Malon, Benoît (1841-1893)
Au moins 11 revues francophones parues sous ce nom (voir sur le site Bianco).
Almeno 4 periodici in lingua italiana pubblicati su questo nome (vedere sul sito Bettini).
4 affiches :
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République française
Liberté, Égalité, FraternitéComité central républicain de défense nationale des vingt arrondissements de Paris
Citoyens,
Le 5 septembre, dès le lendemain de la proclamation de la République, un grand nombre de citoyens proposaient la constitution d’un Comité central républicain, émanant des vingt arrondissements de Paris et ayant pour but de pourvoir au salut de la patrie, ainsi qu’à la fondation définitive d’un régime véritablement républicain par le concours permanent de l’initiative individuelle et la solidarité populaire.
Depuis ce jour, les réunions publiques ont élu leurs Comités de défense et de vigilance dans chaque arrondissement.
Aussitôt que les arrondissements se sont trouvés représentés en
[…]
[…]tionale les mesures suivantes, acclamées dans les réunions populaires :1° — Mesures de sécurité publique
Supprimer la police telle qu’elle était constituée, sous tous les gouvernements monarchiques, pour asservir les citoyens et non pour les défendre ;
La remettre tout entière entre les mains des municipalités élues ;
Nommer par quartier, dans les grandes villes, les magistrats chargés de veiller à la sécurité publique sous leur responsabilité personnelle et directe ;
Dissoudre tous les corps spéciaux de l’ancienne police centralisée, tels que sergents de ville, agents dits de la sûreté publique, gardes de Paris ;
Confier à la garde nationale, composée de la totalité des électeurs, et en particulier à des vétérans pris dans son sein, la mission d’assister les nouveaux magistrats de la police municipale dans l’exercice de leurs fonctions ;
Appliquer aux magistratures de tous ordres les deux principes de l’élection et de la responsabilité ;
Abroger toutes les lois restrictives, répressives et fiscales contre le droit d’écrire, de se réunir et de s’associer.
2° — Subsistances et logements
Exproprier, pour cause d’utilité publique, toute denrée alimentaire ou de première nécessité actuellement emmagasinée clans Paris, chez les marchands en gros et de détail, en garantissant à ceux-ci le paiement de ces denrées après la guerre au moyen d’une reconnaissance des marchandises expropriées et cotées au prix de facture ;
Élire dans chaque rue ou au moins dans chaque quartier une commission chargée d’inventorier les objets de consommation et d’en déclarer les détenteurs actuels personnellement responsables envers l’administration municipale ;
Répartir les approvisionnements classés par nature entre tous les habitants de Paris au moyen de bons qui leur seront périodiquement délivrés dans chaque arrondissement au prorata : 1° du nombre de personnes composant la famille de chaque citoyen ; 2° de la quantité de produits consommables constatés par les commissions ci-dessus désignées ; 3° de la durée probable du siège.
Les municipalités devront encore assurer à tout citoyen et à sa famille logement qui leur est indispensable.
3° — Défense de Paris
Faire élire immédiatement par la garde mobile tous les chefs qui la doivent conduire au feu, ceux qui la commandent actuellement lui ayant été imposés jusqu’à ce jour ;
Rallier au plus vite les éléments épars de cette héroïque armée, que la trahison de ses chefs a laissé écraser ou dissoudre et qui, organisée pour asservir le pays, n’a pas suffi pour le défendre ;
Délivrer au plus vite à tous les citoyens des armes à longue portée et leur distribuer en même temps la quantité de cartouches et de munitions de guerre suffisante pour qu’ils soient en mesure de repousser toute attaque éventuelle ;
Préparer par les soins des vingt comités d’arrondissement les moyens matériels et l’organisation du personnel nécessaire à la défense spéciale de chaque quartier ;
Affecter aux divers services de la défense tous les locaux libres, tels
[…]
quelconque, ne seraient point
[…]tionaux ;Établir un contrôle populaire de toutes les mesures prises pour la défense ;
Préparer dés maintenant les postes de défense intérieure, les communications secrètes et tous les engins de destruction susceptibles d’être employés contre l’ennemi, même par les femmes et par les enfants, Paris républicain étant résolu, plutôt que de se rendre, à s’ensevelir sous ses ruines.
4° — Défense des départements
Décréter la levée en masse de tous les Français sans exception, et la réquisition générale de tout ce qui peut servir à la défense ;
Appuyer toute organisation résultant de l’initiative populaire et ayant pour but de contribuer au salut de la République ;
Commissionner des délégués généraux pour la défense nationale, chargés de se concerter avec les républicains des départements, afin de stimuler le zèle patriotique des populations, combattre les manœuvres réactionnaires, prévenir la trahison, précipiter la marche des volontaires au secours de Paris, et, au besoin, de se faire tuer à leur tête.
En présentant ces mesures d’urgence, les soussignés sont convaincus que le Gouvernement de la défense nationale se hâtera de les transformer en décrets pour le salut de la patrie et de la République.
Pour le Comité républicain et par délégation des Comités d’arrondissement :
Les membres présents à la réunion du, 13 au 14 septembre,
G. CASSE. — CH.-L. CHASSIN. — F. CHATÉ. — CHAUSSE. — COUSIN. — G. CLUSERET. — DEMAY. — CH. DUMONT. — A. DUPONT. — N. GAILLARD. — G. GENTON. — H. HERNU. — J. JOHANNARD.— KERN.— LANJALLEY.— LEFRANÇAIS. — LEVERDAYS.— LONGUET. — LONGAT. —P.-A. LUTZ. — A. LECOT. — E. LÉGER. — G. MALLET. — MAINIER. — MARCHAND. — MILLIERS. — MARCHAL. — MALON. — F. MANGOLD. — MYARD. — G. MOLLIN. — E. OUDET. — M. PORTALIER. — J. PÉRIN : —PAGNERRE. — PHILIP.— PILLION.— PINDY.— RANVIER. — E. ROY.— E. ROULLIER. — THÉLIDON. —THONNELIER. — TOUSSAINT.—E. VAILLANT. — J. VALLÈS.— VERTUT.— M. WOOG.
12013. — Paris, Typ. Alcan-Lévy, rue Lafayette, 61, et passage des Deux-Sœurs.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome I : depuis le 4 septembre 1870 (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 90.
Affiche parue le 14 (ou le 15) septembre 1870.
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Au peuple de Paris,
Les délégués de vingt arrondissements de Paris.
Le gouvernement qui, le 4 septembre, s’est chargé de la défense nationale a-t-il rempli sa mission ? – Non !
Nous sommes 500 000 combattants et 200 000 Prussiens nous étreignent ! À qui la responsabilité, sinon à ceux qui nous gouvernent ? Ils n’ont pensé qu’à négocier au lieu de fondre des canons et de fabriquer des armes.
Ils se sont refusés à la levée en masse.
Ils ont laissé en place les bonapartistes et mis en prison les républicains.
Ils ne se sont décidés à agir enfin contre les Prussiens qu’après deux mois, au lendemain du 31 octobre. Par leur lenteur, leur indécision, leur inertie, ils nous ont conduits jusqu’au bord de l’abîme : ils n’ont su ni administrer ni combattre, alors qu’ils avaient sous la main toutes les ressources, les denrées et les hommes.
Ils n’ont pas su comprendre que dans une ville assiégée, tout ce qui soutient la lutte pour sauver la patrie possède un droit égal à recevoir d’elle la subsistance ; ils n’ont rien su prévoir : là où pouvait exister l’abondance, ils ont fait la misère ; on meurt de froid, déjà presque de faim : les femmes souffrent, les enfants languissent et succombent. La direction militaire est plus déplorable encore : sorties sans but ; luttes meurtrières sans résultats ; insuccès répétés, qui pouvaient décourager les plus braves ; Paris bombardé. Le gouvernement a donné sa mesure : il nous tue. Le salut de Paris exige une décision rapide. Le gouvernement ne répond que par la menace aux reproches de l’opinion. Il déclare qu’il maintiendra l’ordre, comme Bonaparte avant Sedan.
Si les hommes de l’Hôtel de Ville ont encore quelque patriotisme, leur devoir est de se retirer, de laisser le peuple de Paris prendre lui-même le soin de sa délivrance. La municipalité ou la Commune, de quelque nom qu’on appelle, est l’unique salut du peuple, son seul recours contre la mort. Toute adjonction, ou immixtion au pouvoir actuel ne serait qu’un replâtrage, perpétuant les mêmes errements, les mêmes désastres. Or la perpétuation de ce régime, c’est la capitulation, et Metz et Rouen nous apprennent que la capitulation n’est pas seulement encore et toujours la famine, mais la ruine et la honte. C’est l’armée et la Garde nationale transportées prisonnières en Allemagne, et défilant dans les villes sous les insultes de l’étranger ; le commerce détruit, l’industrie morte, les contributions de guerre écrasant Paris : voilà ce que nous prépare l’impéritie ou la trahison.
Le grand peuple de 89, qui détruit les Bastilles et renverse les trônes, attendra-t-il dans un désespoir inerte, que le froid et la famine aient glacé dans son cœur, dont l’ennemi compte les battements, sa dernière goutte de sang ? – Non ! La population de Paris ne voudra jamais accepter ces misères et cette honte. Elle sait qu’il en est temps encore, que des mesures décisives permettront aux travailleurs de vivre, à tous de combattre.
Réquisitionnement général, — Rationnement gratuit, Attaque en masse.
La politique, la stratégie, l’administration du 4 septembre, constituées de l’Empire, sont jugées. Place au peuple ! Place à la commune !
Les délégués des vingt arrondissements de Paris
Adoué, Ansel, Antoine Arnaud, J.-F. Arnaud, Edm. Aubert, Babick, Baillet père, A. Baillet, Bedouch, Ch. Beslay, J.-M. Boitard, Bonnard, Casimir Bouis, Louis Bourdon, Abel Bousquet, V. Boyer, Brandely, Gabriel Brideau, L. Caria, Caullet, Chalvet, Champy, Chapitel, Charbonneau, Chardon, Chartini, Eugène Chatelain, A. Chaudet, J.-B. Chautard, Chauvière, Clamouse, Claris A., Clavier, Clémence, Lucien Combatz, Julien Conduche, Delage, Delarue, Demay, P. Denis, Dereux, Dupas, Durins, Duval, Duvivier, R. Estieu, Fabre, F. Félix, Jules Ferré, Th. Ferré, Flotte, Fruneau, C.-J. Garnier, L. Garnier, M. Garreau, Gentilini, L. Genton, Ch. Gérardin, Eug. Gérardin, Gillet, P. Girard, Giroud-Trouillier, J. Gobert, Albert Goullé, Grandjean, Grot, Henry, Fortuné Henry, Hourtoul, Alph. Humbert, Jamet, Johhannard, Michel Joly, Jousset, Jouvard, Lacord, Lafargue, Laffitte, A. Lallement, Lambert, Lange, J. Larmier, Lavorel, Leballeur, F. Lemaître, E. Leverdays, Armand Lévy, Lucipia, Ambroise Lyaz, Pierre Mallet, Malon, Louis Marchand, Marlier, J. Martelet, Constant Martin, Maullion, Léon Melliet, X. Missol, Tony Moilin(docteur), Molleveaux, Montell, J. Montels, Mouton, Myard, Napias-Piquet, Émile Oudet, Parisel, Pérève, H. Piednoir, Pillot (docteur), Pindy, Maurice Portalier, Puget, D.-Th. Régère, Retterer aîné, Aristide Rey, J. Richard, Roselli-Mollet, Édouard Roullier, Benjamin Sachs Sainson, Sallée, Daniel Salvador, Th. Sapia, Schneider, Seray, Sicard, Stordeur, Tardif, Tessereau, Thaller, Theisz, Thiolier, Treillard, Tridon, Urbain, Vaillant Ed., Jules Vallès, Viard, Viellet.[impr. …]
Affiche rouge, signée par les délégués des vingt arrondissements de Paris, — 6 janvier 1871 — proclamation au peuple de Paris pour dénoncer la faillite du gouvernement du 4 septembre.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉCOMMUNE DE PARIS
MAIRIE DU 17e ARRONDISSEMENTCitoyens,
C’est un devoir et une satisfaction pour nous de vous tenir au courant des affaires publiques et de vous communiquer nos impressions
De grandes et belles choses se sont accomplis depuis le 18 mars, mais notre œuvre n’est pas achevée ; de plus grandes encore doivent s’accomplir et s’accompliront, parce que nous poursuivrons notre tâche sans trêve, sans crainte dans le présent ni dans
Mais pour cela, il nous faut conserver tout le courage, toute l’énergie que nous avons eus jusqu’à ce jour et, qui plus est il faut nous préparer à de nouvelles abnégations, à tous les périls, à tous les sacrifices : plus nous serons prêts à donnée moins il nous en coûtera.
Le salut est à ce prix, et votre attitude prouve suffisamment que vous l’avez compris.
Une guerre sans exemple dans l’histoire des peuples nous est faite : elle nous honore et flétrit nos ennemis.
Vous le savez : tout ce qui est vérité, justice ou liberté n’a jamais pris sa place sous le soleil sans que le peuple ait rencontré devant lui et armés jusqu’ aux dents, les intrigants, les ambitieux et les usurpateurs qui ont intérêt à étouffer nos légitime aspirations.
Aujourd’hui, Citoyens, vous êtes en présence de deux programmes :
Le premier celui des royalistes de Versailles, conduits par la chouannerie légitimiste et dominés par des généraux de coup d’État et des agents bonapartistes, trois partis qui se déchireraient même après la victoire, et se disputeraient les Tuileries.
Ce programme, c’est l’esclavage à perpétuité, c’est l’avilissement de tout ce qui est peuple ; c’est l’étouffement de l’intelligence et de la justice ; c’est le travail mercenaire ; c’est le collier de misère rivé a vos cous ; c’est la menace à chaque ligne. Ou y demande votre sang, celui de vos femmes, celui de vos enfants ; on y demande nos têtes comme si nos têtes pouvaient boucher les trous qu’ils font dans vos poitrines, comme si nos têtes tombées pouvaient ressusciter ceux qu’ils vous ont tués et fusillés !
Ce programme, c’est le Peuple à l’état de bête de somme, ne travaillant que pour un amas d’exploiteurs et de parasites que pour engraisser des têtes couronnées, des ministres, des sénateurs, des maréchaux, des archevêques et des jésuites.
C’est Jacques Bonhomme à qui l’on vend depuis ses outils jusqu’aux planches de sa cahute, depuis la jupe de sa ménagère jusqu’aux langes de ses enfants pour payer les lourds impôts qui nourrissent le roi et la noblesse, le prêtre et le gendarme.
L’autre programme, Citoyens, c’est celui pour lequel vous avez fait trois révolutions ; c’est celui-pour lequel vous combattez aujourd’hui ; c’est celui de la Commune, le vôtre enfin.
Ce programme, c’est la revendication des droits de l’homme ; c’est le peuple maître de ses destinées ; c’est la justice et le droit de vivre en travaillant ; c’est le sceptre des tyrans brisé sous le marteau de l’ouvrier ; c’est l’outil légal du capital ; c’est l’intelligence primant la ruse et la sottise ; c’est l’égalité d’après la naissance et la mort.
[…]
[…] Paris […] votre camp.
Non, ce n’est pas une poignée de braves retranchés derrière une barricade manquant de cartouches et de commandement, ce n’est plus un 1830 ni un 48 ; c’est le soulèvement d’un grand peuple qui veut vivre ou mourir.
Et il faut vaincre, parce que la défaite ferait de vos veuves des victimes pourchassées, maltraitées et vouées au courroux de vainqueurs farouches ; parce que vos orphelins seraient livrés à leur merci et poursuivis comme de petits criminels ; parce que Cayenne serait repeuplé et que les travailleurs y finiraient leurs jours rivés à la même chaîne que les voleurs, les faussaires et les assassins ; parce que demain les prisons seraient pleines et que les sergents de ville solliciteraient l’honneur d’être vos geôliers et les gendarmes vos gardes chiourmes ; parce que les fusillades de juin recommenceraient plus nombreuses et plus sanglantes !
Vainqueurs, c’est non-seulement votre salut, celui de vos femmes, celui de vos enfants, mais encore celui de la République et de tous les peuples !
Pas d’équivoque, celui qui s’abstient ne peut même pas se dire républicain.
Ceux que la couleur de notre drapeau effrayait doivent être rassurés ; il n’est que rouge du sang du peuple et non d un autre.
Les royalistes, eux, ont ensanglanté leur loque blanche ; les impérialistes ont vendu le drapeau tricolore, sans se soucier de ses souvenirs glorieux ; seul le drapeau rouge flotte partout et le peuple a partout pardonné ; seul il flotte vierge de honte et d’infamie.
Courage donc, nous touchons au terme de nos souffrances. Il ne se peut pas que Paris s’abaisse au point de supporter qu’un Bonaparte le reprenne d’assaut. Il ne se peut pas qu’on rentre ici régner sur des ruines et sur des cadavres ! Il ne se peut pas qu’on subisse le joug des traîtres qui restèrent des mois entiers sans tirer sur les Prussiens et qui ne restent pas une heure sans nous mitrailler.
Des femmes, des enfants, des vieillards, des innocents sont tombés sous leurs coups ; ce n’est plus seulement Paris qui est frémissant de rage et d’indignation, mais la France, la France tout entière s’agite écœurée, furieuse ! Cette belle France qu’ils ont ruinée et livrée et dont ils voudraient se partager les restes comme des oiseaux de proie abattus dans un champ de carnage !
Allons, pas d’inutiles. Que les femmes consolent les blessés ; que les vieillards encouragent les jeunes gens ; que les hommes valides ne regardent pas à quelques années près pour suivre leurs frères et partager leur péril.
Ceux qui, ayant la force, se disent hors d’âge, se mettent dans le cas que la Liberté les mette un jour hors la loi. Et quelle honte pour ceux-là !
C’est une dérision ! Les gens de Versailles, Citoyens, vous disent découragés et fatigués ; ils mentent et le savent bien. Est-ce quand tout le monde vient a vous ; est-ce quand de tous les coins de Paris on se range sous votre drapeau ; est-ce quand les soldats de la ligne, vos frères, vos amis, se retournent et tirent sur les gendarmes et les sergents de ville qui les poussent à vous assassiner ; est-ce quand la désertion se met dans les rangs de nos ennemis, quand le désordre, l’insurrection règnent parmi eux et que la peur les terrifie, que vous pouvez être découragés et désespérer de la victoire ?
Est-ce quand la France tout entière se lève et vous tend la main ; est-ce quand on a su souffrir si héroïquement pendant huit mois, qu’on se fatiguerait de n’avoir plus que quelques jours a souffrir, surtout quand la liberté est au bout de la lutte ?
Non ! il faut vaincre et vaincre vite ; et avec la paix le laboureur retournera à sa charrue, l’artiste à ses pinceaux, l’ouvrier à son atelier ; la terre redeviendra féconde et le travail reprendra. Avec la paix nous accrocherons nos fusils et reprendrons nos outils et, heureux d’avoir bien rempli notre devoir, nous aurons le droit de dire un jour :
Je suis un Soldat-Citoyen de la Grande Révolution.Paris, le 29 Avril 1871.
Les Membres de la. Commune :
GERARDIN, E. CLEMENT, CHALIN, A. DUPONT, MALON.Imprimerie centrale des chemins de fer. = A. Chaix et Ce, rue Bergère, 28, à Paris. - 2818-1 — A Bloc, 13, place des Noblesses (Montmartre)
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 382.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉCOMMUNE DE PARIS
XVIIe ARRONDISSEMENTEXTRAIT DE LA CIRCULAIRE DU COMITÉ CENTRAL EN DATE DU 19 AVRIL 1871
Chaque compagnie doit élire trois délégués, sans distinction de grade, pour former le cercle du bataillon, avec un officier nommé par le corps des officiers et le chef de bataillon.
Les cercles des bataillons d’un arrondissement doivent élire deux délégués pour former le conseil de légion avec les chefs de bataillon de l’arrondissement.
Les conseils de légion de chaque arrondissement doivent élire trois délégués pour former le Comité central.
Les chefs de bataillons d’un arrondissement désignent à l’élection l’un d’eux comme chef de légion pour faire également partie du Comité central.
Paris, le 9 avril 1871.
Signé, le Comité central :
G. ARNOLD, ANDIGNOUX, AUDOYNAUD, AVOINE FILS, BAROND, BOUIT, L. BOURSIER, H. CHAUTON, A. DU CAMP, FABRE, FERRAT, FOUGERET, C. GANDIER, GROLARD, GOUHIER. GRELLIER, GUIRAL, LAVALETTE, ED. MOREAU, PRUDHOMME, ROUSSEAU.Approuvé : le délégué à la guerre,
Contresigné : CLUSERET.
Pour se conformer pleinement aux prescriptions qui précèdent et pour mettre un terme à des conflits qui auraient, s’ils se prolongeaient, les conséquences les plus désastreuses, étant considéré que le XVIIe arrondissement est exceptionnellement attaqué par l’agression versaillaise,
Les soussignés arrêtent :
Art. 1er — Les compagnies des bataillons de la 17e légion sont convoqués à l’effet d’élire trois délégués par compagnie, pour former les cercles de bataillons. Les élections se feront du 4 au 6 mai.
Art. 2. — Les délégués formant les cercles de bataillons se réuniront le 7 mai pour nommer un conseil de légion.
Art. 3. — Les chefs de bataillon du XVIIe arrondissement sont invités à se réunir dans le plus bref délai pour procéder à l’élection d’un chef de légion.Paris-Batignolles, le 2 mai 1871.
Les membres de la Commune,
CHALIN, CLÉMENT, DUPONT, GÉRARDIN, MALON.Les membres de la commission communale,
BONNEFOND, E. BAZIER, DAVOUST, DIANOUX, ESTIEN. JACQUlN, B. LECAMP, MARTINE, MICHEL, PICOT, RAMA, JULES SASSIN.Les chefs de bataillon,
[supprimé ?], 33e ; ARMAND, 34e ; BENECH, 90e ; [supprimé ?], 91e ; MONTPELLIER, 202e ; DUPRAT, 223e ; MONGÉS, 257e ; BASTIEN GRANTIL, 259e de guerre ; CHAPUIS, 259e de guerre.1370 - Association générale typographique, Faub. St-Denis, 19.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 399.
[Comité central républicain de défense nationale des vingt arrondissements de Paris]
[Comité central républicain de défense nationale des vingt arrondissements de Paris]. — Paris : Comité central républicain de défense nationale des vingt arrondissements de Paris (1870-1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rose ) ; x × y cm.
sources :
["Affiche rouge" : Au peuple de Paris, les délégués de vingt arrondissements de Paris]
["Affiche rouge" : Au peuple de Paris, les délégués de vingt arrondissements de Paris]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; x × y cm.
sources :
[Commune de Paris — Mairie du 17e Arrondissement]
[Commune de Paris — Mairie du 17e Arrondissement]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Commune de Paris — XVIIe Arrondissement]
[Commune de Paris — XVIIe Arrondissement]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :