Vitry-sur-Seine

 

 
 

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4 affiches :

 

    [Mort aux chefs]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Mort aux chefs]. — Vitry-sur-Seine : le Frondeur, [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 58 × 44 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : lutte des classes  ; travail, emploi
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte long, dactylographié ]

    texte :

    Mort aux chefs

    Le chef a tort

    Le chef a toujours tort, c’est une crapule.

    Même s’il a raison, il a encore tort, car le tort du chef est qu’il soit chef. Son rôle et sa position sociale font qu’il ne peut avoir que tort dans ses décisions, tort dans sa réalité, tort dans sa raison d’existence, tort dans sa vie. Donc les articles 1 et 2 s’appliquent inévitablement.

    Le chef ne boit pas, il nous pompe l’air et nous suce le sang.

    Le chef ne mange pas, il nous bouffe notre vie, notre temps, notre espace, avec sa misérable parcelle de pouvoir sur les hommes et sur les têtes. Pouvoir qu’il croit ridiculement immuable.

    Le chef se repose sur nous. Son rôle n’est pas de travailler lui-même, mais avant tout de faire travailler les autres. Et cet ustensile est encore satisfait de son rôle de clébard.

    Le chef n’est jamais en retard, il est retenu. Qu’importe ! il n’est et ne sera jamais à l’heure. Quoi qu’il fasse, seule l’heure de sa disparition approche, sans aucune retenue et avec aucun retard. Nous saurons être à l’heure quand il le faudra.

    Le chef "n’existe pas", seule la pesante réalité du travail existe ! Il n’est là que pour faire respecter cette réalité. Il faudra bien commencer à s’en prendre au travail lui-même.

    L’idée qu’il y a de bons et de mauvais chefs est une de ces conneries qu’il faut foutre aux poubelles. Il n’y a que "des" chefs. Il faut démasquer cette pseudo-sympathie derrière laquelle se cache le chef.

    Le chef n’a pas d’idées, amusante évidence ! Lui qui croit penser ce qu’il dit, il le vomit. Sa tête n’est qu’une image, sa bouche, la chambre d’échos de mille et un pets. Pets hiérarchiques, hiérarchisés, supérieurs, pets frénétiques et incontrôlés ; il a la parole, elle ne lui appartient pas. On rentre dans le bureau du chef avec les idées du chef, on en ressort avec ses idées personnelles. On n’a vu personne, sinon un presse-papier, un presse-temps, un presse-sang.

    Le chef n’a aucune relation humaine. Bien sûr, ce misérable s’imagine qu’il peut faire travailler plus encore et reproduire, justifier et perpétuer son rôle avec son charme personnel. Et quand il essaie lamentablement d’être autre chose que la chose qu’il est, il ne trouve rien d’autre que sa plus basse vulgarité ; il ne cherche qu’une bête à baiser.

    Plus on critique le chef, plus il se dégonfle comme une vieille baudruche et une vieille trique en papier. Plus apparait derrière le chef la vieille crapule lamentable, sans intelligence, sans humanité.

    Ne dites plus "Monsieur le chef", mais dites "Crève salope".

    Le chef est un emmerdeur. Il n’est en fait qu’un triste pion. Ses règles de jeux sont à détruire. Pour quelques chefs à perdre, nous avons un monde à gagner.

    L’humanité ne sera heureuse que le jour où le dernier capitaliste aura été étranglé avec les tripes du dernier chef

    les riches moins riches, les pauvres moins pauvres, c’est pour quand ?

    [tampon :] Le Frondeur - BP 105 - 94400 Vitry


    sources :

    On retrouve ce texte, avec la même mise en page ici : « Mort aux chefs ; les riches moins riches, les pauvres moins pauvres, c’est pour quand ? ».



    [Adresse aux prolétaires de Pologne. Quand vous éliminerez vos bureaucrates, n’oubliez pas les curés !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Adresse aux prolétaires de Pologne. Quand vous éliminerez vos bureaucrates, n’oubliez pas les curés !]. — Le Mayet-de-Montagne ; Vitry-sur-Seine : le Frondeur, [ca ] (Minographie). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : brun , papier blanc ) ; 56 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Pologne
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Frondeur
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (long) ]

    texte :

    Adresse aux prolétaires de Pologne

    En 1970, vous vouliez tout et tout de suite. Vous vous révoltiez contre la misère du prolétariat et l’oppression des bureaucrates du parti. Bref, contre le charme discret de la démocratie « socialiste » …
    On vous envoya la milice et la mitraille.

    En 1976, vous vous insurgiez à nouveau. Mais vous vouliez aussi plus de démocratie. Vous exigiez une plus grande participation dans la gestion de votre misère salariée. Et déjà des aspirants-dirigeants offraient leur service.

    En 1980, vous voulez un syndicat libre et, là, les candidats-dirigeants sont légions. L’État capitaliste les reconnaît, cet État qui a su si bien tirer les leçons du passé et comprendre la nécessité, pour sa survie, des syndicats. De tous les syndicats et de toutes les « oppositions réalistes ».

    Est-ce le désespoir d’une situation apparemment bloquée qui vous incite à abandonner votre sort à d’autres ? À vous laisser représenter par des spécialistes de la fausse contestation, vous permettez à l’État de se renforcer sur votre dos au prix de l’ignoble chantage de la concertation.

    N’ayant ni patrie ni partie, nous sommes impatients de nous occuper de vos affaires puisqu’elles sont aussi les nôtres.

    Alors quand vous éliminerez vos bureaucrates, n’oubliez pas les curés !

    Nous vous rendrons la politesse.

    Merde aux représentants du peuple,
    grands et petits !
    Crève la démocratie !
    Vive le communisme !

    Le Frondeur, 03250 Le Mayet-de-Montagne

    [tampon :] Le Frondeur - BP 105 - 94400 Vitry

    Minographie - Tél. : 797-63-51


    sources :