illégalisme

 

 

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    [Libérons Nathalie Ménigon]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Libérons Nathalie Ménigon]. — [S.l.] : Action directe, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : illégalisme  ; prison  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Ménigon, Nathalie (1957-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (arrestation de Nathalie Ménigon) ]

    texte :

    Libérons Nathalie Menigon

    Alors que l’ensemble des militants Action Directe ont été amnistiés par le pouvoir, notre camarade Nathalie reste en prison :
    — elle reste en prison parce que les flics ne digèrent pas l’amnistie des militants d’Action Directe.
    — elle reste en prison parce que le nouveau pouvoir veut donner des gages à la police politique de Giscard sur laquelle elle a tiré lors de son arrestation.
    — elle reste en prison parce qu’elle est une révolutionnaire, qu’elle revendique pleinement son engagement politique.

    Pour tous ces faits, Nathalie Menigon est considérée aujourd’hui par l’état socialiste comme une criminelle.

    Derrière la rupture de l’illégalisme, nous sommes et avons été des criminels pour l’état ; car, pour lui, remettre en question son existence est un crime de lèse-majesté.

    Nous sommes des criminels parce que nous attaquons sans concession, la survie de l’oppression généralisée du quotidien capitaliste !

    Nous sommes des criminels parce que nous frappons l’impérialisme, système planétaire de domination et son articulation nationale !

    Nous sommes des criminels parce que l’on remet en question la pacification du prolétariat dans les métropoles !

    Nous sommes des criminels et nous revendiquons cette criminalité dans tous nos actes de lutte !

    Action Directe

    [… impr. ?]


    sources :
     




    [Braquons l’existant]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Braquons l’existant]. — [S.l.] : [s.n.], [ & ante]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , texte en défonce , papier blanc ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; Tanneries (Dijon)
    • Liste des thèmes  : illégalisme  ; insurrectionnalisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; photo (femme et pistolet) ]

    texte :

    Braquons l’existant

    Nous n’attendons plus rien de cette société. Ce qu’elle nous impose nous dégoûte ; ce qu’elle nous offre ne nous intéresse pas. Nous ne voulons plus succomber à la routine du travail pour gagner quelques miettes en échange de notre obéissance ; nous ne voulons plus avoir comme seuls rêves ce que la télévision nous montre.

    Ils nous ont déjà tués des milliers de fois. À l’école, où ils nous ont inculqué que suivre le troupeau est mieux que de créer obstinément son propre chemin. Au travail, où les rythmes de la production et les exigences de l’argent étouffent le battement de nos cœurs qui aspirent à la liberté. À la maison, où les antidépresseurs et la tradition familiale nous noient dans l’habitude de la résignation. En prison ou centre fermé, où la société nous confirme que nous sommes indésirables. À l’église, la mosquée ou la synagogue, où la promesse d’un paradis en échange d’une morale autoritaire fait oublier que c’est que dans le présent que nous vivons. Ce monde aime la mort et refoule la vie.

    Cette société tient tout le monde en laisse ; la seule différence, c’est la longueur. Nous ne sommes pas de ceux qui se battent pour un collier moins serré, un salaire plus élevé, une police moins brutale, des politiciens et des patrons plus soucieux et honnêtes. Nous voulons simplement ce que tout être tenu en laisse devrait avoir à cœur : nous voulons la couper, foutre le feu à la cage, écraser tous ceux qui nous tiennent ou voudraient nous tenir en laisse.

    Ce déchaînement de la passion pour la vie n’est pas un grand moment final à attendre patiemment ; il est quotidien et s’intensifie à mesure qu’il incite et se diffuse. Peut-être est-il parfois confus, ne sachant pas toujours où frapper pour briser les chaînes de l’esclavage et de l’adhésion, mais il est vivant. La révolte, ce cri de vie contre une société de morts, s’exprime des milliers de couleurs d’un arc-en-ciel : des attaques contre les polices qui quadrillent les rues aux atteintes à la sacro-sainte propriété, des sabotages de structures de la domination comme les banques, les intérims, les supermarchés, les institutions en tout genre aux refus clairs et nets de se laisser contrôler, humilier, enrégimenter.

    La révolte ne relève pas du simple dégoût, mais parle aussi de joie. La joie d’affirmer que malgré tout, nous sommes vivants. Que malgré l’aliénation régnante, nos chemins de révolte se croisent encore et que les possibilités de tisser des liens de complicité ne sont jamais entièrement anéanties.

    Dans la fureur de l’action, nous forgeons, petit à petit, nos rêves d’un monde sans maîtres et sans esclaves. L’attaque est nécessaire car elle crée des fissures, mais ce sont les désirs qui sapent l’édifice social.

    Ⓐ Que souffle le vent de la liberté, que se déchaîne la tempête de l’insurrection


    sources :