Comité de salut public (1871)

 

 

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30 affiches :

 

    [12e Légion, aux gardes nationaux]

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    12e Légion, aux gardes nationaux]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Montels, Jules (1843-1916)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
    Liberté, Égalité. Fraternité.

    12me LÉGION
    AUX GARDES NATIONAUX

    CITOYENS,

    Un grand exemple vous est donné ; des Citoyennes, des femmes héroïques, pénétrées de la sainteté de notre cause, ont demandé des armes au Comité de Salut Public pour défendre, comme nous tous, la Commune et la République.

    Ce noble sentiment ranimera, je l’espère, le courage de certains hommes.

    Le Colonel commandant la 12me Légion, heureux et fier d’avoir à enregistrer un pareil dévouement, a pris la décision suivante :

    La 1re Compagnie des Citoyennes Volontaires sera immédiatement organisée et armée.

    Ces Citoyennes marcheront à l’ennemi avec la Légion. Et afin de stimuler l’amour-propre de quelques lâches, le Colonel arrête :
    1° Tous les réfractaires seront désarmés publiquement, devant le front de leur Bataillon, par les Citoyennes-Volontaires.
    2° Après avoir été désarmés, ces hommes, indignes de servir la République, seront conduits en prison par les Citoyennes qui les auront désarmés.

    La première exécution de ce genre aura lieu prochainement avenue Daumesnil.

    VIVE LA COMMUNE ! VIVE LA RÉPUBLIQUE !

    Paris, 14 Mai 1871. Le Colonel commandant la 12me Légion, JULES MONTELS.

    Paris. — Typographie MORRIS Père et fils, rue Amelot. 61.


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 505.




    [Commune de Paris, 8e Arrondissement]

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    Commune de Paris, 8e Arrondissement]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Bauche [Commune de Paris]  ; Bigot [Commune de Paris]  ; Bressler, François (1842-....)  ; Rigault, Raoul (1846-1871)  ; Vaillant, Édouard (1840-1915)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
    LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ

    COMMUNE DE PARIS
    8me ARRONDISSEMENT

    Le Comité de vigilance du 8e Arrondissement, en vertu des pouvoirs qui lui ont été conférés par le Comité de salut public ;

    Considérant qu’il est d’intérêt public d’ordonner et de faire immédiatement procéder au recensement exact de l’Arrondissement, tant au point de vue de l’état civil qu’au point de vue militaire,

    ARRÊTE :

    ART. 1er. — La Commission déléguée au recensement du 8me Arrondissement fera immédiatement dresser des listes contenant toutes les indications générales et particulières avec l’aide d’agents recenseurs civils et militaires délégués par elle à cet effet.

    ART. 2. — Les agents recenseurs, aides du concours de la Garde nationale sédentaire, commandée en cette occasion, procéderont de suite à l’accomplissement de cette tâche, tous les jours à partir de huit heures du malin jusqu’à huit heures du soir, et jusqu’à solution complète et définitive.

    ART. 5.— Les propriétaires, locataires, concierges ou régisseurs, qui recevront des bulletins imprimés émanant du 8me Arrondissement devront, dans les vingt-quatre heures, les remplir et les remettre ou adresser à la Commission du recensement du 8e Arrondissement, revêtus de la date et de leurs signatures.

    ART. 4. — Pénalité sera requise contre tout citoyen ou citoyenne qui apportera une entrave quelconque aux opérations ordonnées, ou donnera aux agents commissionnés des renseignements erronés ou incomplets.

    Paris, le 14 Mai 1871.

    Vu et approuvé : Pour le Comité de Vigilance, E. VAILLANT, RAOUL RIGAULT.

    Les Membres de la Commune, et par délégation, BAUCHE, BRESSLER, BIGOT.

    9138 — Paris, Imprimerie Jouaust, rue St-Honoré, 338


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 504.



    [Commune de Paris, 8e Arrondissement]

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    Commune de Paris, 8e Arrondissement]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
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    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Bourlet, Louis (1838-....)  ; Piquet, Joseph "Gustave" (1830-....)  ; Rigault, Raoul (1846-1871)  ; Schmidt, Charles (1845-....)  ; Vaillant, Édouard (1840-1915)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
    LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ

    COMMUNE DE PARIS. — 8e ARRONDISSEMENT

    Le Comité de vigilance du 8e Arrondissement, en vertu des pouvoirs qui lui ont été conférés par le Comité de salut public, porte à la connaissance de l’Arrondissement le Décret de la Commune suivant :

    LA COMMUNE DE PARIS,
    Ayant adopté les veuves et les enfants de tous les citoyens morts pour la défense des droits du peuple,

    DÉCRÈTE :
    Art. 1er. — Une pension de 600 fr. sera accordée à la femme du Garde national tué pour la défense des droits du peuple, après enquête qui établira ses droits et ses besoins.

    Art. 2. — Chacun des enfants, reconnus ou non, recevra, jusqu’à l’âge de dix-huit ans, une pension annuelle de trois cent soixante-cinq francs, payables par douzièmes.

    Art. 3. — Dans le cas où les enfants seraient déjà privés de leur mère, ils seront élevés aux frais de la Commune, qui leur fera donner l’éducation intégrale nécessaire pour être en mesure de se suffire dans la société.

    Art. 4. — Les ascendants, père, mère, frères et sœurs de tout citoyen mort pour la défense des droits de Paris, et qui prouveront que le défunt était pour eux un soutien nécessaire, pourront être admis à recevoir une pension proportionnelle à leurs besoins dans les limites de 100 à 800 francs par personne. .

    Art. 5. — Toute enquête nécessitée par l’application des articles ci-dessus sera faite par une Commission spéciale composée de 6 membres délégués à cet effet dans chaque arrondissement, et présidée.par un membre de la Commune appartenant à l’arrondissement.

    Art. 6. — Un comité, composé de trois membres de la Commune, centralisera les résultats produits par l’enquête et statuera en dernier ressort.
    Paris, le 10 avril 1871. ’

    En conformité de l’article 5, les citoyens BOUCHER, BONRAISIN, POULAIN, PRUD’HOMME, RICHARD, VOIGNIER, sont nommés membres de la Commission d’enquête.
    Cette Commission se réunira sous la présidence d’un membre de la Commune de l’arrondissement.

    Paris, le 12 mai 1871.

    Lu et approuvé :

    Les Membres de la Commune, RAOUL BIGAULT, ED. VAILLANT.

    Pour le Comité de Vigilance et par délégation, BOURLET, PIQUET, SCHMIDT

    9136—Paris, imprimerie Jouaust, rue Saint-Honoré 338.


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 490.



    [Commune de Paris, 8e Arrondissement]

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    Commune de Paris, 8e Arrondissement]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Bourlet, Louis (1838-....)  ; Piquet, Joseph "Gustave" (1830-....)  ; Rigault, Raoul (1846-1871)  ; Schmidt, Charles (1845-....)  ; Vaillant, Édouard (1840-1915)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
    LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ

    COMMUNE DE PARIS
    8e ARRONDISSEMENT

    Le Comité de Vigilance du 8e Arrondissement, en vertu des pouvoirs qui lui ont été conférés par le Comité de Salut Public,

    ARRÊTE :

    Les Propriétaires ou Gérants et les Concierges sont requis d’avoir, dans les quarante-huit heures, à rapporter au Bureau d’armement de l’arrondissement, rue d’Anjou-Saint-Honoré, 11, les armes des Citoyens de la Garde nationale qui se sont soustraits par la fuite à l’accomplissement de leur devoir.

    En n’exécutant pas cet Arrêté ils s’exposeraient à être poursuivis.

    Le chef de Légion et le Bureau militaire sont chargés de l’exécution du présent Arrêté.

    Paris, le 11 Mai 1871.

    Pour le Comité de Vigilance et par délégation :
    BOURLET, G. PIQUET, SCHMIDT.

    VU ET APPROUVÉ :

    Les Membres de la Commune, Raoul RIGAULT, E. VAILLANT.

    Tous renseignements seront donnés au Bureau de l’État-Major de a Légion et au Bureau militaire.

    Paris. imprimerie Paul Dupont.


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 492.



    [Commune de Paris, citoyens du XXe arrondissement]

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    Commune de Paris, citoyens du XXe arrondissement]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Bergeret, Jules (1830-1905)  ; Ranvier, Gabriel (1828-1879)  ; Trinquet, Alexis (1835-1882)  ; Viard, Pompée (1836-1892)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ.

    COMMUNE DE PARIS

    CITOYENS DU XXme ARRONDISSEMENT,

    Le moment est venu de combattre avec acharnement un ennemi qui nous fait depuis deux mois une guerre sans pitié.

    Si nous succombions, vous savez quel sort nous serait réservé. Aux armes ! donc, et ne les quittons plus qu’après la victoire. De la vigilance, surtout la nuit. Soyons toujours prêts, afin d’éviter les ruses de guerre de nos ennemis.

    Je viens donc dans un intérêt commun, au nom de la solidarité qui unit en ce moment tous les révolutionnaires, vous demander d’exécuter fidèlement les ordres qui vous seront transmis.

    Il est un grave danger que je veux vous signaler, c’est le refus de la garde nationale de se porter en avant, sous le prétexte de garder les barricades de quartiers qui ne sont point menacés. Prêtez votre concours au XIXe Arrondissement, aidez-le à repousser l’ennemi, là est votre sécurité, et la victoire est à ce prix.

    N’attendez pas que Belleville soit lui-même attaqué, il serait peut-être trop tard. En avant donc ! et Belleville aura encore une fois triomphé.

    Vive la République !

    Belleville, 25 mai 1871.

    Le Membre du Comité de Salut public, G. RANVIER.

    Les Membres de la Commune, BERGERET, VIARD, TRINQUET.

    Paris. — Imprimerie PRISSETTE, passage Kuszner, 17. — Maison passage du Cuire, 11.


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 576.



    [N° 259 — Commune de Paris — Comité de Salut public]

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    N° 259 — Commune de Paris — Comité de Salut public]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
    N° 259 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 259

    COMMUNE DE PARIS
    COMITÉ DE SALUT PUBLIC

    Paris, le 5 mai 1871.

    Nous croyons devoir communiquer à la brave population de Paris la circulaire suivante adressée par le Gouvernement de Versailles aux commissions de surveillance administrative dans les différentes gares de chemin de fer.

    Nous publions sans commentaires celte pièce, en déclarant toutefois que notre approvisionnement s’effectue toujours avec la plus complète régularité.

    « Versailles, le 23 avril 1871.
    « Monsieur le Chef du pouvoir exécutif vient de décider que tous les convois de vivres, tous les approvisionnements dirigés sur Paris, seraient arrêtés à dater d’aujourd’hui. Je vous prie de prendre d’urgence toutes les mesures que vous jugerez utiles pour l’exécution de cette décision. Vous visiterez avec la plus vigilante exactitude tous les trains de chemins de fer, toutes les voitures à destination de Paris, et vous ferez refluer vers le point d’expédition les approvisionnements que vous aurez découverts.
    « Vous vous concerterez, à cet effet, avec le chef de gare et avec le commandant des forces militaires de la localité où vous aurez votre résidence.
    « Recevez, etc.
    « Le Général délégué aux fonctions de Préfet de police,
    « VALENTIN. »

    IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.


    sources :

    texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.




    [N° 305 - Commune de Paris - Comité de Salut public - Au peuple de Paris]

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    N° 305 - Commune de Paris - Comité de Salut public - Au peuple de Paris]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Arnaud "Arnault", Antoine (1831-1885)  ; Eudes, Émile (1843-1888)  ; Gambon, Ferdinand (1820-1887)  ; Ranvier, Gabriel (1828-1879)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    N° 305 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 305

    COMMUNE DE PARIS

    COMITÉ DE SALUT PUBLIC

    AU PEUPLE DE PARIS

    CITOYENS,

    La Commune et la République viennent d’échapper à un péril mortel.

    La trahison s’était glissée dans nos rangs.

    Désespérant de vaincre Paris par les armes, la réaction avait tenté de désorganiser ses forces par la corruption. Son or, jeté à pleines mains, avait trouvé jusque parmi nous des consciences à acheter.

    L’abandon du fort d’Issy, annoncé dans une affiche impie par le misérable qui l’a livré, n’était que le premier acte du drame : une insurrection monarchique à l’intérieur, coïncidant avec la livraison d’une de nos portes, devait le suivre et nous plonger au fond de l’abîme.

    Mais, cette fois encore, la victoire reste au droit.

    Tous les fils de la trame ténébreuse dans laquelle la Révolution devait se trouver prise sont, à l’heure présente, entre nos mains.

    La plupart des coupables sont arrêtés. Si leur crime est effroyable, leur châtiment sera exemplaire. La Cour martiale siège en permanence ; justice sera faite.

    CITOYENS,

    La Révolution ne peut pas être vaincue. Elle ne le sera pas.

    Mais s’il faut montrer au monarchisme que la Commune est prête atout, plutôt que de voir le drapeau rouge brisé entre ses mains, il faut que le Peuple sache bien aussi que de lui, de lui seul et de sa vigilance, de son énergie, de son union, dépend le succès définitif.

    Ce que la réaction n’a pu faire hier, demain elle va le tenter encore.

    Que tons les yeux soient ouverts sur ses agissements ; que tous les bras soient prêts à frapper impitoyablement les traîtres ; que toutes les forces vives de la dévolution se groupent pour l’effort suprême, et alors, alors seulement, le triomphe est assuré !

    A l’Hôtel-de-Ville, 12 mai 1871.

    Le Comité de Salut public,

    Ant. ARNAUD, EUDES, GAMBON, G. RANVIER.

    IMPRIMERIE NATIONALE. —Mai 1871.


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 485.




    [N° 318 - Commune de Paris - Appel aux prolétaires - Bataillon des francs-tireurs de la révolution]

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    N° 318 - Commune de Paris - Appel aux prolétaires - Bataillon des francs-tireurs de la révolution]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Kahn, Rodolphe  ; Raveaud, E.
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANCAISE

    N° 318 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ

    COMMUNE DE PARIS

    APPEL AUX PROLÉTAIRES

    BATAILLON DES FRANCS-TIREURS DE LA RÉVOLUTION

    CITOYENS,

    Autorisés par le Comité de Salut public et par le Citoyen délégué civil à la Guerre, à former un bataillon de francs-tireurs, nous faisons appel à la démocratie pour son organisation immédiate.

    Non contents d’assassiner nos frères prisonniers, les monarchistes de Versailles, dont le mandat est expiré, sentant la France leur échapper, nous insultent par des propositions de trahison.

    Que telle soit notre réponse :

    AUX ARMES ! EN AVANT !

    VIVE LA RÉPUBLIQUE UNIVERSELLE !

    VIVE LA COMMUNE !

    Les Délégués à l’organisation :
    E. RAVEAUD, R. KAHN.
    Ex-francs-tireurs garibaldiens,

    Paris, le 23 floréal an LXXIX.

    Bureaux d’enrôlement : Caserne du Prince-Eugène, place du Château-d’Eau.

    Organisation démocratique. — Armement à tir rapide. — Équipement. — Solde de la garde nationale. — Vivres de campagne.

    IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 498.


    1971
    Affiche liée



    [N° 329 - Commune de Paris - Direction des Domaines]

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    N° 329 - Commune de Paris - Direction des Domaines]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Fontaine, Jules (1817-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    N° 329 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 329

    COMMUNE. DE PARIS

    DIRECTION DES DOMAINES

    Sur la délibération approuvée du Comité de Salut public, le citoyen Jules Fontaine, Directeur général des Domaines,

    En réponse aux Larmes et aux menaces de Thiers, le bombardeur, et aux lois édictées par l’Assemblée rurale, sa complice,

    ARRÊTE :

    ARTICLE PREMIER.

    Tout le linge provenant de la maison Thiers sera mis à la disposition des ambulances.

    ART. 2.
    Les objets d’art et livres précieux seront envoyés aux bibliothèques et musées nationaux.

    ART. 3.
    Le mobilier sera vendu aux enchères, après exposition publique au garde-meuble.

    ART. 4.
    Le produit de cette vente restera uniquement affecté aux pensions et indemnités qui devront être fournies aux veuves et orphelins des victimes de la guerre infâme que nous fait l’ex-propriétaire de l’hôtel Georges.

    ART. 5.
    Même destination sera donnée à l’argent que rapporteront les matériaux de démolition.

    ART. 6.
    Sur le terrain de l’hôtel du parricide sera établi un square public.

    Paris, 25 floréal an 79.

    Le Directeur général des Domaines,
    J. FONTAINE.

    1 IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 507.



    [N° 330 - Commune de Paris - Ministère de la Guerre - Arrêté]

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    [
    N° 330 - Commune de Paris - Ministère de la Guerre - Arrêté]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Delescluze, Charles (1809-1871)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    N° 330 LIBERTÉ— ÉGALITÉ—FRATERNITÉ N° 330

    COMMUNE DE PARIS

    MINISTÈRE DE LA GUERRE

    ARRÊTÉ

    Vu l’arrêté du Comité de Salut public en date de ce jour, transférant au Ministère de la Guerre le service de la place de Paris, lequel arrêté confie au chef de l’état-major du Ministère de la Guerre les fonctions attribuées au commandant de la place de Paris, pour le mouvement des bataillons de la Garde nationale et des corps annexés, ainsi que du matériel,

    Le Délégué civil à la Guerre

    ARRÊTE :

    Le colonel d’état-major Henri est nommé chef d’état-major au Ministère de la Guerre, et, en cette qualité, il exercera toutes les attributions conférées au commandant de la place de Paris.

    Paris, le 15 mai 1871.

    Le Délégué civil à la Guerre,

    DELESCLUZE.

    IMPRIMERIE NATIONALE.— Mai 1871.


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 508.





    [N° 350 - Commune de Paris - Surveillance générale et contrôle des chemins de fer]

    notice :
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    N° 350 - Commune de Paris - Surveillance générale et contrôle des chemins de fer]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Pia_, Paul (1831-1897)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    N° 350 LIBERTÉ —ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 350

    COMMUNE DE PARIS

    SURVEILLANCE GÉNÉRALE ET CONTRÔLE DES CHEMINS DE FER

    Le travail des exemptions de la Garde nationale à délivrer aux employés des chemins de fer se poursuit en ce moment dans les bureaux du Contrôleur général.

    Ce travail est long et minutieux ; il n’a pu être fait aussi promptement qu’on l’aurait voulu, mais ce n’est pas une raison pour désorganiser le service des gares, et jusqu’à ce qu’il soit terminé, c’est-à-dire jusqu’à ce que les employés qui devront être mis à la disposition des légions soient désignés, il est interdit de les déranger en quoi que ce soit du service auquel ils sont attachés.

    Paris, le 27 floréal an 79.

    Le Contrôleur général des chemins de fer,
    PAUL PIA.

    APPROUVÉ :
    Le Comité de Salut public.

    IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 526.



    [N° 351 - Commune de Paris - Aux gardes nationaux de Paris]

    notice :
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    N° 351 - Commune de Paris - Aux gardes nationaux de Paris]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    N° 351 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 351

    COMMUNE DE PARIS

    Aux Gardes nationaux de Paris

    Vos ennemis, ne pouvant vous vaincre, voudraient vous déshonorer. Ils vous jettent les épithètes de brigands et de pillards, en ajoutant ainsi la calomnie à la série de leurs crimes. Répondre par la force à leurs attentats contré la République, voilà le brigandage ; lutter pour le triomphe des franchises communales, voilà le pillage.

    Bonapartistes, orléanistes et chouans sont ligués contre vous et n’ont de lien commun que leur haine pour la Révolution. Ils rêvent de rétablir un trône qui servirait de rempart à leurs privilèges, et ils voudraient écraser la République, garantie de tous les progrès, sous l’ignorance des campagnes qu’ils égarent ou corrompent.

    Vous déjouerez leurs projets liberticides par votre discipline et votre héroïsme. Leurs trahisons nous ont empêchés de sauver l’intégrité de notre patrie, mais elles n’auront pas la puissance de nous rejeter sous le joug, même passager, d’une restauration monarchique.

    Il faut que ces insurgés contre les droits du Peuple en prennent leur parti : nous réaliserons le sublime programme tracé par nos pères en 92. L’ordre dans la République, la liberté, l’égalité, la fraternité, ne demeureront pas lettre morte. La lutte soutenue en France depuis quatre-vingts ans contre le vieux monde va toucher à son dénoûment.

    Si vous remplissez vos devoirs, il n’est pas douteux : c’est Paris triomphant, ce sont les villes qui brûlent de suivre votre exemple, ce sont les campagnes élevées à la notion de leurs droits, c’est la République devenue inébranlable et affranchissant le Peuple de l’ignorance et de la misère, c’est une ère nouvelle ouverte à tous les progrès.

    Si, au contraire, vous hésitiez ou vous reculiez, ce serait Paris livré aux vengeances féroces des sicaires de Versailles et noyé dans des flots de sang ; ce serait la dévastation et le carnage dans toutes les rues, regorgement et la déportation des Républicains dans toute la France, le deuil de la République ajouté au deuil national, l’esclavage du citoyen greffé sur la Patrie démembrée, une rétrogradation effroyable dans toutes les orgies du royalisme.

    Gardes nationaux ! votre choix est fait : vous combattrez pour la République, pour votre salut, pour la plus noble des causes, et vous vaincrez !

    VIVE LA RÉPUBLIQUE !
    VIVE LA COMMUNE !

    Paris, le 27 floréal, an 79.

    LE COMITÉ DE SALUT PUBLIC.

    IMPRIMERIE NATIONALE, — Mai 1871.


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 527.





    [N° 362 - Commune de Paris - Dépêches de guerre à salut public]

    notice :
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    N° 362 - Commune de Paris - Dépêches de guerre à salut public]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Delescluze, Charles (1809-1871)  ; Mathieu, Jean (1845-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    N° 362 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 362

    COMMUNE DE PARIS

    DÉPÊCHES DE GUERRE À SALUT PUBLIC

    Paris, le 18 mai 1871.

    8 heures du soir.
    Reçoit de Porte-Maillot la dépêche suivante !

    Ce matin, 3 heures, vive fusillade, bois de Boulogne, attaque très-vive. J’ai donné l’ordre de tirer pour protéger l’action ; l’ennemi a battu en retraite à 4 heures. Le feu du Mont-Valérien couvrait la Porte Maillot et n’a eu aucun résultat, sauf deux hommes blessés à l’avancée. J’ai ordonné un tir à toute volée quand l’ennemi a été en pleine déroute. Tous nos efforts couronnés de succès. L’ennemi attaque de nouveau ; nous ripostons avec vigueur. Artillerie fait merveille.

    ------

    8 heures du soir
    Recevons de MATHIEU la dépêche suivante :

    Le combat de ce matin a été livré par nous pour enlever les positions de Versailles. Nous avons trois hommes tués et Versailles au moins cent soixante. Trouée au bois de Boulogne ; grand succès. Le combat d’artillerie continue,

    Le Colonel,
    MATHIEU.

    ------

    8 heures 40 soir.
    Capitaine d’état-major arrive au grand galop de la Muette. Versaillais chassés des tranchées à moitié détruites.

    19 mai 1871, 1 heure 10 minutes.

    ------

    Nous recevons dépêche d’Arc-de-Triomphe :

    Plus de feu, plus d’attaque ; croyons les Versaillais repoussés.
    Signé DELESCLUZE,

    IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 538.



    [N° 364 - Commune de Paris - Comité de Salut public - Rapport du délégué civil à la guerre au comité de Salut public]

    notice :
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    N° 364 - Commune de Paris - Comité de Salut public - Rapport du délégué civil à la guerre au comité de Salut public]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Alicaud  ; Avrial, Augustin (1840-1904)  ; Boisseau [Commune de Paris]  ; Bufflot  ; Delescluze, Charles (1809-1871)  ; Demer  ; Dubois, Clément (1842-....) ?  ; Février  ; Fromaye, Louis  ; Jagot  ; Johannard, Jules (1843-1882)  ; Sicard, Auguste (1839-1877)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    N° 364 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 364

    COMMUNE DE PARIS

    COMITÉ DE SALUT PUBLIC

    RAPPORT DU DÉLÉGUÉ CIVIL A LA GUERRE AU COMITÉ DE SALUT PUBLIC

    Avant-hier, vous appreniez l’épouvantable forfait commis dans nos murs par nos infâmes ennemis, et vos cœurs patriotiques ont frémi d’indignation contre les coupables, et de douleur pour tant d’innocentes victimes.

    La Cour martiale est saisie.

    Justice sera faite sans retard.

    Aujourd’hui, nous ne pouvons encore vous donner le nombre exact des victimes, lequel, heureusement, est bien au-dessous de ce qu’on avait à craindre.

    Les constatations se poursuivent et le résultat vous en sera communiqué. Il reste à faire connaître les noms des citoyens dont les courageux efforts sont au-dessus de tout éloge.

    Les pompiers de la Commune ont, dans cette douloureuse circonstance, montré le dévouement qui leur est habituel ; les premiers qui ont pénétré dans la fournaise, alors que les explosions n’avaient pas cessé, sont les citoyens :
    ALICAUD, caporal pompier, 5e compagnie ; DEMER, sapeur ; BUFFLOT, caporal.

    Puis, sont accourus, presque en même temps, les citoyens DUBOIS, capitaine de la flottille ; JAGOT, marin, FROMAYE (Louis), chasseur ; BOISSEAU, Chef du personnel à la délégation de la marine ; FÉVRIER, commandant une batterie flottante.

    Grâce à leur héroïsme, des fourgons chargés de cartouches, dont les roues commençaient à s’enflammer, ainsi que des tonneaux de poudre, ont été retirés du foyer de l’incendie.

    Nous ne parlons pas du sauvetage des blessés et des habitants ensevelis prisonniers dans leurs maisons réduites en débris. Pompiers et citoyens ont, à cet égard, rivalisé de courage et de dévouement.

    Les citoyens AVRIAL, SICARD et JOHANNARD, membres de la Commune, étaient aussi des premiers sur le lieu du danger. Douze chirurgiens de la Garde nationale se sont rendus à l’avenue Rapp et ont organisé le service médical avec un empressement que je ne saurais trop louer.

    En somme, quelques cadavres, une cinquantaine de blessés, et la plupart des blessures sont légères. Voilà tout ce qu’auront gagné les hommes de Versailles.

    La perte en matériel est sans importance eu égard aux immenses approvisionnements dont nous disposons ; il ne restera à nos ennemis que la honte d’un crime aussi inutile qu’odieux, lequel, ajouté à tant d’autres, à défaut de nos invincibles moyens de défense, suffirait à tout jamais pour leur fermer les portes de Paris.

    Tout le monde a fait plus que son devoir. Nous aurons peu de morts à déplorer.

    Le 28 floréal an 79.

    Le Délégué civil à la Guerre, DELESCLUZE.

    IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 539.





    [N° 386 - Commune de Paris - Au peuple de Paris, à la Garde nationale]

    notice :
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    N° 386 - Commune de Paris - Au peuple de Paris, à la Garde nationale]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Arnaud "Arnault", Antoine (1831-1885)  ; Billioray, Alfred (1841-1877)  ; Delescluze, Charles (1809-1871)  ; Eudes, Émile (1843-1888)  ; Gambon, Ferdinand (1820-1887)  ; Ranvier, Gabriel (1828-1879)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    N° 386 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 386

    COMMUNE DE PARIS

    Au Peuple de Paris,
    À la Garde nationale.

    Citoyens,

    Assez de militarisme, plus d’états-majors galonnés et dorés sur toutes les coutures ! Place au Peuple, aux combattants aux bras nus ! L’heure de la guerre révolutionnaire a sonné.

    Le Peuple ne connaît rien aux manœuvres savantes ; mais quand il a un fusil à la main, du pavé sous les pieds, il ne craint pas tous les stratégistes de l’école monarchiste.

    Aux armes ! citoyens, aux armes ! Il s’agit, vous le savez, de vaincre ou de tomber dans les mains impitoyables des réactionnaires et des cléricaux de Versailles, de ces misérables qui ont, de parti pris, livré la France aux Prussiens, et qui nous font payer la rançon de leurs trahisons !

    Si vous voulez que le sang généreux, qui a coulé comme de l’eau depuis six semaines, ne soit pas infécond ; si vous voulez vivre libres dans la France libre cl égalitaire ; si vous voulez épargner à vos enfants et vos douleurs et vos misères, vous vous lèverez comme un seul homme, et, devant votre formidable résistance, l’ennemi, qui se flatte de vous remettre au joug, en sera pour sa honte des crimes inutiles dont il s’est souillé depuis deux mois.

    Citoyens, vos mandataires combattront et mourront avec vous, s’il le faut ; mais au nom de cette glorieuse France, mère de toutes les révolutions populaires, foyer permanent des idées de justice et de solidarité qui doivent être et seront les lois du monde, marchez à l’ennemi, et que votre énergie révolutionnaire lui montre qu’on peut vendre Paris, mais qu’on ne peut ni le livrer ni le vaincre.

    La Commune compte sur vous, comptez sur la Commune,

    1er prairial, an 79.

    Le Délégué civil à la Guerre, Ch. DELESCLUZE.

    Le Comité de Salut public, Ant. ARNAUD, BILLIORAY. E. EUDES, F. GAMBON, G. RANVIER.

    IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 558






    [N° 392 - Commune de Paris - Comité de Salut public - Au peuple de Paris]

    notice :
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    N° 392 - Commune de Paris - Comité de Salut public - Au peuple de Paris]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Arnaud "Arnault", Antoine (1831-1885)  ; Eudes, Émile (1843-1888)  ; Gambon, Ferdinand (1820-1887)  ; Ranvier, Gabriel (1828-1879)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    N° 392 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 392

    COMMUNE DE PARIS

    COMITÉ DE SALUT PUBLIC

    Au Peuple de Paris.

    CITOYENS,

    La porte de Saint-Cloud, assiégée de quatre côtés à la fois par les feux du Mont-Valérien, de la butte Mortemart, des Moulineaux et du fort d’Issy, que la trahison a livré ; la porte de Saint-Cloud a été forcée par les Versaillais, qui se sont répandus sur une partie du territoire parisien.

    Ce revers, loin de nous abattre, doit être un stimulant énergique, Le Peuple qui détrône les rois, qui détruit les Bastilles ; le peuple de 89 et de 93, le Peuple de la Révolution, ne peut perdre en un jour le fruit de l’émancipation du 18 Mars.

    Parisiens, la lutte engagée ne saurait être désertée par personne ; car c’est la lutte de l’avenir contre le passé, de la Liberté contre le despotisme, de l’Égalité contre le monopole, de la Fraternité contre la servitude, de la Solidarité des peuples contre l’égoïsme des oppresseurs.

    AUX ARMES !

    Donc, AUX ARMES ! Que Paris se hérisse de barricades, et que, derrière ces remparts improvisés, il jette encore à ses ennemis son cri de guerre, cri d’orgueil, cri de défi, mais aussi cri de victoire ; car Paris, avec ses barricades, est inexpugnable.

    Que les rues soient toutes dépavées : d’abord, parce que les projectiles ennemis, tombant sur la terre, sont moins dangereux ; ensuite, parce que ces pavés, nouveaux moyens de défense, devront être accumulés, de distance en distance, sur les balcons des étages supérieurs des maisons.

    Que le Paris révolutionnaire, le Paris des grands jours, fasse son devoir ; la Commune et le Comité de Salut public feront le leur.

    Hôtel-de-Ville, le 2 prairial an 79.

    Le Comité de Salut public, Ant. ARNAUD, EUDES, J. GAMBON, G. RANVIER.

    IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 563.