Robin, Paul (1837-1912)

 

Au moins 27 ouvrages recensés dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.
Au moins 30 revues francophones parues sous ce nom (voir sur le site Bianco).
Au moins 13 cartes postales anarchistes parues avec ce nom. Voir sur Cartoliste.
Au moins 1 périodique espagnol publié avec ce nom entre 1869 et 1939 (vedere sul sito Madrid-Santos).
chansons / poesies (Voir : site Canto).

 

Affichage par année

9 affiches :

 



    [La limitation volontaire des naissances : grande conférence publique]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La limitation volontaire des naissances : grande conférence publique]. — Paris : [s.n.], (Émancipatrice (imprimerie), L’). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 87 × 63 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : contrôle des naissances
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Desplanques, Charles (1877-1951)  ; Jacoby, citoyenne  ; Lacour, Léopold (1854-1939)  ; Robin, Paul (1837-1912)  ; Yvetot, Georges (1868-1942)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; papier blanc tranché d’une barre rouge)

    texte :

    Confédération générale du travail

    Union syndicale du bronze

    [logo] adhérente à l’Union fédérale des ouvriers métallurgistes de France

    Grande salle de la Bourse centrale du travail
    3, rue du Château-d’eau, 3

    Le jeudi 25 juin, à 8 h 1/2 du soir

    Gde conférence publique

    Sous la présidence du citoyen Paul Robin

    […eurs …e]

    Léopold Lacour, hommes de lettres — [Charles] Desplanques, du syndicat des coiffeurs — G. Yvetot, secrétaire de la Fédération des Bourses du travail — citoyenne Jacoby, de la Fédération des tabacs

    sujet traité :

    La limitation volontaire des naissances

    Aux ouvrières et ouvriers syndiqués et non syndiqués !

    Camarades,

    Nous avons tous intérêts à ne pas mettre au monde des enfants non désirés, que les ressources dont nous disposons nous empêcheraient de bien nourrir et élever.

    Nous devons nous refuser par une procréation limitée et raisonnée, à grossir le nombre des malheureux destinés aux bagnes militaires et capitalistes.

    Les enfants dont nous ne pouvons assurer la subsistance deviennent inévitablement des dégénérés qui, par leur résignation, entravent la marche du prolétariat vers son affranchissement.

    Les travailleurs résisteront mieux aux coups de la bourgeoisie possédante, si les charges familiales leur sont légères, et la bataille sera menée plus audacieusement.

    Les femmes délivrées de l’esclavage naturel de la fécondité, partageront les joies de la lutte pour l’émancipation, côte à côte avec leurs compagnons. Un peu plus d’aisance pénètrera dans les ménages et l’homme et la femme réconciliés par l’amour volontairement stérile, s’achemineront ensemble vers la future cité du bien-être et de la liberté.

    Le conseil syndical.

    Entrée gratuite

    4544-6-03. — L’Émancipatrice (imprimerie communiste), 3, rue de Pondichéry, Paris.


    sources :
     


    [L’histoire vraie de Croc-Mitaine]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    L’histoire vraie de Croc-Mitaine] / Félix Lochard. — Paris : Ligue de la régénération humaine, . — 1 affiche (lithogr. ), coul. (quatre ou plus ) ; 42 × 27 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : contrôle des naissances  ; littérature : contes
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Robin, Paul (1837-1912)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ Images d’Épinal avec histoire en 9 vignettes légendées ]

    texte :

    L’histoire vraie de Croc-mitaine

    Texte de Paul Robin — Dessin de F. Lochard

    édité par la Ligue de la régénération humaine, 27, rue de la Duée 6, rue d’Alsace [?], Paris (XXe). — Prix : 5 centimes


    1. — Il était une fois un bon diable de chiffonnier qui ramassait au bout de son CROC les lambeaux de chiffons qu’il trouvait, et qu’un plaisant compara à des mitaines. De là, le brave homme était familièrement appelé CROC-MITAINE. On ne lui connaissait pas d’autre nom.

    2. — La digne compagne qui l’aidait dans son rude et utile métier avait accepté en souriant le nom de Madame Croc-Mitaine. Ces deux humbles, quoique se trouvant heureux parce que bons, avaient eu la grande sagesse de ne point avoir d’enfants, jugeant qu’au lieu d’en faire naitre imprudemment un grand nomhre d’autres, il était préférable de mieux soigner les malheureux déjà nés.

    3. —Dans ce temps-là, les pauvres gens qui avaient eu l’imprudence de procréer plus d’enfants qu’ils n’en pouvaient convenablement nourrir et élever, se trouvaient forcés de les abandonner, et leurs mères infortunées les déposaient la nuit en pleurant dans quelque coin, où ils mouraient souvent de faim et de froid. Bien des gens le font encore aujourd’hui.

    4. — Dans leurs tournées matinales à la recherche des débris jetés par les insouciants, et encore utilisables, dont le commerce entretenait leur humble existence, les époux Croc-Mitaine trouvaient souvent de ces pauvres petits. Quand ceux-ci étaient encore vivants, ils les réchauffaient sur leur sein, les couvrient de leurs meilleurs chiffons, et les rapportaient chez eux.

    5. — C’était dans la hotte de sol cher compagnon que Mme Croc-Mitaine plaçait comme dans un berceau, sur des tas de chiffons, leurs petites trouvailles vivantes, pour les transporter dans leur cité, et les donner à soigner aux vieilles gens et aux enfants qui n’allaient plus ou n’allaient pas encore à la recherche des chiffons.

    6. — Dans ce petit monde, grâce à l’influence de Croc-Mitaine, régnaient la joie, le bonheur et le plus bel esprit familial ; jamais la moindre brutalité d’actes ou de langage. Les petits aimaient à aider leurs aînés dans leurs travaux, à les consulter ; ceux-ci leur répondaient et les guidaient avec amabilité et tendresse. C’était un splendide embryon d’éducation intégrale !

    7. —Il y a toujours eu des imbéciles pour inventer des atrocités, des coquins pour exploiter l’imbécilité. On faisait courir le bruit que le chiffonnier volait les enfants pour les manger. De sottes maman, pour effrayer leurs petits qu’elles jugeaient méchants, les menaçaient de Croc-Mitaine. Ainsi, du cœur compatissant, du père adoptif des enfants abandonnés, on faisait l’épouvantail des autres !

    8. — Comme M. ni Mme Croc-Mitaine n’allaient pas perdre leur temps et s’abrutir à fréquenter les imposteurs religieux, ceux-ci, qui sont les vrais voleurs, exploiteurs, tortureurs et assassins des enfants et de tous les faibles, étaient au premier rang parmi les calomniateurs de ces braves gens, pour détourner l’attention publique de leurs propres et innombrables méfaits.

    9.— Aujourd’hui c’est l’Assistance publique qui ramasse les petits abandonnés ; malgré ses millions, elle est loin de rendre les enfants aussi heureux que les rendaient les époux Croc-Mitaine. — Les successeurs de ces braves gens [homme - ressemblant à Paul Robin — montrant une affiche de la « Ligue de la régénération humaine »] font mieux maintenant : ils enseignent aux gens, sans qu’ils se privent d’amour, à ne pas procréer des enfants qu’ils ne pourraient pas nourrir et élever,

    Épinal. — imprimerie Nouvelle, 10, rue Aubert. — 12-06.


    sources :

    Peut-être l’image d’Épinal offerte avec le journal Régénération en janvier 1907)





    [Suicide (mode d’emploi) manifeste]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Suicide (mode d’emploi) manifeste] / Charlet Denner. — Paris : éditions Alain Moreau, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri ) ; 60 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : mort
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Axa_, Zo d’ (1864-1930)  ; Berkman, Alexander (1870-1936)  ; Carouy, Édouard (1883-1913)  ; Cravan, Arthur  ; Crevel, René (1900-1935)  ; Cœurderoy, Ernest (1825-1862)  ; Dagerman, Stig (1923-1954)  ; Esssénine, Sergueï Alexandrovitch (1895-1925)  ; Guillon, Claude (1952-2023)  ; Jacob, Alexandre Marius (1879-1954)  ; Lafargue, Paul (1842-1911)  ; Le Bonniec, Yves (1951-....)  ; Palante, Georges (1862-1925)  ; Rigaut, Jacques Georges (1898-1929)  ; Robin, Paul (1837-1912)  ; Vaché, Jacques (1895-1919)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ dessin (personne en réflexion avec des aiguilles de montre sur le crane, envol d’aiguilles de montre) ; texte ]

    texte :

    Suicide

    Un écrivain libertaire est poursuivi en France pour avoir confirmé par lettre à un correspondant les indications pratiques que renferme le livre Suicide, mode d’emploi* dont il est l’auteur avec Claude Guillon.

    Yves Le Bonniec est poursuivi sous le double chef d’inculpation « d’homicide involontaire » et de « non-assistance à personne en danger ». La mort volontaire n’est pas un « danger », c’est une hypothèse, celle de l’extrême liberté Le suicide n’est pas un « homicide de soi-même ». La révolution de 1789 a chassé de la loi française cette notion absurde. C’est toujours hélas l’ancien régime de l’esprit. À entendre les marchands et les flics de la pensée, la liberté serait un privilège réservé aux littérateurs gâteux et aux vedettes de cinématographe. Par malheur pour eux, ce qui tient lieu de vie dans le monde présent, le triste espoir de divertissements épisodiques, ne saurait détourner les êtres lucides de l’hypothèse du suicide. On sait bien que l’existence de la plupart des hommes s’écoule dans tant d’oppression et d’hésitation, avec tant d’ombre dans la clarté et, somme toute, tant d’absurdité, que seule une possibilité lointaine d’y mettre fin est en mesure de libérer la joie qui l’habite. C’est comme — arme à l’usage des vivants que le suicide est le plus redoutable pour l’ordre social. La consolation par le suicide possible élargit en espace infini cette demeure où nous étouffons.

    Tous nous avons lutté par la plume et le plomb, la poésie ou la bombe, pour ramener dans le cœur des hommes la clarté du bonheur. Nous qui les avons aimés dans leurs faiblesses et qui avons choisi la mort au détour du combat, nous tendons la main à tous les déserteurs.

    Les mêmes qui crient haro sur l’anarchiste interdisent aux femmes et aux enfants la libre disposition de leurs corps, fomentent les guerres, remplissent les écoles, les prisons et les asiles pour faire régner sur l’humanité entière une détresse morale qui assassine plus sûrement les femmes et les hommes de ce temps que n’importe quelle potion.

    Nous ne reculerons lamais devant les conséquences de la pensée et laissons aux cafards leurs mensonges et leurs feints apitoiements La prévention du désespoir de vivre ne peut être tentée que dans le renversement de l’ordre social existant. Cette tâche à laquelle participent les auteurs de Suicide, mode d’emploi, nous vous y invitons aussi.

    Alexandre Berkmann auteur de La Rébellion de Kronstadt (1925) — Jean Bilsky, braqueur — Edouard Carouy, tourneur sur métaux, membre de la bande à Bonnot — Chaval, dessinateur — Ernest Cœurderoy, médecin auteur de Hurrah ! ou la révolution par les cosaques (1854) — Arthur Cravan, boxeur - René Crevel, écrivain — Stig Dagerman, écrivain — Serge Esssenine, poète — André Frédérique, écrivain — Michel Franchy, lycéen — Ernest Hemingway, écrivain — Alexandre Marius Jacob, voleur — Paul Lafargue, médecin, membre du Conseil général de l’Internationale, auteur du Droit à la paresse (1883) - Vladimir Maïakowski, poète — Ian Palach, étudiant — Georges Palante, philosophe — Jacques Rigaut, poète, fondateur de l’Agence Générale du Suicide — Paul Robin, éducateur, auteur de Technique du suicide (1901) — Jacques Vaché, poète — Zo d’Axa, pamphlétaire, fondatteur de L’Endehors (1891) — Adolf Yoffé, militant de l’opposition trotskyste.

    Pitchipoï, Janvier 1984.

    Imp. Utopie Tél. 797.63.51 * Éditions Alain Moreau : 5, rue Éginard 75004 Paris. Affiche, Charlet Denner


    sources :