EP [Éditions Polyglottes]

 

Imprimerie « EP » ou Imprimerie des Éditions Polyglottes ; 232, rue de Charenton, Paris 12e.

Au moins 33 ouvrages recensés dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.
Au moins 6 revues francophones parues sous ce nom (voir sur le site Bianco).

 

Affichage par année

8 affiches :

 

    [Qu’il aille au diable ! Et qu’avec lui disparaisse pour toujours son abominable régime Nous n’aurons de cesse... que la dictature soit répudiée en Espagne]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Qu’il aille au diable ! Et qu’avec lui disparaisse pour toujours son abominable régime Nous n’aurons de cesse... que la dictature soit répudiée en Espagne]. — [S.l.] : Comité pour l’Espagne libre, (EP [Éditions Polyglottes]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 160 × 115 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  : Bontemps, Charles-Auguste (1893-1981)  ; Bourdet, Claude (1909-1996)  ; Breton, André (1896-1966)  ; Cotereau-Viala, Jean (1898-1979)  ; Forestier, Denis (1911-1978)  ; Galtier-Boissière, Jean (1891-1966)  ; Joyeux, Maurice (1910-1991)  ; Lebesque, Morvan (1911-1970)  ; Lecoin, Louis (1888-1971)  ; Montaron, Georges (1921-1997)  ; Torrès, Henry (1891-1966)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte (très long) ; photo : Hitler et Franco saluent des soldats allemands ]

    texte :

    Qu’il aille au diable !

    Et qu’avec lui disparaisse pour toujours son abominable régime, chancre de l’Europe

    Trente années de crimes accompagnant les pas de Franco, plus de trois cents mois de forfaits perpétrés dans son sillage, c’est assez, c’est trop, cela ne peut durer. Il faut accourir au secours d’une population écrasée de malheurs par un potentat papelard, fasciste de surcroît et hitlérien.

    Que Franco subisse le sort de Mussolini ou celui des condamnés à mort de Nuremberg, qu’il se retire dans une lointaine et obscure retraite, peu nous chaut, pourvu que les Espagnols débarrassés du poids de son odieuse présence retrouvent au plus tôt le goût et les possibilités de vivre.

    Franco le protégé et le complice d’Hitler aurait d’ailleurs intérêt à se faire oublier

    Hitler créa Franco en 1936-1939

    Voyez-le paradant en compagnie de l’autre monstre en gare d’Hendaye à la fin de 1940.

    [photo d’Hitler et Franco saluant des soldats allemands à Hendaye]

    Honteuse collusion, héritage sanglant qui ne lui donnent pas le droit de martyriser les antifascistes supportant mal son joug accablant

    Franco prolonge Hitler en 1964

    Une entente entre nations a toujours été souhaitable, mais pas entre deux misérables gredins et scellée dans le sang des hommes. Celle qui s’amorce présentement entre la France et l’Allemagne remporte, au contraire, notre adhésion et nous en saluons l’aurore, tout en regrettant qu’elle ne se fit pas au début du siècle, alors qu’elle nous eût valu une ère de paix éminemment profitable aux individus comme aux peuples.

    Franco ayant bouclé ses malles et quitté le pays à jamais ; la liberté ayant reconquis ses droits dans la péninsule ibérique enfin purifiée ; la presse, les syndicats, les diverses organisations, la pensée ayant retrouvé leur expression première ; les prisons ayant largement ouvert leurs portes et les exilés étant de retour dans leur patrie d’origine, un très long cauchemar aura cessé et la paix mondiale y trouvera son compte.

    Nous n’aurons de cesse que ce soit vrai ! Que la dictature soit répudiée en Espagne !

    Le Comité pour l’Espagne libre et tous ses membres : Colette Audry, Vincent Auriol, Claude Autant-Lara, Robert Barrat, Ch.-Aug. Bontemps, Claude Bourdet, André Breton, Jean Cassou, Jean Cotereau, Denis Forestier, Jean Galtier-Boissière, Maurice Joyeux, Alfred Kastler, Henri Laugier, Morvan Lebesque, Louis Martin-Chauffier, Georges Montaron, Jean Paulhan, André Philip, Emmanuel Roblès, Laurent Schwartz, Manès Sperber, le bâtonnier Thorp, Henry Torres, Robert Treno.

    S’adresser, pour le Comité, à Louis Lecoin, 20, rue Alibert, Paris 10e

    Idealia, 5, rue F.-Buisson, Clichy - PER. 56-09


    sources :

    L’affiche en image, imprimé au dos d’une autre (« Espagne aujourd’hui ; Qu’il aille au diable ! », 43 × 28 cm), est peut-être un essai à la mise en page légèrement différente ; il existe des exemplaires en 2 couleurs. Voir : Espagne 1936-1975 : les affiches des combattant-e-s de la liberté : tome 2. Éditions libertaires, 2007. p. 150.

    Il existe une 3e version de l’affiche, avec un texte encore légèrement différent : voir plus bas.


    1952
    Affiche liée


    [Bail à céder pour cause de transfert urbi et orbi]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Bail à céder pour cause de transfert urbi et orbi]. — Paris : [s.n.], (EP [Éditions Polyglottes]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 67 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : gauchisme  ; marxisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (très long) ]

    texte :

    Bail à céder

    pour cause de transfert urbi et orbi

    La librairie i( La Vieille Taupe » a ouvert ses portes en septembre 1965.

    À cette époque, l’influence d’Internationale Situationniste ne dépassait pas un cercle très restreint, W. Reich était pratiquement inconnu. Les bouillons de la revue Socialisme ou Barbarie dormaient dans les caves de militants fatigués. Nous-mêmes connaissions à peine Programme Communiste.

    Les noms de Pannekoek, Gorter, Bordiga, Kollontaï n’évoquaient rien. Rosa Luxembourg parfois citée, était ignorée, Otto Ruhle ou Mattick inconnus.

    Les textes les plus fondamentaux comme les plus élémentaires du mouvement communiste étaient introuvables.

    Les Éditions Sociales avaient publié plusieurs éditions des œuvres de Thorez-Fréville, mais on n’y trouvait plus le Capital complet. Les Éditions Costes restaient, et de très loin, la source la plus complète pour l’œuvre de Marx, elles n’étaient plus diffusées. Les Cahiers Spartacus n’existaient plus. Les quelques textes importants qui y avaient été publiés pourrissaient avec les autres dans la cave d’une mairie. La librairie La Joie de Lire, la meilleure librairie du prêt-à-porter révolutionnaire, qui boycottait naguère encore quelques œuvres de Trotksy disponibles à l’époque, persistait à refuser Socialisme ou Barbarie.

    Mais, symptôme encourageant, le rythme de production des nouveaux gadgets politiques et idéologiques s’accélérait dangereusement, témoignant de leur obsolescence rapide. Il fallut assister en 1965- 1966 à l’hilarante découverte de Marx par Althuser et les normaliens supérieurs. Bientôt on ne compta plus les peuples qui furent invités à aller se faire massacrer pour donner à leurs souteneurs professionnels l’occasion d’approuver leur juste lutte. Mao et Guevara se disputaient la première place au hit-parade.

    La Vieille Taupe joua directement et indirectement un rôle considérable dans l’exhumation et la diffusion des textes refoulés du mouvement prolétarien.Très vite elle devint un centre international de rencontres et de contacts théoriques, jouant de ce seul fait un rôle dissolvant des idées reçues, particulièrement craint des manipulateurs sectaires de tout acabit, ce qui lui valu le boycot successif de la totalité des rackets politiques gauchistes, outre les tentatives de récupération et les offres d’achat de quelques-uns.

    Un an après sa création, La Vieille Taupe vendait, du fond Costes. autant que toutes les autres librairies réunies. Elle était le meilleur client des Éditions Sociales pour les Marx, et des éditions de Minuit pour les bons titres de la collection « Argument ». Avant 1968. elle avait fait connaître et diffusé des milliers d’exemplaires de textes fondamentaux par ailleurs introuvables, sans compter ceux qui devinrent soudain accessibles ailleurs parce que leur exhumation en avait révélé l’existence et créé la demande.

    Les émeutes et les grèves de mai-juin 1968, ont signifié avec éclat la réapparition officielle, à l’échelle de la société, du mouvement communiste comme force pratique qui tend à prendre conscience d’elle-même.

    Après, plus rien ne saurait être comme avant. Accessoirement, le mouvement réel qui transforme les conditions d’existence avait totalement transformé les conditions d’existence de la librairie.

    Les conséquences n’apparurent pas d’abord, sinon par l’augmentation considérable du chiffre d’affaires qui permettait pour la première fois d’espérer un équilibre financier sans avoir à se livrer à des activités lucratives annexes dans le commerce des vieux livres.

    Il devenait même possible de faire fortune (nous n’avons rien contre). Il suffisait de devenir le drugstore du gauchisme et d’ouvrir largement la librairie à l’abjecte littérature de Mai et aux diverses variétés de modernismes.

    Nous n’eûmes pas à prendre de décision. La multiplicité des tâches nées des rencontres passionnantes de Mai ne nous laissait guère le temps de songer à la librairie. Nous la laissâmes à vau-l’eau, sauf en ce qui concerne la diffusion de quelques textes de travail du mouvement prolétarien. Pour gagner (mal) notre (sur-)vie, le commerce des vieux livres était plus rapide et plus expédient.

    Les conséquences pratiques de Mai 68 au niveau de la librairie ne nous apparurent que progressivement, et d’abord parce qu’il fallait quelques délais pour que les conséquences sociales de Mai 1968 se manifestent au niveau de l’idéologie et que celle-ci se matérialise au niveau de l’édition et de la librairie.

    À partir de 1970, ce fut clair.

    La théorie révolutionnaire devenait un article de consommation courante. Tous les bons éditeurs éditaient ou rééditaient, parallèlement à la merde moderniste, des textes fondamentaux du mouvement prolétarien. Après Gallimard, les Éditions de Minuit, Le Seuil, Calman-Lévy, Grasset, et cætera, même les éditions François Maspéro commençaient à éditer des textes non dépourvus d’intérêt de notre point de vue.

    Dès l’instant où une demande solvable existe, la diffusion de n’importe quoi peut être assumée par le Capital.

    Des textes, que nous-mêmes aurions eu d’extrêmes difficultés à trouver en 1965 existent maintenant en livres de poche (nous n’y sommes souvent pas pour rien), le processus ne peut que s’accélérer.

    En ce qui concerne la dizaine de textes dont La Vieille Taupe a effectivement la quasi-exclusivité, il n’y en a aucun, compte tenu de ceux qui sont socialement disponibles, qui soit indispensable. De plus, quiconque vit dans la condition sociale de connaître l’existence de La Vieille Taupe peut avec un minimum (l’effort et un délai supplémentaire d’une semaine, se procurer n’importe quel texte.

    La confusion n’a pas diminué pour autant. Une bonne spécialisation sur tel ou tel aspect du mouvement révolutionnaire constitue un puissant atout dans la collation des grades universitaires. La logique de la concurrence entre les diverses chapelles de Pensée. qui conditionne la promotion et l’attribution des crédits, le prix de vente du nom sur le marché culturel, oblige à la recherche permanente de la nouveauté et de la différence. Ce milieu falsifie autant qu’il dévoile et ne dévoile qu’en falsifiant, mais nous tenons pour assuré qu’à bref délai, la quasi totalité des textes et des idées qu’il nous a fallu des années d’effort pour découvrir seront du domaine public.

    D’autre part le mouvement communiste existe main tenant socialement.

    Tous les éléments de la théorie révolutionnaire existent sur le marché, PAS LEUR MODE D’EMPLOI.

    Ce n’est pas du ressort d’une librairie.

    IL NE PEUT EXISTER DE THÉORIE RÉVOLUTIONNAIRE SÉPARÉE DE L’ÉTABLISSEMENT DE LIENS PRATIQUES POUR AGIR. ET CETTE ACTION NE PEUT PLUS ÊTRE PRINCIPALEMENT L’AFFIRMATION ET LA DIFFUSION DE LA THÉORIE RÉVOLUTIONNAIRE.

    Courant 1972, après que le laxisme total dans la gestion de la librairie par suite de l’absence de motivation eut fait retomber nos revenus à un niveau que nous n’avions plus de raisons de tolérer, et après avoir abandonné l’idée de faire du local un drugstore gauchiste en changeant le nom, François Martin, ,Jean Barrot et Pierre Guillaume décidèrent d’en faire une excellente librairie en élargissant le fond à la totalité des livres honorables, en l’ouvrant à toutes les préoccupations et aux textes en langues étrangères. Nous prévoyions d’assurer son succès par l’ouverture d’une salle consacrée à l’exposition de documents particulièrement importants.

    Les plans furent dressés, les listes de livres établies, l’argent trouvé.

    François Martin décida soudainement que la vie à Paris ne lui était plus supportable.

    Jean Barrot, après quinze jours de travail efficace constata que cette activité ne lui convenait pas.

    Pierre Guillaume fut pris d’accès de paresse absolue peu conforme à sa nature.

    Il fallu se rendre à l’évidence, nous n’étions pas destinés à faire de La Vieille Taupe une... librairie.

    Aujourd’hui, le mouvement communiste se manifeste partout. Les signes abondent qui permettent de penser que Mai 68 apparaîtra un jour comme une timide ébauche de ce qui se prépare.

    La Vieille Taupe n’est plus utile à notre vieil ami, notre vieille taupe qui sait si bien travailler sous terre pour apparaître brusquement : la Révolution.

    motu proprio…
    Parais, le 15 décembre 1972

    À paraitre, fin mars 1973 aux éditions Champ Libre, vraisemblablement.
    La Vieille Taupe
    Librairie ?
    1, rue des Fossés-[saint]-Jacques, Paris-5
    R.C. 65 A 10565
    par Pierre Guillaume

    La Vieille Taupe n’a pas été qu’une librairie. Très vite elle a servi de pôle de regroupement et de base matérielle pour une activité théorique et pratique…

    Imprimerie — « Éditions Polyglottes », 232, rue de Charenton, Paris (12e)


    sources :

    Texte de pseudo autocritique (15 décembre 1972) de la librairie la Vieille Taupe (1965-1972), dont le gérant Pierre Guillaume est passé de l’ultra-gauche au négationnisme. Faussement signé La Vieille Taupe.



    [Tu as 18 ans, ceci te concerne : objection au service militaire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Tu as 18 ans, ceci te concerne : objection au service militaire]. — Boulogne-Billancourt (Boulogne) : UPF_ (Union pacifiste de France), (EP [Éditions Polyglottes]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : rouge , papier blanc ) ; 60 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Union Pacifiste
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    Tu as 18 ans, ceci te concerne

    Objection au service militaire

    Code du Service national
    (adopté par l’Assemblée nationale le 7 avril 1971 et par le Sénat le 6 mai 1971)

    Chapitre II
    Exemptions, dispences et modalités particulières d’accomplissement des obligations d’activité du service national.

    Titre III
    Dispositions communes aux différentes formes du Service national

    Section III — Objecteurs de conscience

    Art 41. — […]

    […]

    Art. 50. — […]
    À cette date sont abrogées la loi numéro 63-1255 du 21 décembre 1963 relative à certaines modalités d’accomplissement des obligations imposées par la loi sur le recrutement.


    Décret d’application du code du Service national concernant les objecteurs de conscience

    Décret N° 72-805 du 17 août 1972. — Journal officiel du 02.09.72

    Le Président de la République. Vu la loi N° 714-424 du 10 juin 1971 portant sur le code du service national […]

    Georges Pompidou
    Pierre Messmer, Michel Debré, René Pléven, Jacques Chirac.

    Supplément à « Union Pacifiste » n° 75. — UPF, 4, rue Lazare-Hoche. 92 Boulogne

    Imp. EP - 232, r. Charenton. Paris 12e


    sources :

    Affiche parue comme supplément à Union pacifiste, n° 75 (fécrier 1971).



    [Espagne aujourd’hui ; Qu’il aille au diable !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Espagne aujourd’hui ; Qu’il aille au diable !]. — Limoges : Comité pour l’Espagne libre : Escuela moderna (Calgary & Montréal : La), [ ?] (EP [Éditions Polyglottes]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 43 × 28 cm.

    • Affiches par pays  : Canada  ; France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : mort
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  : Bontemps, Charles-Auguste (1893-1981)  ; Bourdet, Claude (1909-1996)  ; Breton, André (1896-1966)  ; Cotereau-Viala, Jean (1898-1979)  ; Forestier, Denis (1911-1978)  ; Galtier-Boissière, Jean (1891-1966)  ; Joyeux, Maurice (1910-1991)  ; Lebesque, Morvan (1911-1970)  ; Lecoin, Louis (1888-1971)  ; Montaron, Georges (1921-1997)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    1964 1 affiche n/b Comité pour l’Espagne libre

    [ photo Franco et Hitler + texte (voir aussi autres versions) ; au dos, Espagne aujourd’hui : dessin d’un bourreau et d’un garrot ]

    texte :

    [recto]

    Espagne aujourd’hui

    [dessin de garotté :] Spagna oggi

    Escuela Moderna - Montréal - Canada


    [verso]

    Qu’il aille au diable !

    Et qu’avec lui disparaisse pour toujours son abominable régime, chancre de l’Europe

    Trente années de crimes accompagnant les pas de Franco, plus de trois cents mois de forfaits perpétrés dans son sillage, c’est assez, c’est trop, cela ne peut durer. Il faut accourir au secours d’une population écrasée de malheurs par un potentat papelard, fasciste de surcroît et hitlérien également.

    Que Franco subisse le sort de Mussolini ou celui des condamnés à mort de Nuremberg, qu’il se retire dans une lointaine et obscure retraite, peu nous chaut, pourvu que les Espagnols débarrassés du poids de son odieuse présence retrouvent au plus tôt le goût et les possibilités de vivre.

    Franco le protégé et le complice d’Hitler aurait d’ailleurs intérêt à se faire oublier

    Hitler créa Franco en 1936-1939

    Voyez-le en compagnie de l’autre monstre en gare d’Hendaye à la fin de 1940.

    [photo d’Hitler et Franco saluant des soldats allemands à Hendaye]

    Honteuse collusion, héritage sanglant qui ne lui donnent pas le droit de martyriser les antifascistes supportant mal son joug accablant.

    Franco prolonge Hitler en 1964

    Une entente entre nations a toujours été souhaitable, mais pas entre deux misérables gredins et scellée dans le sang des hommes. Celle qui s’amorce présentement entre la France et l’Allemagne remporte, au contraire, notre adhésion et nous en saluons l’aurore, tout en regrettant qu’elle ne se fit pas au début du siècle — alors qu’elle nous eût valu une ère de paix éminemment profitable aux individus comme aux peuples.

    Franco ayant bouclé ses malles et quitté le pays à jamais ; la liberté ayant reconquis ses droits dans la péninsule ibérique enfin purifiée ; la presse, les syndicats, les diverses organisations, la pensée ayant retrouvé leur expression première ; les prisons ayant largement ouvert leurs portes et les exilés étant de retour dans leur patrie d’origine, un très long cauchemar aura cessé et la paix mondiale y trouvera son compte.

    Nous n’aurons de cesse que ce soit vrai ! Que la dictature soit répudiée en Espagne !

    Le Comité pour l’Espagne libre et tous ses membres : Colette Audry, Vincent Auriol, Claude Autant-Lara, Robert Barrat, Ch.-Aug. Bontemps, Claude Bourdet, André Breton, Jean Cassou, Jean Cotereau, Denis Forestier, Jean Galtier-Boissière, Maurice Joyeux, Alfred Kastler, Henri Laugier, Morvan Lebesque, Louis Martin-Chauffier, Georges Montaron, Jean Paulhan, André Philip, Emmanuel Roblès, Laurent Schwartz, Manès Sperber, le bâtonnier Thorp, Henry Torres, Robert Treno.

    S’adresser, pour le Comité, à Louis Lecoin, 20, rue Alibert, Paris 10e

    Imp. « EP », 232, rue de Charenton, Paris 12e


    sources :

    Reproduction de l’affiche du Comité pour l’Espagne libre (1964), probablement après le garrotage de Puig Antich (1974) qui semblait avoir été imprimée au dos d’une autre (« Qu’il aille au diable ! Et qu’avec lui disparaisse pour toujours son abominable régime Nous n’aurons de cesse... que la dictature soit répudiée en Espagne », 160 × 115 cm)