La Purge, le père
2 affiches :
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
- texte :
es anarchistes et la candidature Drumont.
— Je vous propose de châtier un fourbe, l’imposteur Drumont, également ingrat. Les anarchistes se sont appliqués à Ste-Pélagie à lui rendre la prison moins désolante. Je le sauvai de la folie. Sa cellule était au-dessus de la mienne ; chaque nuit, Drumont frappait avec le manche de son balai à mon plafond et me criait : « Vous dont les fenêtres donnent sur la rue, apercevez-vous des juifs venant brûler la geôle ? »
— « Rassurez-vous, répondais-je ; je ne vois que la sentinelle nous gardant. » Je le réconfortais ; il me priait de l’éveiller en cas d’alerte. Pour être choyé par nous, Drumont jouait au révolutionnaire ; il chantait la dame dynamite ; il donnait de l’argent pour répandre le goût de la bombe. Drumont paya pour qu’on tentât d’éditer l’ode du père la Purge, commençant par cette strophe :
Puisque du Christ, le sang, les pleurs,Tyrans, n’ont pu former vos cœursAux sentiments de la colombe,Gare la bombe !Oui, Drumont essayait de se montrer un fervent de la nitroglycérine et combien de fois il insinua que ce n’était pas dans les maisons particulières qu’il fallait porter les engins, mais dans les cavernes du Sénat et du Palais-Bourbon. Vous savez comme Drumont déchanta, quand Vaillant suivit ses désirs. Il paraissait écrire en faveur de la grâce de Vaillant, mais vingt fois il exprima que le fait de notre ami était un exécrable attentat. Dès lors, vous jugeâtes l’individu que vous ne voulûtes plus connaître et alors la vilenie de celui qui, sans nous, n’aurait pu supporter sa prison, se montra. Les scribes qui nous avaient lait des mamours vous appelèrent mouchards, vendus aux juifs, ils vous dirent vendus aux juifs, parce que vous connaissiez l’être.
Un péril autrement redoutable que le péril juif est celui du prêtre. Les juifs peuvent amasser des fortunes, leur accaparement ne retardera pas l’heure de la reddition des comptes ; mais les congrégations religieuses ont vu leurs biens portés de 800 millions, en 1881, à deux milliards en 1898 ; elles ont édifié des écoles où s’atrophie la raison des enfants.
Le juif peut accaparer, nous le voyons faire ; mais le cagot, d’une main montre le ciel et de l’autre, sans que nous nous en apercevions, vide nos poches.
Camarades, vous êtes de ceux qui s’en aperçoivent, de là les outrages des antisémites, leurs calomnies, leurs mensonges. Vous les avez mis en déroute dans cent réunions ; à Tivoli-Vaux-Hall vous étiez 70 contre 3,000.
Depuis, les antisémites sont obligés d’emprunter aux brigades des recherches un agent possédant nos photographies, afin que, reconnus, l’entrée nous soit barrée, et ce sont ces rosses qui ont osé ailer dire qu’ils vous faisaient manger la colle , puis, à mille contre deux, ils ont tenté d’assassiner nos amis.
Est-ce que nous n’allons pas, compagnons, leur faire payer çà ?
Ils vont revenir, ces beaux matadores, ces triomphateurs d’Afrique. Si nous faisions passer Scipion par Grenoble, qu’en pensez-vous ?
Drumont fera annoncer sa venue, l’heure, le jour. Drumont aime les ovations préparées, les manifestations cuisinées. Voulez-vous que nous poivrions la sauce ?
Je vous en prie, mes vieux camarades, venez les 6 et 7 mai aux réunion électorales donnés par les candidats libertaires, nous y discuterons sur la façon dont nous pourrions conjurer nos voix avec les cris de la jeunesse catholique et montrer à tous ces noirs coco qui font semblant de vouloir la France aux français, mais qui tente en réalité de la livrée au jésuite, leur montrer que nous sommes bien de France et pas du Paraguay.Affiche signalée signalée par le journal antisémite et colon d’Algérie La Dépêche algérienne du 6 mai 1898, page 1. « Les anarchistes et la candidature Drumont ».
« L’appel suivant aux anarchistes, signé Paul Martinet, a été affichée cette après-midi, sur les murs de Paris » :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t5330845/f1.item.zoomPour « La Dame Dynamite » (1885) du Père La Purge, voir :
https://canto.ficedl.info/spip.php?article732- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
texte
- texte :
Matinée-causerie organisée par l’Union des groupes et des journaux
L’Ère nouvelle et Le Réveil de l’esclaveOuverture du bureau à 1 heure — Lever de rideau à 1 heure 1/2 précise
dimanche 8 mars 1903
Grande fête familiale
Donnée dans les salons du Printemps, 78, boulevard de Picpus (place de la Nation)
Au profit de la propagande libertaire
Allocations de G. Butraud et E. Armand
spectacle-concert avec la concours absolument certain de :
G. Bernard, des poètes-chansonniers révolutionnaires.
Charles Galilée, dans ses chants de révolte.
Delsol, dans les chansons antimilitaristes de Montéhus.
Buffalo, le chansonnier montmartrois.
Paulin-Latour, dans ses œuvres.
Mme Réval, dans ses récits humanitaires.
Frédéric de Montmartre, avec accompagnement de guitare.
Sovanole, dans La Révolte de Verhaeren.
Régina, poésies anarchistes.
Le Père La Purge, de La Muse Rouge.
Le poète philosophe-naturien Paul Paillette, etc.Lecture sur les essais pratiques de communisme en Hollande, par Hamburger
Quatuor des chanteurs de cour, par un groupe de camarades.
H. Zisly et Libair, dansleurs œuvres.
Le Gendarme est sans pitié
Pièce en un acte, de G. Courteline, jouée par les camarades de La Rouge Églantine
Le piano sera tenu par un camarade.
Vu l’abondance du programme on commencera très exactement à 1 h 1/2 très précise.
Pour permettre à tous les travailleurs et militants d’assister à cette matinée exceptionnelle, le prix d’entrée est fixé à 50 centimes par personne et 25 centimes pour les enfants au dessous de 10 ans.
Moyen de communication : le métropolitaine. — Station Place de la Nation
Paris. — Imp. A. Legon, 5, rue Lecuyer.
Supplément à L’Ère nouvelle, n° 18-19
Affichette d’intérieur.
[Les anarchistes et la candidature Drumont]
[Les anarchistes et la candidature Drumont]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[L’Ère nouvelle et Le Réveil de l’esclave : grande fête familiale, dimanche 8 mars 1903]
[L’Ère nouvelle et Le Réveil de l’esclave : grande fête familiale, dimanche 8 mars 1903]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; 32 × 24 cm.
sources :