colonialisme

 

 

Affichage par année

68 affiches :

 

    [Chauvinard]

    notice :
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    [
    Chauvinard] / Lapiz. — Paris : les Temps Nouveaux, (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (lithogr. ), coul. (quatre ou plus ) ; 65 × 32 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CÉDIAS - Musée social (Paris)  ; CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; armée  ; colonialisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Grave, Jean (1854-1939)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ imagerie en 13 vignettes : dessin de Lapiz, texte de Jean Grave ]

    texte :

    Imagerie des Temps nouveaux — Planche n° 1

    Chauvinard

    [vignettes numérotées]

    1. Chauvinard tire au sort. — 2. Le jour du départ arrivé, les parents commencent à s’apercevoir que la Mère-Patrie prend plus qu’elle ne donne. — 3. Chauvinard commence à prendre un avant-goût du troupeau. — 4. I1 s’initie aux intelligentes manœuvres et à la politesse militaire. — 5. Il s’habitue de plus en plus à être mené en troupeau comme le bétail. 6. Et aux longues stations stupides. — 7. L’État lui sert généreusement la pâtée. — 8. Mais la cantine est là pour aider à l’abrutissement. — 9. Aux colonies, il est un héros ! — 10. Mais le nègre est un animal méchant qui, parfois, se défend. — 11. Sa maigre pension étant insuffisante, il mendie. — 12. Les gendarmes l’arrêtent. 13. Emprisonné, il commence à comprendre que l’organisation sociale ne profite aux uns qu’au détriment des autres.

    J. GRAVE, Imprimeur-Éditeur, 140, rue Mouffetard, Paris.


    sources :

    Affiche parue insérée dans Les Temps nouveaux, 4e année, n° 15 (6-12 aout 1898).



    [Électeurs manceaux : élections législatives de mai 1898]

    notice :
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    [
    Électeurs manceaux : élections législatives de mai 1898]. — Le Mans : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 63 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives de mai 1898

    Électeurs manceaux

    Une fois de plus vous êtes conviés à exercer un droit à manifester votre opinion, c’est-à-dire à faire une fois de plus abnégation de votre souveraineté.

    Après cinquante années (un demi-siècle) d’expérience, après les résultats obtenus et constatés, qu’a pu produire le Suffrage universel est-il possible de continuer, de perpétuer cette néfaste et criminelle comédie ?

    N’est-il pas temps de porter un jugement sur la valeur de cette arme soit disant émancipatrice (le suffrage) qu’un bourgeoisie aux abois, assoiffée de pouvoir, jeta en pâture à tout un Peuple confiant, avide de liberté, et qui, dans ses premières manifestations se retourna si cruellement contre lui ?

    Les boucheries de juin 1848 furent en effet les premières conséquences du Suffrage universel.

    Vingt années d’Empire, la guerre de 1870, l’assassinat de trente-cinq mille Parisiens : les expéditions de Tunisie, du Tonkin, du Dahomey, de Madagascar, les turpitudes honteuses du Panama, tout cela n’est-il pas suffisant pour condamner à jamais l’usage de cette arme qu’on appelle le bulletin de vote.

    Avec nous vous direz oui ! Oui ! Mille fois, oui !

    Travailleurs,

    Voter ! c’est assumer toutes les responsabilités des évènements que la lutte entre les exploiteurs et exploités doit fatalement produire comme à Aubin, à La Ricamarie, comme à Fourmies.

    Voter ! c’est continuer et sanctionner toutes les iniquités sociales dont les travailleurs sont de plus en plus victimes.

    Voter ! c’est attenter à la liberté et à la vie d’autrui, et même on vous a déjà promis de nouvelles tueries.

    Voter ! c’est faire abnégation de tous ses droits, c’est faire abandon de sa souveraineté, c’est retourner au servage, c’est se faire un plat valet, puisqu’on se donne un maître. C’est s’avilir.

    Non, mille fois non. Travailleurs, plus longtemps vous ne vous ferez les complices de ceux qui vous mentent de vos ennemis, de vous bourreaux.

    Non, vous les fils de la Révolution, plus longtemps vous ne voudrez sacrifier votre indépendance, votre souveraineté, votre liberté, votre vie par le bulletin de vote, et vous vous abstiendrez.

    Vous vous abstiendrez, et votre abstention consciente sera le premier pas qui doit vous conduire à la réalisation de vos aspirations qui sont les nôtres, et qui se peuvent définir ainsi :

    Plus de gouvernants, plus de gouvernés ! Plus de dirigeants, plus de dirigé ! Plus de serfs, plus de valets, plus d’esclaves !

    L’homme libre, dans l’humanité entièrement libre.

    Ni Dieu, ni Maîtres.

    vu : le candidat pour la forme :

    Imprimerie du Père Peinard 15 rue Lavieuville Paris


    sources :
     


    [Les travailleurs révolutionnaires libertaires de la région de l’est de Paris et de la banlieue : éditons législatives du 8 mai 1898]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les travailleurs révolutionnaires libertaires de la région de l’est de Paris et de la banlieue : éditons législatives du 8 mai 1898]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 84 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; colonialisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; sexisme et homophobie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Éditons législatives du 8 mai 1898

    Les travailleurs révolutionnaires libertaires de la région de l’est de Paris et de la banlieue

    Aux travailleurs

    Encore une fois nous sommes appelés à voter. Encore une fois ceux qui nous gouvernent et nous opprimes vont de par leur propre volonté nous faire choisir de nouveaux maîtres.

    Avant de nous prononcer sur cette question nous nous sommes demandés ce que pouvaient bien faire pour nous tous ces candidats qui viennent solliciter nos suffrages.

    Le suffrage universel depuis 50 ans qu’il fonctionne n’a produit pour tous les travailleurs que des déceptions et des colères ; depuis cette époque, les divers gouvernements qui se sont succédés, n’ont fait que puiser dans le parlementarisme, la force nécessaire à la conservation de leurs privilèges.

    La République actuelle qui, dès sa naissance avait fait miroiter aux yeux des travailleurs, l’espérance en des améliorations sociales, n’a fait que continuer les errements des gouvernements précédents. Bien mieux le gouvernement de la République au lieu d’être la chose publique, est devenu un gouvernement tyrannique et bourgeois, en se faisant le défenseur des capitalistes et le complice des malversations et des voleurs de la haute banque.

    Nos femmes, nos filles continuent à faire concurrence dans les fabriques à leurs époux et à leurs frères pour le plus grand profit de nos exploiteurs, nos fils continuent à peupler ces bagnes qu’ont nomment casernes où ils ne cessent d’être tourmentés par leurs officiers qui les excitent et les poussent à être les assassins de leurs pères.

    Quand enfin, nous les travailleurs, lassés de crever la faim, nous voulons mettre un terme à nos souffrances au moyen de grève ou de manifestations quelconques : les fusils Lebel sont là pour nous mettre à la raison. Exemple : Fourmies.

    Travailleurs, il est temps que cela cesse, il est donc inutile de compter sur nos représentants car chaque loi fabriquée par ces mannequins est une entrave à la liberté individuelle.

    Souvenons-nous qu’il y a quatre ans, ces mêmes représentants ont voté les lois que nous avons appelées scélérates, ou le droit de penser et d’émettre une opinion contraire à celle de nos gouvernants est assimilé au délit d’association de malfaiteurs.

    Que pensons-nous de ces voleurs de liberté ! Pensons aussi à ce que nous coûtent les impôts votés chaque année par nos représentants et voyons un peu la situation budgétaire.

    La dette publique pour la France se monte actuellement à 35 milliards 821.000.000 de francs. Le budget actuel est près de 4 milliards : 634 millions sont sacrifiés pour entretenir 580,000 soldats en temps de paix pour la défense absolue des intérêts capitalistes et gouvernementaux. 296 millions vont à la marine pour le seul profit des expéditions lointaines et ruineuses, et pour la satisfaction et la cupidité des financiers véreux.

    Sur ce budget de 4 milliards, 1.200 millions sont donnés aux rentiers au détriment de la classe ouvrière, laquelle est chargée d’impôts et fournit la rente aux rentiers ; 56 millions servent chaque année à entretenir les religions, lesquelles enseignent l’erreur et le mensonge en corrompant les jeunes cerveaux.

    Travailleurs ! Ces faits bien établis, continuerons nous à être la dupe des gouvernants. Cette souveraineté dont on nous parle tant, n’existe pas pour nous. Tant que dans la société il existera des exploiteurs et des exploités, la liberté et l’égalité ne seront que des mots. Ne sommes nous pas sous la dépendance de nos patrons ?

    Le suffrage universel qui n’a no sanction ni garantie pour l’électeur ne pet servir que les intérêts des ambitieux, car le candidat qui, la veille de l’élection se ait petit, devient, lorsqu’il est élu, le maître absolu de ses actes, et par conséquent de notre souveraineté.

    Que devons-nous faire pour arriver à l’amélioration de notre situation ?

    Nous abstenir de voter.

    Il est inutile de perdre notre temps et notre énergie à soutenir et à nous servir d’un système qui n’a jamais pu et ne pourra jamais servir à notre émancipation. C’est pourquoi nous vous conseillons l’abstention : non l’abstention irraisonnée et indifférente ; mais l’abstention consciente et active. Partout dans nos ateliers, dans nos réunions, faisons comprendre à nos camarades que la société actuelle doit disparaître pour laisser place à une organisation plus en rapport avec le droit qu’a tout être humain de vivre — et non seulement de vivre — mais encore de jouir et de satisfaire aux besoins, sans aucune entrave. Combattons donc avec énergie tous ces mendiants de suffrages de quelques condition qu’ils soient, et de quel masque qu’ils s’affublent : ne voyons en eux que des dupeurs et dévoilons leurs intrigues. Sachons bien nous pénétrer de ces principes :

    La liberté ne se donne pas, elle se conquière ; de même que la souveraineté du peuple ne se délègue pas, elle s’exerce.

    Notre ennemi, c’est notre maître !

    À l’impuissance et à l’hypocrisie de nos gouvernants, opposons l’action qui retrempe nos forces contre l’inertie qui nous aveulit.

    Ne votons pas !! Agissons !!

    Vive la Révolution Sociale !

    Vu le candidat pour la forme :

    Paris : Imp. Ch. Gardet, 264, faub. St-Antoine


    sources :

    L’adresse de l’imprimeur est celle du Père Peinard.



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    [Guerre à la guerre !]

    notice :
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    [
    Guerre à la guerre !]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [80 ?] × [60 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; guerre (généralités)  ; manifeste
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Allemagne  ; Maroc
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Confédération générale du travail

    Guerre à la guerre !

    Travailleurs,

    Demain peut-être nous serons en face d’un fait accompli : la guerre déclarée !

    Depuis cinq ans, un parti colonial français dont Delcassé fut l’homme-lige prépare la conquête du Maroc. Capitalistes et officiers poussent à l’invasion de ce pays. Les uns pour tripoter et s’enrichir, les autres pour ramasser dans le sang galons et lauriers.

    L’Allemagne capitaliste et militariste désireuse d’avoir, elle aussi, sa part su butin s’est interposée.

    Les gouvernants allemands et français, fidèles serviteurs des intérêts capitalistes seuls en cause, ont élevé ces querelles entre agioteurs à l’état de conflit aigu.

    Pour assouvir les appétits illimités de cette coalition d’intérêts, les dirigeants des deux pays sont prêts à lancer les unes contre les autres, les masses ouvrières d’Allemagne et de France.

    Qui ne frémit à l’horreur de ces carnages ? Des millions d’hommes s’entrechoquant… fusils à tir rapide, canons et mitrailleuses accomplissant leur œuvre de mort…

    Qui pourrait calculer les milliards gaspillés, arrachés au travail du paysan et de l’ouvrier ?…

    Ce tableau n’a rien d’exagéré. Actuellement on arme dans les ports de guerre ; l’armée de terre est prête à partir.

    En juin 1905 la déclaration de guerre ne fut évitée que par le départ de Delcassé. Depuis lors, la guerre est à la merci du moindre incident. C’est tellement vrai que le 19 décembre 1905 l’ordre de rappel de l’ambassadeur d’Allemagne à Paris ayant été connu par le gouvernement français, les communications télégraphiques restèrent suspendues pendant quatre heures, afin que le ministère pût, si besoin était, lancer les ordres de mobilisation en toute célérité.

    La presse sait ces choses… et elle se tait.

    Pourquoi ? C’est qu’on veut mettre le peuple dans l’obligation de marcher, prétextant d’honneur national, de guerre inévitable, parce que défensive.

    Et de la conférence d’Algésiras, qu’on nous présente comme devant solutionner pacifiquement le conflit, pour sortir de la guerre.

    Or, le peuple ne veut pas la guerre ! S’il était appelé à se prononcer, unanimement il affirmerait sa volonté de Paix.

    La Classe Ouvrière n’a aucun intérêt à la guerre. Elle seule en fait tous les frais. — payant de son travail et de son sang ! C’est donc à elle qu’il incombe de dire bien haut qu’elle veut la paix à tout prix !

    Travailleurs !

    Ne nous laissons pas abuser par le mot : « Honneur national ». Ce n’est pas une lâceté que de faire reculer la horde des financiers qui nous conduisent aux massacres.

    D’ailleurs, en Allemagne comme en France, la communion d’idées est formelle sur ce point : le prolétariat des deux pays se refuse à faire la guerre !

    Ainsi que nous, autant que nous, nos frères les travailleurs d’Allemagne veulent la paix. Comme nous, ils ont horreur des tueries. Comme nous, ils savent qu’une guerre, en satisfaisant les intérêts capitalistes, est préjudiciable à la cause de l’Émancipation Ouvrière.

    Donc, par notre action commune et simultanée, forçons nos gouvernants respectifs à tenir compte de notre volonté :
    Nous voulons la paix ! Refusons-nous à faire la guerre !

    Le comité confédéral.


    sources :

    Texte de l’affiche paru dans La Voix du peuple n° 274 (14-21 janvier 1906).

    Le numéro suivant de La Voix du peuple, le n° 275 (21-28 janvier 1906) rajoutera en sa « une » :

    Défendons nos affiches !
    Il nous revient qu’en bien des endroits, les affiches confédérales « Guerre à la guerre ! » ont été lacérées par les policiers.
    Si nous faisons des affiches, — si nous payons l’imprimeur, l’impôt du timbre, le collage, etc., — ce n’est pas pour l’unique satisfaction de donner du travail de grattage à la police.
    Nous usons d’un droit, — celui de dire notre pensée sous forme d’affiches. Si cette pensée est subversive, il y a en France assez de magistrats pour poursuivre. Mais, en tous les cas, que nos affiches soient répréhensibles ou non, dès qu’elles sont en règle avec la loi, — et elles sont par le seule fait qu’elle sont revêtues du timbre d’affiche, — elles deviennent inviolables.
    Seul, le locataire d’une place réservée à son affichage particulier peut trouver à redire à l’affichage. Hors cette circonstance, nos affiches doivent rester sur les murs.
    Il n’y a donc qu’une seule chose à faire : quand on voit un policier — un un quelconque quidam, — déchirer une affiche, il suffit de l’« l’inviter è avec toute l’obséquieuse politesse qui est de circonstance, à se rendre au prochain commissariat de police et là on somme le commissaire de dresser contravention contre,l’individu.
    Pour cette opération, il est utile d’avoir avec soi des témoins, afin que puisse être constaté le mauvais vouloir du commissaire de police… si mauvais vouloir il y avait.
    Certes, il ne faut pas exagérer trop de cette opération procédurière. Mais, comme elle s’appuie sur la loi, elle a tout au moins l’avantage de mettre en désagréable posture MM. les policiers.

    Le numéro 277 de La Voix du peuple (21-28 janvier 1906) continuera :

    Guerre à la guerre ! : le manifeste confédéral et l’arbitraire policier
    La police fait rage contre l’affiche confédérale Guerre à la guerre. En bien des endroits, elle s’est permis de les lacérer, violant ainsi les propres lois bourgeoises, car il faut bien se convaincre qu’en aucune façon et sans aucun prétexte les policiers ne jouissent pas du privilège de violer la loi.
    S’ils le font, c’est parce que, par ignorance de ses propres droits, le peuple les laisse opérer.
    Donc, il nous faut redoubler de vigilance et il faut, chaque fois que se manifeste un nouvel acte d’arbitraire que notre protestation se produise, — et se produise dans le milieu où l’arbitraire s’est accompli.
    Sinon, si on s’avisait de subir toutes les fantaisies scélérates du Pouvoir et de ses laquais, nous dégringolerions rapidement dans un cloaque d’oppression.
    Pour ce rendre compte jusqu’où peut aller la scélératesse arbitraire des policiers, il suffit de signaler qu’à Nice, ces jours derniers, que des camarades qui affichaient le manifeste Guerre à la guerre furent appréhendés par une bande de policiers et conduits au poste où ils furent retenus toute la nuit. Inutile d’ajouter que les affiches furent confisquées.
    Nice est évidemment une ville qui doit relever du Pouvoir du tsar et non de celui de Rouvier et Cie.

    Saint-Claude, qui est cependant une ville du Jura, doit aussi relever du dictatoriat de M. Witte. À preuve que, samedi dernier, au moment où l’afficheur se préparait à placarder le manifeste Guerre à la guerre, la ballot lui a été saisi par le commissaire de police.
    Les camarades ont voulu savoir en vertu de quel ordre opérait ce sbire. Le personnage a répliqué que c’était par « ordre du gouvernement ».
    Or, pas davantage par ordre du gouvernement que par ordre du tsar, de Guillaume d’Allemagne ou de n’importe qui, nos affiches — dûment timbrées — ne peuvent être « légalement » arrachées et toute entrave à leur placardage est aussi « illégale ».
    Il est évidemment ennuyeux d’employer ces termes ; mais, la légalité n’est pas pour nous que la constatation de libertés acquises et qui ne se peuvent nier. Par conséquent, il est de notre intérêt de déployer toute notre activité et notre énergie afin d’empêcher que les souteneurs du gouvernement violent aussi impudemment les lois qu’ils se prétendent chargés de faire respecter.

    Pour répondre à cette scélératesse, les camarades de Saint-Claude ont immédiatement ouvert une souscription dont le montant a servi à publier, sous forme de circulaire à distribuer, la manifeste Guerre à la guerre.
    Une initiative semblable a été prise par la Fédération ouvrière de Besançon et de Franche-Comté.
    Ne pouvant monter la garde près de chaque affiche, trique à la main, pour empêcher que, en violation de la loi, des malfaiteurs ou scélérats quelconques, — policiers ou simples particuliers, viennent la déchirer, l’affiche a été reproduite en circulaires à distribuer à la main et, de la sorte, quelques dizaines de mille ont été semées un peu partout.

    etc.



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    [Contre les bourreaux de la liberté]

    notice :
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    [
    Contre les bourreaux de la liberté]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; grève : grève générale  ; justice  ; révolte  ; syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne  ; Maroc  ; Peine de mort
    • Noms cités (± liste positive)  : Ferrer y Guardia, Francisco (1859-1909)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Contre les bourreaux de la liberté

    Nous avons tous admiré le beau geste par lequel les ouvriers d’Espagne se sont révoltés.

    Qui donc pourrait blâmer, des pères de famille qui s’insurgèrent plutôt que de courir aux abattoirs du Maroc pour le profit des capitalistes internationaux ?

    Ce fut un spectacle réconfortant que cette grève générale spontanée qui fit trembler tous les profiteurs de la monarchie cléricale et inquisitoriale.

    Mais cette grève, trop localisée, malgré les actes héroïques de nos courageux camarades, fut vaincue.

    C’est la Réaction sauvage, féroce, impitoyable qui sévit maintenant.

    Tous les braves qui luttèrent, tous ceux qui ne sont pas morts en combattant expient leur acte sublime dans les cachots, dans les tortures, en attendant leur jugement, leur condamnation et leur exécution.

    Les galonnés espagnols, vaincus sur tous les champs de bataille, prend bravement leur revanche sur les sièges des conseils de guerre.

    Ils condamnent à mort tout ce que l’Espagne compte encore de noble, de généreux dans sa population.

    Les hommes de progrès, les hommes de pensée libre sont voués au garrot ou au peloton d’exécution.

    Laisserons-nous assassiner nos frères d’Espagne sans protester, sans crier notre admiration aux victimes, notre haine aux bourreaux…

    Non !

    Il faut qu’on nous entende !

    Il faut que les tortureurs frémissent devant nos vibrantes protestations.

    Toute l’Europe ouvrière proteste avec nous. Il faut que nos camarades en danger de mort reprennent espoir. Faisons tout pour les arracher aux cruelles et lâches vengeances des moines et des officiers

    Travailleurs

    Joignez-vous aux protestataires. Si vous êtes des hommes conscients, venez tous à la manifestation organisée par la CGT.

    Le Comité confédéral


    sources :

    Appel d’octobre 1909, « affiché partout par les soins des Bourses du travail » (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 13-15).

    Il fait suite à un manifeste du Comité confédéral (en affiche ou non ?) en juillet 1909 :

    Manifeste à nos frères d’Espagne

    Dans un noble sentiment de fraternité internationale, dans un élan d’admiration et d’émotion, le prolétariat de France adresse à ses frères d’Espagne ses vœux les plus sincères pour le triomphe de leur lutte héroïque contre la guerre.

    Nous comprenons trop bien, ouvriers de France, l’importance d’une aussi belle révolte du peuple espagnol pour ne pas nous réjouir aux moindres succès de la révolte ouvrière en Catalogne. Nous applaudissons aux actes d’insubordination militaire. Honneur à ceux qui refusèrent d’être des assassins !

    Honneur aux femmes et aux jeunes gens d’Espagne, empêchant les hommes de partir pour la tuerie du Maroc !

    Nous applaudissons de tout cœur à tous les actes révolutionnaires accomplis au delà des Pyrénées.

    La Grève Générale proclamée par le monde ouvrier des centres industriels d’Espagne, aussitôt suivie d’un sabotage énergique des lignes téléphoniques, télégraphiques et de chemins de fer, c’est en somme, la réalisation des vœux émis en France, dans nos congrès ouvriers.

    Il n’y a pas d’autres moyens en notre pouvoir pour empêcher les exploiteurs de partout d’arroser du sang du Peuple les territoires qu’ils convoitent, comme favorables à leurs opérations financières.

    « Plutôt l’insurrection que la guerre ! » ont proclamé les socialistes au Parlement français.

    « À la déclaration de guerre, nous répondrons par la Grève Générale ! » ont dit les ouvriers de France dans leurs congrès nationaux et internationaux.

    Nos amis, nos frères d’Espagne mettent en pratique ce que nous avons mis en résolution. Nos souhaits les plus chaleureux les accompagnent et, s’ils sont vainqueurs, toute l’Internationale ouvrière voudra bientôt imiter leur exemple. S’ils sont vaincus,leur courage, leur héroïsme n’auront pas été inutiles. Le sang répandu ne l’aura pas été en vain : il fécondera, comme toujours, les idées de révolte, créatives de mieux-être et de liberté !

    Quelle que soit l’issue de la lutte acharnée des ouvriers espagnols, un enseignement salutaire s’en dégage pour le Prolétariat universel.

    Pour vous, braves camarades en lutte, c’est une expériences qui portera ses fruits.

    Frères d’Espagne, courage !

    Les travailleurs organisés de France sont avec vous !

    Le Comité confédéral.



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    [Contre la guerre ! Grande manifestation ouvrière]

    notice :
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    [
    Contre la guerre ! Grande manifestation ouvrière]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; guerre (généralités)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Allemagne  ; Espagne  ; Maroc
    • Noms cités (± liste positive)  : Jouhaux, Léon (1879-1954)  ; Kolthek, Harm (1872-1946)  ; Mann, Tom (1856-1941)  ; Negre, José (1875-1939)  ; Péricat, Raymond (1873-1958)  ; Yvetot, Georges (1868-1942)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Confédération générale du travail

    Contre la guerre !

    Pour protester contre les manœuvres dangereuses des bandits coloniaux du Maroc, la CGT organise pour le vendredi 4 août un grand meeting de protestation Contre la Guerre.

    Après les incidents d’Agadir avec l’Allemagne, après ceux d’El-Ksar avec l’Espagne, il est nécessaire que la volonté ouvrière se manifeste.

    Ces incidents peuvent demain se renouveler avec des conséquences plus tragiques.

    Devant cette situation trouble, devant l’imminence du danger menaçant la paix du monde, rester indifférent serait lâche et dangereux.

    En face de la coupable apathie du Parlement et la servilité gouvernementale, la classe ouvrière doit réagir.

    Une guerre n’est possible qu’avec le consentement du peuple ; avec nous, avec les délégués, représentants les peuples frères, vous viendrez clamer votre volonté de vous opposer, par tous les moyens, à toutes les possibilités de guerre.

    Pour faire cesser les agissements criminels des requins de la colonisation, vous assisterez à la

    Grande manifestation ouvrière

    qui aura lieu le vendredi 4 août, à 8 heures du soir, salle Wagram, 39.

    Prendront la parole pour la France : L. Jouhaux, G. Yvetot, secrétaires de la CGT ; Merrheim, de la Métallurgie ; Savoie, de l’Union des syndicats de la Seine ; Péricat du Bâtiment.

    Pour l’Allemagne : Robert Schmidt, député au Reichstag, de la General Komission ; Bauer des Employés de Berlin ; Silberschmidt, de la Fédération allemande du Bâtiment.

    Pour l’Angleterre : Tom Mann, des Organisations syndicales anglaises.

    Pour l’Espagne : Nègre, de la Conféderacion Nacional del Trabaja ; Vicente Barrio, de l’Union générale des Trabajadores.

    Pour la Hollande : Koltkeck du Secrétariat du travail de Hollande.

    […]


    sources :

    Affiche contre la guerre au Maroc [1] (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1910-1912, présentés au XVIIIe congrès corporatif (XIIe de la CGT), tenu au Havre, du 16 au 21 septembre 1912, p. 12-15). Savoie = Auguste Savoie (1876-1949), secrétaire de l’Union des syndicats de la Seine de 1908 à 1913. Bauer = Gustav Bauer, vice-président de la GGD (futur chancelier, en 1919). Tom Man, délégué par l’ISEL. Koltkeck = Harm Kolthek, du NAS (Nationaal Arbeids-Secretariaat).

    Voir aussi une précédente affiche de la CGT : « Contre la guerre » (1909).

    Notes

    [1Celle placardée à Paris le 27 juillet 1911 citée (in : Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914, L’Insomniaque, Libertalia, 2014, p. 181). ?





    [Une scélératesse !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Une scélératesse !]. — Paris : FRC_ - FCR_ (Fédération communiste révolutionnaire : 1910-1912), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; armée  ; colonialisme  ; guerre (généralités)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique
    • Noms cités (± liste positive)  : Aernoult, Albert Louis (1886-1909)  ; Delaisi, Francis (1873-1947)  ; Laisant, Albert (1873-1928)  ; Laisant, Charles-Ange (1841-1920)  ; Malato, Charles (1857-1938)  ; Martin, Pierre (1856-1916)  ; Mournaud, André (1882-....)  ; Rousset, Émile (1883-1961)  ; Togny, Albert (1876-....)  ; Yvetot, Georges (1868-1942)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Fédération communiste révolutionnaire

    Une scélératesse !

    Les traîtres et les bourreaux qui nous gouvernent ne veulent épargner aucune honte à ce pays. La République a déjà à son actif :

    les fusillades des travailleurs en grève ; l’application des lois scélérates ; des lois d’exception contre les fonctionnaires ; des centaines de militants emprisonnés.

    Mais à la réaction politique et sociale devait inévitablement s’associer la réaction militariste.

    Non seulement nos gouvernants ont maintenu les Conseils de guerre et Biribi, qu’ils avaient promis de supprimer, mais encore, par le bluff des aéroplanes, le clinquant des revues et retraites, le projet de rétablissement du service de trois ans, la conscription forcée des noirs, ils essaient de réveiller l’esprit militaire et fortifier l’armée.

    Pour couronner tout cela, le Parlement républicain a voté — sans aucune opposition — une loi odieuse qui envoie nos jeunes camarades coupables d’opinions antimilitaristes aux Bat’ d’Af’ et à Biribi.

    On va donc faire subir aux jeunes gens ayant un idéal élevé de justice sociale, aux jeunes ouvriers condamnés pour délit de grève, le sort du malheureux Aernoult, lâchement assassiné par les officiers [de] l’armée française, le martyre de l’héroïque Rousset.

    Camarades ! Nous ne vous convions pas à de vaines protestations. Nos jeunes camarades seront dans l’obligation de choisir : la mort lente, loin des leurs, sous le soleil d’Afrique, sous les to[…]les chao[…]bs, ou l’insoumission et la désertion.

    Auront-ils le droit […]siter ?

    À leurs frères de […]il de les soutenir en luttant contre le militarisme barbare.

    Travailleurs ! [un]issez-vous aux anarchistes pour propager l’esprit de révolte et d’indiscipline dans les armées dont nous poursuivons la destruction.

    Nous vous invitons au

    Grand meeting

    qui aura lieu

    jeudi 13 juin 1912, à 8 h 1/2 du soir

    Salle de la Maison commune, 19, rue de Bretagne

    G. Yvetot, F. Delaisi, Pierre Martin, A. Laisant, Ch. Malato, [A.] Togny, A. Mournaud

    Il sera perçu 0 fr. 20 pour couvrir [les frais]

    Placement gratuit au siège

    [marque syndicale] Imp. spéciale pour Affiches


    sources :

    Affiche éditée en 1912 contre le loi Berry-Millerand (source : tropjeunespourmourir.com. Source : Archives de la préfecture de police de Paris).

    Est-ce Albert ou Charles-Albert Laisant ?



    [Comité de défense sociale : contre les trois ans]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Comité de défense sociale : contre les trois ans] / Gaston Raieter. — [S.l.] : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), (Espérance, impr. l’ (Paris : 1910-1913)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; colonialisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Maroc
    • Noms cités (± liste positive)  : Aernoult, Albert Louis (1886-1909)  ; Rousset, Émile (1883-1961)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; vignettes (« Si nous avions notre gas ! », « Perdre 1 an de plus. Pourquoi ! ») sur fond de dessin par Gaston Raieter ]

    texte :

    Comité de défense sociale

    « Si nous avions notre gas ! »  « Perdre 1 an de plus. Pourquoi ! »

    Contre les trois ans

    Cent milliards ! Chiffres donnés par le ministre des finances Klotz. — ont été engloutis ces 10 dernières années pour la défense nationale. Quel gâchis ! Quel pillage ! Quel gouffre ! Ce n’était pas assez : le gouvernement, avec l’appui de la presse nationaliste et d’affaires, veut imposer à la classe ouvrière, avec de nouvelles charges financières, trois années de service militaire au lieu de deux.

    _ C’est monstrueux ! Les aigrefins du pouvoir prétendent que les nécessités de la Défense nationale exigent ces mesures. C’est faux, en temps de guerre, la loi de trois ans ne donnerait pas un homme de plus. 60.000 hommes sont, paraît-il, nécessaires pour renforcer les troupes de couverture. — Évacuons le Maroc où 80.000 hommes agonisent ; mobilisons les 25.000 fricoteurs — scribes, ordonnances, etc. — qui baillent et se trainent inutiles dans les bureaux militaires ; ajoutons les 30.000 hommes des garnisons de l’ouest et du centre, qui en temps de guerre n’ont rien à craindre du premier choc, et, cela donnera 135.000 hommes.

    _ On nous ment ! À propos du Conflit balkanique, on nous a chanté sur tous les tons les beautés de l’armée française, armée forte, puissante, invincible. Aujourd’hui, pour justifier la loi des trois ans, on nous dit : elle est faible, mal organisée, insuffisante. — Quand nous a-t-on dit la vérité ? — On invoque le vœu de la Nation… La population des campagnes à laquelle la caserne enlève la plus grande partie de ses ouvriers agricoles ; la population des villes pour laquelle les armements sont toujours onéreux, toujours néfastes : ne veulent pas de la loi de 3 ans ! — Les deux cent milles manifestants du Pré-Saint-Gervais, les milliers et les milliers de travailleurs ne veulent pas de la loi de 3 ans ! — Le jeunesse des écoles, craignant pour la bonne marche de ses études, demande un régime de faveur. Reste pour le « vœu de la nation », trois cent potaches… c’est maigre.

    _ Assez de bluff ! Classe ouvrière ! La loi de 3 ans permettra de constituer une armée rompue à l’obéissance passive, elle formera au bénéfice des patrons une gendarmerie nationale que l’on opposera aux jours de grève. Nous reverrons les criminelles journées de Fourmies, Châlon, la Martinique, Villeneuve, Narbonne, etc. — Mères de familles ! La loi de 3 ans est la cause initiale de la multiplication des envois de vos fils à Biribi ; d’assassinats, comme celui dont fut victime Aernoult ; de crimes, comme celui dont fut victime Rousset. Resterez-vous insensibles devant les nouveaux dangers qui menacent ceux que vous chérissez ? Non ! vous serez avec nous.

    _ De toutes les poitrines doivent sortir des protestations énergiques. Partout doivent s’organiser des manifestations. Devant le crime qui se prépare, aucune hésitation n’est permise.

    Tous debout contre la loi de trois ans.

    _ Camarades agissons !

    Le comité de défense sociale

    [Marque syndicale] Imprimerie communiste L’Espérance - 1 & 3, rue de Steinkerque, Paris-XVIIIe - Tél. 42[5 ?]-32


    sources :

    http://tropjeunespourmourir.com/
    http://41.media.tumblr.com/7589230040bcc492d8f1d35115beb5ba/tumblr_mwxywsRB0x1sj1s0wo2_r1_500.jpg



    [À bas la guerre !…]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À bas la guerre !…]. — Paris : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier jaune ) ; 120 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; colonialisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Maroc
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le  ; Revue anarchiste, la (1922-1925)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    UNION ANARCHISTE

    À bas la guerre !…

    Cinq années de carnage n’ont pas assouvi la soif de sang des vampires capitalistes.

    Aux fabricants d’instruments de meurtre, il faut des débouchés. Aux industriels, il faut à bon compte des matières premières.

    Le Maroc, qui détient dans son sol des richesses immenses, a éveillé les convoitises des requins de la Finance et de l’Industrie.

    Les Gouvernants espagnols et français, à la solde, comme tous les gouvernants, des puissances d’argent, ont résolu de s’emparer de ce riche pays. Et ils n’hésitent pas à sacrifier des vies humaines pour ce but méprisable. Pour remplir les coffres-forts, chaque jour des hommes tombent frappés à mort.

    Que font les politiciens ?

    Socialistes, radicaux de toutes nuances, libéraux, soutiennent de leur vote et de leur parole, cette opération de brigandage et mêlent leurs aboiements à ceux des Maurras et Daudet, ces chiens qui, toujours, hurlent à la mort.

    LES COMMUNISTES, eux, la dénoncent tapageusement, mais envoient des télégrammes de félicitations au dictateur marocain Abd-el-Krim qui soulève ses compatriotes au nom d’une soi-disant défense patriotique, mais n’est en réalité que l’agent d’autres puissances d’argent et ne rêve que d’établir sur les malheureux indigènes sa propre domination.

    Prenant prétexte des poursuites exercées coutre eux, très courtoisement d’ailleurs, par le tortionnaire en chef Schrameck, les employés de Moscou, dictateurs en gestation, ameutent effrontément et trahissent la Classe ouvrière qu’ils prétendent servir.

    Les Anarchistes sont contre toutes les Guerres

    Logiques avec leur conception de liberté de l’individu, les anarchistes revendiquent pour les peuples coloniaux le droit de disposer d’eux-mêmes.

    Seuls, ils ont le droit de dire aux Français, aux Espagnols et aux Marocains :

    RÉVOLTEZ-VOUS !…

    Mettez dans le même sac Painlevé, Caillaux el Schrameck, etc., sans oublier Briand, Primo de Rivera et son Alphonse, Abd-el-Krim et tous les aspirants dictateurs. Prenez conscience du rôle que l’on vous fait jouer et dont vous ne gagnerez qu’une mort misérable. Ne placez plus vos espoirs de vie meilleure et de paix humaine entre les mains des pantins de la politique, quelle que soit l’outrance de leurs discours ou l’éclat de leur drapeau.

    Tous les politiciens trompent le peuple : tout est subordonné pour eux à l’intérêt de leur parti ou de leurs personnes.

    On rendra la Guerre impossible en opposant aux appétits des capitalistes, des gouvernants, aux roueries intéressées des flagorneurs, la volonté agissante de ceux qui font les frais de toutes les guerres, exploités de tous pays et de toutes races.

    D’autres carnages se préparent

    Demain, profitant de l’apathie des masses ouvrières, les dirigeants organiseront de nouvelles hécatombes. IL NE FAUT PLUS QUE CELA SOIT.

    Exploités, serfs du chantier, de l’usine, du bureau, préparez-vous à la résistance. Venez aider les anarchistes dans leur propagande anti-militariste, anti-patriotique, pour un idéal de justice et de paix. Assistez aux meetings qui se tiendront sous les auspices des organisations ouvrières qui ont su se soustraire à la tutelle des politiciens.

    Il n’y a plus un instant à perdre.

    CONTRE LA GUERRE MAROCAINE, POUR LA VIE

    Contre toutes les guerres, TOUS DEBOUT !

    LE COMITÉ D’INITIATIVE DE L’UNION ANARCHISTE.

    Lisez chaque Samedi Le Libertaire, 9, Rue Louis-Blanc, le n° 25 cent. ; le 10 de chaque mois, La Revue anarchiste, 14, Rue Petit, Paris (19e).

    [marque syndicale] Imprimerie de l’Union anarchiste


    sources :

    Archives nationales F/7/13172, dossier n° 2, A244 :
    https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/media/FRAN_IR_050130/c-22tl2jivg-v31knt5tf5sz/FRAN_0020_15859_L



    [La guerre au Maroc]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La guerre au Maroc]. — Paris : Ligue internationale des réfractaires à toutes guerres, (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier jaune ) ; 60 × 80 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; pacifisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Maroc
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Pas un homme pour l’Armée — Pas un sou pour la guerre

    La guerre au Maroc

    Comme nous l’avions prévu, il y a quelque temps, lorsque la Chambre, alias « Bloc des Gauches », votait d’importants crédits pour l’occupation du Maroc, la guerre avec le Riff n’était plus qu’une question de jours, maintenant c’est chose faite, depuis plusieurs semaines :

    Le sang coule au Maroc

    Hommes et femmes qui vivez en travaillant, il faut que vous sachiez qu’au Maroc, le Gouvernement Français, d’accord avec le Directoire de Primo de Rivera, a entrepris une guerre. Guerre voulue par les capitalistes européens vivant là-bas de la sueur des indigènes. Ces requins ont eu peur un instant que le peuple marocain ne se soulève et les expulse comme ils le méritent.

    Notre Gouvernement, dit « pacifiste », a, dans cette circonstance, bien su travailler : « opération stratégique, pour la sauvegarde du Maroc français », a-t-il dit, afin qu’aucun murmure ne s’élève.

    Et, chaque jour, la « Grande Presse » publie des communiqués officiels relatant les succès remportés par nos « braves soldats » avec des « pertes minimes ». Mais nous nous rappelons les communiqués officiels de la grande tuerie de 1914-18 et les formidables mensonges que dissimulaient ces mots « pertes minimes » !

    Ce qu’on appelle Maroc français n’est qu’une horde d’aventuriers et de pillards légaux vivant du travail du peuple arabe et maintenant celui-ci dans la misère par des salaires honteux.

    Ouvriers et Ouvrières de France,

    vous devez exhorter vos fils à ne pas verser leur sang pour protéger ces bandits, vous ne pouvez pas les encourager à assassiner leurs frères du Maroc !

    Si l’ordre de tirer leur est donné, ils doivent réfléchir avant d’obéir à cet ordre.

    Et avec nous, vous clamerez tous votre haine contre les assassins officiels qui commandent les pillages, les viols et les massacres coloniaux.

    La Guerre est une honte et un crime. Soldat, refuse de combattre.

    Ligue Internationale des Réfractaires à toutes guerres.

    Imprimerie spéciale de la Ligue des réfractaires.


    sources :

    Archives nationales F/7/13174, dossier n° 75, A268 :
    https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/media/FRAN_IR_050130/c-22tl6gg0q--mrpmev3vrd2v/FRAN_0020_15882_L

    Affiche diffusée par la Ligue internationale des réfractaires à toutes guerres en mai 1925.





    [Peuple d’ici]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Peuple d’ici]. — Bordeaux : la Révolte (Bordeaux), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 76 × 56 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; fascisme et antifascisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne  ; Éthiopie  ; Italie
    • Noms cités (± liste positive)  : Fourton, D.
    • Presse citée  : Révolte (1935-1936), la
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    Peuple d’ici

    Sous prétexte d’abattre le fascisme, tous les partis politiques de gauche ont épousé la cause de la Société des Nations.

    Grâce à leur propagande, le bon peuple, naïf, a répété ces paroles d’un chef notoire “Contre le fascisme je mets sac au dos et je prends le fusil”.

    Or, le peuple, une fois de plus a été odieusement trompé par ses chefs.

    La Société des Nations n’est, pas plus aujourd’hui qu’hier, la Société des Peuples. Aujourd’hui. comme hier, elle reste, la Société des gouvernants, la Société des Capitalistes.

    Lorsque la SDN a désigné comme l’agresseur : Mussolini, le Maître cruel, féroce, du peuple italien, elle a seulement exprimé la volonté des capitalismes d’Angleterre, de France etc. de participer au partage, à la curée, des richesses de l’Ethiopie.

    Son premier acte a consisté à donner aux Ethiopiens des armes. Ainsi, ce peuple qui cossait la domination la plus effroyable, celle de ses Maîtres : ses Ras et son Négus, pour ne pas tomber sous la domination aussi douloureuse — mais pas plus — du tyran de l’Italie, aura la possibilité de se faire massacrer honorablement.

    C’est le seul bénéfice que la S. D.N.accorde au peuple de l’Ethiopie en loi donnant des armes.

    Et l’Ethiopie tombera, ensuite, aussi certainement que si elle ne s’était pas battue et n’avait pas fait tuer le meilleur de sa jeunesse, sous la coupe des négriers modernes, civilisés, blancs et Européens, les financiers de France, d’Angleterre, d’Italie et… d’Amérique.

    Enfin, la S. D. N. a menacé Mussolini de sanctions. Et tous les politiciens de gauche, ont réclamé des sanctions. Duperie ! Les sanctions sont sans effet réel, diplomatiques, financières, économiques, tant qu’elles ne s’accompagnent pas d’un blocus très sévère de l’Italie et des pays neutres limitrophes. Or ce sont là sanctions militaires.

    Et tout le monde sait que ces sanctions-là, c’est la guerre !

    Les sanctions, c’est du chiqué, du bluff.
    Ou les sanctions, c’est la guerre !

    En réclamant les sanctions, le peuple croyait-il demander, exiger la guerre ?

    Non, certes ! Ses bergers. l’on trompé. Il croyait lutter contre le fascisme.

    On ne supprime pas le fascisme par la guerre. Vaincue, l’Italie, vomirait sans doute son Duce et le fascisme aurait vécu dans ce pays.

    Mais Victorieuse, la France se vautrerait aux pieds de ses militaires. de ses “glorieux héros”, de ses Ramollot ou de ses de La Rocque et connaîtrait à son tour le fascisme le plus abject.

    “On ne porte pas la liberté aux peuples, à la pointe des baïonnettes”.

    Peuple d’ici, jette tes regards autour de toi. À côté de richesses inconcevables, tu crèves de faim. Ta police et ton armée assurent “l’ordre” par l’éternelle méthode de la trique et du plomb. Tes prisons sont pleines de travailleurs, de penseurs, de pacifistes, cependant que cafés, théâtres, boites de nuit, casinos, regorgent de parasites, de viveurs de déséquilibrés.

    Peuple d’ici, tandis que tes gouvernants festoient et merdoient avec les rois en rupture de ban, avec les militaires, tes financiers et les politiciens véreux des pays fascistes, leur police, par ordre, remet entre les mains de leurs bourreaux, les frères d’Italie, d’Espagne ou d’ailleurs, qui fuyant leurs tyrans venaient, confiants te demander asile.

    Peuple d’ici, une à une on te vole tes libertés ! Ne cours pas chasser les fascismes d’au-delà des frontières, mais chez toi-même, chasse ton propre fascisme et donne au peuple éthiopien, comme eu peuple d’Italie, comme à tous les autres peuples, l’exemple d’une société fraternelle, sans Dieux, ni Maîtres.

    Édition de La Révolte
    Timbrer à 72 centimes

    Le Gérant, D. Fourton
    Imprimerie spéciale
    4 et 6, impasse du Square Palais-Gallien


    sources :

    Affiche parue en pages centrales de La Révolte : organe anarchiste du Sud-Ouest nº 17 (20 décembre 1935)



    [La faillite du Front populaire est consommée]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La faillite du Front populaire est consommée]. — Paris : JAC (Jeunesse anarchiste communiste) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 28 × 22 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : collection particulière
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; socialisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne  ; Espagne : histoire : 1936-1939  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Jeunesse Anarchiste Communiste

    La faillite du Front populaire est consommée

    Les crédits de guerre sont gonflés de nouveaux milliards.
    La préparation militaire obligatoire va être votée.
    Les ligues fascistes s’organisent, s’arment et provoquent ouvertement.
    Les avantages conquis en juin sont rognés peu à peu.
    La pause est en réalité le retour à la collaboration de classes.
    Le Front populaire pratique une politique d’Union nationale.
    Les représentants de l’industire patronale, Gignoux et Paul Reynaud, l’en félicitent publiquement.
    Mais du sang ouvrier est sur les mains du gouvernement.
    À Metlaoui, vingt grévistes tunisiens ont été assassinés. À Clichy, six travailleurs ont été massacrés par la garde mobile de Dormy.
    La preuve est faite que le ministère de gauche est en réalité un ministère de la bourgeoisie.
    La désillusion de la classe ouvrière ne doit pas profiter aux fascistes démagogues de Doriot ou de La Rocque !
    Il faut non reculer, mais accentuer l’action offensive.
    Il est temps qu’une politique prolétarienne indépendante soit menée.
    Nous appelons les jeunes socialistes, communistes, membres des jeunes qui n’abandonnent pas leurs doctrines révolutionnaires, à créer avec la Jeunesse Anarchiste Communiste
     

    le Front Révolutionnaire de la Jeunesse

     
    Contre la guerre, l’Union sacrée et la préparation militaire.
    Contre la politique de paix sociale.
    Pour la création de milices ouvrières.
    Pour le soutien effectif et pratique de la Révolution Espagnole par des manifestations de rues et la grève.

    Siège de la JAC, rue de Bondy, Paris Xe — Tous les jeudis, lisez Le Libertaire, organe de l’Union anarchiste, 0.50 le numéro


    sources :
     


    [Travailleurs ! Voter pour les partis, c’est voter pour l’État corrupteur et corrompu]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Travailleurs ! Voter pour les partis, c’est voter pour l’État corrupteur et corrompu]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 51 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; colonialisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; parti politique  ; syndicalisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Martin, René
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Fédération anarchiste

    Travailleurs

    Des méthodes d’expression étatique viennent d’être adoptées sous le nom de Constitution, au milieu de l’indifférence et du dégoût général.

    Les politiciens de toutes nuances vous appellent de nouveau à participer à la comédie qui doit leur laisser, pendant cinq ans, les mains libres pour continuer leurs tripatouillages et maintenir leur régime de corruption.

    L’appétit de la classe dominante ne peut plus trouver d’aliments que par l’utilisation intensive des rouages de l’État.

    L’État tend de plus en plus à se substituer au capitalisme privé dans la direction de l’économie par la généralisation de nationalisations équivoques.

    L’État tente de contrôler toutes les formes de la pensée par ses organismes culturels, ses partis politiques, sa presse pourrie, sa CGT.

    L’État maintient par la brutalité sa domination sur les peuples coloniaux pour s’assurer des bases en vue du futur carnage.

    Voter pour les Partis, c’est voter pour l’État corrupteur et corrompu.

    Boycotter les élections, ce n’est pas abandonner la lutte, c’est dénoncer la naïveté du système parlementaire générateur d’illusions qui détournent les travailleurs de la seule forme de lutte efficace à laquelle les appellent les anarchistes :

    L’action directe

    pour la gestion de la production et de la répartition par les travailleurs eux-mêmes.

    Adhérer à la Fédération anarchiste, 145, quai de Valmy, Paris Xe — Lisez chaque semaine, Le Libertaire

    Impr. gérant : R. Martin — Cette affiche doit être timbrée à 4 francs et rayée d’un trait de couleur — [marque d’imprimerie] Impr. Centr. du Croissant - 19, rue de Croissant, Paris


    sources :

    Vu dans Le Monde libertaire, n° 1638 (2-8 juin 2011), p. 18. L’affiche semble de 1947 d’après cet article, mais est plutôt de 1946 (élections législatives du 10 novembre). Elle semble être imprimée au nom d’un numéro du Libertaire. Il existe un reproduction de cette affiche (l’exemplaire du CIRA Lausanne, par exemple).

    Affiche parue en dernière page dans Le Libertaire n° 53 (1er novembre 1946, 50e année, 5e série).



    [Vote donc !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Vote donc !]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 54 × 37 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; impérialisme  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Afrique  ; Antilles  ; Bulgarie  ; Corée  ; Espagne : histoire : 1936-1939  ; Guyane  ; Kanaky - Nouvelle-Calédonie  ; Madagascar  ; Ukraine
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; photo (« Il avait voté… ») ]

    texte :

    Vote donc !

    [logo :] Internationale anarchiste

    5 ans de législature, 5 ans de pagaïe. En 1946, les Français ont voté. Les Députés sont venus garnir les bancs de l’Assemblée Nationale. Qu’ont-ils fait ? Qu’ont-ils réalisé ? Beaucoup de paroles et de textes !

    Résultat
    Pendant que la guerre, la 3e Guerre Mondiale, dévastait déjà la Chine, menaçait à Berlin, en Grèce, se déchaînait en Corée, “NOS” parlementaires-corbeaux maintenaient “l’Ordre” en France :

    • Le pouvoir d’achat des travailleurs diminue chaque jour. Le chômage progresse. Les lock-out d’entreprises réapparaissent. La misère règne.
    • Les impôts écrasent de plus en plus les travailleurs et les artisans. Des milliers de saisies sont effectuées à la ville et à la campagne. Le peuple est exploité.
    • L’école publique est en régression. Les jeunes, ajistes ou étudiants, sont brimés. La reconstruction est abandonnée avant d’être commencée. Des milliers de logements, sont insalubres. Le Pays tombe en ruines.
    • La répression s’abat avec férocité sur les grévistes, les organisations ouvrières, les Nord-Africains. C’est le régime CRS.
    • L’oppression des peuples coloniaux se fait chaque jour, en Afrique du Nord, en AOF, AEF, Guyane, Madagascar, Nouvelle-Calédonie, Antilles, plus cynique et plus meurtrière. L’impérialisme tue.
    • Les scandales se succèdent : scandale du vin (Gouin-Malafosse), scandale Joano, scandale de la Cour des Comptes scandale de la Sécurité Sociale, scandale des piastres, etc. On vole l’argent du travailleur.
    • 1.000 milliards n’arrivent pas à combler le gouffre du budget de guerre. Les 18 mois sont promulgués. Le Pacte Atlantique est signé. Des corps expéditionnaires sèment la morts en Indochine et en Corée. Le réarmement s’intensifie : La troisième guerre mondiale est commencée.

    Pour qui voter ?

    Le RPF c’est le Parti du Fascisme. — De Gaulle n’a qu’un but : transformer le pays en caserne, l’esclavage de la classe ouvrière par la collaboration de classe, l’instauration d’un état meurtrier, d’un état FASCISTE.

    Le MRP c’est le Parti des Jésuites. — L’Église fait de la politique à travers le Parti de l’hypocrisie anti-ouvrière. Les jésuites du MRP préparent la guerre (plan Schumann). L’Église est du côté des EXPLOITEURS.

    Le RGR c’est le Parti des Combinards. — Queuille, Herriot, Delbos et Morice, au service du patronat, ont exigé les impôts sur les salaires. Le Parti des Combinards, c’est le Parti des PERCEPTEURS et des FLICS.

    Le PCF, Parti de la trahison du peuple. — Thorez a partagé le pouvoir avec de Gaulle, renfloué le grand patronat avez son “produire d’abord, revendiquer ensuite”. Puis en caporalisant la classe laborieuse, en sabotant les grèves, le PC fait LE LIT DE LA RÉACTION.

    La SFIO, Parti des Chéquards. — Le parti de Gouin, Béchard, Ramadier et Auriol à trempé dans le scandale, pourri FO, signé les pactes de guerre, torpillé l’enseignement, muselé la radio et la presse, dirigé les tueries colonialistes d’Indochine et Madagascar, ORGANISÉ LA RÉPRESSION.

    TOUS SONT COUPABLES ! ALORS QUE FAIRE ?

    AGIR
    Ce qu’il faut, c’est une action générale de la classe ouvrière sur des objectifs précis :
    Rajustement des salaires non hiérarchisé !
    Semaine de quarante heures payée quarante-huit ;
    Échelle mobile appliquée aux retraites ;
    Suppression des abattements de zones. — Extension des congés payés.

    Les actions revendicatrices, axées sur un tel programme, sont seules capables de freiner la préparation à la guerre, de déséquilibrer le budget de tuerie.

    MAIS, notre combat permanent contre les forces de régression doit aboutir à la prise en main et à la gestion par les masses populaires ouvrières et paysannes des moyens de production et de distribution : LA RÉVOLUTION SOCIALE.

    Par le combat aux côtés des peuples sous la coupe du capitalisme occidental, contre la misère et la guerre, à l’exemple de l’Espagne libertaire !

    Par le combat aux côtés des peuples martyrisés par STALINE, contre la dictature, l’hypocrisie et la torture, comme nos frères de Bulgarie, d’Ukraine, etc.

    Par le combat aux côtés des peuples colonisés !

    Contre la guerre : 3e Front révolutionnaire

    S’organiser
    C’est, par notre présence et notre vigilance contre les trahisons, dans les syndicats, les usines, les chantiers, les bureaux et les Universités, dans les villes comme à la campagne, que nous préparerons le renouveau de la lutte.

    Que reste-t-il en face des partis pourris et nourrisseurs, des centrales syndicales vendues ou politisées ?

    Contre le parlement, pour le peuple, contre le vote, pour l’action :
    La jeune et grandissante Fédération Anarchiste

    (Rayer d’un trait de couleur) — [logo syndical] Imprimerie Centrale du Croissant, 19, rue du Croissant, Paris-2e. — Chaque Vendredi Travailleur, Étudiant, Paysan, tu lis « Le Libertaire ») - En vente partout : 15 fr.


    sources :

    Cette affiche est parue dans Le Libertaire n° 271 (1er juin 1951), en dernière page.

    L’indication « Rayer d’un trait de couleur » est liée au fait qu’en France, seule l’administration peut afficher une affiche blanche imprimée en noir.


    1951

    1951
    Affiches liées



    [Les travailleurs veulent l’indépendance totale des peuples coloniaux]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les travailleurs veulent l’indépendance totale des peuples coloniaux]. — Paris : FCL_ (Fédération communiste libertaire : 1953-1957) : Le Libertaire (1944-1956), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [37 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Algérie  ; guerres : Algérie : 1954-1962 *  ; Indochine  ; Madagascar  ; Maroc  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  : Tanforti, Jacques (1929-2014)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Les travailleurs veulent l’indépendance totale des peuples coloniaux

    NOUS SAVONS QUE les colonisés en lutte contre l’impérialisme, luttent aussi contre le capitalisme qui nous exploite dans notre pays.
    NOUS SAVONS QUE le combat des colonisés, c’est notre propre combat, que les prolétaires n’ont pas de patrie, que les ennemis des Indochinois, des Marocains, des Tunisiens, des Algériens, des Malgaches sont nos propres ennemis.

    Chaque victoire du prolétariat des colonies est une victoire du prolétariat français contre ses exploiteurs.

    Chaque jour des centaines de héros de la liberté tombent
    POUR LA CAUSE DES TRAVAILLEURS

    EXIGEONS le retrait du corps expéditionnaire, car seul, ce retrait peut assurer une paix véritable .
    REFUSONS l’envoi du contingent en Afrique du Nord et le rappel des réservistes ; le contingent en Afrique du Nord, c’est d’ailleurs la possibilité pour le gouvernement de renforcer les troupes de métier en Indochine.

    DÉJÀ 4.000 JEUNES ONT DU PARTIR AU MAROC pour faire les gardes-chiourme de l’impérialisme, pour réprimer la magnifique lutte du Peuple Marocain. Cela nous ne l’accepterons pas ! Les jeunes travailleurs ont choisi de combattre l’impérialisme français que ce soit en France, au Maroc et partout ailleurs.

    Les travailleurs coloniaux luttent contre l’impérialisme français et contre leur propre bourgeoisie.

    LES TRAVAILLEURS FRANÇAIS SONT AVEC EUX

    La Fédération Communiste Libertaire

    Lisez Le Libertaire

    Adhérez à la FCL, 145, Quai de Valmy, Paris-10e

    Avant affichage, cette affiche doit être rayée d’un trait de couleur

    Le gérant : Jacques Tanforti.

    Impr. Centrale du Croissant [marque syndicale] 19, rue du Croissant, Paris-2e


    sources :

    Affiche parue en dernière page dans Le Libertaire : organe de la Fédération communiste libertaire n° 393 (jeudi 15 juillet 1954).



    [Vive l’Algérie libre]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Vive l’Algérie libre]. — Paris : FCL_ (Fédération communiste libertaire : 1953-1957), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 80 × 59 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Algérie  ; guerres : Algérie : 1954-1962 *
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Vive l’Algérie libre !

    Une répression sauvage s’abat sur l’Algérie

    De nombreux travailleurs algériens sont surveillés ou arrêtés.

    Le LTLD et son journal “L’Algerie libre” sont interdits.

    Le Gouvernement Mendès-Mitterrand et la presse pourrie à gages couvrent d’injures et de calomnies les Résistants Algériens,

    À cette campagne de haine destinée à camoufler les menées colonialistes, nous répondons :

    Le terrorisme n’est pas un fait isolé, n’est pas provoqué par les émissions de la Radio du Caire.

    La révolte est la conséquence de 124 ans d’expropriations, de surexploitation, de répression, de massacres.

    Elle est le seul espoir des fellahs et ouvriers agricoles à 250 fr. par jour, des centaines de milliers de chômeurs, d’émigrés refluant vers les bidonvilles, s’engageant dans une lutte à mort pour l’indépendance, c’est-à-dire contre le colonialisme exploiteur.

    Tous unis, malgré les mensonges des uns et le silence des autres (les grands partis dits ouvriers), nous manifesterons notre solidarité avec les travailleurs algériens et nous exigeons :

    le retrait du contingent et de toutes les troupes d’Afrique du Nord.
    Nous ne voulons pus une nouvelle queue d’Indochine, nous ne voulons pas que nos fils et nos frères sous l’uniforme soient transformés en “chasseurs de fellaghas”

    la levée de l’interdiction du MTLD et de son journal “L’Algérie libre”.

    la libération de Messali Hadj et de tous les militants du MTLD.

    En avant contre le colonialisme avec l’Internationale Communiste Libertaire

    La Fédération communiste libertaire

    Chaque jeudi, tu lis le Libertaire en vente chez ton marchand de journaux. Jeudi prochain 11 novembre, tu liras notre numéro consacré à l’Algérie. - Adhère à la FCL, 145, quai de Valmy, Paris (10e)

    [marque syndicale d’imprimerie] Imp. St-Denis - 56, fb St-Denis, Paris-Xe


    sources :

    Affiche de novembre 1954. Elle fut saisi le 11 novembre 1954 ainsi que le journal Le Libertaire (FCL) de même date.

    http://www.museehistoirevivante.fr/collections/fonds-d-archives/le-fonds-d-archives-communistes-libertaires-facl



    [Le Monde libertaire plastiqué... C’est aux hommes libres que cette affiche s’adresse]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Monde libertaire plastiqué... C’est aux hommes libres que cette affiche s’adresse]. — Paris : le Monde libertaire, (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier rose ) ; 77 × 58 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; presse  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Algérie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Monde libertaire (1954-…), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ Texte ]

    texte :

    Le Monde Libertaire plastiqué

    Bombes ! plastic ! assassinats ! Les crimes qui marquent notre époque ne sont que l’aboutissement des contradictions du capitalisme et de l’État, dénoncées par les anarchistes depuis toujours.

    Ces contradictions se sont accumulées de façon plus aiguë dans ces Colonies où la France a fait régner son sanglant impérialisme.

    Tant d’injustices ne pouvaient que conduire, d’une part à la révolte des indigènes, d’autre part à l’avènement d’un fascisme militaire, le plus dangereux et le plus odieux qui soit, puisqu’il bénéficie des moyens dont dispose l’armée et de la complicité des pouvoirs avec qui celle-ci s’est acoquinée.

    Voilà où vous conduit l’abandon des traditions antimilitaristes de nos anciens, par les partis politiques et les dirigeants des centrales syndicales.

    Nous qui en restons les seuls tenants, nous qui sommes les derniers défenseurs de la liberté, il était inévitable que nous soyons frappés par les ennemis de toute liberté.

    En effet, si l’on s’efforce de nous ignorer, si nous sommes l’objet de la conspiration du silence, si l’on feint de considérer comme négligeable notre action, nos ennemis de toujours ne s’y trompent pas, qui nous poursuivent et nous saisissent quand ils s’appellent le ministre de l’Intérieur, ou qui nous plastiquent lorsqu’il s’appellent l’OAS.

    Malgré ses assauts nous continuerons de lutter pour que l’homme demeure libre.

    C’EST AUX HOMMES LIBRES

    que cette affiche s’adresse

    Diffusez et abonnez-vous au Monde Libertaire

    Imprimerie spéciale du Monde Libertaire — La Fédération anarchiste, 3, rue Ternaux, Paris (11e)


    sources :

    [ Texte, reproduit sous http://ml.ficedl.info/?article58 ]







    [13 octobre 1984 : en solidarité avec les luttes indiennes d’Amérique]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    13 octobre 1984 : en solidarité avec les luttes indiennes d’Amérique]. — Paris : Radio libertaire, (Gondoles, impr. des (Choisy-le-Roi : 1956-2006)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; populations autochtones
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Amérique
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration  ; conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin ; photo ]

    texte :

    12 octobre 1492 : avec la « découverte » des Amériques commencent l’impérialisme et la destruction de la culture et des peuples indiens…

    13 octobre 1984 :

    en solidarité avec les luttes indiennes d’Amérique

    à partir de 14h

    Des films
    — « La guerre de pacification en Amazonie », Yes Billon
    — « Le dernier des Miskitos », Yves Billon
    — « Les Miskitos, un défi pour les sandinistes », Yvan Patry
    — « La guerre des Mayas », Jean-Marie Simonet

    Des interventions
    Yves Bataillon, ethnologue, de retour du Nicaragua
    Mario Turpo Choquehanca, représentant en Europe du mouvement indien « Pedro Willxa Apaza »

    De la musique
    Daniel Kiwayo - Florindo Alvis (duo de charangos)

    Des débats

    Des diaporamas etc.

    3, rue des Vignoles Paris XX

    Entrée libre

    Radio libertaire 89,5 MHz

    « émission Uk’amau » (le samedi de 16 à 18 h) « Radio libertaria » (le lundi de 19 à 23 h)

    [logo] Imprimerie des Gondoles — 4 et 6, rue Chevreul — 94600 Choisy-le-Roi Tél. 48 90 94 07


    sources :

    Affiche possible, visuel paru dans Le Monde libertaire n° 544 (11 octobre 1984).






    [Il est fini le temps des colonies : indépendance pour la Kanaky !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Il est fini le temps des colonies : indépendance pour la Kanaky !]. — Paris : CLA_ (Coordination libertaire anti-impérialiste), (Edit 71 (Paris)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : rouge , papier blanc ) ; 64 × 90 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; impérialisme  ; libération nationale  ; populations autochtones
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Kanaky - Nouvelle-Calédonie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    carte (Nouvelle-Calédonie et Iles Loyauté)

    texte :

    Il est fini le temps des colonies

    • En 1954, face à l’insurrection algérienne, les socialistes français enclenchaient, sous couvert de « maintien de l’ordre », une guerre coloniale qui allait, durer huit ans.

    N’oublions jamais : 1 million de mort, les tortures systématiques, les « disparitions », par milliers, les paras et les fascistes faisant la loi, des dizaines de milliers de soldats du contingent et les rappelés contraints de faire la « sale guerre » …

    • En 1984, après 130 années de domination, le peuple kanak se dresse à son tour pour son indépendance.
    La répression coloniale ne tarde pas : déjà 14 morts, 120 prisonniers (dont certains victimes de sévices), l’état d’urgence décrété, des villages canaques dévastés par les gendarmes, l’occupation militaire du territoire (près de 7 000 hommes pour 63 000 kanaks : 1 pour 9).
    L’État socialiste français cherche par tous les moyens à faire capituler le mouvement indépendantiste et lui faire accepter un plan néo-colonial (plan Pisani).

    Ne soyons pas complice du colonialisme.

    Indépendance pour la Kanaky !

    Solidarité avec les peuples (des DOM-TOM et de l’Hexagone) en lutte contre l’État français !
    Coordination libertaire anti-impérialiste

    Imprimerie Edit 71 - 22, rue d’Annam - 75020 Paris - tél. 626.89.09


    sources :
     












    [Zwart behang, jaargang 2 Nr 12-okt 88]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Zwart behang, jaargang 2 Nr 12-okt 88]. — Tilburg : LAO_ (Landelijk anarchistisch overleg) : Zwart behang, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Pays-Bas
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; populations autochtones  ; racisme et antiracisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Australie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Zwart behang (1986-1988/9)
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ texte (journal mural / Newspaper poster) ; photos ]

    texte :

    Zwart behang

    Zwart behang is een uitgave van het Landelijk anarchisties overleg-voor info : Baarshof 17 Tilburg — Jaargang 2 Nr 12-okt 88

    Wit Australië heeft zwarte geschiedenis !!

    een aboriginal man aan het woord : "In 1770 kwam een witte zeeman aanzetten met een boot uit Engeland en zei :-dit land is Terra Nullius. Braakliggende woestenij en onbewoond. Hij hees een stuk vod aan een stok als het merkteken van de witte man en zei dat het hele land toebehoorde aan de Koning van Engeland. Meer witten kwamen op 26 januari 1788 en toen schoten ze ons neer omdat zij meenden dat wij op het terrein van de engelse koning stonden. Op één of andere manier meende hij dat zijn vod en zijn stuk papier hem ’t recht gaven, en hij nam ons recht op leven, op land en op een eerlijke deal af, en toen de meesten van ons doodgeschoten waren, duwde hij ons in veekampen, vluchtelingenkampen waar we vandaag nog zijn".

    Fest ?

    1988, het tw2ehondertste jaar van de kolonisatie van Australië door Europeanen-witte-. Op dit moment zijn er nog maar 200.000 van de oorspronkelijke bewoners, de Aborigenes. Zij moeten toezien hoe de 14 miljoen witte inwoners vieren dat 200 jaar geleden een handje vol Europese voorvaderen voet aan wal zetten en begin maakten met de uitmoording van de toen ca 2 miljoen aanwezige Aborigenes.

    200 jaar kolonisatie

    De Aborigenes leefden naar schatting al zo’n 40000 jaar in Australië toen de Engelse kolonisten onder "goddelijke gezag", in 1788 bezit namen van het land. Noch in 1788 noch daarna is er over het Aboriginal land onderhandeld, De Europeanen beschouwden de Aborigines als een minderwaardig soort mens, gelijkwaardig aan dieren, waarmee ze konden doen en laten wat zij wilden. De hele 19e en 20e eeuw werden de Aborigines eenvoudig verdreven of vermoord als de blanken hun land wilden hebben. Voorzover de overlevenden niet als slaven werden tewerkgesteld, werden ze uitbetaald met rum zodat ze aan de drank raakten. Ze werden gemarteld en uitgebuit en vielen op grote schaal ten prooi aan allerlei geïnporteerde ziekten, waartegen ze geen verweer hadden. De vrouwen werden gedwongen zich te prostitueren en kinderen werden van hunouders weggeroofd an hen een westerse "beschaving" bij te brengen.

    De laatste slag

    Alleen de Aborigines in de meest ontoegankelijke afgelegen en onvruchtbare gebieden bleef kontakt met de europese expansiedrift aanvankelijk bespaard. Maar ook daar kant nu verandering in nu de laatste jaren juist daar, in de bergen en de woestijnen van Noord- West- en Centraal Australië een overvloed aan bodemschatten zijn ontdekt. Steenkool, ijzererts, goud, zilver, diamant, uranium, het kant allemaal in grote hoeveelheden voor. Australië is bezig met een jacht naar grond-stoffen, waarmee de Aborigenes, zoals het er nu naar uit ziet, hun laatste stukjes land zullen kwijtraken. Ook nu nog denken de witten recht te hebben op het land.

    De huidige situatie

    De 200.000 Aborigenes vormen een gekleurde "derde" wereld enklave binnen het "beschaafde" Australië. Op het gebied van mensenrechten, huisvesting, voedselvoorziening, gezondheidszorg, onderwijs, werkgelegenheid en eigendomsverhoudingen warden zij door de witte samenleving gediskrimineerd, verwaarloosd en uitgebuit. De kindersterfte is drie maal zo hoog als onder de rest van de bevolking. De gemiddelde levensverwachting van een Aborigine is 52., 20 jaar korter dan die van zijn witte, mede Australiër. Gedurende die tijd ontvangt hij slechter onderwijs, is hij of zij vaker en langduriger ziek en loopt hij bovendien zo’n 13 maal grotere kans an in de gevangenis te belanden dan degenen die zijn/haar enige oorspronkelijke bezit, het land en daarmee de kultuur, hebben afgenomen, de witten. En sinds 1980 zijn in die gevangenissen 108 Aborigines gestorven onder zeer bedenkelijke omstandigheden : verwaarlozing, afranzelingen door witte bewakers. Een van de eksessen in een racistiese staat !

    Nederland en het feest ?

    Net zoals bij engelsen zitten er veel nederlanders is het ’land van melk en honing’, het land waar in de jaren 50 en 60 duizenden nederlanders naartoe emigreerden. Voorwaar een reden vee, Nederland uk’ aan dit schijnheilige feest mee te doen. Een greep : -de PTT heeft een speciale postzegel uitgegeven ; -een brosjure van het ministerie van Onderwijs en Wetenschappen voor nederlandse scholen : een brosjure vol racisme en diskriminerende opmerking-over Aborigines ;
    - bekende nederlanders- als Mulisch, Nooteboom en koningin Beatrix- die de witte festiviteiten op komen luisteren (Beatrix gaat eind oktober).

    Dat bij deze aktiviteiten geen, nauwelijks of onjuiste informatie zal worden gegeven over de huidige situatie van de Aborigines ligt voor de hand. Dat zou te pijnlijk zijn. Niet in de laatste plaats vanwege de nederlandse bijdrage aan de kolonisatie van Australië.

    Geen feest

    De Aborigines zijn vreemdelingen in hun eigen land geworden, uitgebuit, uitgemoord, vertrapt en gediskrimineerd. Voorwaar geen reden tot feest, een feest dat zeker geen ondersteuning vanuit Europa verdient ! Nederland dient de festiviteiten te boykotten. Aboriginal vertegenvoordigers roepen NL op niet mee te doen. Laat je protest horen. Schrijf of bel naar iedereen die op bezoek gaat of mee doet, vertel over de wantoestanden in Australië !

    In de woorden van Yunupingu, een traditionele Aborigine uit Noord-Australië :

    Dit jaar zullen we ons terugtrekken op ons land, en we zullen treuren om onze mensen en onze talen die zijn uitgemoord tijdens jullie korte verblijf met ons. Wij zullen geen miljoenen uitgeven aan advertenties, of spelletjes bedenken die volwassen mensen dan moeten gaan spelen, en we zullen geen monumenten bouwen.

    Dat hoeven we niet Le doen. Onze manier van vieren en onze ceremonies komen voort uit ons dagelijks leven. Wij hoeven niets te forceren of op te sieren. Het leven zelf is onze viering. En door op onze manier te leven, laten we ons respect voor het land zien, niet voor de daden van individuen.

    Het is ons geloof dat het land, de aarde, deze viering van ons nodig heeft — als bewijs dat we er nog steeds om geven, om Le overleven en te kunnen groeien.

    Normaal gesproken houden we deze dingen voor onszelf. Maar nu, als wij iets vieren, wanneer we onze liefde en zorg voor het land herbevestigen, wanneer we duidelijk stellen dat we hebben overleefd, hopen we dat jullie door hebben wat wij doen. Wij hopen dat jullie nadenken over hetgeen wij zeggen. Dit hopen we, omdat we willen dat jullie zullen beginnen te begrijpen wat het betekent om om het land te geven. Helaas hebben jullie in de korte periode dat jullie hier zijn daar weinig blijk van gegeven. Jullie hebben het water vervuild ; planten, dieren en vogels vernietigd ; ons bijna uitgeroeid ; de lucht vergiftigd ; erosie en overstromingen veroorzaakt en woestijnen gecreëerd waar eens bossen waren.

    Jullie kunnen zo niet doorgaan. Zonder respect voor het land zijn we allemaal verloren.

    Wij kunnen waarde hechten aan het land waarop we leven, maar niet aan ’t land dat jullie hebben gestolen en kapot hebben gemaakt. Pas als jullie om het land gaan geven zoals wij dat doen, kan er sprake zijn van hoop.

    Dus — luister eens goed naar onze boodschap dit jaar, en denk er over na. En kijk dan eens goed naar jezelf : met die puinhoop die jullie van ons land hebben gemaakt — denk je werkelijk dat je iets te vieren hebt ?

    Staande op deze toren en uitkijkend over het land, kun je duidelijk zien wat de blanken in 200 jaar tijd hebben gedaan. Eigenlijk heb ik op deze plaats niet langer het gevoel op, Aboriginal land te zijn. We hebben gehoord dat jullie koningin dit zogenaamde 200-jarige bestaan van Australië wil gaan vieren. Zij Moet zich realiseren dat ze hier de handen komt schudden van de onderdrukker van de Aborigines. Wij hopen, en dit vragen we de mensen in Nederland, dat dit bezoek kan worden voorkomen.


    Aborigine vlag [vlag]
    Zwart — de autochtone ’Aboriginal" bevolking
    Rood — het land en het bloed vergoten bij de verdediging van t land
    Geel — de Zon schenker van al het leven


    ABSOC 88 — Voor meer informatie

    ABSOC (aboriginal Solidariteits Campagne)
    Postbus 4090, 1009 AB Amsterdam
    tel. : 022-938625
    of
    Walstraat 21, 7511 GE Enschede
    tel. : 053-318050 (di van 1400-1600 uur)

    Verder lezen ? :

    De dromtijf, verhalen van de australiese aborigines
    Ankh-Hermes, Deventer (1983)

    200 jaar onderdrukking, bundel van div artikelen
    PIK/ABSOC, Walstraat 21 Enschede

    Australische Aborigines in verzet
    XminY weerwerk Noordermarkt 26 Amsterdam

    ABSOC 88 nieuwsbrief
    postbus 4090, 1009 AB Amsterdam


    sources :

    Encre noir ou brune ?







    [Repas gratuit pour tous et toutes, dimanche 25 octobre 2009]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Repas gratuit pour tous et toutes, dimanche 25 octobre 2009]. — Besançon : Food not bombs : Resto Trottoir (Besançon), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : alimentation  ; armée  ; colonialisme  ; économie : argent et monnaie  ; logement, habitat  ; santé
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afghanistan  ; Afrique  ; Irak
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : repas, cantine, …
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (assiettes, logo anti-viande) ]

    texte :

    Resto Trottoir

    Collectif Food not bombs, Besançon — blog : restotrottoir.blogspot.com

    Nous voulons :
    que l’argent commun serve à toutes et tous,

    De la bouffe, pas des bombes,
    Non à l’armée française en Afghanistan, en Irak, en Afrique et ailleurs pour des intérêts privés ; oui au développement de la gratuité alimentaire

    Des maisons pas des prisons…
    Non à la répression des occupants ; oui aux logements de qualité pour tout le monde

    Des soins pas des potions…
    Non aux expulsions et à l’argent pour l’industrie pharmaceutique et au dépérissement de la Sécu faute de cotisations patronales ; oui à la gratuité des soins pour toutes et tous

    Tout ça c’est possible et maintenant !

    Tant qu’il y aura de l’argent, il n’y en aura pas pour tout le monde !

    Dim. 25 octobre 2009

    Repas gratuit pour toutes et tous !
    De 12 h 30 à 15 h 30
    Place Marulaz

    + zone de gratuité : vêtements, chaussures, livres…
    + infokiosque : tracts et brochures…

    + Exceptionnellement un défilé de mode de la zone de gratuité !

    En cas de pluie, nous serons quai Vauban ou aux Arènes

    Vous souhaitez nous rencontrer, participer à l’information, à la collecte, à la cuisine, à la distribution, à l’installation (11 h 30) et au repas…

    Rejoignez-nous ou contactez-nous :
    • à la réunion d’organisation, le premier mercredi du mois à 19 h à L’Autodidacte, place Marulaz
    • par mail : resto-trottoir@herbesfolles.org


    sources :

    https://restotrottoir.blogspot.com/2009/10/reunion-dorganisation-octobre-2009.html



    [Repas gratuit pour tous et toutes, dimanche 27 septembre 2009]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Repas gratuit pour tous et toutes, dimanche 27 septembre 2009]. — Besançon : Food not bombs : Resto Trottoir (Besançon), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : alimentation  ; colonialisme  ; consommation  ; logement, habitat  ; santé
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afghanistan  ; Afrique  ; Irak
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : repas, cantine, …
    notes :
    descriptif :

    [ texte ; montage photo (femme tirée — par des baguettes — d’un carton de fast-food orné de rouages (euro et République française) broyant des personnes) ]

    texte :

    Resto Trottoir — collectif Food not bombs, Besançon

    blog : restotrottoir.blogspot.com

    Dim. 27 septembre 2009

    Repas gratuit pour tous et toutes !

    De 12 h 30 à 15 h 30
    Place Marulaz

    + zone de gratuité : vêtements, chaussures, objets, livres, jouets…
    + infokiosque : tracts et brochures…
    + discussions, échanges…

    + Exceptionnellement un défilé de mode de la zone de gratuité !

    En cas de pluie, cherchez-nous quai Vauban ou aux Arènes

    Vous souhaitez nous rencontrer, participer à l’information, à la collecte, à la cuisine, à la distribution, à l’installation et au repas…

    Nous ne voulons pas être mangéEs à toutes les sauces !

    Nous voulons :
    que l’argent commun serve à toutes et tous,

    De la bouffe, pas des bombes,
    Non à l’armée française en Afghanistan, en Irak, en Afrique et ailleurs pour des intérêts privés ; oui au développement de la gratuité alimentaire

    Des maisons pas des prisons…
    Non aux expulsions et à la répression des occupants ; oui aux logements de qualité pour tout le monde

    Des soins pas des potions…
    Non à l’argent pour l’industrie pharmaceutique et au dépérissement de la Sécu faute de cotisations patronales ; oui à la gratuité des soins pour toutes et tous

    Tout ça c’est possible et maintenant !

    Rejoignez-nous ou contactez-nous :
    • à la réunion d’organisation, le premier mercredi du mois à 18 h à Besançon. rendez-vous sous l’arbre central dans la cour de la fac de lettres, au 32 rue Mégevand
    • par mail : resto-trottoir@herbesfolles.org

    contact mail : resto-trottoir@herbesfolles.org


    sources :

    https://restotrottoir.blogspot.com/2009/09/resto-trottoir-de-septembre-2009.html


    2009

    2011
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