luttes sociales (mouvement social)

 

 

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    [Contre la vie chère !]

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    Contre la vie chère !]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
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    • Liste des thèmes  : luttes sociales (mouvement social)  ; vie_ quotidienne
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
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    [ texte ]

    texte :

    Confédération générale du travail

    Contre la vie chère !

    Contre les Spéculateurs ! Sus aux Affameurs !

    Ouvriers, employés, ménagères, tous les jours on vous affame !

    Les requins du marché du Commerce ont pu, par des manœuvres criminelles, réaliser des bénéfices scandaleux, en spéculant sur la misère du peuple.

    Pour marquer ces agissements frauduleux, des journalistes bien stylés ont crié, sur tous les tons, que cette hausse exorbitante était due à l"application des lois sociales, à l’augmentation des salaires, aux grèves multiples entreprises et entretenues par les meneurs de la CGT.

    Ce sont là des idioties et des mensonges !

    L’augmentation n’est as le fait des revendications ouvrières.

    Tout le démontre. En voici la preuve.

    Le journal Les Débats, du 30 août 1910, déclare : « Qu’on ne saurait trouver dans les charges nouvelles incombant aux patrons, par suite des augmentations de salaires, une explication suffisante de la montée des cours depuis six ou sept ans. »

    L’aveu ne peut pas être plus explicitement formulé.

    Si l’on compare les prix des denrées avec les salaires des ouvriers employés à la production de ces denrées, le mensonge de ces affirmations intéressées apparaît évident :

    Prix moyens des denrées
    1900. — Pain : 0 fr. 55 à 0 fr. 60 les 4 livres. — Viande : bœuf, 1 fr. 16 le kilo ; mouton, 1 fr. 62 le kilo. — Vin : 0 fr. 20 à 0 fr. 26 le litre. — Sucre : en 1903, après la suppression des primes, 0 fr. 60 le kilo.
    1910. — Pain : 0 fr. 85 les 4 livres à Paris. — Viande : 1 fr. 54 à 1 fr. 90 le kilo. — Vin : 0 fr. 40 à 0 fr 45 le litre. — Sucre : 0 fr. 85 le kilo.

    Taux des salaires journaliers moyens en France
    1900. — Boulangers : 5 fr. 50. — Bouchers (à Paris) : 8 fr. — Vignerons : 2 francs. — Raffineurs : 3 fr 75 à 4 fr. 25.
    1910. — Boulangers : 5 fr. 50. — Bouchers (à Paris) : 8 fr. — Vignerons : 2 fr. 50. — Raffineurs : 3 fr. 75 à 4 fr. 25.

    En Angleterre, les ouvriers gagnent plus, travaillent moins d’heures qu’en France, et le coût général de la vie y est très inférieur. Un ouvrier anglais paie 82 francs la même quantité de marchandises que nous payons, en temps normal, 100 francs.

    L’accaparement et la spéculation sont les responsables du renchérissement.

    Donc, contrairement à ce que disent les plumitifs de la Bourse du commerce, il y a accaparement et spéculation.

    En voici la démonstration :

    Pour les blés : M. Vassilière, directeur au ministère de l’Agriculture, dans Le Temps du 4 août 1910, très catégoriquement, dit :
    « La spéculation a profité de la note pessimiste qui a prévalu pendant un grand mois sur les marchés français.
    « La hausse extraordinairement brusque, qui a atteint trois francs en 10 jours, n’a pas d’exemple depuis ces cinquante dernières années : elle est complètement injustifiée. »

    Les Débats du 3 septembre donnent, sur les stocks de blés, les chiffres suivants :
    1909. — Avril : 308 millions de quintaux ; mai : 313 ; juin : 219 ; juillet : 114 millions de quintaux.
    1910. — Avril : 250 millions de quintaux ; mai : 258 ; juin : 287 ; juillet : 248 millions de quintaux.

    Ainsi, en juillet 1910, la réserve était de 134 millions de quintaux supérieure à celle de juillet 1909. — La production mondiale étant plus élevée que les années écoulées, comment alors justifier l’augmentation actuelle autrement que par une spéculation éhontée, établie par L’Action du 24 août 1910, qui dit :
    « Avec 24 francs de blé et 35 francs de farine, le spéculateur a réalisé un jeu de bénéfice de 20 francs, en deux mois, et cela avec le même stock et entre les mêmes mains. »

    Pour le sucre : M. Bougenot, du Syndicat des producteurs, dans Le Radical du 9 avril 1910, affirme « qu’à La Havane, lieu des plantations de sucre du Syndicat, la production est normale.
    « Il est vrai, dit-il, que tous les mardis, très régulièrement, arrive en Bourse une dépêche annonçant que la production est en baisse, de même que deux jours après en arrive une autre remettant les choses en l’état. »

    Voilà des manœuvres qui établissent nettement la spéculation.

    En ce qui touche les grèves, M. Doumergue, administrateur du Syndicat général des sucres, dit dans L’Information du 15 avril 1910 :
    « Contrairement aux raisons invoquées au Palais-Bourbon, la prolongation de la grève des Raffineries de Marseille est un argument sans portée en ce qui concerne la hausses des sucres… »

    La réalité est que le marché français des sucres est entre les mains d’un cartel, formé par les maisons Say, Lebaudy, Sommier.

    Pour récupérer les sommes perdues depuis la suppression des primes, ces messieurs poussent à la hausse et veulent rétablir, comme prix des sucres, le taux de 1 francs à 1 fr. 20 le kilogramme.

    Pour la viande : M. Albert Dulac, dans Le Musée social de juillet 1909, déclarait :
    « Les opérations, artificiellement concentrées à la Villette, où les animaux viennent pour être vendus une première fois, commandent, pour le mouvement des prix, tous les marchés de France. »

    En ce qui concerne l’écart entre les prix d’achat et les prix demandés aux consommateurs, il dit : « L’on peut prouver, par des chiffres irrécusables, qu’il s’élève jusqu’à 56 pour cent de la valeur du produit, laissant 15, 30 et même 35 pour 100 de bénéfice net à ceux qui préparent la viande pour être vendue. »

    On a prétendu que l’augmentation des cours, pour cette année, était due à la rareté du bétail sur le marché. Or, les arrivages sont, pour cette année, supérieure à ceux des années précédentes.

    Pour le vin, malgré la récolte déficitaire de cette année, en certaines régions, les vins en réserve et les pronostics de la récolte ne justifient pas la hausse des cours qui, fin août, sont passés, pour le Midi, de 20 francs à 40 francs l’hectolitre, pris à la propriété.

    Des vins achetés sur souches à 17 et 18 francs l’hectolitre se sont revendus avant leur récolte, jusqu’à 35 francs l’hectolitre.

    Le but est de faire monter les vins futurs à 50 francs l’hectolitre d’abord, et à 60 francs plus tard.

    De cet ensemble, il se dégage la preuve que la spéculation est seule responsable.

    Contre elle, il nous faut lutter ! Comment ? En boycottant les produits.

    Comme en Amérique, pour la viande ; comme en Bavière, pour la bière, le boycottage de certaines denrées, par la classe ouvrière, est la seule arme dont nous disposons pour faire reculer les forbans du commerce.

    La Confédération, soucieuse de matérialiser le mécontentement soulevé parmi les travailleurs, par les manœuvres des agioteurs, a décidé d’inviter les Bourses du travail, les Unions de syndicats et toutes les organisations ouvrières à organiser dès maintenant des meetings de protestation.

    De plus, afin de donner une conclusion pratique à sa campagne, elle demande aux consommateurs de porter immédiatement leur effort sur le boycottage d’un produit : nous avons choisi le sucre.

    Que, dès aujourd’hui, les ménagères soucieuses de leur intérêt s’abstiennent pendant quelque temps d’acheter ce produit, et nous ferons rendre gorge aux affameurs

    Le Comité confédéral.

    […]


    sources :

    Affiche sur la spéculation parue lors de l’agitation — démarrée en 1910 — sur l’augmentation du cout de la vie ; une brochure et des tracts furent aussi édités (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1910-1912, présentés au XVIIIe congrès corporatif (XIIe de la CGT), tenu au Havre, du 16 au 21 septembre 1912, p. 16-19).
    Citée aussi — comme parue en septembre 19011 — in : Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914, L’Insomniaque, Libertalia, 2014, p. 190) : la précédente campagne de la CGT, en 1910, avait eu peu de succès, mais ici la CGT revient à la charge en tentant d’orienter l’agitation « dans le sens d’une révolte contre le capitalisme, et pas seulement contre les prix. » (G. Davranche).












    [Mobilitiamoci sui nostri obiettivi]

    notice :
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    [
    Mobilitiamoci sui nostri obiettivi]. — Napoli Naples : Coordinamento Lavoratori della Scuola, ([…] in proprio). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : bleu ) ; 84 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : Biblioteca Archivio Germinal (Carrara)
    • Liste des thèmes  : contestation  ; éducation  ; luttes sociales (mouvement social)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural  ; meetings et manifestations  ; protesta
    notes :
    descriptif :


    testo

    texte :

    Mobilitiamoci sui nostri obiettivi

    La legge cosidetta “del precariato”, in discussione alla Camera con l’accordo sostanziale di partiti e sindacati, comporta :
    — aumento dell’orario per tutti i lavoratori e riduzione dell’occupazione (3 ore di straordinario obbligatorio e aumento del numero di alunni per classe) ;
    — decimazione di incaricati e supplenti non abilitati (concorso selettivo con prove scritte e orali) ;
    — discriminazione nei confronti dei supplenti non abilitati : saranno contrapposti agli incaricati delle scuole private, ammessi ai concorsi abilitanti riservati, il tutto per premiare ancora i covi di lavoro nero che sono le scuole private.

    Il movimento dei precari e lavoratori della scuola è in lotta da più di quattro anni contro questa logica e ripropone con la lotta i suoi obiettivi unificanti :
    — NO ai licenziamenti nella scuola. NO al concorso. Illicenziabilità dopo 180 giorni di servizio nell’anno. Graduatorie automatiche di reclutamento.
    — NO all’aumento dell’orario di lavoro.
    — Difesa e ampliamento degli attuali livelli occupazionali. 20 alunni per classe.

    Su questa piattaforma, dopo lo sciopero nazionale del 14/12/81, sono già scesi in lotta i lavoratori di alcune provincie, anche attuando il BdS a febbraio.

    Anche a Napoli sta crescendo la mobilitazione contro i licenziamenti e l’aumento dei carichi di lavoro. I lavoratori di molte scuole si sono pronunciati contro il DDL 2777 aderendo alla proposta di lotta del Coordinamento Nazionale dei Lavoratori della Scuola :

    una settimana di agitazione dal 29/3 al 3/4 con articolazione provinciale
    sciopero nazionale il 23/4 con delegazione di Massa al ministero P.I. e all’assemblea nazionale a Roma

    Mobilitiamoci per queste scadenze :
    a Napoli assemblea regionale il 26/3 ore 17 al politecnico
    sciopero provinciale il 31/3 con concentramento al provveditorato alle ore 10 e conferneza stampa

    Discutiamo nelle scuole dei nostri problemi, indicendo assemblee in orario di lavoro. Formiamo comitati di zona. Partecipiamo alle riunioni del Coordinamento Lavoratori della Scuola di Napoli che si tengono tutti i venerdi, alle ore 18, al Politecnico.

    [stampa…]


    sources :
     


    [Compagni, lavoratori]

    notice :
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    [
    Compagni, lavoratori]. — Reggio nell’Emilia Reggio d’Émilie : FAI_ (Federazione anarchica italiana), (Tipolitografica, stampa la Coop (Carrara)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir ) ; 84 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : Biblioteca Archivio Germinal (Carrara)  ; CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : autogestion  ; contestation  ; luttes sociales (mouvement social)  ; militantisme  ; syndicalisme : anarchosyndicalisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : protesta
    notes :
    descriptif :


    Testo

    texte :

    COMPAGNI, LAVORATORI

    La FAI - Federazione Anarchica Italiana - di fronte al patto sociale sul costo del lavoro siglato da Confindustria e Sindacato colla mediazione governativa che vedrà il sicuro e certo arretramento delle condizioni di vita e di lavoro dell’intero movimento operaio mediante il blocco salariale, la desensibilizzazione della scala mobile, l’attacco al reddito e all’occupazione e via dicendo :

    INDIVIDUA
    in questo patto sociale sottoscritto e sostenuto da governo, padroni, partiti e sindacati il maggior attacco dal dopoguerra ai giorni nostri alle conquiste dei lavoratori e all’organizzazione operaia.

    Tale accordo si è concretizzato grazie all’ennesima capitolazione confederale, nonostante che la protesta operaia di questa settimana indicasse soluzioni contrapposte, tese alla difesa intransigente del salario, della scala mobile e dell’occupazione.

    INVITA
    i lavoratori ad estendere la protesta antigovernativa alle parti sociali - gendarmeria sindacale in testa - unica responsabile del progetto restauratore ed antiproletario che sta passando nel paese.

    Difatti solamente attraverso l’organizzazione diretta ed indipendente dal sistema dei partiti, delle classi subalterne è possibile respingere questo patto sociale, ribadendo una volontà di lotta per la trasformazione autogestionaria della società.

    RICORDA
    agli altri lavoratori che la nostra emancipazione deve essere opera nostra o non sarà mai. Non deleghiamo ad altri, siano essi burocrati sindacali o di partito, le decisioni su cosa vogliamo, sul come lo vogliamo e su quanto ne vogliamo, perché solo così possiamo riscoprire che l’organizzazione senza vertici e senza burocrazia sul posto di lavoro è una necessità e una garanzia per gli esiti positivi delle lotte pensate, decise ed attuate da noi stessi, senza mediatori di mestiere asserviti da sempre alle logiche di parrocchia, di partito e di potere.

    Solo così facendo è possibile rigenerare quella solidarietà di classe che risulta essere da sempre una delle armi più idonee per imporre la risoluzione radicale dei problemi legati all’emancipazione proletaria.

    È CERTA
    che l’impegno di tutti gli anarchici federati in essa e organizzati fuori di essa sarà, come lo è sempre stato, quello della partecipazione attiva alle prossime lotte e consultazioni di base, con proposte che, a partire dalla difesa degli interessi dei lavoratori, sappiano porre al centro del dibattito operaio la necessità dell’autogestione delle lotte e dell’azione diretta del proletariato contro i nemici di sempre : governo, padroni, partiti e sindacato.

    Unicamente in questa prospettiva si può sperare di vincere oggi questa battaglia di classe e di vincere nel futuro prossimo tutte quelle che ci separano dal comunismo libertario.

    FAI - Federazione Anarchica Italiana, commissione lotte sociali e territorio

    Reggio Emilia 27. 1. 1983


    sources :

    http://federazioneanarchica.org/














    [Contre-fêtes johanniques 2000 : fête du mouvement social]

    notice :
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    [
    Contre-fêtes johanniques 2000 : fête du mouvement social] / Flanby. — Orléans ; Saint-Jean-de-la-Ruelle : AL__ (Alternative libertaire : 1991-2019) : FA__ [2] (Fédération anarchiste : 1953-....) ; [et al.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier orange ) ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : art : musique  ; luttes sociales (mouvement social)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Couté, Gaston (1880-1911)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; meetings et manifestations  ; spectacle, concert, fête…
    notes :
    descriptif :


    texte

    montage (dessin de chevalier à cheval avec photo de tête de politicien local ?)

    texte :

    Fête du mouvement social

    Lundi 8 mai
    12 h à 22 h au Kiosk
    St Jean de la Ruelle
    accès bus J - arrêt Mairie de St Jean de la Ruelle
    entrée gratuite

    Buvette, casse-croûtes, grillades, frites
    Des jeux pour les enfants
    Les stands des organisations

    à partir de 12 h : apéro, pique-nique, moment convivial de rencontres, discussions, visite des stands.

    dès 14 h : des spectacles :
    Les Branle le Tête (spectacle cabaret)
    Le Ptit Crême (chanson de la rue)
    Bernard Gainier (textes du poète beauceron Gaston Couté)
    Michel Noir (blues)
    La Compagnie du 13 mars (théâtre d’intervention)
    François Rascal (chansons tout cour)
    Les Salopettes (contes théâtraux et musicaux)
    Backdoor (country blues)
    Les Bigottes (chansons ringardes)
    Serious Road Trip (jongleurs acrobates)
    Paris Londres (rock alternatif)

    vers 18 h : meeting-débat sur le mouvement social, son renouveau, ses nouvelles figures, ses nouvelles formes de lutte, ses stratégies et ses difficultés. Animé par Bernard Delouche (co-auteur du récent livre sue le sujet « Les Nouveaux sans-culottes »), avec Jean-CLaude Amara (président de Droit devant), Claire Villiers (porte-parole nationale d’AC !), Pierre Contessene (représentant du Groupe des 10 SUD aérien), Marie-Claire Lemoine (représentante de Mix-Cité), un porte-parole de la Confédératon paysanne, un représentant national d’ATTAC.

    Après 20 h, la fête continue jusqu’à 22 h

    Les contres-fêtes johanniques/fête du mouvement social sont organisées par :
    AC ! 45, DAL, COOOA, Confédération paysanne, SUD étudiantn SUD santé sociaux, SUD culture, SUD éducation, FA, ATTAC, Ras l’front, GAG, Alternative libertaire.


    sources :
     

    [ca  2000]

    [ca  2000]
    Affiches liées












    [Le Monde se referme-t-il ?]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Monde se referme-t-il ?]. — Paris : Séditions graphiques, . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 60 × 84 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; étudiants (et luttes étudiantes)  ; luttes sociales (mouvement social)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Kalo  ; Kamo
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (baiser) ]

    texte :

    Le Monde se referme-t-il ?

    1

    Il y a ce sentiment qui est là : que cela se referme, que l’histoire se clôt progressivement, que les possibles diminuent. C’est déjà arrivé de multiples fois, quand chacun et chacune sombrait dans le blues, avec cette idée que décidément les autres étaient trop embourbé-e-s, trop pris-es par leur quotidien, par leurs crédits, leur travail.

    Trop pris-es par le cours normal des choses, par une sorte de manque de recul. Comme si tout le monde était trop collé au présent pour imaginer autre chose que sa répétition.

    Le constat, aujourd’hui, pourrait encore se faire.

    Course après les nouveautés technologiques débiles, désertification des sols, air et eau viciés, aliments pesticidés, un écran toujours allumé, lucarne pour faire oublier le monde ou pour le rétrécir à volonté.

    Consensus autour du travail salarié, horizons réduits, objectifs sans intérêts, sourire, dynamisme, tristesse intime, pas de grandeur, enfermement.

    La politique loin, très loin, un jeu de parti, avec des gueules de costard et de la com’, des associations qui colmatent, des citoyen-ne-s qui désirent plus que jamais aider l’État dans son œuvre d’éducation, de gestion, de limitation des dérives.

    Un espace pour circuler, pas d’arrêt possible, mesures de sécurité, d’hygiène, de santé, rien à rajouter, pas assuré, des flics, des caméras, un regard permanent, pas de cachettes, de recoins, de fissures pour s’évader. L’école dès deux ans, activité extrascolaire, projet personnel, collège boutonneux, lycée gothique, fac branchée, jobs, fringues chères, déception, voies de garages, on se range et on taffe.

    Tou-te-s singulier-e-s et en même temps : mêmes avenirs, mêmes médicaments, mêmes enfants laissés à l’État, mêmes relations, des séries télés, des bons films, un moment d’éclate, un beau voyage, de la mauvaise solitude, le sentiment de s’être trompé à un moment. Un blues.

    Qu’est-ce que VOUS avez à proposer ? C’est TON choix, MOI je ne pourrais pas. JE suis trop attaché à MON confort, j’ai peur de vivre à plusieurs, ce n’est pas fait pour MOI. En même temps, c’est bien, il en faut des comme TOI, parce que c’est vraiment terrible. Les sans-papiers, les clodos, la pollution, le flicage permanent, la pub, le sexisme, les prisons qui débordent, le spectacle politique insignifiant, sans perspective, la liberté resserrée, la parentalité débordée, le Prozac, les massacres chirurgicaux, les mots qui disent leur contraire. MOI, ça me déprime. JE suis trop petit-e face à ça, JE manque de courage. C’est trop gros, trop massif, trop puissant, trop global, trop étouffant. JE préfère me construire un bon espace, une bonne niche pour mon écologie intime, chercher mon petit bout d’utopie.

    Il n’y aura DE TOUTE FAÇON pas de grand changement avant longtemps, il faut bien s’aménager quelque chose dans tout ça. JE sais qu’AU FOND je resterai le-la même. Et JE serai là s’il arrive quelque chose de grand, je serai à VOS côtés quand cela arrivera.

    En attendant...

    2

    Et pourtant. Tellement de signes que cela n’est pas bloqué, que tout n’est pas fermé. C’est effectivement trop gros, trop étouffant.

    Trop criant d’horreur, trop criant d’ennui. Des tours qui tombent ; fanatisme contre fanatisme, désastre. Gênes, un mort, des dizaines de milliers d’émeutier-e-s et l’effet carabine, désastre. Des nabots qui gouvernent, leurs corps qui suent le fascisme post-moderne, gestionnaires de la haine et de l’angoisse, désastre. Des vieux qui meurent dans le silence caniculaire ; des caisses qui brûlent, on demande plus de service public, désastre. Pickpockets, bagages abandonnés, vigilance, désastre. Méduses géantes, brasiers de volaille, désastre. Asthme, nosocomie, cancers, sauveurs du monde en combinaison blanche, désastre.

    Désastre.

    Surgissement des structures, des logiques. Tout à nu.

    Plus tellement besoin d’analyse quand tout est là, toutes les conséquences. Que l’on tente de gérer. Comme si c’était seulement possible. Le cours du monde prend une teneur abstraite, métaphysique, crue, blanche. Plus besoin d’effort critique, quand chaque discours porte en lui-même sa propre critique, ses propres limites, ses présupposés. On parle de croisade, d’autres de flexibilité, de conjoncture, d’insécurité, de confiance en soi : mots qui ne veulent rien dire, qui ne désignent rien d’autre que la domination du vide qu’ils propagent et enregistrent.

    Tout le monde sent cela, sent que cela ne convient pas. Mais on croit que les autres y croient, qu’illes aiment ce monde. Comme si cette sensibilité n’était pas partagée ; comme si elle ne devait pas surgir aujourd’hui, telle une conséquence nécessaire de ce qui nous arrive.

    Reste que le désastre fascine, comme la gigantesque machine d’une apocalypse qui vient. On le prend comme le ciel, comme un au-dessus nécessaire : fruit coupable de nos irresponsabilités individuelles, de nos besoins d’argent, de nos besoins de gadgets qui rendent tout un peu moins pénible.

    Bien malaisé de se rappeler que d’autres, il y a longtemps, ont imposé ce monde, cette forme de monde, avec ses désirs, ses besoins, ses limites. Et plus dur encore de cesser d’ignorer leurs héritiers, toute la bande d’après-moi-le-deluge... encore plus douloureux de sentir les parties de moi-même qui me trahissent, mes laisser-faire meurtriers, mes cocons à balles réelles... Difficile de se rappeler que c’est ce monde qui nous oblige à être irresponsable, à toujours détruire quand nous voulons simplement survivre. Qu’il est tout sauf un ciel : le simple produit de notre activité, de nos quotidiennes participations, nos amours machinales.

    Voilà bien ce que produit le désastre à l’intérieur de nos vies, ce choix : vais-je accepter de répéter ces gestes qui me dégoûtent, ne font toujours que nous précipiter dans le gouffre ? Le problème, c’est qu’il est impossible de refuser de manière individuelle, que l’on ne peut rien s’aménager. Il ne s’agit donc jamais d’un choix mais de quelque chose dans lequel nous sommes poussé-e-s.

    Ainsi devenons-nous, malgré tous nos beaux efforts, une part du désastre.

    3

    Fin de la tristesse.

    D’autres lignes, la situation est trop claire pour que rien n’en déborde. Et ça déborde de partout. Ça fissure. Des refrains nous parlent de joie, d’anarchie. Les facs, les ANPE sont remplies de celles et ceux qui veulent faire durer ce moment où l’on ne s’engage pas pleinement dans le désastre. Quand elles ne brûlent pas. Nous sommes tellement à retarder ce moment que le chômage des jeunes est devenue une cause nationale, le grand drame à propos duquel il faut se mobiliser. Ça se réjouit. Les drogues circulent à l’échelle de l’ivresse, dans le silence des salons, dans le bruit des teufs, à l’arrière des boîtes. Comme des expédients qui font oublier et intensifient, parviennent à nous emporter, malgré tout.

    Ça rigole, ça jouit, ça s’en fout, ça se moque des managers. Parfois ça s’ennuie, mais ça rêve. Ça se rappelle les rêves adolescents d’îles désertes habitées en commun, ça partage autant qu’il est possible : de la bouffe, des tristesses, de la tise, des danses, des pieux, des chants, des angoisses... du cri. Ça tente de s’exprimer malgré tout, malgré la langue du psy qui évite de parler de soi, malgré la langue du politique qui évite de parler de nous, malgré la langue du travail qui évite de parler d’œuvre, malgré la langue de la pédagogie qui évite de parler des mômes. Ça poétise, ça espère, ça s’emballe. Ça vit toujours, même au fond du gouffre. Ça susurre d’espoir.

    Alors parfois, il est possible de reprendre du souffle, de se dire qu’au fond, c’est possible ; que cela ne peut pas que concerner celles et ceux qui déjà font des choses. Trop tristes qu’illes sont — à l’image du désastre qu’illes combattent. Manque de respiration ; isolement de l’impatience.

    Nous avons ces images de farandoles, de peuple, de repas en commun, d’ami-e-s croisé-e-s au hasard, de belles choses que nous avons construites, de sourires glanés par chance, de voyages en stop, de victoires mêmes minimes sur des autorités absurdes.

    Nous avons tou-te-s connu ces moments où la parole publique devenait possible, nécessaire même, pour que cela avance ou pour comprendre. Ces moments où elle revient. Nous savons que les murs pourraient se redécorer de notre poésie, que les voitures pourraient s’arrêter de rouler, que les vieilles pourraient cesser d’avoir peur, que nous pourrions faire nos vélos à vingt places, construire nos maisons nous-mêmes, que les flics, les juges et leurs prisons ne peuvent protéger les beautés dont nous sommes capables ; nous savons qu’il nous reste encore, même dans cette abîme, tant de forces, tant de désirs, tant de rage pour en sortir, nous arrêter.

    Et recommencer comme nous l’entendons.

    Alors non, le monde ne se referme pas.

    Il se montre simplement dans son extrêmeté, dans sa radicalité. Il se révèle comme n’étant le monde de personne, comme le monde qui se produit lorsqu’ont été vaincu en surface, les désirs d’émancipation, d’une vie bonne, plus ajustée. Les envies d’entraide, de solidarité, de partage continuent pourtant à nous mouvoir, comme les seules choses qui pourraient enfin donner un sens à ce merdier. Peut-être rêvons-nous encore trop en termes de Parti, en terme d’utopies, en termes de valeurs. Autant de choses qui nous éloignent de nous-mêmes, de ce qui nous ronge, nous prend.

    Autant de manière d’attendre, encore et toujours, les autres.

    Et l’emballement terrible de nos rencontres...

    4

    Aux mille visages et aux mille époques, lutter et résister comme l’élan de ce que nous désirons vivre... Pourquoi tant de voies expérimentées autour de nous qui tentent de déjouer les rets du pouvoir, tant de personnes qui cherchent à déconstruire leurs propres chaînes de pouvoir, fabriquent autour d’elleux une constellation de corps serrés, tant de belles personnes qui s’allient dans un lieu collectif ou dans un projet social, tant d’énergies qui refusent les évidences de la domestication et construisent au hasard de leurs désirs communs ?

    Toutes ces questions auxquelles les révolutions ne répondent pas plus que les gouvernements qu’elles reproduiront. Toutes ces épines que l’on oublie à mesure que l’on délègue nos envies aux professionnels du renversement, au ventre de la majorité. Comment vivre ensemble nos singularités sans grandir le sommet des pyramides, comment simplement vivre en commun, sans prolonger les frontières des isolements que nous fuyons ? Les alternatives, les possibles, les contre-mondes se diffusent et s’épaississent, ou recréent leurs normes à mesure qu’ils grossissent...

    Comment ne pas refermer le monde sur nos rêves, ne pas nous faire avaler par les niches qui combattent déjà, ne pas nous laisser dépasser par nos débordements ? D’où partir et où construire ? de moi, de ma bande de potes, de cette lutte, dans un ghetto, sous un olivier, sur les ruines du désastre ? Comment concrétiser une vie en commun solide sans éventer nos emportements ? Le grand silence, le tabou révolutionnaire qui ne veut pas dévoiler la vanité de l’objectif de la lutte, ou qui voudrait qu’elle se nourrisse d’elle-même, et l’intense sentiment de ne pouvoir combattre en y sacrifiant la légèreté des rêves qui mènent nos regards : l’esprit de sérieux ne nous prendra pas l’énergie de nos luttes ; l’énergie de nos luttes nous conduira toujours à la vie que nous souhaitons mener parmi celleux nous aimons.

    Nous ne laisserons pas ce monde se refermer sur nos rêves.
    Ce sera...
    ...la violence d’un projectile pour nos entraves et la force d’une danse pour nos désirs...

    En commun.
    Autonomes.

    Écrit par Kamo & Kalo, en route de l’Italie vers les barricades de la Sorbonne, Mars 2006


    sources :

    Affiche du « Comité Universitaire de Libération contre le CPE » (Contrat première embauche) en 2006 :
    https://infokiosques.net/spip.php?article332
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/MondeAffiche.pdf






    [Pousser le monde qui s’écroule…]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Pousser le monde qui s’écroule…]. — Paris : Séditions graphiques, . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 30 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; étudiants (et luttes étudiantes)  ; luttes sociales (mouvement social)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (visage de militante avec foulard) ]

    texte :

    Pousser le monde qui s’écroule…

    Il n’y a jamais de casse ou de violences « gratuites ». Certes, certaines sont stupides ou peu stratégiques, mais toutes traduisent une rage, une détermination qui avait disparu depuis des années. Nous y trouvons de l’espoir, mais nous ne voulons pas nous en contenter. Nous voulons parler, élargir et donner de l’épaisseur au mouvement en cours. Nous ne souhaitons pas reproduire les conditions et les erreurs qui ont fait échouer les mouvements précédents : séparation entre nous et avec le monde qui nous entoure, jonction impossible avec les salarié-e-s, invisibilisation de l’au-delà que nous portons, stigmatisation médiatique et citoyenne des minorités violentes… Ne laissons pas dispositifs et dispositions jouer contre nous. Pour cela il est nécessaire d’éclaircir certaines positions et parti pris.

    Que Villepin ne retire pas son texte, ni aujourd’hui, ni demain, ni dans une semaine, qu’il s’obstine, c’est ce que nous voulons tou-te-s : que la lutte perdure, que les discussions déjà amorcées se développent, s’amplifient... et que chacun prenne enfin position : pour ou contre le monde que l’on nous propose et que subissent les plus précaires, celleux qui n’en peuvent plus de leur boulot, de leur patron, de leur vie. Car nous sentons partout, dans l’air et dans les mots, un soutien, des questionnements, une envie que ça explose.

    Nous cherchons un lieu (ou plusieurs) qui puisse devenir un point de ralliement, un lieu de convergence où tou-te-s les grévistes, du public comme du privé, les précaires, les activistes et les autres pourraient se rencontrer, partager leurs expériences, leurs souffrances, leurs espoirs et repartir avec l’envie de continuer, de pousser plus loin le combat que nous avons commencé. L’Ehess peut être un temps un lieu, mais d’autres lieux, vides et imprenables à peu nombreux-ses, nous permettraient de nous installer dans le long terme.

    Nous voulons la grève générale, que la machine s’arrête, que la routine soit cassée. Nous voyons déjà les sourires, la joie qui animent celleux qui en veulent à ce monde, celles qui sont déjà en lutte. Nous voyons le mépris des têtes syndicales qui ne proposent qu’une énième journée de grève et le dégoût qu’il suscite chez les plus énervé-es qu’illes soient syndicalistes ou non.

    Nous nous reconnaissons dans la rue sans nous connaître. Nous ne sommes plus des anonymes. Sans faire de l’émeute un mythe, la concrétisation de notre force nous lie plus à chaque confrontation.

    Nous ne voulons pas de chefs, ni de porte-parole. Celleux qui existent, nous ne les reconnaissons pas. Que certain-e-s s’assoient à la table du gouvernement et illes seront désavoué-e-s.

    Nous n’avons rien à négocier et toutà prendre. Nous le savons maintenant plus que jamais.

    Chirac a été élu contre Le Pen, sa majorité s’est installée grâce à l’abstention de l’électorat de gauche. Les lois, les décrets, les ordonnances appliquées depuis sont illégitimes, comme les gouvernements qui se sont succédés.

    Tout est passé : des politiques qui s’attaquaient aux plus faibles, aux plus dominé-e-s (sans-papiers, chômeur-se-s, rmistes…), des lois qui, pourtant, avaient réussi à former contre elles de véritables mouvements (retraites, réforme Fillon…), des mesures policières « d’exception » qui sont devenues la règle. Nous avons vécu l’État d’urgence et la répression des émeutes d’octobre-novembre 2005. Passif-ve-s. Cela n’arrivera plus.

    Nous voulons faire plus qu’un « coup d’arrêt ». Nous critiquons ce monde et les valeurs, les évidences qu’il porte en lui. Nous critiquons l’École et la formation, le salariat, la société industrielle, la croissance et le « plein emploi », le progrès et son cortège de destructions. Nous critiquons les rôles que la société voudraient nous faire jouer : nous ne serons pas des cyniques sans pitié, des « gagnants » prêts à écraser les autres, des consommateurs passifs ou des esclaves.

    Nous ne combattons pas que la précarité, nous combattons l’exploitation et le travail forcé. Nous savons qu’illes sont nombreu-ses-x celleux qui n’osent plus s’opposer. Et illes n’ont ni un CPE, ni un CNE, mais un CDI ou un contrat précaire. La multiplication des dispositifs de mise au travail que sont les CPE, CNE, RMA, le contrôle mensuel des chômeur-ses ne signale pas qu’une offensive idéologique en faveur de la « valeur travail », ils révèlent une résistance à l’asservissement,l’humiliation quotidienne de celleux qui travaillent ou pas en entreprise (qu’elle soit publique ou privée, rappelons-le).

    Nous ne nous laisserons pas adapter !

    Nous combattons pour une dignité bafouée, piétinée sur l’autel de la compétition capitaliste et du productivisme. En cela nous ne détachons pas du vécu « matériel » des plus précaires : l’impossibilité de boucler les fins de mois, de se projeter dans l’avenir sont les conséquences des réorganisations successives du travail.

    Nous savons qu’il n’y a pas d’alternative à gauche pour 2007, que les urnes ne nous amèneront que de nouvelles déceptions, que tout est à faire ici et maintenant de manière autonome, sans compter ni sur les syndicats, ni sur les partis.

    Nous n’avons aucune confiance dans les médias et nous ferons tout pour mettre à nu les mensonges qu’ils répandent. C’est par les prises de parole, les inscriptions sur les murs et dans le métro, le bouche-à-oreille et les médias alternatifs que nous rétablierons la vérité, que nous créerons des liens, des connivences, et par nos actes que nous prouverons notre maturité (que ce soit dans la casse ou dans le combat contre les flics).

    Le mouvement que nous avons lancé ne doit pas s’arrêter : les interpelé-e-s, les inculpé-e-s de ces derniers jours, de Novembre, de tous les mouvements sociaux de ces dernières années ont besoin de notre soutien total pour qu’une amnistie soit possible. C’est en continuant la lutte présente que nous ne nous enliserons pas dans la lutte contre la répression.

    La flicaille vient d’envoyer dans le coma un syndicaliste. Nous pensons à lui et à son entourage et crions tout-e-s à la vengeance.

    Nous ne lâcherons rien (ni personne) !

    Solidarité entre tou-te-s les insurgé-e-s quels que soient leurs modes d’action ou d’intervention !

    Un occupant de l’Ehess, le 21/03/06.

    P.S. : ce “nous” est celui de tou-te-s celleux qui se reconnaîtront dans ce texte et de celleux qui me l’ont inspiré… Vous pouvez en faire ce que vous voulez : tract, appel ou autres… Je n’en suis pas le maître.


    sources :

    Affiche du « Comité Universitaire de Libération contre le CPE » (Contrat première embauche) en 2006 :
    https://infokiosques.net/spip.php?article332
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/PousserAffiche.pdf