Alternative libertaire (Belgique : 1976-2005)

 

 
 

Affichage par année

142 affiches :

 

    [L’appel du 18 joint]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    L’appel du 18 joint]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : Alternative libertaire mensuel (Bruxelles) ; [et al.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : vert , couleur en dégradé , papier blanc ) ; 43 × 31 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique  ; France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : contrôle social  ; drogue  ; santé
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Alternative libertaire (Belgique : 1976-2005)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessins ; pétition ]

    texte :

    Libération — Alternative

    L’appel du 18 joint

    Cigarettes, pastis, aspirine, gros rouge, calmants, font partie de notre vie quotidienne. En revanche, un simple « joint » de cannabis (sous ses différentes formes : marijuana, haschich, kif, huile) peut vous conduire en prison ou chez un psychiatre.

    Des dizaines de documents officiels (notamment les rapports La Guardia aux États-Unis, Wootton en Grande-Bretagne, Le Dain au Canada) ont démontré que le cannabis n’engendre aucune dépendance physique, contrairement aux drogues dites « dures », telles que l’héroïne, mais aussi au tabac ou à l’alcool, et n’a aucun effet nocif comparable (« Pas même une bronchite, sauf chez les grands fumeurs », a écrit aux États-Unis le directeur de l’Institut national contre l’abus des drogues). Le contenu de ces documents n’a jamais été porté à la connaissance du public français, on a préféré laisser la grande presse mener des campagnes d’intoxication fondées sur des mensonges ineptes.

    Dans de nombreux pays déjà — États-Unis (Californie, Oregon, Alaska), Pays-Bas, Canada…, la législation sur le cannabis a été considérablement adoucie. En France, on continue d’entretenir la confusion entre drogues dures et drogues douces, gros trafiquants, petits intermédiaires et simples usagers. Cela permet de maintenir et de renforcer une répression de plus en plus lourde : depuis 1969, la police peut perquisitionner chez n’importe qui, sans mandat, à toute heure du jour ou de la nuit, sous prétexte de drogue. Cela permet des arrestations massives de jeunes et des quadrillages policiers. Cela sert à justifier la détention de centaines de personnes, petits revendeurs ou fumeurs de cannabis, quand tout le monde sait que des gros bonnets de l’héroïne sont en liberté. Ces emprisonnements, bien sûr, sont sélectifs et frappent en priorité la jeunesse, surtout la jeunesse ouvrière et les immigrés, particulièrement dans les régions.

    Or, des milliers et des milliers de personnes fument du cannabis aujourd’hui en France, dans les journaux, les lycées, les facultés, les bureaux, les usines, les ministères, les casernes, les concerts, les congrès politiques, chez elles, dans la rue. Tout le monde le sait. C’est pour lever ce silence hypocrite que nous déclarons publiquement avoir déjà fumé du cannabis en diverses occasions et avoir éventuellement, l’intention de récidiver. Nous considérons comme inadmissible toute forme de répression individuelle, soumise à l’arbitraire policier et entendons soutenir activement tout ceux qui en seraient les victimes. Nous demandons que soient prises les mesures suivantes :
    — dépénalisation totale du cannabis, de son usage, sa possession, sa culture (autoproduction) ou son introduction sur le territoire français en quantités de consommation courante.
    — ouverture de centres d’information sur les substances psychotropes, en ordre alphabétique : alcool, cannabis, cocaïne, héroïne, LSD, médicaments, tabac, etc.

    Nous n’avons que faire de la légalisation de la marijuana, ni de sa commercialisation. Si des trusts à joints s’en emparent, c’est une question de société. Ce texte n’est pas un appel à la consommation. Il vise seulement à mettre fin à une situation absurde.

    Affichez-moi !

    Dans la société de la norme et de la grande déprime…

    on a les plaisirs qu’on veut bien se donner …

    Les premiers signataires

    Abrahams Jean-Jacques, Annabel, Areski, Dr. Atlan H., Alessandrini Paul. Alessandrini Marjorie. Arietta Adolfo, Anquetil Gilles. Backman René, Bourgeade Pierre. Béranger François. Berger Claude. Bizot Jean-François, Baratier Jacques. Bastide Jean-Pierre. Bouteille Romain, Bardet Vincent. Bodevent Jean-Louis, Barouh Pierre, Bost Jacques-Laurent, Bok Philippe (médecin), Colombel Jeannette, Coste Patricia, Chesneaux Jean, Copi, Clémenti Pierre. Castagnet Paul, Copferman Émile, Carpentier Jean (médecin), Cahiers du Cinéma, Calvet Louis-Jean, Cullaz Maurice, Deleuze Gilles, Duits Charles, Dollé Jean-Paul, Dupré Jean-Louis, Dubois Bernard, Davezies René, Devy Michel, Dachy Mare, Dautin Yvan, Delessert Philippe, Dosse Roger, Druillet Philippe, Dietlin Éric, Dubenton Anne, Erlinguer Serge (médecin), Fromanger Gérard, Font Patrick, Ferré René, de Fréminville Bernard (médecin), Fluence, Fourastié Philippe, Glucksman André, Grasset Jean-Baptiste, Geismar Alain, Guattari Félix, Gotlib, Gébé, Gir Moebius, Haines Jim, Held Jean-Francis, Houdart Blandine, Huppert Isabelle, Isserman Dominique, Ithurriaque Jean (médecin), Jaubert Alain, Jacquot Benoît, Kalfon Jean-Pierre, Kouchner Bernard (médecin), Karsentv Serge, Kan Alain, Levy-Leblond Jean-Marc, Levy-Leblond Élisabeth (médecin), Le Forestier Maxime, Landau Maria (médecin), Letté Jean-Paul, Lyotard Jean-Francois, Lauten Élodie, Lacroix Hugo, Levaillant Yvan, Lagrange Valérie, Laperrousaz Jérôme, Laffont Bernadette, Leclerc Henri (avocat), Mandryka, Mallerin Daniel, Marc’0, Matricon, Mercadet Léon, Matzis Costa, Meunier Jean-Louis, Magny Colette, Muchnik Nicole, Morello Dominique, Maulineux Maud, Mercanton Isabelle, Morin Edgar, Manceaux Michèle, Mémmi Michael, Merleau-Ponty (avocate), Negroni François, Najman C., Nicoulaud Gilles, Oswald P.J., Oswald Hélène, Ogier Bulle, Orla, Pinhas Richard, Pleyney Marcellin, Pradalié Philippe, Pasquet Sylvaine, Rauch Alain, Revault d’Allonnes, Reed Will, Renault Philippe, Rouzaud Jean, Ribbes Jean-Paul, Rochefort Christiane, Roche Raguenés Jean, Righini Marielle, Rosso Serge-Bruno, Richard Jean-Vincent, Sollers Philippe, Saint-James Daniel, Sarduy Severo, Sery Patrick, Samuel Laurent, Savary Jérôme, Simmonet Dominique, Szejer Myriam (méd.), Tavernier B., Timsit (avocat), Topor, Tobias, Thérame Victoria, Verthomme Hugo, Vannoni Patrice, Varela José, Van Eersel, Patrice, Vasca Jean, Verdier Joan Pau, Val Philippe, Yelnik Jean-Benoît, Zouiou, France Léa, Sami Avari, François Chatelet.

    Nous ! et vous ?


    sources :

    Affiche en page centrale du journal Alternative libertaire n° 30 (1er décembre 1977), publié sans doute conjointement avec Libération.















    [Le film de l’année, 1984 : bye bye Orwell]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le film de l’année, 1984 : bye bye Orwell] / P. [Patrick Adriaens]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : Alternative libertaire mensuel (Bruxelles), (22_mars, impr. du (Bruxelles)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 42 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Noël, Roger « Babar » (1955-....)  ; Orwell, George (1903-1950)
    • Presse citée  : Alternative libertaire (Belgique : 1976-2005)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    BD par Patrick et babar

    texte :

    Le film de l’année

    dessiné par Patrick ★ commenté par Babar

    74-84 : la crise encore et toujours
    chômage des jeunes : la colère explose à la marche pour l’emploi
    les politiciens s’amusent : heureusement qu’il y a les Fourons
    foot : les supporters naïfs découvrent les magouilles
    5.000 toxicos « durs » à Bruxelles : avec l’affaire Baudour, grosse polémique sur la désintox
    opération mammouth : sans commentaire
    Mont-Louis : les poissons de la mer du Nord goûtent au nucléaire
    affaire Vincineau : Gol pousse les homos dans le placard
    Nols-Le Pen : la rencontre des racismes
    prisons : grèves de la faim contre les conditions de détention
    alternative ? : les écolos approchent la barre des 10% aux élections européennes
    CEE : vive l’unité !
    Angleterre : dix mois de grève pour les mineurs
    France : l’année du goulag mou
    tir aux pigeons : Dupont-la-joie n’aime pas les bronzés
    internationalisme : pacification socialiste franco-lybienne au Tchad
    Maroc-Tunisie : répression féroce des émeutes de la faim
    Jeux olympiques : des médailles pour tout le monde
    apartheid : l’Afrique du Sud se fait une virginité en Europe, l’anti-apartheid rafle le Nobel
    Israël divisé : six mois l’un, sox mois l’autre
    14-18 : guerre chimique entre l’Iran et l’Irak
    surprise : cessez-le-feu au Liban
    Reagan : c’est reparti pour un tour
    Chili : les journées de « protesta » ébranlent Pinochet
    Salvador : les élections, un pas vers la démocratie ?
    Nicaragua : les élections, un pas vers la démocratie ?
    gérontocratie : la course au pouvoir après la mort d’Andropov
    Afghanistan : le Vietnam des soviétiques
    stratégie : le dollar four
    Est : la liberté d’information… en prison
    expéditif : la Pologne découvre les escadrons de la mort
    Amnesty : l’année contre la torture
    Nord-Sud : la famine fauche en Afrique
    euromissilles : reprise des négociations ?

    1984 : bye bye Orwell


    sources :

    Affiche parue en pages centrales d’Alternative libertaire n° 68 (décembre 1984).















    [Le destin de l’homme se joue partout et tout le temps]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le destin de l’homme se joue partout et tout le temps]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : Alternative libertaire mensuel (Bruxelles) : éditions du 22_Mars (Bruxelles), (22_mars, impr. du (Bruxelles)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , papier bleu ) ; 61 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Dagerman, Stig (1923-1954)
    • Presse citée  : Alternative libertaire (Belgique : 1976-2005)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte de Stig Dagerman (1950), en calligramme (ici, un disque) ; une affichette de la revue MA! (Genève), puis sa reprise par Alternative libertaire ]

    texte :

    Parler de l’humanité, c’est parler de soi-même. Dans le procès que l’individu intente perpétuellement à l’humanité, il est lui-même incriminé et la seule chose qui puisse le mettre hors de cause est la mort. Il est significatif qu’il se trouve constamment sur le banc des accusés, même quand il est juge. Personne ne peut prétendre que l’humanité est entrain de pourrir sans, tout d’abord, constater les symptômes de la putréfaction sur lui-même, sans avoir lui-même commis de mauvaises actions. En ce domaine, toute observation doit être faite in vivo. Tout être vivant est prisonnier à perpétuité de l’humanité et contribue par sa vie, qu’il veuille ou non, à accroître ou à amoindrir la part de bonheur et de malheur, de grandeur et d’infamie, d’espoir et de désolation, de l’humanité.

    C’est pourquoi je puis oser dire que le destin de l’homme se joue partout et tout le temps et qu’il est impossible d’évaluer ce qu’un être humain peut représenter pour un autre. Je crois que la solidarité, la sympathie et l’amour sont les dernières chemises blanches de l’humanité. Plus haut que toutes les vertus, je place cette forme que l’on appelle le pardon. Je crois que la soif humaine de pardon est inextinguible, non pas qu’il existe un péché originel d’origine divine ou diabolique mais parce que, dès l’origine, nous sommes en butte à une impitoyable organisation du monde contre laquelle nous sommes bien plus désarmés que nous pourrions le souhaiter.

    Or, ce qu’il y a de tragique dans notre situation c’est que, tout en étant convaincu de l’existence des vertus humaines, je puis néanmoins nourrir des doutes quant à l’aptitude de l’homme à empêcher l’anéantissement du monde que nous redoutons tous. Et ce scepticisme s’explique par le fait que ce n’est pas l’homme qui décide, en définitive, du sort du monde, mais des blocs, des constellations de puissances, des groupes d’États, qui parlent tous une langue différente de celle de l’homme, à savoir celle du pouvoir.

    Je crois que l’ennemi héréditaire de l’homme est la macro-organisation, parce que celle-ci le prive du sentiment, indispensable à la vie, de sa responsabilité envers ses semblables, réduit le nombre des occasions qu’il a de faire preuve de solidarité et d’amour, et le transforme au contraire en co-détenteur d’un pouvoir qui, même s’il paraît, sur le moment, dirigé contre les autres, est en fin de compte dirigé contre lui-même. Car qu’est-ce que le pouvoir si ce n’est le sentiment de n’avoir pas à répondre de ses mauvaises actions sur sa propre vie mais sur celle des autres ?

    Si, pour terminer, je devais vous dire ce dont je rêve, comme la plupart de mes semblables, malgré mon impuissance, je dirais ceci : je souhaite que le plus grand nombre de gens possible comprennent qu’il est de leur devoir de se soustraire à l’emprise de ces blocs, de ces Églises, de ces organisations qui détiennent un pouvoir hostile à l’être humain, non pas dans le but de créer de nouvelles communautés, mais afin de réduire le potentiel d’anéantissement dont dispose le pouvoir en ce monde. C’est peut-être la seule chance qu’ait l’être humain de pouvoir un jour se conduire comme un homme parmi les hommes, de pouvoir redevenir la joie et l’ami de ses semblables.

    Le destin de l’homme se joue partout et tout le temps

    Stig Dagerman 1950

    Alternative libertaire ★ asbl 22 mars éditions — 2, rue de l’Inquisition 1040 Bruxelles téléphone 02/736.27.76


    sources :

    « Publié en 1950 dans les colonnes de l’hebdomadaire Vi (Nous), organe de presse des coopératives suédoises, cet article répond à une enquête sur le thème “Croyons-nous en l’être humain ?” […] ; traduit du suédois par Philippe Bouquet. », d’après : http://1libertaire.free.fr/dagerman.html

    Version bleue encartée dans Alternative libertaire n° 92 (septembre 1987)


    1990

    1987
    Affiches liées













    [L’histoire du monde racontée aux enfants]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    L’histoire du monde racontée aux enfants]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : Alternative libertaire mensuel (Bruxelles) : éditions du 22_Mars (Bruxelles), [ & ante]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (trois  : noir , bleu , magenta ) ; 61 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : collection particulière  ; CIRA (Lausanne)  ; Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : capitalisme et anticapitalisme  ; histoire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Alternative libertaire (Belgique : 1976-2005)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte (noir, cyan, magenta) ; dessins ]

    texte :

    L’histoire du monde racontée aux enfants

    phase spontanéiste

    Au début, les Humains faisaient partie du monde, en vivant comme vivaient les animaux libres. Fabriquant leurs outils et s’en servant, ils partageaient en communauté le produit de leur travail.

    phase « humaniste »

    Quand ils apprirent à utiliser leurs mains et leur intelligence, les Humains se sont crus propriétaires de toute la nature. ils commencèrent à détruire, sans le savoir, leur propre monde. Il y avait des Humains qui fabriquaient et utilisaient les outils. Ils vivaient de leur travail.

    Mais il y avait aussi des Humains qui étaient propriétaires des outils et vivaient des richesses accumulées grâce au travail des autres.

    phase technologique

    Maintenant, nous savons tous que nous avons détruit un partie la nature autour de nous, que nous avons souvent mal utilisé notre force et notre intelligence. Nous courons même le risque de nous autodétruire. Il y a toujours des Humains qui construisent et qui utilisent les outils, qui vivent de leur propre travail.

    Il y a toujours des Humains qui sont propriétaires de ces outils et qui décident à quoi ceux-ci vont servir. Ils vivent de rentes et de privilèges.

    Il y a aussi de plus en plus d’Humains qui étudient et inventent des outils. Ils vivent de leur travail et de leurs connaissances.

    Mais il y a aussi de plus en plus d’Humains qui servent et défendent les propriétaires. Ils vivent de la trahison et de la délation.

    Supplément au mensuel Alternative libertaire
    édité par : asbl 22-mars
    2, rue de l’Inquisition, 1040 Bruxelles
    téléphone 02/736.27.76
    un numéro gratuit sur demande


    sources :

    L’affiche parait également insérée dans Alternative libertaire n° 105 [i.e. 106] (janvier 1989).