ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)

 

L’une des ou l’imprimerie de la rue de Croissant à Paris, au 19, rue du Croissant.

Au moins 13 revues francophones parues sous ce nom (voir sur le site Bianco).
Au moins 2 ouvrages recensés dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.

 

Affichage par année

18 affiches :

 

    [À bas la guerre !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À bas la guerre !]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 91 × 61 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : grève : grève générale  ; guerre (généralités)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Legay, Henri (1869-1932)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Union Anarchiste-Communiste révolutionnaire

    À bas la guerre !

    Ce cri qui a coûté, il y a quelques semaines, la mort de notre camarade Legay, doit aujourd’hui, retentir avec plus de violence que jamais.

    Pendant qu’à Genève se poursuit la farce du désarmement les dangers de guerre se précisent.

    Cette comédie a, du moins, l’avantage de démontrer aux prolétaires, que le désarmement qui a servi de plate-forme électorale aux partis de gauche est impossible en régime capitaliste, où les contradictions d’intérêts internationaux se manifestent nécessairement.

    Travailleurs,
    vos gouvernants sont incapables d’assurer la paix, c’est à vous qu’il appartient de la conquérir.

    Sur l’appel de Romain Rolland et de Barbusse un congrès contre la guerre doit se tenir à Genève le 29 juillet. Malgré notre ardent désir de participer à toute manifestation contre la guerre,

    nous n’irons pas à Genève

    C’est que derrière ces deux intellectuels apparait la main de l’Internationale Communiste, et nous savons, par expérience, que toutes les tentatives de front unique faites par le Parti Communiste, loin de réaliser l’union des travailleurs, les a toujours divisés davantage.

    L’expérience nous a guéri, c’est pourquoi nous ne participerons pas à ce congrès.

    Cela ne signifie pas que nous ne sommes pas décidés dès maintenant à lutter contre la guerre.

    Mais nous entendons le faire avec nos méthodes, que nous acceptons volontiers de soumettre au jugement du prolétariat, mais non pas à la dictature d’un parti.

    C’est à la classe ouvrière que revient la responsabilité de lutter contre la guerre.

    C’est elle qui est seule capable d’empêcher ce crime de s’accomplir parce qu’elle possède dans ses mains la force économique du pays. Par la grève générale, elle paralysera les grands services publics rendant ainsi la mobilisation impossible, et préparant les voies de l’insurrection révolutionnaire qui permettra aux travailleurs d’établie le régime d’égalité et de liberté qui seul apportera la paix.

    L’Union Anarchiste-Communiste Révolutionnaire

    Toutes les semaines : Lisez Le Libertaire - le numéro : 50 centimes

    [marque d’imprimerie] Imprimerie Centrale du Croissant — 19, rue du Croissant, Paris.


    sources :

    Affiche parue en pages centrales : Le Libertaire : hebdomadaire de l’Union anarchiste-communiste n° 365 (vendredi 22 juillet 1932).



    [Élections législatives de 1932 ; Aux travailleurs... vous ne serez pas dupes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Élections législatives de 1932 ; Aux travailleurs... vous ne serez pas dupes]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 91 × 61 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; délégation de pouvoir (élections)  ; parlementarisme et antiparlementarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    1 affiche reproduction d’une affiche (journal mural) de 1932 n/b

    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives de 1932

    Union Anarchiste-Communiste

    Aux travailleurs !

    La campagne électorale est ouvert.

    D’innombrables candidats, tous pleins de bonnes intentions, sollicitent vos suffrages.

    Tous déclarent posséder le secret qui permettra d’édifier un monde nouveau d’où sera bannie l’injustice et où règnera la grande fraternité humaine. Sur ce point tous rivalisent de zèle.

    De la droite à la gauche c’est une touchante unanimité : votez pour moi, j’assurerai votre bonheur.

    Vous ne serez pas dupes !

    Quatre ans d’impuissance, de corruption, après tant d’autres expériences décevantes voivent vous convaincre.

    Le parlementarisme s’est révélé incapagble devant la crise économique présente ;

    Face à la guerre qui menace ; il n’a su apporter que de vaines et dangereuses formules pacifistes, cependant qu’il renforçait le militarisme.

    Des scandales financiers sans nombre dans lesquels politiciens de droite et de gauche ont pareillement trempé,ont étalé sa pourriture.

    Alors que des millions de travailleurs étaient réduits à la mendicité et à la misère, les parlementaires marchandaient les subsides pour les chômeurs, mais accordaient des milliards pour renflouer l’Aéropostale, la Transat, la Banque de France ; ils votaient des emprunts aux gouvernements fascistes et augmentaient les crédits pour la garde mobile et la police.

    Tout pour les parasites ! Rien pour les producteurs !

    De cette situation, tous les partis sont responsables !

    Les politiciens de gauche qui, pour reconquérir le pouvoir veulent reconstituer l’ancien cartel, font supporter tout le poids d’une gestion à la majorité Laval-Tardieu. Or ils ont démontré, dans les pays où ils exercent le pouvoir (Angleterre, Allemagne, Espagne) qu’ils sont aussi empressés que leurs adversaires électoraux à sauver le régime capitaliste.

    Depuis toujours les anarchistes ont dénoncé ces pratiques qui condamnent le parlementarisme. Ils vous disent :

    Vous allez voter !

    Mais vous perdez, en faisant cela, un temps précieux.

    Laissez donc les politiciens de tout poil s’agiter autour des urnes ; ne comptez que sur vous.

    « L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes »

    Méditez, compagnons, cette vérité, elle vous délivrera des travailleurs honoraires devenus les mauvais ouvriers des doctrines autoritaires.

    Éduquez-vous, organisez-vous dans vos syndicats ouvriers, débarrassez ceux-ci de la tutelle politique ; habituez-vous à penser par vous-même ; préparez votre révolte consciente, présage de la révolution sociale libératrice.

    Voilà camarades, la « profession de foi » des anarchistes.

    À tous les systèmes parlementaires ou autres, ils opposent l’organisation fédéraliste et libertaire des travailleurs.

    À bas le parlementarisme ! Vive l’action directe des travailleurs !

    [marque d’imprimerie] ICC, 19, rue du Croissant, Paris — Vu le candidat :


    sources :

    Affiche parue en pages centrales : Le Libertaire : hebdomadaire de l’Union anarchiste-communiste n° 356 (vendredi 15 avril 1932).



    [Elections législatives de Mai 1932 ; La guerre menace... Rien pour la Vie, Tout pour la Mort]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Elections législatives de Mai 1932 ; La guerre menace... Rien pour la Vie, Tout pour la Mort]. — Paris : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 91 × 61 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; guerre (généralités)  ; pacifisme  ; parlementarisme et antiparlementarisme  ; patriotisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    1 affiche reproduction d’une affiche (journal mural) de 1932 [ texte ]

    texte :

    Élections législatives de mai 1932

    Union Anarchiste-Communiste

    La Guerre menace

    Électeurs,

    Dans la campagne électorale actuelle, tous les candidats, depuis l’Internationaliste le plus pur jusqu’au plus fervent patriotard, vous assurent de leurs sentiments pacifistes. Tous sont contre la guerre, tous sont pour le Désarmement !… Mensonges :

    Au milieu de tous ces discours de paix, la guerre se prépare.

    Pendant que ferment les usines fabriquant les produits de première nécessité, les usines de guerre travaillent au maximum ; pendant que le budget de l’hygiène publique subit des compression multiples, on voit les budgets de la guerre et de la police s’enfler d’année en année.

    Les crédits militaires sont passés de 12 milliards en 1928 à 18 milliards en 1932.

    Rien pour la vie, tout pour la mort

    Le conflit sino-japonais, qui menace de devenir un conflit russo-raponais met la paix du monde en danger. Toutes les rivalités économiques s’y font jour. La Chine est actuellement les Balkans du monde.

    La SDN a démontré son impuissance à résoudre ce conflit. Sa faillite totale est accomplie.

    Travailleurs, vous devez vous détourner de cet organisme composé des représentants de tous les gouvernants, agents des puissances d’argent et de l’industrie lourde. À aucun moment elle ne peut assurer la pais.

    Les faux pacifistes successeurs et héritiers du renégat Briand, vous trompent quand ils parlent de désarmement. La paix est impossible en régime bourgeois. Le capitalisme a besoin d’une armée pour mater les révoltes ouvrières, et pour s’ouvrir à l’extérieur de nouveaux débouchés.

    Prolétaires ! si vous ne voulez pas connaître à nouveau les terribles heures de 1914 à 1918, il est temps de réagir. Ne pensez pas qu’en envoyant à la Chambre une majorité prétendue pacifiste vous aurez écarté le danger.

    Les anarchistes vous disent : le Parlementarisme est impuissant à empêcher la guerre. Voter c’est associer à cette impuissance. Vos ennemis ne sont pas les prolétaires des autres pays, ce sont vos maîtres qui vous exploitent. Seules l’union et l’action directe des travailleurs de tous les pays, peuvent vous préserver d’une nouvelle boucherie.

    Groupez-vous dans vos organisations syndicales !

    Réalisez l’unité ouvrière.

    Fréquentez les groupes libertaires.

    Tendez la main aux travailleurs de tous les pays. Opposez un front uni à toute action guerrière.

    Agissez vous-mêmes et vous prendrez conscience de votre force.

    La guerre ne pourra disparaître qu’avec le régime qui l’engendre : le régime capitaliste.

    Pour connaître le programme des anarchistes, tous les vendredis lisez Le Libertaire

    Vu : le candidat

    [marque syndicale d’impression] ICC 19, rue du Croissant, Paris


    sources :
     


    [La guerre ? Jamais !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La guerre ? Jamais !]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.] ; ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [80 ?] × [60 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : fascisme et antifascisme  ; grève : grève générale  ; guerre (généralités)  ; impérialisme  ; pacifisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Allemagne  ; Éthiopie  ; guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)  ; Italie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ Texte ]

    texte :

    Union Anarchiste

    La guerre ? jamais !

    En cet anniversaire de l’épouvantable catastrophe de 1914-1918, à l’heure où se précisent les menaces d’une nouvelle boucherie mondiale, les anarchistes lancent à nouveau le cri d’alarme pour alerter la classe ouvrière.

    Bilan tragique
    Le bilan de l’affreuse tuerie est dans toutes les mémoires : 10 millions de morts, 19 millions de blessés, 10 millions de mutilés, des ruines innombrables, des misères, de la boue et du sang.

    On se souvient aussi que ce sacrifice effroyable devait mettre fin à toutes les guerres.

    La Guerre devait tuer la Guerre !

    Enfin, les charges financières qu’elle a amenées font peser sur les nations un tribut de plus en plus lourde supporté par les seuls travailleurs.

    La situation présente
    Mais à côté de ce bilan tragique, la guerre a apporté par l’accélération du développement de l’économie capitaliste, le renforcement des rivalités impérialistes. Les grands courants économiques qui pourraient être canalisés par l’entente libre des peuples sont barrés par les impérialistes vainqueurs comme le nôtre.

    L’après-guerre qui devait amener le règne de la démocratie universelle a vu en fait le triomphe des formes politiques les plus brutales, tel le fascisme. Et celui-ci a pu trouver un sûr point d’appui en utilisant le mécontentement populaire, en Italie et en Allemagne notamment, né des circonstances politiques créées par les traités.

    Par un enchaînement fatal, le cercle infernal se referme : une guerre en appelle une autre.

    Le jour où le déséquilibre des forces en présence aura disparu, où les dirigeants fascistes des nations brimées par les impérialistes vainqueurs seront en état de soutenir une guerre, le conflit éclatera. La course aux armements où se sont frénétiquement engagés tous les gouvernements fait redouter que ce jour n’approche.

    Les vetos dérisoires de la Société des Nations restent lettres mortes. Et cet organisme qui devait arbitrer par le Droit les différends entre peuples, démontre chaque jour un peu plus son impuissance. En Extrême-Orient, le Japon poursuit sa politique de rapines. Cependant que dans l’Allemagne d’Hitler, les chefs nazis reprennent la vieille revendication pangermaniste de la poussée vers l’Est ; l’Italie multiplie les provocations pour s’emparer de l’Éthiopie.

    La question de la redistribution des terres européennes et coloniales sera de nouveau posée par la force. Les peuples se trouveront en présence d’une nouvelle guerre mondiale.

    Il faut empêcher la guerre
    Peut-on empêcher cette nouvelle boucherie ? Nous répondons oui !… Oui, à condition que le prolétariat comprenne où on le mène et veuille ne compter pour son salut que sur lui-même.

    Qu’il se souvienne de la honteuse trahison des chefs « révolutionnaires » en 1914.

    Qu’il se souvienne qu’alors tous les peuples belligérants, abusés par leurs gouvernants respectifs auxquels s’étaient joints les chefs de la social-démocrates, partirent convaincus de la justesse de la cause qu’ils défendaient.

    Maintenant comme alors, ce serait toujours l’adversaire le premier agresseur.

    Contre la prochaine Union Sacrée
    Ce n’est pas l’attitude actuelle des dirigeants socialistes et communistes qui peut nous rassurer. Jamais la méfiance qu’ils nous inspirent n’a eu plus de raisons de s’affirmer. La nouvelle politique d’alliance poursuivie par Staline, au nom de la Russie, risque de nous entraîner dans une nouvelle conflagration mondiale. La prochaine Union Sacrée déjà se réalise.

    La préparation psychologique à la guerre est poussée activement par les chefs révolutionnaires.

    Nous ne sommes pas des pacifistes bêlants. Mais nous refusons d’être dupes des mauvaises raisons, ou des distinguos trop subtils entre guerres « justes » et guerres « injustes » qu’on invoque déjà à chaque occasion pour préparer les esprits à l’idée de la guerre.

    Et nous disons que du jour où cette idée est acceptée, la catastrophe devient fatale.

    Espérer transformer la guerre impérialiste en guerre révolutionnaire est un leurre, car la déclaration des hostilités serait une première défaite du prolétariat.

    Dès maintenant le prolétariat doit répondre un NON ! catégorique à la guerre.

    Et par l’opposition individuelle et collective, par la GRÈVE GÉNÉRALE INSURRECTIONNELLE, se préparer à dresser un barrage efficace au cas où le capitalisme oserait se lancer dans l’aventure.

    C’est une tâche qui requiert, dès maintenant, l’union au-dessus des tendances, de tous les esprits clairvoyants et indépendants décidés à refuser toute participation à de nouveaux massacres.

    Chaque semaine, lire Le Libertaire,
    organe de l’Union Anarchiste, 29. rue Piat, Paris (20e)

    L’Union Anarchiste

    [marque syndicale] Imprimerie Spéciale du Libertaire 19, rue du Croissant Paris

    Celte affiche ne peut être apposée qu’avec un timbre de 1 fr. 08, plus les taxes minimales. s’il y a lieu.

    Barrer cette affiche d’un large trait de couleur.


    sources :

    Affiche parue en pages centrales de : Le Libertaire : organe hebdomadaire de l’Union anarchiste n° 460 (40e année, 4e série, vendredi 2 aout 1935).

    La phrase « Barrez d’un trait de couleur avant affichage » rappelle, qu’en France, seuls les documents officiels peuvent être affichés imprimés en seul noir sur papier blanc.



    [Aux électrices, aux électeurs... le referendum est une duperie]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux électrices, aux électeurs... le referendum est une duperie]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 63 × 51 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Durand, Charles
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Fédération anarchiste

    Aux élections, aux électeurs

    Les politiciens de toutes couleurs se rencontrent pour berner encore une fois le peuple.

    Sans distinction de partis, ils veulent lui faire accroire que le changement de constitution résoudra les irritants problèmes créés par une incapacité totale du régime.

    Les causes du déséquilibre national résident dans la résistance des formules économiques désuètes envers le progrès social et nos machiavéliques « élus » pensent sortir le capitalisme croulant de ses ennuis en dirigeant le peuple sur l’imbroglio politique. C’est pourquoi

    le referendum est une duperie

    Depuis longtemps déjà la capitalisme — en tant qu’organisation — est condamné par l’histoire. Il doit rejoindre ses devanciers dans la tombe. Les temps actuels appellent les bases nouvelles, révolutionnaires, c’est-à-dire renversant toutes les valeurs morales et matérielles qu’une routine opiniâtre et entretenue voudrait prolonger indéfiniment. Devant la poussée des faits, nos politiciens de tout acabit tentent un ultime effort pour rajeunir une bourgeoisie sénile et la sauver de la décrépitude.

    La politique avec les compromissions louches, les tractations honteuses, les concessions débilitantes est donc envisagée pour ceux qui en vivent comme

    la dernière soupape de sûreté du capitalisme

    Ils défendent leurs avantages, leurs prérogatives qui n’existeront plus lorsque ce régime aura été balayé. Qu’apportera-t-elle de nouveau cette constitution ? Rien !

    Pourra-t-elle pacifier le terrible antagonisme des salaires insuffisants et de la fatale montée des prix ?

    Empêchera-t-elle la troisième guerre mondiale ? Non !

    Partie de données politiques, elle est incapable de résoudre les problèmes économiques et sociaux qui dominent actuellement toute la vie publique et privée.

    Mais, les constituants pensent redorer le blason fané du parlementarisme par une nouvelle formule ; ils prouvent ainsi que

    Voter, consolide le régime déjà condamné

    Les anarchistes convient le peuple à ne pas s’arrêter à ces billevesées utopiques, dignes des temsp reculés et révolus. Ils invitent le peuple à boycotter le referendum par une abstention significative de sa volonté très nette d’abattre le capitalisme et tous les politiciens.

    À bas le referendum, à bas le vote, à bas le capitalisme

    Pour être apposée cette affiche doit être timbrée et rayée d’un trait de couleur

    Le gérant : Ch. Durand — [marque d’imprimerie] Impr. centr. du Croissant - 19, rue du Croissant, Paris 2e.


    sources :

    Est-ce l’affiche parue en dernière page dans Le Libertaire n° 50 (11 octobre 1946, 50e année, 5e série).



    [Travailleurs ! Voter pour les partis, c’est voter pour l’État corrupteur et corrompu]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Travailleurs ! Voter pour les partis, c’est voter pour l’État corrupteur et corrompu]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 51 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; colonialisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; parti politique  ; syndicalisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Martin, René
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Fédération anarchiste

    Travailleurs

    Des méthodes d’expression étatique viennent d’être adoptées sous le nom de Constitution, au milieu de l’indifférence et du dégoût général.

    Les politiciens de toutes nuances vous appellent de nouveau à participer à la comédie qui doit leur laisser, pendant cinq ans, les mains libres pour continuer leurs tripatouillages et maintenir leur régime de corruption.

    L’appétit de la classe dominante ne peut plus trouver d’aliments que par l’utilisation intensive des rouages de l’État.

    L’État tend de plus en plus à se substituer au capitalisme privé dans la direction de l’économie par la généralisation de nationalisations équivoques.

    L’État tente de contrôler toutes les formes de la pensée par ses organismes culturels, ses partis politiques, sa presse pourrie, sa CGT.

    L’État maintient par la brutalité sa domination sur les peuples coloniaux pour s’assurer des bases en vue du futur carnage.

    Voter pour les Partis, c’est voter pour l’État corrupteur et corrompu.

    Boycotter les élections, ce n’est pas abandonner la lutte, c’est dénoncer la naïveté du système parlementaire générateur d’illusions qui détournent les travailleurs de la seule forme de lutte efficace à laquelle les appellent les anarchistes :

    L’action directe

    pour la gestion de la production et de la répartition par les travailleurs eux-mêmes.

    Adhérer à la Fédération anarchiste, 145, quai de Valmy, Paris Xe — Lisez chaque semaine, Le Libertaire

    Impr. gérant : R. Martin — Cette affiche doit être timbrée à 4 francs et rayée d’un trait de couleur — [marque d’imprimerie] Impr. Centr. du Croissant - 19, rue de Croissant, Paris


    sources :

    Vu dans Le Monde libertaire, n° 1638 (2-8 juin 2011), p. 18. L’affiche semble de 1947 d’après cet article, mais est plutôt de 1946 (élections législatives du 10 novembre). Elle semble être imprimée au nom d’un numéro du Libertaire. Il existe un reproduction de cette affiche (l’exemplaire du CIRA Lausanne, par exemple).

    Affiche parue en dernière page dans Le Libertaire n° 53 (1er novembre 1946, 50e année, 5e série).



    [À la population]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À la population]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 51 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : communalisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Joyeux, Maurice (1910-1991)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Le Libertaire

    À la population

    Le 19 octobre, on veut vous faire voter

    Beaucoup de ceux qui dénient toute valeur aux élections générales s’apprêtent à obéir… Ils pensent choisir des administrateurs !

    En réalité, les élections municipales sont politiques au plus mauvais sens du terme. Les hommes de « parti » se livrent aux plus répugnantes manœuvres. D’ailleurs, pendant huit jours, les vérités les plus dures seront dévoilées au public :

    Les scandales n’épargnent aucun parti

    Mais il importe surtout de savoir que les Conseils Municipaux n’administrent pas. N’ayant plus rien de commun avec les aspirations communales d’autrefois, ils sont tombés sous la coupe des Préfets. Lorsqu’un Conseil Municipal a voulu réaliser dans l’indépendance, passer à l’action, il a été brisé : l’exemple récent de la ville de Romans le prouve.

    Les communes sont devenues des instruments de l’État

    Dans tous les domaines, reconstruction par exemple, les Conseils Municipaux dépendent du bon vouloir des ministres, qui se manifeste selon les affinités politiques.

    Les partis politiques introduisent leurs hommes dans l’appareil municipal, l’alourdissent sans tenir compte des compétences.

    Ainsi, le favoritisme règne là, comme ailleurs.

    La Commune n’est viable, les Conseillers Municipaux ne pourront être choisis selon leurs capacités de gestion, en dehors des marchandages politiciens, que dans une société où toute exploitation, toute oppression, toute inégalité économique et sociale, auront disparu.

    Voter dans le système actuel, c’est voter :
    — pour le pain infect et plus cher ;
    — pour le lait rare ;
    — pour les salaires bloqués et les prix libres ;
    — pour la mainmise de l’État sur des secteurs toujours plus étendus de l’activité humaine.
    C’est voter pour TOPAZE !
    Enfin, c’est voler pour un des deux blocs impérialistes fini se partagent le monde
    C’est voter pour LA GUERRE !

    Les libertaires, organisés dans la Fédération Anarchiste, repoussent l’illusion du vote en régime capitaliste et étatique.

    Mais s’ils boycottent les élections, ils sont pour l’action, pour l’activité communale, car ils luttent pour l’organisation du ravitaillement par des accords directs entre organismes ouvriers et producteurs agricoles ; car ils militent dans les syndicats, coopératives et associations culturelles, qui peuvent travailler en marge des pouvoirs.

    Ils préconisent le remplacement du monde pourri par une société sans classes, fédéraliste, dans laquelle l’Association des Communes sera débarrassée de l’emprise de l’État.

    L’outil qui forgera cette Société, ce n’est pas le ridicule et dérisoire bulletin de vote, c’est la Révolution sociale.

    Adhérez à la Fédération anarchiste. 145, quai de Valmy, Paris (Xe)
    Chaque semaine, lisez « Le Libertaire »
    Demandez-nous la brochure : « Les Anarchistes et le Problème Social », franco : 19 fr.

    Cette affiche doit être rayée d’un trait de couleur et timbrée à 6 fr. plus taxe locale

    Le Gérant : M. Joyeux
    [marque syndicale] Impr. Centr. du Croissant — 30, r. du Croissant, Paris-2e.


    sources :

    Affiche parue en avant-dernière page dans Le Libertaire n° 98 (9 octobre 1947, 52e année).



    [La tragique liste ne s’arrête pas là...]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La tragique liste ne s’arrête pas là...]. — [S.l.] : [s.n.], (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier jaune ) ; 42 × 27 cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : parti politique
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ texte (journal mural) ]

    texte :

    La tragique liste ne s’arrête pas là...

    Des informations qui nous sont parvenues après la publication de ce résumé font état d’une nouvelle série de crimes commis par les franquistes.

    ENCORE HUIT FUSILLES A OCAÑA

    Les antifranquistes dont les noms suivent :
    Eugenio Parra Rubio, Manuel Villalobos Villamuelas, Rogelio Garcia, Pedro Martînez Magro, B. Calero Vàzquez, Daniel Elola Gômez, Luciano Arroyo Coblanque, Felix Gômez Casares,
    qui figurent sur le tableau ci-joint, des condamnés à mort, ont été assassinés dans le bagne d’Ocaña, le 21 août 1948. On ne l’a su à l’extérieur que le 10 septembre. Franco n’a osé publier avant cette date aucun communiqué sur le crime que ses hommes avaient commis dans le plus profond secret.

    Ceci fait craindre que le même danger, grave et imminent, ne pèse sur tous les autres antifranquistes espagnols condamnés à mort ou sur le point de l’être à la suite des pétitions fiscales de peine capitale dont ils sont l’objet.

    NOUVELLES PÉTITIONS DE PEINE DE MORT

    Le soi-disant « procès » contre José SATUE s’est ouvert à Madrid le 25 août. Il est inculpé d’avoir dirigé la réorganisation de l’Union Générale des Travailleurs Espagnols. Piétinant toutes les normes juridiques, le juge spécial militaire requiert contre lui la peine de mort. Compte tenu des méthodes fascistes utilisées par Franco — l’assassinat des huit antifranquistes sus-mentionnés en est une nouvelle preuve — il y a lieu d’affirmer que les plus graves dangers pèsent sur la vie de José Satué et de ses compagnons.

    ARRESTATIONS MASSIVES

    Ces derniers temps, la police franquiste a pratiqué, dans la Galice espagnole, des arrestations massives de citoyens, républicains ou simplement « suspects » de l’être. Parmi les détenus se trouvent :
    José Gômez Gayoso, instituteur ; Antonio Seoane, ouvrier ; Juan Romero Ramos, ouvrier ; José Bar trina, médecin ; José Ramôn Diaz, tailleur ; José Rodriguez Campos, ouvrier ; Juan Martînez, paysan.

    On compte également. parmi les détenus, quatre femmes :
    Maria Blâzquez, Clementina Gallego, Carmen Orozco et Josefina Gonzâlez Cudeiro.

    Tous ont été et sont soumis pur la police à de brutales torture. On éprouve de sérieuses craintes pour leur vie.

    ASSASSINES PAR LA « LOI DES ÉVASIONS » OU LES TORTURES

    Pendant ce temps, c’est-à-dire au cours des semaines qui se sont écoulées entre la publication du résumé ci-joint et le 1er octobre, de nouveaux crimes ont été commis par la Garde civile parmi les paysans.

    En voici une liste de ceux dont la nouvelle est parvenue à notre connaissance :

    Noms et circonstances Date Lieu
    Eugenio Rueda VEROZAN
    Arrêté sous l’inculpation d’aider les « guerrilleros ». Après être soumis à de brutales tortures, il fut sorti du cachot et assassiné par l’application de la « loi des évasions »
    2 septembre 1948 Coruña
    Manuel RODRIGUEZ
    Assassiné par la Garde Civile qui fit feu sans préavis sur un groupe de paysans qui rentraient de leurs travaux
    2 septembre Coruña
    Trois paysans
    Assassinés par la Garde Civile alors qu’ils rentraient de leurs champs
     5 septembre Lugo (province)
    Justino ISABEL et Florencio MARTIN
    Arrêtés sous l’inculpation d’aider les « guerrilleros ». Après être soumis à de brutales tortures, ils furent sortis du cachot et assassinés dans la campagne
     13 septembre  Ciudad Real (province)
    José NOSTEIRO
    Assassiné par la Garde Civile par l’application de la « loi des évasions » à cause de ses idées républicaines
     15 septembre  Tuiriz (Pontevedra)
    Antonio ARAGON
    Assassiné à cause de son hostilité au régime de Franco ; la « loi des évasions » fut appliquée contre lui
     15 septembre Alhaurin el Grande (Málaga)
    Deux paysans
    Assassinés par la Garde Civile sous prétexte qu’elle les soupçonnait d’aider les « guerrilleros »
    16 septembre Zalamea (Badajoz)
    Guillermo ALVAREZ et Julio PRADA
    Assassinés par la Garde Civile. Ils avaient été arrêtés sous l’inculpation d’aider les « guerrilleros »
     16 septembre  Puente dt-Domingo Florez (Leon)
    Manuel VELA
    Arrêté, il fut brutalement torturé jusqu’à la mort par la police ; son cadavre fut ensuite pendu au cachot du Commissariat pour simuler un suicide
     16 septembre  Santander
    Rafael QUEIADA et Antonio GOMEZ
    Arrêtés alors qu’ils travaillaient dans une ferme, sous l’inculpation d’aider les « guerrilleros » ; ils furent assassinés avant d’être arrivés au poste
     16 septembre  Adamuz (Cordoba)
    Fernando GALLEGO
    Accusé d’être en liaison avec les « guerrilleros », il était conduit au poste et fut assassiné en chemin
     18 septembre  Villanueva del Duque (Cordoba)
    Salvador Giménez GARCIA et Salvador Herrera RUEDA
    Assassinés par la Garde Civile qui appliqua contre eux la « loi des évasions » sous prétexte qu’ils étaient « suspects »
     22 septembre  Cartarna (Málaga)
    Leonardo GONZALEZ
    Assassiné par un caporal de la Garde Civile, nommé Morado Rico
     22 septembre  Horta (Lugo)
    Francisco Revilla MARTIN
    Arrêté sous l’inculpation d’aider les « guerrilleros ». Après de barbares tortures, les gardes le sortirent à la campagne pour faire soi-disant une « reconnaissance des campements des républicains », et l’assassinèrent
     23 septembre  Motilla del Palancar

    Edition de « MUNDO OBRERO ». — Paris, 7 octobre 1948.
    Le Directeur-Gérant : F. Fernandez-Lavin, 15, rue Montmartre, Paris (1er).

    ICC, 13, rue de la Grange-Batelière, Paris (9e)


    sources :

    Journal mural publié par le Parti communiste espagnol (PCE), liste de personnes assassinées et arrêtées par les franquistes.
    Mention de responsabilité : Mundo Obrero.



    [Mineurs !, la Fédération anarchiste vous parle]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Mineurs !, la Fédération anarchiste vous parle]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 51 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : économie : industrie  ; grève  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : URSS
    • Noms cités (± liste positive)  : Joyeux, Maurice (1910-1991)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    La Fédération anarchistes vous parle :

    Mineurs !

    • Vous menez depuis 35 jours, sans faiblesse, une grève que vous avez librement déclenchée, grève légitime, grève pour défendre vos conditions de vie.
    • Vous ne faites pas la grève pour telle ou telle politique, pour ou contre l’ONU, pour ou contre Staline ou Truman.
    • Vous sentez, au contraire, combien vous devez donner à la grève des buts qui en vaillent la peine.

    MAIS VOUS SAVEZ AUSSI :
    • Que la plupart de vos dirigeants syndicaux voient dans la grève un instrument pour leur politique.
    • Que l’État veut écraser votre mouvement et que la victime serait la classe ouvrière tout entière.
    • Or, l’État est votre patron, le patron féroce que vous ont donné les nationalisations, duperie honteuse, car la mine n’est pas plus aux mineurs qu’en 1938. Et vous trouvez en face de vous, comme au temps de Briand et de Clemenceau, les forces de répression, dirigées cette fois par un ministre socialiste.
    • De leur côté, toutes les grandes centrales syndicales vous trahissent : FO et CFTC condamnent votre action. Et la CGT dirigée par les politiciens au service de Staline, vous pousse à l’action sans vous donner les moyens de vous battre et de vaincre.
    • La CGT refuse de lancer la grève des cheminots, alors que ceux-ci ont voté pour la grève.
    • La CGT a fait le silence sur la grève gestionnaire, sur la mine aux mineurs.

    Or, en refusant de lancer la grève générale, comme en refusant de lui donner pour but la gestion ouvrière, première étape de la Révolution Sociale, la CGT vous envoie à l’action en vous refusant les armes nécessaires :

    C’EST UNE TRAHISON.

    De même qu’en ne donnant pas de but précis et élevé à la grève, elle nuit à la solidarité. Car aujourd’hui les autres corporations ne bougent pas, mais elles marcheraient pour une grève générale, pour une véritable transformation sociale.

    De même que la politique de production de Thorez à Waziers a permis à Lacoste d’édifier des stocks et de vous narguer. De même que vous ressentez aujourd’hui la trahison de Thorez, vous faisant déposer les armes en 44 pour complaire à De Gaulle, alors que vous en avez besoin aujourd’hui.

    De même que la trahison d’aujourd’hui n’est que la suite de celles de toute l’histoire du parti prétendu « communiste », et de Staline combattant les révolutionnaires d’Ukraine en 1921, ceux de Chine à Canton en 1927, ceux d’Allemagne en 1933, ceux d’Espagne en 1938, calomniant les grévistes du Livre, des PTT, de chez Renault, ces dernières années, capitulant brusquement en novembre dernier.

    Camarades mineurs !

    Posez la question à vos dirigeants, demandez-leur pourquoi ils n’ont pas déclenché la grève générale, pourquoi ils n’ont pas fait un seul meeting de solidarité, en dehors des pays miniers, pourquoi ils ne vous ont pas dit : « Prenez les mines et exploitez-les pour vous tous, vous mêmes, sans l’État ». Ils ne vous répondront pas.

    La réponse est celle-ci :
    ILS ONT PEUR- Peur de votre force immense, peur d’être dépassés, peur que le peuple fasse sa Révolution, sans eux, contre eux dont les buts ne sont que le soutien de l’impérialisme de Staline.

    Pour dépasser la trahison stalinienne,
    Pour vaincre la réaction gouvernementale,

    PASSONS A L’ACTION VÉRITABLE !

    IL FAUT :
    • Remplacer les dirigeants syndicaux politiciens par des délégués sous votre contrôle et formant à tous les échelons des comités de grève responsables,
    • Appeler les travailleurs à l’union pour la grève gestionnaire ouvrière, c’est-à-dire, en ce qui concerne les mines, la réalisation du mot d’ordre : la mine aux mineurs, pour le service de la communauté.
    — Travailleurs étrangers pour que la grève soit sans fissure ;
    — Travailleurs sous l’uniforme ;
    — Travailleurs des autres corporations pour généraliser la grève, condition essentielle de victoire. • Organiser les milices ouvrières armées.

    Les anarchistes sont avec vous à la pointe du combat.

    Vive la grève révolutionnaire !

    La Fédération anarchiste

    Cette affiche doit être rayée d’un trait de couleur et timbrée d’un timbre fiscal à 6 fr. plus les taxes locales.

    Le Gérant : M. Joyeux
    [marque syndicale] Impr. Centr. du Croissant — 30, r. du Croissant, Paris-2e.


    sources :

    Affiche parue en dernière page dans Le Libertaire n° 153 (29 octobre 1948, 53e année).



    [Travailleurs ! : voter c’est capituler]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Travailleurs ! : voter c’est capituler]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 51 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Joyeux, Maurice (1910-1991)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Voter c’est capituler !

    Travailleurs !

    Les partis politiques tous appellent une lois de plus aux urnes. Voterez-vous :

    Pour les partis “démocratiques”, Socialiste, Radical et MRP, qui se réclament de programmes opposés, mais oublient leurs promesses aussitôt les élections terminées, car pour eux, ce qui compte, c’est le pouvoir et ses avantages.
    Pour le RPF qui vise à la dictature fasciste de de Gaulle, car pour lui ce qui compte, c’est le pouvoir et ses avantages.
    Pour le Parti Communiste qui trahit vos grèves et vos revendications en les utilisant ou en les sabotant, car pour lui, ce qui compte c’est le pouvoir et ses avantages.

    Voterez-vous pour les étrangleurs de l’Indochine ou pour les agents du fascisme russe et du fascisme gaulliste ?

    Voterez-vous pour les démagogues qui se sont subitement découvert une âme de paysan au moment des élections cantonales ?

    Voter, c’est demander que la comédie parlementaire se poursuive, que les politiciens continuent à piller votre travail pour préparer la guerre.

    À l’arme des politiciens : le bulletin de vote, opposez votre action de destruction du régime capitaliste-policier ; opposez l’organisation économique ouvrière à la désorganisation capitaliste. La Fédération Anarchiste vous y appelle.

    Contre la guerre. je mensonge et l’État

    NE VOTEZ PAS

    Lisez le Libertaire

    Celte affiche doit être rayé d’un trait de couleur

    Le Gérant : M. Joyeux
    Impr. Centr. du Croissant — 30, r. du Croissant, Paris-2e [marque syndicale]


    sources :

    Affiche parue en dernière page dans Le Libertaire n° 173 (18 mars 1949, 54e année).



    [Le Libertaire lance un appel]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Libertaire lance un appel]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [53 ?] × [37 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Faure, Sébastien (1858-1942)  ; Michel, Louise (1830-1905)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  : benefiet - collecte de fonds
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Le Libertaire

    organe de la Fédération anarchiste
    Cinquante-cinquième année. — N° 245 vendredi 1er décembre 1950
    Le numéro : 10 francs
    Fondé en 1895 car Louise MICHEL et Sébastien FAURE — « Internationale anarchiste »

    lance un appel

    Camarades, amis lecteurs,

    Il faut en sortir…

    Car le « Lib » c’est bien autre chose qu’un journal comme les autres et c’est bien autre chose que l’œuvre passagère des équipes de compagnons qui se relayent pour l’animer.
    Le « Lib », c’est depuis plus de cinquante ans la tribune permanente où retentit la parole anarchiste ; où sont dénoncées les iniquités d’une société agonisante rivée à ses égoïsmes et ses tueries, où sont démasqués les faux prophètes d’une nouvelle religion de servitude baptisée socialisme.
    Le « Lib », c’est le merveilleux flambeau où, depuis un demi-siècle, des générations de jeunes gens sont venus réchauffer leur cœur et allumer en eux de généreuses aspirations de justice et de liberté par quoi se distingue la grandeur morale de l’Anarchisme.
    Le « Lib », c’est, depuis ce jour de l’an 1895 où Sébast et Louise le créèrent, le lien fraternel qui unit les membres de la grande famille libertaire et le porte-parole d’un magnifique idéal en lequel des milliers de compagnons ont puisé leur raison de vivre, et parfois de mourir.
    Le « Lib » enfin, c’est l’œuvre collective que, depuis cinquante-cinq ans, des centaines de compagnons se sont acharnés à faire vivre contre vents et marées, y épuisant leur bourse et, souvent, leur santé. Mais aussi, à travers son demi-siècle, quels coups a-t-il reçu : poursuites, saisies, amendes, peines de prisons pour ses militants.
    N’empêche qu’il fut toujours en avant pour défendre toutes les libertés.
    Depuis cinq ans, le « Libertaire », à travers des difficultés qui auraient été pour tout autre journal insurmontables, a survécu. Sans argent, sans local, sans nombreux services appointés, uniquement forgé par les efforts des militants après leur labeur quotidien, il a rassemblé les énergies révolutionnaires, les volontés anarchistes et aujourd’hui, la Fédération Anarchiste et son organe comptent. Fin juin, notre trésorerie était en dette de huit cent mille francs. Que fallait-il faire ? Disparaître, rester les bras croisés, puis attendre des jours meilleurs.
    Non ! Cela aurait été indigne de son passé.
    Nous avons parlementé avec nos créanciers, nous engageant passé le cap des congés à rembourser et, momentanément, nous n’avons paru que toutes les quinzaines.
    Aujourd’hui, il faut prendre des décisions, équilibrer notre budget. Certes, celui-ci serait facile à régler, nous contentant de faire un tirage limité ne servant que nos abonnés ou nos lecteurs certains, faire un journal ne touchant que les initiés.
    Or, c’est l’honneur de la FA, de ses militants, de vouloir que le « Libertaire » soit répandu partout dans la France entière et crie à tous ce qu’est l’Anarchisme.
    Mais cela coûte cher, extrêmement cher. Actuellement les hausses constantes du papier, de l’imprimerie, des envois, des frais généraux, portent la dépense pour un numéro à deux cent mille francs, dix millions par an !
    Et nos lecteurs, nos amis comprendront que, pour assurer sa vie matérielle, nous sommes dans l’obligation de porter le prix du numéro à quinze francs, l’abonnement de cinquante-deux numéros à sept [?] francs, celui de vingt-six numéros à trois cent soixante.
    Et pourtant, ce prix ne compense qu’une partie de nos dépenses, car nous ne récupérons après un long délai que la moitié de sa vente.

    LE “LIBERTAIRE” DOIT VIVRE

    Si le « Lib » disparaissait, une grande espérance s’éteindrait dans le cœur de nombreux compagnons. Et, dans ce monde où les raisons d’espérer ne sont pas si nombreuses, la disparition du « Lib » créerait un vide que nul autre organe ne pourrait combler.
    Tu le sais, toi, compagnon de l’Anarchie, et toi, lecteur sympathisant, vous tous qui, chaque semaine, attendez votre journal, ce journal modeste parmi les géants de la presse, mais dont le souffle révolutionnaire dissipe un peu ce brouillard fétide fait de mensonges et de relents de corruption, au sein duquel achève de se décomposer le régime capitaliste.
    Oui, vous le savez, vous tous, lecteurs fidèles à qui, chaque semaine le « Lib » vient redonner le courage de lutter « quand même », ce courage qui, parfois, et même chez les meilleurs, « [flanche ?] » au contact des quotidiennes et décevantes réalités.
    Vous le savez, vous aussi, compagnons de la lutte anarchiste qui, parfois, emportés par l’impétuosité de votre caractère, sortez du « Lib » en claquant la porte, avec des mots définitifs — ou presque.
    Si le « Lib » disparaissait, toute cette œuvre, somme de peines et de dévouements sans nombre, s’écroulerait. Et pour combien de temps ? Plus rien ne se dresserait face aux monstrueux totalitarismes, aux forces de mensonge et de corruption.
    Il faut avancer ! Il faut que la Fédération Anarchiste, par la voie du « Lib », fasse entendre une voix puissante, assez forte pour briser la conspiration du silence, pour réveiller l’enthousiasme et les énergies populaires. Les circonstances l’exigent et, d’ailleurs, elles sont plus propices qu’elles ne l’ont été depuis longtemps.
    Dans les milieux intellectuels, l’anarchie provoque un renouveau d’intérêt. Les moins aveugles commencent à réaliser l’énorme duperie du mirage bolchevik et, tournant le dos au socialisme autoritaire, ils ne peuvent que redécouvrir le socialisme libertaire.
    D’autre part, la position nette, exempte de toute équivoque de la Fédération Anarchiste sur le problème de la guerre, son refus de pactiser avec aucun des deux blocs en présence, sa résolution, maintes fois affirmée, de ne pas s’incliner devant les « fatalités historiques », commence de porter ses fruits et, peu à peu, de cristalliser autour de la formule du Troisième Front les premiers noyaux d’une Résistance des Hommes Libres, à la guerre et à la servitude.

    DEUX VOIES S’OFFRENT A NOUS :

    VÉGÉTER
    Une feuille qui maintient son existence, mais dont la parution rate incertaine, irrégulière, est incapable d’élargir son audience et détendre son combat.
    Un brûlot qui combat pour l’honneur perd, forcément, pied à pied le terrain conquis. Un journal dont le déficit s’accroît de mois en mois est voué à la disparition, malgré les appels fréquents et lassants.

    S’AFFIRMER
    Un organe, à la mesure des possibilités qui s’offrent, doit être, pour pénétrer la grande masse, un journal attrayant, combatif et solide.
    Attrayant et combatif, faisant appel à toute la collaboration possible.
    Solide, pour cela nous faisons appel à vous, amis lecteurs.

    Il faut sortir de la gêne et de la médiocrité une fois pour toutes !

    Et bien, la Fédération Anarchiste a choisi : dès maintenant, Le Libertaire redevient hebdomadaire !
    Mais si cette décision a été prise, c’est que nous avons compté sur vous pour un effort important, mais définitif, c’est que nous savons que vous répondrez à cet ultime appel.

    Et pour cela, à ceux qui nous comprennent, à nos amis, aux groupes, de verser régulièrement un minimum de cent francs sur lequel nous pourrions compter pendant un certain temps. Cinq cents versements nous assureraient la certitude de sa parution et nous demandons à tous de faire cet effort.
    Cinq cents camarades s’engageant à souscrire un versement régulier de cent francs par semaine et, non seulement la vie du journal est assurée, mais dans un an, « Le Libertaire » aura cent mille lecteurs. Certes, nous connaissons les difficultés de la vie. Nous savons que tous ne pourraient assurer un tel effort. Et c’est pourquoi nous ne faisons appel qu’à cinq cents camarades.
    Il est impossible que nous ne les trouvions pas. Il est impossible que cinq cents militants ou sympathisants ne consentent pas chaque semaine de se priver d’une séance de cinéma, de deux rétifs ou d’un paquet de tabac pour que vive et se développe leur journal.
    Non ! Le journal de Sébastien Faure et de Louise Michel, de Pierre Martin et de Louis Lecoin, ce journal où écrivirent Kropotkine, Reclus, Malatesta, Makhno, Voline et tant d’autres de nos penseurs et de nos martyrs, ne doit pas disparaître. Compagnons ou sympathisants, vous ne permettrez pas que se taise cette grande vont libertaire.
    Et, après avoir apporté votre souscription, tu descendras, toi, compagnon, dans la rue pour y clamer les syllabes familières et toi, sympathisant, tu feras connaître à un ami qui l’ignore score, un journal dont le format modeste donne asile à une grande espérance de justice et de liberté.

    Ainsi, tous ensemble, unis dans un effort commun, nous surmonterons toutes les difficultés !
    Pour que se perpétue le cri de nos frères espagnols tombant en 36 : « Viva la anarquia ! »

    LE “LIBERTAIRE” VIVRA !

    Attention ! ! ! Le lib. reparaît hebdomadaire, chaque vendredi, au prix de 15 francs le numéro.
    Le Comité National de 1a Fédération Anarchiste.

    Prix de l’abonnement inchangé, jusqu’au 15 janvier 1951. Hâtez-vous !
    Avis aux groupes : Cette page peut être affichée surchargée d’un trait de couleur (crayon rouge ou bleu). Pour la vente à la criée, la page 4 de ce numéro a été aménagée spécialement


    sources :

    Affiche parue en Une : Le Libertaire n° 245 (1er décembre 1950, 55e année).



    [1er Mai, jour de fête ? Non ! Jour de Combat]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    1er Mai, jour de fête ? Non ! Jour de Combat]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [53 ?] × [37 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : Premier Mai  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Bulgarie  ; Ukraine  ; URSS
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (structure « 1er Mai unité » entouré de personnages et de fleurs de muguet, et capitaliste accroché en du « 1 » ]

    texte :

    1er Mai, jour de fête ? Non !

    Jour de Combat

    Nos aînés ont connu les 1er Mai sanglants, depuis les MARTYRS Anarchistes de Chicago (1er mai 1886) en passant par les 1er Mai de 1906 (le Gouvernement abandonne Paris), de 1919 (les travailleurs arrachent au Patronat la journée de 8 heures). C’était alors un
    1er MAI DE LUTTE OUVRIÈRE
    un 1er Mai où les ouvriers révolutionnaires manifestaient en chômant malgré les interdictions et n’hésitaient pas à affronter la flicaille.

    Nous connaissons, surtout depuis la prétendue libération, un
    1er Mai de Trahison et de Capitulation
    des organisations ouvrières, d’abandon des travailleurs désorientés par les volte-face des politiciens. Le 1er Mai, Fête du Travail officielle, légale comme dans l’Allemagne de Hitler, l’Italie de Mussolini, l’Argentine de Péron, l’Empire de Staline, l’Espagne de Franco, a été introduit en France par PÉTAIN, et nos « Républicains », de Thorez à Paul Reynaud et de Gaulle, continuent à officialiser le 1er Mai, à réaliser une opération fructueuse pour la bourgeoisie : transformer les travailleurs en citoyens bien dociles, s’alignant en procession de la Bastille à la Nation, acclamant la production entre 1945 et 1947, acclamant n’importe quoi depuis !

    C’est ainsi qu’on prépare LE FASCISME ET LA GUERRE en tenta de démoraliser et d’avachir les travailleurs odieusement trompés et trahis par les dirigeants de leurs centrales et de leurs partis qui, au cour des derniers conflits sociaux ont saboté le déclenchement de la GRÈVE GÉNÉRALE par la politique des grèves tournantes !

    Il faut se détourner résolument des vieilles habitudes et des pratiques des endormeurs.

    Il faut dénoncer et délaisser le 1er MAI PETAIN-DE GAULLE-THOREZ, le 1er Mai de mascarade, le 1er Mai de char de carnaval, le 1er Mai légal, de repos et d’obéissance ! Il faut opposer au 1er MAI DE FÊTE, un

    1er Mai de combat

    contre le Patronat, contre l’État, donc un I" Mai libertaire, comme ceux d’autrefois.

    Ce ne sera pas un 1er Mai de défilés ou de meetings inoffensifs. Ce doit être un 1er Mai de protestation, de violence révolutionnaire contre les citadelles du Pouvoir. C’est pour cela que des organisations de travailleurs manuels et intellectuels, ouvriers, étudiants et paysans, décidés à une lutte énergique pour réveiller la
    volonté du peuple
    n’ont nullement besoin d’entretenir des milliers de badauds et de suiveurs.

    Ce qu’il faut, c’est une action générale de la classe ouvrière sur des objectifs précis :

    • Rajustement des salaires par une indemnité non hiérarchisée ;
    • Semaine de quarante heures payée quarante-huit ;
    • Échelle mobile appliquée aux retraites ;
    • Suppression des abattements de zones ;
    • Extension des congés payés.

    Les actions revendicatrices, axées sur un tel programme, sont seules capables de freiner la préparation à la guerre, de déséquilibrer le budget de guerre.

    Mais, en définitive, notre combat acharné et permanent contre les forces de régression sociale doit aboutir à la prise en main et à la gestion par les masses populaires ouvrière et paysanne des moyens de production et de distribution [par] la Révolution sociale.

    • Par le combat organisé et solidaire des opprimés du Monde entier contre toutes les exploitations !
    • Par le combat aux côtés des peuples sous la coupe du capitalisme occidental, contre la misère et la guerre, a l’exemple de l’Espagne libertaire !
    • Par le combat aux côtés des peuples martyrisés par STALINE, contre la dictature, l’hypocrisie et la torture, contre nos frères de Bulgarie, d’Ukraine et de tout son Empire
    • Par le combat aux côtés des peuples colonisés !
    • C’est donc, dès aujourd’hui, par notre présence et noir vigilance contre les trahisons, dans les syndicats, dans les usines, les chantiers, les bureaux et les Universités, par notre action dans les villes comme dans les campagnes, que nous préparerons le Renouveau et des lendemains où le 1er Mai sera nouveau rouge et noir.

    Que reste-t-il en face des partis pourris et nourrisseurs, des centrales syndicales vendues ou politisées R°ur recréer un véritable 1er Mai ?

    La jeune et grandissante Fédération Anarchiste

    (rayer d’un trait de couleur)
    Chaque Vendredi : Travailleur, Étudiant, Paysan, tu lis « LE LIBERTAIRE » - En vente partout : 15 fr.

    [marque syndicale] Imprerie Centrale du Croissant — 30, rue du Croissant, Paris-2e


    sources :

    Affiche parue en dernière page : Le Libertaire n° 266 (vendredi 27 avril 1951, 56e année).



    [Les menteurs sont en place !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les menteurs sont en place !]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [37 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; fascisme et antifascisme  ; guerre (généralités)  ; impérialisme  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Bulgarie  ; Corée  ; Espagne : histoire : 1931-1936  ; Espagne : histoire : 1936-1939  ; Ukraine
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; photo (« Aujourd’hui, la Corée. Et demain ? ») ]

    texte :

    [logo :] Anarchisme Vivra

    Les menteurs sont en place !

    Les 600 Menteurs sont maintenant en place, libres de poursuivre leur œuvre de guerre et de misère. Nous l’avions dit : Voter, c’était faire le jeu des arrivistes de tous les partis, donner aux partis une apparence de puissance. Et maintenant, après le vote, quelle est la situation ?

    Le gang De Gaulle-Thorez veut exploiter à ion profit la misère dont il est coupable :

    Mais la défaite du PCF n’est pas un désastre pour la classe ouvrière, car il existe d’autres méthodes de lutte que le parlementarisme. Le PC, il y a 15 jours, disait : Si vous ne votez pas, tout est perdu. Maintenant, le PC va tenter d’exploiter les méthodes de lutte ouvrière ! Soyons vigilants, ne laissons pas exploiter notre action à des fins politiciennes, et les masques tomberont…

    La victoire mitigée du RPF et des “indépendants” (réactionnaires) n’est un danger réel que si les travailleurs abdiquent, que s’ils croient avoir tout fait après avoir voté. Déjà les partis de “Gôche” ont une lourde responsabilité dans l’affaiblissement de la combativité ouvrière. Le fascisme ne passera pas si le peuple sait réclamer son dû par une réalité de fer : GRÈVES ET ACTIONS RÉVOLUTIONNAIRES.

    La demi-victoire de la coalition gouvernementale n’a, non plus, aucune signification

    Elle ne pourra NI garantir le Pays contre le chaos économique, NI le sauvegarder du totalitarisme et de Gaulle le sait bien, qui juge à leur valeur les coassements des grenouilles social-démocrates, MRP et radicales, ses complices de demain. Là encore, seule, la puissance réelle des masses peut être efficace.

    VOICI VOTRE PROGRAMME :

    La guerre menace.Deux blocs impérialistes s’apprêtent à s’entre-dévorer. Staline comme Truman, Marty comme de Gaulle, Schuman comme Moch, tous préparent le massacre. Les peuples doivent réagir. À l’exemple de l’Espagne Libertaire en grève, des peuples Bulgare et Ukrainien en lutte, des peuples colonisés en révolte, contre les tueurs de Staline et de Truman, unis, les peuples doivent lutter 3e Front pour conquérir La Paix.

    La misère. Ce qu’il faut contre elle, c’est une action générale de la classe ouvrière sur des objetifs précis : Rajustement des salaires non hiérarchisé ! Semaine de 40 heures payées 48 ! Échelle mobile avec application aux retraites ! Suppression des abattements de zones ! Extension des congés payés ! La Sécurité Sociale payée par les patrons !
    TOUT CELA AU DÉTRIMENT DES BUDGETS DE GUERRE ET DE POLICE COMME DES BÉNÉFICES CAPITALISTES pour arracher le bien-être.

    Le fascisme ne passera pas car, pour la paix, la liberté, tout est encore possible si la RÉSISTANCE VRAIE, profonde, à la guerre et au fascisme existe dans le pays, dans les villages et les villes, les usines et les chantiers, si les jeunes, dans les écoles et les facultés refusent la préparation militaire et les “pelotons”, si l’esprit de refus est vivant, si les travailleurs se moquent des “nécessités” de guerre et revendiquent pour leur pain et leur dignité. Ainsi, ils feront respecter la liberté.

    Notre combat permanent contre les forces de régression doit aboutir à la prise en main et à la gestion par les masses populaires ouvrières et paysannes des moyens de production et de distribution : LA RÉVOLUTION SOCIALE.

    C’est le vrai Combat

    Il faut s’organiser
    C’est par notre présence et notre vigilance contre les trahisons, dans les syndicats, les comités d’action, comités de grèves, dans les villes comme à la campagne, que nous préparons le renouveau de la lutte.

    Que reste-t-il en face des partis pourris et nourrisseurs, des centrales syndicales vendues ou politisées ?

    Contre le parlement, pour le peuple, contre le vote, pour l’action :
    La jeune et grandissante Fédération Anarchiste

    (Rayer d’un trait de couleur) — [logo syndical] Impr. Centr. du Croissant, 19, r. du Croissant, Paris-2e. — Chaque Vendredi Travailleur, Étudiant, Paysan, tu lis « Le Libertaire ») - En vente partout : 15 fr.


    sources :

    Cette affiche est parue dans Le Libertaire n° 275 (vendredi 29 juin 1951), en dernière page.

    L’indication « Rayer d’un trait de couleur » est liée au fait qu’en France, seule l’administration peut afficher une affiche blanche imprimée en noir.


    1951

    1951
    Affiches liées


    [Pourquoi vous ne voterez pas ; la Fédération anarchiste vous dit : voter c’est faire le jeu de tous les arrivistes...]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Pourquoi vous ne voterez pas ; la Fédération anarchiste vous dit : voter c’est faire le jeu de tous les arrivistes...]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 54 × 37 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; dessin (« Il a voté toute sa vie » : du dessus d’une banderole “journée nationale des vieux” une main jette un os sur un vieux couple en chemin) ]

    texte :

    Pourquoi vous ne voterez pas

    [logo :] Internationale anarchiste

    La majorité des citoyens ne votera pas : Non seulement parce que le scrutin qu’on nous impose est un défi au bon sens et à l’honnêteté, mais aussi parce que :

    Voter

    C’est soutenir la réaction à droite, favoriser la trahison à “gauche”.
    C’est manifester sa confiance envers des politiciens incapables ou corrompus, un régime de scandales, d’exploitation, de guerre.
    C’est croire à l’égalité des droits, à l’égalité devant la loi, alors que l’inégalité est flagrante, que le régime est un régime de « privilèges » dans lequel droite ou “gauche” font en définitive, le travail des classes exploiteuses,
    de Gaulle le galonnard, c’est l’homme de l’association “capital-travail”, l’homme de la collaboration entre les loups capitalistes et leurs victimes, le professionnel de l’assassinat !
    Thorez, avec ses complices Tillon, Arrachard, Monmousseau, a fait voter les crédits de la guerre d’Indochine (années 1945-47), a renfloué le Capitalisme avec son “Travailler d’abord, revendiquer ensuite”’, trahi les classes laborieuses et les militants de son propre parti.
    Moch, entouré des infâmes Moutet, Le Troquer, Gouin, Béchard, a voulu la guerre d’Indochine, matraqué les grévistes. Le parti des chéquards exécute toutes les sales besognes que le Capitalisme n’ose faire lui-même.
    Schumann, le valet des jésuites, est partisan de la Guerre préventive. Ruiner les travailleurs, les artisans, les petits paysans, saboter l’enseignement ne lui suffit pas, il veut asservir le peuple.
    Queuille a bien travaillé pour l’État : ministre des Finances, il taxe le pain, la viande et le vin ; ministre de l’Intérieur, il instaure le régime CRS ; président du Conseil, il trempe dans toutes les combines.
    Reynaud, l’homme des Trusts, représente la Confédération du Patronat Français, dirige les syndicats "jaunes" (CTI). C’est l’homme qui déclare : « La semaine des deux dimanches a vécu ».

    La “gauche” vous dira : ne pas voter, c’est faire le jeu de la droite
    La droite vous dira : ne pas voter, c’est faire le jeu de la gauche

    La Fédération Anarchiste vous dit :

    Voter c’est faire le jeu de tous les arrivistes de tous les partis, donner aux partis une Apparence de puissance.

    Car c’est chez nous, dans nos chantiers, nos villages, nos usines, nos écoles, nos universités, qu’est la puissance, que se créent les riches-ses, que se construit la vie du pays. Ne pas voter, mais agir c’est

    affaiblir tous les partis

    Que représenterait un gouvernement issu d’une Chambre qui ne serait élue que par 10 ou 15 pour cent des Français ? Rien !
    Ce serait un Gouvernement fantôme, sans aucune autorité morale, qui ne pourrait s’appuyer sur aucune fiction juridique légale, pour empêcher que se posent dans les faits les problèmes véritables, révolutionnaires :
    L’émancipation des travailleurs manuels et intellectuels
    L’organisation d’une société communiste libre
    Maintien de la Paix et sauvegarde de la Liberté

    Ne pas voter, ou voter blanc, c’est manifester son mépris à tout le système, c’est ruiner le pouvoir d’État, artificiel, corrupteur et exploiteur, c’est préparer la Révolution Sociale. Ne pas voter n’a donc de sens que pour ceux qui refusent l’imposture du vote, pour

    agir

    Sur le lieu du travail, dans les usines, les chantiers, les bureaux, les écoles, les corons. Au sein des Syndicats, des Comités ouvriers d’action, des Coopératives, des Mouvements de Jeunes et Loisir.

    Que reste-t-il pour organiser le combat, en face des partis pourris, des centrales syndicales politisées contre le parlement, pour le peuple, contre le vote, pour l’action :

    La jeune et grandissante Fédération Anarchiste

    (Rayer d’un trait de couleur) — [logo syndical] Imprimerie Centrale du Croissant, 19, rue du Croissant, Paris-2e. — Chaque Vendredi Travailleur, Étudiant, Paysan, tu lis « Le Libertaire ») - En vente partout : 15 fr.


    sources :

    Cette affiche qui est parue dans Le Libertaire n° 272 (8 juin 1951).

    L’indication « Rayer d’un trait de couleur » est liée au fait qu’en France, seule l’administration peut afficher une affiche blanche imprimée en noir.


    1951

    1951
    Affiches liées


    [Vote donc !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Vote donc !]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 54 × 37 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; impérialisme  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Afrique  ; Antilles  ; Bulgarie  ; Corée  ; Espagne : histoire : 1936-1939  ; Guyane  ; Kanaky - Nouvelle-Calédonie  ; Madagascar  ; Ukraine
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; photo (« Il avait voté… ») ]

    texte :

    Vote donc !

    [logo :] Internationale anarchiste

    5 ans de législature, 5 ans de pagaïe. En 1946, les Français ont voté. Les Députés sont venus garnir les bancs de l’Assemblée Nationale. Qu’ont-ils fait ? Qu’ont-ils réalisé ? Beaucoup de paroles et de textes !

    Résultat
    Pendant que la guerre, la 3e Guerre Mondiale, dévastait déjà la Chine, menaçait à Berlin, en Grèce, se déchaînait en Corée, “NOS” parlementaires-corbeaux maintenaient “l’Ordre” en France :

    • Le pouvoir d’achat des travailleurs diminue chaque jour. Le chômage progresse. Les lock-out d’entreprises réapparaissent. La misère règne.
    • Les impôts écrasent de plus en plus les travailleurs et les artisans. Des milliers de saisies sont effectuées à la ville et à la campagne. Le peuple est exploité.
    • L’école publique est en régression. Les jeunes, ajistes ou étudiants, sont brimés. La reconstruction est abandonnée avant d’être commencée. Des milliers de logements, sont insalubres. Le Pays tombe en ruines.
    • La répression s’abat avec férocité sur les grévistes, les organisations ouvrières, les Nord-Africains. C’est le régime CRS.
    • L’oppression des peuples coloniaux se fait chaque jour, en Afrique du Nord, en AOF, AEF, Guyane, Madagascar, Nouvelle-Calédonie, Antilles, plus cynique et plus meurtrière. L’impérialisme tue.
    • Les scandales se succèdent : scandale du vin (Gouin-Malafosse), scandale Joano, scandale de la Cour des Comptes scandale de la Sécurité Sociale, scandale des piastres, etc. On vole l’argent du travailleur.
    • 1.000 milliards n’arrivent pas à combler le gouffre du budget de guerre. Les 18 mois sont promulgués. Le Pacte Atlantique est signé. Des corps expéditionnaires sèment la morts en Indochine et en Corée. Le réarmement s’intensifie : La troisième guerre mondiale est commencée.

    Pour qui voter ?

    Le RPF c’est le Parti du Fascisme. — De Gaulle n’a qu’un but : transformer le pays en caserne, l’esclavage de la classe ouvrière par la collaboration de classe, l’instauration d’un état meurtrier, d’un état FASCISTE.

    Le MRP c’est le Parti des Jésuites. — L’Église fait de la politique à travers le Parti de l’hypocrisie anti-ouvrière. Les jésuites du MRP préparent la guerre (plan Schumann). L’Église est du côté des EXPLOITEURS.

    Le RGR c’est le Parti des Combinards. — Queuille, Herriot, Delbos et Morice, au service du patronat, ont exigé les impôts sur les salaires. Le Parti des Combinards, c’est le Parti des PERCEPTEURS et des FLICS.

    Le PCF, Parti de la trahison du peuple. — Thorez a partagé le pouvoir avec de Gaulle, renfloué le grand patronat avez son “produire d’abord, revendiquer ensuite”. Puis en caporalisant la classe laborieuse, en sabotant les grèves, le PC fait LE LIT DE LA RÉACTION.

    La SFIO, Parti des Chéquards. — Le parti de Gouin, Béchard, Ramadier et Auriol à trempé dans le scandale, pourri FO, signé les pactes de guerre, torpillé l’enseignement, muselé la radio et la presse, dirigé les tueries colonialistes d’Indochine et Madagascar, ORGANISÉ LA RÉPRESSION.

    TOUS SONT COUPABLES ! ALORS QUE FAIRE ?

    AGIR
    Ce qu’il faut, c’est une action générale de la classe ouvrière sur des objectifs précis :
    Rajustement des salaires non hiérarchisé !
    Semaine de quarante heures payée quarante-huit ;
    Échelle mobile appliquée aux retraites ;
    Suppression des abattements de zones. — Extension des congés payés.

    Les actions revendicatrices, axées sur un tel programme, sont seules capables de freiner la préparation à la guerre, de déséquilibrer le budget de tuerie.

    MAIS, notre combat permanent contre les forces de régression doit aboutir à la prise en main et à la gestion par les masses populaires ouvrières et paysannes des moyens de production et de distribution : LA RÉVOLUTION SOCIALE.

    Par le combat aux côtés des peuples sous la coupe du capitalisme occidental, contre la misère et la guerre, à l’exemple de l’Espagne libertaire !

    Par le combat aux côtés des peuples martyrisés par STALINE, contre la dictature, l’hypocrisie et la torture, comme nos frères de Bulgarie, d’Ukraine, etc.

    Par le combat aux côtés des peuples colonisés !

    Contre la guerre : 3e Front révolutionnaire

    S’organiser
    C’est, par notre présence et notre vigilance contre les trahisons, dans les syndicats, les usines, les chantiers, les bureaux et les Universités, dans les villes comme à la campagne, que nous préparerons le renouveau de la lutte.

    Que reste-t-il en face des partis pourris et nourrisseurs, des centrales syndicales vendues ou politisées ?

    Contre le parlement, pour le peuple, contre le vote, pour l’action :
    La jeune et grandissante Fédération Anarchiste

    (Rayer d’un trait de couleur) — [logo syndical] Imprimerie Centrale du Croissant, 19, rue du Croissant, Paris-2e. — Chaque Vendredi Travailleur, Étudiant, Paysan, tu lis « Le Libertaire ») - En vente partout : 15 fr.


    sources :

    Cette affiche est parue dans Le Libertaire n° 271 (1er juin 1951), en dernière page.

    L’indication « Rayer d’un trait de couleur » est liée au fait qu’en France, seule l’administration peut afficher une affiche blanche imprimée en noir.


    1951

    1951
    Affiches liées


    [Comment ils sont morts]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Comment ils sont morts]. — Paris : CNT_ (España) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [37 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne  ; Espagne : histoire : 1939-1975
    • Noms cités (± liste positive)  : Adrover Font, Pere (....-1952)  ; Mir Gruana, Santiago (....-1952)  ; Përe, Pedredo, José “Tragapanes” (1926-1952)  ; Pons Argiles, Jorge “Tarantula” (1912-1952)  ; Urrea Piña, Ginés (1897-1952)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Comment ils sont morts

    Le jeudi 13 mars à minuit, nos cinq camarades anarchistes :
    GINES URREA PINA - JORGES PONS ARGELES JOSE FEREZ PEDRERO - PEDRO ADROVER FONT
    SANTIAGO MIR GRUANA
    furent isolés à la prison modèle de Barcelone où la garde fut renforcée d’éléments militaires.

    Jusqu’au dernier moment on laissa les entraves aux condamnés à mort.

    Seul José Ferez Pedrero, quelques instants avant l’exécution, put voir son frère.
    Soumis aux sarcasmes et aux insultes des policiers de la brigade politico-sociale, nos camarades surent garder leur dignité.

    Les prêtres complices du crime

    Les curés et les religieuses se dépensaient pour essayer d’obtenir qu’un camarade, pendant un instant, montrât sa faiblesse. Devant leur insistance l’un des nôtres répondit :
    Ma conscience forgée librement et pour la liberté constitue le meilleur juge que je puisse désirer, et au fond de moi-même, j’ai la conviction que je quitte cette vie avec la nette conduite des militants qui ont tout donné pour l’humanité de demain.

    Le camarade Urrea répondit aux assassins de la brigade politique :
    On me tue pour le seul fait d’appartenir à la CNT. Après moi, après nous, beaucoup d’autres lutteront et beaucoup d’autres continueront à se battre pour la cause pour laquelle mes camarades et moi donnons notre vie :
    LA LIBERTÉ DU PEUPLE ESPAGNOL

    À 6 h. 15, l’assassinat eut lieu. Cinquante balles coupèrent ces cinq cris de foi et d’héroïsme :
    Tirez sur nos poitrines ! Mort aux bourreaux de l’Espagne ! Vivent la CNT et la FAI ! Vive la liberté ! Vive l’anarchisme !

    Et les bourreaux se virent dans l’obligation de donner trois coups de grâce à trois corps qui se tordaient atrocement.

    L’intégrité montrée par nos cinq héros, maintenus dans les tortures jusqu’à leur exécution, laisse dans le cœur de chacun la volonté de continuer, quoi qu’il arrive, la lutte

    POUR LA LIBERTÉ

    Barcelone, 14 mars 1952 — Le Comité National de la CNT clandestine en Espagne

    Tous les jeudis lisez le “LIBERTAIRE”

    Pour être apposée à l’extérieur, cette affiche doit être rayée d’un trait de couleur

    [marque syndicale] Impr. Centrale du Croissant 19. rue du Croissant, Paris-2e
    P. Rochon imprimeur


    sources :

    Le conseil de guerre qui se réunit à Barcelone le 6 février 1952 contre une trentaine de membres et collaborateurs des groupes d’action libertaire, condamne à mort huit des inculpés, dont cinq (Santiago Amir Gruañas, Pedro Adrover Font, Jorge Pons Argilés, José Pérez Pedrero, Ginés Urrea Piña) seront exécutés le 14 mars. (D’après : http://losdelasierra.info/spip.php?article3787).

    Cette affiche est paru dans Le Libertaire n° 310 (11 avril 1952).


    1952
    Affiche liée


    [1er Mai : ultimatum de la classe ouvrière à la bourgeoisie]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    1er Mai : ultimatum de la classe ouvrière à la bourgeoisie]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 54 × 37 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : communalisme  ; luttes ouvrières  ; Premier Mai
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : États-Unis : histoire : 1886 (Haymarket )  ; Russie : histoire : 1917-1921
    • Noms cités (± liste positive)  : Lustre, René (1924-2017)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

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    texte :

    1er Mai : ultimatum de la classe ouvrière à la bourgeoisie

    LE 1er MAI 1887, les martyrs anarchistes de Chicago au cours des grèves pour la journée de 8 heures, étaient arrêtés puis condamnés par les juges des États-Unis, et 5 sur 8 exécutés le 11 novembre suivant.

    EN 1889, le Congrès International de Paris décidait de choisir le 1er Mai, en souvenir des martyrs de Chicago comme journée internationale de revendication pour la journée de 8 heures.

    JUSQU’EN 1936, une CGT de quelques centaines de milliers de membres faisait trembler la bourgeoisie et |e gouvernement. Les 1er Mai d’alors mettaient Paris et les villes ouvrières en état de siège.

    JUSQU’EN 1939, les 1er Mai gardaient leur caractère de revendications, mais après 1936, la Marseillaise remplaçant l’Internationale devait démontrer que les partis tentaient de domestiquer les syndicats.

    EN 1941, PÉTAIN en transformant le 1er Mai en fête officielle, lui retirait son caractère révolutionnaire. Il suivait l’exemple de Mussolini et Hitler.

    À LA LIBÉRATION, les grands chefs syndicaux acceptent avec empressement le 1er Mai-Pétain : le mot d’ordre est “Produire d’abord”, ce qui permet de renflouer le capitalisme, l’État, son armée et sa police, et les 1ers Mai deviennent des kermesses avec chars fleuris et chants patriotiques.

    AUJOURD’HUI, enfin, un 1er Mai s’ouvre sous des perspectives nouvelles : malgré les capitulations des chefs socialistes et staliniens, les travailleurs refusent de reculer davantage, et le 1er Mai coïncide avec la reprise de l’offensive ouvrière, avec les grèves Renault.

    Les 1er Mai du passé, c’était le combat pour les 8 heures.
    Aujourd’hui,
    1er MAI DE LUTTE pour :
    ★ les 40 heures payées 48.
    ★ 3 semaines de congés payés.
    ★ une retraite des vieux égale pour tous et qui ne soit pas une aumône.
    ★ une vraie Sécurité Sociale aux mains des travailleurs et sans paperasserie inutile.

    1er MAI RÉVOLUTIONNAIRE pour :
    ★ l’expropriation, sans indemnité ni rachat, de tous les moyens de production et de répartition, et le renversement du pouvoir de la bourgeoisie.
    ★ la gestion des usines, des entreprises, des unions et fédérations d’industrie et de l’économie de toute la nation par les comités élus par les travailleurs des diverses catégories et révocables à tout moment, gestion exercée en dehors de toute dictature d’un parti.
    ★ l’administration des communes par des conseils élus et révocables à tout moment, l’administration des départements et du pays tout entier par les délégués de ces conseils.

    c’est-à-dire :
    — le régime des VRAIS SOVIETS : ceux de 1917
    — le vrai Communisme, le COMMUNISME LIBERTAIRE.

    Le 1er Mai n’est pas la Fête du Travail ; c’est l’ultimatum posé à la bourgeoisie : c’est la déclaration de guerre aux exploiteurs, au Patronat et à l’État, par la classe ouvrière.

    La Fédération Anarchiste ne cherche ni le pouvoir, ni à domestiquer les syndicats.

    Elle veut rassembler l’avant-garde révolutionnaire et défendre le droit du mouvement ouvrier à se déterminer lui-même.

    VIVE le 1er MAI DE LUTTE DE CLASSE !
    VIVE le 1er MAI RÉVOLUTIONNAIRE !

    LA FÉDÉRATION ANARCHISTE

    Lisez le Libertaire — Adhérez à la FA, 145, quai de Valmy Paris Xe

    Le gérant : René Lustre
    [marque syndicale] Impr. Centrale du Croissant — 19, rue du Croissant, Paris-2e - F. Rochon, imprimeur.

    Collez partout cette affiche rayée d’un trait de couleur


    sources :

    Cette affiche est parue dans Le Libertaire : organe de la Fédération anarchiste n° 358 (jeudi 30 avril 1953), en dernière page.



    [Ces élections municipales sont une imposture !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
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    Ces élections municipales sont une imposture !]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 72 × 54 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : communalisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; communisme libertaire*
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Allemagne : histoire : 1917-1921  ; Espagne : histoire : 1936-1939  ; Hongrie : histoire  ; Russie : histoire  ; Russie : histoire : 1917-1921  ; Ukraine
    • Noms cités (± liste positive)  : Lustre, René (1924-2017)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ]

    texte :

    Ces Élections Municipales sont une

    imposture !

    TRAVAILLEURS, les Communistes Libertaires vous parlent :
    C’EST VRAI : comme vous le disent tous les partis, tous les partis qui ont eu en main une municipalité ont réalisé quelque chose : un terrain de sport, une salle des fêtes, une amélioration de la cantine scolaire, etc.
    C’EST VRAI AUSSI ce qu’ils disent tous les uns des autres : qu’ils l’ont obtenu par des augmentations d’impôts, des trafics louches dans les Préfectures ou dans les Ministères et au détriment d’autres communes moins favorisées.
    Mais CE QUI EST SURTOUT VRAI, c’est que malgré les améliorations secondaires et qui nous coûtent très cher,
    LE CHÔMAGE,
    LE FASCISME,
    LA GUERRE,
    sont là,

    et que demain les crèches, les salles des fêtes et les écoles flamberont sous les bombes :
    Oui, le scrutin actuel est une escroquerie. Mais nous avons connu d’autres scrutins et les résultats étaient les mêmes vous le savez :
    LE CHÔMAGE, LA RÉACTION, LA GUERRE

    Il en est ainsi parce que, dans les conditions présentes, plus que jamais, l’ÉTAT, poursuivant sa politique de guerre, a détruit les possibilités réalisatrices des communes.

    Les municipalités ne sont plus rien que des domestiques des Préfets et du Pouvoir Central : le ministère de l’Intérieur qui accordait aux communes 50 %de son budget en 1947 n’en accorde plus que 8 % en 1953.

    QUE FAIRE ?

    NOUS NE MARCHONS PAS !

    Nous ne donnerons pas nos suffrages à ceux qui votent partout les centimes additionnels pour la guerre au lieu de démissionner, à ceux qui — Gaullistes, RGR, Indépendants, Socialistes, Staliniens — ont voté les crédits militaires au moins tant qu’ils ont eu des ministres au pouvoir !

    Aux travailleurs qui malgré cela voudront encore voter en pensant choisir un moindre mal, nous rappelons que la droite c’est la réaction et la gauche c’est la trahison. Nous disons : “Votez donc, mais ce ne sera qu’une expérience de plus”.

    ABSTENTION MASSIVE tant que l’on ne permettra pas aux vrais défenseurs du Peuple de dire la vérité, tant qu’il faudra des millions pour avoir le droit de s’exprimer, pour mener dans les municipalités une action antigouvernementale mettant en échec la bourgeoisie et son État,
    ABSTENTION MASSIVE ! non pas parce que nous nous désintéressons des questions communales, mais au contraire parce que tout le régime est en cause, et que ces élections ne sont qu’une imposture.
    Il faut que les valets de l’État et des partis, qui demain vont siéger dans les mairies ne siègent qu’avec le mépris des travailleurs.
    NOUS MENONS LA LUTTE sur le terrain de la lutte de classes et de l’action directe : c’est sur le lieu du travail que nous combattons pour nos revendications, c’est dans les communes et les quartiers que nous exigerons tous ensemble, par la force, les réalisations qui s’imposent, quels que soient les escrocs qui sont dans les mairies.
    L’ACTION RÉVOLUTIONNAIRE pour balayer le régime, pour la marche en avant vers le Communisme Libertaire, le véritable Communisme,
    ★ dans la démocratie réelle, réalisera les libres communes aux mains des travailleurs :
    ★ comme en 1917, en Russie, avant la contre-révolution des bureaucrates staliniens, et de 17 à 21 avec les
    anarchistes en Ukraine,
    ★ comme en 1919 en Allemagne et en Hongrie,
    ★ comme en 1936 dans l’Espagne libertaire,
    ★ comme cela aurait dû être en 1944 en France, lands la trahison des partis qui furent tous unis derrière
    DE GAULLE.

    LA FÉDÉRATION ANARCHISTE

    Chaque semaine lisez le LIBERTAIRE — ADHÉREZ à la FA, 145, quai de Valmy Paris 10e

    Le gérant : René Lustre
    [marque syndicale] Impr. Centrale du Croissant — 19, rue du Croissant, Paris-2e - F. Rochon, imprimeur.

    Collez cette affiche partout !


    sources :

    Cette affiche est parue dans Le Libertaire : organe de la Fédération anarchiste n° 357 (jeudi 23 avril 1953), en pages centrales.