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Affichage par année

21 affiches :

 

    [Treize questions aux organisateurs et aux participants du festival d’Avignon]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Treize questions aux organisateurs et aux participants du festival d’Avignon]. — Milano Milan : 912 (ed.), . — 1 affiche (sérigr. ), coul. (trois  : rouge , bleu , vert , couleur en dégradé , papier kraft ) ; 70 × 33 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : art : théâtre
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1968
    • Noms cités (± liste positive)  : Living Theatre
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ Texte surmonté d’une étoile rouge et de guérilleros asiatiques ]

    texte :

    Treize questions aux organisateurs et aux participants du festival d’Avignon

    Le Festival d’Avignon se présente cette année comme un « Festival pas comme les autres » : on y invite, on y programme la contestation au sein des Assises du Théâtre et, en même temps qu’une violente campagne de presse (*) prend pour cible la troupe du Living Théâtre, hôte officiel, de nombreux jeunes font déjà l’objet d’interpellations, de contrôles de la part de la police dans les rues de la ville. L’ambiguité règne. Dans ces conditions il nous a paru utile de proposer à la réflexion des participants comme des organisateurs — car il va sans dire que le débat est d’ores et déjà élargi à tous ceux qui se sentent concernés par l’impact que les « événements de mai » ont eu et continuent d’avoir sur le fonctionnement « normal » des institutions qu’elles soient culturelles ou politiques — les questions que voici :

    S’appuyant sur des enquêtes sociologiques, certains déplorent que le Festival d’Avignon soit bourgeois : c’est à dire que, seul un pourcentage dérisoire de travailleurs s’y rende. De fait, son public est en grande majorité composé de touristes et de membres des classes moyennes ou dirigeantes, comme c’est le cas d’ailleurs pour les Maisons de la Culture. Il s’agit donc d’une culture de classe sur laquelle les problèmes politiques et économiques des travailleurs urbains ou ruraux n’ont pas ou très peu d’incidence. En établissant un rapport mercantile avec leur public les producteurs et les propriétaires de cette culture servent automatiquement les intérêts d’une catégorie sociale au détriment d’une autre ; mais ce n’est pas tout, la culture industrielle qu’elle soit de « droite » ou de « gauche » agit dans le sens de la contrerévolution permanente puisqu’elle transforme forcément sa clientèle en une masse de robots amor-phes bons à consommer du tout-cuit culturel et à tomber dans le panneau des loisirs organisés. L’université en crise, la culture en crise sont indissociables du capitalisme. Elles disparaîtront avec lui. Que peut-on faire pour hâter cette disparation ?

    La contestation effective de la fonction coercitive assumée par la culture dans le cadre légal de la société d’exploitation ne commencerait-elle pas par la mise en cause directe et radicale de l’existence même d’une industrie du spectacle ? Toute contestation intégrée dans le circuit officiel ou commercial n’est-elle pas a fortiori Institutionnalisée, châtrée et récupérée par le Pouvoir ? Tant que l’Infrastructure aliénante et répressive sur laquelle repose la culture n’est pas AVANT TOUT globalement contestée, peut-il s’agir d’autre chose que d’une contestation elle-même aliénée, limitée, symbolique ?

    Les contrôleurs de la culture (officielle ou officieuse) en exerçant leur monopole sur les moyens de création et de diffusion, ne renforcent-ils pas l’appareil répressif de l’état policier au même titre qu’un gouvernement faisant réoccuper la Sorbonne ou l’Odéon par CRS et Préfet de Police interposés ?

    Dans toute perspective autre que conservatrice et réformiste, le rôle joué par les intermédiaires et les contrôleurs (producteurs, directeurs de musées, de théâtres, de galeries, de maisons d’éditions, ministres des affaires culturelles, etc.) n’est-il pas à abolir purement et simplement ? Toute conception de la culture en tant que domaine réservé à des spécialistes rémunérés n’est-celle pas, en fait, repressive et autoritaire ?

    Toute éventuelle mise en marche d’un processus de création collective et permanente — non reservée à une « élite » — ne poserait-elle pas a priori la nécessité d’en finir avec tout divorce entre « l’art » et « la vie », toute distinction entre les activités artistiques et les activités politiques et sociales quotidiennes ? L’acte créateur étant enfin déba-rassé de la censure qui l’annule ? L’inconscient enfin dégagé du régime policier qui le nie ?

    La culture industrielle, de même que l’université bourgeoise, ne constitue-t-elle pas un écran de fumée destiné à rendre impossible, à interdire toute prise de conscience et toute activité politique libératrice ? Le théâtre qu’il soit conventionnel ou d’avant-garde, ne véhicule-t-il pas cet interdit du fait qu’il substitue la représentation à l’action directe ?

    Le théâtre idéologique, en particulier, quelles que soient ses intentions et son « contenu », n’est-il pas respon-sable de la situation aliénante et sous-développante où il place ses spectateurs ?

    Le théâtre et le cinéma de grande consommation ne secondent-ils pas l’appareil repressif de la classe dirigeante en ceci qu’ils contrôlent et determinent l’image que les consommateurs se font d’eux-mêmes ?

    Est-il possible de contester efficacement le système capitaliste sans mettre d’abord en question le rôle que l’on joue soi-même dans ce système ? Les intellectuels et les artistes (acteurs, peintres, écrivains, etc.) qui ont pris en marche le train du « mouvement de mai » et qui se sont contentés d’exprimer des revendications corporatistes quan-titatives n’ont-Ils pas, de ce fait, exploité la dynamique de ce mouvement aux mêmes fins que l’Etat et que les partis ?

    Les différentes forces de l’ordre (des gardiens de la paix à la DST) qui ont joué sur le théâtre des opérations de mai le rôle que l’on sait, interviendront-elles dans la crise de la culture de la même manière qu’elles sont interve-nues dans la crise universitaire, c’est à dire avec des gaz asphyxiants, des grenades offensives, des matraquages intensifs, des ratonnades, des arrestations, des perquisitions, etc. ? Quel peut-être le rôle des nombreux gardes mobiles, CRS, inspecteurs en civil actuellement en service dans la ville d’Avignon ? Quel rôle l’administration du Festival, le Préfet du Vaucluse ou le Ministère des Affaires Culturelles envisageraient-ils de leur faire Jouer si un mouvement se dessinait parmi les participants au Festival qui tendrait non pas à moderniser ni à améliorer la culture Industrielle d’État (subventionnée) mais à l’abolir et à la remplacer ?

    Comment, alors qu’en Avignon, l’industrie du spectacle s’est intégrée à l’industrie du tourisme au point d’y être complètement soumise est-il possible de prétendre à une réelle liberté d’expression et d’action ? La mise en condi-tion est-elle plus tolérable lorsqu’elle porte un masque « artistique » ?

    Quand, à travers le monde un important courant créateur agit depuis plusieurs années dans le sens du théâtre de rue, gratuit et libre, préoccupé prloritairement par l’action politique, comment peut-on à la fols lui interdire les rues d’Avignon et prétendre organiser un « Festival de la Contestation » ?

    Quels seraient les problèmes posés par la constitution, à l’occasion du Festival d’Avignon, d’un double pouvoir face à celui de l’État et des « autorités », qui répondrait à un désir collectif et qui ne se limiterait pas aux bavardages entre spécialistes de la culture soucieux de conserver leurs rôles privilégiés ?

    En cette période de reflux et de répression, la question qui se pose à nous n’est-elle pas encore et toujours celle de l’exercice par TOUS du droit de l’homme à disposer psychiquement et socialement de lui-même ?

    Le Comité d’Action, juillet 1968

    (*) Cf. Le Méridional des 28 juin et 10 juillet. Les acteurs du Living Théâtre y sont présentés comme des « énergumènes en haillons », des « primates » et on parte de « commandos » chargés de les corriger.

    Ed912 Milano (printed in Italy)


    sources :
     





    [La France à la sauce nucléaire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La France à la sauce nucléaire]. — Paris : Comité(s) antinucléaire, (Imprimeurs libres (Paris), les). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier kraft ) ; 70 × 57 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : nucléaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ carte des sites nucléaires français avec légendes ]

    texte :

    La France à la sauce nucléaire

    Ce qui y figure

    […]

    Légende […]

    Ce qui n’y figure pas !

    Parce qu’invisible :

    la pollution radioactive […]

    La pollution thermique […]

    Imaginez-vous en train de surveiller les déchets laissés par les Phéniciens […]

    Diffusé par Comité Antinucléaire de Paris, "Cité Fleurie", 65 Bd Arago, 75013 Paris

    — "Les Imprimeurs libres" Paris - 366.91.53 —


    sources :
     











    [Karawane]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Karawane]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (trois  : noir , bleu , brun , papier kraft ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : Tanneries (Dijon)
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; contrôle social  ; économie : transports
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte (français et allemand, sur une tour d’immeuble) en bleu ; dessin (ville en flammes bleues) ; carte géographique du parcours entre les lacs de Suisse ; photo (manifestation cycliste [du début du 20e siècle ?]) ]

    texte :

    Caravane pour l’autonomie et contre le contrôle social
    parce qu’ils ne sont pas d’accord avec une société de prisons, de salariat, de capitalisme, de frontières, d’oppression, de caméras de surveillance, de fichage policier, de propriété privée et de logement utilitaire, ils ont pris la liberté, des vélos et la route.
    ils viennent dans votre ville, laissez vous emporter.


    Karawane für Autonomie und gegen soziale Kontrolle
    Weil sie nicht einverstanden sind mit einer gesellschaft von gefängnissen, der lohnarbeitdes Kapitalismus, der grenzen, der ausbeutung, der liberwachungskameras und polizeilicher autzeichnung, der privatere entums und nutzungsverhäl[…] haben sie sich die freiheit die fahrräder und die strasse genommen und sich auf den weg gemacht.
    sie kommen in pure stadt, lasst euch mitzichen

    Karawane

    hors contrôle — ausser kontrolle

    www.stop.control.ch.vu


    sources :
     



    [Face à l’État et aux patrons : luttes collectives]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Face à l’État et aux patrons : luttes collectives]. — [S.l.] : Alès : Exploités énervés, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , texte en défonce , papier kraft ) ; 62 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : capitalisme et anticapitalisme  ; contrôle social  ; luttes sociales (mouvement social)  ; solidarité
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin façon gravure sur bois (groupe de personnes solidaires face à un bureaucrate assis) ]

    texte :

    Face à l’État et aux patrons : luttes collectives

    Nous sommes tous confrontés au manque d’argent, aux galères de boulots, aux difficultés pour finir le mois.

    Chacun peut résister au quotidien, pour survivre et ne pas trop subir. Mais nous avons aussi besoin de nous rencontrer, d’échanger des infos, de construire des rapports de force collectifs. À plusieurs, il est plus facile de se battre quand un proprio ou un huissier veut nous expulser, quand la CAF ou Pôle Emploi nous coupe les allocs, quand un patron refuse de nous payer ou nous licencie... S’organiser collectivement permet généralement de mieux s’en sortir.

    L’État et le patronat nous divisent pour mieux nous contrôler et nous exploiter. Travailleurs, chômeurs, français et étrangers, hommes et femmes, nous sommes tous dans la même galère. Nous avons tout à gagner à être solidaires dans la lutte contre ce système où la loi du profit nous écrase toutes et tous.

    Contre l’exploitation et les dominations,
    organisons-nous, soyons offensifs


    sources :

    http://exploitesenerves.noblogs.org/serie-daffiches-a-commander/