Stathopoulos, Vaggelis

 

 
 

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    [ Contre la loi, la police, les prisons et les ‘bon.nes citoyen.nes’]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Contre la loi, la police, les prisons et les ‘bon.nes citoyen.nes’]. — Montréal : Montréal contre-information = Montreal counter-information = MTL Contre-info, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [43 ?] × [28 ?] cm.

    • Affiches par pays  : Canada
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : capitalisme et anticapitalisme  ; droit  ; insurrectionnalisme  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Stathopoulos, Vaggelis
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    vignettes phot. (menottes, caméras de vidéo-surveillance, policiers anti-émeute)

    texte :

    Contre la loi, la police, les prisons et les ‘bon.nes citoyen.nes’

    La police, les juges, les riches et leurs prisons défendent le monde actuel du travail et de la misère et seulement à travers le conflit ec elles/eux, nous créons un monde où ces systèmes de domination n’existent pas. Un monde où nous sommes libres de poursuivre nos besoins en commun avec les autres en absence de la rareté imposée du capitalisme et la police occupant nos rues, enfermant la menace de la liberté partout où elle commence à fleurir. Jusque-là, nous nous trouverons de l’autre côté des lois qu’ils maintiennent. Nous savons que l’égalité devant la loi est un mythe, construit par les puissant.es afin de dissimuler que ces lois s’appliquent à une réalité de profondes inégalités maintenues grâce à la domination. La loi, dans un grand souci d’égalité, interdit aux riches comme aux pauvres de coucher sous les ponts, de mendier dans les rues et de voler du pain.

    Pour les dirigeant.es de ce monde, nous sommes, en effet, tous des criminel.les – du moins potentiellement. Nous sommes capables de menacer le sommeil tranquille du pouvoir parce que nous pouvons voir à travers le voile de la loi, choisir de l’ignorer et reprendre les moments de nos vies, quand nous le pouvons, en nos propres termes. Après tout, nous sommes qu’ils policent et surveillent. On peut se demander si ce n’est pas parce que c’est trop évident que les gens y sont aveugles.

    Si les banques sont attaquées, c’est parce que l’argent est la cause principale de la misère. Si les vitres sont brisées, ce n’est pas parce que la vie est chère, mais parce que l’existence de marchandises empêchent de vivre à tout prix. Si les machines sont sabotées, ce n’est pas à cause d’un désir de protéger le travail, mais pour attaquer l’esclavage du salaire. Si la police et les prisons sont attaquées, ce n’est pas juste pour les faire sortir de nos quartiers, mais pour les faire sortir de nos vies. Les anarchistes sont ceux et celles qui mettraient le feu à un bulldozer ou une maison de luxe plutôt que de laisser une forêt être rasée, qui préfèrent entendre le bruit du verre qui se brise plutôt que le discours d’un politicien. Les criminel.les sont ceux et celles qui s’en soucient. Et le plus grand crime est de sympathiser avec eux et elles. Le plus grand acte de servitude est de faire semblant qu’ils sont des monstres.

    Dans les yeux des puissant.es, nous sommes à domestiquer. Quelle meilleure façon de prouver que nous sommes bien dressé.es que de nous faire nous prosterner devant l’absurdité ? Nos patron.nes tuent des gens chaque année dans ce pays par des accidents de travail facilement évitables, par des maladies liées aux professions et en libérant des poisons dans l’air et l’eau. Pourtant, on nous enseigne à avoir peur des plus faibles que nous et de nous accrocher plus fortement à nos dirigeant.es pour se protéger. Les bon.nes citoyen.nes collaborent avec l’autorité, rapportent les activités suspectes, suivent les règles et travaillent fort pour rendre plus facile la protection du gouvernement contre les supposées menaces qui ne peuvent pas, ne doivent pas, être comprises.

    Le bon citoyen ne remarque pas quelque chose de suspect lorsque les politicien.nes et les PDG prennent crédit pour « la création d’emplois » et reprochent aux immigrant.es les « emplois volés ». La bonne citoyenne peut se plaindre quand les banques volent des millions, mais elle sera d’accord que c’est du terrorisme si quelqu’un brûle la banque et aura peur de la personne qui la vole. Le bon citoyen va à la guerre pour les ambitions des politicien.nes et les profits des corporations.

    Le bon citoyen oublie d’où il vient.
    La bonne citoyenne s’identifie à ses propriétaires.
    Le bon citoyen suit les règles qui sont contre lui.
    La bonne citoyenne n’a rien à cacher et est prête à être fouillée pour le prouver.
    Le bon citoyen est un délateur, un mouton, un vendu.

    Les grands empires ne se sont pas seulement construits dans l’oppression. Ils ont également été construits sur le consentement des masses les applaudissant dans les stades romains intemporels de chaque dictateur. Le bon citoyen est l’exécuteur de la loi et de l’ordre où la police n’a pas le nombre pour être présent.e et sans lui nous serions plus près de déterminer nos vies dans la liberté totale. La bonne citoyenne trahira ceux et celles qui se rebellent. Surtout, elle se trahit elle-même, parce que le système qu’elle protège n’offre rien d’autre que des mensonges pour inspirer la loyauté

    FAISONS DE NOUS DES CAMARADES DANS LA LUTTE CRIMINELLE POUR LA LIBERTÉ –
    CONTRE TOUTE MENTALITÉ QUI EST EN PAIX AVEC LE POUVOIR ET CHAQUE CONSCIENCE QUI LE TOLÈRE.
    TUONS LE FLIC DANS NOS TÊTES ET REFUSONS DE PORTER UNE PRISON À L’INTÉRIEUR DE NOUS-MÊMES.

    « Dans ma vie, j’ai appris à ne pas ramper à gauche et à droite comme un délateur et un informateur, j’ai appris à ne pas trahir mes ami.es et camarades, à ne pas les abandonner, à ne pas les dénoncer en face de mes persécuteur(rice.s pour me sauver. Dans ma vie, j’ai appris à garder la tête haute, à être une personne fière et à ne pas ramper, même si cela a un prix. Si certaines personnes agissent comme des délateurs, j’ai vraiment honte pour eux. » -Vaggelis Stathopoulos, prisonnier anarchiste en Grèce

    mtlcounter-info.org / sabotage.anarkhia.org


    sources :

    https://mtlcontreinfo.org/la-loi/
    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2012/06/loi.pdf
    https://mtlcounterinfo.org/law/
    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2012/06/law.pdf


    2012

    2012
    Affiches liées


    [Against the law, police, prisons, and the ‘good citizen’]

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    Against the law, police, prisons, and the ‘good citizen’]. — Montréal : Montréal contre-information = Montreal counter-information = MTL Contre-info, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [43 ?] × [28 ?] cm.

    • Affiches par pays  : Canada
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : capitalisme et anticapitalisme  ; droit  ; insurrectionnalisme  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Stathopoulos, Vaggelis
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    text

    vignettes phot. (menottes, caméras de vidéo-surveillance, policiers anti-émeute)

    texte :

    Against the law, police, prisons, and the ‘good citizen’

    The police, judges, the rich, and their prisons defend the present world of work and misery, and only through conflict with them will we create a world where these systems of domination don’t exist : where we are free to pursue our needs in common with others in the absence of the scarcity imposed by capitalism and the police who occupy our streets, caging the threat of freedom wherever it begins to bloom. We will always find ourselves on the other side of the laws they maintain ; there is no way to destroy the state and capital legally. We know that equality before the law is a myth, constructed by the powerful in order to disguise that these laws apply to a reality of deep-seated inequality. The law, in its majestic equality, forbids the rich as well as the poor to sleep under bridges, to beg in the streets, and to steal bread.

    To the rulers of this world, we are, indeed, all criminals – at least potentially. We are capable of threatening the tranquil sleep of power, because we can see through through the veil of the law, choose to ignore it and take back the moments of our lives, whenever we can, on our own terms. After all, we are the ones they are policing and monitoring. One can only wonder if it is the fact that this is so glaringly obvious that makes people blind to it.

    If the banks are attacked, it’s because money is the central cause of misery. If the windows are smashed, it’s not because life is expensive, but because the existence of commodities prevents living at all costs. If the machines are broken, it’s not out of a desire to defend work, but to attack the slavery of salary. If police and prisons are attacked, it’s not just to get them out of our neighborhoods, but to get them out of our lives. Anarchists are those who would set fire to a bulldozer or a new luxury home rather than let a forest be cut down, who would rather hear the sound of shattering glass than a politician’s speech. The criminals are those who care. And the greatest crime is to sympathize with them. The greatest act of servitude is to pretend they are monsters.

    In the eyes of the powerful, we, all of us, are to be domesticated. What better way to prove that we are well trained than to make us bow down to absurdity ? Our bosses kill many people every year in this country through easily preventable work accidents, occupational diseases, and the release of poison into the air and water. Yet, we are taught to fear those weaker than us and to cling closer to our leaders for protection. The ‘good citizen’ collaborates with authority, reports suspicious activity, follows the rules and works hard, to make it easier for the government to protect him from shadowy threats that he cannot, and must not, understand.

    The good citizen doesn’t notice anything suspicious when politicians and CEOs take credit for “creating jobs” and blame immigrants for “stealing jobs”. The good citizen may complain when the banks steal millions, but he will agree that it is terrorism if someone burns the bank down, and he will be afraid of the person who robs a bank. The good citizen goes to war for the ambitions of politicians and the profits of corporations.

    The good citizen forgets where he came from.
    The good citizen identifies with her owners.
    The good citizen follows the rules that are stacked against him.
    The good citizen has nothing to hide, and is willing to be strip-searched to prove it.
    The good citizen is a snitch, a follower, a sellout.

    The great empires weren’t just built on oppression. They were also built on the consent of the applauding masses in the timeless Roman stadiums of every dictator. The good citizen is the enforcer of law and order where the police don’t have the numbers to be present, and without them we become one step closer to determining our lives in total freedom. The good citizen will betray those who rebel. Most of all, he betrays himself, because the system he protects offers nothing to inspire loyalty other than lies

    LET’S FIND EACH OTHER AS COMRADES IN THE CRIMINAL STRUGGLE FOR FREEDOM –
    AGAINST EVERY MENTALITY THAT WELCOMES POWER, AND EVERY CONSCIENCE THAT TOLERATES IT.
    LET’S KILL THE COP IN OUR HEADS, AND REFUSE TO CARRY A PRISON INSIDE OURSELVES.

    In my life, I haven’t learned to crawl left and right like a snitch and informer, I haven’t learned to betray my friends and comrades, to abandon them, to denounce them in front of my persecutors to save myself. In my life I’ve learned to keep my head high, to be a proud person and not to crawl, even if that has a cost. If some people have learned to live like snitches, I really feel ashamed for them.
    Vaggelis Stathopoulos, anarchist prisoner in Greece

    mtlcounter-info.org / sabotage.anarkhia.org


    sources :

    https://mtlcontreinfo.org/la-loi/
    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2012/06/loi.pdf
    https://mtlcounterinfo.org/law/
    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2012/06/law.pdf


    2012

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