Coordination libertaire (Lyon)

(1973 ?-ca1991)

13, rue Pierre-Blanc, 69001 Lyon

Au moins 3 revues francophones parues sous ce nom (voir sur le site Bianco).

 

Affichage par année

4 affiches :

 



    [texte (journal mural) photo (squatt)]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    texte (journal mural) photo (squatt)]. — Lyon : Coordination libertaire (Lyon) ; [et al.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 43 × 31 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : logement, habitat  ; procès  ; squatt
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    texte (journal mural)

    photo (squatt)

    texte :

    La Passe muraille

    n° 1 - Prix libre

    Contre information Croix-Rousse, mai 1986

    C’est le printemps bonjour les expulsions !

    16 mars 1986, non seulement l’hiver juridique se termine, mais la droite est de retour… “Occupants illégaux, locataires qui ne peuvent plue payer, dehors”. Comme chaque année à cette période ce sont toujours les meures qui trinquent.

    Nous habitants du 14 rue Neyret étions dans cette situation. Depuis début décembre nous habitions dans cette maison. La propriétaire, la baronne de Montalembert de Sérains nous assigne en procès, courant janvier. Face à l’unique raison invoquée par la bourgeoise : “le droit à la propriété”, nous déclarions qu’il nous avait été impossible, preuves à l’appui, de trouver un logement par le biais des régies. Nous invoquions le droit à l’habitat pour tous et l’urgence pour ceux qui ont besoin d’un logement et non pour ceux qui le laisse à l’abandon. Résultat nous sommes expulsables le 16 mars.

    Pour stopper la procédure nous assignons la propriétaire en référé d’après l’article 613.1 du Code de la Construction “On n’a pas le doit d’expulser des gens non relogés”. Nous demandons un délai, ou la négociation d’un bail. Le 25 Avril, le juge nous donne 2 solutions aussi farfelues l’une que l’autre : “Allez à la campagne si vous voulez rester en groupe”.
    “Habitez seuls si vous voulez vivre en ville.”
    À nouveau nous sommes expulsables.

    Nous suivons les conseils du juge. Alors, individuellement nous demandons des relogements auprès de tous les offices HLM de Lyon. Toutes les réponses sont pour nous qui sommes jeunes, chômeurs, célibataires, sans garant ou immigré, négatives. Sur cette base nous assignons la propriétaire en référé pour le 23 mai pour redemander un délai d’occupation.

    Rendez-vous au tribunal de grande instance, le 23 mai à 13 h 30, venez nombreux

    À la Croix-Rousse comme dans tout Lyon, c’est la COURLY qui gère le quartier à sa guise : détruire les ilôts insalubres pour les rendre habitables. Elle crée deux types de logements. Les appartements "à loyers libres" qui s’adressent à une population ayant des revenus élelvés. Les habitations à loyers modérés qui se caractérisent par des listes d’attente interminables et certaines conditions à remplir. Pour les familles défavorisées existe l’aide personnalisée au logement. Cette aide devient un coupe-gorge si un membre de la famille part. Les APL diminuent et le loyer n’est plus payable.

    Or à la Croix-Rousse il y a toute une couche de la population qui ne satisfait pas ces conditions et qui ne peut se reloger. La COURLY ne lui offre aucune possibilité, elle la vire. Ces gens subissent la cris-se du logement.

    Pourtant de nombreux immeubles et appartements sont laissés à l’a-bandon, ce qui est scandaleux.

    Ni les régies, ni les propriétaires, ni les offices HLM n’ont pu satisfaire nos besoins collectivement et même individuellement. Face à cette situation nous nous sommes pris en charge, et cela fait maintenant cinq mois que nous habitons au 14 rue Neyret une maison vide depuis dix ans qui par ailleurs convient entièrement à nos besoins et à nos désirs.

    Nous désirons régulariser notre situation. Nous sommes actuellement soutenus par des associations et des gens du quartier, pour réclamer :
    - soit un délai de la part de la justice
    - soit la réquisition de cette maison par la mairie et le préfet (cette procédure existe et nous voulons la rétablir).

    Rendez-vous mardi 13 mai place des Terreaux pour se’ rendre en delegation a la mairie du 1°.

    Une hirondelle ne fait pas le printemps

    Au 51 rue du Bon Pasteur, des locataires quittant leur logement proposent un nouvel occupant à la régie qui donne son accord verbal. Bob se présente donc avec fiches de paie, caution et un garant (conditions imposées à la location). Apparemment sans raison, la régie refuse soudain la signature du bail tout en confirmant aux anciens locataires que l’appartement reste à louer. Serait-ce l’origine algérienne de Bob qui motive son refus ?

    Fin décembre 85, et avec le soutien des occupants de la rue Neyret, de l’ASTI, de la Coordination logement 1er et 4ème et des colocataires du 51, Bob s’installe illégalement dans le logement.

    Fin janvier, suite à ces pressions la régie accepte bob comme occupant légal.

    Les habitants du 14 rue Neyret soutenus par les associations :
    Le Collectif utilitaire / Le Comité Logement 1 et 4 et Caluire / L’Union locale CFDT / La CSG / Stop Racisme / Le PSU / Libre gauche / L’ASTI / La Coordination libertaire


    sources :

    https://bianco.ficedl.info/article3354.html