Pindy, Jean-Louis (1840-1917)

 

Membre de l’AIT

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_Pindy

in Dictionnaire des militants anarchistes : PINDY, Jean-Louis (ou PENDY)
Né à Brest (Finistère) le 3 juin 1840 - mort le 24 juin 1917 - ouvrier menuisier - AIT – Brest (Finistère) - Paris – La Chaux-de-Fonds (Suisse)

Fils de Louis Marie Pendy ou Pindy (on rencontre les deux orthographes à l’état civil, la première est plus logique en Bretagne et Jean-Louis ne délaissa cette forme bretonne de son nom qu’à son arrivée à Paris), Jean-Louis fréquenta l’école des Frères ; il perdit son père le 30 juin 1851 et commença peu après son apprentissage de menuisier ; il fut par la suite surveillant de la chiourme au bagne.
En 1867, Jean-Louis Pindy adhéra à la section brestoise de l’Internationale qu’il (...)

Au moins 1 ouvrage recensé dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.
Au moins 2 revues francophones parues sous ce nom (voir sur le site Bianco).
Au moins 1 objet recensé dans Ephemera.

 

Affichage par année

11 affiches :

 

    [Comité central républicain de défense nationale des vingt arrondissements de Paris]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Comité central républicain de défense nationale des vingt arrondissements de Paris]. — Paris : Comité central républicain de défense nationale des vingt arrondissements de Paris (1870-1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier rose ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Casse, Germain (1837-....)  ; Chassin, Charles (1831-1901)  ; Chaté, François (1841-1894)  ; Chausse, Émile (1850-1941)  ; Cluseret, Gustave (1823-1900)  ; Cousin [Commune de Paris]  ; Demay, Antoine (1822-1884)  ; Dumont, Charles [Commune de Paris]  ; Dupont, Aminthe (1841-....)  ; Gaillard, Napoléon (1815-1900)  ; Genton, Gustave (1825-1872)  ; Hernu, H.  ; Johannard, Jules (1843-1882)  ; Kern [Commune de Paris]  ; Lanjalley, Paul (1848-1887)  ; Lecot, A.  ; Lefrançais, Gustave (1826-1901)  ; Léger, E.  ; Leverdays, Émile (1822[1835 ?]-1890)  ; Longat [Commune de Paris]  ; Longuet, Charles (1838-1903)  ; Lutz, P.-A.  ; Mainier [Commune de Paris]  ; Mallet, G.  ; Malon, Benoît (1841-1893)  ; Mangold, François (1841-....)  ; Marchal [Commune de Paris]  ; Marchand, Louis (1842-1901)  ; Milliers [Commune de Paris]  ; Mollin, Gabriel (1835-1912)  ; Myard, Henri (1825-1871 ?)  ; Oudet, Émile (1826-1909)  ; Pagnerre, Gustave (1824-....)  ; Périn, J. [Commune de Paris]  ; Philip [Commune de Paris]  ; Pillion [Commune de Paris]  ; Pindy, Jean-Louis (1840-1917)  ; Portalier, Martial (1829-1905)  ; Ranvier, Gabriel (1828-1879)  ; Roullier, Édouard (1830 ?-1903)  ; Roy_, Émile [Commune de Paris]  ; Thélidon, Louis (ca 1827-1871)  ; Thonnelier [Commune de Paris]  ; Toussaint, Charles (1827-1871 ?)  ; Vaillant, Édouard (1840-1915)  ; Vallès, Jules (1832-1885)  ; Vertut [Commune de Paris]  ; Woog, Moïse (1838-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    République française
    Liberté, Égalité, Fraternité

    Comité central républicain de défense nationale des vingt arrondissements de Paris

    Citoyens,

    Le 5 septembre, dès le lendemain de la proclamation de la République, un grand nombre de citoyens proposaient la constitution d’un Comité central républicain, émanant des vingt arrondissements de Paris et ayant pour but de pourvoir au salut de la patrie, ainsi qu’à la fondation définitive d’un régime véritablement républicain par le concours permanent de l’initiative individuelle et la solidarité populaire.

    Depuis ce jour, les réunions publiques ont élu leurs Comités de défense et de vigilance dans chaque arrondissement.

    Aussitôt que les arrondissements se sont trouvés représentés en
    […]
    […]tionale les mesures suivantes, acclamées dans les réunions populaires :

    1° — Mesures de sécurité publique

    Supprimer la police telle qu’elle était constituée, sous tous les gouvernements monarchiques, pour asservir les citoyens et non pour les défendre ;

    La remettre tout entière entre les mains des municipalités élues ;

    Nommer par quartier, dans les grandes villes, les magistrats chargés de veiller à la sécurité publique sous leur responsabilité personnelle et directe ;

    Dissoudre tous les corps spéciaux de l’ancienne police centralisée, tels que sergents de ville, agents dits de la sûreté publique, gardes de Paris ;

    Confier à la garde nationale, composée de la totalité des électeurs, et en particulier à des vétérans pris dans son sein, la mission d’assister les nouveaux magistrats de la police municipale dans l’exercice de leurs fonctions ;

    Appliquer aux magistratures de tous ordres les deux principes de l’élection et de la responsabilité ;

    Abroger toutes les lois restrictives, répressives et fiscales contre le droit d’écrire, de se réunir et de s’associer.

    2° — Subsistances et logements

    Exproprier, pour cause d’utilité publique, toute denrée alimentaire ou de première nécessité actuellement emmagasinée clans Paris, chez les marchands en gros et de détail, en garantissant à ceux-ci le paiement de ces denrées après la guerre au moyen d’une reconnaissance des marchandises expropriées et cotées au prix de facture ;

    Élire dans chaque rue ou au moins dans chaque quartier une commission chargée d’inventorier les objets de consommation et d’en déclarer les détenteurs actuels personnellement responsables envers l’administration municipale ;

    Répartir les approvisionnements classés par nature entre tous les habitants de Paris au moyen de bons qui leur seront périodiquement délivrés dans chaque arrondissement au prorata : 1° du nombre de personnes composant la famille de chaque citoyen ; 2° de la quantité de produits consommables constatés par les commissions ci-dessus désignées ; 3° de la durée probable du siège.

    Les municipalités devront encore assurer à tout citoyen et à sa famille logement qui leur est indispensable.

    3° — Défense de Paris

    Faire élire immédiatement par la garde mobile tous les chefs qui la doivent conduire au feu, ceux qui la commandent actuellement lui ayant été imposés jusqu’à ce jour ;

    Rallier au plus vite les éléments épars de cette héroïque armée, que la trahison de ses chefs a laissé écraser ou dissoudre et qui, organisée pour asservir le pays, n’a pas suffi pour le défendre ;

    Délivrer au plus vite à tous les citoyens des armes à longue portée et leur distribuer en même temps la quantité de cartouches et de munitions de guerre suffisante pour qu’ils soient en mesure de repousser toute attaque éventuelle ;

    Préparer par les soins des vingt comités d’arrondissement les moyens matériels et l’organisation du personnel nécessaire à la défense spéciale de chaque quartier ;

    Affecter aux divers services de la défense tous les locaux libres, tels
    […]
    quelconque, ne seraient point
    […]tionaux ;

    Établir un contrôle populaire de toutes les mesures prises pour la défense ;

    Préparer dés maintenant les postes de défense intérieure, les communications secrètes et tous les engins de destruction susceptibles d’être employés contre l’ennemi, même par les femmes et par les enfants, Paris républicain étant résolu, plutôt que de se rendre, à s’ensevelir sous ses ruines.

    4° — Défense des départements

    Décréter la levée en masse de tous les Français sans exception, et la réquisition générale de tout ce qui peut servir à la défense ;

    Appuyer toute organisation résultant de l’initiative populaire et ayant pour but de contribuer au salut de la République ;

    Commissionner des délégués généraux pour la défense nationale, chargés de se concerter avec les républicains des départements, afin de stimuler le zèle patriotique des populations, combattre les manœuvres réactionnaires, prévenir la trahison, précipiter la marche des volontaires au secours de Paris, et, au besoin, de se faire tuer à leur tête.

    En présentant ces mesures d’urgence, les soussignés sont convaincus que le Gouvernement de la défense nationale se hâtera de les transformer en décrets pour le salut de la patrie et de la République.

    Pour le Comité républicain et par délégation des Comités d’arrondissement :

    Les membres présents à la réunion du, 13 au 14 septembre,

    G. CASSE. — CH.-L. CHASSIN. — F. CHATÉ. — CHAUSSE. — COUSIN. — G. CLUSERET. — DEMAY. — CH. DUMONT. — A. DUPONT. — N. GAILLARD. — G. GENTON. — H. HERNU. — J. JOHANNARD.— KERN.— LANJALLEY.— LEFRANÇAIS. — LEVERDAYS.— LONGUET. — LONGAT. —P.-A. LUTZ. — A. LECOT. — E. LÉGER. — G. MALLET. — MAINIER. — MARCHAND. — MILLIERS. — MARCHAL. — MALON. — F. MANGOLD. — MYARD. — G. MOLLIN. — E. OUDET. — M. PORTALIER. — J. PÉRIN : —PAGNERRE. — PHILIP.— PILLION.— PINDY.— RANVIER. — E. ROY.— E. ROULLIER. — THÉLIDON. —THONNELIER. — TOUSSAINT.—E. VAILLANT. — J. VALLÈS.— VERTUT.— M. WOOG.

    12013. — Paris, Typ. Alcan-Lévy, rue Lafayette, 61, et passage des Deux-Sœurs.


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome I : depuis le 4 septembre 1870 (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 90.

    Affiche parue le 14 (ou le 15) septembre 1870.




    [Association Internationale des Travailleurs, Conseil fédéral des sections parisiennes, Chambre fédérale des sociétés ouvrières : élections du 26 mars]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Association Internationale des Travailleurs, Conseil fédéral des sections parisiennes, Chambre fédérale des sociétés ouvrières : élections du 26 mars]. — Paris : AIT_ (Association internationale des travailleurs : 1864-1878), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 85 × 61 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : BDIC (Bibliothèque de documentation internationale contemporaine : Musée d’histoire contemporaine)
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Pindy, Jean-Louis (1840-1917)  ; Pottier, Eugène (1816-1887)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; papier de couleur ]

    texte :

    République française

    Liberté. — Égalité. — Fraternité

    Association Internationale des Travailleurs

    Conseil Fédéral des sections parisiennes

    Chambre fédérale des Sociétés ouvrières

    Travailleurs,

    Une longue suite de revers, une catastrophe qui semble devoir entrainer la ruine complète de notre pays, tel est le bilan de la situation créée à la France par les gouvernements qui l’ont dominée.

    Avons-nous perdu les qualités nécessaires pour nous relever de cet abaissement ? Sommes-nous dégénérés au point de subir avec résignation le despotisme hypocrite de ceux qui nous ont livrés à l’étranger, et de ne retrouver d’énergie que pour rendre notre ruine irrémédiable par la guerre civile ?

    les derniers événements ont démontré la force du peuple de Paris, nous sommes convaincus qu’une entente fraternelle démontrera bientôt sa sagesse.

    Le principe d’autorité est désormais impuissant pour rétablir l’ordre dans la rue, pour faire renaître le travail dans l’atelier, et cette impuissance est sa négation.

    L’insolidarité des intérêts a créé la ruine générale, engendré la guerre sociale : c’est à la liberté, à l’égalité, à la solidarité qu’il faut demander d’assurer l’ordre sur de nouvelles bases, de réorganiser le travail qui est sa condition première.

    Travailleurs,

    La révolution communale affirme ces principes, elle écarte toute cause de conflit dans l’avenir. Hésiterez-vous à lui donner votre sanction définitive ?

    L’indépendance de la commune, est le gage d’un contrat dont les clauses librement débattues feront cesser l’antagonisme des classes et assureront l’égalité sociale.

    Nous avons revendiqué l’émancipation des travailleurs et le délégation communale en est la garantie, car elle doit fournir à chaque citoyen les moyens de défendre ses droits, de contrôler d’une manière efficace les actes de ses mandataires chargés de la gestion de ses intérêts, et de déterminer l’application progressive des réformes sociales.

    L’autonomie de chaque commune enlève tout caractère oppressif à ses revendications et affirme la République dans sa plus haute expression.

    Travailleurs,

    Nous avons combattu, nous avons appris à souffrir pour notre principe égalitaire, nous ne saurions reculer alors que nous pouvons aider à mettre la première pierre de l’édifice social.

    Qu’avons-nous demandé ?

    L’organisation du Crédit, de l’Échange, de l’Association afin d’assurer au Travailleur la valeur intégrale de son travail ;
    L’Instruction gratuite, laïque et intégrale ;
    Le Droit de Réunion et d’Association, la liberté absolue de la Presse, celle du citoyen ;
    L’organisation au point de vue municipal des services de la police, de force armée, d’hygiène, de statistique, etc.

    Nous avons été dupes de nos gouvernants, nous nous sommes laissé prendre à leur jeu, alors qu’ils caressaient et réprimaient tour à tour les factions dont l’antagonisme assurait leur existence.

    Aujourd’hui le peuple de Paris est clairvoyant, il se refuse à ce rôle d’enfant dirigé par le précepteur, et dans les élections municipales, produit d’un mouvement dont il est lui-même l’auteur, il se rappellera que le principe qui préside à l’organisation d’un groupe, d’une association est le même qui doit gouverner la société entière, et comme il rejetterait tout administrateur, président imposé par un pouvoir en dehors de son sein, il repoussera tout maire, tout préfet imposé par un gouvernement étranger à ses aspirations.

    Il affirmera son droit supérieur au vote d’une Assemblée de rester maître dans sa ville et de constituer comme il lui convient sa représentation municipale sans prétendre l’imposer aux autres.

    Dimanche 26 mars, nous en sommes convaincus, le peuple de Paris tiendra à honneur de voter pour la Commune.

    Les Délégués présents à la Séance de nuit du 23 mars 1871 :

    Conseil Fédéral des sections parisiennes de l’Association internationale :
    Aubry (Fédération Rouennaise), Boudet, Chaudesaigues, Coifé, V. Demay, A. Duchêne, Dupuis, Léo Frankel, H. Goullé, Laureau, Limousin, Martin Léon, Nostag, Ch. Rotat

    Chambre fédérale des Sociétés ouvrières :
    Camélinat, Descamps, Evette, Galand, Haan, Hamet, Jance, J. Lallemand, Lazare Levy, Pindy, Eugène Pottier, Rouveyroles, Spoëtler, A. Theisz, Very

    Paris. — Lith. [Riyut ?], passage du Caire, 71-74. — Imprimerie Nouvelle (Association ouvrière), 34, rue des Jeuneurs. — G. Marquis et Cie


    sources :

    Paris : élections du 26 mars 1871 :
    http://argonnaute.u-paris10.fr/search/result#viewer_watch:a011403267959AelvIx/a011417565166pv4hs0 (collection de 23 affiches).
    http://argonnaute.u-paris10.fr/resource/a011403267959AelvIx

    J Lallemand = Jean Allemane ?





    [N° 332 - Commune de Paris - Mairie du 3e arrondissement]

    notice :
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    [
    N° 332 - Commune de Paris - Mairie du 3e arrondissement]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Arnaud "Arnault", Antoine (1831-1885)  ; Demay, Antoine (1822-1884)  ; Dupont, Clovis (1830-1902)  ; Pindy, Jean-Louis (1840-1917)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    N° 332 LIBERTÉ— ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 332

    COMMUNE DE PARIS

    MAIRIE DU 3e ARRONDISSEMENT

    Première liste des Souscriptions recueillies au profit des victimes de la défense des libertés communales.

    CITOYENS ET CITOYENNES,

    L’appel que nous vous avons fait le 5 mai courant a été entendu.

    Grâce à votre généreux concours, nous avons pu venir au secours des victimes de la défense de nos libertés ; en ce court espace de temps, il a été versé entre nos mains une somme de trois mille quarante et un francs.

    Nous devons rendre ici un hommage aux citoyens musiciens des 55e, 144e, 145e bataillons, qui se sont particulièrement distingués dans l’accomplissement de ce devoir de solidarité.

    Nous sommes certains d’être agréables à nos administrés en publiant la liste des noms des souscripteurs, auxquels nous adressons publiquement nos remerciements.

    LISTE DES SOUSCRIPTIONS

    Les Citoyens musiciens du 55e bataillon, cinq concerts 1,155 50
    Les Citoyens musiciens du 144e bataillon, quatre concerts 384 65
    Les Citoyens musiciens du 145e bataillon, quatre concerts .... 316 85
    Concert donné par le 129° bataillon . 46 00
    Collecte du 54e bataillon .... 55 00
    — de la 8e compagnie sédentaire du 144e. .... 6 00
    — faite boulevard Beaumarchais, 93 5 55
    — entre les citoyens sergents du 205 12 75
    — versée par le citoyen Serib . 3 50
    Sommes recueillies par le citoyen Kuschnick. boulevard Sébastopol. 86 550 00
    Citoyenne Monnier 3 00
    Citoyen Bibal 5 00

    À reporter. . . . 2,544 65

    Report. . . . 2,544 65

    Citoyen Leclerc 1 00
    — Pellegrini 2 00
    — Compta . 6 00
    — anonyme. ...... 20 00
    — Dubard 5 00
    — Moufflier 10 00
    — Parisot 2 00
    — anonyme 20 00
    Citoyenne Clément, deux versement 15 00
    Citoyen Guibout 5 35
    — Mathias . 3 00
    Forges de Montarare 20 00
    Produit de vente de pain 377 00
    Citoyenne Lera le ..... 5 00
    Un anonyme. ........ 5 00

    TOTAL. ... 30 41 00

    La Commission d’enquête pour les pensions aux victimes des libertés communales rédige le compte rendu de son travail, que nous publierons sous peu et qui justifiera de l’emploi desdits fonds.

    Nous continuons à tenir à la disposition de nos administrés un registre à souche bureau des membres de la Commune, destiné à recevoir leurs dons patriotiques.

    Paris, le 15 mai 1871.

    Les Membres de la Commune,
    Ant. ARNAUD. DEMAY. Clovis DUPONT. PINDY.

    IMPRIMERIE NATIONALE — Mai 1871


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 509.



    [N° 339 - Commune de Paris - Mairie du 3e arrondissement - Maison des orphelins de la Commune de l’arrondissement]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    N° 339 - Commune de Paris - Mairie du 3e arrondissement - Maison des orphelins de la Commune de l’arrondissement]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Arnaud "Arnault", Antoine (1831-1885)  ; Bibal  ; Dediot (père)  ; Demay, Antoine (1822-1884)  ; Dubard  ; Dupont, Clovis (1830-1902)  ; Jacob, Léon  ; Pindy, Jean-Louis (1840-1917)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    N° 339 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 339

    COMMUNE DE PARIS

    MAIRIE DU 3e ARRONDISSEMENT

    MAISON DES ORPHELINS DE LA COMMUNE DE L’ARRONDISSEMENT

    CITOYENS,

    Depuis le 4 septembre, il existait dans notre arrondissement une classe de déshérités recueillis un peu partout par des gens charitables, mais qui ne pouvaient, faute de moyens et de liberté d’action, leur donner le bien-être qui est dû à leur malheureuse situation.

    Nous voulons parler des orphelins qui se trouvaient rue du Parc-Royal, 10, pour l’entretien desquels le bon vouloir et le patriotisme des habitants du 3e arrondissement ont suppléé jusqu’à ce jour à l’incurie de l’Administration.

    Ces enfants sont restés pendant huit mois dans un local peu approprié à leurs besoins
    privés du nécessaire et des soins que l’on trouve dans la famille.

    Eh bien ! nous, Citoyens et Citoyennes, nous, « ces bandits, ces pillards, » comme nous
    appellent les gens de Versailles, sitôt arrivés en fonctions, nous nous sommes préoccupés de la situation de ces orphelins.

    Les religieuses qui tenaient une école rue Vieille-du-Temple, 108, ayant fui devant la Commune, nous nous sommes emparés du local qu’elles occupaient, et l’avons approprié immédiatement à sa nouvelle destination. Avant-hier, nous menions quarante-sept jeunes garçons et jeunes filles dans cet endroit, où de bons soins leur seront prodigués, en même temps qu’une instruction morale et libre leur sera donnée par des professeurs indépendants de l’établissement.

    Vous le savez comme nous, l’instruction est incompatible avec l’administration intérieure d’un orphelinat.

    Préoccuper les professeurs de questions de cuisine et des soins à donner aux enfants, c’est abaisser le rôle sublime de l’instruction.

    Nous ne voulons pas, en outre, que ces enfants soient isolés du reste de la société, et nous leur donnerons des compagnons qui viendront comme externes recevoir la même instruction qu’eux dans les mêmes classes.

    Citoyens gardes nationaux, qui êtes appelés à la défense de nos libertés, soyez sans crainte sur l’avenir de vos enfants : si vous succombiez, la Commune les adoptera et nous les élèverons dans le souvenir du courage de leurs pères et dans la haine de l’oppression.

    Citoyennes qui avez recours à l’assistance communale, gagnez les secours que nous vous accordons par le travail que vous ferez pour l’entretien de nos orphelins.

    Et vous tous, commerçants et ouvriers, concourez avec nous à cette bonne œuvre, qui consiste à remplacer un établissement où florissait l’enseignement clérical par notre Maison des Orphelins de la Commune !

    Les Membres de la Commune,
    Ant. ARNAUD, DEMAY, Clovis DUPONT, PINDY.

    Les Membres de la Commune du 3e arrondissement
    ARRÊTENT :
    Les citoyens BIBAL, Président de la Commission des écoles du 3e arrondissement ;
    DUBARD,
    DEDIOT père,
    LÉON JACOB, Secrétaire général,
    sont nommés Membres de l’Administration de l’Orphelinat communal, sous la présidence des Membres de la Commune du 3e arrondissement.
    Ant. ARNAUD, DEMAY. Clovis DUPONT. PINDY.

    IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 520.



    [N° 346 - Commune de Paris - Mairie du 3e arrondissement]

    notice :
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    N° 346 - Commune de Paris - Mairie du 3e arrondissement]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Arnaud "Arnault", Antoine (1831-1885)  ; Demay, Antoine (1822-1884)  ; Dupont, Clovis (1830-1902)  ; Pindy, Jean-Louis (1840-1917)  ; Spinoy, Adolphe (1833-...)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    REPUBLIQUE FRANÇAISE

    N° 346 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 346

    COMMUNE DE PARIS

    MAIRIE

    DU 3e ARRONDISSEMENT

    Indemnité aux femmes, légitimes ou non, des Gardes nationaux.

    Cabinet du chef de légion du 3e arrondissement

    Citoyen Délégué à la Mairie du 3e arrondissement,

    J’ai l’honneur de vous annoncer qu’en exécution d’un arrêté du Délégué à la Guerre, les sergents-majors doivent donner l’indemnité à toutes les femmes, légitimes ou non, des Gardes nationaux qui remplissent leurs devoirs de citoyens.

    — Salut et fraternité.

    Le Chef de la 3e Légion,

    Colonel SPINOY.

    Les citoyennes qui recevaient l’indemnité de la Mairie sont invitées à se conformer à l’avis ci-dessus.

    Les secours patriotiques que nous accordons chaque semaine ne seront plus à l’avenir distribués qu’aux pères, mères ou sœurs des Gardes nationaux dont les droits seront établis.

    Paris, le 17 mai 1871.

    Les Membres de la Commune,
    Ant. ARNAUD, DEMAY, PINDY, Clovis DUPONT,

    IMPRIMERIE NATIONALE,— Mai 1871.


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 524.




    [N° 365 - Commune de Paris - Mairie du 3e arrondissement - Rapport de la Commission d’enquête du 3e arrondissement]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    N° 365 - Commune de Paris - Mairie du 3e arrondissement - Rapport de la Commission d’enquête du 3e arrondissement]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Arnaud "Arnault", Antoine (1831-1885)  ; Béasse [Commune de Paris]  ; Delary, B. [Commune de Paris]  ; Demay, Antoine (1822-1884)  ; Dupont, Clovis (1830-1902)  ; Giran, A. [Commune de Paris]  ; Jacob, Léon  ; Julien, Pierre (ca1818-....)  ; Perrotte, Frédéric (1852-....) ?  ; Pindy, Jean-Louis (1840-1917)  ; Rhone, Émile
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    N° 365 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 365

    COMMUNE DE PARIS

    MAIRIE DU 3e ARRONDISSEMENT

    RAPPORT DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE DU 3e ARRONDISSEMENT POUR LES PENSIONS AUX VICTIMES DES LIBERTÉS COMMUNALES

    CITOYENS MEMBRES DE LA COMMUNE,

    Nous avons l’honneur de vous adresser notre rapport concernant les pensions accordées jusqu’à ce jour aux victimes de la défense des libertés communales, et les secours remis aux blessés.

    Nous avons liquidé, jusqu’au 15 courant, trente et une pensions, se montant par an a trente-quatre mille cent francs, soit deux mille huit cent quarante et un francs soixante cinq centimes, que nous avons payés, pour un mois, aux citoyennes ou citoyens dont les noms suivent :

    Abadie, artillerie 1,165 fr.
    Albutroff, 87e bataillon 1,000
    Andermahr, 3e marin 1,665
    Arnould, 144e bataillon 800
    Bondon, 88e 1,330
    Bauër, 86e 1.695
    Bellois, 88e 1,330
    Boutellier, 53e 600
    Charpentier, 1er éclaireurs. 1,000
    Chassé, 88e bataillon 965
    Darceot, 87e 1,330
    Gaide, 144e 800
    Grelle, 55e 965
    Gretz, 144e 600
    Gueite. 144e 965
    Korn, estafette 2,060
    Lambert, 144° bataillon 800 fr.
    Larmignat, 144e 600
    Lecomte, 88e 2,060
    Leprince, 144e 600
    Lesimple, artillerie 1,330
    Lejeay, 145e bataillon 600
    Masse, 144e 1,695
    Néolier, 205e 1.330
    Nicolas, 144e 665
    Patelet, 144e 600
    Pernet, 144e 600
    Petit, 86e 2,060
    Pinsard, 205e 960
    Polonceau, 56e. 1,330
    Valeton. 144e 600

    Vous nous avez donné avis que jusqu’au 15, le montant des souscriptions était de trois mille soixante francs soixante et dix centimes.

    Voici les secours en argent que nous avons accordés aux blessés :

    1er mai. Abadie, artillerie. ... 25 fr.
    1er — Albutroff, 87e bataillon. 40
    5 — Anguy, 86e 15
    29 avril. Arnould, 144e 10
    1er mai. Idem 15
    9 — Anth, 145e 20
    13 — Babbé, 88e 60
    7 — Bauër, 85e 30
    4 — Banséano, 205e 25
    26 avril. Bellois, 88e 10
    1er mai. Idem 15
    8 — Bernier, 55e 25
    13 — Biord. 25
    4 — Bondeau, 87e. 10
    29 avril. Boudon, 88e 15
    3 mai. Idem 10
    5 — Idem 25
    9 — Bouquet, 205e 15
    29 avril. Burguière, 87e 10
    3 mai. Idem 15
    15 — Caunès, 55e 50
    11 — Challou, 55e 50
    2 — Chaînant, 5e batterie (art.). 25
    4 — Charvet, 87e 10
    4 — Chassé, 88e 25
    1er — Claray, 87e bataillon. 25
    11 — Colney, 205e 30
    12 — Combes, 145e 25
    8 — Commissaire, 144e ... 15
    10 — Coulon, 86e 30
    15 — Darceot 50
    6 — Dartois, 144e 30
    10 — Idem 20
    13 — Delpech, 55e.... 4 25
    29 avril. Desoye, 88e 10
    À reporter. 825
     
    Report. 825 fr.
    4 mai. Desoye, 88e bataillon 15
    8 — Idem 25
    6 — Draëse, 88e 40
    10 — Idem 30
    1er — Dubail, 88e 15
    11 — Dujy, 55 10
    6 — Favre, 205e 15
    11 — Idem 35
    2 — Febvre, 145e 25
    9 — Fontas, 205e 20
    10 — Fourcaut, 144e 30
    10 — François, 86e 30
    4 — Fromageau, 86e ... 25
    9 _ Fréville, 55e 25
    3 — Gachon, 87e 10
    2 — Gaide, 144 e25
    13 — Gardé, 88e 50
    7 — Gaulois, 88e 25
    5 — Grelle, 55e 25
    8 — Gretz, 144e 30
    2 — Guette, 144e 25
    13 — Guidon, 86e 26
    9 — Hébrard, 55e 25
    12 — Henri, 114e 50
    6 — Hugues, 88e 15
    11 — Isambert, 88e 25
    11 — Jolly, 86e 15
    1er — Korn, estafette .... 30
    12 — Lagneaux, 144e bataillon. 25
    10 — Lahannier, 88e 25
    2 — Lambert, 144e 25
    2 — Lebé, 88e 15
    6 — Idem 10
    9 — Ledebt, 144e 40

    À reporter. 1,680

    Report 1,680 fr.
    <poesie
    2 mai. Lejay, 145e bataillon. 25
    7 — Lemaire, 86e 20
    13 — Idem 30
    5 — Leprince, 144e 25
    8 — Leroy (Louis), 205e 25
    13 — Leroy (Auguste), 205e 50
    10 — Lesueur, 86e 100
    15 — Lévy, 88e 30
    12 — Macron, 88e 50
    12 — Moignon, 145e 25
    1er — Marandas, 87e 25
    4 — Idem 15
    2 — Masse, 144e 40
    8 — Masson 20
    3 — Néolier 25
    13 — Neveu, 205e 25
    1er — Patelet, 144e 25
    1er — Pernet, 144e 25
    4 — Idem 15
    3 — Petit, 86e 40
    6 — Piau, 205e 25
    2 — Pinsard, 205e 25
    9 — Roger, 141e 15
    10 — Rouy, 86e 50
    8 — Staimer, 144e 50
    5 — Strobant, 86e 15
    3 — Subtil, 87e 10
    8 — Thiérard, comp. franche. 25
    11 — Trotin, 55e 60
    4 — Valeton, 144e 25
    15 — Valy, 145e 25
    8 — Villermé, 86e 10
    4 — Vitoux, 86e 15
    8 — Idem 10

    TOTAL. 2,700

    soit deux mille sept cents francs.

    Nous espérons, dans l’intérêt de nos concitoyens, avoir moins à donner par la suite, et, par contre, avoir moins de victimes ; mais, quoi qu’il en soit, nous continuerons à accomplir la tâche qui nous a été confiée.

    SALUT ET FRATERNITÉ.

    Paris, le 19 mai 1871.

    Certifié conforme :
    Le Secrétaire général, LÉON JACOB.

    Les Membres de la Commission d’enquête, BÉASSE, B. DELARY, A. GIRAN, JULIEN, PERROTTE, Émile RHONE.

    Vu et approuvé :
    Les Membres de la Commune, Ant. ARNAUD, DEMAY, Clovis DUPONT, PINDY.

    IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 540-541.



    [N° 376 - Commune de Paris - 3e arrondissement]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    N° 376 - Commune de Paris - 3e arrondissement]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Arnaud "Arnault", Antoine (1831-1885)  ; Demay, Antoine (1822-1884)  ; Dupont, Clovis (1830-1902)  ; Pindy, Jean-Louis (1840-1917)  ; Spinoy, Adolphe (1833-...)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    N° 376 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 376

    COMMUNE DE PARIS

    3e ARRONDISSEMENT

    Aux citoyens Membres de la Commune du 3e arrondissement.

    Le travail des Commissions de recensement cl d’enquête n’ayant pas produit les résultats auxquels nous étions endroit de nous attendre, je soumets à voire approbation les décisions-contenues dans l’ordre du jour ci-après.

    Salut fraternel.

    Le Chef de la 3e légion, SPINOY.

    ORDRE

    Malgré le zèle déployé par les Commissions d’enquête et de recensement un grand nombre de gardes ne rejoignent pas leurs compagnies. C’est plutôt indifférence que manque de patriotisme ; mais, à l’heure présente, l’indifférence est un crime. Lorsque des hommes qui nous ont livrés à l’étranger employent, aujourd’hui que leur position et leur fortune sont en jeu, un courage et des moyens de destruction dont ils n’ont pas voulu se servir contre l’ennemi ; lorsque des vieillards, ayant déjà un pied dans la tombe, frappent sans pitié les vieillards, les femmes et les enfants ; lorsqu’on discuté ouvertement à Versailles si Paris sera détruit, en tout ou en partie ; lorsque le sang le plus pur et le plus généreux de la France est versé chaque jour par ceux qui, non contents de nous assassiner, tentent de nous déshonorer ; en ce moment suprême, le devoir de tout citoyen est de prendre les armes et d’aller aux remparts défendre notre chère Cité.

    Tous les intérêts doivent s’effacer devant celui de la cause sacrée du droit et de la justice.

    EN CONSÉQUENCE :

    1° Tous les citoyens du 3e arrondissement qui, dans un délai de quarante-huit heures,
    n’auront pas rejoint leurs compagnies de guerre ou sédentaires ; tous ceux qui, ne faisant partie d’aucun bataillon, ne se seront pas présentés à l’État-Major de la Légion pour être incorporés, et ce, dans le même délai, seront immédiatement arrêtés et traduits devant la Cour martiale.
    Des pouvoirs réguliers seront délivrés à cet effet à des Délégués de la Municipalité.

    2° Les magasins, débits et établissements de commerce tenus par des réfractaires ou par leurs représentants, seront immédiatement fermés, et les scellés y seront apposés.

    3° Les Chefs de bataillon me remettront le 22, au rapport, des listes nominatives, qui
    devront être établies avec la plus grande exactitude, de tous les gardes présents, et faisant service. Ces listes, signées par les Commandants de compagnies et visées par eux, seront confrontées avec les listes de recensement et devront servir à constater l’absence des réfractaires.

    Paris, le 21 mai 1871.

    VU et APPROUVÉ :

    Les Membres de la Commune du 3e arrondissement,
    Ant. ARNAUD. DEMAY. Clovis DUPONT. PINDY.

    Le Chef de la 3e Légion, SPINOY.

    IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 548.