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[L’État arnaque ; la démocratie bourgeoise vient de reconnaître un statut spécial pour les 5 emprisonnés pro-GARI]

Image (fixe ; à 2 dimensions)
titre :
[L’État arnaque ; la démocratie bourgeoise vient de reconnaître un statut spécial pour les 5 emprisonnés pro-GARI]
adresse :
. — Dijon : [s.n.], (Imprimerie autonome (Dijon))
description technique (h × l) :
. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 42 × 30 cm
notes :
descriptif :
Symbole(s) utilisé(s) :

[ texte ; dessin (prisonnier nu se masturbant) ]

texte :

L’État arnaque

La démocratie bourgeoise vient de reconnaître du bout des lèvres (cf ci-contre), un statut spécial nominatif, pour les 5 emprisonnés pro-GARI ; peut-on vraiment parler d’un statut politique, comme ce fut le cas lors de la guerre d’Algérie ou pendant d’autres périodes d’agitation gauchiste (Geismar, Krivine, etc.).

Les militants du GARI ont cessé la grève de la faim. — Les cinq membres des Groupes d’action révolutionnaire internationalistes (GARI). MM. Michel Camilleri, Raymond Delgado. Mario Ines, Jean-Michel Martinet, Victor Menrique et Jean-Marc Rouillan, inculpés d’atteinte à la sûreté l’État et incarcérés à la Santé, ont interrompu, le 7 février. la gréve de la faim qu’ils avaient commencée le 27 décembre dernier. Ils ont, en effet, obtenu satisfaction de leurs revendications : repas en commun, réunion libre et une heure de parloir pu jour. (le Monde du 9 janvier)
[logo :]Le Monde - 15 février 1975

Pourquoi ne veut-elle pas reconnaitre cette réalité politico-sociale ?
— Parce qu’elle veut sauvegarder le mythe des libertés politiques sous le règne de la démocratie.
— Parce qu’elle veut garder un "prestige de la liberté" sous sa défroque libérale.

Pour nous la démocratie n’est que la dictature de la bourgeoisie sur le prolétariat et un système de gestion du capital quelle que soit la clique de droite ou de gauche au pouvoir.

Car sous son règne l’oppression par le salariat sur la classe exploitée demeure la même.

Pour elle la dictature c’est : Franco le partenaire d’Hitler et on lui tend la main. Notre but étant la destruction de toutes les prisons (Famille, Écoles, Casernes, Usines, Prisons), etc. Mais cela ne peut être le fait que de la Révolution Sociale.

L’action réformiste juridique entreprise par certains révolutionnaires aujourd’hui pour arracher un statut politique social à la bourgeoisie française ne s’inscrit pas comme une volonté de privilège de la part de ceux-ci.

Mais plutôt son but est d’ouvrir une brèche dans l’expression extrémiste de la société de classe : La prison.

Cette brèche pouvant être utilisée par tout ce qu’on appelle "les droits communs" à la condition qu’ils s’expliquent politiquement et socialement leurs actes. Qu’ils accèdent par eux-mêmes et pour eux-mêmes à la conscience de classe de leurs actes. Contribution nécessaire,à l’accentuation des luttes de classe dans les taules. Dans la mesure où 95 % des prisonniers sont des prolétaires qui enfreignent la loi capitalo-bureaucratique de la propriété privée et de la morale liée à celle-ci. Les 596 étant des capitalistes trop expéditifs dans l’exploitation de la force de travail (maquereaux, escrocs, truands de la drogue et du rackett, etc.).

Pratiquement :
La lutte se poursuit pour :
a) Amnistie générale pour les copains libertaires emprisonnés.
b) assistance juridique pendant la garde à vue.
c) Droit à la liberté d’expression pour les révolutionnaires emprisonnés (camarades pro-GARI et les divers Autonomistes).
d) Droit de pouvoir rencontrer d’autres personnes que leur famille (journaliste, médecin, copains).
e)Droit de rapport sexuel en prison (hétéro et homo) ceci par l’établissement de chambre sexuelle comme dans les taules du capitalisme avancé. Cela étant une exigence humaine minimale. Ceci avec l’application des possibilités contraceptives et avortives.
f) Droit au SMIG comme pécule pour tous les emprisonnés quel que soit leur régime, unification des deux catégories sous l’appellation de Travailleurs. Ceci implique pour les travailleurs restés à l’extérieur des murs une lutte commune contre les mêmes exploiteurs. (Qu’ils s’appellent Parti Communiste avec les boulots sur-exploités sur les gadgets du journal Pif ou les épingles Bonus etc...) travaux exécutés dans les prisons.

Des individualistes libertaires solidaires

Le 15/2/75 Imp. Autonome Dijon


sources :

Texte commentant une coupure du Monde du 15 février 1975. Image déjà parue dans CAP : journal des prisonniers, n° 38 (juillet 1976).

cotes :

Aff0173 - 305114 (cira L)