Commune de Paris (1871)
Du 18 mars 1871 au 28 mai 1871.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Commune_de_Paris_(1871)
« Durant cette période, l’Imprimerie Nationale, fondée par Richelieu en 1640, est réquisitionnée de force. Elle travaille donc pour la Commune et produit de nombreuses affiches (399 entre le 19 mars et le 25 mai, soit une moyenne de 5 ou 6 affiches par jour). Elles sont, pour la plupart, annotées des mots « Imprimerie nationale » et de la formule « République française. Liberté-Egalité-Fraternité. Commune de Paris ». La distribution des affiches se fait par un service dédié d’environ 50 afficheurs, qui ont pour mission de les placarder plusieurs fois par jour, et même parfois durant la nuit. »
In Frederique Joannic-Seta, La Commune et les affiches - une révolution par l’écrit, exposition virtuelle (13/05/2015).
Voir aussi : France : histoire : 1871 (La Commune) (76 affiches) – Géographie, géopolitique et Histoire
217 affiches :
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 392 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 392
COMMUNE DE PARIS
COMITÉ DE SALUT PUBLIC
Au Peuple de Paris.
CITOYENS,
La porte de Saint-Cloud, assiégée de quatre côtés à la fois par les feux du Mont-Valérien, de la butte Mortemart, des Moulineaux et du fort d’Issy, que la trahison a livré ; la porte de Saint-Cloud a été forcée par les Versaillais, qui se sont répandus sur une partie du territoire parisien.
Ce revers, loin de nous abattre, doit être un stimulant énergique, Le Peuple qui détrône les rois, qui détruit les Bastilles ; le peuple de 89 et de 93, le Peuple de la Révolution, ne peut perdre en un jour le fruit de l’émancipation du 18 Mars.
Parisiens, la lutte engagée ne saurait être désertée par personne ; car c’est la lutte de l’avenir contre le passé, de la Liberté contre le despotisme, de l’Égalité contre le monopole, de la Fraternité contre la servitude, de la Solidarité des peuples contre l’égoïsme des oppresseurs.
AUX ARMES !
Donc, AUX ARMES ! Que Paris se hérisse de barricades, et que, derrière ces remparts improvisés, il jette encore à ses ennemis son cri de guerre, cri d’orgueil, cri de défi, mais aussi cri de victoire ; car Paris, avec ses barricades, est inexpugnable.
Que les rues soient toutes dépavées : d’abord, parce que les projectiles ennemis, tombant sur la terre, sont moins dangereux ; ensuite, parce que ces pavés, nouveaux moyens de défense, devront être accumulés, de distance en distance, sur les balcons des étages supérieurs des maisons.
Que le Paris révolutionnaire, le Paris des grands jours, fasse son devoir ; la Commune et le Comité de Salut public feront le leur.
Hôtel-de-Ville, le 2 prairial an 79.
Le Comité de Salut public, Ant. ARNAUD, EUDES, J. GAMBON, G. RANVIER.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 563.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 392 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 392COMMUNE DE PARIS
AUX GRANDES VILLES
Après deux mois d’une bataille de toutes les heures, Paris n’est ni las ni entamé.
Paris lutte toujours, sans trêve et sans repos, infatigable, héroïque, invaincu.
Paris a fait un pacte avec la mort. Derrière ses forts, il a ses murs ; derrière ses murs ses barricades ; derrière ses barricades ses maisons, qu’il faudrait lui arracher une à une, et qu’il ferait sauter, au besoin, plutôt que de se rendre à merci.
Grandes villes de France, assisterez-vous immobiles et impassibles à ce duel à mort de l’Avenir contre le Passé, de la République contre la monarchie ?
Ou verrez-vous enfin que Paris est le champion de la France et du monde, et que ne pas l’aider, c’est le trahir…
Vous voulez la République, ou vos votes n’ont aucun sens ; vous voulez la Commune, car la repousser, ce serait abdiquer votre part de souveraineté nationale ; vous voulez la liberté politique et l’égalité sociale, puisque vous l’écrivez sur vos programmes ; vous voyez clairement que l’armée de Versailles est l’armée du bonapartisme, du centralisme monarchique, du despotisme et du privilège, car vous connaissez ses chefs et vous vous rappelez leur passé.
Qu’attendez-vous donc pour vous lever ? Qu’attendez-vous pour chasser de votre sein les infâmes agents de ce gouvernement de capitulation et de honte qui mendie et achète, à cette heure même, de l’armée prussienne, les moyens de bombarder Paris par tous les côtés à la fois ?
Attendez-vous que les soldats du droit soient tombés jusqu’au dernier sous les balles empoisonnées de Versailles ?
Attendez-vous que Paris soit transformé en cimetière et chacune de ses maisons en tombeau ?
Grandes villes, vous lui avez envoyé votre adhésion fraternelle ; vous lui avez dit : « De cœur, je suis avec toi ! »
Grandes villes, le temps n’est plus aux manifestes : le temps est aux actes, quand la parole est au canon.
Assez de sympathies platoniques. Vous avez des fusils et des munitions : aux armes ! Debout les villes de France !
Paris vous regarde ; Paris attend que votre cercle se serre autour de ses lâches bombardeurs et les empêche d’échapper au châtiment qu’il leur réserve.
Paris fera son devoir et le fera jusqu’au bout.
Mais ne l’oubliez pas, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Nantes, Bordeaux et les autres…
Si Paris succombait pour la liberté du monde, l’histoire vengeresse aurait le droit de dire que Paris a été égorgé parce que vous avez laissé s’accomplir l’assassinat.
Paris, le 15 mai 1871.
Le Délégué de la Commune aux Relations extérieures, PASCHAL GROUSSET.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. XXX ?.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 303 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 393
COMMUNE DE PARIS
ABATTOIRS DE LA VILLETTE
AVIS
Les Garçons bouchers qui se sont fait inscrire dans la Garde nationale peuvent venir travailler aux Abattoirs de la Villette. Ils seront payés d’après le prix de la semaine dernière.
Paris, le 22 mai 1871.
Le Directeur des Abattoirs, Ernest MÉLIN.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 564.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 394 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 394
COMMUNE DE PARIS
FÉDÉRATION RÉPUBLICAINE DE LA GARDE NATIONALE
COMITÉ CENTRAL
Soldats de l’Armée de Versailles,
Nous sommes des pères de famille.
Nous combattons pour empêcher nos enfants d’être, un jour, courbés, comme vous, sous le despotisme militaire.
Vous serez, un jour, pères de famille.
Si vous tirez sur le Peuple aujourd’hui, vos fils vous maudiront, comme nous maudissons les soldats qui ont déchiré les entrailles du Peuple en Juin 1848 et en Décembre 1851.
Il y a deux mois, au 18 Mars, vos frères de l’armée de Paris, le cœur ulcéré contre les lâches qui ont vendu la France, ont fraternisé avec le Peuple : imitez-les.
Soldats, nos enfants et nos frères, écoutez bien ceci, et que votre conscience décide :
Lorsque la consigne est infâme, la désobéissance est un devoir.
3 prairial an 79.
Le Comité central,
MOREAU, PIAT, B. LACORRE, GEOFFROY, GOUHIER, PRUDHOMME, GAUDIER, FABRE, TIERSONNIER, BONNEFOY, LACORD, TOURNOIS, BAROUD, ROUSSEAU, LAROQUE, MARÉCHAL, BISSON, OUZELOT, BRIN, MARCEAU, LÉVÈQUE, CHOUTEAU, AVOINE fils, NAVARRE, HUSSON, LAGARDE, AUDOYNAUD, HANSER, SOUDRY, LAVALLETTE, CHATEAU, VALATS, PATRIS, FOUGERET, MILLET, BOULLENGER, BOUIT, DUCAMP, GRELIER, DREVET.IMPRIMERIE NATIONALE — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 567.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 395 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 395
COMMUNE DE PARIS
LE PEUPLE DE PARIS
AUX SOLDATS DE VERSAILLES
FRÈRES !
L’heure du grand combat des Peuples contre leurs oppresseurs est arrivée !
N’abandonnez pas la cause des Travailleurs !
Faites comme vos frères du 18 Mars !
Unissez-vous au Peuple, dont tous faites partie !
Laissez les aristocrates, les privilégiés, les bourreaux de l’humanité se défendre eux-mêmes, et le règne de la Justice sera facile à établir.
Quittez vos rangs !
Entrez dans nos demeures.
Tenez à nous, au milieu de nos familles. Vous serez accueillis fraternellement et avec joie.
Le Peuple de Paris a confiance en votre patriotisme.
VIVE LA RÉPUBLIQUE !
VIVE LA COMMUNE !3 prairial an 79.
LA COMMUNE DE PARIS.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 568.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 396 LIBERTÉ — ÉGALITÉ —FRATERNITÉ N° 396
COMMUNE DE PARIS
COMITÉ DE SALUT PUBLIC
Le Comité de Salut public arrête :
ART. 1er. Les persiennes ou volets de toutes les fenêtres demeureront ouverts.
Art. 2. Toute maison de laquelle partira un seul coup de fusil ou une agression quelconque contre, la Garde nationale sera immédiatement brûlée.
ART. 5. La Garde nationale est chargée de veiller à l’exécution stricte du présent arrêté.
Hôtel-de-Ville, le 3 prairial an 79.
Le Comité de Salut public.
Ant. ARNAUD, E. EUDES, F. GAMBON, G. RANVIER.IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 570.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 397 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 397
COMMUNE DE PARIS
FÉDÉRATION RÉPUBLICAINE DE LA GARDE NATIONALE
COMITÉ CENTRAL
Au moment où les deux camps se recueillent, s’observent et prennent leurs positions stratégiques ;
À cet instant suprême où toute une population, arrivée au paroxysme de l’exaspération, est décidée à vaincre ou à mourir pour le maintien de ses droits,
Le Comité central veut faire entendre sa voix.
Nous n’avons lutté que contre un ennemi : la guerre civile. Conséquents avec nous-mêmes, soit lorsque nous étions une administration provisoire, soit depuis que nous sommes entièrement éloignés des affaires, nous avons pensé, parlé, agi en ce sens ;
Aujourd’hui et pour une dernière fois, en présence des malheurs qui pourraient fondre sur tous,
Nous proposons a l’héroïque Peuple armé qui nous a nommés, nous proposons aux hommes égarés qui nous attaquent la seule solution capable d’arrêter l’effusion du sang, tout en sauvegardant les droits légitimes que Paris a conquis :
1° L’Assemblée nationale, dont le rôle est terminé, doit se dissoudre ;
2° La Commune se dissoudra également ;
3° L’armée dite régulière quittera Paris, et devra s’en éloigner d’au moins 25 kilomètres ;
4° Il sera nommé un pouvoir intérimaire, composé des délégués des villes de 50.000 habitants. Ce pouvoir choisira parmi ses Membres un Gouvernement provisoire, qui aura la mission de faire procéder aux élections d’une Constituante et de la Commune de Paris ;
5° Il ne sera exercé de représailles ni contre les Membres de l’Assemblée, ni contre les Membres de la Commune, pour tous les faits postérieurs au 26 mars.
Voilà les seules conditions acceptables.
Que tout le sang versé dans une lutte fratricide retombe sur la tète de ceux qui les repousseraient.
Quant à nous, comme par le passé, nous remplirons notre devoir jusqu’au bout.
4 prairial an 79.
Les Membres du Comité central,
MOREAU. PIAT, B. LACORRE, GEOFFROY, GOUHIER, PRUDHOMME, GAUDIER, FABRE, TIERSONNIER, BONNEFOY, LACORD, TOURNOIS, BAROUD, ROUSSEAU, LAROQUE, MARÉCHAL, BISSON, OUZELOT, BRIN, MARCEAU, LEVÈQUE, CHOUTEAU, AVOINE fils, NAVARRE, HUSSON, LAGARDE, AUDOYNAUD, HANSER, SOUDRY, LAVALLETTE, CHATEAU, VALATS, PATRIS, FOUGERET, MILLET, BOULLENGER, BOUIT, GRELIER, DREVET.IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 571.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 398 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 398
COMMUNE DE PARIS
ORDRE
Faire détruire immédiatement toute maison des fenêtres de laquelle on aura tiré sur la Garde nationale, et passer par les armes tous ses habitants, s’ils ne livrent et exécutent eux-mêmes les auteurs de ce crime.
4 prairial an 79
LA COMMISSION DE LA GUERRE.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 575.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 44 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 44COMMUNE DE PARIS
CITOYENS,
Votre Commune est constituée.
Le vote du 26 mars a sanctionné la Révolution victorieuse.
Un pouvoir lâchement agresseur vous avait pris à la gorge : vous avez, dans votre légitime défense, repoussé de vos murs ce gouvernement qui voulait vous déshonorer en vous imposant un roi.
Aujourd’hui, les criminels que vous n’avez même pas voulu poursuivre abusent de votre magnanimité pour organiser aux portes même de la cité un foyer de conspiration monarchique. Ils invoquent la guerre civile ; ils mettent en œuvre toutes les corruptions ; ils acceptent toutes les complicités ; ils ont osé mendier jusqu’à l’appui de l’étranger.
Nous en appelons de ces menées exécrables au jugement de la France et du monde.
CITOYENS,
Vous venez de vous donner des institutions qui délient toutes les tentatives.
Vous êtes maîtres de vos destinées. Forte de votre appui, la représentation que vous venez d’établir va réparer les désastres causés par le pouvoir déchu : l’industrie compromise, le travail suspendu, les transactions commerciales paralysées, vont recevoir une impulsion vigoureuse.
Dès aujourd’hui, la décision attendue sur les loyers ;
Demain, celle des échéances ;
Tous les services publics rétablis et simplifiés ;
La garde nationale, désormais seule force armée de la cité, réorganisée sans délai.
Tels seront nos premiers actes.
Les élus du peuple ne lui demandent, pour assurer le triomphe de la République, que de les soutenir de sa confiance.
Quant à eux, ils feront leur devoir.
Hôtel-de-Ville de Paris, le 29 mars 1871.
LA COMMUNE DE PARIS,
IMPRIMERIE NATIONALE - Mars 1871.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
https://liblibrennaise.blogspot.com/2021/11/exposition-daffiche-au-local-la-commune.html ( Exposition d’affiche au local « La Commune » sur la Commune de Paris. Jusque fin 2021 une quarantaine d’affiches originales sur la Commune de Paris sont exposées)
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 54 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 54COMMUNE DE PARIS
À LA GARDE NATIONALE DE PARISLes conspirateurs royalistes ont ATTAQUÉ.
Malgré la modération de notre attitude, ils ont ATTAQUÉ.
Ne pouvant plus compter sur l’armée française, ils ont ATTAQUÉ avec les zouaves pontificaux et la police impériale.
Non contents de couper les correspondances avec la province et de faire de vains efforts pour nous réduire par la famine, ces furieux ont voulu imiter jusqu’au bout les Prussiens et bombarder la capitale.
Ce matin, les chouans de Charette, les Vendéens de Cathelineau, les Bretons de Trochu, flanqués des gendarmes de Valentin, ont couvert de mitraille et d’obus le village inoffensif de Neuilly et engagé la guerre civile avec nos gardes nationaux.
Il y a eu des morts et des blessés.
Élus par la population de Paris, notre devoir est de défendre la grande cité contre ces coupables agresseurs. Avec votre aide, nous la défendrons.
Paris. 2 avril 1871.
La Commission exécutive :
BERGERET, EUDES, DUVAL, LEFRANÇAIS, FÉLIX PYAT, G. TRIDON, E. VAILLANT.1. IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome I : depuis le 4 septembre 1870 (Paris : Le Chevalier, 1874), p. XXX.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 29 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 29COMMUNE DE PARIS
LA COMMUNE DE PARIS,
Considérant que le premier des principes de la République française est la liberté ;
Considérant que la liberté de conscience est la première des libertés ;
Considérant que le budget des cultes est contraire au principe, puisqu’il impose les citoyens contre leur propre foi ;
Considérant, en fait, que le clergé a été le complice des crimes de la monarchie contre la liberté,
DÉCRÈTE :
ART. 1er. L’Église est séparée de l’État.
ART. 2. Le budget des cultes est supprimé.
ART. 3. Les biens dits de mainmorte, appartenant aux congrégations religieuses, meubles et immeubles, sont déclarés propriétés nationales.
ART. 4. Une enquête sera faite immédiatement sur ces biens, pour en constater la nature et les mettre à la disposition de la Nation.LA COMMUNE DE PARIS.
Paris, le 3 avril 1871.
2 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 66 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 66COMMUNE DE PARIS
Citoyens,
Chaque jour les bandits de Versailles égorgent ou fusillent nos prisonniers, et pas d’heure ne s’écoule sans nous apporter la nouvelle d’un de ces assassinats. Les coupables, vous les connaissez, ce sont les gendarmes et les sergents de ville de l’Empire, ce sont les royalistes de Charrette et de Cathelineau, qui marchent contre Paris au cri de Vive le roi ! et drapeau blanc en tête.
Le gouvernement de Versailles se met en dehors des lois de la guerre et de l’humanité ; force vous sera d’user de représailles.
Si, continuant à méconnaître les conditions habituelles de la guerre entre peuples civilisés, nos ennemis massacrent encore un seul de nos soldats, nous répondrons par l’exécution d’un nombre égal ou double de prisonniers.
Toujours généreux et juste, même dans sa colère, le Peuple abhorre le sang comme il abhorre la guerre civile ; mais il a le devoir de se protéger contre les attentats sauvages de ses ennemis, et quoiqu’il lui en coûte, il prendra œil pour œil, dent pour dent.
Paris, le 5 avril 1871.
LA COMMUNE DE PARIS.
2 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
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- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 92 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 92COMMUNE DE PARIS
Citoyens,
Le Journal Officiel de Versailles contient ce qui suit :
« Quelques hommes, reconnus pour appartenir à l’armée et saisis les armes à la main, ont été passés par les armes, suivant la rigueur de la loi militaire qui frappe les soldats combattant leur drapeau. »
Cet horrible aveu n’a pas besoin de commentaires. Chaque mot crie vengeance !
Justice ! Elle ne sera pas attendue ; la violence de nos ennemis prouve leur faiblesse. Ils assassinent ; les républicains combattent : la République vaincra !
Paris, le 7 Avril 1871.
La Commission exécutive :
F. COURNET, CH. DELESCLUZE, FÉLIX PYAT, G. TRIDON, E. VAILLANT, A. VERMOREL.2. IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
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- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉORDRE
Le Chef de la 2me Légion prévient les Officiers des 8me et 11me Bataillons de ne plus sortir en tenue, ces Bataillons étant dissous.
Le désarmement s’étant opéré, il rend responsables les Chefs de Bataillon et les Commandants de Compagnie des armes qui seraient trouvées chez les Gardes nationaux absents ou présents de ces Bataillons.
Ordre formel aux Gardes nationaux de la 2me Légion d’avoir le numéro de leur Bataillon, ainsi que celui de leur Compagnie, sur leur képi. Tout Garde national contrevenant à cet ordre sera puni.
Paris, le 18 Mai 1871.
LE CHEF DE LA 2e LÉGION,
E. GRILL.
Paris. — Imprimerie LEFEVRE, passage du Caire. 87-89
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 525.
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- texte :
PHALANGE RÉPUBLICAINE
ARRONDISSEMENT DE MONTMARTRECORPS DE LASCARS
APPEL À TOUS LES VOLONTAIRES
Réunion demain au soir, 14 mai, à huit heures, ancienne salle Robert, boulevard Rochechouart.
Discipline sévère. — Sus aux ennemis. — Voilà l’esprit et la consigne des Lascars.
Tout volontaire, à quelque bataillon qu’il appartienne, pourra faire immédiatement partie du corps des Lascars.
Une haute paie sera allouée aux braves patriotes qui voudront appartenir à la phalange républicaine.
Les officiers, sous-officiers et caporaux, tous anciens militaires, seront nommés après examen, par les soins du citoyen Janssoulé, chef des Lascars de Montmartre.
Les ergoteurs, les indisciplinés et les timides seront expulsés et punis.
VIVE LA RÉPUBLIQUE ! VIVE LA COMMUNE !
C’est sous les ordres de la Commune et par l’organe de sort délégué à la guerre, le citoyen Delescluze, que la phalange républicaine marchera.
On peut se faire inscrire, 14, rue de la Nation (Montmartre).
Paris. — Association générale typographie, faub Saint-Denis, 19,
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 496.
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- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉVENGEURS DE PARIS
Le Lieutenant Colonel FRANCFORT commandant les 1er et 2e Bataillons des Vengeurs de Paris, fait un appel aux Citoyens volontaires voulant concourir à la défense de la Commune et à la vengeance de nos frères morts pour la liberté sociale et républicaine.
Solde et vivres de campagne alloués par la Commune, habillement, équipement et armement immédiat avec fusils à tir rapide.
BUREAUX D’ENRÔLEMENTS
Rue de Clichy, 92.
Chaussée Clignancourt, 32 & 84 (Montmartre)DÉPÔT : Avenue de la Bourdonnaye, 52 (Champ-de-Mars).
VU ET APPROUVÉ :
Champ-de-Mars, à Paris, 18 Mai 1871.Le Colonel d’État-Major, commandant le Champ-de-Mars, VINOT.
Le Lieutenant-Colonel, commandant les Bataillons, FRANCFORT.
Imprimerie C. BUTOT jeune, passage du Caire, 72.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 529.
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[ texte ]
- texte :
VENTE aux enchères publiques
le Dimanche 21 mai 1871, heure de midi
du mobilier de la Chapelle Bréa, route d’Italie
par le Ministère du Citoyen NEVEUX, Commissaire priseur, nommé d’office
Cette vente consiste en chaises, banquettes, orgue, chemin de la croix, lustres en cristal, grande quantité de bronze, candélabres, lampes, flambeaux, linge et effets d’église en divers tissus, plusieurs meubles en chêne, bahut, tableaux, vitraux, horloge, cloche ; bref, tout ce qui concerne le mobilier d’une église.
Cette vente sera faite avec le concours du Citoyen DEMARAIS, expert, rue Beaubourg, 98, et rue Turbigo, 51 : elle sera expressément au comptant, les acquéreurs payeront 5 % en sus des enchères et il n’est accordé que 24 heures pour l’enlèvement des lots.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 514.
[N° 392 - Commune de Paris - Comité de Salut public - Au peuple de Paris]
[N° 392 - Commune de Paris - Comité de Salut public - Au peuple de Paris]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 392 - Commune de Paris - Comité de Salut public - Aux grandes villes]
[N° 392 - Commune de Paris - Comité de Salut public - Aux grandes villes]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 393 - Commune de Paris - Abattoirs de la Villette - Avis]
[N° 393 - Commune de Paris - Abattoirs de la Villette - Avis]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 394 - Commune de Paris - Fédération républicaine de la Garde nationale - Comité central]
[N° 394 - Commune de Paris - Fédération républicaine de la Garde nationale - Comité central]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 395 - Commune de Paris - Le Peuple de Paris aux soldats de Versailles]
[N° 395 - Commune de Paris - Le Peuple de Paris aux soldats de Versailles]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
![]() 1971 |
[N° 396 - Commune de Paris - Comité de Salut public]
[N° 396 - Commune de Paris - Comité de Salut public]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 397 - Commune de Paris - Fédération républicaine de la Garde nationale - Comité central]
[N° 397 - Commune de Paris - Fédération républicaine de la Garde nationale - Comité central]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 398 - Commune de Paris - Ordre]
[N° 398 - Commune de Paris - Ordre]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 44 — Commune de Paris]
[N° 44 — Commune de Paris]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
![]() 2021 |
[N° 54 — Commune de Paris — À la Garde nationale de Paris]
[N° 54 — Commune de Paris — À la Garde nationale de Paris]. — Paris : Commission exécutive (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 59 — Commune de Paris]
[N° 59 — Commune de Paris]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 66 — Commune de Paris]
[N° 66 — Commune de Paris]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 92 — Commune de Paris]
[N° 92 — Commune de Paris]. — Paris : Commission exécutive (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Ordre]
[Ordre]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Phalange républicaine, arrondissement de Montmartre]
[Phalange républicaine, arrondissement de Montmartre]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Vengeurs de Paris]
[Vengeurs de Paris]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Vente aux enchère publiques]
[Vente aux enchère publiques]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :