Blondeau, Émilie “Maria” (1873-1891

 

Ouvrière décédée lors de la fusillade de Fourmies le 1er mai 1901.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Maria_Blondeau

 

Affichage par année

1 affiche :

 

    [Mort aux voleurs !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Mort aux voleurs !]. — Paris : [s.n.], [ & post]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Blondeau, Émilie “Maria” (1873-1891  ; Ravachol (1859-1892)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Mort aux voleurs !

    Les gouvernements républicains viennent une fois de plus de démontrer par le fait ce que nous affirmons depuis dix ans, c’est-à-dire que : la société bourgeoise étant basée sur l’exploitation des ouvriers, en un mot, sur le vol légalisé, ceux qui vivent sans travailler utilement et qui gouvernent les producteurs sont les vrais voleurs.

    Le Panama n’a étonné sérieusement que les gogos, les imbéciles, les bons électeurs, les braves Français de la France !

    Tous les hommes sincères qui se sont donné la peine de rechercher en dehors de la politique les causes des scandales, spoliations, crimes et misères de notre belle République, ont compris que le mal résidait dans le principe même d’Autorité, qui rend les hommes méchants.

    Assez longtemps le Peuple est resté courbé sous l’ignorance et la misère ; aujourd’hui, il se réveille, et il est grand temps.

    Déjà de hardis pionniers, sortis de son sein ont sonné le tocsin rue de Clichy, rue des Bons-Enfants, en Irlande et jusqu’à la Préfecture de police.

    Ces fiers révoltés disent aux filles publiques :
    « C’est la dégradation parée des riches qui fait votre dégradation sordide. Il n’y a des riches que parce qu’il y a une autorité qui protège leurs richesses. Au riche qui t’ouvre ses bras, plonge un couteau dans le cœur ! »

    Ces Ravachols crient au soldat :
    « Jetez bas l’uniforme dégradant, tirez sur ceux qui vous envoient tuer de pauvres diables Tonkinois, Dahoméens ou Allemands. Brûlez ces casernes qui produisent des êtres assez vifs et lâches pour trouer avec leurs Lebel des poitrines blanches de jeunes filles de 18 ans comme Maria Blondeau à Fourmies ! »

    Ce sont ces Anarchistes qui crient à la foule qui ricane au passage d’un vagabond enchaîné :
    « Ce n’est pas ce va-nu-pieds qui est coupable, et c’est aux gendarmes qu’il faut que vous jetiez votre mépris et de la boue ; car ils sont les chiens de garde de la propriété. Délivre ce malheureux et écharpe ces policiers ! »

    Ce sont encore les Anarchistes qui disent aux [rôdeurs ?] des Halles, aux libérés de Mazas, de la Roquette et des [b...] :
    « Le pire de vous vaut encore mieux que le [meilleur ?] de vos juges, que le plus intègre des Panamistes, ce n’est pas vous les voleurs ; vous n’êtes que les victimes des propriétaires, des bourgeois, des députés, des sénateurs, des candidats, tous voleurs, ceux la !
    « Vengez-vous donc, et retournant contre eux la sinistre devise :

    Mort aux voleurs !

    attaquez les sans relâche et, par tous les moyens, depuis le poignard dans l’ombre, jusqu’à la dynamite en plein jour. — Vous êtes les récidivistes, les maîtres du [moment … ?]. Unissez-vous par dessus les frontières (la Patrie est une blagues). Vous êtres trois millions de repris de justice dans la force de l’âge, en France, et seize millions dans les autres pays d’Europe.
    « Révoltez-vous ! Formez l’armée qui lavera la [… ?] dans le sang et la purifieras par le feu. — Vous ferez œuvre juste et belle.
    « C’est pour qu’il n’y ait plus de gouvernement, plus de prisons, plus de repris de justice, plus de rois, plus de présidents, plus de bourreaux, plus d’assassins, plus de coupables. Vous serez des vengeurs et des purificateurs. Et ne craignez pas de paraître trop cruels ; vous avez [su … ?] venger les crimes de tous les siècles d’oppression. Vous avez deux sortes de destruction à accomplir : en vous, les destructions morales (les préjugés de propriété, famille, autorité, patrie) ; autour de vous, les destructions matérielles. C’est par là que vous obtiendrez la liberté et le bonheur, l’harmonie et l’Anarchie ! »

    Mort aux voleurs !

    Vive l’anarchie

    (L’Autonomie individuelle)


    sources :

    Peut-être l’affiche des Archives nationales (A.N., F/7/12518) visible à :
    https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/mort_aux_voleurs.jpg

    Histoire de la série « Mort aux voleurs ! » : Manfredonia, Gaetano. « Mort aux voleurs », Le Monde libertaire n° 429 (28 janvier 1982).


    1882

    [ 1888 ?]
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