Roubaix

 

 
 

Affichage par année

7 affiches :

 

    [Abstention-destruction : manifeste d’abstention adressé par les groupes anarchistes de Roubaix aux électeurs]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Abstention-destruction : manifeste d’abstention adressé par les groupes anarchistes de Roubaix aux électeurs]. — Roubaix : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; parlementarisme et antiparlementarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Martinet, Pierre "Pol" (1848-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Abstention-destruction

    Manifeste d’abstention

    adressé par les groupes anarchistes de Roubaix aux électeurs

    Citoyens,

    Tous les crimes qui déshonorent la terre, les vols, les débauches, les assassinats. ne se commettent que parce que le droit de posséder existe.

    Les collectivistes et les communistes-autoritaires l’ont compris, et c’est pour cela qu’ils promettent l’abolition de la propriété individuelle.

    Après, ils décrèteront le communisme ou le collectivisme. Vous entendez ils décrèteront.

    Décréter, faire des lois, règlementer, dire que tel système sera suivi, tout cela est synonyme de commander.

    Or, c’est du droit de commander qu’est né le droit de posséder. Un jour, quelqu’un a dit ceci est à moi, et la propriété a été fondée. Il avait commandé !

    Tuez le droit de posséder et laissez subsister le droit de commander, et la propriété individuelle, avec son cortège d’horreurs, renaîtra aussitôt. Faites des révolutions, coupez des têtes, bouleversez la société, vous n’aurez rien fait tant qu’un homme ou une agrégation d’hommes auront le droit de diriger les autres. La vertu ne s’édicte pars, la justice ne se règlemente pas ; elles ne peuvent exister sur la terre et y engendrer la liberté et le bonheur qu’a condition d’avoir fleuri d’abord dans le cœur humain, qui, par la seule anarchie, peut être changé. Tous les hommes sachant ce qui est bien et ne songeant à faire que ce qui est bien, voilà l’état social parfait où nulle autorité n’est nécessaire, Voilà l’anarchie ! Point de doctrine plus pure, point d’écoles qui puissent dire qu’au bout de leurs rêves se trouve une réalité aussi belle. Donc, la raison est avec nous, et avec nous les espérances de l’humanité…

    Mais tant que ces espérances ne seront que des espérances, nous serons en période de révolution, de destruction, et nous devrons songer, non à voter, mais à combattre.

    Le suffrage universel est la pire des formes de l’esclavage. Pendant de siècles et des siècles les maîtres ont choisi leurs esclaves, et les despotes disaient : « Mon peuple ! » Le peuple s’est fâché, et pour lui donner le change, on lui a permis, quoi ? de choisir ses maîtres ! Nous n’avons pas le droit de ne pas avoir de tyrans, de ne pas avoir de gouvernants, nous avons le droit de les désigner. Nous nommons ceux qui nous oppriment, ceux qui nous pillent, qui nous affament, qui nous rendent la risée des autres nations. Nous prenons cinq cent individus, et nous leur disons : « Durant quatre ans, vous serez le pouvoir ; ce que vous ferez sera bien fait ; vos lois seront la loi. »

    Eux répondent :
    Donnez-nous trois milliards.
    Et nous donnons trois milliards.
    Allez vous faire tuer au Tonkin dans une aventure où tout sera perdu, avec l’honneur…
    Et nous y allons.
    Travaillez dans des bagnes où l’air est empesté, mourez-y avant l’âge, pour que s’engraissent les verrats capitalistes.
    Et nous obéissons.

    Et l’on nous appelle « races supérieures ! » Ah ! quelle brute voudrait ainsi se façonner son joug ? Celui que la force a rendu esclave est un malheureux ; mais celui qui vote sa propre servitude est un misérable… Honte à qui se dégrade ainsi !… Il ne mérite pas de vivre !

    Citoyens, ayez souci de votre dignité, ne votez pas !

    Aucune assemblée délibérante ne pourra jamais promulguer la seule loi dont aurait besoin notre terre désolée : La vertu sera…

    Alors pourquoi des assemblées délibérantes ? pourquoi des mandataires ?

    Défiez-vous de ceux qui vous disent « La révolution, pour être profitable, devra être précédée d’une période éducative. » Oui, défiez-vous de ceux qui veulent faire votre éducation. Dites-leur de commencer par s’instruire eux-mêmes. Interrogez-les et vous verrez qu’ils ne savent rien, sinon que le pouvoir est bon, et qu’il faut s’en emparer, et qu’il faut en jouir !

    N’écoutez pas non plus ceux qui disent : « Nommez-nous, et nous ferons ceci. » Ils ne feront rien. Ils se trompent aujourd’hui, et ils vous tromperaient demain.

    Ne les nommez pas, souhaitez plutôt qu’ils meurent ; oui, souhaitez qu’ils meurent, même s’ils sont vos amis ; souhaitez qu’ils meurent pendant qu’ils sont encore bons, honnêtes, sincères et justes, pendant qu’ils ont encore de généreuses aspirations, pendant que leur voix vibre et tonne encore contre l’oppression des peuples. La mort serait pour eux un bienfait ; elle leur épargnerait la honte de devenir des traîtres.

    Les anarchistes de Roubaix

    Nota . — Ne peut être affiché sans timbre.

    les groupes anarchistes qui voudraient répandre ce manifeste dans leur ville devront écrire au Secrétaire des groupes de Roubaix, rue du Pile, cour Bonté, 7. Il sera expédié franco, rédigé et signé de façon à ce qu’il puisse être affiché sans timbre, à raison de 1 fr. 30 c. le cent, 13 fr. le mille.

    Imp. P. Martinet, Roubaix


    sources :
     

    1885
    Affiche liée


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    [Groupes anarchistes de Roubaix]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
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    Groupes anarchistes de Roubaix]. — Roubaix : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : économie : chômage  ; logement, habitat  ; presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Girier-Lorion (1869-1898)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


     
    texte :

    Groupes anarchistes de Roubaix

    Citoyens,

    Nous accusons le journal Le Cri du travailleur, organe soi-disant socialiste, d’être l’instrument de la préfecture de police et de remplir le rôle de mouchard, en dénonçant les révolutionnaires en fuite pour avoir combattu les infamies des bourgeois.

    Nous offrons de donner publiquement des preuves de ce que nous avançons ; et nous invitons les chefs de ce canard, particulièrement le lâche calomniateur qui, dans le numéro du 24 août, a dénoncé notre ami Lorion sans avoir le courage de signer son article, à venir se disculper des preuves que nous aurons, d’une façon palpable, à la grande réunion publique organisée à cet effet pour le samedi 6 septembre, à 8 heures 1/2 du soir.

    Les travailleurs devant être témoins de la lâcheté des uns et de la loyauté des autres, l’entrée sera libre et gratuite.


    sources :

    Texte de l’affiche rapportée (avec son contexte) dans Le Père Peinard n° 78 (15 septembre 1890).



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    [Aux grands maux les grands remèdes]

    notice :
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    [
    Aux grands maux les grands remèdes]. — Roubaix : Assemblée des sans-travail (Roubaix), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : économie : chômage  ; logement, habitat
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


     
    texte :

    Aux grands maux les grands remèdes
    […]

    [Suspension des paiements des loyers
    […]

    Tant qu’il y aura chômage à l’atelier, il y aura chômage des loyers
    […]

    signé : l’assemblée des sans-travail


    sources :

    Affiche critiquée dans le journal socialiste (guesdiste) de Roubaix Le Réveil du Nord du 22 aout 1900. Citée dans Merchiers, Hervé. Anarcho-syndicalisme et syndicalisme révolutionnaire dans le département du Nord, 1892-1914. Mémoire de maitrise, 1979. Université de Lille 3, Histoire contemporaine, page 42.

    Une affiche qui semble assez proche, signée « un groupe de sans-travail », a été placardée à Roubaix le 23 septembre 1900 et aura une réponse, également affichée, le lendemain par Henri Delplanque de l’assemblée des sans-travail (Leleux, Marc, Aux sources de la précarité : l’instrumentalisation du travail dans le Nord, Villeneuve-d’Ascq : Septentrion, 2015, DOI : 10.4000/books.septentrion.11184, p. 181).



    image indisponible

    […grève générale…]

    notice :
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    [
    …grève générale…]. — Roubaix : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

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    • Liste des thèmes  : grève : grève générale
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    AD59 - M 154/99

    texte :

    […]

    grève générale

    […]

    anarchistes de Roubaix et environs


    sources :

    Citée dans Merchiers, Hervé. Anarcho-syndicalisme et syndicalisme révolutionnaire dans le département du Nord, 1892-1914. Mémoire de maitrise, 1979. Histoire contemporaine. Université de Lille 3, page 62-63.



    [Le criminel]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le criminel]. — Roubaix ; Tourcoing : le Combat… (1905-1914), (Imprimerie communiste (Roubaix)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

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    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; parlementarisme et antiparlementarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Knockaert, Jean-Baptiste (1877-1957)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte : placard à distribuer ]

    texte :

    Le criminel

    C’est toi le criminel, — qu’on appelle peuple, — puisque c’est toi le souverain. Tu es, il est vrai, le criminel inconscient et naïf.

    Tu votes et tu ne vois pas que tu es ta propre victime.

    Pourtant n’as-tu pas encore assez expérimenté que les députés, qui te promettent de te défendre, comme tous les gouvernements du monde présent et passé, sont des menteurs et des impuissants ?

    Tu le sais et tu t’en plains ! Tu le sais et tu les nommes ! Les gouvernants quels qu’ils soient, ont travaillé, travaillent et travailleront pour leurs intérêts, pour ceux de leurs castes et de leurs coteries.

    Où en a-t-il été et comment pourrait-il en être autrement ? Les gouvernés sont des subalternes et des exploités ; en connais-tu qui ne le soient pas ?

    Tant que tu n’auras pas compris que c’est à toi seul qu’il appartient de produire et de vivre à ta guise, tant que tu supporteras — par crainte, — et que tu créeras toi-même, — par croyance à l’autorité nécessaire, — des chefs et des directeurs, saches-le bien aussi, tes délégués et tes maîtres vivront de ton labeur et de ta niaiserie.

    Tu te plains de tout ! Mais n’est-ce pas toi l’auteur des mille plaies qui te dévorent ?

    Tu te plains de la police, de l’armée, de la justice des casernes, des prisons, des administrations, des lois, des ministres, du gouvernement, des financiers, des spéculateurs, des fonctionnaires, des patrons, des prêtres, des proprios, des salaires, des chômages, du parlement, des impôts, des gabelous, des rentiers, de la cherté des vivres, des fermages et des loyers, des longues journées d’ateliers et d’usines, de la maigre pitance, des privations sans nombre et de la masse munie [infinie] des iniquités sociales.

    Tu te plains ; mais tu veux le maintien du système où tu végètes. Tu te révoltes parfois, mais pour recommencer toujours.

    Pourquoi es-tu le dépouillé et le gouverné ?

    C’est toi qui produis tout, qui laboures et sèmes, qui forges et tisses, qui pétris et transformes, qui construis et crées, qui alimentes et fécondes !

    Pourquoi donc ne consommes-tu pas à ta faim ? Pourquoi es-tu le mal vêtu, le mal nourri, le mal abrité ? Oui pourquoi le sans pain, le sans soulier, le sans demeure, oui, le sans patrie ?

    Pourquoi n’es-tu pas ton maître ? Pourquoi te courbes-tu, obéis-tu, sers-tu ? Pourquoi l’inférieur, l’humilié, l’offensé, le serviteur, oui, l’esclave ?

    Tu élabores tout et tu ne possèdes rien.

    Tout est par toi et tu n’es rien.

    Je me trompe. Tu es l’électeur, le votard, celui qui accepte ce qui est ; celui qui, par le bulletin de vote, sanctionne toutes ses misères, celui qui, en votant, consacre toutes ses servitudes.

    Tu es le volontaire valet, le domestique aimable, le laquais, le larbin, le chien léchant le fouet, rampant devant la poigne du maître.

    Tu es le sergot, le geôlier et, le mouchard. Tu es le bon soldat, le portier modèle, le locataire bénévole. Tu es l’employé fidèle, le serviteur dévoué, le paysan sobre, l’ouvrier résigné de ton propre esclavage. Tu es toi-même ton bourreau. De quoi te plains-tu ?

    Je te hais, moi, homme libre, moi, anarchiste.

    Je te hais à l’égal des tyrans, des maîtres que tu te donnes, que tu nommes, que tu soutiens, que tu nourris, que tu protèges de tes bayonnettes, que tu défends de ta force de brute, que tu exaltes de ton ignorance, que tu légalises par tes bulletins de vote — et que tu m’imposes par ton imbécilité.

    C’est bien toi le souverain, que l’on flagorne et que l’on dupe. Les discours t’encensent. Les affiches te raccrochent ; tu aimes les âneries et les courtisaneries : sois satisfait, en attendant d’être fusillé aux colonies, d’être massacré aux frontières, à l’ombre ensanglantée de ton drapeau.

    Il se peut que ta bêtise te plaise. Tes souffrances te sembles légères à côté des inquiétudes et des maux qui t’assailliraient, crains-tu, si tu venais à briser toutes lois, toutes stériles, toutes dominations.

    Tu préfères ta désolation actuelle à l’aléa de l’intégrale liberté. La peur du large, que tu ne veux pas même entrevoir, l’effroi d’une vie individuelle et sociale sans barrière te font aimer le niche et la prison.

    Reste donc pourceau, auprès de ton auge de fange. Rampe, cloporte grouillant, au fond de la mare et sous les décombres pourrissants, dont tu n’as ni l’intelligence ni le courage de sortir.

    Si des langues intéressées pourlèchent ta fiente royale, ô souverain ! Si des candidats affamés de commandement et bourrés de platitudes, brossent l’échine et la croupe de ton autocratie de papier (ils te les caresseront ensuite avec les triques de leurs législations). — Si tu te grises de l’encens et des promesses que te déversent ceux qui t’ont toujours trahi, te trompent et te vendront demain ; — c’est que toi-même tu leur ressembles. C’est que tu ne vaux pas mieux que la horde de tes faméliques adulateurs. C’est que, n’ayant pu t’élever à la conscience de la dignité et de l’indépendance mutuelle, tu es incapable de t’affranchir par toi-même, tu es encore indigne d’être libre.

    Allons, vote bien ! Aie confiance en tes mandataires. Crois en tes élus. Livre-toi à tes mamelucks.

    Mais cesse de te plaindre. Les jougs que tu subis, c’est toi-même qui te les imposes. Les crimes dont tu souffres, c’est toi c’est toi le criminel.

    Peut-être après de trop longues épreuves finiras-tu par entendre et par comprendre !

    Quoi qu’il advienne, des hommes, que tu méprises et outrages, libérés de toutes entraves, affranchis de toutes contraintes, débarrassés de la peur du semblable, émancipés de l’oppression d’n haut aussi bien que de la tyrannie du nombre ; des hommes, persécutés et suppliciés parce qu’ils voulaient vivre libres dans une société devenue humaine, t’auront clamé la vérité.

    Un groupe d’hommes libres

    Vu le candidat : Knockaert

    Imprimerie communiste, rue du Pile, 8, Roubaix.


    sources :

    Affiche parue en pages centrales de Le Combat de Roubaix-Tourcoing, 1re année,n° 11 (6 mai 1906).

    Texte du placard déjà paru — presque identiquement — dans L’Anarchie, n° 47 (1er mars 1906).


    1906

    1906

    1914
    Affiches liées



    [Contre le racisme et pour l’égalité le samedi 30 novembre, je marche]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Contre le racisme et pour l’égalité le samedi 30 novembre, je marche]. — Lille ; Roubaix : CNT_- 59/62 (CNT-Union régionale Nord Pas-de-Calais) : CNT_F (France) : la Digne rage : FA__ [2] (Fédération anarchiste : 1953-....) ; [et al.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : rouge , texte en défonce , papier blanc ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : racisme et antiracisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte (blanc sur rouge) ]

    texte :

    Contre le racisme et pour l’égalité le samedi 30 novembre, je marche

    Le 3 décembre 1983, 100 000 personnes manifestaient à Paris, concluant une Marche partie de Marseille le 15 octobre. Décidée par un groupe de jeunes issus des cités de la banlieue lyonnaise, cette marche pour l’égalité et contre le racisme dénonçait les crimes racistes, les violences policières et les discriminations racistes. Elle prolongeait, à sa manière, les luttes menées dans la décennie précédente par leurs parents et toutes les luttes pour l’égalité qui ont marqué l’histoire de France. Les « invisibles » devenaient des acteurs à part entière de la société française.

    Notre Marche ne s’est pas terminée le 3 décembre 83. Nous n’avons jamais cessé de marcher et de lutter. Aujourd’hui encore, l’égalité que nous exigions en 1983 est encore introuvable pour l’ensemble des habitants des quartiers populaires : paupérisation, précarisation, discrimination accès au logement pour tou-te-s, contrôle au faciès, résidents étrangers n’ayant toujours pas le droit de vote, islamophobie, Rromophobie, etc.

    Trente ans se sont écoulés depuis le formidable espoir soulevé par la Marche. Notre détermination reste intacte. Nous ne lâcherons rien. Le message de la Marche pour l’égalité et contre le racisme, même s’il n’est pas enseigné comme il se doit à l’école, est plus que jamais d’actualité et nous voulons qu’il soit à nouveau entendu avec force. Contre toutes les dominations (le racisme sous toutes ses formes, le colonialisme et le sionisme, le sexisme et tous ses visages etc.)

    Premiers signataires : Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP 59/62), Devoir d’insolence Lille, Association des Mineurs Marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN), Collectif Manouchian, Collectif Afrique (Lille), TR !BU association (Roubaix), Comité des Sans-papiers 59 (CSP 59), Association des Tunisiens du Nord de la France (ATNF), Association Ch’faid (Libercourt), Association Etouchane (Roubaix), Association Place Publique (Maubeuge), Association Rencontre et Dialogue (Roubaix), Génération Palestine (Lille), Coordination Communiste 59/62, Compagnie Trous d’memoires (Aulnoye-Aimerie), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM, Tourcoing), Cercle Ouvrier du Bassin Minier Ouest du Pas-de-Calais (COBIAMO), l’Association sportive Le Spartak Lillois, Association PRIZDIRECT (Amiens), Association France Palestine Solidarité (AFPS 59/62), Association Paul Eluard (Roubaix), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP Lille), Mouvement des Jeunes Communistes de France 59 (MJCF 59), T’OP ! Théâtre de l’opprimé, Atelier Populaire d’Urbanisme (APU Moulins), Union Locale CGT (ULCGT Tourcoing), association Cordillera (Villeneuve-d’Ascq), Planning Familial de la Métropole Lilloise, Comité Libérez-Les de soutien aux prisonniers et réfugiés politiques 59/62, Pole de Renaissance Communiste de France (PRCF 59), Ligue des Droits de l’Homme région Nord-Pas-de-Calais (LDH NPDC), Majorité Visible (Mc Metis et Saknes de la Jonction), Colère du présent (Arras), Association La Jeunesse Carvinoise, Centre de Ressource Critique, Association des étudiants en sciences humaines (ASS’HUM) (V d’Ascq), CGT educ’Action Nord, Union locale des syndicats CNT (Lille), Pas en notre nom/mouvement contre les guerres impérialistes, La Digne rage (Lille), Collectif Féministes pour l’Égalité (CFE), Collectif Mamans Toutes Égales (MTE), Les mots sont importants, Gauche Unitaire Lille, Association Action Citoy’Aisne (Chauny), comité amiénois Devoir d’insolence, Mouvement des Jeunes Communistes 80 (Amiens), Gauche unitaire Amiens, Parti de Gauche 80 (Amiens), Groupe Marius Jacob de la Fédération Anarchiste (Amiens), Association Marocaine des Droits Humains (AMDH Nord France, PCF Lille, LDH Roubaix, association Chez Violette (autonomie et solidarité entre femmes), Collectif une crèche pour tous ! (Roubaix), Collectif la voie des habitants (Roubaix)...


    sources :

    http://www.cnt-f.org/59-62/wp-content/uploads/affiche_marche_contre_le_racisme_Lille_30nov2013_avec_liste_des_signataires_au_22nov.jpg