Gil_

 

 
 

Affichage par année

6 affiches :

 

    [Libérons les ondes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Libérons les ondes] / Gil_. — Paris : FA__ [2] (Fédération anarchiste : 1953-....) : Radio libertaire, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 95 × 65 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : censure
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Radio libertaire
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    65*95 cm (d’origine ou lors d’une réédition en septembre 1983). Édité par Radio libertaire.

    [garde-mobile sautant sur un poste de radio]

    texte :

    Libérons les ondes

    Entraide

    Radio libertaire - 89,5 MHz

    145, rue Amelot - 75011 Paris — Tél. 805 34 08

    Fédération anarchiste

    [ impr. ?…]


    sources :

    Le visuel est repris dans Le Monde libertaire supplément au n° 453 du 16 septembre 1982 ; l’affiche est annoncée dans le n° 457 (14 octobre 1982). Rediffusion — sous une nouvelle version — signalée dans Le Monde libertaire n° 497 (22 septembre 1983) [après une saisie policière de la radio].


    1983

    1982
    Affiches liées





    [Droit dans l’mur ! « ordre moral »]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Droit dans l’mur ! « ordre moral »] / Gil_. — Bordeaux : GAB_ (Groupe anarchiste Bordelais) : Ovaires et Contre Tout !, . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 60 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : famille  ; religion et spiritualité (en général)  ; sexisme et homophobie  ; sexualité et genre
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Shaw, George Bernard (1856-1950)  ; Vian, Boris (1920-1959)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; dessins (« Dieu est amour » par Gil ([rabbin, évêque et imam armés jusqu’au dents s’écriant : « Bisoux ! », « Calins ! » « Poutoux ! » ; prêtre se mortifiant ; panneau routier d’interdiction avec « grenouille de bénitier » priant devant une croix) frise d’une manifestation en silhouette sous le texte ]

    texte :

    Droit dans l’mur !

    Journal du Groupe Anarchiste Bordelais avec la participation exceptionnelle cette-fois du collectif Ovaires et Contre Tout !

    On a eu chaud aux miches

    Créé dans les années 1970, issu des luttes féministes, le MFPF (Mouvement Français pour le Planning Familial) s’est donné pour missions d’accueillir, soutenir et informer toute personne, mineure ou majeure, qui en ressent le besoin et de favoriser l’accès à la contraception et à l’avortement :
    en proposant des consultations gynécologiques
    en intervenant dans les établissements scolaires
    en organisant des permanences et des groupes de parole.

    À travers ces différentes actions, il travaille ces thèmes :
    sexisme, viols et violences faites aux femmes, prostitution, maternité, sexualité, accouchement, sida, et bien sûr contraception et avortement.

    On aurait pu penser que l’existence des plannings était acquise, mais à l’image de tous les droits des femmes, elle est menacée. Cette année, l’État avait prévu de diminuer drastiquement leurs subventions, ce qui aurait à terme causé la fermeture de plusieurs centres. La mobilisation a fait reculer les autorités, mais ce n’est qu’un répit. Nous sommes habitué.es à la présence des plannings, nous ne pouvons pas imaginer qu’ils disparaissent. Et pourtant, ça peut se produire, ça a failli se produire… C’est pourquoi, dès aujourd’hui,
    il faut se réapproprier les luttes et les questionnements féministes
    qui avaient mené à leur création.

    Pour contacter le MFPF Bordeaux : 05 .56.44.00.04

    Fini la mauvaise haleine : Dieu vous aime !!!

    Il n’y a pas si longtemps, chacun.e devait choisir son camp : soit on était bigot, soit on bouffait du curé. Le bon vieux temps, quoi ! Puis les anticléricaux ont cru qu’ils avaient gagné et leur lutte est tombée dans l’oubli. Erreur : l’ordre moral en a profité pour revenir aussi vite que la conscience de classe régressait.

    L’État aide de moins en moins les services publics et les associations de solidarité. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant de voir débouler des institutions religieuses et caritatives (Réseau Solidarité Familles, Dies Irae — toutes deux fortement teintées d’intégrisme catholique et réactionnaire — ou encore les Frères musulmans — pas vraiment modérés non plus) : elles prennent la place de l’État-providence et multiplient les initiatives « d’entraide » bien ciblées vers la famille.

    Aujourd’hui, il est devenu quasi impossible de critiquer une religion sans être accusé.e d’intolérance et/ou de racisme. Ainsi, par exemple, empêcher « SOS tout petits » de prier pour le fœtus qu’on assassine, c’est ne pas respecter la liberté d’opinion et d’expression, et critiquer le port du voile relève de la discrimination raciale.

    Pourtant, restons réalistes : les intolérants, ce sont eux !

    Patriotisme, opinion publique, devoir parental, discipline, religion, morale ne sont que des jolis noms pour le mot « intimidation ». (G.B. Shaw).

    Toutes les religions se rejoignent sur un point : la domination et l’acceptation par l’individu.e de condition et de son rôle dans la société.

    Unanimement, elles enlèvent à la personne tout libre arbitre : c’est une entité « supérieure » (comprendre : imaginaire !) qui décide de ce que tu es et du rôle que tu as sur terre, à condition bie sûr que tu acceptes l’existence de cette entité imag… supérieure et que tu lui délègues tout pouvoir sur ta vie.

    Supprimez le conditionnel et vous aurez détruit dieu. (B. Vian).
    Nous qui sommes d’indécrottables athées, nous ne nous contenterons pas de regarder le religieux prendre de plus en plus de place sans rien faire. À nous de développer une entraide réelle, qui ne dépende ni des patrons, ni de l’État, ni des Églises ! À nous de continuer à nous battre partout où l’ordre moral sévit, essaie de se mettre en travers de nos vies, car nos vies nous appartiennent

    Sauvons les âmes : bouffons les curés !

    On pourrait dire de l’ordre moral que c’est un ensemble de valeurs conservatrices et réactionnaires imposée au plus grand nombre dans le but de mettre en place un standard de vie ou de pensée.

    Cet ordre moral constitue une « norme sociale » indiquant notamment la façon dont nous devons gérer nos vies, nos sexualités, nos corps. Il est intimement lié à l’organisation de la domination des hommes sur les femmes et au caractère obligatoire de l’hétérosexualité.

    C’est une morale dictée par les pensées puritaines et religieuses que quelques lois proclamant « l’égalité hommes/femmes » ne peuvent dissimuler.

    Car en même temps que l’État proclame « lutte contre les inégalités », il révise le « statut du fœtus », pour lui donner une existence juridique : la même que celle d’un être humain. Combat de ceux/celles qui voudraient que l’avortement soit considéré comme un meurtre.

    Car en même temps que l’État chante les louanges de « l’égalité des chances », il menace de supprimer une grande part des subventions aux plannings familiaux. Rare réseau d’information sur l’accès à la contraception, à l’avortement. Rare réseau de soutien aux femmes victimes de violences conjugales.

    Car en même temps que l’État pond des lois sur la « laïcité », ses représentants-e-s affichent leurs affinités avec des chefs de file religieux. La morale religieuse étant un élément non négligeable du respect de la norme imposée (sinon on est dans le péché) et de la soumission.

    Car la société ne se défait pas de l’organisation sociale autour de la famille. Le schéma « un papa - une maman - des enfants » structure les représentations et pèse sur les choix de vie. Voir les avantages conférés par l’État aux familles nombreuses.

    Car le schéma familial est celui d’un couple hétérosexuel, refusant à cette occasion l’adoption aux couples homosexuels. La justification est la peur de faire des enfants « anormaux », c’est-à-dire qui auraient grandi dans un milieu relativisant l’hétérosexisme.

    Car le couple est toujours la norme. Le désir ne devrait ainsi se porter que sur une seule personne, actant une possession réciproque des deux individu.e.s.

    Mais l’ordre moral est d’autant plus fort et complexe à combattre que chacun-e d’entre nous en est un relais, conscient ou non. Notre société normée a fait de nous des individu-e-s normé-e-s. Notre individualité a de profondes racines qui nous échappent car elles ne nous appartiennent pas : d’autres les ont cultivées pour nous.

    Et on peut faire confiance aux manuels scolaires, à la publicité et aux médias pour faire perdurer la transmission de ces valeurs.

    L"objectif d’une lutte contre l’ordre moral est de permettre à chacun.e de mener sa vie comme il.le l’entend : de disposer librement de son corps, de choisir sa sexualité, de choisir d’avoir ou non un/des enfant/s, de choisir quand et comment en avoir, etc.

    Seule une déconstruction (longue, radicale et au sein même de la lutte contre le patriarcat) des préjugés qui nous ont été inculpés pourrait laisser espérer qu’un jour, on mette à mort définitivement l’ordre moral et les normes sociales.


    sources :

    Journal mural Droit dans l’mur (Bordeaux, mai 2009).
    https://gabx.noblogs.org/post/2011/09/24/droit-dans-lmur-ordre-moral/ (site créé en 2011)
    mai 2009 d’après : http://www.atheneelibertaire.net/index.php/gab