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[Leurs retraites et celles qu’ils nous offrent]
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Image (fixe ; à 2 dimensions)
- titre :
- [Leurs retraites et celles qu’ils nous offrent] / Jules Grandjouan
- adresse :
- . — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…),
- description technique (h × l) :
- . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux : rouge , noir , papier blanc ) ; x × y cm
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ; dessin « Les retraités des fonctions bourgeoises » (ouvriers vieillissant grimpant péniblement les marches des ans — « …, 61, 62, 63, 64, 65 ans » — pour arriver moribonds — sur un balcon marqué de la fin d’une devise « … fraternité - R.F. » — devant un repas occupé par des bourgeois qui leur offrent qu’une assiette avec un os ; légende du bas : « t’arrive trop tard mon vieux ! t’as pas pris la bonne route ») par Jules Grandjouan ]
- texte :
Confédération générale du travail
Leurs retraites et celles qu’ils nous offrent
Quelques retraites de hauts dignitaires de la République bourgeoise
Amiral ou général : 7.000 à 10.500 francs
Ambassadeur : 10.000 fr.
Ministre plénipotentiaire 10.000 fr.
Contrôleur de l’administration de la Marine : 8.000 francs
Procureur général : 6.000 fr.
Trésorier payeur général : 7.000 fr.
Inspecteur des Ponts et Chaussées : 6.000 fr.
Préfet : 4.000 francs
Capitaine : 2.300 francs
Quelques retraites de gros fonctionnaires de la République bourgeoise.
Directeur d’enregistrement : 5.000 fr.
Chef de bureau de ministère : 4.500 francs
Commissaire spécial (de police) : 4.500 francs
Receveur particulier des Finances : 4.000 francs
Percepteur : 4.000 francs
Conservateur des Hypothèques : 4.000 fr.
Gendarme : 1.100 fr.
Agent de police : 1.200] fr.
Gardien de prison 1.000 fr.
En somme, camarade, si tu n’est pas crevé avant les 65 ans, d’ici l’année 1950, tu auras 27 centimes et demi à manger par jour. Si tu vis après 1950 et si tu as versé pendant 30 ans, tu auras (peut-être), 350 fr. par an ! pas même 20 sous par jour. Quant aux femmes, compagnes des travailleurs, qui ont peiné toute leur vie pour ménager la maigre paye de leur homme, la loi, le loi bourgeoise a « oublié » de leur donner un morceau de pain. Elle leur donne généreusement, à la mort de leur mari, 50 francs pendant trois mois, et après… un trou.
Quelle duperie et quelle ironie que ces retraites pour les Morts !
Placement gratuit au siège des Syndicats adhérents
[marque syndicale] Imprimerie de la CGT 33, rue de la Grange-aux-Belles, Paris
sources :« Une première affiche de protestation [“Les retraites ouvrières : réponse au Sénat” en 1907 ?] fut éditée, ainsi qu’un tract tiré à deux cent milles exemplaires et distribué dans tous les centres ouvriers. » Puis une seconde affiche « condensant les termes de la première et du manifeste, indiquait clairement les raisons pour lesquels le Comité avait pris position contre le projet de loi des Retraites ouvrières. ». Elle accompagnait des meetings prévus les 12 et 13 février 1910.
(d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 16-19).Il s’agit, ici, de la troisième affiche sur cette campagne. « Un diminutif de ces affiches fut tiré en cartes postales. » (ibidem, p. 19).
La campagne reprendra en 1911 : « Contre l’application de l’escroquerie des retraites » avant la date d’application de la loi (1er juillet 1911).
Y eut-il plusieurs tirages/versions (1910 et 1911) ?
- cotes :
![]() 1910 |