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[Da Sidi Bouzid a Bab-el-Oued : contro il regno dello Stato, del potere e dei soldi]

Image (fixe ; à 2 dimensions)
titre :
[Da Sidi Bouzid a Bab-el-Oued : contro il regno dello Stato, del potere e dei soldi]
adresse :
. — [S.l.] : [s.n.],
description technique (h × l) :
. — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm
notes :
descriptif :


[ texte ; fond (filigrane rayonnant) ; photos (enfant regardant policier ; émeutes) ]

texte :

Da Sidi Bouzid a Bab-el-Oued : contro il regno dello Stato, del potere e dei soldi

Dall’inizio dell’anno, nel Maghreb, la miseria guadagna terreno. Il prezzo dei generi alimentari di prima necessità lievita, il lavoro è sempre meno, riducendo ancor più l’impietoso spettro dei mezzi di sopravvivenza per tutti quanti. Ci viene sciorinata la solita vecchia solfa della “crisi”, facendoci credere che miseria e rivolta siano fenomeni nuovi causati proprio da essa, mentre sono antichi quanto il denaro e l’autorità. Sono bastate poche scintille in Tunisia per dare fuoco alle polveri di una situazione già esplosiva, fino in Algeria.

Sbirri attaccati, edifici amministrativi, licei, dogane, magazzini di merci, commissariati, concessionarie di automobili, banche e negozi diventati bersagli, blocchi stradali coordinati. Contrariamente a quanto ci raccontano il potere ed i giornalisti, queste sommosse non si limitano a poche categorie immaginarie (« giovani », « diplomati », « disoccupati », « estremisti ») ma si esprimono in modo diffuso e i loro obiettivi sono chiari.
Davanti a ciò, la risposta dello Stato è altrettanto chiara : in Tunisia gli sbirri rispondono ai sassi con gli spari dei cecchini, provocando decine di morti. Anche in Algeria, migliaia di fermi, torture, arresti e omicidi, mentre piombano le prime condanne e ancora ne arriveranno.
Come sempre, come dappertutto, la guerra sociale divampa chiedendo a ciascuno di scegliere il proprio campo.

Le carogne democratiche o religiose si stanno già affrettando a recuperare queste rivolte a fini politici, reclamando riforme o un cambio di regime, per dirottare questa collera che si esprime di fatto contro ogni forma di potere. Preparano già il dopo, cercando di sostituire il controllo della dittatura col controllo democratico ; ovvero, aggiustando il dominio per renderlo accettabile.
Noi, che viviamo in democrazia, possiamo affermare che anche se nel quotidiano le condizioni di vita sono meno dure che in dittatura, le libertà democratiche non ci hanno mai reso liberi. La libertà che desideriamo è totale e incondizionata.
Ecco perché quest’aria insurrezionale di sottofondo, come in Grecia dopo il dicembre 2008, o in Francia nel novembre 2005, ci scalda il cuore.

Ecco perché vogliamo soffiare sulle braci e propagare questa rivolta qui, dappertutto, ora, per sempre.

La rivoluzione deve montare dai tuguri, giacché dall’alto provengono solo pallottole e botte.


traduction :

De Sidi Bouzid à Bab-el-Oued : contre le règne de l’État, du pouvoir et du fric

Depuis le début de l’année, au Maghreb, la misère gagne du terrain. Le prix des denrées alimentaires de première nécessité flambe, il y a de moins en moins de travail, réduisant encore plus le pitoyable spectre des moyens de survie de tout un chacun. On nous ressort le bon vieux coup de « la crise », nous faisant croire que misère et révolte sont des phénomènes nouveaux qu’elle seule produit, alors qu’ils sont aussi vieux que l’argent et l’autorité. Il a suffit de quelques étincelles en Tunisie pour mettre le feu aux poudres d’une situation déjà explosive, jusqu’en Algérie.

Flics attaqués, bâtiments administratifs, lycées, douanes, entrepôts de marchandises, commissariats, concessionnaires automobiles, banques et commerces pris pour cible, barrages de route coordonnés. Contrairement à ce que le pouvoir et les journaflics racontent, ces émeutes ne se limitent pas à quelques catégories imaginaires (« jeunes », « diplômés », « chômeurs », « extrémistes ») mais s’expriment de façon diffuse, et leurs cibles sont claires.
En face, la réponse de l’État est tout aussi claire : en Tunisie, les flics répondent aux pavés par des tirs de sniper, faisant des dizaines de morts. En Algérie aussi, arrestations par milliers, torture, détentions et meurtres, tandis que les premières condamnations tombent et tomberont encore. Comme toujours, comme partout, la guerre sociale fait rage, appelant chacun à choisir son camp.

Déjà les charognards démocrates ou religieux s’empressent de récupérer ces révoltes à des fins politiques, réclamant des réformes ou un changement de régime, pour détourner cette colère qui s’exprime de fait contre toute forme de régime ou de pouvoir. Ils préparent déjà l’après, voulant remplacer le contrôle de la dictature par un contrôle démocratique ; en d’autres termes, aménager la domination pour la rendre acceptable.
Nous qui vivons en démocratie, nous pouvons affirmer que même si au quotidien, les conditions de vie y sont moins dures qu’en dictature, les libertés démocratiques ne nous ont jamais rendus libres. La liberté que nous désirons, elle, est totale et inconditionnelle. C’est pourquoi ce fond de l’air insurrectionnel, comme en Grèce depuis décembre 2008, ou en novembre 2005 en France, nous réchauffe le cœur.

C’est pourquoi nous voulons souffler sur les braises, et propager cette révolte
Ici, partout, maintenant, tout le temps

Il faut bien que la révolution monte des bouges, puisque d’en haut ne viennent que les balles et les coups.


sources :

Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?De-Sidi-Bouzid-a-Bab-el-Oued : « Affiche anonyme de solidarité avec les révoltes actuelles en Tunisie et en Algérie. L’affiche est aux formats A3/A2, elle a également été tirée sous forme de tract A5. Il est bien sûr possible de se la réapproprier où que l’on soit et de la diffuser/afficher prés de chez soi. » (11 janvier 2011).

cotes :
 

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