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[Libération immédiate de Frédéric Oriach]
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Image (fixe ; à 2 dimensions)
- titre :
- [Libération immédiate de Frédéric Oriach]
- adresse :
- . — Paris : Partis et mouvements non anarchistes,
- description technique (h × l) :
- . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux : rouge , noir , papier blanc ) ; 59 × 39 cm
- notes :
- descriptif :
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texte
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Libération immédiate de Frédéric Oriach
Peur des exploiteurs : espoir des exploités !
Terreur des bourgeois : liberté des prolétaires !Plus de deux millions de chômeurs vont tomber encore plus bas dans la misère : le patronat et ses va-lets socialistes en ont ainsi décidé. Les restructurations, c’est-à-dire la rationalisation du profit, jettent à la rue des milliers de travailleurs, et ce n’est pas près de finir.
Chaque jour les prix augmentent sur les marchés, pour les transports, pour tout. La sécurité sociale elle-même se voit remise en question par un grignotage incessant.
Aurions-nous accepté de Giscard de telles attaques contre les acquis des travailleurs ?
Aurions-nous accepté sous Giscard l’amputation directe des revenus des travailleurs pour engraisser par d’incessant cadeaux le grand patronat multinational et pour répondre aux revendications avides des sangsues mercenaires que sont les cadres, petits commerçants et autres salopards de privilégiés ?
Non ! et il faut bien aujourd’hui la force des révisionnistes, des réformistes collaborateurs, des traîtres à la classe ouvrière que sont le parti soi-disant communiste français et ses larbins des directions bureaucratiques syndicales, pour tenter d’étouffer la colère des prolétaires.
Plus les bourgeois s’engluent dans leurs contradictions et plus ils doivent faire suer les prolétaires. Pour cela l’internationale des exploiteurs fonctionne bien. Giscard envoyait ses paras garantir l’esclavage des prolétaires africains dans les mines de cuivre de Kolwézi, aujourd’hui le colonialiste Mitterrand lance ses chiens de guerre sur Beyrouth pour faire la police aux cotés de ses complices sionistes, obéissant ainsi fidèlement aux directions du lobby sioniste, contre les peuples libanais et palestiniens.
Et pourquoi les porcs se gèneraient-ils donc ? Ils peuvent bien nous dire : „vous avez voté, et bien payez maintenant."
De droite ou de gauche, les bulletins de vote et les soi-disantes réformes ne correspondent qu’aux éternelles magouilles des politicards, tous plus véreux et valets de la bourgeoisie les uns que les autres.
De gauche ou de droite, tous sont des escrocs qui nous trompent avec ce cirque qu’est leur parlement pourri et leur démocratie qui n’est que le masque écœurant de la dictature des bourgeois !
Mais tout cela finira !
Tous les travailleurs, tous les exploités en ont plus que marre de ce système sans cesse replâtré et qui, rose ou blanc, n’a d’autre fonction que de pomper notre sueur et notre sang au profit d’une poignée de parasites bouffis de suffisance, d’hypocrisie, de cynisme et de rapacité.
De ceux qui ne veulent plus ramper, de ceux qui en ont assez de supporter toute cette merde, de ceux qui sont des prolétaires ou des révoltés, se lèvent des partisans.
Eh bien nous sommes quelques uns à être de ceux-là.Et peu à peu, malgré la répression, malgré l’intoxication, les calomnies et les déformations de notre combat, je sais que nous serons forts et nombreux à constituer dans ce pays où n’existe plus même un simulacre d’opposition politique, et qu’alors la guérilla enflammera la vieille Europe des feux de la guerre de classe !
Ce qui m’est reproché par la police politique de Mitterrand est de penser cela et de le dire ; parce qu’il est dangereux de penser librement, dangereux tout simplement de penser sans au préalable faire acte d’allégeance à la social-démocratie, sans avoir léché les bottes de Mitterrand et de ses laquais.
Dangerosité de l’interrogation sur ce qui sépare la brutalité dominatrice de la violence vitale bouleversant l’ancien pour faire naître le nouveau.
Dangerosité de crier la permanence de l’espoir.
Dangerosité de s’acharner au-delà des prisons, de nos peurs et de nos déchirures, à vivre les risques d’une vie à vivre.C’est être partisan que de penser cela, que de crier cela, que de tenter de vivre cela. Et, de cette dangerosité du partisan, ceux qui veulent freiner l’histoire, en nous confisquant la volonté vécue d’un autre monde, se font pour tâche de nous figer un profil de mort : terroristes.
Aujourd’hui, prisonnier de l’État social-démocrate, c’est de moi dont il peut être question et de ma vie dont ils veulent faussement décalquer ce profil, sclérosé parce qu’unique, immobile et faux.
"Profil de terroriste", image spectaculaire dont les gestionnaires de la soumission veulent recouvrir et salir ceux qui portent la volonté communiste.
Lorsque Mitterrand faisait guillotiner des partisans du F.N.L. algérien, il les appelait terroristes. Tous les Hitler, Pétain, Mitterrand, Begin, Khomeyni, nomment terroristes les résistants anti-nazis, les moudjahidins algériens, les fédayins palestiniens, les guerilléros iraniens… si c’est ça être "terroriste", eh bien, j’en suis !
L’État impérialiste bourgeois ne fait que montrer sa peur et donc la justesse de notre combat quand il me jette en prison sans la moindre preuve, en m’accusant de toutes les légitimes actions armées qui ont été menées cet été 82 à Paris contre les représentants des assassins et exploiteurs sionistes, mercenaires de l’impérialisme mondial.
Devant la juste ligne de la révolte, de combat et d’internationalisme révolutionnaire que portaient ces actions anti-sionistes, la social-démocratie impérialiste montre au grand jour sa peur et sa faiblesse en m’emprisonnant sur la seule base de mes écrits dont je réaffirme ici l’engagement :
— Je revendique pleinement ma fraternité révolutionnaire avec tous les camarades tels que les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises, Action Directe et autres groupes combattants internationalistes qui mènent la guérilla contre l’impérialisme.
— J’affirme ainsi mon total engagement aux côtés de la Palestine pour que triomphe la lutte armée de libération nationale et de classe du peuple palestinien. Pour que l’exemple de la Palestine indique toujours d’avantage aux peuples du Moyen-orient la voie de la révolution. Pour que les prolétaires d’Occident s’emparent eux aussi du souffle de la Palestine et qu’ici également de l’exigence d’une autre terre surgissent des fédayins ! Parce que lorsqu’au coeur même de la bête impérialiste les étincelles de la guérilla se font jour et que rouge se fait le drapeau de Palestine, c’est l’espoir de la Révolution mondiale qui est à naître.
Palestine vivra, Palestine vaincra !
Par la construction d’une politique révolutionnaire, par l’internationalisme prolétarien combattant, par l’offensive sur tous les terrains de la lutte des classes, organisons et menons la guérilla !
Contre la dictature et ses gestionnaires socio-démocrates, action directe dans la lutte armée pour le communisme !
TOUT LE POUVOIR AUX PROLETAIRES !
POUR LE COMMUNISME.
PRISON DE LA SANTE, LE 20 NOVEMBRE 1982
Frédéric ORIACH
Prisonnier politique
211 564 3/19
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sources :- cotes :