GARI (Groupes d’action révolutionnaire internationalistes, 1974)

 

Les GARI sont créé en 1974 pour soutenir les ex-militants du MIL (1970-1973). Ces groupes autonomes s’autodissoudent la même année.

Au moins 6 ouvrages recensés dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.
Au moins 2 revues francophones parues sous ce nom (voir sur le site Bianco).

 

Affichage par année

25 affiches :

 


    [Du plaisir d’amour au plaisir de donner : le nouveau mouvement]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Du plaisir d’amour au plaisir de donner : le nouveau mouvement]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier bleu ) ; 50 × 33 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : grève : grève générale  ; grève  ; luttes ouvrières  ; nucléaire  ; Premier Mai  ; syndicalisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Delgado, Raymond  ; GARI (Groupes d’action révolutionnaire internationalistes, 1974)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    dessin érotique : « L’énergie c’est nous ! Faites l’amour… pas des chômeurs ! »

    texte :

    Du plaisir d’amour au plaisir de donner

    Le 1er Mai fut une grève générale mondiale, Pétain la transforma en Fête du travail - famille - patrie - muguet, faisons demain la grève contre le travail, tous à la campagne.

    le nouveau mouvement

    Le nouveau mouvement n’est pas ce que quelques uns, fussent-ils nombreux, organisés, structurés, “cohérents”. Peuvent construire ou penser pour la “libération” des autres. C’est ce que chacun ou tous créent par eux-mêmes dans leur lutte, pour leur lutte pour leur propre intérêt, pour leur plaisir. Le dépassement des particularismes, l’unification des revendications, leur dépassement dans des problèmes plus généraux, plus fondamentaux, les perspectives de la lutte, tout cela ne peut être, à un moment donné, que le produit de la lutte elle-même. Les syndicats parlent toujours d’unité, les groupes de fronts, de comités, etc. ; dans toute grève où s’exprime l’autonomie et son auto-organisation de l’action. Personne ne parle plus de cela car la lutte est le fait de tous les travailleur en marche. Les partis ont des spécialistes qui traitent de façon séparée chaque problème et ne permettent pas que s’en dégage une vision globale ; c’est la politique. Pour nous, travailleurs et chômeurs, nous considérons que chaque problème n’est pas séparé, qu’ils ne sont que les rouages du système (marché, salariat, profit, hiérarchie, répression…) c’est ce que nous avons essayé de mettre en relief, nous considérons que cette démarche s’inscrit dans le nouveau mouvement de compréhension de la société qui nous exploite afin de mieux la combattre et la détruire.

    Crise de l’énergie ? choix d’énergie : nucléaire ou naturelle

    La période de décolonisation étant quasiment terminée l’affirmation des intérêts nationaux des pays producteurs de pétrole a fait que ces derniers ont revendiqué un relèvement du prix du pétrole au taux mondial. Ce qui a provoqué une hausse générale des marchandises en liaison avec l’énergie pétrolifère. Il n’y a donc pas crise au sens de la disparition du pétrole sur la planète mais bouderie des capitalistes pour un produit qui est plus cher, cela attaquant leur énorme profit. Coût du pétrole à l’extraction : 0,008 F, le litre d’essence est revendu comme chacun sait, à 1,15F.

    Donc la période qui vient de passer est celle du rééquilibrage du prix des autres marchandises par rapport à celle-ci. Les pays du capitalisme avancés dépassent actuellement cette difficulté par la réintroduction des pays pétroliers dans leur marché par des accords économiques (Giscard-Boumédienne) qui font évoluer ces pays vers le type de sociétés industrielles de consommation dirigée que nous connaissons. Nous rentrons dans la phase de l’unification accélérée de la planète à travers un seul type de société marchande et bureaucratique. Mais cette volonté de rééquilibrage des forces se trouve en contradiction avec le capitalisme avancé qui poussé par sa logique interne d’extension des marchés ne peut laisser les pays producteurs se développer, car eux-mêmes les concurrenceront sur le marché mondial. La suprématie des marchés des pays hautement industrialisés ne peut se faire que s’ils s’autonomisent au niveau énergétique. L’énergie nucléaire devient alors la solution pour le grand capital, et renforce sa puissance économique et militaire face aux pays faiblement industrialisés.

    Le capital repousse encore sa crise de surproduction en déversant sa diarrhée de marchandise, made in France, made in Japan, made in China et made in URSS sur les pays du tiers monde.

    De cette logique du système capitaliste privé et d’État, il en résulte que l’aide aux pays sous-développés, c’est du pipeau, que la misère restera encore, que dans cette course au profit maximum, le système ne peut se poser la question du danger de mort d’une telle énergie (santé de tous, cancer, radioactivité, bombe, etc.).

    Nous devons passer à l’attaque en construisant partout des systèmes autonomes énergétiques. Toutes les initiatives de fabrication d’énergie autonome sont un pas de plus vers le dépérissement de l’État centralisateur, car la consommation de cette énergie est gratuite et il n’est pas nécessaire de recourir à un groupe énergétique central, tel l’EDF. Chacun peut construire sur sa maison son groupe énergétique en utilisant les agents naturels tels le vent, le soleil, les étoiles (énergie cosmique) et bénéficier ainsi d’une énergie gratuite, hors du coùt de la construction, et totalement indépendante. Le vent, les étoiles et le soleil n’appartiennent pas à l’État. Si des millions de personnes, individuellement ou regroupées par affinité, entreprennent la réalisation de ce type de production énergétique nous ferlons échec au projet de l’EDF. Pour œuvrer dans ce sens, des cama-rades nous ont signalé la réédition de la brochure sur l’énergie solaire ’ "la face cachée du soleil" qui montre comment réaliser pratiquement ce projet.

    Réflexions sur l’échec de la grève des PTT

    La grève des postes la plus longue que les P.T.T. ait connu s’est soldée par un échec. Cet échec n’a pas été celui des postiers seulement, mais celui de toute la fonction publique. Pour nous, travailleurs, il ne s’agit pas de rester désarmés devant cette défaite, de laisser se restructurer dans la rentabilité ce secteur sur le dos des travailleurs. Nous devons tirer un bilan du pourquoi cet échec. Le conflit est resté limité aux postes quand il aurait pu se généraliser à d’autres secteurs. Pour cela deux choses nous paraissent essentielles :
    1°) En ce qui concerne les salaires : il aurait fallu pouvoir avancer une revendication de salaire qui puisse rallier d’autres travailleurs, ceci d’une façon anti-hiérarchique afin d’unifier l’ensemble des travailleurs et non pas de les mettre corporativement en concurrence (par exemple : exiger 2000 F pour tous égalitairement).
    2°) En ce qui concerne la conduite de la grève par les syndicats :
    la grève dirigée par les bureaucrates fut transformée par ces derniers en grève passive, par le biais des manifestations traîne-savate bien encadrées (17 en 86 jours), et par l’isolement et le manque de liaisons voulues par les bureaucraties syndicales.

    Ce nec le plus extra de la lutte a fait que pendant ce temps les patrons ont eu tout le temps nécessaire pour élaborer des centre de tri parallèles clandestins. Notre groupe de lutte de classe tenta de proposer aux postiers un type d’actions qui visait à étendre et renforcer la grève, par exemple par la formation de gros piquets de grève volants (1000 à 2000 personnes) qui se placeraient devant d’autres entreprises et proposeraient aux autres travailleurs de débrayer sur les Mêmes revendications ce qui aurait permis, face au blocus patronal, l’établissement d’un rapport de force important et la menace d’une grève généralisée aurait écourté le conflit et nous aurait assuré une victoire collective. Ce type d’action a déjà été mené par des travailleurs anglais avec des comités d’hommes de confiance et non des bureaucrates permanents syndicaux payés par l’État (voir le fric que reçoivent ces Messieurs pour leurs bons et loyaux services. Fric qui passe pour être une aide aux commissions de travail). Donc lorsque nous avons essayé de proposer ce type d’action, les gros bras de la police syndicale (S.O.) nous arrachèrent nos tract. C’est la liberté d’expression type stalinien. Ces Messieurs se sont appropriés la classe ouvrière et ne veulent surtout pas qu’elle entende un autre son de cloche que le leur.

    Noué proposons aux travailleurs de refuser de défiler tant qu’on mettra des chaînes autour d’eux.

    À Nancy, un groupe de 30 gars du tri mirent tout sans dessus dessous dans un centre de tri parallèle.

    À Paris, un groupe incendia un centre patronal de tri-parallèle, cette action permit de montrer le coup de poignard patronal et militaire dans la grève les postes. D’après France-Soir, il aurait été trouvé chez un révolutionnaire libertaire (membre supposé de l’ex-GARI) la machine à écrire qui aurait servi à taper le tract. Information prise, ce révolutionnaire aurait prêté la machine à un groupe qui s’en serait servi pour taper le texte du tract. Ce camarade est inculpé par le juge Galut de complicité d’incendie volontaire quand il aurait été seulement solidaire en prêtant sa machine à des grévistes. Ce camarade est actuellement à la prison de la Santé, il s’agit de Raymond DELGADO. Nous pensons que l’acte le solidarité de ce révolutionnaire doit trouver une réponse sans la solidarité de classe de tous les travailleurs.
    Lui écrire à l’adresse suivante :
    Delgado N° 177402 div.1, cel.35
    M.A. La Santé Paris Cedex 75014

    Actuellement, nous pensons que la lutte pourrait se poursuivre au niveau du tri par la sélection et l’élimination d’un certain courrier ; tels les envois publicitaires, le courrier commercial des entreprises, le courrier de la police et des militaires et des diverses administrations. Seules les lettres des particuliers pourraient arriver à destination (et les lettres d’amour par exemple).

    cinémas
    A voir absolument. Dupont Lajoie


    sources :

    https://comitehistoire.laposte.fr/recherche/la-greve-de-la-poste-en-1974/
    https://shs.cairn.info/revue-de-l-ires-2006-2-page-55?lang=fr





    [Lettre de prison des inculpés des GARI]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Lettre de prison des inculpés des GARI]. — [S.l.] : [s.n.], (Imprimerie quotidienne (Fontenay-sous-Bois)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 56 × 27 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : justice  ; prison
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Camilleri, Michel  ; Cuadrado, Floréal  ; Delgado, Raymond  ; GARI (Groupes d’action révolutionnaire internationalistes, 1974)  ; Ines Torres, Mario  ; Martinez, Jean-Michel  ; Menrique, Victor  ; Rouillan, Jean-Marc (1952-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ Lettre des inculpés et communiqué n° 2 ]

    texte :

    Lettre de prison des inculpés des GARI

    Après avoir vainement tenté d’obtenir le statut politique par la voie normale et par la grève de l’instruction, après avoir été victimes de la répression pénitentiaire quand nous avons refusé de subir de nouvelles brimades, nous sommes contraints de faire la grève de la faim, bien que nous soyons hostiles à ce mode d’action.

    Mais c’est tout ce qu’il nous est possible de faire : la grève de la faim ou la soumission aux injustices et à l’arbitraire des autorités politiques, judiciaires et pénitentiaires.

    Il va de soi pour nous :
    — que les hommes ne peuvent vivre pleinement quand leur liberté est fortement entravée dans tous les systèmes politiques existants.
    — qu’il est absolument criminel d’enfermer un individu 22 h sur 24 dans une cellule malsaine de 6 m2 en leur refusant volontairement la satisfaction des besoins les plus élémentaires (air, nourriture, sexualité, contacts humains, etc.).
    — que la délinquance et les délinquants sont produits par la société actuelle.
    — que tous les délinquants sont d’abord des hommes et qu’en tant que tels, ils ont tous des besoins vitaux à satisfaire, quelles que soient leurs motivations (« politiques » ou de « droit commun »), la nature ou la gravité de leur délit.

    Cependant, nous sommes conscients de la fonction de la Justice et de la prison qui consiste à contribuer au maintien du système politico-économico-social existant, basé sur l’exploitation et l’oppression.

    Tant que subsistera ce système, les prisons existeront et les hommes seront considérés comme u bétail qui produit et qui consomme selon les exigences du capital, et que l’on enferme quand ils s’écartent du troupeau et refusent d’aller tristement, résignés, à l’abattoir.

    Dans ce système, on distingue les détenus de « droit commun » des détenus « politiques ». En ce qui nous concerne, nous avons été incarcérés pour des raisons politiques et nous avons été traités d’une manière particulière :
    — garde à vue de six jours (avec interrogatoire policier sans pouvoir bénéficier d’une assistance quelconque, ou communiquer avec l’extérieur).
    — tribunal d’exception (Cour de sureté de l’État).

    Or, si l’on nous fait subir ce traitement spécial, on nous refuse les droits que cela implique au niveau de la détention.

    C’est-à-dire que l’on nous refuse le droit de nous exprimer et de nous défendre politiquement.

    C’est pour cela que nous réclamons un véritable statut politique applicable à tous les prisonniers politiques, conscients que nous pouvons, dans le cadre de notre action, exiger une reconsidération générale du régime de détention en France (ce qui n’empêche pas que nous soyons solidaires de tout mouvement de détenus de « droit commun » réclamant une amélioration des conditions de détention).

    Par véritable statut politique, nous entendons :
    — droit de réunion libre dans une salle spéciale pour tous les détenus politiques d’une même prison avec possibilité de prendre des repas en commun.
    — parloir libre pour la famille et les amis quotidiennement.
    — droit de visite libre.
    — droit de communiquer librement avec l’extérieur (abolition de la censure du courrier, correspondance secrète).
    — droit d’assistance juridique durant la garde à vue.

    Nous réclamons en outre :
    — le rapprochement, dans l’immédiat, dans des cellules contiguës, de tous les individus inculpés dans les « affaires » concernant le GARI.
    — une amélioration et un contrôle radical de la nourriture ainsi qu’une amélioration du régime des promenades, le manque de vitamines et d’oxygénation provoquant chez tous les détenus des troubles aisément constatables.

    Les emprisonnés du GARI

    communiqué n.2 — 12 janvier 1975

    Cour de sureté de l’État

    Un véritable statut politique

    Quatre militants des GARI (Groupes d’action révolutionnaire internationaliste), actuellement incarcérés à la prison de la Santé, ont entamé une grève de la faim pour obtenir le statut de prisonniers politiques. Ils font partie des sept inculpés, reconnus ou présumés membres des GARI, ayant reconnu ou étant soupçonnés d’avoir participé à certaines actions antifranquistes : Jean-Michel Martinez, Victor Menrique, Mario Ines, Michel Camilleri, Jean-Marc Rouillant, Raymond Delgado, Floréal Cuadrado.

    Tous ces militants faisaient la grève de l’instruction (en refusant de répondre aux interrogations du juge) ; ils désiraient obtenir les droits qu’implique le statut de « politique » pour pouvoir se défendre à ce niveau.

    Nou spublions aujourd’hui une lettre des grévistes de la faim de la Santé dans laquelle ils s’expliquent sur ce qu’ils réclament. Dans la nuit du réveillon du Nouvel An, plusieurs prises de parole ont eu lieu au mégaphone à l’extérieur de la prison pour soutenir leur action.

    Comité « Pour une amnistie générale »

    L’Imprimerie Quotidienne — Val-de-Marne


    sources :
     



    [L’État arnaque ; la démocratie bourgeoise vient de reconnaître un statut spécial pour les 5 emprisonnés pro-GARI]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    L’État arnaque ; la démocratie bourgeoise vient de reconnaître un statut spécial pour les 5 emprisonnés pro-GARI]. — Dijon : [s.n.], (Imprimerie autonome (Dijon)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : prison  ; répression  ; sexualité et genre
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Camilleri, Michel  ; Delgado, Raymond  ; GARI (Groupes d’action révolutionnaire internationalistes, 1974)  ; Ines Torres, Mario  ; Martinez, Jean-Michel  ; Menrique, Victor  ; Rouillan, Jean-Marc (1952-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; dessin (prisonnier nu se masturbant) ]

    texte :

    L’État arnaque

    La démocratie bourgeoise vient de reconnaître du bout des lèvres (cf ci-contre), un statut spécial nominatif, pour les 5 emprisonnés pro-GARI ; peut-on vraiment parler d’un statut politique, comme ce fut le cas lors de la guerre d’Algérie ou pendant d’autres périodes d’agitation gauchiste (Geismar, Krivine, etc.).

    Les militants du GARI ont cessé la grève de la faim. — Les cinq membres des Groupes d’action révolutionnaire internationalistes (GARI). MM. Michel Camilleri, Raymond Delgado. Mario Ines, Jean-Michel Martinet, Victor Menrique et Jean-Marc Rouillan, inculpés d’atteinte à la sûreté l’État et incarcérés à la Santé, ont interrompu, le 7 février. la gréve de la faim qu’ils avaient commencée le 27 décembre dernier. Ils ont, en effet, obtenu satisfaction de leurs revendications : repas en commun, réunion libre et une heure de parloir pu jour. (le Monde du 9 janvier)
    [logo :]Le Monde - 15 février 1975

    Pourquoi ne veut-elle pas reconnaitre cette réalité politico-sociale ?
    — Parce qu’elle veut sauvegarder le mythe des libertés politiques sous le règne de la démocratie.
    — Parce qu’elle veut garder un "prestige de la liberté" sous sa défroque libérale.

    Pour nous la démocratie n’est que la dictature de la bourgeoisie sur le prolétariat et un système de gestion du capital quelle que soit la clique de droite ou de gauche au pouvoir.

    Car sous son règne l’oppression par le salariat sur la classe exploitée demeure la même.

    Pour elle la dictature c’est : Franco le partenaire d’Hitler et on lui tend la main. Notre but étant la destruction de toutes les prisons (Famille, Écoles, Casernes, Usines, Prisons), etc. Mais cela ne peut être le fait que de la Révolution Sociale.

    L’action réformiste juridique entreprise par certains révolutionnaires aujourd’hui pour arracher un statut politique social à la bourgeoisie française ne s’inscrit pas comme une volonté de privilège de la part de ceux-ci.

    Mais plutôt son but est d’ouvrir une brèche dans l’expression extrémiste de la société de classe : La prison.

    Cette brèche pouvant être utilisée par tout ce qu’on appelle "les droits communs" à la condition qu’ils s’expliquent politiquement et socialement leurs actes. Qu’ils accèdent par eux-mêmes et pour eux-mêmes à la conscience de classe de leurs actes. Contribution nécessaire,à l’accentuation des luttes de classe dans les taules. Dans la mesure où 95 % des prisonniers sont des prolétaires qui enfreignent la loi capitalo-bureaucratique de la propriété privée et de la morale liée à celle-ci. Les 596 étant des capitalistes trop expéditifs dans l’exploitation de la force de travail (maquereaux, escrocs, truands de la drogue et du rackett, etc.).

    Pratiquement :
    La lutte se poursuit pour :
    a) Amnistie générale pour les copains libertaires emprisonnés.
    b) assistance juridique pendant la garde à vue.
    c) Droit à la liberté d’expression pour les révolutionnaires emprisonnés (camarades pro-GARI et les divers Autonomistes).
    d) Droit de pouvoir rencontrer d’autres personnes que leur famille (journaliste, médecin, copains).
    e)Droit de rapport sexuel en prison (hétéro et homo) ceci par l’établissement de chambre sexuelle comme dans les taules du capitalisme avancé. Cela étant une exigence humaine minimale. Ceci avec l’application des possibilités contraceptives et avortives.
    f) Droit au SMIG comme pécule pour tous les emprisonnés quel que soit leur régime, unification des deux catégories sous l’appellation de Travailleurs. Ceci implique pour les travailleurs restés à l’extérieur des murs une lutte commune contre les mêmes exploiteurs. (Qu’ils s’appellent Parti Communiste avec les boulots sur-exploités sur les gadgets du journal Pif ou les épingles Bonus etc...) travaux exécutés dans les prisons.

    Des individualistes libertaires solidaires

    Le 15/2/75 Imp. Autonome Dijon


    sources :

    Texte commentant une coupure du Monde du 15 février 1975. Image déjà parue dans CAP : journal des prisonniers, n° 38 (juillet 1976).






    [Avis de recherche : les 4 bandits des GARI ont profité de leur transfert]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Avis de recherche : les 4 bandits des GARI ont profité de leur transfert]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 56 × 41 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : justice  ; prison  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : GARI (Groupes d’action révolutionnaire internationalistes, 1974)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : Wanted !
    notes :
    descriptif :


    Faux texte du juge d’instruction au tribunal de grande instance de Paris

    photos (Giscard, Marcellin, Lecanuet, Chirac)

    texte :

    Avis de recherche

    Les 4 bandits des GARI ont profité de leur transfert de la la cour de Sureté de l’État aux assises, pour s’évader

    Récompense

    Ceux qui nous gouvernent manipulent la juridiction au fil des événements et de leur inspiration. Il y a 2 ans, pour faire plaisir à Franco, ils inculpent les GARI (groupes d’action révolutionnaire internationalistes) en Cour de Sureté de l’État.
    Aujourd’hui, Franco est mort, il s’agit de dépolitiser leur combat : la raison d’État les transforme en bandits, transfère leur dossier aux assises et nomme un juge à sa dévotion.

    On a pensé en haut lieu que je me prêterais à ces manœuvres. Bien que juge, j’ai ma dignité. Je me déclare incompétent sur un dossier aussi clairement politique. Je porte l’affaire à la connaissance de tous et vous laisse juge.

    [signature & tampon] Guy Louis Pia
    Juge d’instruction au tribunal de grande instance de paris


    sources :
     


    [Avis de recherche... Les 4 bandits des GARI ont profité de leur transfert...]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Avis de recherche... Les 4 bandits des GARI ont profité de leur transfert...]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : brun , papier blanc ) ; 56 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : prison  ; procès  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : GARI (Groupes d’action révolutionnaire internationalistes, 1974)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ faux texte du juge d’instruction, orné des photos de Giscard-d’Estaing et de trois de ses ministres (Poniatowski, Lecanuet, Chirac) ]

    texte :

    Avis de recherche

    Les 4 bandits des GARI ont profité de leur transfert de la Cour de sûreté de l’état aux assises, pour s’évader

    Récompense

    Ceux qui nous gouvernent manipulent la juridiction au fil des évènements et de leur inspiration. Il y a 2 ans, pour faire plaisir à Franco, ils inculpent les GARI (Groupes d’action révolutionnaire internationalistes) en Cour de sûreté de l’État — aujourd’hui, Franco est mort, il s’agit de dépolitiser leur combat : la raison d’État les transforme en bandits, transfère leur dossier aux assises et nomme un juge à sa dévotion.

    On a pensé en haut lieu que je me prêterais à ces manœuvres. Bien que juge, j’ai ma dignité. Je me déclare donc incompétent sur un dossier aussi clairement politique. Je porte l’affaire à la connaissance de tous et vous laisse juge.

    Guy-Louis Pia, juge d’instruction au tribunal de grande instance de Paris


    sources :

    Paru en 1976 et en format 52 × 40 cm — et non 56 × 40 cm — d’après Les GARI, 1974 : la solidarité en actes (CRAS, 2013).




    [GARI, bientôt les procès]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    GARI, bientôt les procès]. — Toulouse : CA__ (Coordination anarchiste : 1972-1976), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 55 × 38 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : fascisme et antifascisme  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  : GARI (Groupes d’action révolutionnaire internationalistes, 1974)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural  ; soutien à militants
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    texte (journal mural)

    dessins, dont « Fascisme et social-démocratie deux aspects de le même bourgeoisie ! »

    texte :

    GARI

    1974 - Action directe révolutionnaire contre le franquisme

    Fin 1974 - 20 inculpations en France, 4 en Espagne

    1975/76 - Encore plusieurs inculpés emprisonnés

    Bientôt les procès

    […]

    23 mars 1974
    […]

    3 mai 1974
    […]

    Juillet 1974
    […]

    Mi septembre 1974
    […]

    Le sens du soutien que nous devons leur apporter
    […]

    Situation des 24 inculpés des G.A.R.I.
    […]

    Comment préparer les procés
    […]

    Oui nous transformerons ces procés en procés du capitalisme et de l’État

    Oui nous transferons ces procés en procés du franquisme et de la kollaboration franco-espagnole

    Oui nous affirmons qu’il n’y a pas d’anti-fascisme véritable sans critique de l’État

    Si l’Espagne franquiste est désignée comme fasciste par les États européens ce n’est que pour rehausser leur façade libérale. Que demain l’Espagne fasciste soit « libéralisée » et il n’y aura plus de pays fasciste en Europe !!! Tel est le calcul des démocraties bourgeoises qui continuent à tuer, à torturer, à emprisonner, … mais sans bruit… Silence … Silence… Ça a tué Holger Meins…
    Le fascisme supérieur est là !

    C’est celui là aussi que nous combattons.

    C’est celui-là aussi que nous écraseront en détruisant l’État.

    Dès aujourd’hui, nous réclamons la mise ne liberté immédiate de tous les inculpés incarcérés des GARI ainsi que leur acquittement en France comme en Espagne.

    CA-Coordination anarchiste — Contact : H.D., B.P. 1902, 45009 Orléans Cedex


    sources :

    journal mural R°/V°








    [Sur le procès en Assises des anti-franquistes…]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Sur le procès en Assises des anti-franquistes…] / André-François Barbe. — Toulouse : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 61 × 44 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : prison  ; procès  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Chili  ; Espagne  ; Grèce  ; Portugal  ; URSS
    • Noms cités (± liste positive)  : Alberola Suriñach, Octavio (1928-....)  ; Chitti, Annie  ; GARI (Groupes d’action révolutionnaire internationalistes, 1974)  ; Gransac Sadori, Ariane  ; Guibert, Pierre  ; Haas, Danièle  ; Rivière, Georges  ; Urtubia Jiménez, Lucio (1931-2020)  ; Urtubia, Anne
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (tête de mort avec calot à pompon — les yeux sont occupés par des barreaux de prison auxquels deux mains s’agrippent, le crane est graffité avec une croix celtique, une croix gammée et une potence) par Barbe ]

    texte :

    Sur le procès en Assises des anti-franquistes…

    Ce matin, 19 janvier 1981, nous rentrons dans nos prisons respectives, afin de comparaître comme prévenus dans un procès d’assises que jusqu’alors personne n’aurait cru possible. Nous avons été arrêtés il y a sept ans, relâchés assez rapidement. Les militants espagnols, arrêtés en Espagne en 74 ont, eux, été amnistiés.

    Et en 1981, en France, notre procès sera celui d’individus qui hier ont refusé le franquisme, comme ils ont refusé le régime des colonels grecs et de Caetano.

    Notre procès sera celui d’individus qui, aujourd’hui refusent le régime de Pinochet au Chili, de Videla en Argentine, de Brejnev en URSS.

    Oui, nous condamnons toutes les dictatures et les états totalitaires. Oui, nous soutenons tous les mouvements de lutte qui cherchent à arrêter la main du bourreau, comme c’était le cas lors de l’affaire Suarez.

    Aujourd’hui, à deux mois des élections présidentielles, le gouvernement français se dévoile :
    — en faisant notre procès,
    — en faisant celui de GARI le 14 mars 1981,
    — en enfermant des militants anti-franquistes de l’ETA (Etchave),
    - en permettant que des groupes d’extrême-droite espagnols, liés à des membres de l’OAS tuent et blessent en France en toute impunité,
    — en permettant l’assassinat de Goldmann,
    — en permettant l’attentat de la rue Copernic…

    Devant cette réalité, ce procès est d’autant plus absurde et scandaleux que c’est nous, anti-franquistes, qui sommes considérés comme des criminels et non pas Franco.

    les inculpés signataires : Georges Rivière, Annie Chitti, Lucio Urtobia, Anne Urtubia, Pierre Guibert, Danièle Haas, Ariane Gransac-Sadori, Octavio Alberola

    [… ?]


    sources :

    Couleurs ?
    Paru en décembre 1980 à Toulouse d’après Les GARI, 1974 : la solidarité en actes (CRAS, 2013).


    1977

    1981
    Affiches liées





    [Le cul entre deux chaises ou la farce tranquille de M. Faure]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le cul entre deux chaises ou la farce tranquille de M. Faure]. — Toulouse : [s.n.], (Imprimerie 34__ (Toulouse : 1973-2014)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , rose ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : justice  ; prison
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Action directe  ; GARI (Groupes d’action révolutionnaire internationalistes, 1974)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte (long) ; dessin (bas de personne se tenant assise à cheval sur deux chaises) ]

    texte :

    Le cul entre deux chaises

    ou la farce tranquille de M. Faure

    Un gouvernement de gauche doit proclamer une Amnistie Générale !

    J’ai lutté sous Giscard contre le nucléaire, l’expulsion des immigrés, le QHS, la peine de mort, le franquisme, le centralisme ; on m’a bâillonné et on m’a jeté en prison.

    Je me suis dit « Comment la droite autoritaire et liberticide une fois balayée, les socialistes me traiteraient-ils en ennemi ! »

    Pourtant, Maurice Faure a parlé de simple remaniement de ce tribunal d’exception, la Cour de Sûreté de l’État. Pourtant Maurice Faure envisage que pour des actes de même nature on puisse amnistier ceux d’entre nous condamnés à 8 ans et garder en prison ceux d’entre nous condamnés à 8 ans et un jour. Alors il suffira que les Tribunaux aient prononcé des peines de 8 ans et un jour ! Pourtant Maurice Faure a permis aux flics d’arrêter et de faire inculper six camarades libertaires comme le pouvoir précédent se l’est toujours permis grâce à cette juridiction.

    Nous n’en pouvons plus d’avoir combattu pour plus de liberté et d’être encore dans les cachots du pouvoir giscardien devenu socialiste parce que Faure écoute flics et juges de l’ancien régime.

    On ne danse pas à la Bastille. On la détruit.

    Amnistie généreuse : non

    Amnistie générale : oui

    [… impr. ?]


    sources :