Puig Antich, Salvador (1948-1974)

 

Au moins 5 revues francophones parues sous ce nom (voir sur le site Bianco).
Au moins 1 ouvrage recensé dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.

 

Affichage par année

18 affiches :

 

    [Gangsters ou révolutionnaires ? La vérité est révolutionnaire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Gangsters ou révolutionnaires ? La vérité est révolutionnaire]. — Toulouse : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : justice
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  : Pons LLobet, José Luis  ; Puig Antich, Salvador (1948-1974)  ; Solé Sugranyes, Oriol (….-1976)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte (dactylographié, hors les titres)

    texte :

    Gangsters ou révolutionnaires ?

    L’État espagnol a arrêté fin septembre une dizaine de révolutionnaires, les faisant passer pour des “gangsters”. Trois risquent la mort. Ils peuvent être jugés par un tribunal militaire, et exécutés 48 heures après.

    Si certains d’entre eux ont effectivement attaqué des banques, c’était pour financer le tirage de textes qui circulent dans le mouvement ouvrier radical de Barcelone. Si un policier est mort c’était au cours d’une embuscade tendue par la police politique.

    Il s’agit de comprendre ce que certains prolétaires sont historiquement contraints de faire. La violence est toujours le moyen de satisfaire une revendication : en Espagne, où l’État fait tirer sur les grévistes désarmés, elle surgit immédiatement du rapport social.

    La démocratie étouffe les luttes ouvrières par la politique et le réformisme. Le fascisme prend moins de précaution et les écrase par la force. Reconnaitre à l’État le monopole de la violence, c’est nier aux prolétaires le droit d’abolir leur condition : le salariat.

    Ceux qui ont pu s’enfuir sont maintenant recherchés par INTERPOL comme criminels. Les États démocratiques et les États fascistes s’entraident : les mandats d’arrêt internationaux permettent de les livrer à la police espagnole. Ils risqueraient la peine de mort.

    Pour les sauver, il faut faire éclater la vérité sur la nature réelle — révolutionnaire — de leurs activités.

    Ne pas dénoncer ce mensonge, c’est être complice, non seulement de l’État espagnol, mais aussi de l’État français, et des autres.

    La vérité est révolutionnaire

    (On peut lire et diffuser dans ce but la brochure Gangsters ou révolutionnaires ?, publiée par le comité “Vérité pour les révolutionnaires espagnols”, que l’on peut trouver en librairie).


    sources :

    Voir aussi d’autres textes qui existent autour de cette affiche de décembre 1973 visibles au CRAS de Toulouse :






    [Après Puig Antich garrotté par l’État espagnol, deux révolutionnaires risquent la peine de mort !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Après Puig Antich garrotté par l’État espagnol, deux révolutionnaires risquent la peine de mort !]. — Toulouse : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier jaune ) ; 47 × 67 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne  ; Peine de mort
    • Noms cités (± liste positive)  : MIL_ (Movimiento Ibérico de Liberación-Grupos Autónomos de Combate, 1971-1973)  ; Pons LLobet, José Luis  ; Puig Antich, Salvador (1948-1974)  ; Solé Sugranyes, Oriol (….-1976)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photos des trois personnages ]

    texte :

    Après Puig Antich garrotté par l’État espagnol, deux révolutionnaires risquent la peine de mort !

    Oriol-Sole-Sugranyes, 25 ans, typographe

    Jose-Luis-Pons-Llobet, 18 ans, étudiant

    procès vers mi-avril (16 ?)

    Solidarité !

    Mouvement ibérique de libération s’est formé en 1971

    Le groupe initial participa à la grève de l’usine Harry Walker, de Barcelone, début 71, où elle rompt avec les Commissions ouvrières pour former des Groupes ouvriers autonomes (GOA). En mars 71 apparait le sigle « 1000 » à côté de celui des GOA. Le groupe détermine sa ligne politique en fonction des Communistes de conseils de Pannekoek : « Parti et classe ouvrière ». En 72, le MIL devient une organisation clandestine des Groupes autonomes de combat (GAC) ; ses actions : expropriations de banques pour financer des activités révolutionnaires ; soutien aux luttes ouvrières radicales ; éditions « Mayo 37 », etc.

    Mais en août 73, le congrès du MIL décide de la dissolution, après une sévère autocritique :
    — Les risques de dégénérescence en une organisation politico-militaire coupée de la réalité quotidienne de la lutte des classes, évoluant vers un affrontement direct avec l’État ;
    — C’est alors que des groupes ouvriers de base proposent un financement « légal » des Edit. « Mayo 37 ».

    Malgré cela un GAC continue la même action qui échoue le 15 septembre 73 entraînant 12 arrestations.

    La situation politique en Espagne rend inévitable l’organisation clandestine des révolutionnaires. la répression est une réalité quotidienne entraînant des arrestations en chaîne et des procès où les peines vont de 5 à 40 ans de prison ! Après l’assassinat de Puig, Sole Sugranyes et Pons Llobet risquent la peine de mort ! La solidarité envers eux : d’abord briser la conspiration du silence ; faire la vérité sur leur combat ; informer sur leur situation. Mais plus que jamais nos camarades espagnols ont besoin d’une solidarité active dans le combat commun contre le capitalisme international ! Développons nos luttes contre le capital et l’État là où nous sommes ; dénonçons le Pouvoir espagnol dans ses banques, ses consulats, son tourisme, etc.

    Le sort de Sugranyes et de Llobet dépend de nos luttes !


    sources :

    Paru à Toulouse en mars-avril 1974.


    1974
    Affiche liée









    [Franco assassine, les démocraties en profitent : sabotons leur sale commerce]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Franco assassine, les démocraties en profitent : sabotons leur sale commerce]. — [S.l.] : [s.n.], (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 120 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Allemagne  ; Espagne  ; Italie  ; Peine de mort
    • Noms cités (± liste positive)  : Marini, Giovanni (1942-2001)  ; Meins, Holger (1941-1974)  ; Puig Antich, Salvador (1948-1974)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte en trois parties (60 × 40 cm, chaque) noir sur rouge ou jaune (dans l’ordre du drapeau espagnol) ; filigrane (aigle espagnole) ]

    texte :

    Franco assassine, les démocraties en profitent

    Après l’assassinat de Puig Antich, quelques mois se sont écoulés, avant que Franco remette ça.

    Alors, la première émotion passé, les gouvernements des démocraties européennes se mettaient à traquer les révolutionnaires qui continuaient la lutte contre la franquisme et le capitalisme international.

    Sous l’œil serein des partis de « gauche », Poniatowski expulsait en Espagne les étrangers soupçonnés d’antifranquisme. Juan Carlos venait en France chasser le lapin avec Giscard.

    Lecanuet organisait avec ses collègues européens la lutte contre le terrorisme, prévoyant le refus de droit d’asile, demandant ou conseillant des peines de mort pour certains actes.

    L’Europe a bien préparé le terrain à Franco.

    Les 5 exécutions sont la conclusion des lois anti-révolutionnaires du Comité européen des problèmes criminels dépendant du Conseil de l’Europe en mai 1975.

    Le Caudillo n’est que l’exécuteur des basses œuvres de l’Europe !!!

    Les démocraties ont bonne mine de s’offusquer…

    La RFA qui a laissé mourir Holger Meins, qui crée des lois en cours de procès (loi anti-terroriste pour la « Fraction Armée Rouge ») et qui proteste contre les entraves faites à la défense en Espagne, mais fourre ses avocats en prison… (Va-t-elle envoyer Baader et ses camarades se faire exécuter en Espagne pour éviter de se salir les mains ?)

    Et les Italiens, qui ont fait la loi liberticide en Août 1974, qui font passer les militants révolutionnaires par la fenêtre, qui condamnent lourdement Marini après l’avoir torturé, pour s’être défendu contre un fasciste !

    Et en France, on se gargarise de démocratie et de justice bien faite alors que Lecanuet et « madame France » réclament plus de condamnations à mort, froidement, devant tous les téléspectateurs béats, alors que le prétendu « bon peuple républicain » veut assassiner effectivement un jeune de 17 ans, alors aussi que par le biais de la Cour de sûreté de l’État on détient depuis plus d’un an des révolutionnaires français et espagnols des GARI, qui après l’assassinat de leur camarade Salvador Puig Antich ont agi pour empêcher qu’il n’y en ait d’autres.

    Maintenant on détient ceux-là et en même temps on fait mine de pleurer sur le sort des 5 exécutés de Madrid que personne n’a pu sauver.
    Maintenant ou très bientôt les raisons économiques reprendront le dessus : oranges et Mirages se croiseront aux frontières. Les touristes de « gauche » rangeront leurs banderoles pour aller se dorer au soleil de Malaga ou de la Costa Brava. Les révolutionnaires seront à nouveau pourchassés et leur action détournée, falsifiée, crapulisée : tout sera rentré dans l’ordre jusqu’au prochain assassinat…

    L’Espagne de Franco, si elle est odieuse ne nous fera pas aimer la France de Giscard…

    Le boycott de l’Espagne ne se fera pas en 24 heures ni du bout des lèvres, mais sur le terrain même où les complicités se manifestent, donc aussi dans ces démocraties qui (soi-disant) rejettent politiquement, mais accueillent économiquement !

    Sabotons leur sale commerce

    Imprimerie spéciale


    sources :