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[Gratte le prof, tu trouveras… un cochon !]

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[Gratte le prof, tu trouveras… un cochon !]
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. — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm
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Gratte le prof, tu trouveras… un cochon !

Les écoles ( lycées et facs ) sont le plus grand obstacle à l’éducation aujourd’hui. L’école est la suite naturelle de régulation des habitudes intestinales des bébés. Passer un examen, c’est la même chose que chier. On retient ça pendant des semaines, on mémorise en attendant le bon moment. Puis, c’est l’heure d’aller s’asseoir sur son pot.

AAAh !
Hummm !

C’est si bon.
On chie exactement ce qu’il faut - pour la bonne note. Quand l’examen est fini, on a la tête plus légère. On s’est débarrassé de toute la merde qui constipait ce malheureux cerveau. Enfin, on peut desserrer les muscles.
Le papier qui sert à l’examen écrit, c’est très exactement du papier à chiottes.

Les bébés sont comme des sages Zen, ils sont curieux de tout et joueurs. Les grandes personnes sont sérieuses, elles s’ennuient. Que s’est-il passé entre temps ? Il y a eu l’école, c’est à dire la lobotomie.

L’IDEOLOGIE EST UNE TUMEUR AU CERVEAU !
Les cours de lettres m’ont fait perdre le goût de la lecture. Les cours de langues celui des langues étrangères. Les cours de biologie m’ont fait perdre tout intérêt à la biologie.
Y’a qu’à voir à quoi ressemblent les bâtiments universitaires. On dirait des usines, des aéroports, des casernes, des cartes I.B.M. en suspens, des hôpitaux et des prisons. Ils ont été conçus pour effacer toute individualité, pour émousser les sens, pour que les gens s’y sentent écrasés.

CREVE SALOPE !
La "pensée critique" ou "abstraite" est le piège à cons de l’enseignement. Critique, critique, critique.
Examiner chaque question par les deux bouts, ne jamais agir, ne jamais prendre position, ne jamais s’engager, parce qu’on cherche toujours plus d’arguments, plus d’informations, et je te critique, et je t’analyse, sans fin.

La pensée abstraite fait de l’intelligence une prison. C’est elle qui permet aux profs d’éviter de regarder en face leur impuissance sociale.
Notre génération doit se révolter contre l’intellectualisme abstrait et la pensée critique.
Nous admirons le snipper, le combattant des Chiapas et les camarades Jacques, Georges, Audry et Florence, l’iconoclaste, le casseur mais pas le légume pondeur d’abstractions.

Les profs, c’est de la frime ; ils écrivent et ils parlent à l’aide de grandes chiasses de mots scientifiques et ronflants, afin que la plèbe n’y pige que dalle et ne voient pas qu’ils ne bavent que du vent. Ils sont si satisfaits de leur "liberté intellectuelle" qu’ils ne vont pas la gaspiller à se battre contre le capitalisme, pour la fin de l’économie et la révolution. Ils insistent sur la liberté d’être inopérants.
Nous jugeons d’abord nos professeurs en tant qu’hommes, en tant que profs ensuite. Comment peut-on faire cours sur le XXe siècle, sur notre société quand on est allé voter.
La révolution éliminera l’intellectuel et créera une société où il n’existera plus de distinction entre travail manuel et intellectuel - une société sans intellectuels. Notre tâche est de détruire l’université et de transformer le pays entier en une vaste école où tout s’apprendra sur te tas.

BRULEZ LES PRISONS !
L’école intoxique ; elle initie à l’héroïne de la vie bourgeoise on y gratte pour avoir une bonne note (l’argent) qui figurera sur votre livret (de caisse d’épargne) et sera utile dans l’avenir (la mort). On y apprend à devenir un bon rouage de notre formation sociale capitaliste.

L’école nous donne de misérables trophées ( notes et diplômes ) en échange de nos consciences. Il faudrait qu’on soit vraiment content d’avoir eu une meilleure note que quelqu’un d’autre ! Elle nous enseigne l’esprit de compétition ; elle nous enseigne à nous satisfaire du malheur des autres.

L’éducation pour nous, c’est la création d’une société libre. Quiconque veut enseigner doit pouvoir "enseigner". Quiconque veut apprendre doit pouvoir apprendre. Il n’y a pas de différence entre enseignant et enseigné, nous sommes tous à la fois enseignants et enseignés.

Les lycéens forment la première minorité opprimée.
On donne tout son sens au mot liberté quand on entend la sonnerie de fin de cours.
"L’école est finie ! Je suis enfin libre !" Les profs savent que s’ils ne gouvernaient pas déjà la régulation de nos intestins, nous ne resterions pas une seconde de plus dans leurs écoles. Quoi, lever le doigt pour demander l’autorisation de chier ? Les chiottes sont la seule zone libérée d’une école.

LACHEZ TOUT !
Pourquoi rester là-dedans ’ ? Pour le diplôme ? Que chacun imprime son propre diplôme ! Est-ce que ça se fume un diplôme ? Alors ?

COCHONS ! CRAPULES ! TU VAS CREVER !
Nous distribuerons des balais et des serpillières aux membres des conseils d’administration pour qu’ils puissent enfin se rendre utiles en nettoyant les lieux.
Au cul les bureaucrates, les petit-chefs. les chefs, les responsables, les délégués, les syndicalistes !
Nous prendrons tous les dossiers, tous les carnets, toute la chiasse administrative et nous les foutrons aux chiottes.

LE VENTRE DE LA BETE !
Les universités sont des autocraties féodales.
Les profs y jouent le rôle de nègres domestiques et les étudiants celui de nègres agricoles.
Les manifs d’étudiants ne doivent plus être des "manifestations" mais des mutineries - des révoltes d’esclaves.
La guerre des campus doit être la guerre du peuple, la guérilla.
La seule avant-garde c’est l’avant garde dans l’action !

La liberté est illégale ! La révolution est illégale ! Faites-vous illégaliser ! ★

commando du 8 mai 1995.
Jacques, on t’a compris.


sources :

Le 8 mai 1995 est aussi le lendemain de l’élection présidentielle, en France, qui voit la victoire de Jacques Chirac.

Allusions à Jacques [Mesrine ?], Georges [Abdallah], Audry [Maupin] et Florence [Rey].

cotes :