Maréchal, Sylvain (1750-1803)
Pierre Sylvain Maréchal
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- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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texte dans un cadre tricolore (noir, blanc, rouge)
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Proclamation au peuple français
La révolution française n’est que l’avant-courrière d’une autre révolution bien plus grande, bien plus solennelle, et qui sera la dernière.
Le peuple a marché sur le corps aux rois et aux prêtres coalisés contre lui : il en fera de même aux nouveaux tyrans, aux nouveaux tartuffes politiques assis à la place des anciens.
Ce qu’il nous faut de plus que l’égalité des droits ?
Il nous faut non pas seulement cette égalité transcrite dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, nous la voulons au milieu de nous, sous le toit de nos maisons. Nous consentons à tout pour elle, à faire table rase pour nous en tenir à elle seule. Périssent, s’il le faut, tous les arts, pourvu qu’il nous reste l’égalité réelle !
Législateurs et gouvernants qui n’avez pas plus de génie que de bonne foi, propriétaires riches et sans entrailles, en vain essayez-vous de neutraliser notre sainte entreprise en disant : Ils ne font que reproduire cette loi agraire demandée plus d’une fois déjà avant eux.
Calomniateurs, taisez-vous à votre tour, et dans le silence de la confusion, écoutez nos prétentions dictées par la nature et basées sur la justice.
La loi agraire ou le partage des campagnes fut le vœu instantané de quelques soldats sans principes, de quelques peuplades mues par leur instinct plutôt que par la raison. Nous tendons à quelque chose de plus sublime et de plus équitable : Le bien commun ou la communauté des biens ! Plus de propriété individuelle des terres, la terre n’est à personne ! Nous réclamons, nous voulons la jouissance communale des fruits de la terre : Les fruits sont à tout le monde.
Nous déclarons ne pouvoir souffrir d’avantage que la très grande majorité des hommes travaille et sue au service et pour le bon plaisir de l’extrême minorité.
Assez et trop longtemps moins d’un million d’individus dispose de ce qui appartient à plus de vingt millions de leurs semblables, de leurs égaux.
Qu’il cesse enfin, ce grand scandale que nos neveux ne voudront pas croire ! Disparaissez enfin, révoltantes distinctions de riches et de pauvres, de grands et de petits, de maîtres et de valets, de gouvernants et de gouvernés.
(Sylvain Maréchal, Manifeste des égaux, 1796)
Imprimerie spéciale
Publié par les Amis de la Guerre sociale ?
[Proclamation au peuple français]
[Proclamation au peuple français]. — Paris : La (1977-1985) Guerre sociale, [ca ] (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux : rouge , noir , papier blanc ) ; 63 × 40 cm.
sources :