López Penedo, José “Liberto López” (1915-1950)

 

https://gl.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9_L%C3%B3pez_Penedo

in Los de la sierra 1936-1975, dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes : LOPEZ PENEDO, José "Liberto LOPEZ"
Né le 13 juillet 1915 à Paredes de Ciudad (Orense) – fusillé le 4 février 1950 - Maçon – FIJL - MLE – CNT – Groupe de Francisco SABATE LLOPART « El QUICO » - Barcelone (Catalogne) – France

José Lopez Penedo, qui pendant la guerre civile, avait combattu dans la Colonne Durruti, fut membre dès le fin du conflit des premiers groupes d’action libertaires et des Jeunesses libertaires (FIJL) . Puis il passa en France où, pendant l’Occupation il participa à la Réistance dans la région de Prats de Mollo. Après la Libération il fit partie du groupe de Francisco Sabaté Llopart El Quico.
Le 2 mars 1949 il participait à Barcelone à un attentat contre la voiture d’Eduardo Quintela (...)

 

Affichage par année

1 affiche :

 

    [Un nouveau crime fasciste se prépare en Espagne]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Un nouveau crime fasciste se prépare en Espagne]. — Genève : Fédération anarchiste suisse, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 28 × 17 cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : justice  ; lutte armée  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  : López Penedo, José “Liberto López” (1915-1950)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    sous la terreur franquiste

    Un nouveau crime fasciste se prépare en Espagne

    Aux travailleurs suisses !

    Jour après jour de nouveaux militants de la classe ouvrière sont livrés à la sanglante vengeance des bourreaux de l’Espagne franquiste.

    C’est aujourd’hui le tour de notre camarade José Lopez, militant doué de la Confédération Nationale du Travail espagnole. Âgé alors de 31 ans, Lopez avait vécu en France, où il se trouvait exilé comme ancien combattant de la glorieuse colonne Durruti. Lors du mouvement de la libération. il rallia le maquis et lutta vaillamment, aux côtés de nombreux camarades d’exil, contre les envahisseurs nazis. Impatient de lutter de plus près pour abattre le régime qui sévit depuis plus de vingt ans dans son propre pays, Lopez décida de rentrer clandestinement en Espagne pour se joindre aux combattants héroïques risquant quotidiennement leur vie dans la lutte sans répit qu’ils conduisent contre les sbires franquistes.

    La police eut vent de sa présence à Barcelone, où des militants actifs de la résistance se réunissaient à son domicile. Le 9 mars dernier, à deux heures du matin, de nombreuses forces policières bloquaient la maison pour y faire irruption. Nos camarades s’étant préparés à la défense, une bataille à coups de mitraillettes s’engageait et plusieurs policiers furent blessés.

    José Lopez, lui-même gravement atteint, ne put s’enfuir. Arrêté et gardé au secret pendant de longues semaines, il fut soumis aux plus affreuses tortures dans l’espoir de l’amener à dénoncer ses camarades. Mais, comme on peut bien le penser, Lopez, trempé par la lutte dure et implacable dans laquelle il s’était engagé, se garda bien de satisfaire aux injonctions de ses bourreaux. Lopez ne parla pas.

    Nous venons d’apprendre qu’il sera jugé sous peu par un tribunal spécial. On sait ce que cela signifie. C’est le jugement sommaire, sans possibilité de se défendre. Un simulacre de procès où le défenseur sera un avocat d’office, dont il n’aura pu faire le choix et qui fonctionnera par pure forme. C’est la condamnation certaine de José Lopez à la peine de mort et l’exécution dans les vingt-quatre heures. C’est l’assassinat perpétré froidement, sous le couvert d’un jugement légal.

    D’autre part, d’autres militants syndicalistes libertaires viennent d’être condamnés à Madrid et à Saragosse à des peines variant entre dix et trente ans de réclusion, sous l’inculpation d’action clandestine contre le régime. Leur situation est elle aussi tragique.

    Camarades, Travailleurs,

    Laisserons-nous, sans élever notre voix, que nos vaillants camarades espagnols soient emprisonnés, torturés, condamnés à la prison ou à la mort par les sinistres assassins qui oppriment et affament les travailleurs espagnols ? Laisserons-nous que Lopez, dont l’âme fière et indomptable devrait nous servir d’exemple dans notre lutte contre les forces d’oppression, succombe à la vengeance de ses bourreaux ? Que des dizaines de militants soient à leur tour voués à une mort lente dans les cachots de Franco l’assassin ?

    La solidarité des travailleurs ne doit être un vain mot. Que la protestation de nous tous s’élève avec force contre les crimes d’un régime d’oppression et de violence, afin que soient sauvées, s’il en est encore temps, la vie et la liberté de nos vaillants camarades.

    Août 1949.

    Fédération Anarchiste Suisse.

    Imp. Guerry & Pollet, Genève


    sources :