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[Not bombs = Pas de bombes !]

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[Not bombs = Pas de bombes !]
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. — Besançon : Food not bombs : Resto Trottoir (Besançon), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.])
description technique (h × l) :
. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri ) ; x × y cm
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[ texte ; images en filigrane ]

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Not bombs = Pas de bombes

L’État Français en guerre

l’Afghanistan, principal terrain d’opérations

Lancée en 2001 sous prétexte de traquer les terroristes responsables des attentats du 11 septembre, la guerre d’Afghanistan a déjà officiellement causé la mort de 37 249 personnes sans compter les
«  victimes collatérales  » d’un conflit mené dans un pays très pauvre et totalement désorganisé.
Aujourd’hui, 40 000 soldats de l’Otan et 28 000 mercenaires privés sont engagés dans un conflit qui s’enlise et qui a déjà coûté 285 milliards de dollars. Alors que Chirac s’était contenté d’envoyer des instructeurs militaires, Sarkozy l’américain a engagé la France sur le terrain et en 2010, ce sont 4 300 militaires français qui se battent en Afghanistan aux frais du contribuable.

Loin de rétablir un régime démocratique, la présence militaire est accusée par les associations humanitaires comme Human Right Watch de commettre de nombreuses exactions comme des arrestations arbitraires, la torture des prisonniers et les bombardements de civils (en 2008, 1 192 tonnes de bombes avaient été larguées sur l’Afghanistan…). De plus, depuis l’installation de l’administration de Karzaï en 2000, la culture de l’opium est redevenue la principale ressource du pays et l’Afghanistan fournit à lui seul 93 % de la production mondiale de cette drogue.

La situation humanitaire s’est dégradée depuis le début du conflit, l’espérance de vie est passée de 45,5 ans en 2000 à 43,1 ans en 2005 et le taux d’alphabétisation de 31 % à 28,7 %. 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté et beaucoup d’Afghans souffrent de la faim, notamment les enfants. Seul 31 % de l’aide humanitaire, qui sert souvent de bonne conscience aux militaires, parvient à atteindre les populations.

Aucun des soi-disant responsables terroristes n’a été trouvé en Afghanistan, le régime Taliban est tombé mais pour être remplacé par un système corrompu et autoritaire qui n’hésite pas à faire alliance avec les anciens maîtres du pays. Et on peut légitimement s’interroger sur les motifs réels de cette guerre impérialiste. Contrôle de la région et de ses frontières avec l’Iran, le Pakistan et la Chine ? Sécurisation du passage d’oléoducs en provenance de la région pétrolifère du Bakou ? Les Afghans apprécient, c’est sûr, ce que leur offrent de tels «  avantages  »…

De l’argent pour la nourriture, pas pour les bombes ! Ni ici, ni ailleurs !

Le néo-colonialisme à la française

la Françafrique...

L’armée constitue un des piliers de la «  Françafrique  », système mis en place par le général De Gaulle et Jacques Foccart pour maintenir les anciennes colonies françaises dans la soumission et la dépendance à l’égard de la métropole.
La France dispose de bases permanentes sur le continent africain à Djibouti et au Gabon et intervient dans de nombreux pays pour soutenir des «  régimes amis  » (Tchad, Centratrique, Côte-d’Ivoire…).
Parmi les 21 pays sous domination française en Afrique, seuls deux sont des démocraties (Mali et Sénégal) les autres subissent des dictatures militaires ou des régimes illégitimes. L’armée française a soutenu de nombreux coup d’État (comme celui qui, en 1987 a renversé Thomas Sankara au Burkina Faso pour installer la dictature de Blaise Compaoré toujours en poste). Elle forme l’armée et la police de ces régimes sanguinaires comme elle l’a fait au Rwanda avec le gouvernement raciste hutu responsable du génocide tutsi. La France vend également beaucoup d’armes à ces pays pauvres et entretient ainsi les conflits qu’elle dénonce officiellement.
Ces régimes maintenus en place grâce à des accords secrets de défense qui autorisent l’armée française à intervenir sur leur territoire organisent le pillage des ressources naturelles de leur pays au profit des multinationales françaises qui leur reversent quelques jolies miettes du gâteau  :

Total, dont 1/3 de l’activité se situe en Afrique et qui multiplie les profits records a de gros intérêts en Angola et au Gabon.
Areva, qui exploite les mines d’uranium au Niger.
Bolloré, qui est en situation de quasi monopole dans l’exploitation des transports terrestres et maritimes. Il possède également plus de 50 000 ha de palmiers à huile, de bananes, de coton, de cacao…
Rougier, principal exportateur de bois exotique vers l’Europe,
et bien d’autres…

Les programmes d’ajustement structurel exigés par le FMI* (l’actuel directeur en février 2011, Dominique Strauss Khan) pour «  aider  » les pays africains surendettés ont particulièrement profité à la Françafrique. Ainsi, de nombreuses entreprises privatisées dans le cadre de ces plans ont été rachetées par des entreprises françaises (Bolloré notamment) ; les cultures d’exportation ont été encouragées pour remplir les caisses des États au détriment de l’agriculture vivrière augmentant la dépendance alimentaire. L’aide au développement est également accusée de n’être qu’une excuse pour financer indirectement les entreprises françaises, l’ex-secrétaire à la coopération, Alain Joyandet a même déclaré «  on veut aider les Africains mais il faut que cela nous rapporte  ».

* cf WIKI : Le Fonds Monétaire International (FMI) est une institution internationale multilatérale regroupant 187 pays, dont le rôle est de « promouvoir la coopération monétaire internationale, de garantir la stabilité financière, de faciliter les échanges internationaux, de contribuer à un niveau élevé d’emploi, à la stabilité économique et de faire reculer la pauvreté ». Le FMI a ainsi pour fonction d’assurer la stabilité du système monétaire international et la gestion des crises monétaires et financières en fournissant des crédits aux pays qui connaissent des difficultés financières telles qu’elles mettent en péril l’organisation gouvernementale du pays, la stabilité de son système financier (banques, marchés financiers), ou les flux d’échanges de commerce international avec les autres pays. […] Le FMI prête de l’argent [… mais] conditionne l’obtention de prêts à la mise en place de certaines réformes économiques visant de manière générale à améliorer la gestion des finances publiques et une croissance économique équilibrée à long terme. >>> (Note de traduction du “Food Not Bombs-Resto Trottoir” de cet article > Tout cela veut dire : Casse de la sécurité sociale et de tous les systèmes de protection des individus, Obligation de cultures ou de productions pour l’exportation au détriment des productions locales vivrières, Augmentation du coût de la vie et diminution du niveau de vie pour la population, Hausse des acquis et des lois pour les entreprises, etc.)

Complexe militaro-industriel  :

ensemble des entreprises liées au budget de l’armement

L’ensemble des entreprises liées au budget de l’armement forme le complexe militaro-industriel. Elles vivent quasi exclusivement des commandes militaires de l’État français et des accords de vente d’armes à l’étranger passés par celui-ci. Elle bénéficient d’un marché protégé où les contrats, souvent opaques se comptent en centaines de millions et font l’objet de commission et de rétrocommission (comme la vente des frégates à Taïwan) bénéficiant aux partis politiques qui signent les contrats.
En France, elles s’appellent NEXTER  : armement terrestre  ; EADS-SNECMA-DASSAULT  : aéronautique, missiles  ; THALES-SAGEM  : électronique  ; DCNS  : construction navale  ; MBDA  : production de missiles  ; MATRA  : aéronautique, transport, télécommunications.
Parmi ces entreprises, trois sont liées à de grands groupes de presse qui assurent une « communication  » favorable à leurs intérêts en légitimant par exemple les interventions militaires dont elles profitent directement  :

Dassault, président du groupe Socpresse dont le journal Le Figaro  ;
Matra et Eads qui appartiennent au groupe Lagardère et qui détient  : Les éditions Hachette, Elle, Paris Match, Télé 7 jours, Disney Hachette Presse, Europe1, virgin17, canalJ, Gulli, Hachette distribution service, ainsi que 40 % des NMPP (Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne – devenue “Presstalis”) chargées de distribuer l’ensemble de la presse dans les kiosques. Ces entreprises tissent également des liens étroits avec les hommes politiques qui reconduisent les juteux budgets de la défense et négocient les ventes avec leurs «  homologues étrangers  »  :
DASSAULT, sénateur et maire UMP de la ville de Corbeil-Essonne de 1995 à 2009, a été condamné pour avoir truqué les élections en achetant des électeurs.
LAGARDÈRE est un proche ami de M. Sarkozy.
L’entreprise DCNS est au cœur du scandale de Karachi, affaire de rétro-commissions au Pakistan soupçonné du financement de la campagne éléctorale de M. Balladur en 1993 dont M. Sarkozy était le directeur.

Ici, le collectif Resto trottoir explique la partie « bombs » du mouvement Food Nor Bombs auquel le Resto trottoir se rattache.

La GUERRE, c’est un outil pour un projet de société

QUI ? ou “Les acteurs” :

Les ENTREPRISES MULTINATIONALES exploitant les ressources naturelles et la main d’œuvre bon marché.
Les ÉTATS aux mains de politiciens corrompus au service des entreprises. Les institutions internationales (FMI, OMC…) au service des banquiers.
LES MÉDIAS aux mains des industriels de l’armement et d’États qui encouragent  : la division entre les peuples, la xénophobie, la création d’un ennemi intérieur et d’extérieur (propagande/guerre/terrorisme).

POURQUOI ? ou “Un outil” :

La guerre, ou sa préparation, permet la soumission des peuples et l’enrichissement de quelques hommes (ou établissements) de pouvoir.

COMMENT ? ou “Les objectifs/ les résultats” :

Extension des territoires sous contrôle impérialiste et capitaliste (vente d’armes, nucléaire, imposition de dépendance alimentaire…)
Accès aux ressources des pays conquis pour les multinationales  : pétrole : Total en Birmanie, gaz  : Afghanistan, eau  : Palestine/Israël, Coltan  : Congo, Uranium  : Niger, Opium  : Afghanistan, Or  : Mali, diamants  : Sierra Leone, cacao  : Côte d’ivoire, …
Désorganisation des sociétés  : installation de dictatures corrompues et de démocraties factices.
Renforcement dans les pays occidentaux du pouvoir de contrôle des populations, de la répression, de l’emprise des multinationales, fermeture des frontières…


Budget de l’État français

[…]
53,5 milliards : Défense et sécurité
[…]
12,3 milliards : Solidarité et insertion
[…]


sources :

Ceci n’est pas une affiche proprement dite mais un panneau de propagande amené lors des repas du Resto Trottoir.

https://restotrottoir.blogspot.com/2011/02/panneau-not-bombs-pas-de-bombes.html
https://restotrottoir.blogspot.com/2012/05/not-bombs-pas-de-bombes.html

cotes :