1970

 

 

87 affiches :

 





    [Abolition du travail, abolition du travail ??!]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Abolition du travail, abolition du travail ??!]. — Paris : La (ca1977) Guerre sociale : des Prolétaires contre le travail, [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : vert , violet , papier rose ) ; 43 × 28 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : travail, emploi
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Ravachol (1859-1892)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; contient un encadré avec une citation de la « Chanson du Guillotiné » (Si tu veux être heureux...) ]

    texte :

    Abolition du travail, abolition du travail ??!

    Le travail salarié devient la seule forme d’activité productive que le capital laisse aux hommes. Il faut des années de dressage pour qu’ils acceptent de perdre le tiers de leur temps en travaillant et de gâcher les deux autres tiers pour se remettre de leur travail.

    Les idéologues affirment que le travail est nécessaire parce qu’ils assimilent production de marchandises et richesse sociale. Être riche ne veut plus dire mener une vie passionnante mais être possesseur de quantités de biens. Voilà bien l’expression de l’imbécillité bourgeoise ! La société actuelle condamne le prolétaire à s’abrutir dans l’espoir que de là sortira la joie de vivre.

    Le temps perdu à travailler, les désirs non réalisés, sont échangés contre le salaire. Cette récompense qu’obtient le travailleur pour sa participation à la production de marchandises ne permet de se procurer que des marchandises. Elle ne donne droit qu’à ce qui s’achète, elle est incapable de rendre notre vie passionnante. Ce à quoi on renonce dans le travail ne nous est jamais rendu. La misère de la consommation répond à la misère du travail. Toute activité « libre » revêt un caractère inhumain : ainsi boire tourne à l’alcoolisme, se reposer c’est s’abrutir, et apprendre consommer l’idéologie ; tous les penchants physiques et intellectuels sont détournés en manies : le goût du jeu se transforme en hystérie de supporters ou en aliénation chevaline, la pêche et la chasse ne sont plus des ersatz d’activités aventureuses, le bricolage n’est que la reproduction du travail parcellisé.

    Si nous sommes obligés de travailler, la cause n’en est pas naturelle, elle est sociale. Travail et société de classe vont de pair. Le maître veut voir l’esclave produire parce que seul ce qui est produit est appropriable. Le plaisir que l’on trouve dans une activité ne peut être stocké, accumulé, traduit en argent par le capitaliste, alors il s’en fout. Lorsque nous travaillons, nous sommes entièrement soumis à une autonomie extérieure. Notre existence n’a plus de sens en elle-même ; sa raison d’être, c’est la production de marchandises.

    VI
    Si tu veux être heureux, nom de dieu ! (bis)
    Pends ton propriétaire,
    Coup’ les curés en deux,
    Nom de dieu !
    Fouts les églis’ par terre,
    Sang-dieu !
    Et l’bon dieu dans la merde,
    Nom de dieu !
    Et l’bon dieu dans la merde !
     
    Chant de guillotine de Ravachol
    Gouale à Montbrison le matin de son exécution

    En revendiquant l’abolition du travail salarié, nous ne faisons qu’exprimer un mouvement qui s’ébauche déjà pratiquement sous nos yeux, dans telle grève sauvage ou dans telle émeute, lorsque les OS américains désorganisent les chaînes et que les ouvriers polonais pillent les magasins d’État, lorsque l’effort est justifié par la raison, lorsque les salariés désobéissent aux momies qui les gouvernent. Alors le bavardage cède le pas à la parole, parce que les hommes recommencent à avoir des choses à se dire et des expériences à se communiquer…

    Ce mouvement n’est pas le fruit du hasard ou d’une étonnante coïncidence historique. C’est le développement même des forces productives, mettant le dépassement du travail ) l’ordre du jour, qui sape les valeurs traditionnelles et en premier lieu le goût du sacrifice et de l’effort aliéné. Les possibilités historiques, emprisonnées sous la forme marchande, préparent le terrain de la dernière révolution : elle résultera de la lutte internationale des prolétaires contre le salariat et ses défenseurs.

    texte tiré de La Guerre sociale n° 1

    des prolétaires contre le travail


    sources :

    Texte tiré de La Guerre sociale n° 1.





















    [Emperor Norton. Live like him]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Emperor Norton. Live like him]. — San Francisco : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 43 × 28 cm.

    • Affiches par pays  : États-Unis
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : États-Unis : histoire
    • Noms cités (± liste positive)  : Norton, Joshua (ca1819-1880)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (portrait de Joshua Norton qui se proclama « Emperor of the United States and Protector of Mexico » en 1859) ]

    texte :

    Emperor Norton

    Joshua Norton, or as he preferred to be called, Norton I, proclaimed himself Emperor of the United States and Protector of Mexico in 1859.

    Although a pauper, he was fed free in San Francisco’s best restaurants.

    Although a madman, he had all his state proclamations published in San Francisco’s newspapers.
    While rational reformers elsewhere failed to crack the national bank monopoly with alternate currency plans, Norton I had his own private currency accepted throughout San Francisco.

    When the Vigilantes decided to have a pogrom against the Chinese, and sane men would have tried to stop them, Norton I did nothing but stand in the street, head bowed, praying. The Vigilantes dispersed.

    ’When the proper man does nothing (wu-wei), his thought is felt ten thousand miles."
    —Lao Tse

    Although a fool, Norton I wrote letters which were seriously considered by Abraham Lincoln and Queen Victoria.

    "You must take the bull by the tail and look the facts in the face."
    —W.C. Fields

    Although a charlatan, Norton I was so beloved that 30,000 people turned out for his funeral in 1880.
    "Everybody understands Mickey Mouse. Few understand Hermann Hesse. Hardly anybody understands Einstein. And nobody understands Emperor Norton."
    —Malaclypse the Younger, K.S.C.

    Live like him

    Discordian Society [logo : pentacle & apple in Yin & Yang] A bridge between Pisces and Aquarius

    Endorsed by the Illuminati

    A Green and Pleasant Poster

    [logo] [??]


    sources :
     



    [Futur cadre, quelque part se tresse la corde qui te pendra]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Futur cadre, quelque part se tresse la corde qui te pendra]. — Paris : [s.n.], [ca ] (Ruche ouvrière, impr. la (Paris)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier jaune ) ; 60 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : autogestion  ; étudiants (et luttes étudiantes)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    Groupe anti-gestion

    [ texte ]

    texte :

    Futur cadre

    Quelque part se tresse la corde qui te prendra !…

    Le Groupe Anti-Gestion :
    — Considérant que les cadres ne font que renforcer l’exploitation et l’oppression. — Considérant que l’Entreprise est le lieu privilégié d’exploitation des travailleurs. — Considérant que la division dirigeant-dirigé ne fait que reproduire et aggraver la division entre exploiteurs et exploités.
    — Considérant que les cadres sont les suppôts du système en dissimulant les rapports d’exploitation sous un vernis scientifique.
    — Considérant que sous couvert de psycho-sociologie, de marketing, de droit, de comptabilité, d’informatique, de théorie de l’entreprise, etc., les cadres tentent de camoufler l’exploitation et dévier la colère des travailleurs en les divisant.
    — Considérant que les séquestrations multiples de cadres désignent bien ces derniers comme complices du patronat et comme obstacles à l’émancipation des travailleurs.
    — Considérant que par leurs salaires, leurs statuts, leurs fonctions, les cadres profitent directement de la part de salaire non payée, extorquée aux travailleurs, et que pour maintenir leurs privilèges ils sont prêts à passer de la répression insidieuse à la répression directe.

    AFFIRME
    — Qu’il ne peut avoir d’autre solution que la suppression pure et simple de la fonction technique et du statut social de cadre.
    — Que l’émancipation des travailleurs ne peut être le fait que des travailleurs eux-mêmes et qu’en conséquence la science, la technique et l’invention doivent être assumées par les travailleurs et non par une caste de privilégiés et d’exploiteurs.
    — Que toutes les institutions universitaires qui tentent de forger “l’attitude mentale spécifique” du cadre sont nuisibles et doivent être détruites.
    — Qu’au contraire tout doit être fait pour briser le monopole du savoir, pour dénoncer les techniques et les procédures qui constituent la science en un capital que se partage une élite dirigeante.
    — Que notre soucis doit être non la direction mais l’auto-organisation, non la décision prise par les chefs, mais l’émancipation de la collectivité et la prise en charge par elle du processus de décision, non la gestion mais l’auto-gestion.
    — Que cette auto-gestion ne peut se confondre avec les oripeaux modernistes de la gestion décentralisée, régionalisée mais qu’elle doit prendre racine dans la contestation radicale par les travailleurs eux-mêmes de l’organisation du travail et de la vie en système capitaliste.

    Dénonce en conséquence l’administration comme l’agent direct du capital.
    Dénonce les universitaires que sous couvert de neutralité cautionnent la formation de futurs exploiteurs.
    Dénonce la fraction d’étudiants qui s’identifient par avance à leur futur rôle de cadre-exploiteur.
    Dénonce les élections trompe-l’œil démocratique derrière lequel le pouvoir tente de jouer tranquillement son jeu répressif. Le fait pour les esclaves d’élire leurs maitres n’abolit ni les maitres ni les esclaves,

    Brisons la machine à former les chefs.

    lmp. La Ruche Ouvrière - Paris


    sources :
     





    [Häng stalinisterna högt]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Häng stalinisterna högt]. — Stockholm : Gyllene Flottan, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 42 × 29 cm.

    • Affiches par pays  : Suède
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : marxisme  ; parti politique
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Hongrie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (du 23 avril 1970 "Pendez haut les staliniens") ; photo (Budapest 1956) ]

    texte :

    Häng stalinisterna högt

    Den leda och den tomhet som bemäktigat sig varje ännu bestående ting samt den vaga föraningen av något okänt, är det tecken som visar att något nytt är på väg.
    G. W. F. Hegel

    [foto :] En stalinistisk säkerhetspolis i Budapest 1956 - en av dessa blodrosor med vilka det ungerska proletariatet smyckade sin revolutionära fest.

    Frågan om makten är den fråga inför vilken mänskligheten står, som har någon som helst betydelse. Alla andra frågor måste återföras på den och det är den som hela den moderna världens organisation avser att dölja. Över hela planetens yta och i livets alla yttringar råder samma förhållande : de "evigt" härskande minoriteterna programmerar alla människors vardagsliv och hänvisar det till deras passiva konsumtion. Det alienerade och alienerande arbetet fyller varje människas existens med tomhet, reducerar livet till blott och bart överlevande. Kapitalisterna i väst och byråkraterna i öst utgör den gamla världens härskande klasser. Trots skenbara kontroverser balanserar de varandra i sina samfällda strävanden att ackumulera kapital och därmed proletariat.

    Detta system är sprunget ur de borgerliga revolutionerna och industrialismen, som också frambragt dess negation : proletariatets revolutionära rörelse som går att fullborda mänsklighetens kamp att göra sig till herre över naturen och sig själv, att förverkliga förnuftet i historien, De proletära revolutioner som sedan mer än hundra år skakat den gamla världen har klart skisserat denna nya samhällsorganisation (Pariskommunen - Ryssland 1905 och 1917 - Spanien 1936 - Ungern 1956) i den allmänna självstyrelsen, idet internationella förverkligandet av arbetarrådens absoluta makt. Överallt där proletärerna gått att förverkliga denna har de besegrats - och det i lika hög grad av den revolutionära ideologin som av den direkta klassfienden. När bolsjevikpartiet 1917 hakade på massornas krav "All makt åt sovjeterna !" innebar emellertid detta (precis som fallet är med vindflöjeln Göran Therborn - denna stalinismens barnsjukdom, dess röda hund - när han vänder de strejkande gruvarbetarnas, av strejkkommittén manipulerade, krav på er. direkt organisationsform i sin motsats genom att gläfsa fram nödvändigheten av att bilda "ett nytt Lenins parti av år 1917") blott dess eget bemäktigande av sovjeterna och möjligheten att på sovjeternas ruiner upprätta en ny statsapparat som ideologiskt rättfärdigades med beteckningen "revolutionär". Ideologin innebär att det revolutionära projektet lösgörs från verkligheten och sin realisering i vardagslivet och blir till en re presentation i tjänst hos en ny härskande klass, de besvärjelser med vilka makten låter omgärda sitt "rationella" förtryck. Den abstraherar med nödvändighet det subjektiva medvetandet till ett manipulerat medvetande, till ett ting. Teori och praktik skiljs åt ännu en gång.

    Världen kan bara förstås i sin helhet och den ryska byråkratins manövrar kan bara förstås utifrån insikten att själva den leninistiska organisationsteorin - "Arbetarklassen måste ledas av ett marxist-leninistiskt parti !" - inte avskaffar utan förstärker den gamla världens hierarkiska relationer. Den kontrarevolutionära praktiken inåt - samtliga sovjeters krossande - motsvaras av den kontrarevolutionära praktiken utåt- krossandet av revolutionerna i Kina 1927 och Spanien 1937 (Trotskijs oförmåga att förstå den kontrarevolutionära praktiken i sin helhet förklarar hans egen tragedi och hans anhängares komedi). Stalins "socialism i ett land" är ett ideologiskt uttryck för hans ackumulation i ett land.Iden om en folkfront - som lanserades blott när det passade byråkratin - är den mystifikationens malström, där stalinismen sugit in och förgjort alla ansatser till en proletär världsrevolution. Överallt där en omedelbar proletär revolution var möjlig skulle Stalins vasallpartier bromsa upp den och i stället samarbeta med "radikala demokratiska krafter" - socialdemokratin och småbourgeoisin.Vi känner följderna och vet avsikterna. Det är denna avgörande förfalskning som dagens folkfronter i de underutvecklade länderna, de nationella befrielserörelserna, ärvt och som de - till följd av sin egen teoretiska underutveckling och i frånvaron av en verkligt revolutionär rörelse i de högindustrialiserade länderna - inte förmår förkasta. Men nu liksom alltid får den som slickar klassfienden i röven tonvis med skit i munnen (exempelvis järnvägsstrejken i Pakistan 1966).

    Den stalinistiska rörelsen visar upp samma röv idag som för 50 år sedan. Mao har intagit Stalins plats som "rorsman" för den marxist-leninistiska kontrarevolutionens förtrupper. Hans anspråk på att representera revolutionen blir än löjligare, om man betänker att han inte kom till makten tack vare en proletär revolutionär resning utan genom ett regelrätt fälttåg. Maos nationella befrielsekrig var lika revolutionärt som Gustav Vasas fälttåg mot danskarna. Och på samma sätt som i Ryssland konstituerar sig idag den kinesiska byråkratin som en ny härskande klass. Tvingad att förneka sin egen existens som sådan omger sig denna klass med samma ideologiska rökelse som bolsjevikerna, med alla de löjliga uttryck detta tar sig (ledarna framträder i rangordning vid demonstrationer, Mao-dockor inviger brobyg-en, etc). Dagens svenska stalinister i KFML förebådar på intet v is framtiden. Dom är det pajasgäng den etablerade makten så väl behöver för att kunna ge en falsk och alarmerande bild av det öde som hotar den : Revolutionen. I själva verket är de revolutionens raka motsats - deras främsta intresse och självpåtagna plikt är att försvara Staten (i dess kinesiska och albanska varianter), den skenbara mot-ståndaren till det system KFML utger sig för att bekämpa. Men när detta systems verklige fiende ger sig till känna i form av den rörelse vi de senaste åren sett födas i de högindustrialiserade länderna (ockupationsrörelsen i Frankrike - vilda strejker överallt - kravallerna i USA - arbetsvägrande mods och ungdomsbrottslingar, etc) förmår dom i sitt elände blott vädja om stödjandet av bildandet av ett "arbetarklassens revolutionära kommunistparti", som skall leda folket och etablera "socialismen" och "Arbetarstaten". Den arbetarstat som både vi och Kronstadt-matroserna bara känner alltför väl. Men den här gången är det vi som skjuter först ! Maoschisterna i KFML är inte ens förmögna till den enklaste analys av den moderna världen. Deras kritik av den västerländska kapitalismen utgörs av en utspädd vattvälling med Mao-kinas utrikespolitiska intressen och den hotade småföretagsamhetens dödsrosslingar som främsta ingredienser ( sålunda finns det inte längre någon marxism, blott "marxism-leninism" - det finns ingen kapitalism, blott "monopolkapitalism"). Saknar man helhetsbegreppet saknar man allt . Det enda som för maoisterna återstår är den röda suggan på rockuppslaget, den enfaldiga självuppgivelsens karaktäristiska kännetecken. I sin idémässiga kräftgång har KFML till slut hamnat i drottning Viktorias armar : disciplin ("ordning i ledet, fyra och fyra !") och offervilja ("Tjäna folket !") återuppstår som dygder i en värld, som för länge sedan upplöst alla värden.

    Hela raden av övriga vänsteristschatteringar - med undantag för några nybildade anarkistgrupper som verkar gå mot en allt snabbare radikalisering - döms i ett enda slag ut av sin totala tolerans mot och undfallenhet inför KFML. De är bara gradvisa återspeglingar av den kompletta enfald, som utgör KFML:s grundval. Plågade som de är av sin oförmåga att förstå den moderna världen, längtar de bara efter att ge upp andan och uppslukas av den senaste religionen (ett liv i Mao). De "vackraste" exemplen på denna stupiditetens lojalitet är FNL-rörelsen och Röd front-demonstrationerna 1:a maj. FNL i Vietnam är ett klassiskt exempel på folkfronten och denna har samma innebörd och verkan som överallt annars : klassamarbetet är dess grundval och i dess hägn utvecklar sig en ny byråkratisk stat, som vänstern vill ha oss att erkänna - som om det inte räckte med förödmjukelsen att varje dag behöva erkänna den svenska statens plågsamma existens. FNL:s respekt för diplomatiska avtal är lika stor som FN:s. Föreställningen att motsättningen mellan imperialistiska och "socialistiska" stater skulle vara den axel kring vilken revolutionen rör sig är den skygglapp som får vänstern att ersätta klasskampen med folkfronten, hindrar den från att se det som historien gör alltmer pinsamt klart : den grundläggande konflikten står nu som alltid mellan proletärerna i alla länder och the United States of the World, på vars baner PRR lyser som den sista stjärnan. Den svenska FNL-rörelsen är det förvirringens unkna drivhus där KFML hoppas kunna odla upp en stalinistisk mutation av rödbetor och kålrötter. En gång om året ställer vänstern ut sin teoretiska underutveckling till beskådande på gatan. I Röd front-tåget - denna dumhetens långa marsch - får vi se hela raden av småkultingar dia samma gamla suggas skrumpna spenar - och det med risk att bli uppätna (trotskister som tågar under Stalins porträtt !). På samma sätt som det socialdemokratiska 1:a majtåget representerar arbetarrörelsens fullbordade nederlag i det förflutna, representerar Röd front endast det nederlag som den revolutionära rörelsen måste omöjliggöra i framtiden.

    Vänsterns ömklighet gör att den endast kan värva proselyter ur studentmiljön. I en tid då redan grundskoleeleverna skrattar ut sina lärare, är studenterna de enda som tar sina studier på allvar. På vardagslivets nivå finner de sig väl till rätta med att spela sin hunsade roll som studenter och ifrågasätter, all muntlig opposition till trots, aldrig Universitetet. Det hybrida slagordet "studera för att göra revolution" avslöjar vad dessa vänsterkonsumenter menar både med studier och med revolution. Dom satsar på två hästar. Dels drömmer dom om att som det framtida socialistiska samhällets vetenskapligt garanterade byråkrater administrera "Arbetarstaten". Och blir det ingen revolution, så som dom tänker sig den, har de ju alltid en lönegrad att göra anspråk på. Men vi kan försäkra dom : inget av dessa kadaver kommer i mål. Dom kan lika gärna gå och hänga sig - det enda de kommer att gå miste om är det mediokra överlevande de nu så stolt och hjältemodigt genomlider och den långt kvalfullare död de går till mötes, då den proletära revolutionens Pegasus går in på upploppet. Alla vänsterns bongar kan vi redan nu lösa in mot några buntar rep.

    Ett teoretiskt och praktiskt förintande av stalinismen måste vara den självklara förutsättningen för den moderna revolutionära rörelsen. Den måste som mål och medel ha den allmänna självstyrelsen, den måste konsekvent och radikalt fullfölja det internationella förverkligandet av arbetarrådens absoluta makt. Ner med det stalinistiska aset och de rekupererande smågrupperna ! Mänskligheten blir inte lycklig förrän den siste byråkraten dinglar 1 den siste kapitalistens tarmar.

    23 april 1970

    Gyllene Flottan

    Box 19 104 — 104 32 Stockholm 19


    sources :
     

















    [Le Contre-journal, n° 2]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Contre-journal, n° 2]. — Toulouse : le Contre-journal, . — 1 affiche (sérigr. ), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; [80 ?] × [65 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Contre-journal, le (Toulouse)
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ Journal mural avec texte et dessins ]

    texte :

    Le Contre-Journal n° 2

    Tous les mois, sur les murs de votre quartier

    À la SNIAS-Toulouse, la grève mène à la fête

    [strip BD …]

    Dernière minute : notre copain est réintégré !!!
    Comme les ouvriers de la SNIAS-Toulouse, trouvons de nouveaux moyens de lutte sur notre lieu de travail
    L’efficacité est au bout de l’imagination !!

    En Espagne Dieu va tuer 6 Basques, arrêtons-le !

    En garde assassins, vous allez tous crever dans les flammes de notre fête !!!

    [dessin : Une de Hara-Kiri]
    bête et médchantr
    L’hebdo Hara-Kiri, interdit aux moins de 18 ans
    Bal tragique à Colombey — 1 mort

    [dessin : portrait du général de Gaulle] « C’est le bordel. On m’a tué ! On tue Hara-Kiri. Y reste plus rien de bête et méchant (y’a plus que des cons) ! »


    sources :
     


    [Le Contre-journal, n° 3]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Contre-journal, n° 3]. — Toulouse : le Contre-journal, . — 1 affiche (sérigr. ), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; [80 ?] × [65 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Contre-journal, le (Toulouse)
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ Journal mural avec texte et dessins ]

    texte :

    Le Contre-Journal n° 3

    Tous les mois, sur les murs de votre quartier


    [bande dessinée …]
    — …Changements dans la continuité… (bôf on n’est pas dans la merde !)
    [dessin de deux temples et de leurs représentants qui pense pour l’un, parle pour l’autre :] Union des associations familiales — États généraux de la femme
    — (… De tous les groupes sociaux, la famille est celui qui a le mieux résisté, elle est surtout celui qui est à la fois le mieux placé pour survivre à notre civilisation et le mieux adapté pour répondre aux aspirations dont je parle… Berk !)
    — Lisez Elle, Marie-Claire, Femmes d’aujourd’hui, etc., vous saurez comment être belle, séduisante, cultivée, pratique, bien enfermée, comment organiser votre travail et vos [pensées ?] et participer à la vie de votre pays, comment être une bonne lapine mais raisonnable tout de même, enfin être une femme libérée

    [réponses d’une femme nue assise bras autour des jambes]
    — Pétain nous a déjà fait le coup ! Et maintenant, pour renforcer son rôle de chef de l’État, Pompidou nous demande d’être des chefs de famille ! La famille c’est le moule le plus solide pour fabriquer de bons soldats, de bons étudiants, de bons travailleurs qui produisent en cadence et sans murmure. Se servant de la 1re association venue, les clowns de l’État justifient à travers du bla-bla-bla sans fin une politique bien connue de tous. Travail-Famille-Patrie. Ne soyons pas dupes ! Un véritable changement de vie ne peut se faire que par la destruction de la famille
    — Y’en a marre des journaux marchands d’illusions !!! Si la libération de la femme c’est de s’intégrer au monde du travail et de consommer les derniers gadgets pour l’harmonie de mon ménage, eh bé, merde alors


    Croisade du cœur
    [dessin avec prisonnier derrière une fenêtre, en forme de cœur, avec barreaux]
    Plus d’inadaptés dans les rues !
    Donnez, donnez, ils seront mieux enfermés !!!


    Pour Noël [dessin de guitare pendue à une potence]
    Paris-Burgos 435 F - flamenco, corridas, assassinats politiques compris


    [BD : dialogue de 2 personnages]
    — Ma voiture à la fourrière, oui Monsieur !
    — La mienne aussi, que voulez-vous on ne peut plus circuler, alors il faut du sene civique et ne plus stationner partout.
    — Au fond, il faut libérer la rue.
    — C’est ça, il faut que la rue appartienne à ceux qui travaillent. Un peu d’ordre quoi !
    — D’accord, mais ils en profitent pour mettre partout des petits cars bleus et des verts, mais ça sert à rien.
    — C’est [… ?] que ce sont les [… ?]
    — Si j’étais le préfet, je ferais mettre les cars bleus et les cars verts à la fourrière
    Tiens, ça c’est une idée !…


    Les embarras de la circulation :
    De plus en plus de victimes dans les rues.
    Toulouse — Lyon [dessins de tabassages policiers]


    sources :

    Les « États généraux de la femme » ont été organisé le 7 mai 1970 par le « magazine féminin » Elle.