- descriptif :
/B_tout>
[ texte ]
- texte :
Grand meeting révolutionnaire
Organisé par les groupes anarchistes du XXe arrondissement
au profit des victimes de la police
Le jeudi 9 août 1888, à 8 heurs 1/2 du soir
Salle du Commerce
84, faubourg du Temple, 94
Ordre du jour :
La grève générale, sa nécessité, son but et ses conséquences
Les assommades policières et gouvernementales
Les expulsions des ouvriers étrangersOrateurs inscrits : Louise Michel, Tortelier, Leboucher, Tennevin, malato, Gouzien, J. Prolo, Espagnac, etc.
entrée 30 centimes
Lire tous les samedis La Révolte organe communiste anarchiste — En vente chez les libraires : 0,05 cent., le numéro
Paraît tous les 15 juins la Ça ira organe anarchiste — En vente chez les libraires : 0,10 cent., le numéro
Paris. — Typographie Vert Aîné, 8, rue François-Miron
sources :Autres orateurs : Pausader, Lutz, et G. Roussel d’après le Dictionnaire internationale des militants anarchistes.
http://militants-anarchistes.info/spip.php?article3188
http://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/meeting_1888.jpg
- descriptif :
/B_tout>
[ texte ]
- texte :
Le Groupe parisien de propagande anarchiste
organise pour les jeudis
desConférences
à la salle Rousseaux
rue Montmartre, et 36, rue Étienne-Marcel
La première des conférences aura lieu le jeudi 31 décembre 1891, à 9 heurs du soir, par Michel Zevaco
Sujet : la séparation de l’Église et de l’ÉtatLe 7 janvier 1892, deuxième conférence, par Jacques Prolo
Sujet : tactique et groupement révolutionnaireTroisième conférence, le 14 janvier 1892
Sujet : matérialisme et spiritualisme
par Ch. MalatoQuatrième conférence, le 21 janvier 1892
Sujet ; solution de la question sociale par le communisme anarchiste
par LeboucherToutes ces conférences sont publiques. Nous invitons les socialistes de toutes les écoles, ainsi que tous les travailleurs, à venir discuter avec nous les questions économiques et philosophiques qui concernent l’affranchissement humain.
Entrée libre par le rue Étienne-Marcel, en face de la Poste.
256. — Paris. Imp. C. Goudineau, 58, rue Greneta.
sources :affichette :
http://militants-anarchistes.info/spip.php?article3188
http://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/affiche_groupe_parisien_de_propagande_1891.jpg
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Dimanche 10 courant, à 2 heures de l’après-midi
Salle Favié, 13, rue de Belleville
4e grand meeting public et contradictoire
Ordre du jour :
1° La condamnation à mort de Ravachol et son exécution ;
2° Le délateur Chaumartin ;
3° La fête nationale du 14 juillet et la misère publique ;
4° Les bruits de guerre et l’entipatriotisme.Orateurs inscrits : Jacques Prolo, Michel Zévaco, Poulain, J.-B. Louiche, Couturier, Henri Fortuné, Leboucher et una anonyme.
Contradicteurs : marquis de Morès, Mordacq, socialiste ; Camélinatn Millevoye, Ernest Roche.
Entrée : 30 centimes pour couvrir les frais.
N.-B. - Une quête sera faite à la sortie pour les femmes et les enfants des compagnons détenus
Paris. — Imp. A. Lombardin, 148, boulevard Voltaire.
sources :http://militants-anarchistes.info/spip.php?article4501
http://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/ravachol_meeting.jpg
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Samedi 3 juin 1893, à 8 h. 1/2 du soir
Salle du Commerce, 94, Faubourg du Temple
Grand meeting d’indignation
contre la condamnation à mort de l’anarchiste Foret
Ordre du jour :
1° Les victimes de la Bourgeoisie et la canaillerie des Jurés de la Seine. — 2° Les odieux verdicts des Cours d’assises. — L’affaire du député Baudin. — 4° À qui incombe les responsabilités des Crimes commis en 1871 par les Souteneurs de l’Ordre. — 5° Les actes de Sauvagerie qui ont été commis au Dahomey par les Émules de Boulanger et Galifet.
Orateurs inscrits :
Jacques Prolo, Leboucher, Tortelier, Brunet, Souvarine, Couturier, etc.Plusieurs Conseillers municipaux et Députés ont été invités.
Entrée : 25 centimes pour frais d’organisation.
N.B. — Il est un devoir à tous les Révolutionnaires d’assister à cette réunion.
Paris. — Imp. A. Lombardin, 148, boulevard Voltaire.
sources :Eugénie Collot est également intervenue dans ce meeting :
http://militants-anarchistes.info/spip.php?article1776http://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/foret_meeting.jpg
- descriptif :
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[ texte ; papier lilas ]
- texte :
Mort aux juges !
Mort aux jurés !
Les misérables enjuponnés auxquels échoit de défendre une société de une société de brigands, — celle où trônent les Rothschild, viennent, une fois de plus, de montrer de quoi ils étaient capables.
Multipliez la férocité du bourreau par la lâcheté du bourgeois et l’hypocrisie du prêtre, ajoutez la luxure du cochon, vous aurez l’âme d’un magistrat.
Ces collègues et émules du pédéraste Rabaroust, assistés de douze jurés pourvoyeurs d’échafaud, — y a-t-il plus sanguinaires que les imbéciles ? — viennent de vouer au couperet de Deibler un homme coupable d’avoir tenté de voler des lapins.
Il est vrai que cet homme est la fois un travailleur et un anarchiste : donble titre à la haine des ces misérables.
Oui, les mêmes républicains qui, jouant la comédie de l’opposition en régime monarchique et clérical, flétrissaient les seigneurs d’autrefois faisant pendre les paysans pont avoir touché au gibier du maitre, les mêmes qui, durant vingt ans de pouvoir, n’ont su prouver leur amour du peuple qu’en le fusillant, les mêmes qui ont acquitté Wilson, fraternisé avec les Panamistes, et comblé d’honneurs l’assassin Galliffet, les mêmes par l’organe de leurs immondes valets, le juges, déclarent que Forest, pour le crime de n’avoir pas voulu se laisser mourir de faim, doit porter la tête sur l’échafaud !
C’est que, contre les prolétaires réclamant leur droit à la vie, cherchant à reprendre une parcelle de ce juste nécessaire que leur ont volé les riches, pour l’ajouter à leur superflu qu’ils ont aussi volé, tous les moyens sont bons.
Forest et trois de ses amis, manquant à la fois de nourriture et d’argent, an lieu de dépouiller quelques travailleurs, comme le font chaque jour, en toute impunité, nos honorables députés et ministres, ont es l’idée très logique de s’attaquer à la propriété des exploiteurs. Ils ont essayé, ayant au estomac à alimenter, tout comme les bourgeois, de prendre quelques lapins appartenant aux richissimes patrons de la compagnie l’Urbaine.
Parmi les abrutis et les ignorante, malheureux qui ne se sont jamais donné la peine de réfléchir sur les causes de leur misère, il n’y a que trop de chiens de garde de la propriété bourgeoise. Trois de ces inconscients surprirent Forest et ses amis en train d’attenter à la sacro-sainte propriété des exploiteurs ils les attaquèrent et, dans la lutte, l’un d’eux fut quelque peu blessé. La police accourut : Forest fut arrêté et, est-il besoin de le dire, martyrisé au poste, passé à tabac de la façon la plus ignoble.
Les magistrats et les jurés viennent de compléter l’œuvre des policiers. Notre ami ayant en le courage de leur crier : « Voleur, je ne le suis pas : les voleurs sont ceux qui nous ont dépouillés de tout, nous mettant dans l’obligation de leur reprendre par parcelle, au péril de notre vie et de notre liberté ce qui nous est nécessaire par ne pas mourir. » Ils l’ont, au mépris même de leurs lois, qu’ils savent violer quand ils y ont intérêt, condamné à la peine de mort ; surtout parce que Forest leur a dit « J’approuve hautement tous les actes de Ravachol et du camarade inconnu de l’explosion de la rue des Bons Enfants, et je regrette de ma vie de n’avoir jamais fait sauter ici des personnes, ni des choses. »
Qui donc d’entre nous ne sentirait son sang bouillir à la pensée d’une telle infâme ! Oui, Forest, tu a eu raison d’en appeler de la justice des assassins eu jupons ronges à la justice des anarchistes, qui s’exercera impitoyablement. Les petites marmites ne sont pas faites pour les chiens et, avant peu, juges et jurés en sauront quelque chose.
Combien n’en avons-nous pas à venger ! Faut-il rappeler nos braves amis Meyrueis et Chapulot, récemment accusés du meurtre d’un agent provocateur, et envoyés an bagne, sans preuves, sur la déposition de deux immondes mouchards ? Faut-il rappeler Descamps et ses amis, martyrisés au poste de Levallois, le 1er Mai 1890, par des brutes ivres d’alcool et aussi sodomistes que les magistrats ? Fant-il rappeler ceux dont on a pris la tête, comme Ravachol, et ceux qui sont an bagne comme Cyvoct, Gallo, Duval, Lorion, Pini, Simon, et combien d’antres en France et ailleurs !
Voici, reproduit par un journal bourgeois cependant, L’Éclair, un extrait de lettre envoyée par un de nos amis, forçat aux iles du Salut, où sont dirigés les anarchistes parce qu’on y souffre davantage et qu’on y meurt plus vite :
« Je ne puis pas vous dépeindre tontes les vexations dont nous sommes l’objet, toutes les cruautés qu’on imagine contre nous. Il faudrait pour cela entrer dans tous les détails de la vie du bagne ça me mènerait trop loin et ça serait trop écœurant. Mais ce qu’il importe que vous sachiez, c’est d’abord la barbarie avec laquelle l’administration nous prive de nos correspondances, qui sont pourtant notre unique consolation. Je n’ai donc pas le droit, parce que je suis anarchiste, de recevoir des nouvelles de ma vieille mère ? Il y en a parmi nous à qui on n’a voulu remettre aucune lettre depuis dix-huit mois...
»Pour vous signaler tout ce qui se passe ici, il faudrait des volumes. Si je pouvais tout raconter, alors, vous verriez défiler sous vos yeux, des malheureux enchaînés, roués de coups. Vous verriez, chose incroyable et pourtant vrai, vous verriez un malheureux attaché à un arbre au pied duquel se trouve une fourmilière, et les gardiens, aidés par des forçats plus lâches encore, lui faire enduire les jambes et les cuisses de cassonade, destinée à attirer les fourmis-manioc, armées d’antennes aiguës et puissantes. Je pourrais vous en dire plus. Mais à quoi bon ! »Et lorsque de telle infamies s’exercent couramment, on ose verser des pleurs hypocrites sur Very, justement puni pour sa délation, et les argousin de la rue des Bons-Enfants écrabouillés par une bombe vengeresse !
Qne les hypocrites larmoyeurs préparent donc leur mouchoir et leur sensibilité, car, nous le leur déclarons, tout assassinat, toute torture infligée à nos amis seront impitoyablement vengés. Œil pour œil, dent pour dent ! En attendant que la masse avachie se réveille pour prendre à la gorge gouvernants et exploiteurs, l’action individuelle des justiciers continuera son cours, frappant sans s’arrêter et répondant aux assassinats juridiques par l’arme de Padlewski on par la bombe de Ravachol.
Juges et jurés,
Croyez-vous, misérables ! que nous allons nous laisser assassiner et envoyer pourrir en bagne sans représailles ? Eh bien, non ! Mille fois non ! Vous, croyant les plus forte avec vos gendarmes, vos juges, vos prisons, vos bagnes et guillotines, voue avez osé nous déclarer la guerre et rêvé de nous supprimer ; vous avez voulu vous essayer par l’envoi au bagne d’une foule de nos amis et l’exécution de Ravachol ; grisés par une première victoire (qui vous a déjà coûté cher) vous avez par l’arrêt rendu contre Forest, prononcé votre propre condamnation à mort. Car, nous vous connaissons tous messieurs les jurés, juges et témoins, qui ont trempé dans ce procès Forest, et soyez certain que le fer, le poison et surtout le feu et la dynamite sont entant d’épées de Damoclès suspendues au-dessus de sou têtes et pas un n’en réchappera, car ce n’est pas en vain que Forest a dit ces paroles :
Compagnons, la. vengeance est un devoir !
Vous nous verrez à l’œuvre.
Compagnons ! Mort aux juges ! Mort aux jurés ! Mort aux policiers en uniforme et aux policiers amateurs !!!
lmpr. Dupont, Clichy.
sources :Forest = Foret
Affiche collée à Angers : AD49 4 M 6 29
https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/tag/angers/
https://revolutionnairesangevins.files.wordpress.com/1893/01/20150708_104727.jpg
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Mort aux bourreaux !
Vive l’anarchie !
Esclaves de France et de partout.
Il n’est jamais trop tard pour crier la vérité.
Une fois de plus, apprenez les crimes de vos maîtres.
Le gouvernement de bandits, dont Sa Majesté Casimir est le chef, ne se contente pas de transporter au delà des mers,sous le ciel meurtrier de la Guyane, les hommes qui ont voulu la liberté et la justice pour tous. Il ne se contente même pas de les assassiner sans bruit ; il les soumet à des tortures que l’Inquisition n’aurait jamais osé rêver.
Bien que plus de deux mois se soient écoulé depuis le massacre de nos amis aux îles du Salut, massacre précédé de supplices inouïs, il faut, puisque la presse des fonds secrets fait le silence sur ces atrocités, que la voix des anarchistes, persécutés, frappés, insultés mais toujours debout, s’élève pour crier à tous ce qu’ont osé faire des misérables.
Un être immonde, digne de recevoir l’accolade de Galliffet, le garde-chiourme Carnavaggio, a fait déshabiller complètement un condamné anarchiste, puis a fait enduire son corps de sirop de sucre. Après quoi, le martyre à été ligotté et exposé pendant quatre heures consécutives au dessus d’une fourmilière, autrement dit dévoré vivant. Il se tordait, râlait pendant que les fourmis tropicales, à la morsure féroce et empoisonnée, pénétraient dans toutes les parties de son corps, dans son nez, ses yeux, ses oreilles, le déchiquetaient vivant. Et pendant ce temps-là, les bourreaux riaient.
Un autre monstre à face humaine, Allari, a fait attacher aux arbres des condamnés qu’il laissait, ensuite, périr de faim ; tel autre s’exerçait à abattre à coups de révolver des malheureux, enterrés, ensuite, encore vivants. L’argousin Bonini, au chantier de l’Orapu, associait des chiens de chasse à sa cruauté, les dressant à mordre le condamné que lui assommait à coup de gourdin.
Misérables ! prenez garde si la revanche.
Il ne vous suffit pas, dirigeants scélérats, d’exploiter l’ignorance, les préjugés et le travail de la masse pour subvenir à vos ignobles orgies. Il ne vous suffit pas de maintenir l’ordre, c’est-à-dire votre tyrannie, par l’appui des fusilleurs de Fourmies. Il ne vous suffit pas d’étouffer par la prison, le bague, l’échafaud, toute protestation des opprimés. Il vous faut, encore des supplices incroyables, dont le récit vous amuse entre vos digestions.
Malheur à vous ! Vos forfaits appellent la vengeance : elle viendra.
Le jour n’est pas loin où, à la lueur de vos palais incendiés, le prolétaire, brisant ses chaînes, conquerra victorieusement le rang d’homme libre et ce ne seront pas vos Carnavaggio, vos Bonini, vos Allari, misérables et lâches tortionnaires, qui sauront l’en empêcher.
Tout se payera ; Casimir et Deibler, gare à votre Tête ! Rothschild gare à ton or.
Nos compagnons anarchistes, martyrisés à la Guyane, étaient trop fiers pour ramper, serviles et muets, sous la trique des assassins. Ils se sont héroïquement révoltés, préférant mourir une fois pour toutes, que subir mille morts plus atroces les unes que les autres. Ils auront eu, du moins, avant de périr, la satisfaction de débarrasser la terre de quelques-uns de leurs bourreaux. Que n’ont-ils pu arracher les entrailles à tous !
Écrasés par le nombre après une lutte désespérée, ces braves Meyrueis, Chevenet, Léauthier, Marpeau, ont été égorgés de sang-froid, en même temps qu’une douzaine d’antres condamnés qui avaient eu le courage de se joindre aux anarchistes. Quant à nos autres nombreux camarades dont la société bourgeoise a fait également des forçats, le silence est maintenu sur leur sort. Quelles tortures atroces leur sont infligées par les bourreaux à la solde de nos maîtres bourgeois ?
Patience ! Clique infâme, l’heure du grand règlement n’est pas loin !
L’assassinat de notre ami Simon Biscuit fut surtout atroce. Pour avoir, malgré le bagne, affirmé sa foi sociale par le simple cri de "’Vive l’Anarchie !" ce brave adolescent, qui, à dix-sept ans, était entré corps et âme dans la lutte, fut abattu à coups de fusil par une brute de l’infanterie de marine. Glorieuse armée tu es bien digue d’être commandée par des Galliffet, des Anastay et des Dreyfus !
Assassiné pour un simple cri !
Et les souteneurs de ce régime infâme s’étonnent que nous soyons sans pitié, bronzions nos cœurs !
Non l’anarchie n’est pas morte dans le sang de ses martyrs après Ravachol, Émile Henry ; après Émile Henry, Caserio, sans compter les autres, qu’on ne connaît pas, mais qui, pour avoir su conserver leur tête sur leurs épaules, n’en demeurent pas moins debout et luttant.
Travailleurs, prolétaires esclaves de l’autorité gouvernementale et patronale ne pensez-vous pas que l’heure est enfin venue d’écraser vos bourreaux ?
Debout et plus d’hésitation lâche ! plus de pitié imbécile !
Et vous, camarades, qui par l’action, jetez la terreur dans le camp ennemi ou, par la parole et par la plume, semez les idées de révolte, continuez votre œuvre sans défaillance. Que rien ne vous rebute, ni les persécutions de l’ennemi, ni les odieuses calomnies de quelques misérables qui, glissés dans nos rangs à la faveur de l’anonymat, s’efforcent par des manifestes orduries remplis de mensonges, de jeter la défiance et la haine entre vous.
Ces lâches calomniateurs osent, pour leur besogne policière, revendiquer le nom de Ravachol. Qu’ils apprennent de nous les auteurs de ce manifeste, qui avons collaboré un peu plus qu’eux aux actes du grand dynamiteur que celui-ci soutenait la propagande de nos idées et n’a jamais bavé sur des camarades prisonniers.
Anarchistes !
À l’œuvre ! Et quand même et toujours
Vive la révolution sociale !
sources :Placard édité à Londres :
http://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/mort_aux_bourrzaux.jpg
http://militants-anarchistes.info/spip.php?article5625
- descriptif :
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[ texte (annonce de conférence) ]
- texte :
Marseille. — Salle Rossi, aux Chartreux — Marseille
Le lundi 26 septembre 1898, à 8 heures et demie du soir
Conférence
publique et contradictoire par
Sébastien Faure
sujet traité :
Dreyfus est innocent !
Aux hommes libres !
Oui, Dreyfus est innocent !
Tous ceux qui ont impartialement étudié l’affaire sont acquis à cette conviction.
La vérité éclate aujourd’hui si lumineuse, si écrasante, que l’État-major et ses complices en sont épouvantés.
Les feuilles Saint-Dominicaines auront beau mettre tout en œuvre pour perpétuer l’erreur, elles auront beau couvrir d’insultes les défenseurs du droit, il faudra bien que le monument de mensonges et de crimes édité par les Mercier, les Henry, les du Paty de Clam et les Esterhazy s’effondre un jour ou l’autre.
Il dépend des hommes de cœur et d’énergie que ce jour soit proche.
C’est à ceux-là, à tous, quelles soient leur religion, leur race, leurs opinions politiques et leur situation sociale, que je m’adresse.
***
Il faut que toutes les responsabilités soient établies.
Il faut que chacun — si haut placé soit-il — supporte le poids de ses fautes.
Il faut que la conscience publique se soulève et ecige la vérité toute entière.
Des décisions prises par des militaires, j’en appelle au bon sens des hommes libres. Des arrêts prononcés par les Conseils de guerre, j’en appelle à la justice du Peuple.
***
Ma certitude est complète, ma conviction inébranlable. J’irai partout propager la vérité et je ne m’arrêterai que lorsque celle-ci sera triomphante.
Que tous ceux qui sont pénétrés de la confiance qui m’anime fassent de même, et, bientôt, si formidable sera l’effort, que l’indignation universelle réclamera et accomplira la liquidation sociale démontrée nécessaire.
Sébastien Faure
Mes conférences sont toujours contradictoires. J’invite tout spécialement à celle-ci — et pour y prendre parole si bon leur semble — les nationalistes et les antisémites.
S’ils ont confiance en leurs affirmation, qu’ils viennent les soumettre à la discussion publique.
Sébastien Faure
Entrée : 50 centimes
sources :https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9bastien_Faure#/media/File:Dreyfus_est_innocent.jpg
- descriptif :
/B_tout>
[ texte ]
- texte :
Au Tivoli Waux-Hall
12, rue de la Douane, 12
Le samedi 15 janvier 1898, à 8 heures et demie du soir
Grande réunion publique et contradictoire : le huis clos
organisée par le journal Le Libertaire
Ordre du jour
Le huis clos
Orateurs inscrits :
Sébastien Faure — Louise Michel
Henri Dhorr — Broussouloux — Tortelier
Aux hommes libres !
Ce n’est pas en raison des intérêts particuliers en jeu que l’ignoble comédie judiciaire du Cherche-Midi nous passionne.
C’est à cause des questions d’ordre général qu’elle soulève.
De Dreyfus ou d’Esterhazy, quel est le traitre ? — Nous l’ignorons.
Hormis ceux qui sont résolus à ne rien dire, nul n’est en état d’apporter des preuves.
Ce qui est certain, c’est que ces deux affaires restent enveloppées dans les ténèbres du Huis clos.
Qu’il s’exerce contre nos amis ou nos ennemis, qu’il innocente ou frappe, qu’il soit complet ou partiel.
Le huis clos est une infamie
Car le huis clos, c’est la voix étouffée, c’est l’impossibilité pour celui qu’étreignent les griffes judiciaires de présenter librement sa défense ; c’est la lettre de cachet sournoisement rétablie, avec cette circonstance terriblement aggravante : la lettre de cachet avait un caractère nettement arbitraire, le huis clos se couvre des oripeaux de la légalité.
La clameur anarchiste a toujours protesté contre ce mode de jugement ; aussi notre réprobation contre le huis clos, s’appliquât-il à un ennemi, à un officier, reste entière.
Le huis clos, on s’en est servi, on s’en sert, on s’en servira pour condamner les anarchistes ; il a permis de flétrir, de déporter un juif ; demain, on peut le mettre à profit contre les socialistes, les radicaux, les pensées libres, les volontés hautaines, contre tout ce qui vibre, sait et veut.
Ici, on invoquera la raison d’État ; là, les intérêts de la patrie ; ailleurs, la saine morale ; partout, la sécurité publique ou nationale. C’est ainsi que, demain, un gouvernement aux abois peut l’appeler à son aide contre tous ceux dont il voudra se débarrasser.
Le huis clos, c’est en conséquence la prescription, la prison, la peine capitale suspendues sur tous.
C’est abominable ! C’est révoltant !
N’y aurait-il que cette circonstance en la question Dreyfus-Esterhazy qu’il faudrait s’y intéresser.
Le Libertaire
Prix d’entrée : 30 centimes
[impr. …]
Ce placard ne peut être affiché
sources :Parue au dos du Libertaire numéro 113 (8 au 22 janvier 1898).
- descriptif :
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[ texte (annonce de meeting) ]
- texte :
Coalition révolutionnaire
Manifeste
Un coup de force se prépare :
C’est à vous, hommes libres, à vous qui êtes résolus à défendre le présent et à sauvegarder l’avenir, à vous tous, Républicains, Démocrates, Penseurs libres, Socialistes, Révolutionnaires, Libertaires, que nous nous adressons.
Écoutez :
Citoyens,
Les mêmes hommes qui ont voulu étrangler la Justice veulent étrangler la Liberté.
Peu nombreux, mais hardis et prêts à tout, ils ont fondu tous les partis de réaction en un seul : cléricaux, royalistes, césariens, antisémites, nationalistes.
Ils sont les forces déchues du passé en lutte avec les forces émancipatrices de l’avenir.Hommes libres,
Si vous laissiez passer, si vous laissiez faire, demain le parti nationaliste égorgerait la Liberté.
Ce crime ne s’accomplira pas !
Dans ce berceau d’humanité affranchie qu’est la France, vous ne tolérerez pas la glorification du Gourdin, le triomphe du Sabre, la tyrannie du Goupillon.
Les Nationalistes disent : le Pays est avec nous.
Ils mentent !
Le Pays c’est vous, c’est nous, c’est le travail fécond. Ils n’ont pas le Pays. Ils en sont les exploiteurs.
Leur force, c’est notre inertie.
Républicains, Démocrates, Socialistes, Révolutionnaires, Libertaires :
Il n’est pas question aujourd’hui de marquer le triomphe d’un parti sur un autre. Il s’agit de défendre le patrimoine commun : La Liberté.
Courons tous à l’ami le plus proche et tendons lui la main. Que toutes rivalités de groupes et de partis disparaissent. Sous le bourgeron comme sous le paletot, cherchons le cœur qui bat à l’unisson du nôtre.
Formons une armée de résistance, compacte.
Combinons nos forces pour l’action.
L’heure décisive a sonné. Soyons prêts. Sachons disputer aux bandes réactionnaires et liberticides la rue glorieuse, la rue des revendications énergiques, la rue des barricades et des révolutions.Alerte, camarades ! Debout pour la liberté !
Allemane, Charles Albert, Pierre Bertrand, Aristide Briand, Broussouloux, Cyvoct, Fabérot, Sébastien Faure, Janvion, Henri Leyret, Charles Malato, Matha, Octave Mirbeau, Pellerin, Pelloutier, Pouget, Valéry.
Le dimanche, 23 octobre 1898, à 2 heures de l’après-midi
Salle Chayne, 12, rue d’Allemagne
Grand meeting
public et contradictoire
Ordre du jour : La liberté en péril
Orateurs inscrits : Allemance, Pierre Bertrand, Aristide Briand, Broussouloux, Cyvoct, Fabérot, Sébastien Faure, Janvion, Joindy, Charles Malato, Valéry, Girault, etc.
Pour couvrir les frais, entrée : 20 centimes.
[Ce manifeste ne pourra être affiché que … d’un timbre de 0 fr. 10]
sources :
- descriptif :
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[ texte ; papier de couleur ]
- texte :
Justice militaire
Aux « Cocos » de Madagascar (2e compagnie de corps des disciplinaires des Colonies)
Le Jugement sommaire d’Andjia. — Un Crime du lieutenant-colonel Liautey. — Tragique exécution des disciplinaires Jean et Brando.
Pendant la colonne de Maintirano, en septembre 1898, deux disciplinaires du poste de Vakariano, Jean et Brando, furent punis de quinze jours de prison sous le prétexte qu’ils avaient dérobé une bonbonne de vin. Le lendemain, à midi, ils partirent pour réclamer au commandant d’armes de Maintirano, et se dirigèrent sur Andjia, où ils arrivèrent douze heures après : ils aveint alors un jour d’absence illégale.
Brando, pour un motif que nous ignorons, resta à Andjia, Jean repris seul la route de Maintirano. Le lendemain, il rencontra un détachement commandé par le lieutenant-colonel Liautey, chef-d’état-major du général Gallieni. Le colonel l’arrêta et le ramena à Andjia où la troupe arriva le soir même. Toute la nuit, Jean, les membres ligotés, resta dehors, à côté de la cagna du colonel, et il entendait les gradés délibérer sur son sort ainsi que sur celui de Brando, car le sergent Bousquet, chef du détachement d’Andjai, avait remis au lieutenant-colonel un rapport sur l’absence illégale des deux disciplianires ; Jean sut ainsi qu’une cour martiale devait se réunir le matin pour les juger ; mais entouré de miliciens, il ne put avertir Brando de cette décision.
Le lendemain, quoique le jour ne fut pas encore levé, le lieutenant-colonel Liautey fit mettre une table devant sa cagna et, éclairé de deux photophores, tint une cour martiale où, en sa compagnie, siégèrent le commandant du cercle de Maintirano et quelques sous-officiers européens.
On appela Brando. Lorsque les deux disciplinaires furent devant lui, le lieutenant-colonel leur dit, sans aucun semblant de formalités, sans aucun interrogatoire préalable : « Vous êtes coupables d’abandon de poste en présence de l’ennemi… vous êtes condamnés à mort. » À cette brutale déclaration. Jean s’écria : « Mais, mon colonel, c’est une absence illégale que nous avons faite… c’est pour réclamer… on ne peut pas nous condamner à mort. » Ironiquement Liautey lui répondit : « À moins que je ne te nomme caporal… ? »
Cette sentence, prononcée contre des accusés sans défenseurs, édictée sans procédure, fut exécutée sans rémission, sans délais de pourvoi en cassation, ni de pourvoi en grâce ; effet d’un jugement sommaire, elle fut immédiatement suivie d’exécution.
Sous les balles d’un peloton composé de quelques gradés de la discipline, de miliciens et d’un adjudant qui avait siégé dans la cour martiale, à cinq minutes d’intervalle. Jean et Brando tombèrent — sans aucune faiblesse — pendant qu’une troupe de miliciens tenaient au bout de leurs fusils chargés les disciplinaires réunis à une centaine de mètres du lieu du supplice.
(Extrait de la Revue blanche du 1er janvier 1901)
Pour le groupe de propagande antimilitariste de Paris (GPAP) ;
le secrétaire responsable : G. Dubois-Desaulle[…]
sources :Paru en janvier 1901 : http://bianco.ficedl.info/article1097.html
Voir aussi :
https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/textes-divers/affiches/affiches-du-groupe-antimilitariste-de-paris/justice-militaire-collees-dans-la-nuit-du-24-au-25-fevrier-1901-publiee-en-janvier-par-le-g-a-a-p/AD49. 4M6/58. Rapport du 25/02/1901. Affiche publiée en janvier 1901 par le G.P.A.P. collée seulement un mois après à Angers.
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- descriptif :
[ Image « d’Épinal », avec dessins (de Gustave Henri JOSSOT ; Félix VALLOTTON ; HERMANN-PAUL ; Auguste ROUBILLE ) et citations ]
- texte :
Par la justice ! Pour l’humanité ! Vers la paix universelle !
On peut adhérer à la Ligue individuellement ou par groupe
Cotisation : individuelle 1.50 ; de groupe 5. ; de Fédération par groupe affilié 2.50
Secrétaire général : G. Lhermitte. Trésorier général : Trèves.À bas la justice militaire !
Édition de la Ligue Internationale pour la Défense du Soldat - 14, rue d’Uzès, Paris
La Justice pour tous : abolition de la justice militaire.
L’Humanité pour tous : abrogation de la loi de 1831 sur les réformes militaires et extension du bénéfice de la loi de 1898 sur les accidents du travail aux citoyens soldats.
L’Égalité pour tous : abrogation de la loi de 1834 sur la propriété des grades.[…]
Imprimerie Nouvelle. — 10 rue Aubert, Épinal
sources :Le rouge utilisé ici, est le rouge garance des uniformes français plus que la couleur révolutionnaire.
Il en existe peut-être plusieurs versions : voir http://cgi.ebay.fr/AFFICHE-POLITIQUE-DEBUT-XXe-/320629022435 (consulté décembre 2010 par Cira Lausanne).
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Contre les bourreaux de la liberté
Nous avons tous admiré le beau geste par lequel les ouvriers d’Espagne se sont révoltés.
Qui donc pourrait blâmer, des pères de famille qui s’insurgèrent plutôt que de courir aux abattoirs du Maroc pour le profit des capitalistes internationaux ?
Ce fut un spectacle réconfortant que cette grève générale spontanée qui fit trembler tous les profiteurs de la monarchie cléricale et inquisitoriale.
Mais cette grève, trop localisée, malgré les actes héroïques de nos courageux camarades, fut vaincue.
C’est la Réaction sauvage, féroce, impitoyable qui sévit maintenant.
Tous les braves qui luttèrent, tous ceux qui ne sont pas morts en combattant expient leur acte sublime dans les cachots, dans les tortures, en attendant leur jugement, leur condamnation et leur exécution.
Les galonnés espagnols, vaincus sur tous les champs de bataille, prend bravement leur revanche sur les sièges des conseils de guerre.
Ils condamnent à mort tout ce que l’Espagne compte encore de noble, de généreux dans sa population.
Les hommes de progrès, les hommes de pensée libre sont voués au garrot ou au peloton d’exécution.
Laisserons-nous assassiner nos frères d’Espagne sans protester, sans crier notre admiration aux victimes, notre haine aux bourreaux…
Non !
Il faut qu’on nous entende !
Il faut que les tortureurs frémissent devant nos vibrantes protestations.
Toute l’Europe ouvrière proteste avec nous. Il faut que nos camarades en danger de mort reprennent espoir. Faisons tout pour les arracher aux cruelles et lâches vengeances des moines et des officiers
Travailleurs
Joignez-vous aux protestataires. Si vous êtes des hommes conscients, venez tous à la manifestation organisée par la CGT.
Le Comité confédéral
sources :Appel d’octobre 1909, « affiché partout par les soins des Bourses du travail » (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 13-15).
Il fait suite à un manifeste du Comité confédéral (en affiche ou non ?) en juillet 1909 :
Manifeste à nos frères d’Espagne
Dans un noble sentiment de fraternité internationale, dans un élan d’admiration et d’émotion, le prolétariat de France adresse à ses frères d’Espagne ses vœux les plus sincères pour le triomphe de leur lutte héroïque contre la guerre.
Nous comprenons trop bien, ouvriers de France, l’importance d’une aussi belle révolte du peuple espagnol pour ne pas nous réjouir aux moindres succès de la révolte ouvrière en Catalogne. Nous applaudissons aux actes d’insubordination militaire. Honneur à ceux qui refusèrent d’être des assassins !
Honneur aux femmes et aux jeunes gens d’Espagne, empêchant les hommes de partir pour la tuerie du Maroc !
Nous applaudissons de tout cœur à tous les actes révolutionnaires accomplis au delà des Pyrénées.
La Grève Générale proclamée par le monde ouvrier des centres industriels d’Espagne, aussitôt suivie d’un sabotage énergique des lignes téléphoniques, télégraphiques et de chemins de fer, c’est en somme, la réalisation des vœux émis en France, dans nos congrès ouvriers.
Il n’y a pas d’autres moyens en notre pouvoir pour empêcher les exploiteurs de partout d’arroser du sang du Peuple les territoires qu’ils convoitent, comme favorables à leurs opérations financières.
« Plutôt l’insurrection que la guerre ! » ont proclamé les socialistes au Parlement français.
« À la déclaration de guerre, nous répondrons par la Grève Générale ! » ont dit les ouvriers de France dans leurs congrès nationaux et internationaux.
Nos amis, nos frères d’Espagne mettent en pratique ce que nous avons mis en résolution. Nos souhaits les plus chaleureux les accompagnent et, s’ils sont vainqueurs, toute l’Internationale ouvrière voudra bientôt imiter leur exemple. S’ils sont vaincus,leur courage, leur héroïsme n’auront pas été inutiles. Le sang répandu ne l’aura pas été en vain : il fécondera, comme toujours, les idées de révolte, créatives de mieux-être et de liberté !
Quelle que soit l’issue de la lutte acharnée des ouvriers espagnols, un enseignement salutaire s’en dégage pour le Prolétariat universel.
Pour vous, braves camarades en lutte, c’est une expériences qui portera ses fruits.
Frères d’Espagne, courage !
Les travailleurs organisés de France sont avec vous !
Le Comité confédéral.
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Confédération générale du travail
À bas les lois scélérates !
Douze ans après l’Affaire Dreyfus et ses luttes de la justice contre l’iniquité, de la vérité contre le mensonge, la classe ouvrière se voit, dans sa partie la plus consciente, après avoir été frappée de la peine de l’Interdiction de séjour, menacée d’application des « lois scélérates ».
Votées dans un moment de panique, par la réaction conservatrice, ces lois abominables de 1893 et 1894 ont toujours soulevé contre elles l’unanimité des réprobations.
Si les engagements pris eussent été tenus, elles devraient être abrogées !
Elles constituent, dans un régime qui se prétend républicain, un anachronisme monstrueux.
Les lois scélérates, véritables lois de suspects, sont la négation absolue de toutes les libertés.
Les droits de la défense, scrupuleusement respectés dans tous les États civilisés, sont, sous ce régime d’exception, cyniquement supprimés.
En vertu des lois scélérates, les inculpés sont renvoyés devant les tribunaux correctionnels, qui peuvent prononcer la peine de relégation, qui équivaut à celle des travaux forcés à perpétuité !
Voilà le régime que l’on prétend appliquer aux militants ouvriers.
Nous revendiquons hautement nos responsabilités. Mais nous entendons ne pas être mis « hors le droit commun ». Contre cette monstruosité, nous nous révoltons !
Nous demandons à tous les honnêtes gens, à tous les esprits indépendants et droits, d’être avec les travailleurs contre l’iniquité judiciaire.
Dans ce pays où les traditions d’humanité et de justice sont encore vivaces, nous nous refusons à croire que les libertés civiques peuvent être impunément violées.
Au peuple qui travaille et qui pense !
« Pas de lois d’exceptions ! » Tel était, pendant l’affaire Dreyfus, le cri de ralliement de toutes les consciences.
Ce même cri doit résonner de nouveau, pour rallier autour du droit méconnu tous ceux qu’animent des sentiments d’équité.
Prolétaires de l’usine, des magasins et des campagnes, c’est votre avenir qui est menacé. Vous avez le devoir de le défendre.
Travailleurs intellectuels, c’est la Justice qui est violée ! Montrez votre indépendance à l’égard du pouvoir, en vous joignant à la protestation ouvrière.
Le Comité confédéral.
[…]
sources :Affiche relançant la lutte contre les « lois scélérates » [lois antiterroristes] de 1893 et 1894 qui sont aussi utilisées contre l’action syndicale (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1910-1912, présentés au XVIIIe congrès corporatif (XIIe de la CGT), tenu au Havre, du 16 au 21 septembre 1912, p. 19-22).
Citée aussi — comme parue en été 1911 — in : Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914, L’Insomniaque, Libertalia, 2014, p. 179).
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Confédération générale du travail
Servilité gouvernementale
[…]
Le Comité confédéral.
[…]
sources :Affiche non citée dans Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1910-1912, présentés au XVIIIe congrès corporatif (XIIe de la CGT), tenu au Havre, du 16 au 21 septembre 1912).
Citée par contre — comme parue en été 1911 — in : Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914, L’Insomniaque, Libertalia, 2014, p. 179).
- descriptif :
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[ texte (poème de E. Mühsam) ; dessin (souverains [famile impériale allemande ?] montant à la guillotine) par Arnold Fassbander ]
- texte :
Die lustige Witwe
Marschlied zum Polterabend.
1Das ist die lustige Witwe,
die »knax« den Kopf abbeißt ;
Den Kopf mitsamt der Krone,
Wie immer sie auch heißt !
Den Kopf, ob er voll oder leer ist ;
Die Krone, ob Gold oder Blech !
Zu lange bissen sie selber,
Zu lange waren sie frech.2
Das ist die lustige Witwe,
Die steht auf dem großen Platz
Und wartet auf ihre Hochzeit
Und wartet auf ihren Schatz.
Die hat zwei kräftige Arme
Und läßt ihn nicht mehr aus,
Den fürstlichen bleichen Verlobten,
Kurz ist der Hochzeits-Schmaus !3
Denn sie ist grad wie die Spinne,
Die »schnapp« den Bräutigam frißt,
Wenn er sie auch widerstrebend
Im letzten Moment bepißt.
Auf die paar Gnaden-Spritzer,
Meint sie, kommt es nicht mehr an.
Sie ist ja die lustige Witwe
Und kannt’ so manchen Mann.4
Das ist die lustige Witwe,
Steht wartend schon auf dem Platz,
Voll Ungeduld auf ihre Hochzeit :
»Wo bleibt denn nur mein Schatz ?«
Ihr Deutschen, sie wartet schon lange,
Viel Bräutigams sind im Land ;
Sie wartet auf allen Plätzen
Und winkt mit der roten Hand !5
Ihr Deutschen, die lustige Witwe
Steht da ohne Haube und Hut.
Sie heult wie ihr vor Hunger
Nach Fürsten-Liebe und –Blut.
Laßt, Deutsche, die Dame nicht warten.
Streut Sägespäne und Sand
Und feiert die Hochzeit der Witwe,
Seid endlich einmal galant !6
Treibt rechts und links zusammen
Die Bräutigamsbagasch !
Und fürchtet nicht, daß es zu viel sind.
Die Witwe heiratet rasch.
Kaum hat sie den einen entwitwet,
Geht sie an den nächsten stracks ;
Kann hundert an einem Tage
Heiraten mit einem Knax !7
Und wißt : so ’ne lustige Witwe,
Wie die in diesem Gedicht,
Steht auf jedem deutschen Platze,
Ob Ihr sie seht oder nicht !
Und führt Ihr die Fürsten zu ihr nicht,
Jagen Euch die Fürsten zu ihr.
Und dann ist’s aus mit der Schlackwurst
Und mit dem bairischen Bier.8
Denn eh’ sie nicht Hochzeit gehalten,
Bleibt die lustige Witwe am Platz,
Und eher habt Ihr nicht Frieden,
Eh’ sie nicht hat ihren Schatz.
Nun, ich wünsche fröhliche Hochzeit
Der lustigen Witwe und Euch,
Und dann gute Fürstenverdauung
Euch und dem ganzen Reich !
Erich Mühsam
sources :Sept. 1917.
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Comité de Défense Sociale
(section lyonnaise)Aux hommes de pensée et d’action libre
À l’heure où se termine le plus formidable conflit qui ait lancé les hommes contre les hommes, où se dresse le terrifiant bilan de cinq années d’hécatombes sans nom, où les forces du passé tendent de reconquérir l’autorité et rejeter bien loin les libertés acquises par nos pères dans le sang de nos révolutions.
Il n’est que temps de jeter un regard sur la situation qui est faite aux hommes de pensée, aux classes travailleuses de ce pays.
Que reste-t-il des grands principes posés par la Révolution Française, de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen rédigée par l’Assemblée nationale du 26 août 1789 ?
Rien !
À la vieille féodalité, qui vit disparaitre ses privilèges dans la nuit du 4 Août, s’est substituée une véritable oligarchie capitaliste à qui va toute l’indulgence du pouvoir, et dont l’enrichissement sur des millions de cadavres porte le régime à son apogée.
Aux humbles, aux travailleurs toutes les sévérités.
Répression impitoyable envers tous les délits qui découlent de la triste situation qui leur est faite et de l’asservissement où sont tenues les masses travailleuses.
Au voleur d’effets militaires : le bagne
À l’industriel, au mercanti affameur : les honneursLa pensée libre est muselée.
À tous ceux qui ne pensent pas au gré des maitres du jour, des tribunaux de classe appliquent impitoyablement par ordre des lois scélérates.
Flageller le corps pour tuer l’esprit, telle est la tactique adoptée, cependant qu’une presse regorge d’insanités où s’étale, au milieu de stupides romans policiers pourvoyeurs de bagnes, la pornographie la plus effrontée.
De nouveau la presse officielle regorge d’appels à la violence, au pillage du vaincu ; nous dénonçons le cynisme de ceux qui (pour leurs propres fins) ont attribué des buts antimilitaristes : la guerre, alors que leur traité maintient, quand il n’aggrave pas, l’impérialisme et le militarisme antérieurement existants, et laisse subsister toutes les violences sur les petites nationalités qui ne peuvent trouver en elles les armes nécessaires à la libération.
L’équivoque n’a que trop duré.
La loi ne sanctionne que la force et non le droit
À la dictature gouvernementale, opposons celle de la raison, les millions de morts, les milliards partis en fumée, le deuil ; la misère dans les foyers, doivent sonner le glas de la société bourgeoise. À tous ceux qui, pour l’émancipation humaine, sentent battre un cœur sous leur poitrine, nous faisons appel pour travailler à l’avènement d’une société meilleure.
Nous voulons :
1° Que les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.
Aucune distinction sociale ne peut être fondée sur l’utilité commune.
Une égalité absolue de droite et de devoirs doit exister entre les individus des deux sexes.
2° Abolition de l’exploitation de l’Homme par l’Homme. Abolition de la propriété individuelle. Retour à la communauté du sol et de tous les moyens de production et d’échange, au bénéfice de tous, tout individu valide devant apporter sa quote-part de travail utile.
3° La société doit donner à tous les mêmes chances de développement, tant physique qu’intellectuel. Application rationnelle des méthodes de travail et d’enseignement.
4° Liberté absolue de penser et d’expansion des idées, celle-ci porterait-elle atteinte au système social établi.Basant notre action sur ces déclarations, le Comité de Défense Sociale engage l’action pour :
1. L’Abolition des lois scélérates ;
2. Suppression des conseils de guerre et des bagnes militaires ;
3. Amnistie pleine et entière pour toutes leurs victimes. Suppression du blocus de la Russie, coupable d’avoir voulu instaurer dans son milieu le régime de la liberté.Tous les camarades intellectuels et manuels sont invités à assister à nos réunions.
Siège social : 86, cours Lafayette
Placement gratuit au siège
[marque syndicale] Lyon. — Imprimerie de Perrache. A. Traquet, 13, cours Suchet, Lyon — Tél. 63-68
sources :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Amiens veut l’amnistie
Au mépris d’un vote formel de la Chambre des Députés et du Sénat, qui exigeait l’amnistie pour tous les marins de la Mer Noire ;
Au mépris de la volonté des électeurs qui, par trois fois, ont élu Marty ;
Écoutant les suggestions des réactionnaires du “Bloc National” ; le gouvernement a refusé d’amnistier Marty, alors qu’il libérait les autres marins de la mer Noire. Le crime de Marty, aux yeux des réactionnaires, c’est d’avoir refusé de massacrer les populations russes, alors que la France n’était pas en guerre avec la Russie.
Marty n’a fait que son devoir constitutionnel. Le garder en prison pour apaiser la haine des réactionnaires, C’est un défi jeté au peuple tout entier.Nous demandons la libération de Marty
D’un autre côté, Cottin qui n’a pas tué agonise en prison, alors que Villain, l’assassin de Jaurès, est libre.
Nous demandons l’amnistie pour Cottin
Jeanne Morand, pour avoir affirmé son désir de paix en pleine guerre ; Goldsky, accusé faussement de trahison par les Daudet et leurs pareils, et bien d’autres nombreuses victimes de la réaction, restent enfermés dans les geôles républicaines.
Nous demandons l’amnistie pour tous
Pour tous les Emprisonnés pour Délit d’opinion ;
Pour tous les Condamnés des Conseils de guerre ;
Pour tous les Travailleurs frappés pour avoir revendiqué leurs droits.Amnistie ! Amnistie !
Puisque les mercantis, profiteurs, accapareurs, spéculateurs, condamnés pour avoir volé le public, sont amnistiés, c’est bien le moindre qu’on amnistie les braves gens qui se sont soulevés pour la cause du peuple.
L’Action- Française a osé écrire que la France était le pays le plus réactionnaire du monde.
Il tient à nous de prouver que ce n’est pas vrai, en réclamant l’amnistie pour tous ceux qui sont déjà frappés et la liberté d’opinion pour tous.
G. BASTIEN, pour la Bourse du Travail d’Amiens ; L. DUTILLOY, pour la Ligue des Droits de l’Homme ; G. AUBRY, pour l’Union Départementale Unitaire des Syndicats de la Somme ; G. SELLIER, pour l’Union Départementale des Syndicats Confédérés de la Somme ; C. GUILLOT, pour la Fédération Socialiste de la Somme (SFIO) ; L. GRAUX, pour la Fédération Libertaire de la Somme ; J. DUPUIS, de la Fédération Socialiste de la Somme (SFIO)
[marque syndicale] [xxx ?] — Amiens, Imprimerie nouvelle, 78-80, rue des [Vergers ?]
sources :Archives nationales F/7/13165, A216 :
https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/media/FRAN_IR_050130/c-azsomwcay-172zmi6uhuv1n/FRAN_0020_15830_L
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Bourse du Travail de Lyon
Syndicat des métallurgistes de Lyon
Comité de Défense Sociale
(section lyonnaise)Aux travailleurs !
Au lendemain de l’hécatombe sans nom, de l’assassinat en masse de centaines de mille des nôtres, nous étions en droit d’attendre de la part des responsables de ce crime de lèse-humanité un geste qui eût apporté au peuple de France meurtri, un peu de calme et la guérison d’une de ses multiples souffrances.
En accordant une amnistie pleine et entière, les gouvernants eussent racheté une petite part des multiples qu’ils ont sur leur conscience.
Leurs victimes sont toujours dans les bagnes et les prisons, souffrant tous les maux que les féroces tortionnaires galonnés et alcooliques, dignes représentants du militarisme français, font souffrir à nos malheureux camarades, qui attendent que la mort vienne les délivrer.
Les gouvernants n’ont pas assez de victimes à leur actif ; ils en augmentent le nombre déjà grand en emprisonnant de nouveaux camarades, sous le fallacieux prétexte de complot, et appliquant les infâmes Lois scélérates de 1893-1894, pour obtenir des condamnations en étouffant la Défense.
Devant toutes ces iniquités, et pour que disparaissent à jamais les conseils de guerre militaires et maritimes, les camps de répression de France et d’Algérie ;
Amnistie pleine et entière
Contre les poursuites envers les militants syndicalistes et révolutionnaires et l(abrogation des Lois scélérates de 1893-1894
Vous assisterez en masse au
Grand Meeting
qui aura lieu le samedi 19 juin 1920, à 20 heures 30, Gde Salle de la Bourse du travail
où prendront la parole les camarades :
Berthet, du Comité de Défense Sociale de Lyon
Larapidie, du Comité de Défense Sociale de Paris
Burdet, du Comité de Défense Sociale des marins
Fourcade, de l’Union des syndicats ouvriers du Rhône
C. Journet, du groupe des Causeries PopulairesIl sera perçu un droit d’entrée de 0 fr. 25 pour participation aux frais
[marque syndicale] Lyon. — Imprimerie de Perrache. A. Traquet, cours Suchet, 13
sources :
- descriptif :
/B_tout>
[ texte (avec lignes à compléter) ]
- texte :
Comité de Défense Sociale, section lyonnaise - 86, cours Lafayette, 86
Vous êtes invités à assister au
Grand meeting antimilitariste
Qui aura lieu le ……………………
………………………………………avec le concours des camarades
Berthet, Fourcade
du Comité de Défense Sociale
[marque] Lyon. — Imprimerie A. Traquet, cours Suchet, 13
sources :
![]() 1920 |
- descriptif :
/B_tout>
[ texte ]
- texte :
Bourse du Travail
Comité de Défense Sociale
section lyonnaiseCamarades
le militarisme, que l’on croyait vaincu sur les charniers humains, jette à nouveau son cri de victoire.
Des milliers d’hommes, qui avaient eu l’espérance de devenir libres, sont toujours sous ses griffes, et le Moloch en absorbe à nouveau des dizaines de milliers sous sa férule, pendant que les bras manquent de partout pour subvenir aux besoins des humains.
Cependant, la militarisme n’est facteur que de haines et de guerres, et l’exemple est encore récent à la mémoire de tous de ses crimes innombrables.
Le laisser subsister n’est pour la classe ouvrière que l’annonce de nouveaux deuils et pour le monde de plus grandes misères.
Ses victimes :
Ceux des prisons militaires, ceux des bagnes d’Afrique et de France, les morts crient justice et châtiment.Pour marquer votre haine et votre mépris de cette institution surannée, vous assisterez tous au
Grand meeting antimilitariste
qui aura lieu le
samedi 27 mars 1920, à 20 h 30
Grande salle de la Bourse du travailavec le concours des camarades
Georges Pioch
du Comité de Défense Sociale de Paris
Berthet, Fourcade
du Comité de Défense Sociale de Lyon
et des camarades du Comité de Défense Sociale
Participation aux frais : 0,50
[marque] Lyon. — Imprimerie de Perrache, A. Traquet, cours Suchet, 18
sources :
![]() [ca 1920] |
- descriptif :
/B_tout>
[ texte (avec espace à compléter) ]
- texte :
Comité de Défense Sociale
Redoublons d’énergie
Toujours des demi-mesures !
À le suite de l’ardente campagne de nos comités et d’autres groupements, le gouvernement sentant la volonté populaire vient de prendre, en faveur des marins de la Mer Noire, quelques mesures de grâce et des commutations de peine.
Cinq sur vingt-trois de nos camarades sont libérés ; les autres — et quelques-uns pour 15 ans encore — restent à souffrir dans les prisons.
Nous ne pouvons accepter cela !
Les enrichis de la guerre, les généraux assassins (et nous prouverons qu’ils sont nombreux), tous les tripoteurs, les fourbes, sont en liberté pendant que leurs victimes innocentes souffrent dans les prisons.
C’en est assez !
Tous, unis, il nous faut redoubler d’énergie.
Il faut que toutes ces courageuses victimes, de Badina à Cottin, en passant par Paul Meunier, soient arrachées des griffes de leurs bourreaux.
Tous debout, unis, clamons notre volonté et notre impatience au
- Grand Meeting -
Après entente avec le Comité, les CSR, l’ARAC, l’Union anarchiste, le parti SFIC, les adhérents de ces organisations sont invités à assister à ces meetings et manifestations, à en assurer le succès et à en développer la portée.
[marque syndicale] Imp. « La Fraternelle », 55, rue Pixerécourt, Paris (20e)
sources :
- descriptif :
/B_tout>
[ texte (avec espace à compléter) ]
- texte :
Comité de Défense Sociale
Journée Sacco-Vanzetti
Justice américaine !!!
Osera-t-on tuer deux innocents : Sacco et Vanzetti ?
Depuis plus de 5 ans, la peine de mort reste suspendue sur la tête de ces deux hommes, pour un crime qu’ils n’ont point commis ; leur unique faute fut surtout d’être des militants ouvriers.
Le “dollarisme” américain ne leur pardonna pas cette audace
Ce forfait judiciaire fut perpétré sciemment, comme une vengeance de classe, selon l’aveu même du juge Thayer.
Leur innocence fut à ce point établie qu’une révision de ce procès monstrueux fut ordonné ; mais cette révision, comme le procès lui-même, ne fut qu’une parodie de justice.
L’odieuse et mortelle sentence reste donc toujours suspendue sur la tête de Sacco et Vanzetti.
Demain, ils peuvent être exécutés
Ce meurtre légal ne doit pas s’accomplir. Pour l’empêcher, le Comité de Défense Sociale fait un pressant appel à tous les travailleurs manuels et intellectuels, gens épris de cœur épris d’humanité et de justice.
Pour arracher à la mort ces deux victimes du capitalisme américain, le CDS jette un cri d’alarme et organise à cet effet un
Grand Meeting
auquel vous assisterez tous et qui aura lieu le
sources :
- descriptif :
/B_tout>
[ texte ]
- texte :
Comité de Défense Sociale
Siège : 86, cours Lafayette, Lyon
La prison ou la mort
Telle est la cruelle alternative devant laquelle sont placés Ascaso et Durruti.
Leur crime ? Être restés des militants révolutionnaires malgré la dictature de Primo de Rivera ; n’avoir pas voulu, malgré tous les dangers, malgré toutes les souffrances, abdiquer quoi que ce soit de leurs convictions.
Toutes les frontières leur sont fermées ; partout la prison et la mort les attendent. Et pourtant, nul plus qu’eux n’est digne de la solidarité humaine.
Mais la classe ouvrière, a laquelle cependant ils ont fait le sacrifice de leurs vies et de leur liberté, ne réagit pas ; ceux qui se réclament de cette liberté pour laquelle Ascaso et Durruti ont tout donné, laissent faire !
Cela ne peut plus durer.
Debout ! peuple qui tant de fois te dressas pour des causes parfois moins nobles, exige avec nous que les deux martyrs aient enfin
Un coin où reposer leurs têtes !
Pour votre honneur, pour votre sécurité même, vous assisterez en masse au
Grand meeting
qui aura lieu le jeudi 26 juillet, à 20 h 30, Grande Salle de la Bourse du travail, 39, cours Morand.
Orateurs :
Me Loyet, défenseur d’Ascaso et Durruti, président de la Fédération du Rhône de la Ligue des Droits de l’Homme
M° Kreher, avocat du Colité de Défesne Sociale
Vivier, secrétaire de l’Union des syndicats confédérés du Rhône
Huart, secrétaire de la CGTSRNota. — Pour éviter l’affluence aux portes, celles-ci seront ouvertes à 20 heures ; le meeting commencera à 20 heures 30 précises.
[marque syndicale] Imprimerie Nouvelle Lyonnaise. 3, rue Sainte-Catherine. Lyon.
sources :
- descriptif :
/B_tout>
[ texte (italien avec accents aigus espagnols au lieu des graves italiens sur les voyelles) ; illustration (portraits de Sacco et Vanzetti encadrant une chaise électrique) ]
- texte :
Salviamo Sacco e Vanzetti !
A tutti gli uomini libere e giusti
Unicamente a voi uomini liberi, amanti dalle giustizia, della verità, dell’umanità, noi lanciamo questo appello ; perché voi soltanto potete intendere la nobiltà della causa per cui vi chiamiamo a combattere, e la santità della protesta che eleviamo, affinché trovi eco al di sopra di tutte le fedi e di tutti i partiti…
Gli altri, gli uomini piegati passivamente alla schiavitù, chiuso il cuore e il cervello alle doverose ribellioni ed alle alte aspirazioni, non ci intenderanno. Si tratta di rivendicare la dignità umana, non facendosi complici indiretti d’una inaudita infamia che si stá compiendo contro due lavoratori italiani — Nicola Sacco e Bartolomeo Vanzetti — da parte della giustizia degli Stati Uniti.
Nicola Sacco e Bartolomeo Vanzetti dovranno morire sulla Sedia Elettrica. Così è sentenziato. Ricordate questo : Sacco e Vanzetti moriranno, immoleranno le loro vite giovani, laboriose e onestissime, non per essersi resi colpevoli di qualche delitto, ma soltanto perché cosi vogliono i loro persecutori. Questi due martiri — cosi li chiamiamo perché già abbastanza soffersero per guadagnarsi questo titolo —, sono innocenti ! Accusati di duplice assassinio a scopo di furto, si è potuto dimostrare con documenti schiaccianti e testimonianze intacciabili la loro non reità. Si è potuto dimostrare di più : che si fa di tutto, da parte della magistrature Nord-Americana, per consegnarli alla morte, soltanto responsabili di essere, oltreché lavoratari indefessi, figli d’Italia e uomini di pensiero !
Si vuole assassinare due uomini per odio di razza e di setta. Uomini liberi e amanti della Giustizia.
Lo permetterete ?
Lavoratori ! Italiani !
Sui vari responsabili — fin’ora rimasti ignoti — dal delitto addebitato a Sacco et Vanzetti, era stata messa una taglia di 50 mila dollari !
È Soldato con lo scopo di guadagnare quest’oro che la polizia del Massachussetts e i giurati della Corte di Dhedam, a costo di sacrificare due purissime esistenze e di gettare nel disonore e nell’abisso della miseria due famiglie, si ostinano a non abbandonare le loro vittime. Già sono passati cinque anni dal giorno dell’arresto dei due immigrati italiani Sacco e Vanzetti. Cinque anni di torture insopportabili, di atroce incubo, di attesa paurosa e angosciante.
Non per nulla i due carcerati sono quasi impazziti. Fin’ora a nulla è valso la protesta di milioni d’uomini che in tutte le parti del mondo si agitano per salvarli. A nulla è valso il monito d’uomini insigni come Anatole France et Henry Barbusse, o di italiani di insospettato patriottismo come Luigi Barzini ; a nulla è valso infine l’opera della difesa che ha potuto dimostrare la falsità, le venalità è la bassezza morale degli accusatori. L’Alta Corte di Giustizia degli Stati Uniti ha accondisceso soltanto a ripetute revisioni del processo — ciò che equivale a confessare l’errore commesso — prolungando cosi un’attesa e une incertezza del domani più atroce della morte stessa.
La giustizia Nord Americana ha ormai dimostrato di voler calpestare ogni ragione ed ogni diritto, di voler compiere un orribile misfatto che disonorerebbe non un popolo soltanto ma tutta l’umanità !
Le permetterete ?
Il Comitato che si è costitutito in Buenos Aires perché anche nell’Argentina, come in tutte le parti del mondo, si elevi la voce di protesta contro i carnefici sitibondi di sangue della Repubblica Stellata, è deciso a lottare fino all’ultimo per la libertà di Sacco e Vanzetti. È necessario che il delitto sia impedito. Che l’innocenza sia rivendicata e che la giustizia trionfi !
Sopratutto agli Italiani esso si rivolge. È necessario che tutti gli immigrati italiani proclamino che è inique, incivile e obbrobrioso mescolare l’odio e il disprezzo per figli della Grande Proletaria (i quali offrono in tutto il mondo, il loro sangue, il loro sudore e le loro braccia al fecondo lavora) dove soltanto dovrebbe regnare lo spirito di giustizia a la più grande serenità. È necessario proclamare che nel secolo ventisimo ; secolo di progresso civile e di alte aspirazioni, non è possibile che si compia impunita Sentenza di morte sul capo di cue innocenti/
Ormai la causa di Sacco e Vanzetti e diventata la causa dell’Umanità. Nessuno può e deve sottrarsi al proprio dovere !
Mentre la mano del bola si stende per imprimere al patibolo lo scatto fatale, la livida scintilla suggellatrice d’una grande ignominia e d’un mostruoso delitto, da ogni luogo della terra si elevi questo grido di protesta e di rampogna : No !…
Entro il prossimo novembre, l’Alta Corte di Giustizia del Massachussett dovrebbe dar luogo alla revisione del processo Sacco et Vanzetti. Ai giurati chiamati a decidere definitivamente sulla vita di due lavoratori, due Italiani, due innocenti giunga la voce dagli Italiani e degli uomini amanti della giustizia e della verità residenti nell’Argentina !
A tale proposito questo Comitato terrà fra breve u grande comizio di protesta nel quale già stati invitati a parlare oratori di tutti i partiti politici che non abbiamo ritratta dal loro vessillo la parola Libertà.
Il Comitato d’agitazione Pro Sacco e Vanzetti
sources :Italia per IISG, Argentina nel testo.
![]() 1927 |
![]() 1927 |
- descriptif :
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[ Text ]
- texte :
Anarchist Pierre Ramus
spricht über seine Kameraden
Sacco u. Vanzetti
am Mittwoch, 7. September 1927,
um halb 8 Uhr abends, im grossen Saale des Restaurant Fugger in}
Perchtoldsdorf, Marktplatz.Wir sichern jedem sachlichen Gegner Redefreiheit und Schutz seiner Person zu.
Eintritt frei.
Schriftsteller Pierre Ramus war selbst in den unterirdischen Gefängnissen Amerikas eingekerkert.
Das Föderativkomitee.
Für den Inhalt verantwortlich und Verlag : Adolf Lettmaier, Wien, III, Hegergasse 26, Tür 22 s.
Druck : G. Kanz, Liesing.
sources :IISG
- descriptif :
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[ text (Polish & Yiddish) ]
- texte :
Do
Pracującej ludności inteligencji m. Białegostoku !
Wodz świata burżuazyjnego—Ameryka szykuje się do czynu, kloty będzie na zawsze dla niej plamą.
We czwartek, go sierpnia b. r., zostanie wykonany wyrok śmierci na dwóch niewinnych działaczy robotniczych —na Sacco i Wanzettiego.
Już siedem lat, jak ci dwaj męczenicy są w nieludzki sposób traktowani, już dziesięć razy stali oni przed fotelem elektrycznym śmierci, stwarzając dla nich najokropniejsze cierpienia, jakie tylko fantazja ludzka wyobrażyć sobie może.
Zostali oni przez sąd amerykański w Massachusets skazani na śmierć. „Sprawiedliwość“ amerykańska wydala ten wyrok z powodów następujących.
Anarchista wioski Soleda, który aresztowany został za wydawanie nielegalnej gazety, wnet wyskoczył z 14, piętra gmachu więziennego i zakończył swe życie na bruku. Policja zapewniła, za en popełnił samobójstwo. Ale jego towarzysza wystąpili z oskarżeniem, że on został przez amerykańska policją zamordowany.
Ci dwaj włoscy robotnicy, Sacco i Wanzetti, są niepożądanymi świadkami w tej zbrodni i dlatego rzucono na nich oszczerstwo, że popełnili oni mord rabunkowy, aby tem samem usunąć ich z drogi.
Cały świat wzruszony jest z tego nieludzkiego okrucieństwa i stanął w obronie Sacco i Wanzettiego. Codziennie napływają do Prezydenta Stanów Zjednoczonych tysiące depesz protestujących, memorjaly milionów ludzi przeciwko zbrodni „sprawiedliwości“ amerykańskiej. Robotnicy całego świata. inteligencja, Liga Obrony Praw Człowieka wszyscy którzy mają sumienie ludzkie, nawet Wiochy Faszystowski, których niemożna posądzać o liberalność, występują w obronie Sacco i Wanzettiego Ale sumienia burżuazji amerykańskiej nie rusza się, nie chce one wypuszczać z rąk niewronych ofjar.
Przed kilkoma tygodniami burżuazja Austrji, zwalniając morderców faszystowskich, spowodowała pożar w Wiedniu, skutkiem którego padło dużo ofiar, a teraz „sprawiedliwość" amerykańska szykuje się do podpalenia ognia, skazując niewinnych.
Są to ofiary burżuazji amerykańskiej, która wzbogaciła się dzięki wszechświatowej rzezi krwawej i z tego nadmiernego bogactwa straciła resztę sumienia ludzkiego.
Ludność pracująca i inteligencja m Białegostoku ! Przyłączmy się do protestu ludzkiego przeciwko mordowi, do którego szykuję się „sprawiedliwość“ amerykańska !
Niech żyje sprawiedliwość ! — Niech żyją Sacco i Wanzetti ! — Niech żyje socjalizm !
Białostocki Komitet „Bundu“
[…]
[impr. …
Drukarnia M. Prutkowskiego Białystok Lipowa 18 Telefon 5-21 ?]
sources :IISG
Algemeyner Yidisher Arbeyter Bund (Białystok).
- descriptif :
/B_tout>
[ Text ; Fotos (Sacco, Vanzetti) ]
- texte :
Justiz-Mord
der amerikanischen Regierung
[Foto :] Nicolaus Sacco — [Foto] Bartholomäus Vanzetti
Heraus zur Massendemonstration !
Gegen die nationale und internationale Klassenjustiz !
Rettet Sacco und Vanzetti !
Arbeiter ! Klassengenossen !
Durch alle Länder flutet seit Jahren eine sich fortgesetzt steigernde Welle abgefeimtester faschistischer und kapitalistischer Brutalitäten gegen die Arbeiterklasse. Alle Institutionen des Kapitalismus werden gegen das internationale Proletariat mobil gemacht. Besonders die
Klassenjustiz
ist zum Mittel der fortgesetzten Drangslierung, Einschüchterung und Dezimierung der Revolutionäre aller Länder geworden. Ueberall stoßen die Herrschenden mit Hilfe der Klassenjustiz speziell gegen den aktivsten Teil des Proletariats vor. Der an Sacco und Vanzetti geplante Justizmord der amerikanischen Großbourgeoisie ist eine der niederträchtigsten und abgefeimtesten Maßnahmen des Kapitals in dieser Hinsicht.Die beiden italienischen Revolutionäre, die vor sechs Jahren, unschuldig zum Tode durch den elektrischen Stuhl verurteilt wurden, sollen nun endgültig hingerichtet werden.
Genossen ! Das einzige Verbrechen, das ihnen zur Last gelegt wird, besteht darin, daß sie sich mit ihrer ganzen Energie für den Befreiungskampf des Proletariats einsetzen. Das zog ihnen den Haß der herrschenden Klassen zu, das sollen sie mit dem Tode büßen. Man legte ihnen fälschlich ein Raubmordverbrechen zu Last und verurteilte sie unschuldig zum Tode.
Sechs volle Jahre schwebt das Damoklesschwert der Hinrichtung über ihren Haupte. Mehrmals schon haben die Protestaktionen des internationalen Proletariats die Vollziehung der Todesstrafe an ihnen zu verhindern vermocht. Nun soll die Hinrichtung dennoch vollstreckt werden.
Arbeiter ! Genossen ! Das Proletariat muß sich in Massen öffentlich mit
Sacco und Vanzetti
solidarisieren, wie es sich solidarisieren muß mit den politischen Gefangenen der deutschen Demokratie und den Justizopfern aller kapitalistischen Länder. Demonstration, Protestresolution und Delegationen zur amerikanischen kapitalistischen Botschaft allein helfen Sacco und Vanzetti nichts. Helfen kann nur die Massenaktion des amerikanischen Proletariats, dessen Kampf das Proletariats der ganzen Welt unterstützen und fördern muß. Nur die Massenaktion gegen die kapitalistische Ordnung gegen ihre Henkerjustiz, gegen die Spitzen der reformistischen Sozialdemokratie und der Amsterdamer Gewerkschaften als Verbündete des Weltfaschismus kann die Hinrichtung von sacco und Vanzetti verhindern.Angesichts der Todesgefahr der revolutionären Arbeiter Sacco und Vanzetti, angesichts überhaupt aller nationalen und internationalen Terror- und Willkürakte der Klassenjustiz haben die unterzeichneten proletarischen Parteien und Organisationen beschlossen, in diesem Sinne eine gemeinsame
Proteskundgebung
zu veranstalten. Sie rufen die Arbeiterschaft Berlins auf,Dienstag, den 17. Mai, abends 8 Uhr, am Gendarmenmarkt
in Massen zu erscheinen.
Genossen ! Zeigt der kapitalistischen Henkerjustiz, daß das Berliner Proletariat es nicht stillschweigend duldet, daß eine Klassenbrüder hingemordet werden.
Nieder mit der kapitalistischen Klassenjustiz !
Es lebe die proletarische Klassensolidarität !
Rettet Sacco und Vanzetti !
Heraus zur Massenkundgebund !
Freie Arbeiter-Union Deutschland (A.-S.) Arbeitsbörse Groß-Berlin / Anarcho-syndikalistische Jugend / Kartell der selbständigen Verbände, und zwar : Industrieverband für das Baugewerbe, Bekleidungs-Industrieverband, Verband der Schiffs- und Bootsbauer, Gruppe Graphisches Gewerbe / Kommunistische Arbeiter-Partei / Allgemeine Arbeiter-Union Deutschlands / Kommunistische Arbeiter-Jugend Deutschlands / Kommunistischen Partei Deutschlands (Sektion der III. Internationale) / Rote Hilfe Deutschlands Rote Frontkämpfer-Bund / Sozialistische Bund (S.B.) / Sozialistische Proletarier-Jugend Deutschland / Unabhängige sozialdemokratische Partei (USPD) / Union anarchistischer Vereine Berlin und Umgebung
sources :IISG
- descriptif :
/B_tout>
[ texte ; dessin (petite main sur le titre) ]
- texte :
Comité central Sacco-Vanzetti, 72, rue des Prairies, Paris (20e)
La fête macabre du 29 septembre ne peut avoir lieu
Pourquoi ?
De nombreux orateurs locaux et
Férandel du Comité central Sacco-Vanzetti
vous le diront augrand meeting
Mercredi 7 septembre, à 20 h 30
Salle de l’Alcazar (ancien Cirque Rancy), 220, avenue de SaxeEntrée : 1 Franc pour couvrir les frais
[marque syndicale] Spécialité d’affiches. Imp. “La Fraternelle”, 55, rue Pixerécourt - Paris (20e)
sources :
- descriptif :
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[ texte ; citations (Sacco, Vanzetti, Anatole France) ; illustration (portraits de Sacco et Vanzetti encadrant une chaise électrique ; portrait en famille de Sacco) ; 5 tampons FORA (avec mains enserrées) ]
- texte :
5 de mayo 1920 — Massachusets — 10 de julio 1927
Federación obrera provincial jujeña
adherida a la FORA (Secretaría senador Pérez 139)
¡Por la libertad fe Sacco y Vanzetti !
Sacco y Vanzetti, las dos victimas elijidas por los asesinos legales de Norte América para saciar su sed de sangre proletaria instintos de salvajes depravados, serán sentados en la maldita silla eléctrica el 10 de julio para que sus cuerpos sean carbonizados, si los trabajadores conscientes y los hombres todos que poseen sentimientos de justicia y libertad no nos disponemos a salir a la calle salvarios.
Por la vida de esos dos hombres, por la dignidad del proletariado del mundo entero, por las ideas de justicia y libertad que sustentas Sacco y Vanzetti, estamos obligados los trabajadores de Jujuy a detener la mano del verdugo. En consecuencia la Federación Obrera Provincial Jujeña y los Sindicatos de Obreros Mozos, Cocintros y Anexe : Obreros Panaderos ; Oficios Varios ; Obreros Gráficos ; Agrupación Cultural de Obreros Sastres ; Obreros Pintores y Albañiles ; al igual que todos los trabajadores de la República Argentina, aunaremos nuestra voz de protesta a la Federación Obrera Regional Argentina el
paro general
Por 24 horas. El miércoles 15 desde las 6 horas
Palabras de Anatole France
[…][…]
El miércoles 15 a las 2 de la tarde
en la Plazoleta 23 de Agosto, donde partirá la manifestación por Alvear, Patricias Argentinas, Belgrano y Gerriti
A las 17 […]Precios de las localidades : Palcos $ 5.00 - Plateas $ 1.00 - Paraise $ 0.50
Jujuy, junio 13 de 1927El consejo.
[…]
[…]
sources :IISG
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![]() 1926 |
- descriptif :
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[ texte ; illustration (portraits de Sacco et Vanzetti encadrant une chaise électrique) ; 5 tampons FORA (avec mains enserrées) ]
- texte :
Boycot a los productos norteamericanos ! — Boycot a los productos norteamericanos !
Federación obrera provincial jujeña
Secretaria senador Perez 139 adherida a la FORA
Por Sacco y Vanzetti
¡Trabajadores !
Sacco y Vanzetti no deben ser asesinados. El corto aplazamiento que los caníbales de Norte América han dado para la ejecución no significa una esperanza. Significa si la prolongación de las torturas y suplicios que los bárbaros cometen con nuestros queridos amigos
¿Nosotros permitiremos con nuestro silencio que se cometa semejante crimen con dos hombres indefensos ? ¡¡No y mil veces no !!
La visión fantasmal de la fatídica silla eléctrica está aún gravada en la mente de loas amigos y simpatizantes de los dos víctimas : hasta que no se borre, y Sacco y Vanzetti, no sean puestos definitivamente en libertad, los trabajadores y el pueblo de Jujuy debemos de mantener latente la agitación. La mano del verdugo ha sido detenida mucha veces. Permanecer en silencio cuando oprima el resorte fatal, es complicidad.
¡Pueblo de Jujuy en general¡
¡Hagamos el último esfuerzo y salvèmoslos de la Maldita Silla Eléctrica !
¡Que la pequeña tregua del suplicio no sirva para amortiguar nuestra rebeldía y nuestros justicieros gritos de maldición !
¡Por la vida y la libertad de Sacco y Vanzetti : Atención : Lucha, Actividad, de ple, todos los que deseen evitar el crimen, Ya a resuelto definitivamente !
¡Por Sacco y Vanzetti todo el mundo debe de concurrir al gran mitin y manifestación que se realizará el domingo 21 a las 4 de la tarde en la Plazoleta 23 de Agosto.
¡¡Viva la huelga general del 22 del corriente en son de protesta por la ejecución injusta de Sacco y Vanzetti !!
¡Que sea eterna la memoria de los caídos en defensa de la justicia y la libertad !!
sources :IISG
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