Roman (impr. Louis : Namur)

 

« Imprimerie à vapeur Louis Roman ; rue de Fer, 59 ; Namur »

Au moins 19 ouvrages recensés dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.
Au moins 1 revue francophone parue sous ce nom (voir sur le site Bianco).

 

Affichage par année

3 affiches :

 

    [Grand meeting public et contradictoire : le socialisme en danger ; le P.O. contre la liberté ; Socialisme et anarchie]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Grand meeting public et contradictoire : le socialisme en danger ; le P.O. contre la liberté ; Socialisme et anarchie]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : Union libertaire (Bruxelles : ca 1900-1902), (Roman (impr. Louis : Namur)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : parlementarisme et antiparlementarisme  ; polémique, controverse  ; police  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Bataille (Namur : 1895-1902), La  ; Chapelier, Émile (1870-1933)  ; Hardy, Jean  ; Hénault, Lucien (1870-1914)  ; L’Ourthe, Jean de (1867-19..)  ; Mestag, Julius (1874-....)  ; Thonar, Georges (1876-1919)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Prolétaires, Socialistes, Anarchistes

    Quand nous disions que les menées politiques devaient forcément profiter au régime social établi, nonobstant toutes les dénégations des chefs de la sociale démocratique, […] [criant ?] à l’infamie.
    Quand nous disions que les socialistes de gouvernement seraient d’aussi affreux tyrans que nos maîtres actuels, ils protestèrent avec indignation.

    Peuple,
    En Belgique, les députés socialistes fraternisent avec des massacreurs. Le 24 mai 1901, à la Chambre des députés, le socialiste Troclet, député jeune garde, s’est écrié avec l’approbation de ses collègues du Parti ouvrier :
    Quand les socialistes seront en majorité, ils sauront payer convenablement les gendarmes.

    Ouvriers prolétaires,
    L’histoire de la gendarmerie, c’est un martyrologe de la classe ouvrière. (Anseele).
    Sur le calvaire de vos douleurs, que sont donc les gendarmes ? Vos bourreaux.
    Dans les luttes pour votre salaire et votre émancipation, qui sont les domestiques du patronat ! Les gendarmes.
    Qui trouvez-vous partout comme suppôts de l’autorité ? Les gendarmes

    Hommes de liberté,
    Le parti ouvrier vient d’échouer dans les bras de cette gendarmerie !
    Le parlementarisme est donc bien pourrisseur !

    Peuple,
    Laisserez-vous passer cette suprême injure sans crier votre indignation ?
    Cette dernière infamie du socialisme politicien se fera-t-elle en ton nom ? Non ! Non ! Non !
    Vous tous, ouvriers miséreux, prolétaires exploités, vous tous esclaves de la terre, de la mine, de l’atelier, vous tous socialistes sincères, anarchistes en révolte, tous enfin, de ce grand peuple en réveil, vous ferez entendre votre indignation et votre réprobation énergiques, et vous viendrez protester avec nous contre pareille infamie.

    Révoltés,
    Les gendarmes font leur entrée au parti ouvrier, au moment où l’on exclut les anarchistes de leurs Maisons du Peuple.
    Le parti ouvrier prend à l’égard de certains camarades propagandistes une attitude provocante que nous entendons flétrir.

    À bas les traîtres ! À bas le parlementarisme !
    Vivie le Révolution sociale ! Vive l’anarchie !

    L’Union anarchiste de Bruxelles


    Ville de Bruxelles

    Mardi, 11 juin 1901, à 8 h du soir

    Grand meeting

    public et contradictoire

    à L’Éden (ancienne Maison du Peuple) rue de Bavière
    ordre du jour :
    le socialisme en danger ; le P.O. contre la liberté ; Socialisme et anarchie

    Orateurs inscrits : Émile CHapelier, ex-forçat, Bruxelles ; Armand Binet, membre du P.O., Sprimont ; Jean de L’Ourthe, collaborateur à La Bataille, Namur ; Jean Hardi, collaborateur au journal De Noodkreet d’Anvers ; Dr Lucien Hénault, rédacteur au Réveil des travailleurs, membre du P.O., Liège ; Julius Mestag, du Comité révolutionnaire d’Anvers ; Georges Thonar, collaborateur à La Bataille, Bruxelles.

    Entrée : 10 cent. pour couvrir les frais

    MM. les députés et personnalités politiques dont les noms suivent, ont reçu de la part des organisateurs du meeting, une lettre les invitant à la contradiction, ou à justifier vis-à-vis du public leur attitude contre les anarchistes : Bertrand, abbé Daens, Defnet, Dewinne, Horlait, Hubin, Meymans, Vandervelde.

    L’Union libertaire de Bruxelles.

    Namur. — Imprimerie à vapeur Louis Roman, rue du Fer, 59.


    sources :
     



    [Entente révolutionnaire pour la grève générale]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Entente révolutionnaire pour la grève générale]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : Entente révolutionnaire, (Roman (impr. Louis : Namur)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : grève : grève générale  ; parlementarisme et antiparlementarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Hardy, Jean  ; Laupy
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Entente révolutionnaire pour la grève générale

    Au Peuple,

    La classe ouvrière de Belgique vient de faire une nouvelle et sanglante expérience de la politique de compromissions, pratiquée, à l’encontre de ses intérêts, par les dirigeants de la social-démocratie.

    Un lent travail d’émasculation du peuple habilement mené par des arrivistes, avait dès longtemps asservi le prolétariat aux pires caprices d’une campagne honteuse de bassesses, ce, pendant que les intérêts de classe des travailleurs étaient sacrifiés aux ambitions politiques des meneurs.

    Les derniers évènements en sont un nouveau mais douloureux témoignage.

    Ceux-là même qui, il y a quelques mois, poussaient les prolétaires à la révolte, sans détours, sans phrases ; ceux-là qui ne voyaient d’autres remèdes aux misères des ouvriers que la conquête immédiate du Suffrage universel, même par la force insurrectionnelle ; ceux-là, au bout de quelques jours de luttes, retournèrent leurs papiers, changeaient de procédés et s’appliquaient à faire crouler la grève dont ils étaient les fiers apôtres au début.

    Et c’est an moment suprême, alors que le sang ouvrier coulait, que les chefs ordonnent au servilisme populaire de cesser la lutte.

    Peuple,

    Il faut en finir avec ces mauvais bergers qui osent préparer des candidatures avec le sang des travailleurs.

    Il faut en finir avec cette tactique renouvelée de Gribouille qui consiste à crier : Debout, à l’esclave à genoux, pour le précipiter ensuite à plat ventre sous le talon de l’exploiteur.

    Il faut en finir avec ces politiciens, et que la situation sociale apparaisse claire et nette au monde travailleur.

    En haut, les classes dirigeantes, représentant le principe d’autorité, accaparant toutes les branches de l’activité humaine.

    En bas, le peuple représentant le travail et réclamant la liberté, le peuple esclave de l’autorité, esclave de l’industrie, esclave de la loi, le peuple gouverné et exploité qui lutte perpétuellement contre la hideuse misère, les monstruosités du pouvoir et contre les vexations humiliantes dlu patronat.

    Dans la lutte des classes, la légalité est sans issues, il faut en revenir aux actions viriles.

    Travailleurs,

    L’ouvrier de quelque côté qu’il se tourne n’a que la misère pour horizon.

    Le Suffrage égalitaire ne lui donne pas à manger, cela profite aux seuls élus. C’est aux patrons et aux gouvernants, ainsi qu’à tous les soutiens de la société : juges, policiers, ministres et députés, que nous devons nous en prendre de ces crimes de lèse-humanité.

    C’est en supprimant toutes leurs institutions que nous arriverons à la liberté absolue et à l’égalité sociale.

    Nous ne devons pas discuter avec ceux qui nous font mourir de faim, nous devons les abattre.

    Ouvriers,

    Ce n’est que par la violence que vous arriverez à vous faire écouter !

    Ce n’est que devant la force que vous verrez trembler et pâlir ces bourgeois aussi lâches que féroces qui, aujourd’hui, insultent à nos souffrances. Ce n’est que lorsqu’ils auront à. craindre l’assaut de leurs usines et de leurs propriétés que les exploiteurs feront droit aux-revendications du peuple.

    Compagnons, Camarades,

    Il n’y a qu’un moyen pour réduire la réaction à l’impuissance, c’est

    LA GRÈVE GÉNÉRALE

    avec toutes ses conséquences révolutionnaires.

    La grève s’étendant à tous les métiers, à toutes les industries ; la grève englobant dans un même mouvement de révolte les insoumis au patronat et les réfractaires à la caserne.

    Tout le peuple debout, la classe ouvrière en lutte contre ses exploiteurs, avec tons les moyens trouvés par la science.

    Les éternels exploités abandonnent enfin la résistance passive, vaine et criminelle, pour se dresser, résolus à, l’action, au, devant de leurs oppresseurs, feront table rase du régime odieux de despotisme, de tyrannie et d’exploitation qui pèse sur le prolétariat.

    Telle doit être la signification de l’idée de la Grève générale.

    Peuple ouvrier,

    Au milieu de cet état social où tout est contrainte, où le travailleur est ravalé au rang de la brute faite pour mange, trimer et dormir, l’Entente révolutionnaire vous adresse un ardent appel à la lutte émancipatrice d’où jaillira l’étincelle donnant au monde du travail le signal de la Rénovation sociale par

    la Grève générale révolutionnaire et libératrice.

    Camarades, tous debout.
    À bas l’oppression. Vive la Grève générale.

    Pour l’Entente Révolutionnaire de Bruxelles,
    Laupy, Jean Hardy.

    Namur. — Imp. L. Roman, rue de fer 59.


    sources :

    Le texte de cette l’affiche est aussi paru dans Le Réveil socialiste-anarchiste, IIIe année n° 61 (1er novembre 1902) de Genève :

    Monarchie et République
    Ce n’est pas sans hésitation que nous nous sommes décidés à publier l’appel suivant, que le Groupe d’entente révolutionnaire pour la grève générale, fondé récemment en Belgique, a bien voulu nous communiquer. En effet, quoiqu’il ait été librement publié, répandu et reproduit par deux journaux dans une monarchie cléricale, nous ne sommes pas sûrs que dans le pays le plus libre du monde, dans la Suisse républicaine, les autorités judiciaires ne s’en émouveront pas. L’essai vaut la peine d’être tenté. Il est certain que si la justice genevoise avait pu produire un pareil document pour prouver sa fantastique accusation de crime contre la sûreté intérieure de l’État, toutes les peines prévues parles différents codes, cantonaux et fédéral, auraient paru insuffisantes. L’avis de M. Kronauer sur l’appel de nos camarades belges ne nous déplairait pas, pourvu qu’il n’entende pas le formuler en un réquisitoire de trois heures. Rien de plus terrifiant que l’éloquence du procureur fédéral, s’attachant à prouver le délit d’avoir répandu la terreur !
    Voici cet appel : […]