Sallée, Firmin (1816-....)
Membre de l’AIT
4 affiches :
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Au peuple de Paris,
Les délégués de vingt arrondissements de Paris.
Le gouvernement qui, le 4 septembre, s’est chargé de la défense nationale a-t-il rempli sa mission ? – Non !
Nous sommes 500 000 combattants et 200 000 Prussiens nous étreignent ! À qui la responsabilité, sinon à ceux qui nous gouvernent ? Ils n’ont pensé qu’à négocier au lieu de fondre des canons et de fabriquer des armes.
Ils se sont refusés à la levée en masse.
Ils ont laissé en place les bonapartistes et mis en prison les républicains.
Ils ne se sont décidés à agir enfin contre les Prussiens qu’après deux mois, au lendemain du 31 octobre. Par leur lenteur, leur indécision, leur inertie, ils nous ont conduits jusqu’au bord de l’abîme : ils n’ont su ni administrer ni combattre, alors qu’ils avaient sous la main toutes les ressources, les denrées et les hommes.
Ils n’ont pas su comprendre que dans une ville assiégée, tout ce qui soutient la lutte pour sauver la patrie possède un droit égal à recevoir d’elle la subsistance ; ils n’ont rien su prévoir : là où pouvait exister l’abondance, ils ont fait la misère ; on meurt de froid, déjà presque de faim : les femmes souffrent, les enfants languissent et succombent. La direction militaire est plus déplorable encore : sorties sans but ; luttes meurtrières sans résultats ; insuccès répétés, qui pouvaient décourager les plus braves ; Paris bombardé. Le gouvernement a donné sa mesure : il nous tue. Le salut de Paris exige une décision rapide. Le gouvernement ne répond que par la menace aux reproches de l’opinion. Il déclare qu’il maintiendra l’ordre, comme Bonaparte avant Sedan.
Si les hommes de l’Hôtel de Ville ont encore quelque patriotisme, leur devoir est de se retirer, de laisser le peuple de Paris prendre lui-même le soin de sa délivrance. La municipalité ou la Commune, de quelque nom qu’on appelle, est l’unique salut du peuple, son seul recours contre la mort. Toute adjonction, ou immixtion au pouvoir actuel ne serait qu’un replâtrage, perpétuant les mêmes errements, les mêmes désastres. Or la perpétuation de ce régime, c’est la capitulation, et Metz et Rouen nous apprennent que la capitulation n’est pas seulement encore et toujours la famine, mais la ruine et la honte. C’est l’armée et la Garde nationale transportées prisonnières en Allemagne, et défilant dans les villes sous les insultes de l’étranger ; le commerce détruit, l’industrie morte, les contributions de guerre écrasant Paris : voilà ce que nous prépare l’impéritie ou la trahison.
Le grand peuple de 89, qui détruit les Bastilles et renverse les trônes, attendra-t-il dans un désespoir inerte, que le froid et la famine aient glacé dans son cœur, dont l’ennemi compte les battements, sa dernière goutte de sang ? – Non ! La population de Paris ne voudra jamais accepter ces misères et cette honte. Elle sait qu’il en est temps encore, que des mesures décisives permettront aux travailleurs de vivre, à tous de combattre.
Réquisitionnement général, — Rationnement gratuit, Attaque en masse.
La politique, la stratégie, l’administration du 4 septembre, constituées de l’Empire, sont jugées. Place au peuple ! Place à la commune !
Les délégués des vingt arrondissements de Paris
Adoué, Ansel, Antoine Arnaud, J.-F. Arnaud, Edm. Aubert, Babick, Baillet père, A. Baillet, Bedouch, Ch. Beslay, J.-M. Boitard, Bonnard, Casimir Bouis, Louis Bourdon, Abel Bousquet, V. Boyer, Brandely, Gabriel Brideau, L. Caria, Caullet, Chalvet, Champy, Chapitel, Charbonneau, Chardon, Chartini, Eugène Chatelain, A. Chaudet, J.-B. Chautard, Chauvière, Clamouse, Claris A., Clavier, Clémence, Lucien Combatz, Julien Conduche, Delage, Delarue, Demay, P. Denis, Dereux, Dupas, Durins, Duval, Duvivier, R. Estieu, Fabre, F. Félix, Jules Ferré, Th. Ferré, Flotte, Fruneau, C.-J. Garnier, L. Garnier, M. Garreau, Gentilini, L. Genton, Ch. Gérardin, Eug. Gérardin, Gillet, P. Girard, Giroud-Trouillier, J. Gobert, Albert Goullé, Grandjean, Grot, Henry, Fortuné Henry, Hourtoul, Alph. Humbert, Jamet, Johhannard, Michel Joly, Jousset, Jouvard, Lacord, Lafargue, Laffitte, A. Lallement, Lambert, Lange, J. Larmier, Lavorel, Leballeur, F. Lemaître, E. Leverdays, Armand Lévy, Lucipia, Ambroise Lyaz, Pierre Mallet, Malon, Louis Marchand, Marlier, J. Martelet, Constant Martin, Maullion, Léon Melliet, X. Missol, Tony Moilin(docteur), Molleveaux, Montell, J. Montels, Mouton, Myard, Napias-Piquet, Émile Oudet, Parisel, Pérève, H. Piednoir, Pillot (docteur), Pindy, Maurice Portalier, Puget, D.-Th. Régère, Retterer aîné, Aristide Rey, J. Richard, Roselli-Mollet, Édouard Roullier, Benjamin Sachs Sainson, Sallée, Daniel Salvador, Th. Sapia, Schneider, Seray, Sicard, Stordeur, Tardif, Tessereau, Thaller, Theisz, Thiolier, Treillard, Tridon, Urbain, Vaillant Ed., Jules Vallès, Viard, Viellet.[impr. …]
Affiche rouge, signée par les délégués des vingt arrondissements de Paris, — 6 janvier 1871 — proclamation au peuple de Paris pour dénoncer la faillite du gouvernement du 4 septembre.
["Affiche rouge" : Au peuple de Paris, les délégués de vingt arrondissements de Paris]
["Affiche rouge" : Au peuple de Paris, les délégués de vingt arrondissements de Paris]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; x × y cm.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Liberté, Égalité, SolidaritéCOMMUNE DE PARIS
La délégation communale du 1er Arrondissement croit devoir rappeler à ses concitoyens que le décret émanant du Ministère de la Guerre, ordonnant l’incorporation dans les compagnies de marche des citoyens de 19 à 40 ans, ne dispense nullement du service obligatoire, dans les bataillons sédentaires ceux qui ont dépassé cet âge.
La délégation communale,
PILLOT, TOUSSAINT, WINANT, TANGUY, JOLLY, SALLÉEParis. Association générale typographique, rue du Faubourg-Saint-Denis, 19, (Berthelemy et Ce)
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 244.
[Commune de Paris]
[Commune de Paris]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une ) ; x × y cm.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉCOMMUNE DE PARIS
AUX CITOYENS DU 1er ARRONDISSEMENTLes Membres de la Délégation communale du 1er arrondissement, soussignés ;
Considérant que les véritables principes républicains sont, pour la Commune, la représentation exacte de tous les intérêts oui la composent ;
Considérant qu’il importe, pour atteindre ce but, d’organiser, dans chaque quartier, des groupes qui nommeront leurs délégués ;
Que ces délégués formeront un conseil consultatif devant seconder les membres de la Commune, en les aidant de leurs lumières et de leurs conseils, et en représentant directement les besoins de la population, avec laquelle ils seront en communication constante ;
Invitons les citoyens à se réunir vendredi et samedi, à huit heures du soir, tant pour discuter les candidats à la Commune, que pour nommer cette Commission, qui se composera de six membres par quartier :
1° Rue Jean-Zantier, 15, salle des Écoles ;
2° Rue des Prêtres-Saint-Germain-l’Auxerrois, salle des Écoles ;
3° Rue Saint-Honoré, 236, salle des Écoles ;
4° Rue Jean-Jacques-Rousseau, 35, salle de la Redoute.Les Membres de la Délégation communale : TOUSSAINT, WINANT, TANGUY, SALLÉE.
1293. — Association générale typographique, rue du Faubourg-Saint-Denis 10 (Berthelemy et Cie).
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 279.
[Commune de Paris - Aux citoyens du 1er Arrondissement]
[Commune de Paris - Aux citoyens du 1er Arrondissement]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
COMMUNE DE PARIS
LIBERTÉ— ÉGALITÉ — FRATERNITÉAVIS
Les Membres de la Délégation communale du 1er Arrondissement engagent les citoyens qui auraient des plaintes à faire contre leur propriétaire ou leur concierge à venir exposer leurs griefs à la Mairie du 1er Arrondissement. Il y sera fait droit.
Mais nous engageons expressément les bons citoyens à ne pas se faire justice eux-mêmes ni à insulter personne, car nous nous verrions forcés de sévir contre eux au lieu de les protéger.
Nous voulons être une administration bienveillante et fraternelle, protégeant le faible contre le fort et sauvegardant, par la justice, les intérêts de chacun.
C’est pourquoi nous faisons appel aux sentiments de ceux qui possèdent pour venir en aide aux déshérités.
Nous voulons, autant qu’il sera en notre pouvoir, que notre devise : LIBERTÉ, ÉGALITÉ, SOLIDARITÉ, soit enfin une vérité, pour que la fraternité ne soit pas un vain mot.
Nous voulons affranchir le prolétariat, nous voulons que chacun puisse vivre de son travail.
Plus de paresseux ! Plus de parasites ! Plus d’exploiteurs ! Plus d’exploités !
Vivre en travaillant ou mourir en combattant !
Les Membres de la Délégation communale :
TOUSSAINT, WINANT, TANGUY, SALLÉE.Paris. — Association générale typographique, rue du Faubourg-Saint-Denis, 19, (Berthelemy et Cie)
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 275.
[Commune de Paris - Avis]
[Commune de Paris - Avis]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :