Madagascar

 

 

Affichage par année

4 affiches :

 

    [Assassins galonnés]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Assassins galonnés]. — Paris : Ligue antimilitariste (Groupe de propagande antimilitariste & groupe de propagande de la), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Madagascar
    • Noms cités (± liste positive)  : Dubois-Desaulle, Gaston (1875-1903)
    • Presse citée  : Revue blanche (1891-1903), La
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Assassins galonnés

    Aux « cocos » de Madagascar »

    (2e compagnie du Corps des disciplinaires des Colonies)

    Le 19 septembre 1897, le sergent Gérôme entra dans la chambre des disciplinaires à Diégo-Suarez pour commander de garde le fusilier Boudou. Celui-ci, ayant des fièvres, avait été exempté de service par ordre du médecin-major : le sergent Gérôme voulut, malgré tout, lui faire prendre la garde, le disciplinaire objecta son exemption, alors le sergent tira son revolver et en déchargea un coup. Cette scène avait lieu dans la chambre remplie d’hommes, mais personne ne fut atteint. Les gradés accoururent au bruit de la détonation. Boudou fut mis en cellule avec les fers et les poucettes. Le capitaine Legros rassembla alors les gradés et devant tous les fusileurs leur dit :

    « Le premier gradé qui tirera sur un disciplinaire… et le manquera aura 30 jours de consigne. »

    Une heure après, quatre gradés : les caporaux Bernard, Besançon, Slinger, le sergent Rolland et le soldat d’infanterie de marine Floque entrèrent dans une cellule où était détenu le fusilier Laffond, se ruèrent sur l’homme attaché et le frappèrent avec une brutalité inouïe. Après avoir à moitié assommé ce malheureux, ils le laissèrent. Au bout d’une heure, ils revinrent et recommencèrent le même traitement : Laffond se mit à pousser de tels cris qu’un gradé, sautant sur lui, lui fracassa la mâchoire inférieure à coups de talons ; puis le caporal Bernard, pour clore cette scène de sauvagerie, tira son revolver et en déchargea un coup dans la poitrine du disciplinaire qui ne pouvait se défendre ayant les membres pris dans les fers. La balle traversa la poitrine de Laffond et alla se loger fans la bras de son voisin de fers, un nommé Desforges.

    Laffond mourut pendant son transport à l’hôpital. Le caporal Beranrd reçut les félicitations du général Gallieni et quinze jours après était nommé sergent.

    l’avis de décès, qui fut envoyé à la mère de la victime portait cette mention :
    « mort au champ d’honneur »

    « Extrait de La Revue blanche de décembre 1900 »

    Pour le Comité de propagande de la Ligue antimilitariste.

    Le secrétaire responsable : G. Dubois-Desaulle

    Prière à toute personne possédant des renseignements sur les corps disciplinaires et établissements pénitentiaires militaires de nous […] établie, 26, rue Titon, Paris.

    […]


    sources :

    Paru en décembre 1900 : https://bianco.ficedl.info/article1097.html

    https://revolutionnairesangevins.wordpress.com :

    AD 49. 4M6/58 éditée par le Groupe de Propagande de la Ligue Antimilitariste de Paris, fondé le 26/12/1899 à Paris. Affiche collée en février [nuit du 24 au 25] à Angers, par deux fois, en plusieurs endroits de la ville et éditée 2 mois avant à Paris…


    1901
    Affiche liée


    [Justice militaire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Justice militaire]. — [S.l.] : Ligue antimilitariste (Groupe de propagande antimilitariste & groupe de propagande de la), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; justice
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Madagascar
    • Noms cités (± liste positive)  : Dubois-Desaulle, Gaston (1875-1903)
    • Presse citée  : Revue blanche (1891-1903), La
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; papier de couleur ]

    texte :

    Justice militaire

    Aux « Cocos » de Madagascar (2e compagnie de corps des disciplinaires des Colonies)

    Le Jugement sommaire d’Andjia. — Un Crime du lieutenant-colonel Liautey. — Tragique exécution des disciplinaires Jean et Brando.

    Pendant la colonne de Maintirano, en septembre 1898, deux disciplinaires du poste de Vakariano, Jean et Brando, furent punis de quinze jours de prison sous le prétexte qu’ils avaient dérobé une bonbonne de vin. Le lendemain, à midi, ils partirent pour réclamer au commandant d’armes de Maintirano, et se dirigèrent sur Andjia, où ils arrivèrent douze heures après : ils aveint alors un jour d’absence illégale.

    Brando, pour un motif que nous ignorons, resta à Andjia, Jean repris seul la route de Maintirano. Le lendemain, il rencontra un détachement commandé par le lieutenant-colonel Liautey, chef-d’état-major du général Gallieni. Le colonel l’arrêta et le ramena à Andjia où la troupe arriva le soir même. Toute la nuit, Jean, les membres ligotés, resta dehors, à côté de la cagna du colonel, et il entendait les gradés délibérer sur son sort ainsi que sur celui de Brando, car le sergent Bousquet, chef du détachement d’Andjai, avait remis au lieutenant-colonel un rapport sur l’absence illégale des deux disciplianires ; Jean sut ainsi qu’une cour martiale devait se réunir le matin pour les juger ; mais entouré de miliciens, il ne put avertir Brando de cette décision.

    Le lendemain, quoique le jour ne fut pas encore levé, le lieutenant-colonel Liautey fit mettre une table devant sa cagna et, éclairé de deux photophores, tint une cour martiale où, en sa compagnie, siégèrent le commandant du cercle de Maintirano et quelques sous-officiers européens.

    On appela Brando. Lorsque les deux disciplinaires furent devant lui, le lieutenant-colonel leur dit, sans aucun semblant de formalités, sans aucun interrogatoire préalable : « Vous êtes coupables d’abandon de poste en présence de l’ennemi… vous êtes condamnés à mort. » À cette brutale déclaration. Jean s’écria : « Mais, mon colonel, c’est une absence illégale que nous avons faite… c’est pour réclamer… on ne peut pas nous condamner à mort. » Ironiquement Liautey lui répondit : « À moins que je ne te nomme caporal… ? »

    Cette sentence, prononcée contre des accusés sans défenseurs, édictée sans procédure, fut exécutée sans rémission, sans délais de pourvoi en cassation, ni de pourvoi en grâce ; effet d’un jugement sommaire, elle fut immédiatement suivie d’exécution.

    Sous les balles d’un peloton composé de quelques gradés de la discipline, de miliciens et d’un adjudant qui avait siégé dans la cour martiale, à cinq minutes d’intervalle. Jean et Brando tombèrent — sans aucune faiblesse — pendant qu’une troupe de miliciens tenaient au bout de leurs fusils chargés les disciplinaires réunis à une centaine de mètres du lieu du supplice.

    (Extrait de la Revue blanche du 1er janvier 1901)

    Pour le groupe de propagande antimilitariste de Paris (GPAP) ;
    le secrétaire responsable : G. Dubois-Desaulle

    […]


    sources :

    Paru en janvier 1901 : https://bianco.ficedl.info/article1097.html
    Voir aussi :
    https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/textes-divers/affiches/affiches-du-groupe-antimilitariste-de-paris/justice-militaire-collees-dans-la-nuit-du-24-au-25-fevrier-1901-publiee-en-janvier-par-le-g-a-a-p/

    AD49. 4M6/58. Rapport du 25/02/1901. Affiche publiée en janvier 1901 par le G.P.A.P. collée seulement un mois après à Angers.


    1900
    Affiche liée


    [Vote donc !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Vote donc !]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 54 × 37 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; impérialisme  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Afrique  ; Antilles  ; Bulgarie  ; Corée  ; Espagne : histoire : 1936-1939  ; Guyane  ; Kanaky - Nouvelle-Calédonie  ; Madagascar  ; Ukraine
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; photo (« Il avait voté… ») ]

    texte :

    Vote donc !

    [logo :] Internationale anarchiste

    5 ans de législature, 5 ans de pagaïe. En 1946, les Français ont voté. Les Députés sont venus garnir les bancs de l’Assemblée Nationale. Qu’ont-ils fait ? Qu’ont-ils réalisé ? Beaucoup de paroles et de textes !

    Résultat
    Pendant que la guerre, la 3e Guerre Mondiale, dévastait déjà la Chine, menaçait à Berlin, en Grèce, se déchaînait en Corée, “NOS” parlementaires-corbeaux maintenaient “l’Ordre” en France :

    • Le pouvoir d’achat des travailleurs diminue chaque jour. Le chômage progresse. Les lock-out d’entreprises réapparaissent. La misère règne.
    • Les impôts écrasent de plus en plus les travailleurs et les artisans. Des milliers de saisies sont effectuées à la ville et à la campagne. Le peuple est exploité.
    • L’école publique est en régression. Les jeunes, ajistes ou étudiants, sont brimés. La reconstruction est abandonnée avant d’être commencée. Des milliers de logements, sont insalubres. Le Pays tombe en ruines.
    • La répression s’abat avec férocité sur les grévistes, les organisations ouvrières, les Nord-Africains. C’est le régime CRS.
    • L’oppression des peuples coloniaux se fait chaque jour, en Afrique du Nord, en AOF, AEF, Guyane, Madagascar, Nouvelle-Calédonie, Antilles, plus cynique et plus meurtrière. L’impérialisme tue.
    • Les scandales se succèdent : scandale du vin (Gouin-Malafosse), scandale Joano, scandale de la Cour des Comptes scandale de la Sécurité Sociale, scandale des piastres, etc. On vole l’argent du travailleur.
    • 1.000 milliards n’arrivent pas à combler le gouffre du budget de guerre. Les 18 mois sont promulgués. Le Pacte Atlantique est signé. Des corps expéditionnaires sèment la morts en Indochine et en Corée. Le réarmement s’intensifie : La troisième guerre mondiale est commencée.

    Pour qui voter ?

    Le RPF c’est le Parti du Fascisme. — De Gaulle n’a qu’un but : transformer le pays en caserne, l’esclavage de la classe ouvrière par la collaboration de classe, l’instauration d’un état meurtrier, d’un état FASCISTE.

    Le MRP c’est le Parti des Jésuites. — L’Église fait de la politique à travers le Parti de l’hypocrisie anti-ouvrière. Les jésuites du MRP préparent la guerre (plan Schumann). L’Église est du côté des EXPLOITEURS.

    Le RGR c’est le Parti des Combinards. — Queuille, Herriot, Delbos et Morice, au service du patronat, ont exigé les impôts sur les salaires. Le Parti des Combinards, c’est le Parti des PERCEPTEURS et des FLICS.

    Le PCF, Parti de la trahison du peuple. — Thorez a partagé le pouvoir avec de Gaulle, renfloué le grand patronat avez son “produire d’abord, revendiquer ensuite”. Puis en caporalisant la classe laborieuse, en sabotant les grèves, le PC fait LE LIT DE LA RÉACTION.

    La SFIO, Parti des Chéquards. — Le parti de Gouin, Béchard, Ramadier et Auriol à trempé dans le scandale, pourri FO, signé les pactes de guerre, torpillé l’enseignement, muselé la radio et la presse, dirigé les tueries colonialistes d’Indochine et Madagascar, ORGANISÉ LA RÉPRESSION.

    TOUS SONT COUPABLES ! ALORS QUE FAIRE ?

    AGIR
    Ce qu’il faut, c’est une action générale de la classe ouvrière sur des objectifs précis :
    Rajustement des salaires non hiérarchisé !
    Semaine de quarante heures payée quarante-huit ;
    Échelle mobile appliquée aux retraites ;
    Suppression des abattements de zones. — Extension des congés payés.

    Les actions revendicatrices, axées sur un tel programme, sont seules capables de freiner la préparation à la guerre, de déséquilibrer le budget de tuerie.

    MAIS, notre combat permanent contre les forces de régression doit aboutir à la prise en main et à la gestion par les masses populaires ouvrières et paysannes des moyens de production et de distribution : LA RÉVOLUTION SOCIALE.

    Par le combat aux côtés des peuples sous la coupe du capitalisme occidental, contre la misère et la guerre, à l’exemple de l’Espagne libertaire !

    Par le combat aux côtés des peuples martyrisés par STALINE, contre la dictature, l’hypocrisie et la torture, comme nos frères de Bulgarie, d’Ukraine, etc.

    Par le combat aux côtés des peuples colonisés !

    Contre la guerre : 3e Front révolutionnaire

    S’organiser
    C’est, par notre présence et notre vigilance contre les trahisons, dans les syndicats, les usines, les chantiers, les bureaux et les Universités, dans les villes comme à la campagne, que nous préparerons le renouveau de la lutte.

    Que reste-t-il en face des partis pourris et nourrisseurs, des centrales syndicales vendues ou politisées ?

    Contre le parlement, pour le peuple, contre le vote, pour l’action :
    La jeune et grandissante Fédération Anarchiste

    (Rayer d’un trait de couleur) — [logo syndical] Imprimerie Centrale du Croissant, 19, rue du Croissant, Paris-2e. — Chaque Vendredi Travailleur, Étudiant, Paysan, tu lis « Le Libertaire ») - En vente partout : 15 fr.


    sources :

    Cette affiche est parue dans Le Libertaire n° 271 (1er juin 1951), en dernière page.

    L’indication « Rayer d’un trait de couleur » est liée au fait qu’en France, seule l’administration peut afficher une affiche blanche imprimée en noir.


    1951

    1951
    Affiches liées


    [Les travailleurs veulent l’indépendance totale des peuples coloniaux]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les travailleurs veulent l’indépendance totale des peuples coloniaux]. — Paris : FCL_ (Fédération communiste libertaire : 1953-1957) : Le Libertaire (1944-1956), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [37 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Algérie  ; guerres : Algérie : 1954-1962 *  ; Indochine  ; Madagascar  ; Maroc  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  : Tanforti, Jacques (1929-2014)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Les travailleurs veulent l’indépendance totale des peuples coloniaux

    NOUS SAVONS QUE les colonisés en lutte contre l’impérialisme, luttent aussi contre le capitalisme qui nous exploite dans notre pays.
    NOUS SAVONS QUE le combat des colonisés, c’est notre propre combat, que les prolétaires n’ont pas de patrie, que les ennemis des Indochinois, des Marocains, des Tunisiens, des Algériens, des Malgaches sont nos propres ennemis.

    Chaque victoire du prolétariat des colonies est une victoire du prolétariat français contre ses exploiteurs.

    Chaque jour des centaines de héros de la liberté tombent
    POUR LA CAUSE DES TRAVAILLEURS

    EXIGEONS le retrait du corps expéditionnaire, car seul, ce retrait peut assurer une paix véritable .
    REFUSONS l’envoi du contingent en Afrique du Nord et le rappel des réservistes ; le contingent en Afrique du Nord, c’est d’ailleurs la possibilité pour le gouvernement de renforcer les troupes de métier en Indochine.

    DÉJÀ 4.000 JEUNES ONT DU PARTIR AU MAROC pour faire les gardes-chiourme de l’impérialisme, pour réprimer la magnifique lutte du Peuple Marocain. Cela nous ne l’accepterons pas ! Les jeunes travailleurs ont choisi de combattre l’impérialisme français que ce soit en France, au Maroc et partout ailleurs.

    Les travailleurs coloniaux luttent contre l’impérialisme français et contre leur propre bourgeoisie.

    LES TRAVAILLEURS FRANÇAIS SONT AVEC EUX

    La Fédération Communiste Libertaire

    Lisez Le Libertaire

    Adhérez à la FCL, 145, Quai de Valmy, Paris-10e

    Avant affichage, cette affiche doit être rayée d’un trait de couleur

    Le gérant : Jacques Tanforti.

    Impr. Centrale du Croissant [marque syndicale] 19, rue du Croissant, Paris-2e


    sources :

    Affiche parue en dernière page dans Le Libertaire : organe de la Fédération communiste libertaire n° 393 (jeudi 15 juillet 1954).