mauvais sens du terme. Les hommes de « parti » se livrent aux plus répugnantes manœuvres. D’ailleurs, pendant huit jours, les vérités les plus dures seront dévoilées au public :

    Les scandales n’épargnent aucun parti

    Mais il importe surtout de savoir que les Conseils Municipaux n’administrent pas. N’ayant plus rien de commun avec les aspirations communales d’autrefois, ils sont tombés sous la coupe des Préfets. Lorsqu’un Conseil Municipal a voulu réaliser dans l’indépendance, passer à l’action, il a été brisé : l’exemple récent de la ville de Romans le prouve.

    Les communes sont devenues des instruments de l’État

    Dans tous les domaines, reconstruction par exemple, les Conseils Municipaux dépendent du bon vouloir des ministres, qui se manifeste selon les affinités politiques.

    Les partis politiques introduisent leurs hommes dans l’appareil municipal, l’alourdissent sans tenir compte des compétences.

    Ainsi, le favoritisme règne là, comme ailleurs.

    La Commune n’est viable, les Conseillers Municipaux ne pourront être choisis selon leurs capacités de gestion, en dehors des marchandages politiciens, que dans une société où toute exploitation, toute oppression, toute inégalité économique et sociale, auront disparu.

    Voter dans le système actuel, c’est voter :
    — pour le pain infect et plus cher ;
    — pour le lait rare ;
    — pour les salaires bloqués et les prix libres ;
    — pour la mainmise de l’État sur des secteurs toujours plus étendus de l’activité humaine.
    C’est voter pour TOPAZE !
    Enfin, c’est voler pour un des deux blocs impérialistes fini se partagent le monde
    C’est voter pour LA GUERRE !

    Les libertaires, organisés dans la Fédération Anarchiste, repoussent l’illusion du vote en régime capitaliste et étatique.

    Mais s’ils boycottent les élections, ils sont pour l’action, pour l’activité communale, car ils luttent pour l’organisation du ravitaillement par des accords directs entre organismes ouvriers et producteurs agricoles ; car ils militent dans les syndicats, coopératives et associations culturelles, qui peuvent travailler en marge des pouvoirs.

    Ils préconisent le remplacement du monde pourri par une société sans classes, fédéraliste, dans laquelle l’Association des Communes sera débarrassée de l’emprise de l’État.

    L’outil qui forgera cette Société, ce n’est pas le ridicule et dérisoire bulletin de vote, c’est la Révolution sociale.

    Adhérez à la Fédération anarchiste. 145, quai de Valmy, Paris (Xe)
    Chaque semaine, lisez « Le Libertaire »
    Demandez-nous la brochure : « Les Anarchistes et le Problème Social », franco : 19 fr.

    Cette affiche doit être rayée d’un trait de couleur et timbrée à 6 fr. plus taxe locale

    Le Gérant : M. Joyeux
    [marque syndicale] Impr. Centr. du Croissant — 30, r. du Croissant, Paris-2e.


    sources :

    Affiche parue en avant-dernière page dans Le Libertaire n° 98 (9 octobre 1947, 52e année).




    [Mineurs !, la Fédération anarchiste vous parle]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Mineurs !, la Fédération anarchiste vous parle]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 51 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : économie : industrie  ; grève  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : URSS
    • Noms cités (± liste positive)  : Joyeux, Maurice (1910-1991)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    La Fédération anarchistes vous parle :

    Mineurs !

    • Vous menez depuis 35 jours, sans faiblesse, une grève que vous avez librement déclenchée, grève légitime, grève pour défendre vos conditions de vie.
    • Vous ne faites pas la grève pour telle ou telle politique, pour ou contre l’ONU, pour ou contre Staline ou Truman.
    • Vous sentez, au contraire, combien vous devez donner à la grève des buts qui en vaillent la peine.

    MAIS VOUS SAVEZ AUSSI :
    • Que la plupart de vos dirigeants syndicaux voient dans la grève un instrument pour leur politique.
    • Que l’État veut écraser votre mouvement et que la victime serait la classe ouvrière tout entière.
    • Or, l’État est votre patron, le patron féroce que vous ont donné les nationalisations, duperie honteuse, car la mine n’est pas plus aux mineurs qu’en 1938. Et vous trouvez en face de vous, comme au temps de Briand et de Clemenceau, les forces de répression, dirigées cette fois par un ministre socialiste.
    • De leur côté, toutes les grandes centrales syndicales vous trahissent : FO et CFTC condamnent votre action. Et la CGT dirigée par les politiciens au service de Staline, vous pousse à l’action sans vous donner les moyens de vous battre et de vaincre.
    • La CGT refuse de lancer la grève des cheminots, alors que ceux-ci ont voté pour la grève.
    • La CGT a fait le silence sur la grève gestionnaire, sur la mine aux mineurs.

    Or, en refusant de lancer la grève générale, comme en refusant de lui donner pour but la gestion ouvrière, première étape de la Révolution Sociale, la CGT vous envoie à l’action en vous refusant les armes nécessaires :

    C’EST UNE TRAHISON.

    De même qu’en ne donnant pas de but précis et élevé à la grève, elle nuit à la solidarité. Car aujourd’hui les autres corporations ne bougent pas, mais elles marcheraient pour une grève générale, pour une véritable transformation sociale.

    De même que la politique de production de Thorez à Waziers a permis à Lacoste d’édifier des stocks et de vous narguer. De même que vous ressentez aujourd’hui la trahison de Thorez, vous faisant déposer les armes en 44 pour complaire à De Gaulle, alors que vous en avez besoin aujourd’hui.

    De même que la trahison d’aujourd’hui n’est que la suite de celles de toute l’histoire du parti prétendu « communiste », et de Staline combattant les révolutionnaires d’Ukraine en 1921, ceux de Chine à Canton en 1927, ceux d’Allemagne en 1933, ceux d’Espagne en 1938, calomniant les grévistes du Livre, des PTT, de chez Renault, ces dernières années, capitulant brusquement en novembre dernier.

    Camarades mineurs !

    Posez la question à vos dirigeants, demandez-leur pourquoi ils n’ont pas déclenché la grève générale, pourquoi ils n’ont pas fait un seul meeting de solidarité, en dehors des pays miniers, pourquoi ils ne vous ont pas dit : « Prenez les mines et exploitez-les pour vous tous, vous mêmes, sans l’État ». Ils ne vous répondront pas.

    La réponse est celle-ci :
    ILS ONT PEUR- Peur de votre force immense, peur d’être dépassés, peur que le peuple fasse sa Révolution, sans eux, contre eux dont les buts ne sont que le soutien de l’impérialisme de Staline.

    Pour dépasser la trahison stalinienne,
    Pour vaincre la réaction gouvernementale,

    PASSONS A L’ACTION VÉRITABLE !

    IL FAUT :
    • Remplacer les dirigeants syndicaux politiciens par des délégués sous votre contrôle et formant à tous les échelons des comités de grève responsables,
    • Appeler les travailleurs à l’union pour la grève gestionnaire ouvrière, c’est-à-dire, en ce qui concerne les mines, la réalisation du mot d’ordre : la mine aux mineurs, pour le service de la communauté.
    — Travailleurs étrangers pour que la grève soit sans fissure ;
    — Travailleurs sous l’uniforme ;
    — Travailleurs des autres corporations pour généraliser la grève, condition essentielle de victoire. • Organiser les milices ouvrières armées.

    Les anarchistes sont avec vous à la pointe du combat.

    Vive la grève révolutionnaire !

    La Fédération anarchiste

    Cette affiche doit être rayée d’un trait de couleur et timbrée d’un timbre fiscal à 6 fr. plus les taxes locales.

    Le Gérant : M. Joyeux
    [marque syndicale] Impr. Centr. du Croissant — 30, r. du Croissant, Paris-2e.


    sources :

    Affiche parue en dernière page dans Le Libertaire n° 153 (29 octobre 1948, 53e année).




    [Travailleurs ! : voter c’est capituler]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Travailleurs ! : voter c’est capituler]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 51 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Joyeux, Maurice (1910-1991)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Voter c’est capituler !

    Travailleurs !

    Les partis politiques tous appellent une lois de plus aux urnes. Voterez-vous :

    Pour les partis “démocratiques”, Socialiste, Radical et MRP, qui se réclament de programmes opposés, mais oublient leurs promesses aussitôt les élections terminées, car pour eux, ce qui compte, c’est le pouvoir et ses avantages.
    Pour le RPF qui vise à la dictature fasciste de de Gaulle, car pour lui ce qui compte, c’est le pouvoir et ses avantages.
    Pour le Parti Communiste qui trahit vos grèves et vos revendications en les utilisant ou en les sabotant, car pour lui, ce qui compte c’est le pouvoir et ses avantages.

    Voterez-vous pour les étrangleurs de l’Indochine ou pour les agents du fascisme russe et du fascisme gaulliste ?

    Voterez-vous pour les démagogues qui se sont subitement découvert une âme de paysan au moment des élections cantonales ?

    Voter, c’est demander que la comédie parlementaire se poursuive, que les politiciens continuent à piller votre travail pour préparer la guerre.

    À l’arme des politiciens : le bulletin de vote, opposez votre action de destruction du régime capitaliste-policier ; opposez l’organisation économique ouvrière à la désorganisation capitaliste. La Fédération Anarchiste vous y appelle.

    Contre la guerre. je mensonge et l’État

    NE VOTEZ PAS

    Lisez le Libertaire

    Celte affiche doit être rayé d’un trait de couleur

    Le Gérant : M. Joyeux
    Impr. Centr. du Croissant — 30, r. du Croissant, Paris-2e [marque syndicale]


    sources :

    Affiche parue en dernière page dans Le Libertaire n° 173 (18 mars 1949, 54e année).













    [Qu’il aille au diable ! Et qu’avec lui disparaisse pour toujours son abominable régime Nous n’aurons de cesse... que la dictature soit répudiée en Espagne]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Qu’il aille au diable ! Et qu’avec lui disparaisse pour toujours son abominable régime Nous n’aurons de cesse... que la dictature soit répudiée en Espagne]. — [S.l.] : Comité pour l’Espagne libre, (EP [Éditions Polyglottes]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 160 × 115 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  : Bontemps, Charles-Auguste (1893-1981)  ; Bourdet, Claude (1909-1996)  ; Breton, André (1896-1966)  ; Cotereau-Viala, Jean (1898-1979)  ; Forestier, Denis (1911-1978)  ; Galtier-Boissière, Jean (1891-1966)  ; Joyeux, Maurice (1910-1991)  ; Lebesque, Morvan (1911-1970)  ; Lecoin, Louis (1888-1971)  ; Montaron, Georges (1921-1997)  ; Torrès, Henry (1891-1966)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte (très long) ; photo : Hitler et Franco saluent des soldats allemands ]

    texte :

    Qu’il aille au diable !

    Et qu’avec lui disparaisse pour toujours son abominable régime, chancre de l’Europe

    Trente années de crimes accompagnant les pas de Franco, plus de trois cents mois de forfaits perpétrés dans son sillage, c’est assez, c’est trop, cela ne peut durer. Il faut accourir au secours d’une population écrasée de malheurs par un potentat papelard, fasciste de surcroît et hitlérien.

    Que Franco subisse le sort de Mussolini ou celui des condamnés à mort de Nuremberg, qu’il se retire dans une lointaine et obscure retraite, peu nous chaut, pourvu que les Espagnols débarrassés du poids de son odieuse présence retrouvent au plus tôt le goût et les possibilités de vivre.

    Franco le protégé et le complice d’Hitler aurait d’ailleurs intérêt à se faire oublier

    Hitler créa Franco en 1936-1939

    Voyez-le paradant en compagnie de l’autre monstre en gare d’Hendaye à la fin de 1940.

    [photo d’Hitler et Franco saluant des soldats allemands à Hendaye]

    Honteuse collusion, héritage sanglant qui ne lui donnent pas le droit de martyriser les antifascistes supportant mal son joug accablant

    Franco prolonge Hitler en 1964

    Une entente entre nations a toujours été souhaitable, mais pas entre deux misérables gredins et scellée dans le sang des hommes. Celle qui s’amorce présentement entre la France et l’Allemagne remporte, au contraire, notre adhésion et nous en saluons l’aurore, tout en regrettant qu’elle ne se fit pas au début du siècle, alors qu’elle nous eût valu une ère de paix éminemment profitable aux individus comme aux peuples.

    Franco ayant bouclé ses malles et quitté le pays à jamais ; la liberté ayant reconquis ses droits dans la péninsule ibérique enfin purifiée ; la presse, les syndicats, les diverses organisations, la pensée ayant retrouvé leur expression première ; les prisons ayant largement ouvert leurs portes et les exilés étant de retour dans leur patrie d’origine, un très long cauchemar aura cessé et la paix mondiale y trouvera son compte.

    Nous n’aurons de cesse que ce soit vrai ! Que la dictature soit répudiée en Espagne !

    Le Comité pour l’Espagne libre et tous ses membres : Colette Audry, Vincent Auriol, Claude Autant-Lara, Robert Barrat, Ch.-Aug. Bontemps, Claude Bourdet, André Breton, Jean Cassou, Jean Cotereau, Denis Forestier, Jean Galtier-Boissière, Maurice Joyeux, Alfred Kastler, Henri Laugier, Morvan Lebesque, Louis Martin-Chauffier, Georges Montaron, Jean Paulhan, André Philip, Emmanuel Roblès, Laurent Schwartz, Manès Sperber, le bâtonnier Thorp, Henry Torres, Robert Treno.

    S’adresser, pour le Comité, à Louis Lecoin, 20, rue Alibert, Paris 10e

    Idealia, 5, rue F.-Buisson, Clichy - PER. 56-09


    sources :

    L’affiche en image, imprimé au dos d’une autre (« Espagne aujourd’hui ; Qu’il aille au diable ! », 43 × 28 cm), est peut-être un essai à la mise en page légèrement différente ; il existe des exemplaires en 2 couleurs. Voir : Espagne 1936-1975 : les affiches des combattant-e-s de la liberté : tome 2. Éditions libertaires, 2007. p. 150.

    Il existe une 3e version de l’affiche, avec un texte encore légèrement différent : voir plus bas.


    1952
    Affiche liée

















    [Espagne aujourd’hui ; Qu’il aille au diable !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Espagne aujourd’hui ; Qu’il aille au diable !]. — Limoges : Comité pour l’Espagne libre : Escuela moderna (Calgary & Montréal : La), [ ?] (EP [Éditions Polyglottes]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 43 × 28 cm.

    • Affiches par pays  : Canada  ; France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : mort
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  : Bontemps, Charles-Auguste (1893-1981)  ; Bourdet, Claude (1909-1996)  ; Breton, André (1896-1966)  ; Cotereau-Viala, Jean (1898-1979)  ; Forestier, Denis (1911-1978)  ; Galtier-Boissière, Jean (1891-1966)  ; Joyeux, Maurice (1910-1991)  ; Lebesque, Morvan (1911-1970)  ; Lecoin, Louis (1888-1971)  ; Montaron, Georges (1921-1997)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    1964 1 affiche n/b Comité pour l’Espagne libre

    [ photo Franco et Hitler + texte (voir aussi autres versions) ; au dos, Espagne aujourd’hui : dessin d’un bourreau et d’un garrot ]

    texte :

    [recto]

    Espagne aujourd’hui

    [dessin de garotté :] Spagna oggi

    Escuela Moderna - Montréal - Canada


    [verso]

    Qu’il aille au diable !

    Et qu’avec lui disparaisse pour toujours son abominable régime, chancre de l’Europe

    Trente années de crimes accompagnant les pas de Franco, plus de trois cents mois de forfaits perpétrés dans son sillage, c’est assez, c’est trop, cela ne peut durer. Il faut accourir au secours d’une population écrasée de malheurs par un potentat papelard, fasciste de surcroît et hitlérien également.

    Que Franco subisse le sort de Mussolini ou celui des condamnés à mort de Nuremberg, qu’il se retire dans une lointaine et obscure retraite, peu nous chaut, pourvu que les Espagnols débarrassés du poids de son odieuse présence retrouvent au plus tôt le goût et les possibilités de vivre.

    Franco le protégé et le complice d’Hitler aurait d’ailleurs intérêt à se faire oublier

    Hitler créa Franco en 1936-1939

    Voyez-le en compagnie de l’autre monstre en gare d’Hendaye à la fin de 1940.

    [photo d’Hitler et Franco saluant des soldats allemands à Hendaye]

    Honteuse collusion, héritage sanglant qui ne lui donnent pas le droit de martyriser les antifascistes supportant mal son joug accablant.

    Franco prolonge Hitler en 1964

    Une entente entre nations a toujours été souhaitable, mais pas entre deux misérables gredins et scellée dans le sang des hommes. Celle qui s’amorce présentement entre la France et l’Allemagne remporte, au contraire, notre adhésion et nous en saluons l’aurore, tout en regrettant qu’elle ne se fit pas au début du siècle — alors qu’elle nous eût valu une ère de paix éminemment profitable aux individus comme aux peuples.

    Franco ayant bouclé ses malles et quitté le pays à jamais ; la liberté ayant reconquis ses droits dans la péninsule ibérique enfin purifiée ; la presse, les syndicats, les diverses organisations, la pensée ayant retrouvé leur expression première ; les prisons ayant largement ouvert leurs portes et les exilés étant de retour dans leur patrie d’origine, un très long cauchemar aura cessé et la paix mondiale y trouvera son compte.

    Nous n’aurons de cesse que ce soit vrai ! Que la dictature soit répudiée en Espagne !

    Le Comité pour l’Espagne libre et tous ses membres : Colette Audry, Vincent Auriol, Claude Autant-Lara, Robert Barrat, Ch.-Aug. Bontemps, Claude Bourdet, André Breton, Jean Cassou, Jean Cotereau, Denis Forestier, Jean Galtier-Boissière, Maurice Joyeux, Alfred Kastler, Henri Laugier, Morvan Lebesque, Louis Martin-Chauffier, Georges Montaron, Jean Paulhan, André Philip, Emmanuel Roblès, Laurent Schwartz, Manès Sperber, le bâtonnier Thorp, Henry Torres, Robert Treno.

    S’adresser, pour le Comité, à Louis Lecoin, 20, rue Alibert, Paris 10e

    Imp. « EP », 232, rue de Charenton, Paris 12e


    sources :

    Reproduction de l’affiche du Comité pour l’Espagne libre (1964), probablement après le garrotage de Puig Antich (1974) qui semblait avoir été imprimée au dos d’une autre (« Qu’il aille au diable ! Et qu’avec lui disparaisse pour toujours son abominable régime Nous n’aurons de cesse... que la dictature soit répudiée en Espagne », 160 × 115 cm)