Israël, Léon

(1882-1916)

Chanteur ; anarchiste individualiste, puis hervéiste. Responsable du Théâtre libertaire en 1904, membre de la Muse rouge, secrétaire de la maison d’édition La Chanson du peuple qu’il fonde en 1912. Il est parois indiqué comme illustrateur dans L’Anarchie d’où des confusions avec l’illustrateur Leon Israel “Lola” (1887-1955)

https://maitron.fr/spip.php?article154169

in Dictionnaire des militants anarchistes : ISRAEL, Léon
Né le 15 novembre 1882 à Paris III - tué au front le 7 avril 1916 - Chansonnier - Paris

Fils de Mayer Israël, peintre en bâtiment, et de Julienne Vetzel, Léon Israël était sans lien de parenté avec l’anarchiste Lucien Israël*.
Anarchiste et membre de La Muse Rouge, Léon Israël, qui demeurait 13 cité Riverin (11e arr.) était en 1904 le responsable du Théâtre libertaire qui réunissait une troupe de théâtre et un orchestre. L’année suivante il animait le groupe Théâtre en camaraderie qui monta diverses pièces en un acte (L’insoumise de Paul Piretin, Scandales d’Octave Mirbeau, (...)

Au moins 3 revues francophones parues sous ce nom (voir sur le site Bianco).
Au moins 1 ouvrage recensé dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.
Au moins 6 cartes postales anarchistes parues avec ce nom. Voir sur Cartoliste.
chansons / poesies (Voir : site Canto).

 

Affichage par année

2 affiches :

 

    [Élections législatives : à l’homme qui veut voter]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Élections législatives : à l’homme qui veut voter] / Léon Israël. — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), (Causeries populaires, impr. des). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 62 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Anarchie (L’ : 1905-1914)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (bourgeois candidat, femme nue, colleur, passante : Le candidat Tartempion au colleur d’affiche « La vérité toute nue !!!, c’est indécent, recouvrez-mois ça !! ») signé Léon Israël (1904) ]

    texte :

    Élections législatives

    À l’homme qui veut voter

    À nouveau, l’heure de choisir les bergers a sonné. Elle retentit gravement au beffroi de toutes les politiques, afin que tu ne l’oublies pas :

    Tous aux urnes, pas d’abstentions

    voici le refrain final des sonneries diverses.

    Ne pas voter, c’est un pêché, dit le catholique. — Ne pas voter, c’est être un mauvais citoyen, dit le républicain. — Ne pas voter, c’est trahir ses frères, dit le socialiste.

    Qu’est-ce donc que voter ? C’est choisir soi-même le maître qui vous donnera le fouet, qui vous volera.

    L’ouvrier forge les chaînes qui l’attachent, bâtit les prisons qui l’enferment, fabrique les fusils qui le tuent. Il pétrit la brioche qu’il ne mangera pas, il tisse les vêtements qu’il ne portera pas… Mais cela ne lui semble pas suffisant. Il veut paraitre le maitre, le Peuple souverain, et il choisit lui-même ceux qui lui tondront la laine sur le dos. Il est le bétail, le troupeau qui nomme ses bergers.

    Il croit qu’il est impossible de ne pas être dirigé, aussi veut-il se payer le chic de choisir les bergers qui frapperont son échine et les chiens qui mordront ses mollets.

    Réfléchis bien. Les riches ne sont puissants que par leurs bergers et leurs chiens, et la force du berger et du chien ne vient que de ton acceptation, de ton obéissance, de ton vote.

    Ne va plus jeter ton bulletin dans l’urne. Reste chez toi ou va te balader. Tu verras alors la tête des maîtres et des candidats. Moque toi du vote. Ta force n’est pas dans un carré de papier. Elle est dans ton cerveau, dans tes bras, dans ta volonté, lorsque tu sauras les employer à faire tes affaires et non celle des autres.

    Si tu votes, tant pis pour toit. Tu deviens notre adversaire, car

    Notre ennemi c’est notre maître,
    Or, l’électeur nomme le maître
    Donc l’électeur, voilà l’ennemi.

    Les abstentionnistes

    Vu le candidat : — Impr. des Causeries Populaires, 22, rue de La Barre, Paris — Demandez partout l’Anarchie qui paraît tous les jeudis.


    sources :

    Affiche imprimée dans les pages centrales de L’Anarchie, n° 54 (19 avril 1906). Pour affichage intérieur.

    Le texte est réutilisé en 1910 avec une autre illustration.


    1910

    1908

    1914
    Affiches liées


    [La Vérité]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La Vérité] / Léon Israël. — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier vert ) ; 66 × 49 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Anarchie (L’ : 1905-1914)
    • Vie des mouvements  : affaires : Dreyfus
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (Période électorale : femme nue enchainée, Tartempion le candidat bourgeois « La Vérité toute nue, c’est indécent, recouvrez-moi ça !! », un afficheur, un passant aux yeux cachés par le candidat) ]

    texte :

    La Vérité

    « La vérité toute nue…, c’est indécent, recouvrez-moi ça !! »

    N’est-pas le mot (l’ordre de mus les parlementaires, de tous les maitres, de tous ceux qui vivent de l’ignorance des hommes.

    La vérité un l’a étouffée dans l’affaire Wilson, dans l’affaire Dreyfus, dans le Panama, dans l’affaire Humbert, dans l’affaire Rochette et quand de la pourriture, où croupissent la finance, la magistrature et la politique, s’élevaient quelques relents trop fétides, bien vite avec de grands mots, et des phrases ronflantes, on endormit le peuple et on assassinait la vérité.

    Vous avez lu le compte rendu de la dernière séance de cette législature, vote avez senti la peur prendre au ventre tous les politiciens, à la pensée qu’une imprudence allait peut-être ouvrir les écluses des égouts et qu’on allait étaler au grand jour toutes les trahisons, toutes les forfaitures, tous les tripotages. Les députés s’en sont tirés avec de vagues regrets et des promesses qui. le vent emportera. Et tous les millions engloutis dans les poches des Mandrins de la politique. le milliard des congrégations, les émissions scandaleuses, l’affaire Marnier, l’affaire Duez, les coups de bourse de Rochette, et les milliers d’hommes morts au Maroc pour la rapacité des Schneider et Cie tout cela électeur qui t’en parlera, la presse qui touche aux fonds secrets et qui va chercher ses informations dans les antichambres des ministres ? ou les politiciens qui émargent dans les banques ? Tous ces larrons s’entendent, électeur, pour te berner et te mentir.

    La vérité qui te le diras sinon nous, les anarchistes, qui ne demandons pas au peuple de nous nommer, mais seulement de note écouler et d’essayer de nous comprendre. Et c’est parce que seuls nous disons la vérité, que tous les partis quels qu’ils soient, nous calomnient quand ils sont faibles et nous emprisonnent quand ils sont forts.

    La vérité, électeur la voici : Ne vote pas !

    Voter c’est consacrer la République de Rochette et la démocratie d’Hégésippe Simon. C’est donner à l’autorité qui t’écrase, au Capital qui t’exploite le droit d’exister.

    Ne vote pas, révolte-toi, instruis-toi, libère-toi et viens avec nous, les hommes libres, réaliser, l’Anarchie qui est l’état d’une Société sans maitre et sans esclaves.

    Vu le candidat :

    Tous les jeudis, lisez l’anarchie, 2, imp. Girardon, Paris.


    sources :

    Paru en pages centrales de L’Anarchie n° 469 (9 avril 2014).


    1906
    Affiche liée