Accueil > 8053 affiches > Grand meeting public et contradictoire : le socialisme en danger ; le P.O. (...)

[Grand meeting public et contradictoire : le socialisme en danger ; le P.O. contre la liberté ; Socialisme et anarchie]

Image (fixe ; à 2 dimensions)
titre :
[Grand meeting public et contradictoire : le socialisme en danger ; le P.O. contre la liberté ; Socialisme et anarchie]
adresse :
. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : Union libertaire (Bruxelles : ca 1900-1902), (Roman (impr. Louis : Namur))
description technique (h × l) :
. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm
notes :
descriptif :


[ texte ]

texte :

Prolétaires, Socialistes, Anarchistes

Quand nous disions que les menées politiques devaient forcément profiter au régime social établi, nonobstant toutes les dénégations des chefs de la sociale démocratique, […] [criant ?] à l’infamie.
Quand nous disions que les socialistes de gouvernement seraient d’aussi affreux tyrans que nos maîtres actuels, ils protestèrent avec indignation.

Peuple,
En Belgique, les députés socialistes fraternisent avec des massacreurs. Le 24 mai 1901, à la Chambre des députés, le socialiste Troclet, député jeune garde, s’est écrié avec l’approbation de ses collègues du Parti ouvrier :
Quand les socialistes seront en majorité, ils sauront payer convenablement les gendarmes.

Ouvriers prolétaires,
L’histoire de la gendarmerie, c’est un martyrologe de la classe ouvrière. (Anseele).
Sur le calvaire de vos douleurs, que sont donc les gendarmes ? Vos bourreaux.
Dans les luttes pour votre salaire et votre émancipation, qui sont les domestiques du patronat ! Les gendarmes.
Qui trouvez-vous partout comme suppôts de l’autorité ? Les gendarmes

Hommes de liberté,
Le parti ouvrier vient d’échouer dans les bras de cette gendarmerie !
Le parlementarisme est donc bien pourrisseur !

Peuple,
Laisserez-vous passer cette suprême injure sans crier votre indignation ?
Cette dernière infamie du socialisme politicien se fera-t-elle en ton nom ? Non ! Non ! Non !
Vous tous, ouvriers miséreux, prolétaires exploités, vous tous esclaves de la terre, de la mine, de l’atelier, vous tous socialistes sincères, anarchistes en révolte, tous enfin, de ce grand peuple en réveil, vous ferez entendre votre indignation et votre réprobation énergiques, et vous viendrez protester avec nous contre pareille infamie.

Révoltés,
Les gendarmes font leur entrée au parti ouvrier, au moment où l’on exclut les anarchistes de leurs Maisons du Peuple.
Le parti ouvrier prend à l’égard de certains camarades propagandistes une attitude provocante que nous entendons flétrir.

À bas les traîtres ! À bas le parlementarisme !
Vivie le Révolution sociale ! Vive l’anarchie !

L’Union anarchiste de Bruxelles


Ville de Bruxelles

Mardi, 11 juin 1901, à 8 h du soir

Grand meeting

public et contradictoire

à L’Éden (ancienne Maison du Peuple) rue de Bavière
ordre du jour :
le socialisme en danger ; le P.O. contre la liberté ; Socialisme et anarchie

Orateurs inscrits : Émile CHapelier, ex-forçat, Bruxelles ; Armand Binet, membre du P.O., Sprimont ; Jean de L’Ourthe, collaborateur à La Bataille, Namur ; Jean Hardi, collaborateur au journal De Noodkreet d’Anvers ; Dr Lucien Hénault, rédacteur au Réveil des travailleurs, membre du P.O., Liège ; Julius Mestag, du Comité révolutionnaire d’Anvers ; Georges Thonar, collaborateur à La Bataille, Bruxelles.

Entrée : 10 cent. pour couvrir les frais

MM. les députés et personnalités politiques dont les noms suivent, ont reçu de la part des organisateurs du meeting, une lettre les invitant à la contradiction, ou à justifier vis-à-vis du public leur attitude contre les anarchistes : Bertrand, abbé Daens, Defnet, Dewinne, Horlait, Hubin, Meymans, Vandervelde.

L’Union libertaire de Bruxelles.

Namur. — Imprimerie à vapeur Louis Roman, rue du Fer, 59.


sources :
 
cotes :