Commission exécutive (1871)

 

 

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14 affiches :

 

    [ Commune de Paris — Manifeste du Comité central de l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés]

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    Commune de Paris — Manifeste du Comité central de l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés]. — Paris : Comité de l’Union des Femmes pour la défense de Paris : Commission exécutive (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : femmes
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Dmitrieff, Élisabeth  ; Jacquier, Aline  ; Le Mel_, Nathalie (1826-1921)  ; Lefèvre, Blanche  ; Leloup, Marceline
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
    LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ

    COMMUNE DE PARIS
    MANIFESTE DU COMITÉ CENTRAL DE L’UNION DES FEMMES POUR LA DÉFENSE DE PARIS ET LES SOINS AUX BLESSÉS

    Au nom de la Révolution sociale que nous acclamons, au nom de la revendication des droits du travail, de l’égalité et de la justice, l’Union des Femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés proteste de toutes ses forces contre l’indigne proclamation aux citoyennes, parue et affichée avant-hier, et émanant d’un groupe anonyme de réactionnaires.

    Ladite proclamation porte que les femmes de Paris en appellent à la générosité de Versailles et demandent la paix à tout prix…

    La générosité de lâches assassins !

    Une conciliation entre la liberté et le despotisme, entre le Peuple et ses bourreaux !

    Non, ce n’est pas la paix, mais bien la guerre à outrance que les travailleuses de Paris viennent réclamer !

    Aujourd’hui, une conciliation serait une trahison !… Ce serait renier toutes les aspirations ouvrières, acclamant la rénovation sociale absolue, l’anéantissement de tous les rapports juridiques et sociaux existant actuellement, la suppression de tous les privilèges, de toutes les exploitations, la substitution du règne du travail à celui du capital, en un mot, l’affranchissement du travailleur par lui-même !…

    Six mois de souffrances et de trahison pendant le siège, six semaines de lutte gigantesque contre les exploiteurs coalisés, les flots de sang versés pour la cause de la liberté sont nos titres de gloire et de vengeance !…

    La lutte actuelle ne peut avoir pour issue que le triomphe de la cause populaire… Paris ne reculera pas, car il porte le drapeau de l’avenir. L’heure suprême a sonné… place aux travailleurs, arrière à leurs bourreaux !…

    Des actes, de l’énergie !…

    L’arbre de la liberté croit arrosé par le sang de ses ennemis !…

    Toutes unies et résolues, grandies et éclairées par les souffrances que les crises sociales entraînent toujours à leur suite, profondément convaincues que la Commune, représentante des principes internationaux et révolutionnaires des peuples, porte en elle les germes de la révolution sociale, les Femmes de Paris prouveront à la France et au monde qu’elles aussi sauront, au moment du danger suprême, — aux barricades, sur les remparts de Paris, si la réaction forçait les portes, — donner comme leurs frères leur sang et leur vie pour la défense et le triomphe de la Commune, c’est-à-dire du Peuple !

    Alors, victorieux, à même de s’unir et de s’entendre sur leurs intérêts communs, travailleurs et travailleuses, tous solidaires, par un dernier effort anéantiront à jamais tout vestige d’exploitation et d’exploiteurs !…

    VIVE LA RÉPUBLIQUE SOCIALE ET UNIVERSELLE !…
    VIVE LE TRAVAIL !…
    VIVE LA COMMUNE !…

    Paris, le 6 mai 1871.

    La Commission exécutive du Comité central, LE MEL, JACQUIER, LEFEVRE, LELOUP, DMITRIEFF.

    1. IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.


    sources :

    texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.




    [N° 123 — Commune de Paris]

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    N° 123 — Commune de Paris]. — Paris : Commission exécutive (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
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    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
    N° 123 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 123

    COMMUNE DE PARIS

    La Commune de Paris,

    Considérant que le gouvernement de Versailles se vante ouvertement d’avoir introduit dans les bataillons de la Garde nationale’ des agents qui cherchent à y jeter le désordre ;

    Considérant que les ennemis de la République et de la Commune cherchent par tous les moyens possibles à produire dans ses bataillons l’indiscipline, espérant désarmer ainsi ceux qu’ils ne peuvent vaincre par les armes ;

    Considérant qu’il ne peut y avoir de force militaire sans ordre, et qu’il est nécessaire, en face de la gravité des circonstances, d’établir une rigoureuse discipline, qui donne à la Garde nationale une cohésion qui la rende invincible,

    Décrète :

    ART. 1er. Il sera immédiatement institué un conseil de guerre dans chaque légion.
    ART. 2. Ces conseils de guerre seront composés de sept membres, savoir :
    Un officier supérieur président ;
    Deux officiers ;
    Deux sous-officiers et deux gardes.
    ART. 3. Il y aura un conseil disciplinaire par bataillon.
    ART. 4. Les conseils disciplinaires seront composés d’autant de membres qu’il y aura de compagnies dans le bataillon, à raison d’un membre par compagnie, sans distinction de grade.
    Ils seront nommés à l’élection et toujours révocables par la commission exécutive, sur la proposition du délégué à la guerre.
    ART. 5. Les membres des conseils de guerre seront élus par les délégués des compagnies.
    ART. 6. Seront justiciables des conseils de guerre et disciplinaires les Gardes nationaux de la légion et du bataillon.
    ART. 7. Le conseil de guerre prononcera toutes les peines en usage.
    ART. 8. Aucune condamnation afflictive ou infamante, prononcée par les conseils de guerre, ne pourra être exécutée sans qu’elle ait été soumise à la ratification d’une cour de révision spécialement créée à cet effet.
    Cette commission de révision se composera de sept membres tirés au sort parmi les membres élus des conseils de guerre de la Garde nationale avant leur entrée en fonctions.
    ART. 9. Le conseil disciplinaire pourra prononcer la prison depuis un jour jusqu’à trente.
    ART. 10. Tout officier peut infliger de un à cinq jours d’emprisonnement à tout subordonné, mais il sera tenu de justifier immédiatement devant le conseil disciplinaire des motifs de la punition prononcée.
    ART. 11. Il sera tenu dans chaque bataillon et légion un état des punitions infligées dans les vingt-quatre heures, lequel sera envoyé chaque matin au rapport de la place.
    ART. 12. Aucune condamnation capitale ne recevra son exécution avant que la grosse du jugement ou de l’arrêt n’ait été visée par la commission exécutive.
    ART. 13. Les dispositions du présent décret ne seront en vigueur que pendant la durée de la guerre.

    Paris, le 11 avril 1871.

    IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1811.


    sources :

    texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 256.



    [N° 127 — Commune de Paris — Ministère de la Guerre]

    notice :
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    N° 127 — Commune de Paris — Ministère de la Guerre]. — Paris : Commission exécutive (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Cluseret, Gustave (1823-1900)  ; Delescluze, Charles (1809-1871)  ; Vermorel, Auguste Jean Marie (1841-1871)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
    N° 127 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 127

    COMMUNE DE PARIS
    MINISTÈRE DE LA GUERRE

    Considérant que la Cavalerie et l’Artillerie ont besoin de chevaux, qu’il en existe un grand nombre dans Paris appartenant à l’État, employés indûment par des officiers qui n’ont pas droit à être montés ou par des citoyens qui se les sont appropriés ;

    ARRÊTE :

    Tous les chevaux appartenant à l’État qui ne sont pas en service régulier devront être immédiatement saisis sur la voie publique ou à domicile et amenés à l’École militaire.

    Sont considérés comme étant en service régulier les chevaux de la cavalerie et du train.

    Dans la garde nationale à pied, ont droit à être montés les chefs de légion seulement et deux officiers d’état-major.

    Tout antre officier qui aurait cru pouvoir disposer d’un cheval le versera immédiatement à la remonte.

    Ordre est donné à tous gardes nationaux de prêter main-forte aux cavaliers chargés d’exécuter le présent arrêté.

    Paris, le 12 avril 1871.

    APPROUVE :

    Pour la Commission exécutive, CH. DELESCLUZE, A. VERMOREL.

    Le Délègue à la guerre, CLUSERET.

    2 IMPRIMERIE NATIONALE, — Avril 1871.


    sources :

    texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 263.





    [N° 213 - Commune de Paris - La Commission exécutive]

    notice :
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    N° 213 - Commune de Paris - La Commission exécutive]. — Paris : Commission exécutive (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Andrieu, Jules (1838-1884)  ; Cluseret, Gustave (1823-1900)  ; Frankel, Léo (1844-1896)  ; Grousset, Paschal (1844-1909)  ; Jourde, François (1843-1893)  ; Protot, Eugène (1839-1921)  ; Vaillant, Édouard (1840-1915)  ; Viard, Pompée (1836-1892)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    N° 213 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 213

    LA COMMISSION EXÉCUTIVE,

    Considérant que certaines administrations ont mis en usage le système des amendes ou des retenues sur les appointements et sur les salaires ;

    Que ces amendes sont infligées souvent sous les plus futiles prétextes et constituent une perte réelle pour l’employé et l’ouvrier ;

    Qu’en droit, rien n’autorise ces prélèvements arbitraires et vexatoires ;

    Qu’en fait, les amendes déguisent une diminution de salaire et profilent aux intérêts de ceux qui l’imposent ;

    Qu’aucune justice régulière ne préside à ces sortes de punitions, aussi immorales au fond que dans la forme ;

    Sur la proposition de la Commission du travail, de l’industrie et de l’échange,

    ARRÊTE :

    ARTICLE PREMIER. Aucune administration privée ou publique ne pourra imposer des amendes ou des retenues aux employés, aux ouvriers, dont les appointements, convenus d’à van ce, doivent être intégralement soldés.

    ART. 2. Toute infraction à cette disposition sera déférée aux tribunaux.

    ART. 3. Toutes les amendes et retenues infligées depuis le 18 Mars, sous prétexte de punition, devront être restituées aux ayants droit dans un délai de 15 jours, à partir de la promulgation du présent décret.

    Paris, le 27 avril 1871.

    La Commission exécutive,

    JULES ANDRIEU, CLUSERET, LÉO FRANKEL, PASCHAL GROUSSET, JOURDE, PROTOT, VAILLANT, VIARD.

    1 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.


    sources :

    texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 365.






    [N° 342 - Commune de Paris - Appel aux ouvrières]

    notice :
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    N° 342 - Commune de Paris - Appel aux ouvrières]. — Paris : Comité de l’Union des Femmes pour la défense de Paris : Commission exécutive (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Collin (femme)  ; Dmitrieff, Élisabeth  ; Frankel, Léo (1844-1896)  ; Jacquier, Aline  ; Jarry, Aglaé  ; Le Mel_, Nathalie (1826-1921)  ; Lefèvre, Blanche  ; Leloup, Marceline
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    N°342 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 343

    COMMUNE DE PARIS

    APPEL AUX OUVRIÈRES

    Le Comité central de l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés, chargé par la Commission de Travail et d’Échange de la Commune, de l’organisation du travail des femmes à Paris, de la constitution des chambres syndicales et fédérales des travailleuses unies,

    Vu l’identité des chambres syndicales et fédérales des travailleurs, du groupement des ouvrières en sections de métier formant des associations productives libres, fédérées entre elles,

    En conséquence, invite toutes les ouvrières à se réunir, aujourd’hui mercredi 17 mai, à la Bourse, à 7 heures du soir, afin de nommer des déléguées de chaque corporation pour constituer les chambres syndicales qui, à leur tour, enverront chacune deux déléguées pour la formation de la chambre fédérale des travailleuses.

    Pour tous les renseignements, s’adresser au Comité de l’Union des femmes, institué et fonctionnant dans tous les arrondissements.

    Siège du Comité central de l’Union : rue du Faubourg-Saint-Martin, à la Mairie du Xe arrondissement.

    Vu et approuvé :
    Le Délégué au département du Travail et de l’Échange.
    Léo FRANKEL.

    La Commission exécutive du Comité central.
    NATHALIE LE MEL. Aline JACQUIER. LELOUP. Blanche LEFEVRE. COLLIN. JARRY. Élisabeth DMITRIEFF

    IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871


    sources :

    Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 522.