1949

 

 

5 affiches :

 

    [La nuit du Libertaire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La nuit du Libertaire]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 116 × 80 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : art : chanson
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Campion, Léo (1905-1992)  ; Ferré, Léo (1916-1993)  ; Garçons de la rue, les  ; Noël, Léo
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  : galas et actions de soutien
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Palais de la Mutualité — Grande salle

    24, rue Saint-Victor — Métro Maubert-Mutualité

    *

    Vendredi 11 novembre 1949

    La nuit du Libertaire

    […]

    Grand gala artistique
    avec le concours de :
    Groupe dramatique Spartacus, [du Mouvemnt Laïque des Auberges de la Jeunesse]
    de l’Orchestre José Willant [et son accordéon chantant Edmond Dumoulin]

    *

    Léo Campion, [des Deux-Ânes] — Paulette Chardin, [la délicieuse chansonnière] — Cricri et Jo, [acrobates comiques internationaux]

    Yves Deniaud, [la vedette du cinéma et de la radio] — Léo Ferré, [compositeur vedette de la radio]

    [Jane Gardon, l’émouvante réaliste] — Cuadro Flamenco del Nino de Cadiz, [ballets andalous] — […]

    Jean Marsac, [de la Lune Rousse] — Henry Murray, [de l’Odéon] — Léo Noël, [vedette de la radio]

    […] — Les Garçons de la rue — Villabella, [de l’Opéra]

    Georges Quey, [animateur du Caveau de la République] — [au piano] Nicole Ratte

    […]

    Grand bal

    [avec l’orchestre dynamique José Willant et ses huit compagnons]
    animé par les Rats de Cave de Saint-Germain-des-Prés

    […]

    […]


    sources :
     


    [Travailleurs ! : voter c’est capituler]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Travailleurs ! : voter c’est capituler]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 51 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Joyeux, Maurice (1910-1991)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Voter c’est capituler !

    Travailleurs !

    Les partis politiques tous appellent une lois de plus aux urnes. Voterez-vous :

    Pour les partis “démocratiques”, Socialiste, Radical et MRP, qui se réclament de programmes opposés, mais oublient leurs promesses aussitôt les élections terminées, car pour eux, ce qui compte, c’est le pouvoir et ses avantages.
    Pour le RPF qui vise à la dictature fasciste de de Gaulle, car pour lui ce qui compte, c’est le pouvoir et ses avantages.
    Pour le Parti Communiste qui trahit vos grèves et vos revendications en les utilisant ou en les sabotant, car pour lui, ce qui compte c’est le pouvoir et ses avantages.

    Voterez-vous pour les étrangleurs de l’Indochine ou pour les agents du fascisme russe et du fascisme gaulliste ?

    Voterez-vous pour les démagogues qui se sont subitement découvert une âme de paysan au moment des élections cantonales ?

    Voter, c’est demander que la comédie parlementaire se poursuive, que les politiciens continuent à piller votre travail pour préparer la guerre.

    À l’arme des politiciens : le bulletin de vote, opposez votre action de destruction du régime capitaliste-policier ; opposez l’organisation économique ouvrière à la désorganisation capitaliste. La Fédération Anarchiste vous y appelle.

    Contre la guerre. je mensonge et l’État

    NE VOTEZ PAS

    Lisez le Libertaire

    Celte affiche doit être rayé d’un trait de couleur

    Le Gérant : M. Joyeux
    Impr. Centr. du Croissant — 30, r. du Croissant, Paris-2e [marque syndicale]


    sources :

    Affiche parue en dernière page dans Le Libertaire n° 173 (18 mars 1949, 54e année).



    [Un nouveau crime fasciste se prépare en Espagne]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Un nouveau crime fasciste se prépare en Espagne]. — Genève : Fédération anarchiste suisse, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 28 × 17 cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : justice  ; lutte armée  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  : López Penedo, José “Liberto López” (1915-1950)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    sous la terreur franquiste

    Un nouveau crime fasciste se prépare en Espagne

    Aux travailleurs suisses !

    Jour après jour de nouveaux militants de la classe ouvrière sont livrés à la sanglante vengeance des bourreaux de l’Espagne franquiste.

    C’est aujourd’hui le tour de notre camarade José Lopez, militant doué de la Confédération Nationale du Travail espagnole. Âgé alors de 31 ans, Lopez avait vécu en France, où il se trouvait exilé comme ancien combattant de la glorieuse colonne Durruti. Lors du mouvement de la libération. il rallia le maquis et lutta vaillamment, aux côtés de nombreux camarades d’exil, contre les envahisseurs nazis. Impatient de lutter de plus près pour abattre le régime qui sévit depuis plus de vingt ans dans son propre pays, Lopez décida de rentrer clandestinement en Espagne pour se joindre aux combattants héroïques risquant quotidiennement leur vie dans la lutte sans répit qu’ils conduisent contre les sbires franquistes.

    La police eut vent de sa présence à Barcelone, où des militants actifs de la résistance se réunissaient à son domicile. Le 9 mars dernier, à deux heures du matin, de nombreuses forces policières bloquaient la maison pour y faire irruption. Nos camarades s’étant préparés à la défense, une bataille à coups de mitraillettes s’engageait et plusieurs policiers furent blessés.

    José Lopez, lui-même gravement atteint, ne put s’enfuir. Arrêté et gardé au secret pendant de longues semaines, il fut soumis aux plus affreuses tortures dans l’espoir de l’amener à dénoncer ses camarades. Mais, comme on peut bien le penser, Lopez, trempé par la lutte dure et implacable dans laquelle il s’était engagé, se garda bien de satisfaire aux injonctions de ses bourreaux. Lopez ne parla pas.

    Nous venons d’apprendre qu’il sera jugé sous peu par un tribunal spécial. On sait ce que cela signifie. C’est le jugement sommaire, sans possibilité de se défendre. Un simulacre de procès où le défenseur sera un avocat d’office, dont il n’aura pu faire le choix et qui fonctionnera par pure forme. C’est la condamnation certaine de José Lopez à la peine de mort et l’exécution dans les vingt-quatre heures. C’est l’assassinat perpétré froidement, sous le couvert d’un jugement légal.

    D’autre part, d’autres militants syndicalistes libertaires viennent d’être condamnés à Madrid et à Saragosse à des peines variant entre dix et trente ans de réclusion, sous l’inculpation d’action clandestine contre le régime. Leur situation est elle aussi tragique.

    Camarades, Travailleurs,

    Laisserons-nous, sans élever notre voix, que nos vaillants camarades espagnols soient emprisonnés, torturés, condamnés à la prison ou à la mort par les sinistres assassins qui oppriment et affament les travailleurs espagnols ? Laisserons-nous que Lopez, dont l’âme fière et indomptable devrait nous servir d’exemple dans notre lutte contre les forces d’oppression, succombe à la vengeance de ses bourreaux ? Que des dizaines de militants soient à leur tour voués à une mort lente dans les cachots de Franco l’assassin ?

    La solidarité des travailleurs ne doit être un vain mot. Que la protestation de nous tous s’élève avec force contre les crimes d’un régime d’oppression et de violence, afin que soient sauvées, s’il en est encore temps, la vie et la liberté de nos vaillants camarades.

    Août 1949.

    Fédération Anarchiste Suisse.

    Imp. Guerry & Pollet, Genève


    sources :