AIT_ (Association internationale des travailleurs : 1864-1878)

 

 
 

Affichage par année

3 affiches :

 

    [Association Internationale des Travailleurs, Conseil fédéral des sections parisiennes, Chambre fédérale des sociétés ouvrières : élections du 26 mars]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Association Internationale des Travailleurs, Conseil fédéral des sections parisiennes, Chambre fédérale des sociétés ouvrières : élections du 26 mars]. — Paris : AIT_ (Association internationale des travailleurs : 1864-1878), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 85 × 61 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : BDIC (Bibliothèque de documentation internationale contemporaine : Musée d’histoire contemporaine)
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Pindy, Jean-Louis (1840-1917)  ; Pottier, Eugène (1816-1887)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; papier de couleur ]

    texte :

    République française

    Liberté. — Égalité. — Fraternité

    Association Internationale des Travailleurs

    Conseil Fédéral des sections parisiennes

    Chambre fédérale des Sociétés ouvrières

    Travailleurs,

    Une longue suite de revers, une catastrophe qui semble devoir entrainer la ruine complète de notre pays, tel est le bilan de la situation créée à la France par les gouvernements qui l’ont dominée.

    Avons-nous perdu les qualités nécessaires pour nous relever de cet abaissement ? Sommes-nous dégénérés au point de subir avec résignation le despotisme hypocrite de ceux qui nous ont livrés à l’étranger, et de ne retrouver d’énergie que pour rendre notre ruine irrémédiable par la guerre civile ?

    les derniers événements ont démontré la force du peuple de Paris, nous sommes convaincus qu’une entente fraternelle démontrera bientôt sa sagesse.

    Le principe d’autorité est désormais impuissant pour rétablir l’ordre dans la rue, pour faire renaître le travail dans l’atelier, et cette impuissance est sa négation.

    L’insolidarité des intérêts a créé la ruine générale, engendré la guerre sociale : c’est à la liberté, à l’égalité, à la solidarité qu’il faut demander d’assurer l’ordre sur de nouvelles bases, de réorganiser le travail qui est sa condition première.

    Travailleurs,

    La révolution communale affirme ces principes, elle écarte toute cause de conflit dans l’avenir. Hésiterez-vous à lui donner votre sanction définitive ?

    L’indépendance de la commune, est le gage d’un contrat dont les clauses librement débattues feront cesser l’antagonisme des classes et assureront l’égalité sociale.

    Nous avons revendiqué l’émancipation des travailleurs et le délégation communale en est la garantie, car elle doit fournir à chaque citoyen les moyens de défendre ses droits, de contrôler d’une manière efficace les actes de ses mandataires chargés de la gestion de ses intérêts, et de déterminer l’application progressive des réformes sociales.

    L’autonomie de chaque commune enlève tout caractère oppressif à ses revendications et affirme la République dans sa plus haute expression.

    Travailleurs,

    Nous avons combattu, nous avons appris à souffrir pour notre principe égalitaire, nous ne saurions reculer alors que nous pouvons aider à mettre la première pierre de l’édifice social.

    Qu’avons-nous demandé ?

    L’organisation du Crédit, de l’Échange, de l’Association afin d’assurer au Travailleur la valeur intégrale de son travail ;
    L’Instruction gratuite, laïque et intégrale ;
    Le Droit de Réunion et d’Association, la liberté absolue de la Presse, celle du citoyen ;
    L’organisation au point de vue municipal des services de la police, de force armée, d’hygiène, de statistique, etc.

    Nous avons été dupes de nos gouvernants, nous nous sommes laissé prendre à leur jeu, alors qu’ils caressaient et réprimaient tour à tour les factions dont l’antagonisme assurait leur existence.

    Aujourd’hui le peuple de Paris est clairvoyant, il se refuse à ce rôle d’enfant dirigé par le précepteur, et dans les élections municipales, produit d’un mouvement dont il est lui-même l’auteur, il se rappellera que le principe qui préside à l’organisation d’un groupe, d’une association est le même qui doit gouverner la société entière, et comme il rejetterait tout administrateur, président imposé par un pouvoir en dehors de son sein, il repoussera tout maire, tout préfet imposé par un gouvernement étranger à ses aspirations.

    Il affirmera son droit supérieur au vote d’une Assemblée de rester maître dans sa ville et de constituer comme il lui convient sa représentation municipale sans prétendre l’imposer aux autres.

    Dimanche 26 mars, nous en sommes convaincus, le peuple de Paris tiendra à honneur de voter pour la Commune.

    Les Délégués présents à la Séance de nuit du 23 mars 1871 :

    Conseil Fédéral des sections parisiennes de l’Association internationale :
    Aubry (Fédération Rouennaise), Boudet, Chaudesaigues, Coifé, V. Demay, A. Duchêne, Dupuis, Léo Frankel, H. Goullé, Laureau, Limousin, Martin Léon, Nostag, Ch. Rotat

    Chambre fédérale des Sociétés ouvrières :
    Camélinat, Descamps, Evette, Galand, Haan, Hamet, Jance, J. Lallemand, Lazare Levy, Pindy, Eugène Pottier, Rouveyroles, Spoëtler, A. Theisz, Very

    Paris. — Lith. [Riyut ?], passage du Caire, 71-74. — Imprimerie Nouvelle (Association ouvrière), 34, rue des Jeuneurs. — G. Marquis et Cie


    sources :

    Paris : élections du 26 mars 1871 :
    http://argonnaute.u-paris10.fr/search/result#viewer_watch:a011403267959AelvIx/a011417565166pv4hs0 (collection de 23 affiches).
    http://argonnaute.u-paris10.fr/resource/a011403267959AelvIx

    J Lallemand = Jean Allemane ?