FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)

 

Le Fonds d’archives communistes libertaires (FACL)

Musée de l’Histoire vivante
Association loi 1901 reconnue d’intérêt général
31 bd Théophile-Sueur - 93100 Montreuil
info@museehistoirevivante.fr
01 48 54 32 44

http://www.museehistoirevivante.fr/collections/fonds-d-archives/le-fonds-d-archives-communistes-libertaires-facl (20 avril 2019) :

Cent vingt cartons soigneusement classés, inventoriés et numérotés, des collections de journaux, d’affiches, de tracts, des photos, du matériel audiovisuel, le tout couvrant l’activité du courant communiste libertaire (et connexe) dans l’espace francophone de 1944 à nos jours… C’est le Fonds d’archives communistes libertaires (FACL).

En septembre 2015, l’organisation Alternative libertaire a signé une convention de dépôt de ses archives avec le Musée de l’histoire vivante (MHV). Cela leur garantissant une conservation professionnelle, tout en les rendant accessibles aux historiennes et historiens, étudiants, militants, etc.

Dès l’automne 2015, AL a déposé 70 cartons. Puis, à ce noyau dur se sont progressivement agrégés une soixantaine de cartons supplémentaires, issus de donations privées. C’est de cet ensemble qu’est né le FACL, qui couvre l’histoire du mouvement communiste libertaire depuis 1944 dans toutes ses ramifications (FCL, GAAR, UGAC, TAC, MCL, ORA, OCL 1 et 2, UTCL, CJL, AL…), ses luttes (anticolonialisme, gauches syndicales, coordinations de grévistes…) et même certaines branches cousines (Socialisme ou Barbarie, ICO…).

L’accueil de ce fonds permet au musée d’avancer dans son projet de transformation en Musée d’histoire du mouvement ouvrier (MHMO), qui embrasserait cette histoire dans toute sa pluralité. Vous trouverez ci-contre l’inventaire du fonds : près de 150 pages, en accès libre !

 

Affichage par année

434 affiches :

 

    [Assassinés ! : tous à l’ambassade américaine !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Assassinés ! : tous à l’ambassade américaine !]. — Paris : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 59 × 45 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Mualdès, Pierre (1885-1966)  ; Sacco, Nicola (1891-1927)  ; Vanzetti, Bartolomeo (1888-1927)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : journal mural  ; meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    texte (journal mural)
    plan de rues autour de l’ambassade des États-Unis

    texte :

    Prix :0nfr 25. — Édition spéciale — Mardi 23 août 1927.

    Sacco écrit à son fils :
    N’oublie jamais de porter secours aux faibles qui demandent de l’aide, ni d’aider les persécutés !…
    Voilà l’homme qu’ils ont tué !…

    Le Libertaire

    Organe hebdomadaire de l’Union anarchiste-communiste
    Rédaction : Pierre Mualdès
    Administration : Pierre Odéon […]

    […]

    Assassinés !

    Tous à l’ambassade américaine !

    C’est fini maintenant. Ils sont morts. Ils sont morts parce qu’ils rêvaient une humanité meilleure. Et vous qui avez, malgré la distance qui nous sépare, partagé leur souffrance et leurs angoisses, vous n’oublierez pas.

    Ce soir à 21 heures, vous serez avec nous devant l’Ambassade d’Amérique. Vous mêlerez vos voix aux nôtres, pour que puissant comme une tempête, retentisse notre cri de haine contre les bourreaux assassins.

    Et cette première manifestation ne sera que le prélude d’une vaste campagne contre la barbarie yankee. Vous nous entendrez encore demain et vous répondrez à nos appels pour châtier les criminels qui ont osé sacrifier à leurs Dieux, deux innocentes victimes.

    Ce soir à 21 heures, tous à l’ambassade !

    […]
    Sauvages !
    […]

    Sus aux assassins !
    […]

    L’appel du Comité de défense sociale : le crime est accompli
    […]

    Notre dernier câble à Sacco et Vanzetti
    […]

    L’appel du Parti socialsite : Au peuple de Paris
    […]

    La Lettre d’adieur de Sacco
    […]


    sources :

    Imprimerie spéciale du Libertaire.




    [Les travailleurs veulent l’indépendance totale des peuples coloniaux]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les travailleurs veulent l’indépendance totale des peuples coloniaux]. — Paris : FCL_ (Fédération communiste libertaire : 1953-1957) : Le Libertaire (1944-1956), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [37 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Algérie  ; guerres : Algérie : 1954-1962 *  ; Indochine  ; Madagascar  ; Maroc  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  : Tanforti, Jacques (1929-2014)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Les travailleurs veulent l’indépendance totale des peuples coloniaux

    NOUS SAVONS QUE les colonisés en lutte contre l’impérialisme, luttent aussi contre le capitalisme qui nous exploite dans notre pays.
    NOUS SAVONS QUE le combat des colonisés, c’est notre propre combat, que les prolétaires n’ont pas de patrie, que les ennemis des Indochinois, des Marocains, des Tunisiens, des Algériens, des Malgaches sont nos propres ennemis.

    Chaque victoire du prolétariat des colonies est une victoire du prolétariat français contre ses exploiteurs.

    Chaque jour des centaines de héros de la liberté tombent
    POUR LA CAUSE DES TRAVAILLEURS

    EXIGEONS le retrait du corps expéditionnaire, car seul, ce retrait peut assurer une paix véritable .
    REFUSONS l’envoi du contingent en Afrique du Nord et le rappel des réservistes ; le contingent en Afrique du Nord, c’est d’ailleurs la possibilité pour le gouvernement de renforcer les troupes de métier en Indochine.

    DÉJÀ 4.000 JEUNES ONT DU PARTIR AU MAROC pour faire les gardes-chiourme de l’impérialisme, pour réprimer la magnifique lutte du Peuple Marocain. Cela nous ne l’accepterons pas ! Les jeunes travailleurs ont choisi de combattre l’impérialisme français que ce soit en France, au Maroc et partout ailleurs.

    Les travailleurs coloniaux luttent contre l’impérialisme français et contre leur propre bourgeoisie.

    LES TRAVAILLEURS FRANÇAIS SONT AVEC EUX

    La Fédération Communiste Libertaire

    Lisez Le Libertaire

    Adhérez à la FCL, 145, Quai de Valmy, Paris-10e

    Avant affichage, cette affiche doit être rayée d’un trait de couleur

    Le gérant : Jacques Tanforti.

    Impr. Centrale du Croissant [marque syndicale] 19, rue du Croissant, Paris-2e


    sources :

    Affiche parue en dernière page dans Le Libertaire : organe de la Fédération communiste libertaire n° 393 (jeudi 15 juillet 1954).




    [Vive l’Algérie libre]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Vive l’Algérie libre]. — Paris : FCL_ (Fédération communiste libertaire : 1953-1957), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 80 × 59 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Algérie  ; guerres : Algérie : 1954-1962 *
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Vive l’Algérie libre !

    Une répression sauvage s’abat sur l’Algérie

    De nombreux travailleurs algériens sont surveillés ou arrêtés.

    Le LTLD et son journal “L’Algerie libre” sont interdits.

    Le Gouvernement Mendès-Mitterrand et la presse pourrie à gages couvrent d’injures et de calomnies les Résistants Algériens,

    À cette campagne de haine destinée à camoufler les menées colonialistes, nous répondons :

    Le terrorisme n’est pas un fait isolé, n’est pas provoqué par les émissions de la Radio du Caire.

    La révolte est la conséquence de 124 ans d’expropriations, de surexploitation, de répression, de massacres.

    Elle est le seul espoir des fellahs et ouvriers agricoles à 250 fr. par jour, des centaines de milliers de chômeurs, d’émigrés refluant vers les bidonvilles, s’engageant dans une lutte à mort pour l’indépendance, c’est-à-dire contre le colonialisme exploiteur.

    Tous unis, malgré les mensonges des uns et le silence des autres (les grands partis dits ouvriers), nous manifesterons notre solidarité avec les travailleurs algériens et nous exigeons :

    le retrait du contingent et de toutes les troupes d’Afrique du Nord.
    Nous ne voulons pus une nouvelle queue d’Indochine, nous ne voulons pas que nos fils et nos frères sous l’uniforme soient transformés en “chasseurs de fellaghas”

    la levée de l’interdiction du MTLD et de son journal “L’Algérie libre”.

    la libération de Messali Hadj et de tous les militants du MTLD.

    En avant contre le colonialisme avec l’Internationale Communiste Libertaire

    La Fédération communiste libertaire

    Chaque jeudi, tu lis le Libertaire en vente chez ton marchand de journaux. Jeudi prochain 11 novembre, tu liras notre numéro consacré à l’Algérie. - Adhère à la FCL, 145, quai de Valmy, Paris (10e)

    [marque syndicale d’imprimerie] Imp. St-Denis - 56, fb St-Denis, Paris-Xe


    sources :

    Affiche de novembre 1954. Elle fut saisi le 11 novembre 1954 ainsi que le journal Le Libertaire (FCL) de même date.

    http://www.museehistoirevivante.fr/collections/fonds-d-archives/le-fonds-d-archives-communistes-libertaires-facl



    [Les anarchistes dénoncent le plébiscite !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les anarchistes dénoncent le plébiscite !]. — Paris : FA__ [2] (Fédération anarchiste : 1953-....) : le Monde libertaire, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 59 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Laisant "Hemel", Maurice (1909-1991)
    • Presse citée  : Monde libertaire (1954-…), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Les anarchistes dénoncent le plébiscite !

    Depuis 1945, tous les partis ont appartenu aux gouvernements : Tripartisme ; immobilisme ; débacle d’Indochine ; pacification (?) de l’Algérie.

    Tous ont participé à la faillite de la IVe République

    Ces coupables n’ont pas pu ou voulu améliorer les conditions de vie des travailleurs, nous ont précipité dans les guerres coloniales, ont ruiné l’écologie ; les yeux tournés vers Washington, ils se sont alignés sur la démentielle politique atomique.

    C’est de ces hommes que de Gaulle tient sa légalité

    Ainsi, celui qui s’est affiché comme le symbole de la résistance, appuie aujourd’hui sa puissance sur les séides de Pétain, les requins d’un socialisme dégénéré et les hommes du Capital et de la réaction.

    La constitution qu’il nous propose est une constitution rétrograde

    Par la concentration du pouvoir qu’elle implique, elle signifie :

    • L’écrasement des libertés d’expression (dont Soustelle nous donne déjà l’exemple) ;
    • L’accentuation de l’esploitation de l’Homme ;
    • Elle tendra à interdire toute revendication par la limitation des droits syndicats.

    Fille de la IVe République, le Ve portera les mêmes tares, se donnant simplement les pouvoirs de les camoufler.

    Camarades !

    Le non ou l’abstention ne suffiront pas à résoudre les problèmes.
    Les trvailleurs auront demain à lutter contre le fascisme, contre la guerre.

    Travailleurs !

    Dans les usines, les chantiers, les communes, les anarchistes vous appellent à la lutte :

    Contre la dictature, pour la paix, pour la défense des libertés

    par l’action directe, qui elle, n’a jamais fait faillitte !

    Lisez le monde libertaire.

    La Fédération anarchiste

    Le directeur de publication : Maurice Laisant

    Imprimerie du Courrier du commerce - 60, rue R.-Boulanger - Paris-10e


    sources :

    Il s’agit de la 4e page du Monde libertaire n° 43 (octobre 1958).



    [Isle of Wight Poemsong ]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Isle of Wight Poemsong ]. — [S.l.] : [s.n.], [ & post]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 51 × 37 cm.

    • Affiches par pays  : Grande-Bretagne / Royaume-Uni
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : littérature : poésie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Gould, Dennis
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    text (1966… 1973 ?)

    texte :

    Isle of Wight Poemsong

    for Sasha Jane Natasha

    We have all come together here
    To summon murder out
    For the walls of the city shake
    Our music and singers loud
     
    We have all come with sleeping bags
    To share with new lovers
    Whilst hearts of ease attack
    As we sleep out together
     
    We have all come to sing and dance
    To join voices of the present
    By chance asking awkward questions
    Whilst money drops on money
     
    We have all come together here
    Poor travellers on a journey
    Anarchists, RiffRaff, SlumGods and Gypsies
    Yes, Anarchists, RiffRaff, SlumGods and Gypsies

    Dennis Gould RiffRaltPoetSixChimneysBolenoweCamborneCornwall

    St George Printing Works. Ltd. 42a Cross Street, Camborne Cornwall


    sources :
     







    [Theses on the Commune]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Theses on the Commune]. — New York : Situationist International, [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 49 × 13 cm.

    • Affiches par pays  : États-Unis
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : situationnisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : États-Unis : histoire  ; France : histoire : 1871 (La Commune)  ; Hongrie : histoire  ; Russie : histoire : 1917-1921
    • Noms cités (± liste positive)  : Debord, Guy-Édouard (1931-1994)  ; Kotànyi, Attila  ; Vaneigem, Raoul (1934-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    text

    map (“Kronstadt and Vicinity”)

    photos (“Ex-Stalin Square in Budapest, October 23rd, 1956” ; “Armed Strikers, Southern Colorado coal fields, 1914 (To be continued in Cleveland, 1970.)”)

    texte :

    Theses on the Commune

    I

    “The traditional revolutionary workers’ movement must be re-examined without any illusions ans, first and foremost, without any illusions as to its various political ans pseudo-theoretical heirs, for all they have inherited is its failure. What seem to be the achievements of this movement (reformism or the installation of a state bureaucracy) are its fundamental failures, while what seem to be its failure (the Commune of the Asturias revolt of 1934) are its greatest achievements, for us and for the future.” (Internationale Situationniste No. 7)

    II

    The Commune was the biggest festival of the nineteenth century. Underlying the events of that spring of 1871 one can see the insurgents’ feeling that they had become the masters of their own history, not the level of the politics of “government”, but on the level of their everyday life. (Consider, for example, the games everybody played with their weapons : they were in fact playing with Power.) It is also in this sense that Marx should be understood when he says that “the most important social measure of the Commune was its own existence in acts.”

    III

    The remark by Engels and Marx : “Take a look at the Paris Commune. It that was the dictatorship of the proletariat,” should be taken seriously, in order to reveal what the dictatorship of the proletariat as a political regime is not (the various forms of dictatorship over the proletariat in the name of the proletariat).

    IV

    It is not difficult to make perfectly justified criticisms of the incoherence and obvious lack of the machine in the Commune. As the problem of political machinery seems far more complex to us today than the would-be heirs of the bolshevik-type machinery claim it to be, it is high time we examine the Commune not just as superseded example of revolutionary primitivism, all mistakes of which have long been overcome, but as a positive experiment whose whole truth has never been either rediscovered or accomplished ti this day.

    V

    The Commune had no leaders. And this at a time when the idea of the necessity of leaders held undisputed sway over the proletarian movement. This is the first reason for its paradoxical successes and failures. The official organizers of the Commune were incompetent (if measured up against Marx, Lenin or even Blanqui). But on the other hand, the various “irresponsible” acts of that moment are precisely what should be claimed for the continuation of the revolutionary movement of our own time. This is so, even if the circumstances forced almost all of those acts to remain destructive (The most famous example being the rebel who, when a suspected bourgeois insisted that he had never had anything to do with politics, replied, “That’s precisely why I’m going to kill you.”)

    VI

    The vital importance of the general arming of the people was manifest practically and symbolically, from the beginning to the end of the movement. By and large the right to impose popular will by force was not surrendered and left to any specialized detachments. This exemplary value of this autonomy of armed groups had its counterpart in their lack of co-ordination : at no point of the struggle against Versailles, on the offensive or defensive, did the forces of the people attain real military effectiveness. It should, however, be born in mind that the Spanish revolution was lost — as, in the last analysis, was the civil war itself — in the name of a similar transformation into a “republican army.” The contradiction between autonomy and co-ordination would seem to be the point reached by the technology of the period.

    VII

    The Commune represents the only implementation of a revolutionary urbanism to date — attacking on the spot, the petrified signs of the dominant organization of life, understanding social space in political terms, when they refused, for example, to accept the innocence of any monument. Anyone who reduces this to some “lumpen-proletarian nihilism,” some “irresponsibility of the petrol-bombers”, should be forced to state what, on the contrary, he believes to be of positive value in contemporary society and worth preserving (it will turn out to be almost everything…). “The entire space is already occupied by the enemy…. Authentic urbanism will appear when the absence of this occupation is created in certain zones. What we call construction starts there. It can be clarified by the positive hole coined by modern physics” (Unitary Urbanism, out of I.S. 6).

    VIII

    The Paris Commune succumbed less to the force of arms than to the force of habit. The most scandalous practical example was the refusal to use artillery to seize the French National Bank when money was in such desperate need. Throughout the whole of the Commune, the Bank remained an enclave og Versailles in Paris, defended by nothing more than a few rifles and the myth of property and theft. The other ideological habits proved in every respect equally disastrous (the resurrection of Jacobinism, the defeatist strategy of barricades in memory of ‘48 ans so on).

    IX

    The Commune shows how those who defend the old world always benefit, at one point or another, from the complicity of revolutionaries : and, above all, from those who think out the revolution. This occurs at the point where the revolutionaries think like those guardians of the old world. In this way, the old world retains some bases (ideology, language, habits) in the deployment of its enemies, and uses them to reconquer the terrain it lost. (Only the thought-in-acts natural to the revolutionary proletariat escapes it irrevocably : the Tax Bureau went up in flames.) The real “fifth column” exists, in fact, in the very minds of revolutionaries.

    X

    The story of the arsonists who, during the last days of the Commune went to destroy Notre-Dame, only to find themselves confronted by an armed battalion of Commune artists, is a rich in meaning : it is a fine example of direct democracy. It shows further the kind of problems still raised in the perspective of the power of the workers’ councils. Were these artists as such right to defend a cathedral in the name of eternal aesthetic values — and in the last analysis, in the name of museum culture — while at the same time other men wanted nothing but to express themselves, for the first time there and then ; to make this destruction symbolize their absolute defiance in the face of a society which, in its moment of triumph, was about to consign their lives to silence and oblivion ? The artist partisans of the Commune, acting as specialists, already found themselves in conflict with an “extremist” form of struggle against alienation. The Communards must be criticized for not having dared to answer the totalitarian terror of power with the total power of weapons. Everything indicates that those poets who, at that moment, actually expressed the Commune’s inherent poetry were simply wiped out. The abortive nature of the Commune as a whole let its tentative actions be turned into “atrocities” and made it easy to censor the memory of its real intentions. Saint Just’s remark, “those who make but half a revolution dig naught but their own graves,” helps also explains his own silence.

    XI

    Theoreticians who, like the traditional novelists, try to the the history of this movement from a divine omniscient standpoint can very easily prove, in purely objective terms, the Commune was condemned to failure and that it could never have been superseded. They forget that for those who really lived it, the supersession was there already.

    XII

    The audacity and imagination of the Commune can only be measured in terms of the prevailing political, intellectual and moral attitudes of its own time in terms of the cohesion of all the prevailing platitudes it blasted to pieces. In the same way, the inventiveness we can expect of a comparable explosion today can only be measured in terms of the cohesion of the prevailing platitudes from the right of the left, of our own time.

    XIII

    The social war, of which the Commune was one moment, is still being fought today (though its superficial conditions have changed considerably). As to the task of “making the unconscious tendencies of the Commune conscious” (Engels), the last word is still to be said.

    XIV

    For almost twenty years in France, the Christians of the left and the Stalinists, in memory of their anti-German front, have agreed to emphasize the aspect of national disarray and offended patriotism appearing in the Commune, to explain that “the French people petitioned to be better governed” (in agreement with contemporary Stalinist “politics”) and were brought to despair by the default of the country-less right wing of the bourgeoisie. In order to regurgitate this holy water it would suffice to study the role played by foreigners who came to fight for the Commune. The Commune, in fact, was above all the inevitable battle, climax of twenty-three years of struggle in Europe by “our party” as Marx said.

    18 March 1962
    Debord, Kotányi and Vaneigem

    This text was first issued by Internationale situationniste
    BP 307-03 Paris

    Situationist international

    Cooper Station
    P.O. Box 491
    New York
    N.Y. 10003


    sources :
     








    [Non aux fleurs empoisonnées]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Non aux fleurs empoisonnées]. — Nancy : [s.n.], [ & post]. — 1 affiche (sérigr. ) : n. et b. ; 44 × 32 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : féminisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    dessins en deux passages (homme amoureux d’une fleur au centre en cœur et aux pétales parlants listant les qualités qu’il demande à une femme ; visage de femme avec texte en phylactère)

    texte :

    pureté - séduction - Pénélope - dodo - charme - marmots - muse - mari - ménage

    Non aux fleurs empoisonnées

    Mouvement de Libération de la Femme


    sources :

    Édité à Nancy ?




    [Déchaînons-nous ! À quoi servent les chaînes ? À bas l’encadrement militaire !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Déchaînons-nous ! À quoi servent les chaînes ? À bas l’encadrement militaire !]. — [S.l.] : ICO_ (Informations et correspondance ouvrières) : Mouvement du 31 février, (Ruche ouvrière, impr. la (Paris)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier jaune ) ; 80 × 60 cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : étudiants (et luttes étudiantes)  ; gauchisme  ; jeunes et jeunesse  ; militantisme  ; violence
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Déchaînons-nous !

    À en croire les communiqués de victoire des états-majors groupusculaires, la force du mouvement des lycéens a été d’être sage, tranquille et organisée.

    Nous prétendons au contraire que la force du mouvement révolutionnaire, c’est la révolte.

    Or, chaque fois que des gens se révoltent, c’est bien évidemment une provocation pour l’ordre établi. Provocantes pour la bourgeoisie, les actions de révolte deviennent provocantes pour les groupuscules.

    Au cours des semaines précédentes, nous avons assisté à un renforcement considérable de la militarisation du mouvement gauchiste.

    Ratonnade, par le service d’ordre de la Ligue Communiste, de ceux qui pillaient des magasins, de ceux qui s’élevaient contre la présence de chaînes autour des sit-in et des manifestations.

    Tentative de cassage de gueule par des services d’ordre maoïstes de certains camarades qui posaient des questions sur l’utilité du service d’ordre lors de la fête populaire (sic) à la Mutualité.

    Pour se débarrasser de certains camarades, on les désigne comme flic.

    Quand des groupuscules se désintègrent (ex. GP), scissionnent (Ligue), etc., ils résolvent leurs problèmes par le spectacle de leur service d’ordre. C’est lui qui leur permet de s’intégrer à des mouvements qu’ils n’ont pas créés : une 1re ligne casquée et le tout est joué !

    À quoi servent les chaînes ?

    À résister aux assauts des flics ?
    Soyons sérieux

    À éviter les provocations policières ?
    N’importe quel indic peut pénétrer comme il le veut dans une manifestation malgré les chaînes.

    Le seule fonction est la répression contre les manifestants eux-mêmes, contre les inorganisés. Elles ne servent qu’à faire s’extasier la presse devant le calme, la capacité d’organisation, le « responsabilité » des gauchistes…

    Or nous ne sommes ni « responsables », ni calmes, mais agressifs et de plus en plus déchaînés.

    Le service d’ordre ?
    — image de marque des groupuscules,
    — source d’emploi pour les militants qui pourraient se débaucher,
    — cherche à isoler ceux qui les contestent pour faire rentrer dans le rang les inorganisés.

    Les groupes léninistes doivent donner à leur base l’impression de leur utilité et de leur mission : c’est la fonction des chaînes et des S.O.

    Pour ces groupuscules, qu’est-ce qu’un militant ?
    — ce n’est pas un inorganisé,
    — ce n’est pas un ou une homosexuel,
    — ce n’est pas une nana du MLF,
    — ce n’est pas un anarcho-éthylique,
    — ce n’est pas un asocial,
    non, c’est un mâle viril qui sait se battre et exprimer les intérêts historiques du Prolétariat.

    Merde… !

    Faire la révolution ce n’est pas préparer une guerre de tranchée ligne contre ligne, ce n’est pas s’organiser comme les flics ou la bourgeoisie, ce n’est pas préparer la prise du pouvoir par quelques états-majors.

    À bas l’encadrement militaire !

    Assez de servir de marchepied aux états-majors qui veulent se faire reconnaitre par la bourgeoisie !

    Les enchaîneurs d’aujourd’hui sont les négociateurs de demain et les fusilleurs d’après-demain.

    Mouvement du 31 février

    La Ruche ouvrière - Paris


    sources :
     





    [Le camping sauvage, quel panard !!]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le camping sauvage, quel panard !!]. — Paris ; Vincennes : FLJ_ (Front de libération des jeunes), . — 1 affiche (sérigr. ), coul. (une  : rouge , papier blanc ) ; 80 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; squatt
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    texte (manuscrit)

    dessin (jeunes gens avec diverses activités, poing levé autour, dessus et dans une maison ; phylactères : « Cafés, MJC, terrains vagues, tous des ghettos secondaires pour jeunes », « Sortons enfin et créons nos propres foyers, de vieilles bicoques faisons en nos palais », « Vivons ensemble », « Des liens pour se retrouver », « Y’en a plein le cul des problèmes de piaules, des locaux pour s’aimer à la dispositions de tous et de toutes ! », « Quadrillons les quartiers de centres d’occupation sauvage !! » ; tag « “vivre et vaincre” FLJ » avec guitare surmontée d’une fleur et d’un fusil, le logo du FLJ)

    texte :

    Ouais ! Le camping sauvage, quel panard !!

    Venez nombreux à l’AG
    samedi 15 mai à 15 h, Faculté des sciences, M° Jussieu
    en vue de l’occupation d’un immeuble inoccupé dans site agréable
    Amateurs, amenez votre matériel de campinge, sac de couchage, guitare, bouffe, brosse à dents, bouteilles à vider, etc.

    voir FLJ
    73, rue Buffon
    707 49 53

    Imp. Groupes autos Fac.Vincennes


    sources :

    Affiche du FLJ (Front de libération des jeunes, créé en 1971 souvent à partir des militant·e·s de VLR Vive la révolution, groupe « maoïste-libertaire » qui a existé de juillet 1969 à avril 1971).

    Voir aussi : https://inventin.lautre.net/livres/FLJ-Tracts.pdf





    [Lettre de Richard Deshayes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Lettre de Richard Deshayes]. — Paris : VLR_ (Vive la révolution : 1969-1971), (NPP (Paris)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 62 × 44 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : police  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Deshayes, Richard (ca1951-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte manuscrit

    photo (visage tuméfié de Richard Deshayes)

    texte :

    Lettre de Richard Deshayes

    Camarades

    Les flics ont souvent eus des morts. Pourquoi n’essaieraient-ils pas de nous tuer ?

    Cette fois ci ils n’ont fait que m’arracher un œil mais cela n’est pas suffisant car nous sommes des milliers et nous avons des milliers d’yeux pour voir.

    Dans cet hôpital, les docteurs, les infirmiers, le peuple est avec nous.

    À Nancy je crois que des ouvriers séquestrent des patrons.

    De plus en plus rien ne pourra empêcher les gens de se dresser compacts pour vivre et pour vaincre.

    Ils ne pourront jamais nous abattre même s’ils tuent des frères car nous sommes trop nombreux et nous nous aimons.

    Non rien ne nous arrêtera mes frères.

    Bientôt je serais debout avec vous.

    Richard
    Salpêtrière le 12/2/71 14 h30

    Imprimerie NPP — Paris (20e)


    sources :

    Non signé (VLR Vive la révolution ?)


    1971
    Affiche liée




    [Que celui qui n’a jamais pensé « Flics S…, F… le camp » nous écrive, il a gagné]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Que celui qui n’a jamais pensé « Flics S…, F… le camp » nous écrive, il a gagné] / Jean-Marc (1941-1983) Reiser. — Paris : VLR_ (Vive la révolution : 1969-1971), (Abexpress). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : bleu ) ; 55 × 41 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : censure  ; police  ; presse  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    strip (un policier disant « Y’a des insultes qui font plus mal que des pavés », puis recevant un pavé : « Enfin presque ») signé Reiser

    texte :

    Que celui qui n’a jamais pensé « Flics S…, F… le camp » nous écrive, il a gagné

    J.P. Lecardonnel, directeur du journal « Vive la révolution », passe en jugement le 27 avril pour des articles parus il y a un an. Incapables de se lancer à la défense de leur société, les minables qui nous gouvernent s’en tiennent à l’accusation Injures à la police pour un reportage sur les événements du 27 mai 1970 à Paris et pour la phrase les gens se battaient et disaient « Flic S… F… le camp ».

    À l’heure où des milliers de lycéens ont crie dans la rue « Pleven S… le peuple aura ta peau ! », les fonctionnaires « Malaud S…, le peuple aura ta peau », les paysans, les ouvriers injurient et combattent les C.R.S., où la jeunesse et la police s’injurient quotidiennement, voilà tout ce que trouve Marcellin pour justifier sa guerre contre la presse libre.

    Ah I Raymond on te savait méchant mais on ne te pensait pas aussi c…

    J.P. Lecardonnel doit être acquitté !

    Les pointillés sont destinés à faire travailler votre imagination.

    Imprimerie Abexpress - 72, rue du Château-d’Eau, Paris


    sources :
     






    [Tué pour un verre !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Tué pour un verre !]. — Paris : FLJ_ (Front de libération des jeunes), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 65 × 50 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : jeunes et jeunesse  ; racisme et antiracisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    photo de jeune homme en buste

    texte :

    La Courneuve :

    Tué pour un verre !

    Vendredi 5 mars, Jean-Pierre, 17 ans, a été assassiné par un patron de bistrot oui lui a tiré deux balles dans le cœur. Pourquoi parce qu’une patronne de bistrot bien connue pour son caractère anti-jeune a refusé de le servir. il ne s’est pas laisse faire. il a casse un verre. il s’est fait assassiner pour cela.

    Savez-vous ce que c’est d’être jeune en France, jeune dans ces cités de banlieues exploités, méprisés, conduits au suicide ou assassinés voilà notre lot quotidien. Jean-Pierre a été assassiné parce qu’il était jeune, qu’il avait le cœur sur la main avec ceux qu’il aimait et qu’il détestait les conditions de vie qui sont faites aux gens de ces grands ensembles concentrationnaires. Jean-Pierre a été assassiné parce qu’il a refusé de se laisser marcher sur les pieds par un gérant de bistrot anti-jeune, en cheville avec les flics

    Ce crime ne restera pas impuni !

    Il règne dans ce pays comme un climat anti-jeune !

    Maintenant, plus un patron de bistrot ne refusera de nous servir, ni de servir les frères émigrées. Nous n’accepterons plus aucun crime. Nous exigeons que l’on nous respecte des maintenant nous n’admettrons plus ose l’on touche à un seul cheveu de nos têtes. Nous serons prêts a nous faire respecter par tous les moyens.

    Nous serons nombreux a son enterrement

    Imprimerie Agrofilm


    sources :

    Affiche non signé, produite par le Front de libération des jeunes ?






    [Bail à céder pour cause de transfert urbi et orbi]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Bail à céder pour cause de transfert urbi et orbi]. — Paris : [s.n.], (EP [Éditions Polyglottes]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 67 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : gauchisme  ; marxisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (très long) ]

    texte :

    Bail à céder

    pour cause de transfert urbi et orbi

    La librairie i( La Vieille Taupe » a ouvert ses portes en septembre 1965.

    À cette époque, l’influence d’Internationale Situationniste ne dépassait pas un cercle très restreint, W. Reich était pratiquement inconnu. Les bouillons de la revue Socialisme ou Barbarie dormaient dans les caves de militants fatigués. Nous-mêmes connaissions à peine Programme Communiste.

    Les noms de Pannekoek, Gorter, Bordiga, Kollontaï n’évoquaient rien. Rosa Luxembourg parfois citée, était ignorée, Otto Ruhle ou Mattick inconnus.

    Les textes les plus fondamentaux comme les plus élémentaires du mouvement communiste étaient introuvables.

    Les Éditions Sociales avaient publié plusieurs éditions des œuvres de Thorez-Fréville, mais on n’y trouvait plus le Capital complet. Les Éditions Costes restaient, et de très loin, la source la plus complète pour l’œuvre de Marx, elles n’étaient plus diffusées. Les Cahiers Spartacus n’existaient plus. Les quelques textes importants qui y avaient été publiés pourrissaient avec les autres dans la cave d’une mairie. La librairie La Joie de Lire, la meilleure librairie du prêt-à-porter révolutionnaire, qui boycottait naguère encore quelques œuvres de Trotksy disponibles à l’époque, persistait à refuser Socialisme ou Barbarie.

    Mais, symptôme encourageant, le rythme de production des nouveaux gadgets politiques et idéologiques s’accélérait dangereusement, témoignant de leur obsolescence rapide. Il fallut assister en 1965- 1966 à l’hilarante découverte de Marx par Althuser et les normaliens supérieurs. Bientôt on ne compta plus les peuples qui furent invités à aller se faire massacrer pour donner à leurs souteneurs professionnels l’occasion d’approuver leur juste lutte. Mao et Guevara se disputaient la première place au hit-parade.

    La Vieille Taupe joua directement et indirectement un rôle considérable dans l’exhumation et la diffusion des textes refoulés du mouvement prolétarien.Très vite elle devint un centre international de rencontres et de contacts théoriques, jouant de ce seul fait un rôle dissolvant des idées reçues, particulièrement craint des manipulateurs sectaires de tout acabit, ce qui lui valu le boycot successif de la totalité des rackets politiques gauchistes, outre les tentatives de récupération et les offres d’achat de quelques-uns.

    Un an après sa création, La Vieille Taupe vendait, du fond Costes. autant que toutes les autres librairies réunies. Elle était le meilleur client des Éditions Sociales pour les Marx, et des éditions de Minuit pour les bons titres de la collection « Argument ». Avant 1968. elle avait fait connaître et diffusé des milliers d’exemplaires de textes fondamentaux par ailleurs introuvables, sans compter ceux qui devinrent soudain accessibles ailleurs parce que leur exhumation en avait révélé l’existence et créé la demande.

    Les émeutes et les grèves de mai-juin 1968, ont signifié avec éclat la réapparition officielle, à l’échelle de la société, du mouvement communiste comme force pratique qui tend à prendre conscience d’elle-même.

    Après, plus rien ne saurait être comme avant. Accessoirement, le mouvement réel qui transforme les conditions d’existence avait totalement transformé les conditions d’existence de la librairie.

    Les conséquences n’apparurent pas d’abord, sinon par l’augmentation considérable du chiffre d’affaires qui permettait pour la première fois d’espérer un équilibre financier sans avoir à se livrer à des activités lucratives annexes dans le commerce des vieux livres.

    Il devenait même possible de faire fortune (nous n’avons rien contre). Il suffisait de devenir le drugstore du gauchisme et d’ouvrir largement la librairie à l’abjecte littérature de Mai et aux diverses variétés de modernismes.

    Nous n’eûmes pas à prendre de décision. La multiplicité des tâches nées des rencontres passionnantes de Mai ne nous laissait guère le temps de songer à la librairie. Nous la laissâmes à vau-l’eau, sauf en ce qui concerne la diffusion de quelques textes de travail du mouvement prolétarien. Pour gagner (mal) notre (sur-)vie, le commerce des vieux livres était plus rapide et plus expédient.

    Les conséquences pratiques de Mai 68 au niveau de la librairie ne nous apparurent que progressivement, et d’abord parce qu’il fallait quelques délais pour que les conséquences sociales de Mai 1968 se manifestent au niveau de l’idéologie et que celle-ci se matérialise au niveau de l’édition et de la librairie.

    À partir de 1970, ce fut clair.

    La théorie révolutionnaire devenait un article de consommation courante. Tous les bons éditeurs éditaient ou rééditaient, parallèlement à la merde moderniste, des textes fondamentaux du mouvement prolétarien. Après Gallimard, les Éditions de Minuit, Le Seuil, Calman-Lévy, Grasset, et cætera, même les éditions François Maspéro commençaient à éditer des textes non dépourvus d’intérêt de notre point de vue.

    Dès l’instant où une demande solvable existe, la diffusion de n’importe quoi peut être assumée par le Capital.

    Des textes, que nous-mêmes aurions eu d’extrêmes difficultés à trouver en 1965 existent maintenant en livres de poche (nous n’y sommes souvent pas pour rien), le processus ne peut que s’accélérer.

    En ce qui concerne la dizaine de textes dont La Vieille Taupe a effectivement la quasi-exclusivité, il n’y en a aucun, compte tenu de ceux qui sont socialement disponibles, qui soit indispensable. De plus, quiconque vit dans la condition sociale de connaître l’existence de La Vieille Taupe peut avec un minimum (l’effort et un délai supplémentaire d’une semaine, se procurer n’importe quel texte.

    La confusion n’a pas diminué pour autant. Une bonne spécialisation sur tel ou tel aspect du mouvement révolutionnaire constitue un puissant atout dans la collation des grades universitaires. La logique de la concurrence entre les diverses chapelles de Pensée. qui conditionne la promotion et l’attribution des crédits, le prix de vente du nom sur le marché culturel, oblige à la recherche permanente de la nouveauté et de la différence. Ce milieu falsifie autant qu’il dévoile et ne dévoile qu’en falsifiant, mais nous tenons pour assuré qu’à bref délai, la quasi totalité des textes et des idées qu’il nous a fallu des années d’effort pour découvrir seront du domaine public.

    D’autre part le mouvement communiste existe main tenant socialement.

    Tous les éléments de la théorie révolutionnaire existent sur le marché, PAS LEUR MODE D’EMPLOI.

    Ce n’est pas du ressort d’une librairie.

    IL NE PEUT EXISTER DE THÉORIE RÉVOLUTIONNAIRE SÉPARÉE DE L’ÉTABLISSEMENT DE LIENS PRATIQUES POUR AGIR. ET CETTE ACTION NE PEUT PLUS ÊTRE PRINCIPALEMENT L’AFFIRMATION ET LA DIFFUSION DE LA THÉORIE RÉVOLUTIONNAIRE.

    Courant 1972, après que le laxisme total dans la gestion de la librairie par suite de l’absence de motivation eut fait retomber nos revenus à un niveau que nous n’avions plus de raisons de tolérer, et après avoir abandonné l’idée de faire du local un drugstore gauchiste en changeant le nom, François Martin, ,Jean Barrot et Pierre Guillaume décidèrent d’en faire une excellente librairie en élargissant le fond à la totalité des livres honorables, en l’ouvrant à toutes les préoccupations et aux textes en langues étrangères. Nous prévoyions d’assurer son succès par l’ouverture d’une salle consacrée à l’exposition de documents particulièrement importants.

    Les plans furent dressés, les listes de livres établies, l’argent trouvé.

    François Martin décida soudainement que la vie à Paris ne lui était plus supportable.

    Jean Barrot, après quinze jours de travail efficace constata que cette activité ne lui convenait pas.

    Pierre Guillaume fut pris d’accès de paresse absolue peu conforme à sa nature.

    Il fallu se rendre à l’évidence, nous n’étions pas destinés à faire de La Vieille Taupe une... librairie.

    Aujourd’hui, le mouvement communiste se manifeste partout. Les signes abondent qui permettent de penser que Mai 68 apparaîtra un jour comme une timide ébauche de ce qui se prépare.

    La Vieille Taupe n’est plus utile à notre vieil ami, notre vieille taupe qui sait si bien travailler sous terre pour apparaître brusquement : la Révolution.

    motu proprio…
    Parais, le 15 décembre 1972

    À paraitre, fin mars 1973 aux éditions Champ Libre, vraisemblablement.
    La Vieille Taupe
    Librairie ?
    1, rue des Fossés-[saint]-Jacques, Paris-5
    R.C. 65 A 10565
    par Pierre Guillaume

    La Vieille Taupe n’a pas été qu’une librairie. Très vite elle a servi de pôle de regroupement et de base matérielle pour une activité théorique et pratique…

    Imprimerie — « Éditions Polyglottes », 232, rue de Charenton, Paris (12e)


    sources :

    Texte de pseudo autocritique (15 décembre 1972) de la librairie la Vieille Taupe (1965-1972), dont le gérant Pierre Guillaume est passé de l’ultra-gauche au négationnisme. Faussement signé La Vieille Taupe.





    [Pompidou va au Tchad…]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Pompidou va au Tchad…]. — Paris : OCL_ (Organisation communiste libertaire : 1971-1974) ; [et al.], (NPP (Paris)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : bleu , papier de couleur ) ; 58 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : impérialisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Tchad
    • Noms cités (± liste positive)  : Sartre, Jean-Paul (1905-1980)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    texte
    photo (soldat français, éleveur accroupi devant son troupeau)

    texte :

    Pompidou va au Tchad…

    Les capitalistes français pillent l’Afrique. Ils oppriment les peuples des soit-disant « territoires et départements » d’Outre-Mer. L’empire français existe toujours. La réalité, c’est que la France est impérialiste et colonialiste.

    L’armée française est présente partout pour préserver les profits du capitalisme français. Elle agresse les peuples qui, comme au Tchad, se dressent contre le pillage, contre l’oppression, pour leur libération.

    Et au Tchad, comme en Indochine et en Algérie, le peuple prend les armes, et lutte pour jeter dehors les impérialistes français.

    À bas l’armée impérialiste !

    Troupes françaises, hors du Tchad !

    À bas l’impérialisme français !

    Tous à la manifestation, vendredi 28 janvier

    Prolétaire Ligne Rouge — [espace vide] — Révolution ! — Organisation communiste libertaire
    Secours Rouge : comités 10e, 11e, La Courneuve, Jouy-en-Josas.

    Supplément au n° 8 de « Révolution ! ». Directeur de publication J.-P. Sartre. Imprimerie NPP Paris 20e


    sources :
     





    [Gangsters ou révolutionnaires ? La vérité est révolutionnaire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Gangsters ou révolutionnaires ? La vérité est révolutionnaire]. — Toulouse : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : justice
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  : Pons LLobet, José Luis  ; Puig Antich, Salvador (1948-1974)  ; Solé Sugranyes, Oriol (….-1976)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte (dactylographié, hors les titres)

    texte :

    Gangsters ou révolutionnaires ?

    L’État espagnol a arrêté fin septembre une dizaine de révolutionnaires, les faisant passer pour des “gangsters”. Trois risquent la mort. Ils peuvent être jugés par un tribunal militaire, et exécutés 48 heures après.

    Si certains d’entre eux ont effectivement attaqué des banques, c’était pour financer le tirage de textes qui circulent dans le mouvement ouvrier radical de Barcelone. Si un policier est mort c’était au cours d’une embuscade tendue par la police politique.

    Il s’agit de comprendre ce que certains prolétaires sont historiquement contraints de faire. La violence est toujours le moyen de satisfaire une revendication : en Espagne, où l’État fait tirer sur les grévistes désarmés, elle surgit immédiatement du rapport social.

    La démocratie étouffe les luttes ouvrières par la politique et le réformisme. Le fascisme prend moins de précaution et les écrase par la force. Reconnaitre à l’État le monopole de la violence, c’est nier aux prolétaires le droit d’abolir leur condition : le salariat.

    Ceux qui ont pu s’enfuir sont maintenant recherchés par INTERPOL comme criminels. Les États démocratiques et les États fascistes s’entraident : les mandats d’arrêt internationaux permettent de les livrer à la police espagnole. Ils risqueraient la peine de mort.

    Pour les sauver, il faut faire éclater la vérité sur la nature réelle — révolutionnaire — de leurs activités.

    Ne pas dénoncer ce mensonge, c’est être complice, non seulement de l’État espagnol, mais aussi de l’État français, et des autres.

    La vérité est révolutionnaire

    (On peut lire et diffuser dans ce but la brochure Gangsters ou révolutionnaires ?, publiée par le comité “Vérité pour les révolutionnaires espagnols”, que l’on peut trouver en librairie).


    sources :

    Voir aussi d’autres textes qui existent autour de cette affiche de décembre 1973 visibles au CRAS de Toulouse :