slogan : Ni dieu ni maitre

 

 

Affichage par année

61 affiches :

 

    [Élections municipales du 8 mai 1887]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Élections municipales du 8 mai 1887]. — Paris : le Léopard du Panthéon, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 61 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Moucheraud, Adrien (1865-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    texte

    texte :

    Élections municipales du 8 mai 1887

    Groupe anarchiste

    Le Léopard du Panthéon

    Compagnons

    Pendant que les ambitieux de tous les partis se disputent, à qui va décrocher la timbale parlementaire ; nous, les anarchistes nous vous dirons : ne votez pas, car voter c’est se soumettre, c’est désigner soi-même son maître ; c’est dire, je suis une bête incapable de me conduire ; voter c’est être dupe ; sans doute les votants croient à l’honnêteté de ceux qu’ils élèvent au pouvoir ; mais chaque jour a son lendemain, dès que le milieu change, l’homme change avec lui, aujourd’hui le candidat s’incline devant vous, demain il vous donnera des autres.

    Que devons-nous faire ? Nous abstenir de voter.

    Au lieu de confier nos intérêts à d’autres, défendons-les nous-mêmes, que les bourgeois ou ceux qui tentent à le devenir, tripotent autour de l’urne. Pour nous, dédaignons cette lutte platonique qui n’a de résultat que de nous donner de nouveaux maîtres qui feront exactement ce qu’ont fait les anciens.

    Point de société libre tant que l’individu ne l’est pas.

    travailleurs marchons la main dans la main avec la devise « ni Dieu, ni Maître » c’est pourquoi nous vous invitons à une Grande Réunion électorale, le samedi 7 mai, à 8 h1/2 du soir, salle Gaucher, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, 46.

    Entrée libre et gratuite

    Vu : le candidat abstentioniste
    Adrien Moucheraud.

    Paris. — Imp. Vert Aîné, rue François-Miron, 8


    sources :
     


    [Les anarchistes au Peuple de Paris]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les anarchistes au Peuple de Paris]. — Paris : Le Ça ira : La Révolte (Paris), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Ça ira, le (Paris, 1888-1889)  ; Révolte, La (Paris, 1887-1894)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives du 27 janvier 1889.

    Les Anarchistes au Peuple de Paris

    Nos maîtres nous appellent aux urnes. — Qu’allons-nous y faire ?

    Choisir sur les proclamations des candidats celui qui promet le plus de réformes ? À quoi bon !

    Les législateurs peuvent être scélérats ou honnêtes ; peu importe ! Nos misères n’en seront ni augmentées ni atténuées.

    Que nous font leurs dilapidations, leurs vols, ou leurs économies, à nous qui n’avons rien ?

    Le gouvernement (monarchique ou républicain), est toujours aux ordres des capitalistes, sa seule mission est de faire respecter leurs richesses.

    Toutes nos souffrances, toutes nos peines n’ont d’autre cause que l’organisation sociale actuelle, basée sur la propriété individuelle.

    Tant qu’une poignée d’hommes pourront faire trimer l’ouvrier à leur profit ; tant que la terre, les usines, toutes les richesses sociales resteront entre les mains des fainéants, il ne pourra y avoir pour le Peuple d’amélioration.

    Les républicains de la veille, proscrits de l’Empire : Clémenceau, Floquet, etc., eux en qui le Peuple avait toute confiance, ont-ils pu faire, depuis qu’ils sont au Pouvoir, une seule loi en faveur de l’ouvrier ?

    Non ! — Donc, le salut n’est pas au fond des urnes.

    Voter, c’est consacrer l’autorité, la rendre forte de notre approbation. Voter, c’est souscrire à notre exploitation, l’affirmer juste et immuable.

    Abstenons-nous !

    Voter pour Jacques, c’est voter le maintien de la misère actuelle, donner raison au Gouvernement.

    Mais, n’allons pas par répugnance pour Ferry-Floquet, nous jeter dans les bras d’un nouveau maître !

    Boulanger élu, qu’adviendra-t-il ?

    La dissolution de la chambre ! Une Constituante. Puis une nouvelle Constitution… Or, nous ne vivons pas de Constitution, mais de pain !

    Quel que soit ce Gouvernement de demain, il y aura toujours des patrons, des propriétaires, des rentiers, des parasites, pour vivre de notre travail.

    Alors rien de changé sauf l’étiquette.

    Voter pour Boulanger, c’est raffermir le principe d’autorité qui est en discrédit. C’est ne tenir aucun compte de l’expérience de tout un siècle qui nous montre — malgré les inventions et les découvertes modernes — le Peuple aussi exploité sous la République actuelle, que sous la Royauté et l’Empire.

    Voter pour Boulanger c’est attendre d’une nouvelle incarnation gouvernementale le bien-être que seule la Révolution nous donnera.

    Ni Jacques !! Ni Boulanger !!

    Reste le menu fretin ; devons-nous voter pour Boulé ou un des candidats socialistes ? Pas davantage ! ce serait croire encore au suffrage universel, dont quarante années nous prouvent la duperie.

    Garder notre vote, c’est garder notre dignité et notre droit de Révolte !

    Nous seuls connaissons nos besoins : c’est une folie que se nommer des maîtres !

    Aujourd’hui, il n’y a plus que deux partis en présence ; d’un côté : les socialistes qui se réclament du vote, la tourbe des vieux partis, monarchistes, impérialistes, républicains, boulangistes.

    D’un autre côté : les Anarchistes, négateurs de l’autorité sous toutes ses formes : religieuse ou scientifique, capitaliste ou patronale, familiale ou étatiste. Ceux qui ne veulent vraiment : Ni Dieu Ni Maître, car l’Autorité est la cause première de la Propriété Individuelle et de l’oppression que nous subissons.

    Il ne s’agit plus de changer de maîtres, mais de conquérir par la Force, la Terre et ses richesses, qu’une minorité de fourbes s’est appropriée.

    Ce n’est qu’en détruisant toutes les institutions, tous les monuments du passé, que disparaîtront à jamais les lèpres hideuses de la Société actuelle, et que l’Humanité trouvera sa voie de Justice et de bien-être pour tous.

    Mais, pour atteindre ce but, il faut que l’esprit de Révolte germe, grandisse dans nos cerveaux, et se manifeste par des actes énergiques et audacieux !

    C’est par ce chemin et non par celui du Vote, que nous ferons la Révolution victorieuse.

    Ne votons plus : Agissons.

    Vive la Révolution Sociale & l’Anarchie !

    Pour plus de développement de l’Idée Anarchiste, lire le Ça Ira et la Révolte, hebdomadaires.

    Impr. du Ça ira, rue du Buisson-St-Louis, 29 — Vu : le Candidat abstentionniste Cabot


    sources :

    Affiche (APP : Ba 76) citée dans la note 38 de la page 235 de : Angenot, Marc.— Topographie du socialisme français, 1889-1890. — nouvelle éd. — Montréal : Discours social, 2005. — 347 p.


    1983
    Affiche liée


    [A bas la chambre !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    A bas la chambre !]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; 47 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; parlementarisme et antiparlementarisme  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ]

    texte :

    À bas la chambre !

    Au bout de vingt-deux ans de pouvoir, la république bourgeoise crève comme ses deux devancières.

    Elle crève parce qu’au lieu d’avoir été l’égalitaire société, sans dieu ni maîtres, abattant les castes, détruisant les abus et faisant du salarié, cet esclave moderne, un homme libre, elle n’a été qu’un gouvernement, gardien, comme tous les gouvernements, des vieilles iniquités, défenseur des privilégiés contre les déshérités, chien de garde de la propriété capitaliste.

    Elle s’est montrée aussi grotesque que la légitimité, aussi arbitraire que l’empire, aussi corruptrice que l’orléanisme. Elle s’est aussi alliée à toutes les réactions, mise au service de tous les agiotages, a épousé Rothschild, protégé le pape et tendu la main à l’autocrate russe.

    Ses Constans et ses Rouvier ont été aussi immondes que les Calonne de l’ancien régime, que les Barras du Directoire, que les Teste et Cubières de la monarchie de Juillet. Elle a eu à sa tête deux égorgeurs, Thiers et Mac-Mahon, un tripoteur Grévy et un imbécile Carnot, Carnot fils de bourgeois et petit-fils de traître (le prétendu organisateur de la victoire fut tout à tout jacobin, thermidorien, bonapartiste et royaliste).

    Elle a débuté dans le sang par les trahisons du gouvernement de la Défense nationale et les massacres de 1871, elle a continué par les brigandages coloniaux, elle finit aujourd’hui dans la fange du Panama.

    Elle est bien morte !

    Mais qui donc va avoir sa succession ?

    Sont-ce les monarchistes, qui des siècles durant, peuple, t’ont tenu sous le joug impitoyable du prêtre et du seigneur et qui, par l’intrigue, lorsque la force leur a échappé, ont fait obstacle à tout progrès, à toute liberté ?

    Sont-ce leurs compères, les jésuites, qui, masqués aujourd’hui en socialistes, de même qu’en 48 ils l’étaient aux républicains t’ont fusillé avec leurs de Mun et te trompent avec leur Drumont ?

    Sont-ce les débris honteux de la famille Bonaparte qui parlent déjà de Consulat, avides de rééditer le sanglant guet-apens du 2 Décembre ?

    Sont-ce les radicaux qui t’ont sans cesse berné, louvoyant hypocritement depuis vingt ans entre l’opportunisme et la révolution ?

    Sont-ce les socialistes d’État, révolutionnaires farouches jadis, aujourd’hui convertis et domestiqués, à la suite de leurs Brousse, de leurs Guesde et de leurs Vaillant !

    Ou bien, peuple, sera-ce enfin toi-même, agissant cette fois directement, sans maîtres imposés, sans mandataires auxquels aveuglément tu remets ton sort ?

    Reprends ta liberté, ton initiative et garde-les, sans te fier à personne pas plus aux socialistes qu’aux curés, balaie toi-même tes exploiteurs. Brûle la banque, la banque chrétienne comme la banque juive, chasse le tyran de l’atelier et de la mine pour en prendre possession avec le [frère de travai]l et, au sein des groupements corporatifs, organise le [prolétaire]. Le gouvernant est le valet du capital : Sus au gouvernant ! À bas le roi Carnot ! à l’égout le Sénat ! à l’eau la Chambre ! au fumier toute la vieille pourriture sociale !

    Lorsque, il y a cent ans, tes pères prirent à la gorge l’ancien régime qui les saignait à blanc, il ne s’en remirent pas à leurs députés foireux du soin de les délivrer. Pas plus Robespierre que Danton ne décrété la révolution : ils furent emportés par elle. Ce fut en vidange sans cesse cette Convention à laquelle les historiens bourgeois ont fait une légende, que les sans-culottes décapitèrent le roi, chassèrent le noble et muselèrent le prêtre.

    Aujourd’hui, l’exploitation bourgeoise a remplacé l’absolutisme monarchique avec autant d’avidité et plus d’hypocrisie. Les jésuites républicains, qui valent les jésuites catholiques, te disent que tu es libre, pauvre hère qui ne peux exercer le droit de vivre ! que tu es souverains, lecteur bénévole qui remets ton sort au premier imposteur venu ! et tu les crois.

    À la recherche de ce merle blanc que tu ne pourras jamais trouver, un bon député, c’est-à-dire un bon tyran ou un bon filou, ordinairement les deux, tu subis les plus infâmes réacteurs et les plus cyniques charlatans. Tes chefs d’État, tes gouvernants se succèdent, aussi misérables les uns que les autres. La Chambre actuelle est immonde comme toutes les précédentes : celle que tu nommerais pour la remplacer ne vaudrait pas davantage ; elle aurait pour règle ou l’autoritarisme ou la corruption.

    Donc, ne vote pas, quand ce parlement pourri aura achevé, — et ce ne sera plus long, — de s’effondrer dans la boue. Ne vote pas : entre en scène et fais tes affaires toi-même ; tu n’as pas besoin ni de législateurs, ni de diplomates, ni de capitalistes, ni de galonnés, ni de prêtres : ces gens-là te font non vivre mais agoniser. La seule chose par laquelle subsiste une société, c’est le travail, et cette fonction, tu pourras, dès que tu seras ton maître, l’organiser toi-même mieux que personne, puisque travailler, travailler pour les parasites, a toujours été ton lot.

    Masse sans cesse pressurée, saignée, trahie, le secret de ta force est en toi-même. Tes ennemis ne pourraient vivre sans toi qui produis tout, qui leur donne jusqu’à tes fils afin d’en faire des soldats pour te fusiller. Ne trouves-tu pas décidément qu’en voila assez ? N’auras-tu pas le cœur, enfin, de jeter bas pouvoir et capital ?

    Tu as dormi longtemps d’un sommeil d’esclave : réveille-toi ! L’heure est venue de secouer tes dirigeants comme un lion secoue ses puces.

    Sus à la Chambre, sus au Sénat, à la présidence, au capital !

    Vive la révolution sociale !

    Vive l’anarchie !

    Un groupe anarchiste.

    Imprimerie [Curini ?], rue Visconti, Paris


    sources :

    Publié lors de la crise de Panama fin 1892 ou moins probablement en 1893 avant les élections législatives d’aout et septembre.



    [Comité de propagande socialiste, anarchiste brestois]

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    Comité de propagande socialiste, anarchiste brestois]. — Brest : anarchiste brestois Comité de propagande socialiste, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 40 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; parlementarisme et antiparlementarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Demeule, Jean (1862-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ]

    texte :

    Comité de propagande socialiste, anarchiste brestois

    Compagnons,

    Voici encore la foire électorale ouverte, où le peuple est cyniquement invité à se donner des maîtres.

    En 1893 comme en 1889 la lutte est très vive et la victoire est violemment disputée pour conserver ou conquérir le pouvoir gouvernemental, source de tous les privilèges.

    Quand du geste et de la voix les politiciens de l’un ou de l’autre parti vous invitent à voter pour celui-ci ou pour celui-là, avez-vous jamais songé à vous poser cette simple question : « Est-ce dans mon intérêt ou pour leur plus grand avantage que ces gens-ci : candidats, journalistes se démènent avec tant d’ardeur, s’attaquent avec acharnement, se couvrent de boue les uns les autres ? » Si vous l’avez fait, que penser de votre acte ? Car votre sens à dû vous répondre : Non ce n’est pas nous qui les intéressons.

    Cependant, entendez-les : du premier au dernier, tous n’ont en vue que votre bien, tous vous promettent… la lune.

    Et plus vous les changer, plus c’est toujours la même chose.

    Ô, bon électeur,

    Du moment que tu as dit oui avec plus ou moins de connaissance de cause, plus ou moins de liberté morale ou matérielle, n’appartiens-tu pas à ce Pouvoir qui sort de Toi et qui n’est plus Toi ?

    Si l’on disait à un condamné à mort : « Le bourreau ne sera plus délégué par l’Administration, tu l’éliras toi-même, et avant de te trancher la tête, il te déclarera que c’est en vertu de ta souveraineté qu’il te coupe le cou », crois-tu que le sort du guillotiné en serait essentiellement changé ?

    Eh bien ! cette théorie est celle de la souveraineté déléguée.

    Tu as voté hier. Voteras-tu demain ? Voteras-tu toujours ? Les moutons vont à l’abattoir. Ils ne disent rien, eux, et ils n’espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, tu nommes ton boucher et choisis ton bourgeois. Tu as fait des Révolutions pour conquérir ce droit.

    On te dit : Tu es le Maître, le Souverain, tu es Tout le jour d’élection.

    Comment veux-tu que celui qui commande obéisse ?

    Jamais il ne sera ni la Liberté ni l’Égalité, puisqu’il est l’Autorité, par conséquent le privilège, c’est-à-dire le contraire de la Liberté et de l’Égalité.

    Souviens-toi tu étais Souverain, lorsque tes élus de Février 48 envoyaient l’immonde Cavaignac te mitrailler en Juin.

    Tu faisais acte de Souveraineté lorsque de Bonaparte tu lis ton empereur.

    C’est au nom de ta Souveraineté que Thiers faisait fusiller trente-cinq mille Parisien, en 1871.

    Mais vois-tu, il n’y a pas aussi longtemps que tu as vu, à Fourmies. le Lebel, engin perfectionné, perforer des adolescents, des jeunes filles, le bouquet de Mai au corsage ; c’est aussi cependant au nom de ta Souveraineté.

    As-tu oublié le Wilsonisme, le Panamisthme, pour que tu t’entêtes à faire durer le Parlementarisme ? Tu vois, çà rime et c’est la même chose.

    C’est toujours cependant an nom de ta Sacrée Souveraineté que les grands voleurs des dernières législatures ont extorqué à des malheureux les millions du Panama.

    Réveille-toi !

    À toi la Terre, Paysan à toi la Mine, Mineur ; Ouvrier, à toi l’Usine !

    Au diable le bulletin de vote.

    Alors tu ne verras plus : de maçons sans logis, de cordonniers sans souliers, de tailleurs en haillons ;

    Tu ne verras plus, des mères, aux mamelles taries par les privations de toutes sortes, se suicider elles et leurs enfants pour se soustraire à la famine du taudis.

    L’homme que tu élèves, ne représente ni la misère ni tes aspirations, ni rien de toi, crois-moi ; il ne représente que ses propres passions et ses propres intérêts, lesquels sont contraires aux tiens.

    Écoute les anarchistes quand ils te disent qu’il n’y a (le transformation possible que par la Révolution Sociale nous conduisant tous à une Société libre, sans Dieu ni Maître : à l’Anarchie !

    Et s’il existe en un endroit ignoré, un honnête homme capable de te gouverner et de t’aimer, ne le regrette pas. Il serait trop jaloux de sa dignité pour se mêler à la lutte fangeuse des partis, trop fier pour tenir de toi un mandat que tu n’accordes jamais qu’à l’audace cynique, à l’insulte et au mensonge.

    Je te le dis, bonhomme, rentre chez toi, et fais la grève raisonnée des bulletins de vote.

    Vive l’Humanité libre ! — Vive la République anarchique !

    VU : Le Candidat abstentionniste,
    Demeule.

    3,2279. — Brest, Imp. Uzel-Caroff et fils.


    sources :

    Aux élections législatives des 20 août et 4 septembre 1893, quatre candidats abstentionnistes, Prosper Guyard, Eugène Marion, Jean-Marie Guérenneur) se sont présentés sur les circonscriptions brestoises.
    Aux élections législatives du 8 mai 1898, trois candidats abstentionnistes se seraient également présentés mais Guérenneur — l’un des autres candidats — était alors décédé depuis avril 1897.

    Affiche reprise dans : Guengant, Jean-Yves. Nous ferons la grève générale, Jules Le Gall, les anarchistes et l’anarcho-syndicalisme à Brest et en Bretagne. Rennes : Goater, 2019.


    1893
    Affiche liée


    [Comité de propagande socialiste, anarchiste brestois]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Comité de propagande socialiste, anarchiste brestois]. — Brest : anarchiste brestois Comité de propagande socialiste, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 40 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; parlementarisme et antiparlementarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Guérenneur, Jean-Marie (1862-1897)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ]

    texte :

    Comité de propagande socialiste, anarchiste brestois

    Compagnons,

    Voici encore la foire électorale ouverte, où le peuple est cyniquement invité à se donner des maîtres.

    En 1893 comme en 1889 la lutte est très vive et la victoire est violemment disputée pour conserver ou conquérir le pouvoir gouvernemental, source de tous les privilèges.

    Quand du geste et de la voix les politiciens de l’un ou de l’autre parti vous invitent à voter pour celui-ci ou pour celui-là, avez-vous jamais songé à vous poser cette simple question : « Est-ce dans mon intérêt ou pour leur plus grand avantage que ces gens-ci : candidats, journalistes se démènent avec tant d’ardeur, s’attaquent avec acharnement, se couvrent de boue les uns les autres ? » Si vous l’avez fait, que penser de votre acte ? Car votre sens à dû vous répondre : Non ce n’est pas nous qui les intéressons.

    Cependant, entendez-les : du premier au dernier, tous n’ont en vue que votre bien, tous vous promettent… la lune.

    Et plus vous les changer, plus c’est toujours la même chose.

    Ô, bon électeur,

    Du moment que tu as dit oui avec plus ou moins de connaissance de cause, plus ou moins de liberté morale ou matérielle, n’appartiens-tu pas à ce Pouvoir qui sort de Toi et qui n’est plus Toi ?

    Si l’on disait à un condamné à mort : « Le bourreau ne sera plus délégué par l’Administration, tu l’éliras toi-même, et avant de te trancher la tête, il te déclarera que c’est en vertu de ta souveraineté qu’il te coupe le cou », crois-tu que le sort du guillotiné en serait essentiellement changé ?

    Eh bien ! cette théorie est celle de la souveraineté déléguée.

    Tu as voté hier. Voteras-tu demain ? Voteras-tu toujours ? Les moutons vont à l’abattoir. Ils ne disent rien, eux, et ils n’espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, tu nommes ton boucher et choisis ton bourgeois. Tu as fait des Révolutions pour conquérir ce droit.

    On te dit : Tu es le Maître, le Souverain, tu es Tout le jour d’élection.

    Comment veux-tu que celui qui commande obéisse ?

    Jamais il ne sera ni la Liberté ni l’Égalité, puisqu’il est l’Autorité, par conséquent le privilège, c’est-à-dire le contraire de la Liberté et de l’Égalité.

    Souviens-toi tu étais Souverain, lorsque tes élus de Février 48 envoyaient l’immonde Cavaignac te mitrailler en Juin.

    Tu faisais acte de Souveraineté lorsque de Bonaparte tu lis ton empereur.

    C’est au nom de ta Souveraineté que Thiers faisait fusiller trente-cinq mille Parisien, en 1871.

    Mais vois-tu, il n’y a pas aussi longtemps que tu as vu, à Fourmies. le Lebel, engin perfectionné, perforer des adolescents, des jeunes filles, le bouquet de Mai au corsage ; c’est aussi cependant au nom de ta Souveraineté.

    As-tu oublié le Wilsonisme, le Panamisthme, pour que tu t’entêtes à faire durer le Parlementarisme ? Tu vois, çà rime et c’est la même chose.

    C’est toujours cependant an nom de ta Sacrée Souveraineté que les grands voleurs des dernières législatures ont extorqué à des malheureux les millions du Panama.

    Réveille-toi !

    À toi la Terre, Paysan à toi la Mine, Mineur ; Ouvrier, à toi l’Usine !

    Au diable le bulletin de vote.

    Alors tu ne verras plus : de maçons sans logis, de cordonniers sans souliers, de tailleurs en haillons ;

    Tu ne verras plus, des mères, aux mamelles taries par les privations de toutes sortes, se suicider elles et leurs enfants pour se soustraire à la famine du taudis.

    L’homme que tu élèves, ne représente ni la misère ni tes aspirations, ni rien de toi, crois-moi ; il ne représente que ses propres passions et ses propres intérêts, lesquels sont contraires aux tiens.

    Écoute les anarchistes quand ils te disent qu’il n’y a (le transformation possible que par la Révolution Sociale nous conduisant tous à une Société libre, sans Dieu ni Maître : à l’Anarchie !

    Et s’il existe en un endroit ignoré, un honnête homme capable de te gouverner et de t’aimer, ne le regrette pas. Il serait trop jaloux de sa dignité pour se mêler à la lutte fangeuse des partis, trop fier pour tenir de toi un mandat que tu n’accordes jamais qu’à l’audace cynique, à l’insulte et au mensonge.

    Je te le dis, bonhomme, rentre chez toi, et fais la grève raisonnée des bulletins de vote.

    Vive l’Humanité libre ! — Vive la République anarchique !

    VU : Le Candidat abstentionniste,
    Guérenneur.

    3,2279. — Brest, Imp. Uzel-Caroff et fils.


    sources :

    Aux élections législatives des 20 août et 4 septembre 1893, quatre candidats abstentionnistes (Jean Demeule, Prosper Guyard, Eugène Marion, Jean-Marie Guérenneur) se sont présentés sur les circonscriptions brestoises.
    Aux élections législatives du 8 mai 1898, trois candidats abstentionnistes se seraient également présentés mais Guérenneur était alors décédé depuis avril 1897.


    1893
    Affiche liée


    [Électeurs manceaux : élections législatives de mai 1898]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Électeurs manceaux : élections législatives de mai 1898]. — Le Mans : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 63 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives de mai 1898

    Électeurs manceaux

    Une fois de plus vous êtes conviés à exercer un droit à manifester votre opinion, c’est-à-dire à faire une fois de plus abnégation de votre souveraineté.

    Après cinquante années (un demi-siècle) d’expérience, après les résultats obtenus et constatés, qu’a pu produire le Suffrage universel est-il possible de continuer, de perpétuer cette néfaste et criminelle comédie ?

    N’est-il pas temps de porter un jugement sur la valeur de cette arme soit disant émancipatrice (le suffrage) qu’un bourgeoisie aux abois, assoiffée de pouvoir, jeta en pâture à tout un Peuple confiant, avide de liberté, et qui, dans ses premières manifestations se retourna si cruellement contre lui ?

    Les boucheries de juin 1848 furent en effet les premières conséquences du Suffrage universel.

    Vingt années d’Empire, la guerre de 1870, l’assassinat de trente-cinq mille Parisiens : les expéditions de Tunisie, du Tonkin, du Dahomey, de Madagascar, les turpitudes honteuses du Panama, tout cela n’est-il pas suffisant pour condamner à jamais l’usage de cette arme qu’on appelle le bulletin de vote.

    Avec nous vous direz oui ! Oui ! Mille fois, oui !

    Travailleurs,

    Voter ! c’est assumer toutes les responsabilités des évènements que la lutte entre les exploiteurs et exploités doit fatalement produire comme à Aubin, à La Ricamarie, comme à Fourmies.

    Voter ! c’est continuer et sanctionner toutes les iniquités sociales dont les travailleurs sont de plus en plus victimes.

    Voter ! c’est attenter à la liberté et à la vie d’autrui, et même on vous a déjà promis de nouvelles tueries.

    Voter ! c’est faire abnégation de tous ses droits, c’est faire abandon de sa souveraineté, c’est retourner au servage, c’est se faire un plat valet, puisqu’on se donne un maître. C’est s’avilir.

    Non, mille fois non. Travailleurs, plus longtemps vous ne vous ferez les complices de ceux qui vous mentent de vos ennemis, de vous bourreaux.

    Non, vous les fils de la Révolution, plus longtemps vous ne voudrez sacrifier votre indépendance, votre souveraineté, votre liberté, votre vie par le bulletin de vote, et vous vous abstiendrez.

    Vous vous abstiendrez, et votre abstention consciente sera le premier pas qui doit vous conduire à la réalisation de vos aspirations qui sont les nôtres, et qui se peuvent définir ainsi :

    Plus de gouvernants, plus de gouvernés ! Plus de dirigeants, plus de dirigé ! Plus de serfs, plus de valets, plus d’esclaves !

    L’homme libre, dans l’humanité entièrement libre.

    Ni Dieu, ni Maîtres.

    vu : le candidat pour la forme :

    Imprimerie du Père Peinard 15 rue Lavieuville Paris


    sources :
     








    [Internationale cynique ; vive la révolution douce]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Internationale cynique ; vive la révolution douce]. — [S.l.] : [s.n.], [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 46 × 35 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : marxisme  ; révolution
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :

    [ têtes au formol « extra, longue conservation » et têtes embrochées : Marx, Engels, Lénine, Staline, Mao ; a cerclé dans le "C" de cynique]

    texte :

    Internationale cynique

    Il faut en finir avec les dictatures « révolutionnaires », les tribunaux « révolutionnaires », les chefs « révolutionnaires », les guides « révolutionnaires », les armées « révolutionnaires », les prisons « révolutionnaires », l’État, les gouvernements « révolutionnaires »…

    La révolution ne saurait avoir ni dictatures, ni tribunaux, ni chefs, ni guides, ni armées, ni État, ni gouvernements, ni dieu, ni maître !!!

    l’imagination ne sera jamais au pouvoir

    l’imagination nie le pouvoir

    le pouvoir nie l’imagination.

    Vive la révolution douce

    Formol extra, longue conservation

    Internationale cynique


    sources :
     

    1985

    [ca  1970]

    1977
    Affiches liées











    [Ni dieu, ni maître]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Ni dieu, ni maître] / Guido Crepax. — Genève : [s.n.], [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier brun ) ; 43 × 61 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : révolution
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :

    [ dessins (détournement de la bande dessinée Valentina de Crepax) ]

    texte :

    Il faut en finir avec les dictatures révolutionnaires, les tribunaux révolutionnaires, les chefs révolutionnaires, les guides révolutionnaires, les armées révolutionnaires, les prisons révolutionnaires…

    La révolution ne saurait avoir ni dictatures, ni tribunaux, ni chefs, ni guides, ni armées, ni prisons, ni État, ni gouvernements

    ni dieu, ni maître


    sources :
     




    [Les anarchistes au Peuple de Paris]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les anarchistes au Peuple de Paris]. — Paris : [s.n.], (Edit 71 (Paris)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 60 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : collection particulière  ; FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Ça ira, le (Paris, 1888-1889)  ; Révolte, La (Paris, 1887-1894)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives du 27 janvier 1889.

    Les Anarchistes au Peuple de Paris

    Nos maîtres nous appellent aux urnes. — Qu’allons-nous y faire ?

    Choisir sur les proclamations des candidats celui qui promet le plus de réformes ? À quoi bon !

    Les législateurs peuvent être scélérats ou honnêtes ; peu importe ! Nos misères n’en seront ni augmentées ni atténuées.

    Que nous font leurs dilapidations, leurs vols, ou leurs économies, à nous qui n’avons rien ?

    Le gouvernement (monarchique ou républicain), est toujours aux ordres des capitalistes, sa seule mission est de faire respecter leurs richesses.

    Toutes nos souffrances, toutes nos peines n’ont d’autre cause que l’organisation sociale actuelle, basée sur la propriété individuelle.

    Tant qu’une poignée d’hommes pourront faire trimer l’ouvrier à leur profit ; tant que la terre, les usines, toutes les richesses sociales resteront entre les mains des fainéants, il ne pourra y avoir pour le Peuple d’amélioration.

    Les républicains de la veille, proscrits de l’Empire : Clémenceau, Floquet, etc., eux en qui le Peuple avait toute confiance, ont-ils pu faire, depuis qu’ils sont au Pouvoir, une seule loi en faveur de l’ouvrier ?

    Non ! — Donc, le salut n’est pas au fond des urnes.

    Voter, c’est consacrer l’autorité, la rendre forte de notre approbation. Voter, c’est souscrire à notre exploitation, l’affirmer juste et immuable.

    Abstenons-nous !

    Voter pour Jacques, c’est voter le maintien de la misère actuelle, donner raison au Gouvernement.

    Mais, n’allons pas par répugnance pour Ferry-Floquet, nous jeter dans les bras d’un nouveau maître !

    Boulanger élu, qu’adviendra-t-il ?

    La dissolution de la chambre ! Une Constituante. Puis une nouvelle Constitution… Or, nous ne vivons pas de Constitution, mais de pain !

    Quel que soit ce Gouvernement de demain, il y aura toujours des patrons, des propriétaires, des rentiers, des parasites, pour vivre de notre travail.

    Alors rien de changé sauf l’étiquette.

    Voter pour Boulanger, c’est raffermir le principe d’autorité qui est en discrédit. C’est ne tenir aucun compte de l’expérience de tout un siècle qui nous montre — malgré les inventions et les découvertes modernes — le Peuple aussi exploité sous la République actuelle, que sous la Royauté et l’Empire.

    Voter pour Boulanger c’est attendre d’une nouvelle incarnation gouvernementale le bien-être que seule la Révolution nous donnera.

    Ni Jacques !! Ni Boulanger !!

    Reste le menu fretin ; devons-nous voter pour Boulé ou un des candidats socialistes ? Pas davantage ! ce serait croire encore au suffrage universel, dont quarante années nous prouvent la duperie.

    Garder notre vote, c’est garder notre dignité et notre droit de Révolte !

    Nous seuls connaissons nos besoins : c’est une folie que se nommer des maîtres !

    Aujourd’hui, il n’y a plus que deux partis en présence ; d’un côté : les socialistes qui se réclament du vote, la tourbe des vieux partis, monarchistes, impérialistes, républicains, boulangistes.

    D’un autre côté : les Anarchistes, négateurs de l’autorité sous toutes ses formes : religieuse ou scientifique, capitaliste ou patronale, familiale ou étatiste. Ceux qui ne veulent vraiment : Ni Dieu Ni Maître, car l’Autorité est la cause première de la Propriété Individuelle et de l’oppression que nous subissons.

    Il ne s’agit plus de changer de maîtres, mais de conquérir par la Force, la Terre et ses richesses, qu’une minorité de fourbes s’est appropriée.

    Ce n’est qu’en détruisant toutes les institutions, tous les monuments du passé, que disparaîtront à jamais les lèpres hideuses de la Société actuelle, et que l’Humanité trouvera sa voie de Justice et de bien-être pour tous.

    Mais, pour atteindre ce but, il faut que l’esprit de Révolte germe, grandisse dans nos cerveaux, et se manifeste par des actes énergiques et audacieux !

    C’est par ce chemin et non par celui du Vote, que nous ferons la Révolution victorieuse.

    Ne votons plus : Agissons.

    Vive la Révolution Sociale & l’Anarchie !

    Pour plus de développement de l’Idée Anarchiste, lire le Ça Ira et la Révolte, hebdomadaires.

    Impr. du Ça ira, rue du Buisson-St-Louis, 29 — Vu : le Candidat abstentionniste [XXX ?]

    Document CIRIP Droits réservés — 24 juin 1983 — Imprimerie Edit 71 - 22, rue d’Annam - 75020 Paris - tél. 636.89.09


    sources :

    Reproduction moderne.

    Affiche (APP : Ba 76) citée dans la note 38 de la page 235 de : Angenot, Marc.— Topographie du socialisme français, 1889-1890. — nouvelle éd. — Montréal : Discours social, 2005. — 347 p.


    1889
    Affiche liée








    [Dieu et maître présente Otro Futuro]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Dieu et maître présente Otro Futuro]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (trois  : rouge , noir , vert , papier blanc ) ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : art : cinéma
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne : histoire : ->1907  ; Espagne : histoire : 1908-1923  ; Espagne : histoire : 1923-1931  ; Espagne : histoire : 1931-1936  ; Espagne : histoire : 1936-1939  ; Espagne : histoire : 1939-1975
    • Noms cités (± liste positive)  : Netchaiev, Serge (1847-1882)  ; Prost, Richard  ; Proudhon, Pierre-Joseph (1809-1865)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ photomontage (texte, dessin [gravures Renaissance], photos [Netchaïev, Proudhon]) ]

    texte :

    Dieu et maître présente :

    Otro Futuro

    1989
    un film de Richard Prost sur l’Espagne de la guerre civile, en présence du réalisateur

    Le film, découpé en 3 parties de 50 minutes, relate les événements qui ont marqué l’Espagne avant et pendant la guerre civile ; il a été produit par les hommes et les femmes de l’exil anarcho-syndicaliste qui ont été les acteurs de la guerre :

    1re partie : Des racines idéologiques (introduction des idées bakouninistes en Espagne) au soulèvement franquiste de juillet 1936).
    Création de la CNT en 1910 _ La dictature de Primo de Rivera — L’avènement de la république en 1931 — Le soulèvement des Asturies en 1934 — Le communisme libertaire ici et maintenant…

    2e partie : L’écrasement du soulèvement militaire dans la majeure partie de la péninsule et la mise en pratique en Catalogne, Levant, Aragon, Castille du « programme » communiste libertaire : les colonnes de miliciens, les collectivisations agraires d’Aragon, les collectivisations industrielles en Catalogne, etc.

    3e partie : Difficultés et contradictions politiques de la fin de 1936 à la fin de la Seconde guerre mondiale : Les journées de mai 1937, la liquidation progressive de la révolution — Victoire franquiste } L’exil et les camps de concentration espagnols, français et allemands — La résistance.

    Au Relais des Chasseurs
    Aux Écorcheresses

    le vendredi 16 février 1996, à 18 heures


    sources :
     





    [Montreal Anarchist Bookfair 2011]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Montreal Anarchist Bookfair 2011] / Benjamin Mege. — Montréal : Salon du livre anarchiste de Montréal = Montreal anarchist bookfair, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 44 × 28 cm.

    • Affiches par pays  : Canada
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : édition  ; mouvement anarchiste : rencontres internationales
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : exposition  ; salon, foire
    notes :
    descriptif :

    [ texte (en partie en défonce dans le dessin) ; dessin n&b maniériste de Benjamin Mege avec motifs d’oiseaux, livres, poings levés, chats noirs, a cerclés, flèches cerclées, triples flèches, etc. ]

    texte :

    Montreal Anarchist Bookfair 2011

    May 21 and 22, 10am-5pm, 2515 rue Delisle ; subway Lionel-Groulx

    For anarchists and for peaple who are curious about anarchism

    Booksellers, workshops, films, discussions, kids activities, art exhibits and more !

    Free. Welcome to all

    Childcare on site.

    Bring youy kids.

    Main floor is wheelchair accessible.

    Contact us for further accessibility needs.

    No gods, no masters ; no bosses, no borders ! — http://www/anarchistbookfair.ca — 514-679-5800


    traduction :

    Salon du livre anarchiste de Montréal 2011

    21 et 22 mai, 10 h-17 h, 2515 rue Delisle ; métro Lionel-Groulx

    Pour les anarchistes et ceux/celles qui s’intéressent à l’anarchisme

    Avec des kiosques, des ateliers, des films, des discussions, des expositions, des activités pour les enfants et bien plus !

    Gratuit. Bienvenue à toutes et tous.

    Service de garde pour les enfants, disponible sur place.

    Rez-de-chaussée accessible aux fauteuils roulants.

    Contactez-nous pour tout besoin d’accessibilité supplémentaire.

    Ni dieu, ni maître ; ni patron, ni frontière ! — http://www/salonanarchiste.ca — 514-679-5800


    sources :

    Infos récoltées sur : http://www.anarchistbookfair.ca/


    2011
    Affiche liée





    [Salon du livre anarchiste de Montréal 2011]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Salon du livre anarchiste de Montréal 2011] / Benjamin Mege. — Montréal : Salon du livre anarchiste de Montréal = Montreal anarchist bookfair, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 44 × 28 cm.

    • Affiches par pays  : Canada
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : édition  ; mouvement anarchiste : rencontres internationales
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : exposition  ; salon, foire
    notes :
    descriptif :

    [ texte (en partie en défonce dans le dessin) ; dessin n&b maniériste de Benjamin Mege avec motifs d’oiseaux, livres, poings levés, chats noirs, a cerclés, flèches cerclées, triples flèches, etc. ]

    texte :

    Salon du livre anarchiste de Montréal 2011

    21 et 22 mai, 10 h-17 h, 2515 rue Delisle ; métro Lionel-Groulx

    Pour les anarchistes et ceux/celles qui s’intéressent à l’anarchisme

    Avec des kiosques, des ateliers, des films, des discussions, des expositions, des activités pour les enfants et bien plus !

    Gratuit. Bienvenue à toutes et tous.

    Service de garde pour les enfants, disponible sur place.

    Rez-de-chaussée accessible aux fauteuils roulants.

    Contactez-nous pour tout besoin d’accessibilité supplémentaire.

    Ni dieu, ni maître ; ni patron, ni frontière ! — http://www/salonanarchiste.ca — 514-679-5800


    traduction :

    Montreal Anarchist Bookfair 2011

    May 21 and 22, 10am-5pm, 2515 rue Delisle ; subway Lionel-Groulx

    For anarchists and for peaple who are curious about anarchism

    Booksellers, workshops, films, discussions, kids activities, art exhibits and more !

    Free. Welcome to all

    Childcare on site.

    Bring youy kids.

    Main floor is wheelchair accessible.

    Contact us for further accessibility needs.

    No gods, no masters ; no bosses, no borders ! — http://www/anarchistbookfair.ca — 514-679-5800


    sources :
     

    2011
    Affiche liée










    [Blasphegme numéro 1]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Blasphegme numéro 1]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Blasphegme (2016-2017)
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ]

    texte :

    Septembre 2016

    Blasphegme 1

    Bulletin mural anarchiste de Paris et de sa région

    Ils nous ont menti, il y a une vie avant la mort, une vie de révolte, et il n’y a pas d’ailleurs où guérir d’ici.


    Présentation

    « Je crache sur vos idoles, je crache sur Dieu, je crache sur la patrie,[…] je crache sur les drapeaux, je crache sur le capital et sur le veau d’or, je crache sur les religions : ce sont des hochets, je m’en moque, je m’en ris…
    Ils ne sont rien que par vous, quittez-les et ils se brisent en miettes.
    Vous êtes donc une force, ô résignés, de ces forces qui s’ignorent mais qui n’en sont pas moins des forces, et je ne peux pas cracher sur vous, je ne peux que vous haïr…ou vous aimer. Par-dessus tous mes désirs, j’ai celui de vous voir secouer votre résignation dans un réveil terrible de vie.
    Il n’y a pas de paradis futur, il n’y a pas d’avenir, il n’y a que le présent. »

    Albert Libertad, Aux résignés, 1905

    Blasphegme : néologisme désignant le blasphème adressé sous forme de crachat (ou phlegme) sur toutes les religions, qu’elles soient monothéistes ou polythéistes, que ce soit la religion de l’État ou celle du Capital, la religion du travail ou celle de l’égo.

    Le blasphegme crache à la face de tous les dieux et de tous les prophètes, sans faire de distinction entre les divers délires collectifs qui nous empoisonnent, nous maintenant dans la peur d’une autorité supérieure devant qui nous devrions nous mettre à genou.

    Le blasphegme est l’expression individuelle de non résignation face à une société qui ne nous laisse pas une seconde pour respirer, jouant sur les rapports de pouvoir entre individus pour maintenir le bétail tranquille, trop occupé à la concurrence et aux démonstrations de nos frustrations, fruits d’une vie qui n’a connu que la coercition des lois qui régulent la vie sociale.

    Ce journal a pour but de faire de l’agitation, de propager les idées anarchistes, de semer des graines de subversion dans un quotidien réglé comme du papier à musique.
    Bien loin de vouloir donner des leçons, c’est une proposition à enclencher des débats, sur des thèmes qui nous tiennent à cœur et nous semblent fondamentaux pour tout individu désireux de se libérer ici et maintenant de tous ces carcans qui nous empêchent de voler bien haut dans le ciel.


    Emmaüs : des profiteurs de la misère
    Quatre personnes vont passer en appel de procès le 3 octobre à Paris, suite à ce qui s’est passé l’été 2015 dans un centre d’hébergement géré par Emmaüs, rue Pernety (XIVe), où des migrants, lassés du mépris de l’association qui profite de leurs situations, avaient décidé de bloquer l’entrée du hall avec quelques personnes solidaires. En bonne association caritative, Emmaüs a de suite appelé les flics, criant à la séquestration, et un migrant et trois personnes solidaires se sont retrouvés en garde-à-vue puis libérés sous contrôle judiciaire, et ont écopé en octobre 2015 de 4 mois de prison avec sursis et des amendes.

    De fait, Emmaüs est l’entreprise qui règle pour la mairie de Paris la question des migrants, en s’appropriant les lieux que ces derniers investissent, en tentant ainsi d’endiguer toute lutte, les dispersant et les triant, voire parfois collaborant à leur enfermement en centre de rétention.

    Mais Emmaüs est aussi connu pour ses autres « activités de charité ». Elle gère un grand parc HLM en île de France, et là aussi elle se fait remarquer pour sa propension à enfoncer les pauvres encore plus dans la misère au nom du profit. Expulsions de locataires, augmentations de loyers … les méthodes habituelles des spéculateurs. Ceci dit, on connaît l’association surtout pour ses « Communautés » où elle exploite des personnes à la rue, les « compagnons », leur proposant l’hébergement et le repas comme tout salaire. Des règles très strictes sont établies, et les « compagnons » peuvent se faire jeter à la rue en plein hiver s’il s’avère qu’ils ne les respectent pas. Rajoutons que les boutiques Emmaüs, qui dépendent du travail des « compagnons », font tout simplement du profit en revendant à des pauvres des objets donnés et récupérés.

    Pour toutes ces raisons Emmaüs mérite de rejoindre le club des charognards de la misère, comme la Croix Rouge, France Terre d’Asile, l’Armée du Salut, et toutes les autres associations humanitaires qui prospèrent sur le dos des pauvres.


    La fête est déjà terminée ?
    Ces derniers mois on s’est bien amusé à courir dans les rues, à essayer de subvertir un peu notre existant et ces villes modernes et aseptisées, vitrines du capitalisme et de la société de contrôle.

    Cette loi on s’en foutait comme des résultats d’une élection présidentielle ou d’un match de foot, parce que le travail on n’en veut pas tout court, et notre exploitation, qu’elle soit facilitée par une loi ou pas, nous est toujours plus insupportable.

    Alors pourquoi attendre le prochain « mouvement » pour s’amuser, alors que nous n’avons qu’à continuer ce que nous avons démarré ces derniers mois ?
    Pourquoi retourner chacun dans notre isolement, noyés dans les diverses aliénations qui servent à tromper notre ennui et solitude autodestructrice, alors que nous avons vu que nous sommes nombreux à avoir envie de s’en prendre à l’existant, à une société qui chaque jour tente de nous réduire un peu plus en bouillie et d’instaurer la peur chez ceux qui ont décidé de ne plus accepter cette comédie, de ne plus suivre bêtement des cortèges syndicaux et des mots d’ordre citoyens, et de ne plus accepter les états d’urgence ou les États tout court.

    On a découvert ou redécouvert ce que c’est que de courir sur le bitume, de jouer dans des espaces policés destinés à contrôler nos faits et gestes. On savait que cette société de misère repose sur notre servitude, et la peur du flic, mais on a appris qu’on est assez forts pour tenter de la renverser, et qu’ils ne pourront pas nous empêcher de nous amuser comme des enfants sauvages qui saccagent tout sur leur passage.

    Nous avions si bien commencé, alors ne troquons pas une part de maintenant pour une part fictive de demain, et ne cédons en rien du présent pour le vent de l’avenir !

    Solidarité avec ceux et celles arrêtés ces derniers mois !


    Quelques brèves estivales
    Cet été des étincelles de rébellion ont éclaté par-ci par-là, en envoyant un message clair au pouvoir, l’attaque contre l’ordre établi ne prend pas de vacances !

    • Le plus bel art de rue c’est l’émeute … le festival d’art de rue d’Aurillac, qui a lieu chaque été, aura connu comme l’an dernier une tournure un peu plus subversive. À la suite d’un refus collectif de plusieurs personnes de subir des fouilles à l’entrée du festival, de joyeux lurons ont tenté de changer le ton de la fête, et de faire éclater parmi les estivaliers leur haine de cette société.

    • Des tags contre les intégristes … à deux reprises en juillet et août à Besançon des tags anti-théistes ont été peints sur les murs de bâtiments d’une organisation de catholiques intégristes qui s’est fait connaitre par des actions contre l’avortement et la contraception.
    Petit florilège de messages adressés à ces réacs religieux : « A bas la calotte, vive la capote », « Ni Dieu ni maître » ou encore « Cathos fachos hors de nos vies »…

    • Le MEDEF privé de golf … à Chailly-sur-Armançon, en Côte d’Or, c’est le terrain de golf qui devait accueillir une compétition pour les adhérents du MEDEF local qui a été saccagé. Deux banderoles ont été laissées sur place avec comme messages : « Fini de jouer » et « 200 € = un golf ou un mois de galère ».

    • … et tout le reste. Nous n’avons pas assez de place ici pour citer toutes les autres attaques menées pendant ces vacances, mais on retiendra qu’un peu partout ce sont les flics, les permanences politiques (PS, FN), les banques, les écoles, les journalistes, etc. qui ont subi les foudres de ceux pour qui l’été n’étanche pas la haine contre cette société.


    https://blasphegme.noblogs.org


    sources :

    https://blasphegme.noblogs.org/category/numero-1/ : qui indique que le texte « La fête est déjà terminée ? » est « Extrait d’une affiche vue ces derniers mois dans les rues de Paris ».