Non fides (2007-2009-....)

 

Revue papier puis seulement site Internet (http://www.non-fides.fr).

Au moins 1 ouvrage recensé dans le Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones.

 

Affichage par année

44 affiches :

 

    [La « mixité sociale » c’est la guerre aux pauvres]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La « mixité sociale » c’est la guerre aux pauvres]. — Paris : Collectif d’Autodéfense Sociale du 18e arrondissement de Paris, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : logement, habitat  ; pauvreté
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (immeuble délabré et panneau d’opération immobilière ]

    texte :

    La « mixité sociale » c’est la guerre aux pauvres

    Aujourd’hui, dans le 18° arrondissement, il y a près de 11 000 demandeurs de logements HLM.
    8 800 ne peuvent prétendre qu’a des logements PLAI : le HLM bas-prix.
    Dans l’est de l’arrondissement, sur un millier de logements prévus, 27 sont du PLAI (dont 20 places de foyer).
    De la part de la mairie, c’est un refus politique de construire du logement pour les pauvres.

    La doctrine de "mixité sociale" justifie les moyens mis en oeuvre pour se débarrasser des pauvres :

    Sous prétexte de mélanger les "populations", la mairie construit
    — des faux-HLM-très-chers (PLS)
    — des immeubles où seulement 30 % des logement ont des loyers peu élevés (PLUS)
    — des "atelier-logements" pour artistes déjà logés
    — des logements sociaux à vendre (Accession Sociale à la Propriété)

    Ils détruisent les taudis mais construisent à la place moins de logements, réservés pour la plupart à la classe moyenne. Les derniers pauvres n’ont plus qu’a partir en grande et moyenne banlieues.

    Les pouvoirs publics organisent la spéculation immobilière par des mesures cosmétiques bidons, des équipements culturels (Louxor et Virgin à Barbés, Pompes funèbres transformées en centre d’art contemporain d Stalingrad…) et boutiques de jeunes créateurs (rue des Gardes aujourd’hui, rue Myrha demain). Les effets de celte politique portent déjà leurs fruits : en 2003, les prix des logements ont augmenté de 22,5 % â la Goutte d’Or, et de 18 % dans le le 18e.

    Ils cassent les solidarités de quartier, installent les bobos la où ils n’étaient pas encore à l’aise. Ils aménagent des espaces civilisés. Toul un environnement consensuel pour la petite bourgeoisie branchée : propreté, éclairage, police nationale, police artistique et associative... Cette nouvelle classe moyenne assoiffée de créativité et de culture installera bientôt son mode de vie anesthésié dans ces quartiers d’où les dangereux pauvres auront disparus.

    Ce qu’ils appellent des ghettos nous les appelons des quartiers

    Organisons-nous contre la neutralisation et la pacification


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?La-mixite-sociale-c-est-la-guerre : « Affiche datant à notre connaissance de novembre 2004 et signée du Collectif d’Autodéfense Sociale du 18e arrondissement de Paris » (17 mars 2009). Déjà publiée dans Non Fides n° 3.



    [Rafles dans nos quartiers]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Rafles dans nos quartiers]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 30 × 21 cm.

    • Affiches par pays  : France
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    • Liste des thèmes  : émigration et immigration  ; répression
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    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (avec lettrines reprenant le mot « RAFLES ») ]

    texte :

    Rafles dans nos quartiers

    Rafles de sans papiers qui passent inaperçues tant nous sommes habitués à l’occupation policière permanente de nos rues
    — Repérer ce type de contrôle d’identité pour s’y opposer

    Arrestations massives opérées à l’improviste dans des quartiers ciblés Magenta, Stalingrad, Barbés, Quai de la gare, Belleville…
    — Appeler des amis, constituer des réseaux téléphoniques

    Flics en petits groupes en uniformes et en civil, qui contrôlent dans la rue, dans les cafés, les couloirs et les sorties de métro
    — Faire rebrousser chemin discrètement aux gens menacés

    Longueur de l’opération : de 30 minutes à 3 heures les cars stationnés non loin sont remplis jusqu’à ce que le quota du jour soit atteint
    — Limiter ainsi le nombre d’arrêtés donc d’expulsions

    Enfermement en centre de rétention puis expulsion des personnes arrêtées une cinquantaine environ
    — Expliquer ces rafles et les rendre visibles aux veux de tous

    Sabotons la machine à expulser !


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Rafles-dans-nos-quartiers : « Trouvé sous forme de tract, auto-collants et affiches dans plusieurs villes depuis 2007/2008 » (16 novembre 2007).



    [Beau comme des centres de rétention qui flambent]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Beau comme des centres de rétention qui flambent]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : émigration et immigration  ; prison  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (incendie du centre de rétention administrative de Vincennes) ]

    texte :

    Beau comme des centres de rétention qui flambent

    Le 22 juin 2008, les deux bâtiments du centre de rétention de Vincennes (Paris) sont cramés. Après des mois de tension et d’affrontements, comme au Mesnil-Amelot et ailleurs, des sans-papiers y ont réalisé la seule réforme possible des prisons : leur réduction en cendres.

    En Espagne, comme en Italie ou en Belgique (incendie du centre 127bis de Bruxelles le 24 août 2008), des émeutes viennent aussi régulièrement troubler le bon ordre de ces camps de la démocratie marchande.

    Les centres de rétention ne sont qu’un des maillons de cette société carcérale. D’un système qui voudrait tous nous voir soumis ou résignés pour que les puissants continuent de s’enrichir sur la misère, les désastres écologiques ou la guerre.

    La question des prisons est donc d’abord celle du monde qui les produit : il n’existe pas d’enfermement décent, comme il n’y a pas de capitalisme à visage humain. Face aux contrôles et aux rafles de sans-papiers dans les rues et les transports, face au racket spéculatif des tauliers, contre l’exploitation qui nous tue à la tâche, il est temps que la peur change de camp.

    Cinq sans-papiers sont actuellement incarcérés, accusés de l’incendie du centre de rétention de Vincennes. Peu importe qu’ils soient coupables ou innocents : ce sont des otages destinés à effrayer tous ceux qui décident de relever la tête et de renvoyer à la gueule de l’État un peu de la violence qu’il nous fait subir au quotidien.

    Ce qui est sûr, c’est que l’enfermement est une raison suffisante en soi pour se rebeller contre les geôliers et leurs murs barbelés. Ce qui est certain, c’est que tout individu qui a encore le goût de la liberté et la rage au cœur ne peut que se reconnaître dans ces révoltes dévastatrices.

    Et comme la machine à expulser n’est pas abstraite mais s’incarne dans des hommes et des structures, chacun pourra trouver matière à exprimer sa solidarité de la façon la plus adéquate.

    Des partis de gauche comme de droits aux compagnies aériennes qui déportent comme Air France, des constructeurs de camps comme Bouygues et Eiffage à leurs cogestionnaires comme la Croix-Rouge, des balances comme la BNP aux contrôleurs des sociétés de transport public, les rouages se trouvent à chaque coin de la rue.

    Sabotons la machine à expulser !

    Solidarité active avec les sans-papiers accusés de l’incendie de Vincennes


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Beau-comme-des-centres-de,106 « Affiche trouvée sur les murs de plusieurs villes, fin 2008 » (25 février 2009).


    2008
    Affiche liée


    [Beau comme des centres de rétention qui flambent]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Beau comme des centres de rétention qui flambent]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Tanneries (Dijon)
    • Liste des thèmes  : émigration et immigration  ; prison  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (incendie du centre de rétention administrative de Vincennes) ]

    texte :

    Beau comme des centres de rétention qui flambent

    Le 22 juin 2008, les deux bâtiments du centre de rétention de Vincennes (Paris) sont cramés. Après des mois de tension et d’affrontements, comme au Mesnil-Amelot et ailleurs, des sans-papiers y ont réalisé la seule réforme possible des prisons : leur réduction en cendres.

    En Espagne, comme en Italie ou en Belgique (incendie du centre 127bis de Bruxelles le 24 août 2008), des émeutes viennent aussi régulièrement troubler le bon ordre de ces camps de la démocratie marchande.

    Les centres de rétention ne sont qu’un des maillons de cette société carcérale. D’un système qui voudrait tous nous voir soumis ou résignés pour que les puissants continuent de s’enrichir sur la misère, les désastres écologiques ou la guerre.

    La question des prisons est donc d’abord celle du monde qui les produit : il n’existe pas d’enfermement décent, comme il n’y a pas de capitalisme à visage humain. Face aux contrôles et aux rafles de sans-papiers dans les rues et les transports, face au racket spéculatif des tauliers, contre l’exploitation qui nous tue à la tâche, il est temps que la peur change de camp.

    Cinq sans-papiers sont actuellement incarcérés, accusés de l’incendie du centre de rétention de Vincennes. Peu importe qu’ils soient coupables ou innocents : ce sont des otages destinés à effrayer tous ceux qui décident de relever la tête et de renvoyer à la gueule de l’État un peu de la violence qu’il nous fait subir au quotidien.

    Ce qui est sûr, c’est que l’enfermement est une raison suffisante en soi pour se rebeller contre les geôliers et leurs murs barbelés. Ce qui est certain, c’est que tout individu qui a encore le goût de la liberté et la rage au cœur ne peut que se reconnaître dans ces révoltes dévastatrices.

    Et comme la machine à expulser n’est pas abstraite mais s’incarne dans des hommes et des structures, chacun pourra trouver matière à exprimer sa solidarité de la façon la plus adéquate.

    Des partis de gauche comme de droits aux compagnies aériennes qui déportent comme Air France, des constructeurs de camps comme Bouygues et Eiffage à leurs cogestionnaires comme la Croix-Rouge, des balances comme la BNP aux contrôleurs des sociétés de transport public, les rouages se trouvent à chaque coin de la rue.

    Sabotons la machine à expulser !

    Solidarité active avec les sans-papiers accusés de l’incendie de Vincennes


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Beau-comme-des-centres-de,106 « Affiche trouvée sur les murs de plusieurs villes, fin 2008 » (25 février 2009).


    2008
    Affiche liée


    [Bienvenue dans la poubelle des mondes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Bienvenue dans la poubelle des mondes]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 30 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : désobéissance civile  ; écologie  ; économie : industrie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (femme, à visage de tête de mort, à quatre pattes devun un bébé, à la tête arrachée, lui tendant une fleur) ]

    texte :

    Bienvenue dans la poubelle des mondes

    Deux siècles de développement industriel auront réussi à tout gangrener : la Terre, l’eau, l’air, rien n’y échappe. Plus personne ne peut ignorer dans quelle poubelle des mondes nous sommes contraints de vivre : fuite radioactive au Tricastin, PCB dans le Rhône, lait à la dioxine en Bretagne et ailleurs… « Accidents » industriels ? C’est plutôt la routine du désastre qui suit son cours.

    Les États, les industriels, les experts et contre-experts sont donc obligés de reconnaître que la planète est à bout de souffle. Au nom de la soumission durable, ils célèbrent en collaboration avec les ONG, de grandes messes écologistes. Les appels à l’Union sacrée comme le Grenelle de l’environnement ne serviront cependant jamais qu’à canaliser les inquiétudes et à neutraliser les possibilités de refuser ce monde mortifère. « Citoyen » ! On t’ordonne de devenir « écoresponsable », de faire du vélo, de trier tes déchets… pour sauver la planète.

    Les enfants sont les premières cibles de ces injonctions et prescriptions. Ce sont eux qui doivent faire la leçon à leurs parents et exiger le respect des consignes. Petit flic bio en culotte courte deviendra grand pourvu que MonsantoTM lui prête vie.

    Les « mesures pour sauver la planète » ne remettent rien d’essentiel en cause : les éoliennes comme pis-allers technologiques et « alternatifs », les pastilles vertes comme mesures fiscales, le traçage des bestiaux comme la multiplication des obsessions hygiénistes et sanitaires, le développement des biocarburants comme l’essor d’une industrie « écologique », les ampoules basse consommation comme les appels obsessionnels au rationnement… Tout cela est utilisé pour faire accepter comme des impératifs absolus, les efforts et sacrifices indispensables à la survie de ce monde tel qu’il est. D’un monde de la production forcenée où tout et tous ne sont que des marchandises. D’un monde où grosso modo ce seront toujours les mêmes en haut et les autres en bas. D’un monde toujours plus quadrillé où toute mesure étatique n’est jamais qu’une coercition de plus, et gare à la matraque qui vient redresser ceux qui « désécobéissent » !

    Refusons la mise aux normes des gestionnaires et bénéficiaires du désastre annoncé : refusons l’embrigadement consenti, le rationnement volontaire ; refusons la domestication équitable et l’écologisme de caserne.

    Parce qu’il n’y a pas de liberté dans les décombres industriels, parce que manger un yaourt bio dans une décharge mondialisée n’est pas la liberté, parce que la liberté commence par le sabotage de ce monde qui nous détruit.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Bienvenue-dans-la-poubelle-des « Affiche trouvée sur les murs de plusieurs villes en 2008 » (1er janvier 2009).

    Pour écouter une version audio de l’affiche, cliquez ici pour accéder au n° 16 de Basse Intensité.



    [Crachez ici, c’est pour nos fichiers : quelques bonnes raisons de refuser le fichage ADN]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Crachez ici, c’est pour nos fichiers : quelques bonnes raisons de refuser le fichage ADN]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , jaune ) ; 45 × 62 cm.

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    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte (long) ; fond jaune (titres en défonce, bordés de noir) ; photos (policier et laborantin) ]

    texte :

    Crachez ici, c’est pour nos fichiers

    Si le code pénal prévoit de punir le refus de prise d’ADN (théoriquement jusqu’à un an ferme et 15 000 euros d’amende), les peines doivent être proportionnelles au délit principal. En pratique, le refus n’est pas systématiquement poursuivi.

    Le fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), qui compte déjà 7000 000 échantillons d’ADN, se remplit à une cadence industrielle. À présent, les flics mettent la pression pour prélever la salive lors des gardes à vue, sous n’importe quel prétexte. Refusons ce fichage !

    Parce qu’en accumulant ces données, l’État prétend pister l’ensemble de nos faits et gestes et fournir à travers « l’analyse par l’ADN » la preuve judiciaire que les experts, les médias, la justice présentent comme indiscutable.

    Parce qu’ils utilisent cette arme pour nous foutre la trouille et nous faire tenir tranquilles, et parce que nous n’avons pas l’intention de subir cela sans broncher.

    Parce que ce fichier supplémentaire et le contrôle toujours plus systématique permet à la fois de cibler telle ou telle catégorie à « risques », et de gérer les populations selon les intérêts économiques, sanitaires, migratoires des possédants et de l’État.

    Parce que refuser ce fichage, c’est aussi rejeter la logique de ce monde, où la génétique, comme les autres sciences, nous réduit à des objets de manipulations et de statistiques, et pour lesquelles la planète entière devient champ d’expérimentation.

    Parce que le pouvoir prétend résoudre les problèmes, alors qu’il en crée de nouveaux, comme l’aggravation des famines et des maladies par les OGM. Tout en favorisant, au nom de notre sécurité et toujours pour « notre bien », l’ouverture de nouveaux marchés lucratifs.

    Parce qu’il affirme nous protéger, quand il nous contraint à survivre dans des milieux mortifères sous contrôle médical et policier.

    Quelques bonnes raisons de refuser le fichage ADN


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Quelques-bonnes-raisons-de-refuser « Affiche trouvée sur les murs de plusieurs villes » (24 janvier 2009). Elle est annoncée aussi paris sur A-Infos, le 18 décembre 2008, dans Mauvaises intentions n° 2 (janv. 2009).
    Existe une version proche, de 2010 ?.


    [ca  2010]
    Affiche liée


    [Du sabotage considéré comme un des Beaux Arts]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Du sabotage considéré comme un des Beaux Arts]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 30 × 21 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : répression  ; sabotage / sabottage
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (diable dansant) ]

    texte :

    Du sabotage considéré comme un des Beaux Arts

    Il faut vraiment être aveugle pour ne pas voir dans le sabotage une arme classique des exploités. Il faut vraiment avoir la mémoire courte pour oublier que, dans toute guerre sociale, nombre de révoltés n’attendent pas nécessairement que tout le monde se bouge pour exprimer leur colère.

    Des émeutes de novembre 2005 à celles du CPE au printemps 2006, des occupations d’usines et séquestrations de dirigeants aux nombreux sabotages lors du mouvement cheminot de novembre 2007, il semble clair pour beaucoup que ce n’est pas en mendiant qu’on peut en finir avec une situation de misère et d’exploitation.

    Dans cette société carcérale, on voudrait nous faire croire à coups de Tazers ou de bulletins de vote que nous vivons dans le meilleur des mondes : la démocratie marchande. Les guerres ou l’empoisonnement de la planète au nom du fric viennent pourtant nous rappeler que le capitalisme est un système mortifère et que l’État est un ennemi.

    Alors il faut se battre, pour détruire ce qui nous détruit. Lutter individuellement et collectivement là où l’on est, pour un monde libéré de l’exploitation et de la domination. Et ce n’est ni à leur code pénal ni à leur morale de nous dicter ce que nous avons à faire, mais à la rage et à l’éthique de chacun.

    Le 11 novembre, dix personnes ont été arrêtées lors d’une nouvelle opération du Ministère de la Terreur, accusées des sabotages de caténaires de la SNCF du week-end précédent. Les journaflics et les politicards, chacals de tous bords, se sont aussitôt empressés de dénoncer un imaginaire mouvement « anarcho-autonome », la « MAAF ». Sous ce même prétexte d’ “association de malfaiteurs à but terroriste”, trois camarades sont déjà incarcérés, parfois depuis plus de 9 mois, accusés d’une tentative d’incendie de véhicule de police à Paris (18e) en mai 2007, lors des explosions de colère venues saluer la dernière élection présidentielle.

    En un temps « de crise » où l’État arrose les capitalistes à coups de milliards, il tente une fois de plus d’isoler de « mauvais révoltés » pour mieux les éliminer. Mais peu importe qu’ils soient coupables ou innocents, laissons ces catégories aux charognes en toge et à leurs souteneurs.

    Car de même que la passion pour la liberté ne s’enferme pas dans des sigles, ce que redoute la domination c’est la multiplication diffuse et anonyme de ces attaques. Solidarité contre le terrorisme d’État, avec les moyens que chacun jugera adéquats...

    Brisons le train-train quotidien, 12 novembre 2008


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Du-sabotage-considere-comme-un-des : « Pour télécharger (imprimer, diffuser...) le tract (ou affiche) en PDF », « lu sur Indymedia Nantes (15 novembre 2008).



    [Qui sont les terroristes ?]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Qui sont les terroristes ?]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (en défonce) ; photo (enfant assis sur mine marine ?) ]

    texte :

    Qui sont les terroristes ?

    Les conditions de vie toujours plus insupportables qui nous sont imposées reposent sur la peur. Peur de ne pas avoir de boulot et de ne pas arriver à boucler les fins de mois. Peur de la police, peur de la prison. Parce qu’au fond, la matraque et son acceptation est ce qui garantit les rapports sociaux.

    Dans ce monde à l’envers, le terrorisme ce n’est pas contraindre des milliards d’êtres humains à survivre dans des conditions inacceptables, ce n’est pas empoisonner la terre. Ce n’est pas continuer une recherche scientifique et technologique qui soumet toujours plus nos vies, pénètre nos corps et modifie la nature de façon irréversible. Ce n’est pas enfermer et déporter des êtres humains parce qu’ils sont dépourvus du petit bout de papier adéquat. Ce n’est pas nous tuer et mutiler au travail pour que les patrons s’enrichissent à l’infini. Ce n’est pas même bombarder des populations entières. Tout cela, ils l’appellent économie, civilisation, démocratie, progrès, ordre public.

    La politique est en réalité l’art de travestir les faits en changeant les mots. Leur « guerre au terrorisme » à l’échelle planétaire n’est qu’une arme de propagande pour légitimer toute agression militaire à l’extérieur et toute répression des rebelles à l’intérieur.

    Dans un effet miroir, l’État voudrait tous nous obliger à être le reflet de sa sale gueule autoritaire. Des amitiés, des affinités et le partage d’une même idée de liberté deviennent une « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Des liens tissés dans les luttes deviennent une « mouvance anarcho-autonome ». Un fumigène devient une bombe.

    Et pourtant, s’organiser n’est pas nécessairement constituer une Organisation, tout comme une grève n’est pas une prise d’otage. L’attaque contre une banque, une prison, une ANPE, une permanence électorale, un centre de rétention, le sabotage de la circulation des trains ou des machines dans une usine, ne sont pas du « terrorisme ». Un abîme sépare ceux qui s’insurgent pour se libérer, et ceux qui frappent dans le tas pour défendre, consolider ou conquérir le pouvoir, c’est-à-dire les États et leurs concurrents, les patrons, leurs mercenaires et leurs laboratoires de mort.

    Dans cette guerre sociale qui se déroule au travail comme dans la rue, de jour comme de nuit, l’ennemi est tout individu qui fait obstacle à la marche radieuse du capital.

    Que chacun, de la manière qu’il estime la plus adéquate, s’oppose au terrorisme d’État et au totalitarisme démocratique. Nous ne subirons pas cette déclaration de guerre en baissant la tête.

    Que crève le meilleur des mondes !


    sources :

    Affiche parue sur http://www.non-fides.fr/?Qui-sont-les-terroristes (12 novembre 2008) : « Texte d’une affiche trouvée sur les murs de plusieurs villes en avril 2008 ».



    [Rassemblement contre la machine à expulser]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Rassemblement contre la machine à expulser] / Eric Drooker. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : contrôle social  ; émigration et immigration  ; logement, habitat
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte (long) ; gravure (ville enclose d’une haute clôture avec personnes [pauvres ?] expulsées par un coup de pied géant) par Eric Drooker ]

    texte :

    Rassemblement contre la machine à expulser

    métro La Chapelle — dimanche 15 juin à 16 h

    Les contrôles et arrestations massifs de sans-papiers s’intensifient dans les quartiers et les gares. Au métro La Chapelle (ligne 2) et sur les boulevards qui l’entourent, ils sont devenus presque quotidiens : policiers et contrôleurs RATP traquent, tôt le matin, à l’heure d’aller au travail (à partir de 6 heures) et le soir, les sans papiers et les fraudeurs.

    Plutôt que de faire des grosses rafles visibles, les flics préfèrent opérer en petites unités de civils. Les détenus du centre de rétention de Vincennes expliquent qu’ils se sont fait arrêter par des policiers déguisés en jeunes couples ou passants du quartier, puis emmener au commissariat dans des voitures banalisées. En discutant entre eux, les retenus ont remarqué qu’à chaque jour correspondrait un faciès : par exemple, au mois de mai, les jeudi et vendredi les flics n’auraient contrôlé que des maghrébins.

    Le choix de ce quartier n’est pas anodin : entre Barbès et Stalingrad, la police sait qu’elle va attraper des travailleurs sans papiers. Et les autorités — de la préfecture à la municipalité — y trouvent leur compte, ça « nettoie » le quartier pour laisser place à la « mixité sociale » avec l’installation des bobos sur les Quais de Seine et à la Goutte d’Or. Cela fait plusieurs années que ces quartiers sont en « restructuration » : augmentation des loyers, expulsions des pauvres aux portes de Paris, contrôle e des places et des rues. La Chapelle, comme beaucoup d’autres quartiers, est un secteur d’application de la politique d’immigration de la France et de l’Europe : expulser un maximum de clandestins tout en mettant en place « immigration choisie et dévouée ». C’est le meilleur moyen pour optimiser le contrôle sur tous les travailleurs et sur tous les migrants.

    Face à ces arrestations des gens s’organisent. En témoignent les réseaux d’alerte téléphoniques mis en place dans certains quartiers de la région parisienne pour se prévenir des contrôles, se rendre sur place et opposer une résistance à la police. Dans les centres de rétentions les personnes arrêtées se révoltent (grèves de la faim, émeutes, refus du contrôle et de rentrer dans les cellules…) et devant ces prisons, des manifestations et des parloirs sauvages se multiplient.

    Sabotons la machine à expulser !

    Ce rassemblement s’inscrit dans le cadre de la « semaine de solidarité sans frontières » (du 9 au 16 juin 2008).
    Liberté pour tous les prisonniers, avec ou sans papiers !
    Liberté pour toutes et tous !
    Solidarité avec les deux de Vierzon. avec Bruno. Ivan, Damien et les autres !

    Toute contribution pratique à la semaine de solidarité sans frontières pourra être envoyée à : solidarite_sans_frontieres@riseup.net


    sources :

    Affiche annoncée dans Mauvaises intentions n° 2 (janv. 2009) : « Affiche trouvée sur les murs du 18e arrondissement, à Paris, début juin 2008. »



    [10 000 tonnes de déchets radioactifs dans la Meuse]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    10 000 tonnes de déchets radioactifs dans la Meuse]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , vert , texte en défonce ) ; 64 × 42 cm.

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    notes :
    descriptif :


    [ texte (en défense) ; photo (plongeon d’un vieillard dans la mer) ]

    texte :

    10 000 tonnes de déchets radioactifs dans la Meuse

    Le démantèlement de la centrale nucléaire de Chooz A dans la pointe des Ardennes françaises a commencé. Si avec les deux centrales, les habitants de la région bouffaient et crevaient déjà du nucléaire depuis des décennies, cette fois ce sera surtout la Belgique et la Hollande qui seront touchées par le démantèlement via les rejets dans la Meuse de 10 000 tonnes de déchets toxiques et radiotoxiques liquides.

    Si l’on voit la merde que rejette l’industrie dans la Meuse et ses différents affluents depuis plus d’un siècle, on comprend vite que ce n’est que la énième couche de pollution et pourtant les ordures radiotoxiques les rejets soi-disant « limités » et « inévitables » en provenance de Chooz causeront une pollution autrement plus durable et charrieront à leur tour cancers et leucémies.

    Mais tout cela importe peu aux industriels, car les enjeux vont bien au-delà de la pollution d’une zone spécifique. En terme de marchés, si EDF cherche à devenir le spécialiste mondial en démantèlement, les entreprises spécialisées dans le nettoyage de zone contaminées, telles qu’Onet-Industries et Techman, feront leur lard, tandis que Adecco et Manpower se chargeront de recruter des liquidateurs.

    Contrairement au discours des écolos qui cherchent encore à nous vendre leur bonheur éolien, le démantèlement ne prépare en rien une sortie du nucléaire mais garantit son acceptation centrale comme énergie « la plus propre ». Il s’inscrit ainsi dans sa relance au niveau international. Tandis que partout dans le monde ils nous construisent de nouvelles centrales pour satisfaire les besoins dévorants du capitalisme, à Chooz, on parle de transformer une poubelle nucléaire en parc naturel.

    Comme après la fuite d’isotopes à Fleurus l’été dernier, l’État et les industriels mettent en marche leur machine à propagande pour nous faire avaler la pilule d’iode. Le démantèlement n’est en fait que la vitrine du service après-vente du nucléaire. Mais comme toute vitrine, elle n’est jamais à l’abri d’un pavé.

    Avant qu’ils aient fini de nous pourrir définitivement la vie, Attaquons le nucléaire et son monde !


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?10-000-tonnes-de-dechets : « Affiche trouvée sur les murs de plusieurs villes de France et de Belgique, juillet 2009 » (16 juillet 2009).



    [À Gaza comme ailleurs…]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À Gaza comme ailleurs…]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [38 ?] × [27 ?] cm.

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    notes :
    descriptif :


    [ texte (en défonce sur fond rouge brique) ; photo (ruines) ]

    texte :

    À Gaza comme ailleurs…

    De Gaza en Palestine à Nasiriya en Iraq, du Kivu au Congo à Grozny en Tchétchénie, les massacres de milliers d’êtres humains sont quotidiens. Sous les différentes formes qu’il prend aux quatre coins du monde, ce système capitaliste et autoritaire dévaste des zones entières par la famine, la privation, la pollution, la guerre. Qu’ils servent à fixer la main d’œuvre ou à la déporter, les camps sont désormais la condition de millions de personnes : camps de réfugiés, zones franches, centres de déportation, bidonvilles...

    Comme à Gaza, ce camp bombardé et encerclé par l’armée israélienne ; dominé par les autorités religieuses, nationalistes ; soumis à la misère et au désespoir. Opposer une logique de guerre contre tout un « peuple » à la terreur de l’État israélien ne sert qu’à faire oublier aux rejetés de Gaza comme aux exploités de Tel Aviv qu’il ne leur reste qu’une possibilité pour s’en sortir : se battre contre toute autorité, que ce soit celle de l’uniforme du soldat israélien ou du policier palestinien, de la camisole religieuse — ce vieil ennemi de la liberté —, du costume des capitalistes démocratiques et des usuriers qui, dans les camps comme ailleurs, spéculent sur la misère.

    Comme en Tchétchénie, où dans les décombres suite aux bombardements de l’armée russe vient s’ajouter à la terreur de l’État russe un régime de seigneurs de guerre.

    Comme au Congo, où des affamés travaillent dans les mines de métaux précieux aux avancées technologiques du capital et crèvent dans des conditions d’esclavage. Ces mêmes mineurs et leurs familles sont massacrés à coups de fusils et de machettes par des armées (officielles ou non) qui s’y battent pour garantir les profits de leurs maîtres. Tandis que les banques belges financent les deux partis rivaux pour faire baisser les coûts de production.

    Avec une autre intensité, mais suivant la même logique, en Europe, des milliers d’indésirables sont raflés, incarcérés et déportés selon les besoins de l’économie et du contrôle social. Des milliers de personnes trouvent la mort sur leur lieu de travail ou des suites de l’exploitation (cancers, dépressions, etc.). Dans les quartiers où les conditions sont de plus en plus dures, il n’y a pas que la police qui tabasse et assassine, mais aussi le développement toujours plus accentué de la guerre entre pauvres. La logique de la concurrence règne passant par différents rackets religieux, nationalistes ou mafieux : s’arnaquer, se vendre de la came, s’allier au premier chef de bande venu pour mieux survivre dans la jungle du capital où viols et autres brutalités font partie intégrante de la misère qui rend ce monde insupportable.

    Dans ce monde, il est dans l’intérêt des puissants et des exploiteurs que la guerre civile éclate partout… Cette guerre entre pauvres leur va très bien, parce qu’elle fait oublier qu’une autre guerre est possible : celle contre ce monde de fric et d’autorité et celle pour la liberté de chacun.

    Il est urgent d’opposer à la guerre entre États, entre religions, entre ethnies, la guerre sociale contre toute exploitation et toute domination.

    Désertons les guerres des États et des puissants, refusons la guerre entre pauvres !

    Armons-nous contre les manipulations nationalistes, démocratiques et religieuses !

    Attaquons ici et maintenant tout ce qui nous rend esclaves !

    Des anarchistes


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?A-Gaza-comme-ailleurs : « Affiche trouvée sur les murs de plusieurs villes en Belgique, janvier 2009 » (12 janvier 2009).



    [À propos de la destruction du quartier d’isolement à la prison de Bruges]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À propos de la destruction du quartier d’isolement à la prison de Bruges]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

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    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (femme allongée sur le dos, fumant une cigarette) n&b ]

    texte :

    Trois années de mutineries dans les prisons

    À propos de la destruction du quartier d’isolement à la prison de Bruges

    La prison n’est rien d’autre que le reflet de la société dans laquelle on vit. La société elle-même est une vaste prison où la plupart des gens sont enfermés dans la nécessité de trouver de l’argent, dans l’absence de perspectives de vie, dans des rôles de servitude et de soumission que les valeurs dominantes leur ont donnés. Tout comme dans la rue, il y a dans les prisons, les asiles psychiatriques et les centres fermés, des personnes qui ne se résignent pas et qui ne perdent pas un certain goût pour la liberté et pour une vie meilleure simplement parce qu’un juge l’a ordonné. Des personnes qui, quotidiennement, refusent l’humiliation d’obéir aux matons et aux chefs. Des personnes dans les cerveaux desquelles les murs et les barbelés de la prison ne sont pas encore imprimés et qui, bien au contraire, les considèrent plutôt comme des obstacles à franchir. Car la punition que la société, à travers ses juges et sa justice, leur a offerte, n’est que la conséquence d’un monde basé sur l’exploitation et l’oppression.

    Alors, depuis trois ans déjà, une petite tempête de révolte a laissé des traces dans des dizaines de prisons et de centres fermés en Belgique. En se mutinant, en boutant le feu à l’infrastructure carcérale, en attaquant les gardiens, en s’évadant, certains prisonniers ont retrouvé ce que le système a voulu leur enlever définitivement : le courage, un désir de liberté et une audace qui rêve de balayer toute la merde que cette société produit.

    Comme réponse, l’État a entre autre ouvert deux modules d’isolement à Lantin et à Bruges, de véritables prisons dans les prisons, pour mieux isoler et briser les « réfractaires ». Mais même dans ces cages, certains n’ont pas perdu le goût du combat. Le 2 avril 2009, des prisonniers à Bruges ont inondé les cellules de ce module et l’ont détruit presque entièrement. À l’heure où le gouvernement a annoncé ses plans de construction de sept nouvelles prisons, ils se retrouvent contraints de fermer le module d’isolement de Bruges. La machine carcérale n’est donc pas si bien rodée qu’elle parait.

    Force et courage et pour rous ceux qui se battent pour le liberté, dehors comme dedans !

    Attaquons, nous aussi, tout ce qui nous enferme, exploite et opprime !


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Affiche-a-propos-de-la-destruction (29 avril 2009).


    2009
    Affiche liée


    [About the destruction of the isolation unit in Brugge]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    About the destruction of the isolation unit in Brugge]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

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    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
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    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (femme allongée sur le dos, fumant une cigarette) n&b ]

    texte :

    Three years of mutineries in Belgian prisons

    About the destruction of the isolation unit in Brugge

    The prison is nothing more than a reflection of the society in which we live. A society that resembles a great prison in which the majority of the population are locked up because of the necessity to find money, because of the lack of perspective in life, because of roles of submission and servitude that are being imposed by the ruling values. Just like in the street there are people in the prisons, psychiatric institutions, detention centres who do not come to peace with this, that do not burry a certain taste for freedom, for a better life, because the judge imposes that. People that refuse the humiliation every day to obey the guards and chiefs. For whom the walls and the barbwire of the prisons are not yet marked in their brains, and rather observe them as obstacles that have to be overcome. Because the punishment society gave them, through its judges, only is a consequence of a world that is based on the exploitation and obedience.

    Since three years a small storm of revolt blows through the tens of Belgian prisons and detention centres. By rising up, by burning the prisons infrastructure, by attacking guards, by escaping, some prisoners found back what the system tried to take from them period : courage, a desire for freedom, a rebellion that dreams of finishing with at least a part of the mess this society brings.

    Answering to this, the State opened two new isolation units in Brugge and Lantin, real prisons inside the prison, to be able to better isolate and break the ‘unruly’. But even in these cages, some haven’t lost the taste of combat. On the 2nd of April 2009, prisoners in Brugge have flooded the cells of this unit after which they smashed the unit almost completely. On the moment that the government is announcing its plans to construct seven new prisons, they are obliged to close down their showpiece, the isolation unit in Brugge. The prison machine isn’t that well oiled as it seems.

    Strength and courage for all those who fight for freedom, inside and outside !

    Let us, we as well, attack everything which is locking us up, exploiting us and oppressing us up !


    traduction :

    Trois années de mutineries dans les prisons

    À propos de la destruction du quartier d’isolement à la prison de Bruges

    La prison n’est rien d’autre que le reflet de la société dans laquelle on vit. La société elle-même est une vaste prison où la plupart des gens sont enfermés dans la nécessité de trouver de l’argent, dans l’absence de perspectives de vie, dans des rôles de servitude et de soumission que les valeurs dominantes leur ont donnés. Tout comme dans la rue, il y a dans les prisons, les asiles psychiatriques et les centres fermés, des personnes qui ne se résignent pas et qui ne perdent pas un certain goût pour la liberté et pour une vie meilleure simplement parce qu’un juge l’a ordonné. Des personnes qui, quotidiennement, refusent l’humiliation d’obéir aux matons et aux chefs. Des personnes dans les cerveaux desquelles les murs et les barbelés de la prison ne sont pas encore imprimés et qui, bien au contraire, les considèrent plutôt comme des obstacles à franchir. Car la punition que la société, à travers ses juges et sa justice, leur a offerte, n’est que la conséquence d’un monde basé sur l’exploitation et l’oppression.

    Alors, depuis trois ans déjà, une petite tempête de révolte a laissé des traces dans des dizaines de prisons et de centres fermés en Belgique. En se mutinant, en boutant le feu à l’infrastructure carcérale, en attaquant les gardiens, en s’évadant, certains prisonniers ont retrouvé ce que le système a voulu leur enlever définitivement : le courage, un désir de liberté et une audace qui rêve de balayer toute la merde que cette société produit.

    Comme réponse, l’État a entre autre ouvert deux modules d’isolement à Lantin et à Bruges, de véritables prisons dans les prisons, pour mieux isoler et briser les « réfractaires ». Mais même dans ces cages, certains n’ont pas perdu le goût du combat. Le 2 avril 2009, des prisonniers à Bruges ont inondé les cellules de ce module et l’ont détruit presque entièrement. À l’heure où le gouvernement a annoncé ses plans de construction de sept nouvelles prisons, ils se retrouvent contraints de fermer le module d’isolement de Bruges. La machine carcérale n’est donc pas si bien rodée qu’elle parait.

    Force et courage et pour rous ceux qui se battent pour le liberté, dehors comme dedans !

    Attaquons, nous aussi, tout ce qui nous enferme, exploite et opprime !


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Affiche-a-propos-de-la-destruction (29 avril 2009).


    2009
    Affiche liée


    [Et toi ! T’as pris parti ?]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Et toi ! T’as pris parti ?]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 40 × 28 cm.

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    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
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    notes :
    descriptif :

    [ texte ; dessin (homme, mains dans les poches, tapant du pied dans une cannette) ]

    texte :

    Et toi ! T’as pris parti ?

    Pour qui tu préfères te sacrifier ? Pour l’État colonial d’Israël ou pour les autorités religieuses et nationalistes de Palestine ?

    Sous quel drapeau meurtrier tu préfères tuer ou être tué ? Quelle idéologie va te recruter pour anéantir tous ceux qui n’appartiennent pas à ton camp ? Dans les deux cas tu devras obéir aux autorités de l’un ou l’autre. Tu devras t’allier avec ton pire ennemi : ton patron, le flic, le général, l’autorité religieuse...

    Sous prétexte que les inégalités sociales auraient disparu. La Nation, le Peuple avant tout !

    Il n’y a pas de place pour la liberté dans ce genre de choix. En Israël, l’armée réprime les actions anti-guerre, enferme ceux qui refusent de faire le service militaire ; à Gaza, le Hamas recrute tous ceux qui se révoltent contre les chars israéliens et élimine ceux qui le contestent.

    Dans les deux cas cette guerre profite aux chefs !

    Et ici ? Pareil. Les chefs religieux et politiques profitent de la rage et de la révolte pour asseoir leur pouvoir, d’autant plus quand la misère s’accentue et que chacun cherche une cible à sa rage.

    Mais justement, il s’agit de ne pas se tromper de cible. Peu importe notre origine, notre but c’est la liberté de chacune et chacun, c’est d’en finir une fois pour toute avec les profiteurs, en finir avec les autorités de tous bords qui voudraient nous recruter, nous soumettre et nous réprimer quand on ne les sert plus ou qu’on s’avise de les contester.

    Guerre à la guerre !

    Contre les chefs, liberté de chacune et chacun !


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Et-toi-T-as-pris-parti : « Affiche trouvée sur les murs de Bruxelles en période de manifs pro-palestiniennes » (18 septembre 2009). Extrait de Tout Doit Partir n° 4.



    [Face à la guerre aux pauvres…]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Face à la guerre aux pauvres…]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , bleu ) ; x × y cm.

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    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
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    notes :
    descriptif :


    [ texte ; image (sommets de tours vues depuis le sol) ]

    texte :

    Face à la guerre aux pauvres…

    Hausse des loyers, expulsion des logements, transformation du mobilier urbain en repoussoir anti-SDF, occupation policière, multiplication des caméras de vidéo-surveillance, chasse aux sans-papiers, aux prostituées, aux vendeurs à la sauvette...

    La rénovation n’a qu’un but : faire du fric. Elle permet de virer les pauvres pour installer des populations plus riches.

    La mairie et l’état organisent la spéculation immobilière et en tirent profit au côté des promoteurs. Ils construisent spécialement pour cette nouvelle population : 104, MK2, cafés-bobos, boutiques de mode...

    Flics, politiciens, artistes branchés, spéculateurs…

    Dégageons-les !


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Face-a-la-guerre-aux-pauvres : « Affiche trouvée sur les murs du Nord-Est de Paris, juin 2009 » (12 juin 2009).



    [Il n’y a pas de paradis futur]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Il n’y a pas de paradis futur]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 21 × 30 cm.

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    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Libertad, Albert (1875-1908)
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (femmes et fillettes souriantes traversant une rue devant une voiture renversée et enflammée, main dans la main) ]

    texte :

    Résignés, regardez, je crache sur vos idoles, je crache sur Dieu, je crache sur la patrie, je crache sur le Christ, je crache sur les drapeaux, je crache sur le capital et sur le veau d’or, je crache sur les religions : ce sont des hochets, je m’en moque, je m’en ris… Ils ne sont rien que par vous, quittez-les et ils se brisent en miettes. Vous êtes donc une force, ô résignés, de ces forces qui s’ignorent mais qui n’en sont pas moins des forces, et je ne peux pas cracher sur vous, je ne peux que vous haïr…ou vous aimer. Par-dessus tous mes désirs, j’ai celui de vous voir secouer votre résignation dans un réveil terrible de vie.

    Il n’y a pas de paradis futur,

    il n’y a pas d’avenir,

    il n’y a que le présent.

    Vivons-nous ! Vivons !
    La résignation, c’est la mort. La révolte, c’est la vie.

    Albert Libertad, « Aux résignés », dans L’Anarchie, 13 avril 1905.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Il-n-y-a-pas-de-paradis-futur : « Affiche trouvée sur les murs de Paris, fin 2009 » (28 décembre 2009).



    [Les feux de la révolte]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les feux de la révolte]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ), coul. (quadri ) ; 30 × 21 cm.

    • Affiches par pays  : France
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    • Liste des thèmes  : émigration et immigration  ; prison  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Grèce
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations  ; soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte (blanc, jaune, rouge) ; photo couleurs en fond (jeunes courant près d’une voiture en flammes) ]

    texte :

    Les feux de la révolte

    Les fins de mois sont de plus en plus difficiles. On se fait de plus en plus exploiter au boulot pour toujours moins de fric, sucrer les allocs et emmerder sans fin au RMI. Des milliers de personnes sont licenciées, l’âge de la retraite est encore reculé… et pendant ce temps-là l’État arrose les banques et les patrons à coups de milliards.

    Le pouvoir lâche ses cow-boys en uniforme qui se croient tout permis à coups de flash-ball, de rafles, d’expulsions, de rackets et de contrôles… tandis que toujours plus de personnes se retrouvent enfermées, que ce soit en hôpital psychiatrique, en centre de rétention ou en prison. Le système impose sa paix sociale en nous vidant le cerveau à l’aide de Prozac, de télévision et de crédits… bref, tout ce qui constitue la violence du quotidien.

    Les tensions sociales s’exacerbent et rien n’indique que cela va aller en s’amenuisant.

    Les actes de révoltes collectives et individuelles se multiplient aussi :

    En mai 2007 par exemple, lors du joyeux bordel des élections présidentielles, un véhicule de police a bien failli être incendié dans le 18e. Trois personnes suspectées dans cette affaire croupissent encore en prison sous l’accusation d’ « association terroriste ».

    De même, en juillet dernier après plusieurs mois de révoltes collectives, de mutineries et d’affrontements, des prisonniers ont détruit par le feu le centre de rétention de Vincennes. Sept sans-papiers (peut-être plus) sont inculpés et incarcérés.

    Depuis décembre en Grèce, après l’assassinat d’un jeune par les flics, des milliers de révoltés attaquent banques, commerces et commissariats. Occupations, pillages et destructions, manifestations et affrontements se poursuivent.

    Solidarité avec les révoltés incarcérés.
    Que les feux de la révolte se propagent partout.

    Manifestation samedi 24 janvier 2009, 15 h à Barbès


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Les-feux-de-la-revolte (8 janvier 2009).



    [Pour des cendres de rétention... feu à toutes les prisons]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Pour des cendres de rétention... feu à toutes les prisons]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ), coul. (deux  : noir , brun ) ; 30 × 21 cm.

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    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; fond filigrané (trait serré) ; dessin (visage de femme) ]

    texte :

    Pour des cendres de rétention

    La machine à expulser est une des saloperies, si banale, de la normalité de ce système basé sur l’exploitation et le contrôle. D’un système qui voudrait tous nous voir soumis ou résignés. Les centres de rétention sont donc aussi le miroir de la réalité carcérale dans laquelle nous vivons : arrêter et enfermer en masse des sans-papiers, les expulser par milliers, c’est faire pression sur chacun de nous.

    Avec leurs barbelés, leurs barreaux, leurs caméras et leurs matons, ces prisons pour étrangers sont de véritables camps démocratiques.

    Sous prétexte d’aider les sans-papiers enfermés, la Cimade, France Terre d’Asile, l’Assfam, Forum Réfugiés et l’Ordre de Malte viennent de se repartir le marché de l’information juridique contre cinq millions d’euros. Entreprises prestataires de service, elles s’engraissent et participent à la machine à expulser, s’ajoutant à la longue liste de ceux qui tirent déjà profit de l’enfermement (construction, logistique, transport…) .

    Au bal masqué de la bonne conscience, le sourire humanitaire de la domination n’est alors que l’autre face de sa matraque.

    Ainsi, ces vautours caritatifs n’ont en fait d’autre fonction que d’offrir une gueule plus respectable à l’arbitraire des déportations, et de faire le tri pour le compte de l’État en réduisant la vie à de « bons » et de « mauvais » dossiers.
    Sur un principe de délégation, ces illusionnistes de l’évasion juridique garantissent qu’on ne peut sortir des centres qu’en se pliant aux règles du jeu. Ils isolent, séparent et divisent là où il pourrait y avoir de la solidarité et des luttes. En somme, ils vont à l’encontre de toute révolte, et se retrouveront inévitablement en travers du chemin de tout amant de la liberté.

    Dans cette guerre sociale sans trêve, pour subvertir l’ordre de ce monde, brisons le consensus et attaquons tout ce qui fait de nous des indésirables.

    ...Feu à toutes les prisons


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Pour-des-cendres-de-retention : « Affiche trouvée sur les murs de plusieurs villes, Juin 2009, réactualisée fin Novembre 2009 […] Affiche réactualisée suite aux péripéties judiciaires et à la validation du contrat de la Cimade, France Terre d’Asile, l’Assfam, Forum Réfugiés et l’Ordre de Malte. Exit l’anecdotique Collectif Respect […] Trouvée sur Indy Nantes. » (25 novembre 2009).


    2009

    2011
    Affiches liées


    [Pour des cendres de rétention... feu à toutes les prisons]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Pour des cendres de rétention... feu à toutes les prisons]. — Lille : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , brun ) ; 64 × 45 cm.

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    descriptif :


    [ texte ; fond filigrané (trait serré) ; dessin (visage de femme) ]

    texte :

    Pour des cendres de rétention

    La machine à expulser est une des saloperies, si banale, de la normalité de ce système basé sur l’exploitation et le contrôle. D’un système qui voudrait tous nous voir soumis ou résignés. Les centres de rétention sont donc aussi le miroir de la réalité carcérale dans laquelle nous vivons : arrêter et enfermer en masse des sans-papiers, les expulser par milliers, c’est faire pression sur chacun de nous.

    Avec leurs barbelés, leurs barreaux, leurs caméras et leurs matons, ces prisons pour étrangers sont de véritables camps démocratiques.

    Sous prétexte d’aider les sans-papiers enfermés, la Cimade, France Terre d’Asile, l’Assfam, Forum Réfugiés et l’Ordre de Malte viennent de se repartir le marché de l’information juridique contre cinq millions d’euros. Entreprises prestataires de service, elles s’engraissent et participent à la machine à expulser, s’ajoutant à la longue liste de ceux qui tirent déjà profit de l’enfermement (construction, logistique, transport…) .

    Au bal masqué de la bonne conscience, le sourire humanitaire de la domination n’est alors que l’autre face de sa matraque.

    Ainsi, ces vautours caritatifs n’ont en fait d’autre fonction que d’offrir une gueule plus respectable à l’arbitraire des déportations, et de faire le tri pour le compte de l’État en réduisant la vie à de « bons » et de « mauvais » dossiers.
    Sur un principe de délégation, ces illusionnistes de l’évasion juridique garantissent qu’on ne peut sortir des centres qu’en se pliant aux règles du jeu. Ils isolent, séparent et divisent là où il pourrait y avoir de la solidarité et des luttes. En somme, ils vont à l’encontre de toute révolte, et se retrouveront inévitablement en travers du chemin de tout amant de la liberté.

    Dans cette guerre sociale sans trêve, pour subvertir l’ordre de ce monde, brisons le consensus et attaquons tout ce qui fait de nous des indésirables.

    ...Feu à toutes les prisons


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Pour-des-cendres-de-retention : « Affiche trouvée sur les murs de plusieurs villes, Juin 2009, réactualisée fin Novembre 2009 […] Affiche réactualisée suite aux péripéties judiciaires et à la validation du contrat de la Cimade, France Terre d’Asile, l’Assfam, Forum Réfugiés et l’Ordre de Malte. Exit l’anecdotique Collectif Respect […] Trouvée sur Indy Nantes. » (25 novembre 2009).

    Version « lilloise » grand format.


    2009

    2011
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    [Vacances à vie !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Vacances à vie !]. — Gent Gand : [s.n.], [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

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    descriptif :


    [ texte ; visuel absent ]

    texte :

    Vacances à vie !

    On est une fois de plus le premier septembre. Pour beaucoup, c’est le début d’une année éreintante et chiante derrière les bancs d’écoles. La joie d’une libération temporaire, le temps des vacances, s’achève à nouveau, et réapparaît le jeu de l’obéissance et de la punition.

    Mais on nous rabâche trop souvent les côtés « positifs » des institutions scolaires. La dite scolarité est décrite comme un privilège (alors qu’en fait, il s’agit d’un enseignement obligatoire), qui se soucierait de l’avenir des jeunes. Mais dans le monde réel, les écoles sont les lieux où l’on nous prépare à marcher comme des esclaves salariés au rythme de cette société capitaliste. On nous y apprend à accepter les ordres, à obéir ; on y est disciplinés et habitués au rythme « de 9 à 5 » dans lequel nous devons perdre notre vie. L’épanouissement personnel est soumis aux besoins du marché du travail. Aucun choix n’est laissé pour que nous puissions apprendre ce que, nous, nous trouvons important et intéressant, mais par contre on nous apprend à nous prostituer dans un bureau d’intérim ou pour des patrons. Derrière les bancs de l’école, pendant 15 ans, on nous forme à devenir les marionnettes dont ont besoin les patrons pour maintenir leurs usines, leurs firmes, leurs entreprises. Et donc à garantir l’existence de ce système capitaliste.

    On encourage la compétition entre les élèves et le contrôle social est récompensé. De sorte que les élèves se dénoncent entre eux et oublient que le véritable ennemi siège face à la classe.

    Les écoles sont les lieux où la rébellion est punie ou étiquetée comme une caractéristique de la puberté, niant ainsi que la rébellion est une conséquence de l’instinct humain de liberté. Un instinct qu’on s’efforce aussi vite que possible de contenir. Nous avons la permission d’émettre des critiques limitées sur la société mais pas d’en remettre l’existence en question. Les écoles sont les lieux par excellence où apprendre à être critique sans trop faire trembler les fondements.

    Les fondements d’une société qui use, ou mieux abuse, de ses institutions scolaires pour nous enfoncer dans le crâne ses valeurs et ses normes comme elle nous offrirait des pains sucrés ; pour construire des prisons mentales dans nos têtes et tout cela pour nous faire suivre le droit chemin. C’est une société qui réprime la différence, enferme et déporte des gens parce qu’ils n’ont pas les bons papiers, exclut les plus faibles socialement et économiquement ou les étouffe dans ses filets soi-disant sociaux mais qui veut surtout déterminer les limites dans lesquelles nos vies peuvent pourrir. Et, comme si ce n’était pas encore suffisant, elle nous harcèle avec le contrôle (comme les caméras à chaque coin de rue et des flics) et, pour les gens qui osent encore en attaquer les bases, il y a toujours les camps de punitions comme les institutions pour jeunes, les centres fermés et les autres prisons. À l’école, on nous apprend à nous contenter de ce genre de vie, une vie pleine de rêves et de désirs diminués. Une vie où les rêves consistent à faire carrière, à consommer à en crever et à finir au fond de l’oubliette.

    Il est important de ne pas se résigner pour montrer que nous ne laissons pas paralyser nos rêves et nos désirs, que nous avons décidé pour nous-mêmes de ne plus nous laisser faire la leçon ! Il est important de montrer que nous sommes bien plus qu’un rouage du processus de production de masse.

    Pense par toi-même, apprends par toi-même, fous le boxon dans ta classe !!


    sources :

    Texte d’affiche diffusé sur http://www.non-fides.fr/?Vacances-a-vie : « Texte d’une affiche trouvée sur les murs de Gand [en langue française ou néerlandaise ?] » (25 décembre 2009).



    [Dans l’État le plus libre du monde]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Dans l’État le plus libre du monde]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; x × y cm.

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    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
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    notes :
    descriptif :


    [ texte ; filigrane (ciseaux coupant une main levée) ]

    texte :

    Dans l’État le plus libre du monde

    Depuis 1945, ils veulent nous faire croire que règne sur nos vies la plus sereine des libertés, maintenant que les ménagères ont accès à tout ce qui se fait de mieux en électroménager, que presque tout le monde à le droit de voter, que la « liberté » d’expression est garantie par les institutions démocratiques, qu’une série de faux choix s’offre à nous entre exploiter ou se faire exploiter pour que dalle sans chercher à comprendre pourquoi, sous peine de se faire mater. Notre anxiété et notre soif de liberté ne s’amenuisent pas, pourtant, c’est de tout cela qu’ils parlent lorsqu’ils nous martèlent les oreilles de leurs idées de la liberté et du progrès démocratique ou industriel.

    Mais ici et là, la paix sociale est parfois ébranlée, sa nécessité remise en question, ses capacités à se rendre tendance évacuées au profit de la rage qu’elle provoque chez ceux sur qui elle ne réussit pas à faire oublier la misère d’une existence de gibier permanent. Les flics sont attaqués et détestés dans les quartiers que la paix sociale qualifie de « sensibles », les grands frères sociaux ne réussissent plus à contenir la rage d’exploités en quête de sens, des chômeurs n’acceptent plus que leur (sur)vie soit un enfer, des lycéens forment des barricades contre les forces de l’ordre pendant que des ouvriers menacent de faire péter leurs putain d’usines, des sans-papiers se révoltent aux quatre coins du pays en foutant le feu à leur prison ou en se soustrayant aux rafles, d’autres tentent de rendre la vie impossible à ceux qui profitent des expulsions et du système carcéral, de plus en plus de mutins essayent de faire payer l’addition à ceux qui voudraient que la domination de l’humain par l’humain lèche encore plus de sa langue râpeuse les parois de nos corps et de nos esprits meurtris.

    En 2005, les banlieues explosent de rage et mettent l’ordre à mal. Il y a plus d’un an, c’est le centre de rétention de Vincennes, la plus grande prison pour étranger de France qui partait en fumée, allumée par la rage d’une vie sans vie. Depuis plusieurs années, les pratiques de sabotage et les attaques se multiplient sur les différents collabos de l’enfermement (Bouygues, Eiffage, IBIS, Air France, ADECCO, la Croix-Rouge et autres vautours qui participent à la machine à expulser). Plus récemment, ce sont des dizaines et des dizaines de distributeurs de billets de banques (qui se sont rendues responsables d’arrestations de sans papiers en organisant avec les keufs des guet-apens à leurs clients indésirables : La Poste, BNP, LCL, CIC, Société Générale) qui ont été incendiés, défoncés, sabotés.

    Dix personnes sont accusées de l’incendie de Vincennes et sont jugées en ce moment dans un procès perdu d’avance où ils risquent plusieurs années de prison ferme. Le 15 février, quatre personnes, de ceux que ces sales flics appellent les « anarcho-autonomes », sont arrêtées et accusées par la section anti-terroriste de la brigade criminelle d’avoir participé à cette vague de solidarité autour des centres de rétention et de leur meilleur des mondes de merde. C’est toujours l’État qui montre sa sale gueule en espérant nous voir soumis à la pacification meurtrière qu’il nous impose à coup de flics, de prison, de torture, de meurtres, de juges, de frontières, de matons et de jolis sourires bien propres.

    En fait, à travers la répression, l’État espère freiner la diffusion des attaques permanentes qui le secoue avec fracas, il espère aussi attribuer à des groupes sociaux inventés de toute pièce (comme l’ « ultra-gauche », les « jeunes de banlieues », les « bandes », les « saboteurs » et ainsi de suite) des pratiques pourtant répandues partout dans la société afin de les confiner, bien conscient que leur généralisation lui serait fatale.

    Mais il n’y a pas de quoi pleurer, parce que dans cette guerre sociale sans trêve, nous ne ferons pas de cadeaux non plus.

    Que le tumulte de la révolte s’abatte contre ce foutu monde de merde !


    sources :

    Affiche parue sur http://www.non-fides.fr/?Dans-l-Etat-le-plus-libre-du-monde : « Tract trouvé dans les rues de Paris, mars 2010 » (21 mars 2010).

    La capture présentée ici n’est pas exactement conforme (polices différentes).




    [Le travail]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le travail]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

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    • Liste des thèmes  : désobéissance civile  ; travail, emploi
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    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (portrait d’homme avec chapeau) ]

    texte :

    Le travail

    Le travail est avant tout un compromis que nous acceptons pour pouvoir survivre financièrement. Parce que nous n’avons jamais choisi le fonctionnement de ce monde, et parce que nous avons été élevés avec le message qu’il nous fallait ou marcher ou crever.

    Le travail nous vole notre temps et notre énergie ! Il essaye de déterminer une partie hallucinante de nos occupations et sollicite en permanence nos corps et nos esprits.

    Le travail tend de plus en plus à se confondre avec notre identité. Lorsqu’on nous demande qui nous sommes, on veut en fait savoir ce qu’est notre boulot. Parce qu’en dehors du travail, il ne reste plus grand chose.
    Notre statut social est aussi jaugé à la hauteur de notre travail. La société nous fait bien sentir que nous ne valons rien tant que nous ne travaillons pas, et que nous ferions mieux de rentrer dans le rang au plus vite, comme tout le monde.

    Le travail s’efforce continuellement à semer la confusion en nous faisant croire que les intérêts des patrons sont aussi nos propres intérêts ; que nous faisons partie prenante de l’entreprise, que nous devons nous réjouir quand les affaires vont bien (et que l’entreprise fait beaucoup de bénéfices), et que nous devons fournir des efforts supplémentaires quand ça va moins bien.

    Le travail nous considérera pourtant toujours comme de la matière jetable. Lorsque les chiffres le demandent on nous jette à la poubelle et nous pouvons alors à nouveau mettre notre dignité de côté pour nous vendre à quelqu’un d’autre.

    Le travail est cette chose pour laquelle nous restons à transpirer dans les salles d’attente d’Actiris ou dans les salles d’auditions de l’ONEM. Comme une armée de réserve, nous devons toujours nous montrer prêts à aller au casse-pipe de l’offre et de la demande. Et si nous ne le faisons pas, la menace financière revient vers nous au galop.

    Le travail est cette chose sur laquelle les travailleurs crachent quand ils sabotent les machines pour pouvoir rester un jour à la maison.

    Le travail est ce que les chômeurs essayent d’éviter par tous les moyens imaginables, que ce soit à l’aide de fausses sollicitations ou d’ingénieux mensonges.

    Le travail est cette chose que les braqueurs rejettent quand ils vont chercher l’argent là où il est. Chez les banquiers ou les bijoutiers, chez ceux qui s’enrichissent sur le dos des autres.

    Le travail est ce à quoi ils essayent, encore et encore, de nous contraindre. En tant que soldats à la rescousse de la sainte économie et de son déclin. Une économie de produits et services qui ne nous intéresse peut-être pas, mais qui nous fait quand même un odieux chantage et qui essaye de nous faire plier tous autant que nous sommes.

    Refusons ce chantage. Fraudons, volons et sabotons ! Foutons en l’air l’économie et changeons le monde… Pour qu’à travers notre résistance nous puissions redécouvrir ce que respirer librement veut dire.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Affiche-de-Belgique-contre-le (23 avril 2010).





    [Φτώχεια εκμετάλλευση κρατική τρομοκρατία εξαθλίωση-καταπίεση ]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Φτώχεια εκμετάλλευση κρατική τρομοκρατία εξαθλίωση-καταπίεση ]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , orange ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Grèce
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    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte (blanc ou noir) sur fond orange ]

    texte :

    Φτώχεια εκμετάλλευση κρατική τρομοκρατία εξαθλίωση-καταπίεση

    Φτώχεια-εξαθλίωση-καταπίεση-εκμετάλλευση : τέσσερις λέξεις που χαρακτηρίζουν το παρόν και το μέλλον που επιφυλάσσουν και επιβάλλουν με κάθε μέσο οι κυρίαρχοι στην κοινωνία. Ταυτόχρονα, προωθούν σαν μόνη λύση για την επιβίωσή μας τον αλληλοσπαραγμό των από τα κάτω, την εφαρμογή του νόμου της ζούγκλας, όπου επικρατεί ο πιο δυνατός. Μια συνθήκη ζωής στην οποία θα κυριαρχεί ο κοινωνικός κανιβαλισμός. Παράλληλα, όποιος δεν συμμορφώνεται, δεν συναινεί στους αντικοινωνικούς τους σχεδιασμούς και επιλέγει το δρόμο της αντίστασης έρχεται αντιμέτωπος με την κρατική καταστολή και τρομοκρατία.

    Μέσα σε αυτήν τη συνθήκη επιστρατεύονται οι κάθε λογής παρακρατικές-φασιστικές συμμορίες, οι οποίες, μυρίζοντας το φόβο και το ανθρώπινο αίμα, βγαίνουν από τις τρύπες τους και με το δάκτυλο υποδεικνύουν ως εχθρό το διπλανό μας, τον πιο εξαθλιωμένο, το μετανάστη, τον άστεγο, τον πιο αδύναμο. Έτσι συνέβη και με αφορμή την αποτρόπαια δολοφονία του 44χρονου Μανώλη Καντάρη, για μια βιντεοκάμερα. Τις επόμενες ημέρες στην περιοχή γύρω από το σημείο της δολοφονίας και μέχρι την Ομόνοια εκτυλίσσονται σκηνές αγριότητας : ομάδες ακροδεξιών με μαχαίρια, κράνη, παλούκια μαχαιρώνουν και ξυλοκοπούν αδιακρίτως μετανάστες, σπάνε τα μαγαζιά και τα σπίτια τους. Οι διάφοροι παρακρατικοί φασίστες, χέρι χέρι με ένα συρφετό από υστερικούς πατριώτες και ρατσιστές, με την προστασία και επίβλεψη της αστυνομίας και υπό τα παραληρήματα και τις φονικές ιαχές των ΜΜΕ, εξαπέλυσαν για πέντε μέρες πογκρόμ εναντίον των από κάτω, των πιο αδύναμων, των πιο ευάλωτων, των μεταναστών. Οι τελευταίοι αποτέλεσαν τον εύκολο στόχο για τα αγελαία ένστικτα όσων δεν θέλουν να αντικρίσουν την πραγματικότητα και, καθοδηγούμενοι από τα διάφορα φασιστοειδή, επιλέγουν τη λύση που τους προσφέρει το κράτος – άλλωστε, τα πογκρόμ αποτέλεσαν και αποτελούν τη συμπύκνωση της μεταναστευτικής του πολιτικής. Ταυτόχρονα, οι φασίστες, καθοδηγούμενοι και επικουρούμενοι από τις δυνάμεις καταστολής, επιτέθηκαν στις καταλήψεις Σκαραμαγκά και Villa Amalias, οι οποίες βρίσκονταν κοντά στο χώρο της δολοφονίας του Μ. Καντάρη και στέκονταν εμπόδιο στα κανιβαλιστικά τους σχέδια, όπως αποτελούν τόσα χρόνια εμπόδιο στα αντικοινωνικά σχέδια του κράτους και ταυτόχρονα εφαλτήρια αγώνα. Φυσικά, ο κόσμος της ελευθερίας και της αλληλεγγύης περιφρούρησε τα απελευθερωμένα κοινωνικά εδάφη και έτρεψε σε φυγή τα παρακρατικά ανδρείκελα της « χρυσής αυγής ».

    Καταλαβαίνουμε λοιπόν πως, όσοι δεν δέχονται την καταπίεση, την εκμετάλλευση, τον κοινωνικό κανιβαλισμό και το φόβο ως όρους ζωής, έρχονται αντιμέτωποι είτε με τις παρακρατικές συμμορίες είτε με την κρατική καταστολή, όπως συνέβη στην πανεργατική απεργία της 11ης Μάη, όταν τα ΜΑΤ, εφαρμόζοντας το δόγμα μηδενικής ανοχής, λίγο μετά το Σύνταγμα επιτέθηκαν στην πορεία και ειδικά στα μπλοκ των συνελεύσεων γειτονιάς, των σωματείων βάσης, των εργατικών συλλογικοτήτων, της συνέλευσης αναρχικών για την κοινωνική αυτοδιεύθυνση και της εξωκοινοβουλευτικής αριστεράς. Ξύλο, δολοφονικά χτυπήματα, τόνοι χημικών, χειροβομβίδες κρότου λάμψης, συλλήψεις, δεκάδες αιμόφυρτοι και τραυματισμένοι διαδηλωτές συνέθεταν το σκηνικό. Από τη δολοφονική επίθεση ένας διαδηλωτής έχασε τη σπλήνα του, ενώ τραυματίστηκε πολύ σοβαρά στο κεφάλι ο συναγωνιστής Γιάννης Κ., ο οποίος μεταφέρθηκε σε οριακή κατάσταση για την ίδια του τη ζωή στο Γ.Ν. Νίκαιας με εσωτερική αιμορραγία στο κεφάλι, χειρουργήθηκε άμεσα και νοσηλεύτηκε για μέρες στην εντατική. Επίσης, ένας εκ των συλληφθέντων, ο Φώτης Δ., βρίσκεται προφυλακισμένος με στημένες κατηγορίες από τους μπάτσους, οι οποίοι του φόρτωσαν μια τσάντα με μολότοφ. Η επίθεση στα μπλοκ της αυτοοργάνωσης, της αντιιεραρχίας, των ταξικών και κοινωνικών αντιστάσεων και όσων δεν συναινούν είχε ως στόχο να τρομοκρατήσει, να καταστείλει, να παραδειγματίσει και να καταπνίξει κάθε ανεξέλεγκτη φωνή και χειρονομία η οποία κινείται συλλογικά, ακηδεμόνευτα, οργανωμένα και αδιαμεσολάβητα ενάντια στους αντικοινωνικούς σχεδιασμούς του κράτους και του Κεφαλαίου.

    Γνωρίζουμε ότι η συσσώρευση φτωχών, καταπιεσμένων και εξαθλιωμένων σε συγκεκριμένα και περιορισμένα γεωγραφικά σημεία, όπως συμβαίνει σε διάφορες γειτονιές της Αθήνας, δημιουργεί μεγάλα προβλήματα συνύπαρξης, τα οποία επιτείνονται από τη δράση της μαφίας, η οποία, σε συνεργασία και με την πλάτη του κρατικού μηχανισμού, αποτελεί μια από τις πιο απάνθρωπες και ταυτόχρονα επικερδείς επιχειρήσεις του καπιταλισμού. Αυτό λοιπόν που προωθείται από τους από τα πάνω είναι να επιτεθούμε ο ένας στον άλλο, να στρεφόμαστε ενάντια σε όποιον μας « παίρνει », να μας φταίει ο πιο αδύναμος, να αφήσουμε το φόβο να κυριαρχήσει και να ορίσει την καθημερινότητά μας· να δεχτούμε ότι λύση είναι να θυσιαστούμε στο βωμό του εθνικού συμφέροντος και να μην κοιτάξουμε την πραγματικότητα κατάματα, γιατί θα καταλάβουμε ότι για τα δεινά μας δεν ευθύνεται ο πιο αδύναμος από εμάς ή ο διπλανός μας αλλά το κράτος, τα αφεντικά και οι υπερεθνικοί σχηματισμοί (ΕΕ-ΕΚΤ-ΔΝΤ).

    Όμως, η λύση δεν βρίσκεται στα κελεύσματα των ΜΜΕ για εθνική συστράτευση, στη συναίνεση στα σχέδια λεηλασίας της ζωής μας, στην υποταγή στους από τα πάνω και στον κοινωνικό κανιβαλισμό που θέλουν να μας επιβάλουν. Η λύση βρίσκεται στην αυτοοργάνωση, στη συλλογικότητα, στην αλληλεγγύη, στην αντιιεραρχική οργάνωση των καταπιεσμένων και των εκμεταλλευόμενων, στην ελεύθερη και κοινωνική συνύπαρξη όλων των από τα κάτω, με γνώμονα τον αλληλοσεβασμό, την ανεκτικότητα, την ανθρωπιά, την ισότητα· αναπτύσσοντας κοινωνικά εγχειρήματα και δομές μέσα από τις οποίες θα παίρνουμε τη ζωή στα χέρια μας. Μέσα από συνελεύσεις γειτονιάς, σωματεία βάσης, αυτοδιαχειριζόμενους χώρους αντίστασης, συλλογικές κουζίνες, κινήσεις αλληλοβοήθειας, ανάπτυξη γειτονικών και συντροφικών σχέσεων, σπάζοντας την αποξένωση και τους κοινωνικούς αποκλεισμούς, μακριά από και ενάντια στον καπιταλισμό, τις επιταγές των κυρίαρχων, τους θεσμούς και τις λογικές της διαμεσολάβησης. Μέσα από κοινούς ταξικούς και κοινωνικούς αγώνες ντόπιων και μεταναστών ενάντια στο κράτος και το Κεφάλαιο, για μια κοινωνία χωρίς καταπίεση και εκμετάλλευση, για την ανατροπή και την κοινωνική επανάσταση.

    Συνέλευση αναρχικών για την κοινωνική αυτοδιεύθυνση


    traduction :

    Contre la peur, le terrorisme d’État, l’appauvrissement et le cannibalisme social

    Pauvreté, Exploitation, Terrorisme Étatique, Misère-Cannibalisme

    Des mots qui caractérisent le présent et l’avenir qui nous sont imposés par les dominants avec tous les moyens. S’entretuer, c’est la solution proposée. C’est ainsi que toute sorte de bande fasciste de l’État profond est utilisée en indiquant comme ennemi celui qui est à côté de nous, le plus pauvre, l’immigré, le SDF, le plus faible. Comme par exemple le pogrom contre des dominés qui ont été organisés à l’occasion de l’assassinat brutal de Manolis Kantaris (44 ans) pour un caméscope. Des pogroms auxquels participent des fascistes de l’État profond et des racistes hystériques, sous l’œil et la protection de la police. Tous ceux qui n’acceptent pas l’oppression, l’exploitation, le cannibalisme social et la peur comme critères de vie, ont à faire avec la répression étatique ; par exemple, lors de la grève générale du 11 Mai, les cortèges de l’auto-organisation et de la résistance ont été attaqués et des dizaines des manifestants ont été blessés, parmi eux G. Kaukas qui a été hospitalisé aux urgences pendant des jours et qui a failli perdre sa vie, et Fotis D. emprisonné avec des faux chefs d’inculpation.

    Nous savons que l’accumulation des pauvres, des opprimés et des miséreux crée des grands problèmes au niveau de la vie en communauté. La solution des dominants consiste à s’attaquer l’un à l’autre, à attaquer des cibles faciles, à accuser le plus faible, à laisser dominer la peur, à ne pas regarder la réalité aux yeux parce qu’on comprendra que pour les maux que nous vivons, les responsables sont l’État, les Patrons et les structures supranationales (UE, BCE, FMI).

    Mais la solution n’est pas l’enrôlement national, ni le compromis, ni la soumission, ni le cannibalisme
    La solution se trouve à la solidarité entre les opprimés

    à l’auto-organisation des dominés

    à la collectivité

    à la vie commune libre et sociale

    aux luttes communes des locaux et des immigrés contre l’État et le Capital

    signature : Assemblée d’Anarchistes pour l’Autogestion Sociale

    sinelefsianarchikon@gmail.com


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Ενάντια-στο-φόβο (7 juin 2010).

    Le texte de la notice ne correspond pas au texte de l’affiche.

    sinelefsianarchikon@gmail.com



    [Beau comme le sourire des insurgés]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Beau comme le sourire des insurgés]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : Acrata (Bruxelles), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (trois  : noir , brun , jaune ) ; 60 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : Tanneries (Dijon)
    • Liste des thèmes  : insurrectionnalisme  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Égypte  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Indymedia  ; Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (jaune sur fond brun) ; photos n&b (émeutes, tags) ]

    texte :

    Beau comme le sourire des insurgés

    Il n’y a rien d’aussi beau que les visages des insurgés. Rien dans ce monde n’est aussi attirant, n’est aussi rempli d’espoir. Aucun journaliste, aucun politicien, aucun leader religieux ou autre ne pourrait jamais effacer la beauté de la révolte ou l’enterrer sous des discours sans joie ni désir.

    C’est tout d’abord cette beauté qui nous frappe quand nous apprenons des révoltes en cours dans le Nord de l’Afrique et ailleurs. De Tunisie au Liban, d’Égypte à l’Algérie, malgré les dizaines de morts et les milliers de blessés et d’arrestations, la peur est en train de laisser la place au courage ; la tristesse est surmontée par l’espoir ; la misère d’être réduit à survivre se trans-forme en cri de vie.

    On pourrait s’interroger sur les conditions économiques dans ces pays, sur la hausse des prix des denrées alimentaires, sur le chômage, sur les régimes autoritaires et ses polices. On pourrait démontrer comment aussi ici, en Belgique, toujours plus de gens sont jetés par-dessus bord, con-damnés à croupir dans des centres fermés et des prisons, exploités à merci et dans des conditions toujours plus dures, subissants au quotidien l’autorité sous toutes ses formes.

    Mais le temps de se lamenter doit prendre fin. Nous sommes nombreux, ici et ailleurs, à se retrouver coincés par ce monde où seul l’argent compte, où nos habi-tations ressemblent toujours plus à des taudis, où la pollution industrielle nous empoisonne petit à petit. Ceux d’en haut vont pousser leur exploitation et leur domina-ion encore plus loin, ils nous parlent de « crise économique » et nous appellent tous à accepter le durcissement de la vie sur tous les niveaux.

    Évidemment, il y a des différences entre l’ici et le là-bas, même si le règne de l’argent ne connaît pas de frontières, même si un régime, tous les régimes, qu’ils soient démocratiques ou autoritaires, signifieront toujours oppression, enfermement, exploitation. Mais la révolte, elle, dans toute sa beauté, fait exploser les différences. Une banque cramée en Tunisie ou en Égypte appelle à une banque cramée à Bruxelles ; comme la libération de prisonniers par les insurgés en Tunisie appelle au rasement des murs des prisons ici ; comme des hommes et des femmes, côte à côte derrière la barricade, appelle à en finir avec la soumission et le patriarcat.

    Ce qui alimente la révolte, ce n’est pas seulement le dégoût des conditions de misère. Non, l’oxygène du feu de la révolte, dans toutes les langues, c’est un début de liberté, cet inconnu qui est telle-ment absent dans ce monde, mais qui se relève fièrement lors de l’acte de s’insurger. Et alors là, tout peut commencer à changer.

    Laissons donc de côté toutes les analyses des spécialistes politiques, des journalistes chevaliers-de-la-démocratie, de ceux qui s’apprêtent déjà à prendre la place des Ben Ali et des Moubarak de ce monde. Nous sommes simplement du côté de ceux qui, en Tunisie et en Égypte comme ailleurs savent que la liberté, c’est ni la loi ni la sharia, qui ne veulent ni patron ni gouvernement, qui veulent essayer de vivre en hommes libres, parce que, lors de la révolte, ils ont déjà goûté que c’est possible — et que c’est doux.

    Amour et courage pour les rebelles de partout

    Mettons, nous aussi, le feu à la poudrière


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Affiche-grand-format-de-solidarite (28 février 2011) et sur http://bxl.indymedia.org/articles/1089 : « Affiche en grand format (A2) de solidarité avec les soulèvements dans le monde arabe. Disponible entre autre à Acrata (32, rue de la grande ile // ouvert chaque mardi de 16h à 20h, chaque jeudi de 17h à 21h et chaque samedi de 14h à 18h) » (20 février 2011).



    [De Sidi Bouzid à Bab-el-Oued : contre le règne de l’État, du pouvoir et du fric]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    De Sidi Bouzid à Bab-el-Oued : contre le règne de l’État, du pouvoir et du fric]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Algérie  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; fond (filigrane rayonnant) ; photos (enfant regardant policier ; émeutes) ]

    texte :

    De Sidi Bouzid à Bab-el-Oued : contre le règne de l’État, du pouvoir et du fric

    Depuis le début de l’année, au Maghreb, la misère gagne du terrain. Le prix des denrées alimentaires de première nécessité flambe, il y a de moins en moins de travail, réduisant encore plus le pitoyable spectre des moyens de survie de tout un chacun. On nous ressort le bon vieux coup de « la crise », nous faisant croire que misère et révolte sont des phénomènes nouveaux qu’elle seule produit, alors qu’ils sont aussi vieux que l’argent et l’autorité. Il a suffit de quelques étincelles en Tunisie pour mettre le feu aux poudres d’une situation déjà explosive, jusqu’en Algérie.

    Flics attaqués, bâtiments administratifs, lycées, douanes, entrepôts de marchandises, commissariats, concessionnaires automobiles, banques et commerces pris pour cible, barrages de route coordonnés. Contrairement à ce que le pouvoir et les journaflics racontent, ces émeutes ne se limitent pas à quelques catégories imaginaires (« jeunes », « diplômés », « chômeurs », « extrémistes ») mais s’expriment de façon diffuse, et leurs cibles sont claires.
    En face, la réponse de l’État est tout aussi claire : en Tunisie, les flics répondent aux pavés par des tirs de sniper, faisant des dizaines de morts. En Algérie aussi, arrestations par milliers, torture, détentions et meurtres, tandis que les premières condamnations tombent et tomberont encore. Comme toujours, comme partout, la guerre sociale fait rage, appelant chacun à choisir son camp.

    Déjà les charognards démocrates ou religieux s’empressent de récupérer ces révoltes à des fins politiques, réclamant des réformes ou un changement de régime, pour détourner cette colère qui s’exprime de fait contre toute forme de régime ou de pouvoir. Ils préparent déjà l’après, voulant remplacer le contrôle de la dictature par un contrôle démocratique ; en d’autres termes, aménager la domination pour la rendre acceptable.
    Nous qui vivons en démocratie, nous pouvons affirmer que même si au quotidien, les conditions de vie y sont moins dures qu’en dictature, les libertés démocratiques ne nous ont jamais rendus libres. La liberté que nous désirons, elle, est totale et inconditionnelle. C’est pourquoi ce fond de l’air insurrectionnel, comme en Grèce depuis décembre 2008, ou en novembre 2005 en France, nous réchauffe le cœur.

    C’est pourquoi nous voulons souffler sur les braises, et propager cette révolte
    Ici, partout, maintenant, tout le temps

    Il faut bien que la révolution monte des bouges, puisque d’en haut ne viennent que les balles et les coups.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?De-Sidi-Bouzid-a-Bab-el-Oued : « Affiche anonyme de solidarité avec les révoltes actuelles en Tunisie et en Algérie. L’affiche est aux formats A3/A2, elle a également été tirée sous forme de tract A5. Il est bien sûr possible de se la réapproprier où que l’on soit et de la diffuser/afficher prés de chez soi. » (11 janvier 2011).


    2011

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    Affiches liées


    [Désir et besoin d’insurrection]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Désir et besoin d’insurrection]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri ) ; 60 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : nucléaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photos (jeune homme avec foulard ; tour de refroidissement de centrale nucléaire) ]

    texte :

    Désir et besoin d’insurrection

    « Quelque chose doit changer », entend-on dire. Les insurrections dans le monde arabe et la catastrophe nucléaire au Japon ont réveillé à nouveau la conscience, d‘une part de la possibilité, d‘autre part de la nécessité de se révolter contre les intérêts des puissants. Mais ne nous faisons pas d‘illusions : ce « quelque chose », ne signifie-t-il pas, plutôt que d‘éliminer, une fois pour toutes, toute forme d‘oppression, de simplement la rétablir sous la façade démocratique ? Ne signifie-t-il pas, plutôt que d‘arrêter, une fois pour toutes, le délire nucléaire, de seulement l‘enterrer sous des bavardages à propos de la sécurité et des besoins énergétiques, jusqu’à ce qu’on l‘oublie de nouveau ?

    « Quelque chose doit changer ». Cela, ceux qui profitent de l‘oppression l‘ont également compris. Pour les États occidentaux, ce fut rapidement évident que les dictateurs nord-africains avec qui on secouait la main et ricanait devant les caméras récemment encore, ne pouvaient plus tenir. Ainsi, il leur semblait plus avantageux pour la stabilité du commerce du pétrole et de la gestion des flux migratoires de soutenir les leaders de l‘opposition démocratique – avec la force militaire si nécessaire. Ces nouveaux leaders, qui ont mis des revendications dans la bouche des insurgés, ont trompé ceux qui ont détruit les postes de police, les palais de justice, les prisons et les bureaux des partis, ils ont escroqué la liberté de ceux qui ont tout risqué tellement plein de rage, de joie, et de courage. Parce que la liberté, pour nous, commence par la suppression de toutes les structures de coercition et n‘a rien à faire ni avec la dictature, ni avec la démocratie, pas plus qu’avec n‘importe quelle forme d‘État, mais plutôt avec l‘absence de toute autorité : avec l‘auto-détermination immédiate de chaque moment de nos vies. Et de ça, au Maghreb comme ici en Suisse, nous sommes éloignés à mille lieues.

    « Quelque chose doit changer », nous disent aussi les écologistes et les capitalistes verts. Ils veulent nous vendre les énergies renouvelables et les produits biologiques comme “alternative” au nucléaire et à la destruction de l‘environnement, alors qu’il ne faudrait pas toucher à la perpétuation de cette société foncièrement industrialisée. Ils veulent nous faire croire que ce monde, avec son immense production de marchandises, sa vitesse, sa pression de rendement et son avidité de profit, ce monde depuis toujours fondé sur l‘oppression et l‘exploitation de la vie serait un monde merveilleux, si seulement il était animé par des éoliennes et des panneaux solaires. Non, la question nucléaire n‘est pas une question énergétique. Nous n‘avons que faire de savoir comment ce monde pourrait être alimenté de manière alternative. Nous ne voulons de toute façon aucunement de lui. Ce qui nous intéresse, c‘est comment éliminer toute subordination de l‘homme, et pour cela, le nucléaire nous bloque le chemin – justement parce qu’il est tellement “indispensable” pour les intérêts des puissants et au besoin d‘expansion du capitalisme. Ce sont eux qui sont sensés faire tourner cette méga-machine écrasante. Même au prix de la contamination radioactive. Le nucléaire fait de nous les otages des experts, qui manient des choses que personne ne comprend, mais qui concernent tout le monde (on a assez vu à quel point à Tcheliabinsk, Three Mile Island, Tchernobyl, Tokaimura et jusqu’à Fukushima). Nous ne pensons pas qu’il soit nécessaire d‘attendre une catastrophe nucléaire ici pour nous révolter et affirmer à juste titre : « Les conditions de vie dominantes nous étouffent ! »

    « Quelque chose doit changer », c‘est vrai. Mais si nous voulons vraiment que ça se passe, alors ce ne sera par rien d‘autre que par nos propres mains, par nous-mêmes, qui en avons marre de nous soumettre et de laisser les décisions aux autres, alors ce « quelque chose » ne sera pas seulement quelque chose, mais tout !

    Le « printemps arabe » et la « tombée japonaise » ne remettent sur la table rien d‘autre que la possibilité et la nécessité d‘une vieille chose : la révolution sociale.

    Nous ne voulons pas seulement la fin des dictatures.

    Nous voulons la fin de tous les états, parce que la logique de l‘autorité, qu’elle soit fasciste, socialiste ou démocratique, nous empêche depuis toujours l‘expérience d‘une liberté réelle.

    Nous ne voulons pas seulement l‘arrêt du nucléaire.

    Nous voulons l‘arrêt de ce système, parce que ce sont nos modes de vie, nos valeurs, nos habitudes et notre indifférence qui produisent de telles monstruosités.


    sources :

    Diffusé sur http://www.non-fides.fr/?Desir-et-besoin-d-insurrection (15 juin 2011). Décliné aussi en tracts.


    2011
    Affiche liée


    [Drang nach Aufstand]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Drang nach Aufstand]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri ) ; 60 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : nucléaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photos (jeune homme avec foulard ; tour de refroidissement de centrale nucléaire) ]

    texte :

    Drang nach Aufstand

    „ Irgendetwas muss sich ändern“, hört man sagen. Die Aufstände in der arabischen Welt und die nukleare Katastrophe von Japan haben einerseits die Möglichkeit, andererseits die Notwendigkeit sich gegen die Interessen der Machthaber aufzulehnen, bei einigen wieder ins Bewusstsein gerufen. Aber machen wir uns keine Illusionen : bedeutet dieses „Irgendetwas“ nicht bloss, anstatt endlich jegliche Unterdrückung zu beseitigen, sie unter demokratischer Fassade neu einzurichten ? Bedeutet es nicht bloss, anstatt endlich den nuklearen Wahn zu beenden, ihn mit Gerede über Sicherheit und Energiebedarf zu überhäufen, bis er wieder vergessen ist ?

    „Irgendetwas“ muss sich ändern. Das haben auch jene begriffen, die von der Unterdrückung profitieren. Bald war den westlichen Staaten klar, das sich die nordafrikanischen Diktatoren nicht mehr halten können, mit denen man bis vor kurzem noch Hände schüttelnd in die Kameras grinste. So schien es ihnen für die Stabilität des Ölhandels und der Migrationsverwaltung vorteilhafter, die demokratischen Oppositionsführer zu unterstützen — wenn nötig mit militärischer Gewalt. Diese neuen Führer, die den Aufständischen Forderungen in den Mund legten, betrogen jene, die Polizeiposten, Gerichte, Gefängnisse und Parteibüros zerstörten, um die Freiheit, für die sie so voller Wut, Freude und Mut alles riskierten. Freiheit nämlich, wenn es nach uns geht, beginnt mit der Beseitigung aller Einrichtungen des Zwangs und hat weder mit Diktatur, noch mit Demokratie, noch mit irgendeiner Form von Staat irgendetwas zu tun, sondern vielmehr mit der Abwesenheit jeglicher Autorität : mit der unmittelbaren Selbstbestimmung über jeden Moment unseres Lebens. Und davon sind wir, im Maghreb sowie hier in der Schweiz, meilenweit entfernt.

    „Irgendetwas“ muss sich ändern, erzählen uns auch die Öko‘s und grünen Kapitalisten. Sie wollen uns erneuerbare Energien und Bioprodukte als “Alternative“ zu Atomkraft und Umweltzerstörung verkaufen, während das Fortbestehen dieser durch und durch industrialisierten Gesellschaft unangetastet bleiben soll. Sie wollen uns glauben machen, diese Welt, mit ihrer immensen Warenproduktion, ihrer Geschwindigkeit, ihrem Leistungsdruck und ihrer Profitgier, diese Welt, die sich seit jeher auf die Unterdrückung und Ausbeutung des Lebens stützt, wäre eine heile Welt, wenn sie doch nur von Windrädern und Solar­panels angetrieben würde. Nein, die Frage der AKW‘s ist keine Energiefrage. Es interessiert uns nicht, wie diese Welt alternativ versorgt werden könnte. Wir wollen sie doch gar nicht. Uns interessiert, wie jegliche Unterwerfung der Menschen beseitigt werden kann, und dabei stehen uns die AKW‘s im Wege – gerade weil sie für die Interessen der Mächtigen und den kapitalistischen Expansionsdrang so “unentbehrlich“ sind. Sie sind es, die diese erdrückende Megamaschine am Laufen halten sollen. Wenn auch zum Preis einer radioaktiven Verseuchung. Sie machen uns zu Geiseln irgendwelcher Experten, die mit Dingen hantieren, die niemand versteht, aber alle betreffen (inwiefern, haben wir von Tscheljabinsk, Three Mile Island, Tschernobyl, Tokaimura bis Fukushima deutlich genug gesehen). Wir denken nicht, das es notwendig ist, auf eine hiesige Atomkatastrophe zu warten, um zu revoltieren und mit Recht zu behaupten : „Die herrschenden Lebensbedingungen ersticken uns !“

    „Irgendetwas” muss sich ändern, in der Tat. Aber wenn dies wirklich passieren soll, dann durch nichts und niemand, als durch unsere eigenen Hände, durch uns, die wir es satt haben, uns zu unterwerfen und die Entscheidungen anderen zu überlassen, und dann ist dieses „irgendetwas“ nicht irgendetwas, sondern alles !

    Der „arabische Frühling“ und die „japanische Dämmerung“ bringen für uns nichts anderes als die Möglichkeit und die Notwendigkeit einer alten Sache wieder auf den Tisch : jene der sozialen Revolution.

    Wir wollen nicht nur das Ende der Diktaturen

    Wir wollen das Ende aller Staaten, denn die Logik von Autorität, sei sie faschistisch, sozialistisch oder demokratisch, hält uns schon seit jeher von der Erfahrung wirklicher Freiheit ab.

    Wir wollen nicht nur die Abschaltung der AKWs

    Wir wollen die Abschaltung dieses Systems, denn es sind unsere Lebensweisen, unsere Werte, unsere Gewohnheiten und unsere Gleichgültigkeit, die solche Monströsitäten hervorbringen.


    traduction :

    Désir et besoin d’insurrection

    « Quelque chose doit changer », entend-on dire. Les insurrections dans le monde arabe et la catastrophe nucléaire au Japon ont réveillé à nouveau la conscience, d‘une part de la possibilité, d‘autre part de la nécessité de se révolter contre les intérêts des puissants. Mais ne nous faisons pas d‘illusions : ce « quelque chose », ne signifie-t-il pas, plutôt que d‘éliminer, une fois pour toutes, toute forme d‘oppression, de simplement la rétablir sous la façade démocratique ? Ne signifie-t-il pas, plutôt que d‘arrêter, une fois pour toutes, le délire nucléaire, de seulement l‘enterrer sous des bavardages à propos de la sécurité et des besoins énergétiques, jusqu’à ce qu’on l‘oublie de nouveau ?

    « Quelque chose doit changer ». Cela, ceux qui profitent de l‘oppression l‘ont également compris. Pour les États occidentaux, ce fut rapidement évident que les dictateurs nord-africains avec qui on secouait la main et ricanait devant les caméras récemment encore, ne pouvaient plus tenir. Ainsi, il leur semblait plus avantageux pour la stabilité du commerce du pétrole et de la gestion des flux migratoires de soutenir les leaders de l‘opposition démocratique – avec la force militaire si nécessaire. Ces nouveaux leaders, qui ont mis des revendications dans la bouche des insurgés, ont trompé ceux qui ont détruit les postes de police, les palais de justice, les prisons et les bureaux des partis, ils ont escroqué la liberté de ceux qui ont tout risqué tellement plein de rage, de joie, et de courage. Parce que la liberté, pour nous, commence par la suppression de toutes les structures de coercition et n‘a rien à faire ni avec la dictature, ni avec la démocratie, pas plus qu’avec n‘importe quelle forme d‘État, mais plutôt avec l‘absence de toute autorité : avec l‘auto-détermination immédiate de chaque moment de nos vies. Et de ça, au Maghreb comme ici en Suisse, nous sommes éloignés à mille lieues.

    « Quelque chose doit changer », nous disent aussi les écologistes et les capitalistes verts. Ils veulent nous vendre les énergies renouvelables et les produits biologiques comme “alternative” au nucléaire et à la destruction de l‘environnement, alors qu’il ne faudrait pas toucher à la perpétuation de cette société foncièrement industrialisée. Ils veulent nous faire croire que ce monde, avec son immense production de marchandises, sa vitesse, sa pression de rendement et son avidité de profit, ce monde depuis toujours fondé sur l‘oppression et l‘exploitation de la vie serait un monde merveilleux, si seulement il était animé par des éoliennes et des panneaux solaires. Non, la question nucléaire n‘est pas une question énergétique. Nous n‘avons que faire de savoir comment ce monde pourrait être alimenté de manière alternative. Nous ne voulons de toute façon aucunement de lui. Ce qui nous intéresse, c‘est comment éliminer toute subordination de l‘homme, et pour cela, le nucléaire nous bloque le chemin – justement parce qu’il est tellement “indispensable” pour les intérêts des puissants et au besoin d‘expansion du capitalisme. Ce sont eux qui sont sensés faire tourner cette méga-machine écrasante. Même au prix de la contamination radioactive. Le nucléaire fait de nous les otages des experts, qui manient des choses que personne ne comprend, mais qui concernent tout le monde (on a assez vu à quel point à Tcheliabinsk, Three Mile Island, Tchernobyl, Tokaimura et jusqu’à Fukushima). Nous ne pensons pas qu’il soit nécessaire d‘attendre une catastrophe nucléaire ici pour nous révolter et affirmer à juste titre : « Les conditions de vie dominantes nous étouffent ! »

    « Quelque chose doit changer », c‘est vrai. Mais si nous voulons vraiment que ça se passe, alors ce ne sera par rien d‘autre que par nos propres mains, par nous-mêmes, qui en avons marre de nous soumettre et de laisser les décisions aux autres, alors ce « quelque chose » ne sera pas seulement quelque chose, mais tout !

    Le « printemps arabe » et la « tombée japonaise » ne remettent sur la table rien d‘autre que la possibilité et la nécessité d‘une vieille chose : la révolution sociale.

    Nous ne voulons pas seulement la fin des dictatures.

    Nous voulons la fin de tous les états, parce que la logique de l‘autorité, qu’elle soit fasciste, socialiste ou démocratique, nous empêche depuis toujours l‘expérience d‘une liberté réelle.

    Nous ne voulons pas seulement l‘arrêt du nucléaire.


    Nous voulons l‘arrêt de ce système, parce que ce sont nos modes de vie, nos valeurs, nos habitudes et notre indifférence qui produisent de telles monstruosités.


    sources :

    Diffusé sur http://www.non-fides.fr/?Drang-nach-Aufstand (15 juin 2011). Décliné aussi en tracts.


    2011
    Affiche liée


    [Feu à toutes les prisons !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Feu à toutes les prisons !]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri ) ; 60 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique  ; France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : prison  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin couleurs (visage de femme style années 50) ]

    texte :

    Feu à toutes les prisons !

    La prison... On en a tous vaguement une idée, un reportage à la TV, un énième assassinat de l’administration pénitentiaire à la rubrique faits divers des journaux du jour, de brèves indignations à peu de frais par-ci par-là. On en entend tous parler, et on fait comme si cela n’existait pas. Comme si chaque jour des dizaines de milliers d’entre-nous n’étaient pas les otages de l’État, seuls dans leurs périples carcéraux individuels, isolés de tous et réprimés en silence. Pourtant nous sommes tant à avoir un frère, une amie, un cousin en taule, à visiter un proche incarcéré au parloir, nous sommes tant à finir par trouver cela banal. Un petit séjour en taule, après tout, on est pas mal à y avoir gouté, une fois, deux fois, trois fois ou plus, de près ou de loin, dans les faits ou par procuration.

    Enfermer des êtres humains dans des cages de quelques mètres carrés pendant des mois ou des années, annihiler toute volonté en eux, les presser comme des citrons, les briser, les empêcher d’aimer, les harceler, les droguer, les frapper, les juger, les tuer, les traiter comme personne n’ose traiter de la merde et les soumettre à un travail de forçat ; la taule, c’est la barbarie dans toute sa banalité, c’est le règne total d’une poignée de sadiques et de petits exécutants obéissants. C’est le dernier souffle d’une balle qui vient se loger droit dans notre tête pendant que tout le monde regarde ailleurs, trop préoccupé par sa propre misère. C’est la manière par laquelle ce monde se venge contre ton anormalité ou contre la concurrence. C’est une des manières par lesquelles ce monde force la paix.

    La prison a au moins un mérite, avec elle les choses sont claires : pas de bla-bla ou presque, une société qui a besoin de prisons pour se maintenir est une société qui a déclaré la guerre à une partie d’elle-même. Une société qui s’enorgueillit de gérer avec tant de violence ces usines de mort est une société qui offre son cou à la guillotine de la révolte, qui justifie la nécessité de sa destruction. Ils auront beau réformer les prisons en long et en large, plaquer les cellules d’or, les climatiser ou raccourcir la taille des matraques, les coups feront toujours aussi mal et la prison restera le même problème qu’elle aura toujours été. C’est l’audace de la liberté qui importe, pas la lâcheté du statu quo de l’aménagement de la contrainte.

    Une prison acceptable est une prison qui brûle !

    On parle déjà d’une trentaine de morts en détention depuis le début de l’année. On ose encore nous parler de suicides et d’accidents... On ose insinuer qu’il est anodin de se pendre dans une prison, qu’il est anodin de mourir « accidentellement » sous les coups des matons ou d’autres détenus. On nous parle de « suicides » pour faire croire que ce n’est pas l’Administration Pénitentiaire et l’État qui tuent. Mais nous affirmons que chaque mort en prison est un assassinat de l’Administration Pénitentiaire et de l’État. Considérer les choses autrement, c’est affirmer que les conditions de vie du dehors et du dedans sont les mêmes. C’est affirmer que la prison n’existe pas. Et pourtant le dedans et le dehors ne se différencient que par leur degré d’intensité. La prison n’est rien d’autre que le reflet exagéré de cette société qui se regarde dans un miroir grossissant.

    Tout est pire que dehors en prison, et pourtant, tout est tellement pareil que dehors...

    La même merde, les mêmes mécanismes autoritaires, la même domination, la même violence inhérente à la paix sociale, le même fichage, les mêmes rapports dégueulasses entre les gens, qu’ils soient économiques ou sociaux.

    Il est si difficile de parler sereinement de la prison. Il est si difficile de ne pas se laisser plomber par l’atmosphère poisseuse qu’elle disperse autour de nos vies. Mais ce ne sont pas des larmes qui en viendront à bout, au contraire, on ne peut que se noyer avec des larmes. L’indignation, elle, n’a jamais fait tomber un seul mur, et l’on ne viendra jamais à bout de la prison par le biais du Droit ou de la Loi, puisque c’est de leurs pierres qu’elle est construite.

    Dans cette société qui a besoin d’enfermer : prisons, psychiatrie, centres de rétention, gardes-à-vue, internats, écoles, maisons de retraite, camps humanitaires, usines, hôpitaux, centres éducatifs fermés, barres d’immeubles, établissements de réinsertion scolaire etc. Dans cette société où certains font le choix de devenir mâtons, juges ou flics, notre choix est clair : Feu à toutes les prisons. Feu à l’État.

    Les prisons doivent être détruites une par une, pierre par pierre, maton par maton, juge par juge.

    Détruisons les prisons en détruisant la société, parce qu’une société qui a besoin d’enfermer et d’humilier est elle-même une prison.

    Détruisons les prisons avec rage et joie.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Affiche-Feu-a-toutes-les-prisons : « Affiche trouvée sur les murs de plusieurs villes, juin 2011 » (10 juin 2011).


    2011

    2009

    2009
    Affiches liées


    [From Sidi Bouzid to Bab-el-Oued : against the state, the power and money]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    From Sidi Bouzid to Bab-el-Oued : against the state, the power and money]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 30 × 21 cm.

    • Affiches par pays  : Grande-Bretagne / Royaume-Uni
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    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Algérie  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
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    notes :
    descriptif :


    [ texte ; fond (filigrane rayonnant) ; photos (enfant regardant policier ; émeutes) ]

    texte :

    From Sidi Bouzid to Bab-el-Oued : against the state, the power and money

    Poverty has been growing in North Africa since the beginning of the year. The price of food staples is soaring, there is less and less work, further reducing the pitiful spectrum of everyone’s means of survival. They are bringing out the old trick of the "crisis", making us believe that misery and revolt are new phenomena produced by it, while they are as old as money and authority. It only took a few sparks in Tunisia to set fire to the powderkeg of an already explosive situation, right to Algeria.

    Cops attacked, government buildings, schools, customs, warehouses, police stations, car dealerships, banks and businesses targeted, coordinated roadblocks. Contrary to what power and journalistcops are saying, these riots are not limited to a few imaginary categories ("young", "graduates", "unemployed", "extremist") but are expressed diffusely, and their targets are clear.

    Opposite, the state’s response is equally clear : in Tunisia, the cops respond to blocks by sniper fire, leaving dozens dead. In Algeria too, thousands of arrests, torture, detentions and killings, while the convictions have started and will continue. As always, as everywhere, the social war is raging, urging everyone to choose sides.

    Already democratic or religious scavengers are rushing to recover these rebellions for political purposes, calling for reform or regime change, to divert this anger expressed de facto against any form of regime or government. They are already preparing the after, wanting to replace the control of the dictatorship by democratic control, in other words, develop power to make it acceptable.

    We who live in democracy, we can say that even if the daily living conditions are less harsh than under a dictatorship, democratic freedoms have never made us free. The freedom that we desire, that, is total and unconditional. Therefore this insurgent background air, such as in Greece since December 2008 or in France in November 2005, warms our heart.

    That’s why we want to blow on the embers, and spread the revolt.

    Here, everywhere, now, all the time.

    Translated from french.


    traduction :

    De Sidi Bouzid à Bab-el-Oued : contre le règne de l’État, du pouvoir et du fric

    Depuis le début de l’année, au Maghreb, la misère gagne du terrain. Le prix des denrées alimentaires de première nécessité flambe, il y a de moins en moins de travail, réduisant encore plus le pitoyable spectre des moyens de survie de tout un chacun. On nous ressort le bon vieux coup de « la crise », nous faisant croire que misère et révolte sont des phénomènes nouveaux qu’elle seule produit, alors qu’ils sont aussi vieux que l’argent et l’autorité. Il a suffit de quelques étincelles en Tunisie pour mettre le feu aux poudres d’une situation déjà explosive, jusqu’en Algérie.

    Flics attaqués, bâtiments administratifs, lycées, douanes, entrepôts de marchandises, commissariats, concessionnaires automobiles, banques et commerces pris pour cible, barrages de route coordonnés. Contrairement à ce que le pouvoir et les journaflics racontent, ces émeutes ne se limitent pas à quelques catégories imaginaires (« jeunes », « diplômés », « chômeurs », « extrémistes ») mais s’expriment de façon diffuse, et leurs cibles sont claires.
    En face, la réponse de l’État est tout aussi claire : en Tunisie, les flics répondent aux pavés par des tirs de sniper, faisant des dizaines de morts. En Algérie aussi, arrestations par milliers, torture, détentions et meurtres, tandis que les premières condamnations tombent et tomberont encore. Comme toujours, comme partout, la guerre sociale fait rage, appelant chacun à choisir son camp.

    Déjà les charognards démocrates ou religieux s’empressent de récupérer ces révoltes à des fins politiques, réclamant des réformes ou un changement de régime, pour détourner cette colère qui s’exprime de fait contre toute forme de régime ou de pouvoir. Ils préparent déjà l’après, voulant remplacer le contrôle de la dictature par un contrôle démocratique ; en d’autres termes, aménager la domination pour la rendre acceptable.
    Nous qui vivons en démocratie, nous pouvons affirmer que même si au quotidien, les conditions de vie y sont moins dures qu’en dictature, les libertés démocratiques ne nous ont jamais rendus libres. La liberté que nous désirons, elle, est totale et inconditionnelle. C’est pourquoi ce fond de l’air insurrectionnel, comme en Grèce depuis décembre 2008, ou en novembre 2005 en France, nous réchauffe le cœur.

    C’est pourquoi nous voulons souffler sur les braises, et propager cette révolte
    Ici, partout, maintenant, tout le temps

    Il faut bien que la révolution monte des bouges, puisque d’en haut ne viennent que les balles et les coups.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?De-Sidi-Bouzid-a-Bab-el-Oued : « Affiche anonyme de solidarité avec les révoltes actuelles en Tunisie et en Algérie. L’affiche est aux formats A3/A2, elle a également été tirée sous forme de tract A5. Il est bien sûr possible de se la réapproprier où que l’on soit et de la diffuser/afficher prés de chez soi. » (11 janvier 2011).


    2011

    2011

    2011

    2011

    2011
    Affiches liées


    [Je crache sur tous les drapeaux !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Je crache sur tous les drapeaux !]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ), coul. (deux  : rouge , noir ) ; 30 × 21 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
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    • Liste des thèmes  : nationalisme
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    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (visage d’homme regardant vers le bas, d’où sort un filet de salive) ]

    texte :

    Je crache sur tous les drapeaux

    Je crache sur le drapeau belge. Je crache, car ce drapeau est trempé dans le sang de mes frères et sœurs, du passé et d’aujourd’hui, qui ont été massacrés, torturés, enfermés, affamés, exploités au nom des intérêts de l’État belge.

    Je crache sur le drapeau flamand, car son nationalisme écœurant me fait vomir. Ce nationalisme qui prône les valeurs de l’Ordre et du Travail, faisant la chasse aux immigrés, aux « déviants », aux rebelles. Qui cherche à enrégimenter tout le monde, riche comme pauvre, patron comme travailleur, bureaucrate comme chômeur, dans une même identité nationale, tous unis contre « les autres », tous pour le Pouvoir de la Nation et la protection de ses Valeurs. Comme le racisme, le nationalisme est l’antidote contre le virus de la bataille sociale, du combat pour l’émancipation et pour la destruction du pouvoir.

    Je crache sur le drapeau français, car c’est encore un drapeau de la politique. Je crache dessus, parce que je déteste tous les politiciens de toutes les couleurs, tous les patrons, tous les industriels, tous les puissants. Parce qu’entre eux et moi, il ne peut y avoir qu’une lutte à outrance – eux pour se préserver, moi pour détruire leur pouvoir et conquérir la liberté.

    Je crache sur tous les drapeaux nationaux, car partout où le drapeau national est hissé, l’oppression est chez elle. C’est le drapeau qui flotte sur les prisons, sur les casernes militaires, sur les commissariats, sur les postes-frontières. Toutes les institutions qui étouffent ma vie et la liberté sont ornées de drapeaux nationaux. Et comme en le voit en Tunisie, Égypte ou Libye : lors des soulèvements, l’apparition du drapeau national est toujours le signe précurseur d’un nouveau régime, d’un nouveau pouvoir, d’une nouvelle exploitation.

    Mais je crache aussi sur ceux qui courent derrière les drapeaux nationaux. Qui marchent au pas de l’hymne national, qui font la guerre au nom de la nation, qui sont fiers de servir les intérêts de « leur » nation, de « leur » communauté. Je crache sur ces soldats aveugles et obéissants qui protègent les intérêts du pouvoir. Et que les choses soient claires : je m’en fous si ce pouvoir se prétend belge, flamand, marocain, wallon, palestinien, turc, européen, africain ou encore mondial. Je crache sur les drapeaux, car je crache sur tout pouvoir, sur toutes les autorités.

    Je crache sur tous les drapeaux, car mon cri de vie, mon cri de révolte, c’est l’anarchie, c’est la liberté qui ne connaît ni loi, ni frontière.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Je-crache-sur-tous-les-drapeaux : « Trouvé sur Indybxl » (30 octobre 2011).



    [Opposons-nous aux rafles ici et maintenant]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Opposons-nous aux rafles ici et maintenant]. — Strasbourg : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 30 × 21 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : émigration et immigration  ; prison
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (blanc au noir) ; dessin (homme s’enfuyant vers un escalier extérieur) ]

    texte :

    Opposons-nous aux rafles ici et maintenant

    Depuis de nombreuses années, l’État orchestre un battage médiatique au service de sa politique contre l’immigration. Suite aux révoltes au Maghreb et au Moyen-Orient, il augmente les contrôles aux frontières et les interpellations au faciès. La préfecture et ses chiens de garde ciblent les abords des associations d’aide aux sans-papiers, des administrations, des gares et galeries marchandes ...

    À Strasbourg, ceux qui n’ont pas de papiers sont emprisonnés au Centre de Rétention Administratif de Geispolsheim puis expulsés le plus souvent depuis l’aéroport d’Entzheim. Cette traque, en plus d’ancrer chez certains la peur d’un retour forcé (synonyme parfois de torture, prison ou mort ; le plus souvent de misère), participe ici à banaliser le contrôle de l’État sur nos vies par le fichage au moyen des papiers d’identité.

    Être sans papiers pousse à accepter des boulots dans la restauration, le bâtiment, le nettoyage et autres secteurs où l’exploitation est à son comble (salaires et conditions de merde). Les patrons sont friands d’une main-d’œuvre corvéable à merci qui ferme sa gueule sous peine d’être dénoncée aux flics. Le capitalisme a besoin de l’immigration, légale ou non.

    L’enfermement, la gestion et les expulsions des sans-papiers sont un marché juteux que se disputent les charognards tels Vinci, Eiffage, Bouygues, Air France, Accor, la Croix Rouge, Sodexho, etc, au moyen de contrats passé avec l’État.

    À Geispolsheim, l’Alsacienne de Restauration et Véolia se font leur beurre sur le cantinage et le nettoyage. Dans la même logique de profit mais sous couvert de bonne conscience humanitaire, l’Ordre de Malte y cogère l’enfermement et collabore à la répression en réduisant la vie à des dossiers administratifs.

    Menant la bataille juridique de la régularisation, des associations telles que RESF trient les bons et les mauvais sans papiers sur des critères d’intégration. Ils créent ainsi la séparation entre ceux qui « mériteraient » de vivre ici et les autres, là où il pourrait y avoir de la solidarité et des luttes hors du moule légaliste et citoyenniste.

    Mais certains n’ont pas choisi la voie de la résignation ou de l’indignation. Dans de nombreux centres de rétention (à Paris, à Marseille, en Italie, en Belgique et ailleurs), des détenus se révoltent et s’évadent à coup d’incendies, d’émeutes, sans concession avec l’État et ses flics. Contre les centres de rétention, de multiples étincelles de rage ont surgi en solidarité, et surgissent encore.

    Que chacun déploie ses forces contre les rafles, les CRA, les expulsions, et contre tous ceux à qui cela profite.

    Pour un monde sans État ni frontières

    Détruisons toutes les prisons


    sources :

    Affiche diffusée sur, d’après Indymedia Grenoble (http://grenoble.indymedia.org/2011-05-03-Opposons-nous-aux-rafles-ici-et,34529 ; 3 mai 2011) : « Affiche trouvée sur les murs de Strasbourg » (4 mai 2011).



    [Quelle liberté ? Contre tous les pouvoirs, que vive l’insurrection !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Quelle liberté ? Contre tous les pouvoirs, que vive l’insurrection !]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : Grande-Bretagne / Royaume-Uni
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : émigration et immigration  ; insurrectionnalisme  ; répression  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Algérie  ; Égypte  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Cette semaine (ca2000-....)  ; Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (personnes jugées sur des vélos pour regarder par-dessus une palissade) début 20e siècle ]

    texte :

    Quelle liberté ?

    Ces dernières semaines en Algérie, en Tunisie ou en Égypte, des milliers et des milliers d’individus sont sortis dans la rue pour manifester leur rage et leur révolte contre des conditions de vie insupportables.

    En plein hiver, ces blocages de routes, ces pillages massifs de supermarchés et d’entrepôts, ces incendies de sièges de partis politiques, ces saccages de villas de riches et de lycées, ces attaques de commissariats, ces mutineries et autres assauts victorieux contre des prisons nous ont réchauffé le cœur...

    Aujourd’hui, malgré des dizaines de morts, la soif de liberté des insurgés ne semble pas prêt de s’éteindre. Mieux encore, elle pourrait se diffuser un peu partout. Car partout, c’est un peu la même poudre qui s’accumule, celle de la misère et de l’écrasement quotidien. Car partout, et ici aussi, c’est un même monde qui voudrait nous soumettre : un monde de fric et de pouvoir pour quelques-uns, d’enfermements et de coups assassins pour tous les autres. Un monde au service des patrons et des États, quelle que soit leur couleur, et quelle que soit la manière dont ils entendent nous exploiter et nous contrôler. A présent que de nouveaux maîtres plus démocrates se précipitent pour se partager le gâteau en Tunisie, est-ce vraiment pour cela que des milliers de révoltés se sont battus au cri de « Liberté » ?

    Depuis le 14 janvier à Paris, Olivier et Dan ont été jetés en prison après avoir tagué « Algérie, Tunisie, vive l’insurrection » et « Vive l’anarchie » sur les murs de Belleville. Le 21 janvier à Bagnolet, c’est François qui a été incarcéré avant de sortir sous contrôle judiciaire une semaine plus tard.

    Tous sont accusés par les larbins de la section anti-terroriste de Paris et par une charogne en toge — la juge d’instruction Patricia Simon — d’avoir apporté leur solidarité avec les dix sans-papiers inculpés de l’incendie du centre de rétention de Vincennes en juin 2008. Au cri de « Liberté pour tous, avec ou sans-papiers », ils ont manifestement touché une corde sensible. Celle d’un système avide de chair humaine facile à exploiter et broyer sur les chantiers ou derrière une machine à coudre, avant de la rafler puis de l’expulser dans le premier avion venu.

    Mais cette histoire de révolte et de solidarités ne s’arrête pas là : juste avant Noël, les chiens en uniforme avaient ainsi déjà enlevé Bruno dans le métro parisien avant de l’envoyer en préventive.

    Lui est accusé de faire partie d’une« association de malfaiteurs à finalité terroriste », parce qu’il avait eu l’impudence de se rendre en janvier 2008 à une manifestation devant ce même centre de rétention de Vincennes avec… des fumigènes. Ici aussi, dans le paradis de la démocratie marchande, il semble bien que la lutte antiautoritaire pour la liberté, la lutte pour un monde sans patrie ni frontières, conduise rapidement derrière les barreaux.

    Si la liberté est le crime qui contient tous les crimes, nous nous affirmons sans vergogne complices des actes de ces compagnons et camarades. De même que nous laissons volontiers les catégories de « coupable » et « innocent » aux barbelés du code pénal et à ses souteneurs.

    Dans cette guerre sociale qui se déroule au travail comme dans la rue, de jour comme de nuit, continuons de briser nos chaînes, ici comme partout : contre une société dans laquelle on devrait se tuer au turbin ou crever au chômage, être dressé à l’école et enfermé en prison, étouffer dans des tours de béton et subir l’occupation policière sans broncher.

    Des deux côtés de la Méditerranée, en lutte contre tous les pouvoirs, démocratiques ou pas.

    Pour un monde sans maîtres ni esclaves

    Contre tous les pouvoirs, que vive l’insurrection !


    sources :

    « Affiche sortie ces jours-ci et trouvée notamment collée sur les murs de Paris lors de la balade à Belleville du 25 janvier dernier […] en A4, pour des tracts ou à agrandir en A3 » diffusée sur http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=3907 (1er février 2011) et sur http://www.non-fides.fr/?Quelle-liberte-Contre-tous-les (5 février 2011).


    2011
    Affiche liée


    [Quelle liberté ? Contre tous les pouvoirs, que vive l’insurrection !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Quelle liberté ? Contre tous les pouvoirs, que vive l’insurrection !]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , brun , papier blanc ) ; 54 × 37 cm.

    • Affiches par pays  : Grande-Bretagne / Royaume-Uni
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : émigration et immigration  ; insurrectionnalisme  ; répression  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Algérie  ; Égypte  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Cette semaine (ca2000-....)  ; Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (personnes jugées sur des vélos pour regarder par-dessus une palissade) début 20e siècle ]

    texte :

    Quelle liberté ?

    Ces dernières semaines en Algérie, en Tunisie ou en Égypte, des milliers et des milliers d’individus sont sortis dans la rue pour manifester leur rage et leur révolte contre des conditions de vie insupportables.

    En plein hiver, ces blocages de routes, ces pillages massifs de supermarchés et d’entrepôts, ces incendies de sièges de partis politiques, ces saccages de villas de riches et de lycées, ces attaques de commissariats, ces mutineries et autres assauts victorieux contre des prisons nous ont réchauffé le cœur...

    Aujourd’hui, malgré des dizaines de morts, la soif de liberté des insurgés ne semble pas prêt de s’éteindre. Mieux encore, elle pourrait se diffuser un peu partout. Car partout, c’est un peu la même poudre qui s’accumule, celle de la misère et de l’écrasement quotidien. Car partout, et ici aussi, c’est un même monde qui voudrait nous soumettre : un monde de fric et de pouvoir pour quelques-uns, d’enfermements et de coups assassins pour tous les autres. Un monde au service des patrons et des États, quelle que soit leur couleur, et quelle que soit la manière dont ils entendent nous exploiter et nous contrôler. A présent que de nouveaux maîtres plus démocrates se précipitent pour se partager le gâteau en Tunisie, est-ce vraiment pour cela que des milliers de révoltés se sont battus au cri de « Liberté » ?

    Depuis le 14 janvier à Paris, Olivier et Dan ont été jetés en prison après avoir tagué « Algérie, Tunisie, vive l’insurrection » et « Vive l’anarchie » sur les murs de Belleville. Le 21 janvier à Bagnolet, c’est François qui a été incarcéré avant de sortir sous contrôle judiciaire une semaine plus tard.

    Tous sont accusés par les larbins de la section anti-terroriste de Paris et par une charogne en toge — la juge d’instruction Patricia Simon — d’avoir apporté leur solidarité avec les dix sans-papiers inculpés de l’incendie du centre de rétention de Vincennes en juin 2008. Au cri de « Liberté pour tous, avec ou sans-papiers », ils ont manifestement touché une corde sensible. Celle d’un système avide de chair humaine facile à exploiter et broyer sur les chantiers ou derrière une machine à coudre, avant de la rafler puis de l’expulser dans le premier avion venu.

    Mais cette histoire de révolte et de solidarités ne s’arrête pas là : juste avant Noël, les chiens en uniforme avaient ainsi déjà enlevé Bruno dans le métro parisien avant de l’envoyer en préventive.

    Lui est accusé de faire partie d’une« association de malfaiteurs à finalité terroriste », parce qu’il avait eu l’impudence de se rendre en janvier 2008 à une manifestation devant ce même centre de rétention de Vincennes avec… des fumigènes. Ici aussi, dans le paradis de la démocratie marchande, il semble bien que la lutte antiautoritaire pour la liberté, la lutte pour un monde sans patrie ni frontières, conduise rapidement derrière les barreaux.

    Si la liberté est le crime qui contient tous les crimes, nous nous affirmons sans vergogne complices des actes de ces compagnons et camarades. De même que nous laissons volontiers les catégories de « coupable » et « innocent » aux barbelés du code pénal et à ses souteneurs.

    Dans cette guerre sociale qui se déroule au travail comme dans la rue, de jour comme de nuit, continuons de briser nos chaînes, ici comme partout : contre une société dans laquelle on devrait se tuer au turbin ou crever au chômage, être dressé à l’école et enfermé en prison, étouffer dans des tours de béton et subir l’occupation policière sans broncher.

    Des deux côtés de la Méditerranée, en lutte contre tous les pouvoirs, démocratiques ou pas.

    Pour un monde sans maîtres ni esclaves

    Contre tous les pouvoirs, que vive l’insurrection !


    sources :
     

    2011
    Affiche liée


    [Sidi bouzidista Bab-­el-ouediin : valtiota, valtaa ja rahaa vastaan]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Sidi bouzidista Bab-­el-ouediin : valtiota, valtaa ja rahaa vastaan]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 30 × 21 cm.

    • Affiches par pays  : Finlande
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Algérie  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; fond (filigrane rayonnant) ; photos (enfant regardant policier ; émeutes) ]

    texte :

    Sidi bouzidista Bab-­el-ouediin : valtiota, valtaa ja rahaa vastaan

    Köyhyys on ollut kasvussa Pohjois­Afrikassa vuoden alusta lähtien. Perusruokien hinta nousee, työtä on koko ajan vähemmän, mikä kutistaa entisestään kaikkien ankeita selviytymiskeinoja. Taas nostetaan esiin vanha temppu "kriisistä", jolla meidät yritetään saada uskomaan, että kurjuus ja kapinointi ovat uusi kriisin tuottama ilmiö, kun ne ovat yhtä vanhoja kuin raha ja esivalta. Vaadittiin vain muutama kipinä Tunisiassa sytyttämään valmiiksi räjähtävän tilanteen ruutitynnyri Algeriassa.

    Poliisej a, hallituksen rakennuksia, kouluja, tullia, varastoja, poliisiasemia, autokauppoja, pankkeja ja liikeyrityksiä vastaan hyökättiin, ja tiesulkuja pystytettiin. Toisin kuin valta ja journalistikytät sanovat, nämä mellakat eivät rajoitu muutamaan kuvitteelliseen kategoriaan ("nuoret", "korkeakoulutetut", "työttömät", "ääriainekset"), vaan ne ovat levinneet laaj alti, ja niiden kohteet ovat selkeitä.

    Toisella puolella myös valtion vastaus on yhtä selvä : Tunisiassa kytät vastasivat tarkka­ampujilla, kymmeniä kuoli. Myös Algeriassa on nähty tuhansia pidätyksiä, kidutusta, vangitsemista ja tappoja, kun tuomioiden julistaminen on jo alkanut ja tulee jatkumaan. Ja kuten aina kaikkialla, sosiaalinen sota on valloillaan, ja kehoittaa jokaista valitsemaan puolensa.

    Demokraattiset tai uskonolliset haaskalinnut ovat jo valmiina ryntäämään rekuperoimaan nämä kapinat poliittista päämäärää varten, ja kutsuvat uudistuksia tai hallituksen vaihtoa, suunnatakseen uudestaan tämä raivon, joka teoissa ilmentää kaikkien hallitusten vastustamista. Ne valmistelevat jo nyt jälkipeliä, haluten diktatuurin tilalle demokraattisen kontrollin, toisin sanoen, kehittää valtaa tehdäkseen siitä hyväksyttävän.

    Me, jotka elämme demokratiassa, voimme sanoa, että vaikka päivittäiset elinolot eivät ole niin ankaria kuin diktatuurissa, demokraattiset vapaudet eivät koskaan ole tehneet meistä vapaita. Haluamamme vapaus on täydellistä j a ehdotonta. Näin ollen tämä kapinallinen tuulenvire lämmittää sydämiämme kuten Kreikka joulukuussa 2008 tai Ranska marraskuussa 2005.

    Tästä syystä haluamme p uhaltaa hiiliäj a levittää kap inaa

    Täällä, kaikkialla, nyt, kaiken aikaa.

    Vallankumouksen täytyy tulla slummeista, sillä yläp uolelta tulee vain luotej aj a iskuj a.


    traduction :

    De Sidi Bouzid à Bab-el-Oued : contre le règne de l’État, du pouvoir et du fric

    Depuis le début de l’année, au Maghreb, la misère gagne du terrain. Le prix des denrées alimentaires de première nécessité flambe, il y a de moins en moins de travail, réduisant encore plus le pitoyable spectre des moyens de survie de tout un chacun. On nous ressort le bon vieux coup de « la crise », nous faisant croire que misère et révolte sont des phénomènes nouveaux qu’elle seule produit, alors qu’ils sont aussi vieux que l’argent et l’autorité. Il a suffit de quelques étincelles en Tunisie pour mettre le feu aux poudres d’une situation déjà explosive, jusqu’en Algérie.

    Flics attaqués, bâtiments administratifs, lycées, douanes, entrepôts de marchandises, commissariats, concessionnaires automobiles, banques et commerces pris pour cible, barrages de route coordonnés. Contrairement à ce que le pouvoir et les journaflics racontent, ces émeutes ne se limitent pas à quelques catégories imaginaires (« jeunes », « diplômés », « chômeurs », « extrémistes ») mais s’expriment de façon diffuse, et leurs cibles sont claires.
    En face, la réponse de l’État est tout aussi claire : en Tunisie, les flics répondent aux pavés par des tirs de sniper, faisant des dizaines de morts. En Algérie aussi, arrestations par milliers, torture, détentions et meurtres, tandis que les premières condamnations tombent et tomberont encore. Comme toujours, comme partout, la guerre sociale fait rage, appelant chacun à choisir son camp.

    Déjà les charognards démocrates ou religieux s’empressent de récupérer ces révoltes à des fins politiques, réclamant des réformes ou un changement de régime, pour détourner cette colère qui s’exprime de fait contre toute forme de régime ou de pouvoir. Ils préparent déjà l’après, voulant remplacer le contrôle de la dictature par un contrôle démocratique ; en d’autres termes, aménager la domination pour la rendre acceptable.
    Nous qui vivons en démocratie, nous pouvons affirmer que même si au quotidien, les conditions de vie y sont moins dures qu’en dictature, les libertés démocratiques ne nous ont jamais rendus libres. La liberté que nous désirons, elle, est totale et inconditionnelle. C’est pourquoi ce fond de l’air insurrectionnel, comme en Grèce depuis décembre 2008, ou en novembre 2005 en France, nous réchauffe le cœur.

    C’est pourquoi nous voulons souffler sur les braises, et propager cette révolte
    Ici, partout, maintenant, tout le temps

    Il faut bien que la révolution monte des bouges, puisque d’en haut ne viennent que les balles et les coups.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?De-Sidi-Bouzid-a-Bab-el-Oued : « Affiche anonyme de solidarité avec les révoltes actuelles en Tunisie et en Algérie. L’affiche est aux formats A3/A2, elle a également été tirée sous forme de tract A5. Il est bien sûr possible de se la réapproprier où que l’on soit et de la diffuser/afficher prés de chez soi. » (11 janvier 2011).


    2011

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    Affiches liées


    [Solidarität mit Sonja und Christian]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Solidarität mit Sonja und Christian]. — Berlin : ABC_ (Anarchist Black Cross), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (trois  : rouge , noir , bleu , texte en défonce ) ; [84 ?] × [30 ?] cm.

    • Affiches par pays  : Allemagne
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Allemagne : histoire : 1945-1989 (Est )
    • Noms cités (± liste positive)  : Feiling, Hermann  ; Gauger, Christian  ; Suder, Sonja
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte (blanc) ; photo (enfants franchissant une clôture) ]

    texte :

    Solidarität mit Sonja und Christian

    Am Mittwoch, den 14. September 2011 wurden Sonja Suder und Christian Gauger von Frankreich an den deutschen Staat ausgeliefert. Ihnen wird die Mitgliedschaft in den Revolutionären Zellen (RZ) und die Beteiligung an mehreren Aktionen vorgeworfen. Momentan befindet sich beide im Knast in Frankfurt.

    Im Jahr 978 bemerkten die beiden, dass sie observiert wurden, daraufhin entschieden sie sich unterzutauchen. Seitdem lebten sie mit einer anderen Identität in Frankreich. Aufgeflogen sind sie im Jahr 2000, wurden festgenommen und saßen für mehrere Monate in französischen Knästen, aber die Gerichte entschieden, dass die ihnen vorgeworfenen Aktionen verjährt sind. Seitdem lebten sie geduldet in Paris. 2007 stellt die Staatsanwaltschaft Frankfurt einen europäischen Haftbefehl gegen die beiden aus, 2009 entscheidet ein französischen Gericht, dass die beiden ausgeliefert werden.

    Vorgeworfen wird ihnen die Beteiligung an zwei Anschlägen im August 1977 auf MAN in Nürnberg und Klein, Schanzlin & Becker AG in Frankenthal. Beide Konzerne sind verstrickt im “imperialistischen Atomgeschäft”, die einen in der “Herstellung südafrikanischer Atombomben”, die anderen spielen “eine wesentliche Rolle des Zulieferns für Kernkraftwerke in aller Welt”. Außerdem sollen sie an einen Brandanschlag auf das Heidelberger Schloss am 18. Mai 1978 beteiligt gewesen sein. Diese Aktion richtete sich gegen den Stadtumbau und die Kaputtsanierung von Heidelberg.

    Die Vorwürfe der Beteiligung an den Aktionen rührt von unter Folter erpressten Aussagen her. 1978 explodierte im Schoss von Hermann Feiling eine Bombe, die für das argentinische Konsulat in München bestimmt war. Hermann verlor seine Beine und das Augenlicht, im Krankenhaus wurde er wochenlang unter dem Einfluss von Schmerzmitteln und Psychopharmaka von den gewissenlosen Bütteln des Staates ausgefragt. Durch eine Aussage des Kronzeugen Hans-Joachim Klein wird Sonja außerdem der Beteiligung an den Vorbereitungen für den Überfall auf die OPEC-Konferenz in Wien im Dezember 1975 beschuldigt.

    Eine immer wiederkehrende Geschichte, die deutschen Strafverfolgungsbehörden versuchen selbst nach über 30 Jahren Schuldige für notwendige direkte, militante Interventionen zu finden. Dazu lehnten Sonja und Christian das Angebot eines Deals mit der Staatsanwaltschaft ab und zeigten damit, dass für sie eine Kooperation mit dem Staat und seinen willigen HelferInnen nicht zur Debatte steht. Bewusst haben sie sich entschieden sich nicht dem deutschen Staat zu stellen und über ihre Geschichte und die Vergangenheit auszupacken, lieber haben sie das unsichere und unruhige Leben mit einer anderen Identität gewählt.

    Auf dass unsere Leidenschaft für die Freiheit die Mauern zum Einsturz bringt !

    Anarchistische Gruppen

    Solidarität ist ein Waffe !
    Schriebt den Gefangenen

    Christian Gauger
    JVA Frankfurt I
    Obere Kreuzäckerstr. 6-8
    60435 Frankfurt/Main

    Sonja Suder
    JVA Frankfurt III
    Obere Kreuzäckerstr. 6-8
    60435 Frankfurt/Main

    www.verdammtlangquer.org


    traduction :

    Solidarité avec Sonja et Christian

    Mercredi 14 septembre 2011, Sonja Suder et Chritian Gauger étaient livrés depuis la France à l’État allemand. Il leur est reproché l’affiliation aux Cellules Révolutionnaires (RZ : Revolutionären Zellen) et la participation à plusieurs actions. En ce moment, les deux se trouvent encore dans la taule de Francfort [Ndt. Christian a été libéré pour raisons médicales depuis].

    En 1978, ils ont remarqué qu’ils étaient observés, et ont décidé après ça de se cacher. Depuis ce moment-là ils vivaient en France sous une autre identité. Ils ont été découverts en 2000, ont été arrêtés et sont restés plusieurs mois dans des taules françaises, mais les juges ont décidé que les actions qui leur étaient reprochées étaient prescrites. Depuis ce temps-là, ils vivaient tolérés à Paris. En 2007, le ministère public de Francfort dépose un mandat d’arrêt européen contre eux, en 2009 un juge français décide qu’ils seront livrés.

    Il leur est reproché la participation à deux attaques en août 1977 sur MAN à Nuremberg, et sur Klein, Schanzlin & Becker AG à Frankenthal. Les deux consortiums sont mêlés au « marché nucléaire impérialiste », qui se traduit pour l’un dans « la fabrication de bombes atomiques sud-africaines » et pour l’autre dans le fait de jouer « un rôle majeur dans la sous-traitance pour les centrales nucléaires dans le monde entier ».

    De plus, ils sont associés à un attentat incendiaire sur le château d’Heidelberg le 18 mai 1978. Cette action était dirigée contre la reconstruction de la ville et l’assainissement d’Heidelberg.

    Les accusations de participation à ces actions proviennent de dénonciations extorquées sous la torture. En 1978 explosait dans le giron d’Hermann Feiling une bombe qui était destinée au consulat argentin à Munich. Hermann perdait ses jambes et la vue, à l’hôpital il était questionné pendant des semaines entières sous l’influence de la torture et de substances psychotropes des assistantes obéissantes de l’État. Sonja est accusée, de plus, sur dénonciation du principal témoin Hans-Joachim Klein, de participation aux préparatifs de l’attaque contre la conférence de l’OPEP à Vienne en décembre 1975.

    Une histoire qui se répète toujours, les tribunaux allemands essaient de trouver, même plus de 30 ans après, les coupables de ces interventions directes et militantes.
    De plus Sonja et Christian refusaient l’offre d’un accord avec le ministère public et indiquaient que pour eux, une coopération avec l’État et ses aides de bonne volonté ne pouvait être débattue. Ils ont décidé consciemment de ne pas se donner à l’État allemand et de ne pas déballer leur histoire et le passé, mais ont préféré une vie dangereuse et angoissante sous une autre identité.

    Que notre passion pour la liberté détruise les murs !

    Des groupes anarchistes


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Solidarite-avec-Sonja-et-Christian « Affiche trouvée sur les murs de Berlin, octobre 2011, traduite de l’allemand par nos soins depuis ABC-Berlin » (4 novembre 2011) ; et sur http://www.abc-berlin.net/poster-solidaritaet-mit-sonja-und-christian (23 octobre 2011)



    [Van Sidi Bouzid tot Bab-el-Oued : tegen de Staat, het geld en de macht]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Van Sidi Bouzid tot Bab-el-Oued : tegen de Staat, het geld en de macht]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Algérie  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; fond (filigrane rayonnant) ; photos (enfant regardant policier ; émeutes) ]

    texte :

    Van Sidi Bouzid tot Bab-el-Oued : tegen de Staat, het geld en de macht

    Sinds het begin van dit jaar wint de ellende aan terrein in de Magreb. De voedselprijzen schieten de hoogte in. Er is alsmaar minder werk, waardoor het reeds armzalige spectrum aan manieren om te overleven nog meer gereduceerd wordt. Het magische woord ‘crisis’ wordt weer bovengehaald om ons te doen geloven dat ellende en revolte nieuwe fenomenen zijn die alleen door crises teweeggebracht worden, terwijl ze even oud zijn als het geld en de autoriteit. In Tunesië waren enkele vonken genoeg om het vuur aan de lont te leggen in een reeds erg explosieve situatie… tot in Algerije.

    De flikken worden aangevallen ; administratieve gebouwen, scholen, douaneposten, opslagplaatsen voor koopwaar, commissariaten, autodealers, banken en winkels komen in het vizier van de opstandelingen ; gecoördineerde blokkades van de wegen proberen het land plat te leggen. In tegenstelling tot wat de macht en de journalisten ons vertellen, beperken deze rellen zich niet tot een aantal denkbeeldige categorieën (‘jongeren’, ‘studenten’, ‘werklozen’, ‘extremisten’), maar uiten ze zich op een diffuse manier. En de doelwitten zijn duidelijk.

    Het antwoord van de Staat is al even duidelijk : in Tunesië antwoorden de flikken op de stenenregens met sluipschuttergeweren. Reeds tientallen mensen werden vermoord. Ook in Algerije is de repressie bijzonder brutaal : duizenden arrestaties, folter, opsluiting in concentratiekampen en moorden. Zoals altijd, zoals overal, probeert de sociale oorlog zich een weg te banen en roept iedereen op om kant te kiezen.

    Nu al haasten de democratische en religieuze aasgieren zich om deze revoltes te recupereren met politieke doeleinden. Ze eisen hervormingen of een verandering van het regime en proberen zo de woede die zich richt tegen elke vorm van regime of macht te kanaliseren. Ze bereiden reeds het erna voor, met het oog op de vervanging van de dictatoriale controle door een democratische controle – met andere woorden, ze willen de overheersing wat bijschaven om haar weer aanvaardbaar te maken.

    Wij die hier leven onder een democratisch regime, wij kunnen zonder blikken of blozen zeggen dat de democratische vrijheden ons nooit vrijgemaakt hebben, ook al zijn de levensomstandigheden hier minder hard dan onder een dictatuur. De vrijheid waarnaar wij verlangen, die vrijheid is totaal en onvoorwaardelijk. Daarom verwarmt deze insurrectionele wind in Tunesië en Algerije, net zoals die van Griekenland in december 2008 of die van november 2005 in Frankrijk, onze harten.

    Daarom willen wij olie op het vuur gooien en deze revolte verspreiden. Hier, overal, nu en altijd.

    De revolutie moet vanuit de achterbuurten komen, aangezien van bovenaf slechts kogels en matrakslagen komen.


    traduction :

    De Sidi Bouzid à Bab-el-Oued : contre le règne de l’État, du pouvoir et du fric

    Depuis le début de l’année, au Maghreb, la misère gagne du terrain. Le prix des denrées alimentaires de première nécessité flambe, il y a de moins en moins de travail, réduisant encore plus le pitoyable spectre des moyens de survie de tout un chacun. On nous ressort le bon vieux coup de « la crise », nous faisant croire que misère et révolte sont des phénomènes nouveaux qu’elle seule produit, alors qu’ils sont aussi vieux que l’argent et l’autorité. Il a suffit de quelques étincelles en Tunisie pour mettre le feu aux poudres d’une situation déjà explosive, jusqu’en Algérie.

    Flics attaqués, bâtiments administratifs, lycées, douanes, entrepôts de marchandises, commissariats, concessionnaires automobiles, banques et commerces pris pour cible, barrages de route coordonnés. Contrairement à ce que le pouvoir et les journaflics racontent, ces émeutes ne se limitent pas à quelques catégories imaginaires (« jeunes », « diplômés », « chômeurs », « extrémistes ») mais s’expriment de façon diffuse, et leurs cibles sont claires.
    En face, la réponse de l’État est tout aussi claire : en Tunisie, les flics répondent aux pavés par des tirs de sniper, faisant des dizaines de morts. En Algérie aussi, arrestations par milliers, torture, détentions et meurtres, tandis que les premières condamnations tombent et tomberont encore. Comme toujours, comme partout, la guerre sociale fait rage, appelant chacun à choisir son camp.

    Déjà les charognards démocrates ou religieux s’empressent de récupérer ces révoltes à des fins politiques, réclamant des réformes ou un changement de régime, pour détourner cette colère qui s’exprime de fait contre toute forme de régime ou de pouvoir. Ils préparent déjà l’après, voulant remplacer le contrôle de la dictature par un contrôle démocratique ; en d’autres termes, aménager la domination pour la rendre acceptable.
    Nous qui vivons en démocratie, nous pouvons affirmer que même si au quotidien, les conditions de vie y sont moins dures qu’en dictature, les libertés démocratiques ne nous ont jamais rendus libres. La liberté que nous désirons, elle, est totale et inconditionnelle. C’est pourquoi ce fond de l’air insurrectionnel, comme en Grèce depuis décembre 2008, ou en novembre 2005 en France, nous réchauffe le cœur.

    C’est pourquoi nous voulons souffler sur les braises, et propager cette révolte
    Ici, partout, maintenant, tout le temps

    Il faut bien que la révolution monte des bouges, puisque d’en haut ne viennent que les balles et les coups.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?De-Sidi-Bouzid-a-Bab-el-Oued : « Affiche anonyme de solidarité avec les révoltes actuelles en Tunisie et en Algérie. L’affiche est aux formats A3/A2, elle a également été tirée sous forme de tract A5. Il est bien sûr possible de se la réapproprier où que l’on soit et de la diffuser/afficher prés de chez soi. » (11 janvier 2011).


    2011

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    Affiches liées


    [Vuur en vlammen voor alle gevangenissen !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Vuur en vlammen voor alle gevangenissen !]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri ) ; 60 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique  ; France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : prison  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin couleurs (visage de femme, rousse, style années 50) ]

    texte :

    Vuur en vlammen voor alle gevangenissen !

    De gevangenis... We hebben er allemaal wel een vaag idee van, een reportage op TV, een zoveelste moord door het gevangenisbestuur tussen de faits divers in de dagbladen, een kortdurende verontwaardiging hier en daar zonder gevolg. We vangen er allemaal iets over op, en we doen alsof het niet bestaat. Alsof niet elke dag tienduizenden onder ons de gijzelaars van de Staat zijn, alleen in hun gevangenisomzwervingen, geïsoleerd van iedereen en in stilte onderdrukt. Nochtans hebben velen onder ons een broer, een vriendin, een neef in de gevangenis, zijn we met velen om een gevangen bekende te zien in de bezoekruimte, om dat uiteindelijk allemaal triviaal te vinden. Een kort bezoek aan de gevangenis, niet weinig van ons hebben er al van geproefd, één keer, twee keer, drie keer of meer, van dichtbij of van ver, in eigen persoon of in gedachten.

    Menselijke wezens opsluiten in kooien van enkele vierkante meters gedurende maanden of jaren, elke wil in hen vernietigen, hun uitwringen als citroenen, hen breken, hen verhinderen lief te hebben, hen tergen, hen drogeren, hen slaan, hen beoordelen, hen doden, hen behandelen zoals niemand rotzooi durft te behandelen en hen onderwerpen aan dwangarbeid ; de gevangenis is de wreedheid in al zijn alledaagsheid, het is de totale heerschappij van een handvol sadisten en gehoorzaam voetvolk. Het is de laatste ademzucht van een kogel die zich recht in ons hoofd plant terwijl iedereen wegkijkt, te bekommerd om de eigen miserie. Het is de wijze waarop deze wereld zich wraakt op je abnormaliteit of tegen de concurrentie. Het is één van de wijzen waarop deze wereld de vrede oplegt.

    De gevangenis heeft op z’n minst één verdienste, met haar zijn de zaken duidelijk : geen blabla of bijna niet, een maatschappij die gevangenissen nodig heeft om zich recht te houden is een maatschappij die de oorlog heeft verklaard aan een deel van zichzelf. Een maatschappij die zich beroemt op zoveel geweld om haar doodsfabrieken te beheren is een maatschappij die haar hals aanbiedt aan de guillotine van de revolte, die de noodzakelijkheid van haar vernietiging rechtvaardigt. Ze kunnen hun gevangenissen hervormen in de breedte en lengte, de cellen behangen met goud, ze klimatiseren of de matrakken korter maken, de slagen zullen altijd even pijnlijk zijn en de gevangenis zal altijd het probleem blijven dat ze altijd is geweest. Het is de stoutmoedigheid van de vrijheid die er toe doet, niet de lafheid van het status-quo van de inrichting van de dwang.

    Alles is slechter dan buiten de gevangenis, en toch is alles zo gelijkaardig met buiten...

    Men praat al over een dertigtal doden in gevangenschap sinds het begin van het jaar. Ze duven nog praten van zelfmoorden en ongelukken... Ze durven te insinueren dat het onbeduidend is om zich op te hangen in de gevangenis, dat het onschuldig is “ongelukkig” te sterven onder de slagen van cipiers of andere gevangenen. Ze praten over “zelfmoorden” om ons te doen geloven dat het niet het gevangenisbestuur en de Staat zijn die doden. Maar wij zeggen dat elke dood in de gevangenis een moord is door het gevangenisbestuur en de Staat. Iets anders beweren is zeggen dat de levensomstandigheden buiten dezelfde zijn als binnen. Het is verklaren dat de gevangenis niet bestaat. En nochtans verschilt het buiten en het binnen enkel in de graad van intensiteit. De gevangenis is niets anders dan de uitvergrote weerspiegeling van deze maatschappij die zichzelf door een vergrootglas ziet.

    Alles is slechter dan buiten de gevangenis, en nochtans, alles is zo gelijkaardig met buiten... Dezelfde stront, dezelfde autoritaire mechanismes, dezelfde overheersing, hetzelfde geweld onafscheidelijk verbonden met de sociale vrede, dezelfde fichering, dezelfde gortige verhoudingen tussen mensen, zowel economisch als sociaal.

    Het is moeilijk om sereen te praten over de gevangenis. Het is moeilijk om niet ondergedompeld te worden in het vergiftigde klimaat die ze rond onze levens verspreidt. Maar het zijn geen tranen die opzwellen, integendeel, we kunnen enkel verdrinken in tranen. De verontwaardiging heeft nog nooit een muur doen neerkomen. En we zullen nooit het einde meemaken van de gevangenis dankzij het zichtpunt van het Recht en de Wet, want het is uit hun stenen dat ze is opgetrokken.

    In deze maatschappij die nood heeft aan opsluiten : gevangenissen, psychiatrie, gesloten centra, voorlopige hechtenis, internaten, scholen, humanitaire kampen, fabrieken, ziekenhuizen, gesloten educatieve centra, woonblokken, instellingen voor onderwijsreïntegratie etc. In deze maatschappij waar sommigen de keuze maken om cipiers, rechters of flikken te worden, is onze keuze duidelijk : Vuur voor alle gevangenissen. Vlammen voor de Staat.

    De gevangenissen moeten vernietigd worden één per één, steen per steen, cipier per cipier, rechter per rechter.

    Laten we de gevangenissen vernietigen door deze maatschappij te vernietigen

    Omdat een maatschappij die nood heeft aan opsluiting en vernedering zelf een gevangenis is

    Laten we de gevangenissen vernietigen met woede en vreugde


    traduction :

    Feu à toutes les prisons !

    La prison... On en a tous vaguement une idée, un reportage à la TV, un énième assassinat de l’administration pénitentiaire à la rubrique faits divers des journaux du jour, de brèves indignations à peu de frais par-ci par-là. On en entend tous parler, et on fait comme si cela n’existait pas. Comme si chaque jour des dizaines de milliers d’entre-nous n’étaient pas les otages de l’État, seuls dans leurs périples carcéraux individuels, isolés de tous et réprimés en silence. Pourtant nous sommes tant à avoir un frère, une amie, un cousin en taule, à visiter un proche incarcéré au parloir, nous sommes tant à finir par trouver cela banal. Un petit séjour en taule, après tout, on est pas mal à y avoir gouté, une fois, deux fois, trois fois ou plus, de près ou de loin, dans les faits ou par procuration.

    Enfermer des êtres humains dans des cages de quelques mètres carrés pendant des mois ou des années, annihiler toute volonté en eux, les presser comme des citrons, les briser, les empêcher d’aimer, les harceler, les droguer, les frapper, les juger, les tuer, les traiter comme personne n’ose traiter de la merde et les soumettre à un travail de forçat ; la taule, c’est la barbarie dans toute sa banalité, c’est le règne total d’une poignée de sadiques et de petits exécutants obéissants. C’est le dernier souffle d’une balle qui vient se loger droit dans notre tête pendant que tout le monde regarde ailleurs, trop préoccupé par sa propre misère. C’est la manière par laquelle ce monde se venge contre ton anormalité ou contre la concurrence. C’est une des manières par lesquelles ce monde force la paix.

    La prison a au moins un mérite, avec elle les choses sont claires : pas de bla-bla ou presque, une société qui a besoin de prisons pour se maintenir est une société qui a déclaré la guerre à une partie d’elle-même. Une société qui s’enorgueillit de gérer avec tant de violence ces usines de mort est une société qui offre son cou à la guillotine de la révolte, qui justifie la nécessité de sa destruction. Ils auront beau réformer les prisons en long et en large, plaquer les cellules d’or, les climatiser ou raccourcir la taille des matraques, les coups feront toujours aussi mal et la prison restera le même problème qu’elle aura toujours été. C’est l’audace de la liberté qui importe, pas la lâcheté du statu quo de l’aménagement de la contrainte.

    Une prison acceptable est une prison qui brûle !

    On parle déjà d’une trentaine de morts en détention depuis le début de l’année. On ose encore nous parler de suicides et d’accidents... On ose insinuer qu’il est anodin de se pendre dans une prison, qu’il est anodin de mourir « accidentellement » sous les coups des matons ou d’autres détenus. On nous parle de « suicides » pour faire croire que ce n’est pas l’Administration Pénitentiaire et l’État qui tuent. Mais nous affirmons que chaque mort en prison est un assassinat de l’Administration Pénitentiaire et de l’État. Considérer les choses autrement, c’est affirmer que les conditions de vie du dehors et du dedans sont les mêmes. C’est affirmer que la prison n’existe pas. Et pourtant le dedans et le dehors ne se différencient que par leur degré d’intensité. La prison n’est rien d’autre que le reflet exagéré de cette société qui se regarde dans un miroir grossissant.

    Tout est pire que dehors en prison, et pourtant, tout est tellement pareil que dehors...

    La même merde, les mêmes mécanismes autoritaires, la même domination, la même violence inhérente à la paix sociale, le même fichage, les mêmes rapports dégueulasses entre les gens, qu’ils soient économiques ou sociaux.

    Il est si difficile de parler sereinement de la prison. Il est si difficile de ne pas se laisser plomber par l’atmosphère poisseuse qu’elle disperse autour de nos vies. Mais ce ne sont pas des larmes qui en viendront à bout, au contraire, on ne peut que se noyer avec des larmes. L’indignation, elle, n’a jamais fait tomber un seul mur, et l’on ne viendra jamais à bout de la prison par le biais du Droit ou de la Loi, puisque c’est de leurs pierres qu’elle est construite.

    Dans cette société qui a besoin d’enfermer : prisons, psychiatrie, centres de rétention, gardes-à-vue, internats, écoles, maisons de retraite, camps humanitaires, usines, hôpitaux, centres éducatifs fermés, barres d’immeubles, établissements de réinsertion scolaire etc. Dans cette société où certains font le choix de devenir mâtons, juges ou flics, notre choix est clair : Feu à toutes les prisons. Feu à l’État.

    Les prisons doivent être détruites une par une, pierre par pierre, maton par maton, juge par juge.

    Détruisons les prisons en détruisant la société, parce qu’une société qui a besoin d’enfermer et d’humilier est elle-même une prison.

    Détruisons les prisons avec rage et joie.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?Affiche-Feu-a-toutes-les-prisons : « Affiche trouvée sur les murs de plusieurs villes, juin 2011 » (10 juin 2011).


    2011
    Affiche liée


    [Από το Sidi Bouzid στο Bab-el-Oued : ενάντια στο βασίλειο του Κράτους, της εξουσίας και του χρήματος]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Από το Sidi Bouzid στο Bab-el-Oued : ενάντια στο βασίλειο του Κράτους, της εξουσίας και του χρήματος]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 30 × 21 cm.

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    notes :
    descriptif :


    [ texte ; fond (filigrane rayonnant) ; photos (enfant regardant policier ; émeutes) ]

    texte :

    Από το Sidi Bouzid ετο Bab-el-Oued : ενάντια στο βασίλειο του Κράτους, της εξουσίας και του χρήματος

    Από την αρχή της χρονιάς, στο Μαγκρέμπ, η δυστυχία κερδίζει έδαφος. Οι τιμές των διατροφικών προϊόντων πρώτης ανάγκης φτάνουν στα ύψη, υπάρχει όλο και λιγότερη δουλειά, κάτι που περιορίζει ακόμη περισσότερο το θλιβερό φάσμα των μέσων επιβίωσης για τον καθένα. Μας πουλούν το παλιό καλό παραμύθι της « κρίσης », για να μας κάνουν να πιστέψουμε ότι δυστυχία και εξέγερση είναι καινούρια φαινόμενα που μόνο η κρίση παράγει, ενώ είναι τόσο παλιά όσο το χρήμα και η εξουσία. Αρκούν κάποιες σπίθες στην Τυνησία για να βάλουν φωτιά στην πυριτιδαποθήκη μιας ήδη εκρηκτικής κατάστασης, που φτάνει μέχρι την Αλγερία.

    Μπάτσοι δέχονται επιθέσεις, διοικητικά κτήρια, λύκεια, τελωνεία, αποθήκες εμπορευμάτων, αστυνομικά τμήματα, αντιπροσωπείες αυτοκινήτων, τράπεζες και καταστήματα γίνονται στόχος, δρόμοι φράζονται από τους εξεγερμένους. Αντίθετα με όσα λέει η εξουσία και τα ρουφιανομέσα ενημέρωσης, αυτός ο ξεσηκωμός δεν αφορά μόνο μερικές φανταστικές κατηγορίες (« νέοι », « πτυχιούχοι », « άνεργοι », « εξτρεμιστές ») αλλά εκφράζεται με ένα διάχυτο τρόπο, και η στοχοθεσία του είναι ξεκάθαρη.

    Απ’την άλλη μεριά, η απάντηση του Κράτους είναι το ίδιο ξεκάθαρη : στην Τυνησία, η απάντηση στο πετροβόλημα στους μπάτσους, είναι τα πυρά ελεύθερων σκοπευτών που έχουν προκαλέσει δεκάδες θανάτους. Στην Αλγερία επίσης, η απάντηση είναι οι χιλιάδες συλλήψεις, οι βασανισμοί, οι φυλακίσεις και οι δολοφονίες, ενώ οι πρώτες καταδίκες άρχισαν να πέφτουν και θα συνεχίσουν. Όπως πάντα, όπως παντού, ο κοινωνικός πόλεμος λυσσομανάει, καλώντας τον καθένα να διαλέξει στρατόπεδο.

    Ήδη τα δημοκρατικά και θρησκευτικά όρνεα βιάζονται να οικειοποιηθούν αυτές τις εξεγέρσεις για πολιτικούς λόγους, απαιτώντας μεταρρυθμίσεις ή μια αλλαγή καθεστώτος για να εκτρέψουν τον θυμό που εκφράζεται στην ουσία ενάντια σε κάθε μορφή καθεστώτος και εξουσίας. Προετοιμάζουν ήδη το μετά θέλοντας να αντικαταστήσουν τον έλεγχο της δικτατορίας με έναν δημοκρατικό έλεγχο. Μ’άλλα λόγια, να σουλουπώσουν την κυριαρχία για να την κάνουν αποδεκτή.

    Εμείς που ζούμε σε δημοκρατία, μπορούμε να βεβαιώσουμε ότι ακόμα κι αν στην καθημερινότητα, οι συνθήκες ζωής μας είναι λιγότερο σκληρές απ’ ό,τι στη δικτατορία, οι δημοκρατικές ελευθερίες δεν ήταν ποτέ στην ουσία ελεύθερες. Η ελευθερία που επιθυμούμε εμείς, είναι ολική και ασυμβίβαστη. Γι’αυτό το λόγο, κι αυτή η εξεγερτική αύρα, όπως του Δεκέμβρη του 2008 στην Ελλάδα, ή του Νοέμβρη του 2005 στη Γαλλία, μας ζεσταίνει την καρδιά.

    Γι’αυτό θέλουμε να φυσήξουν άνεμοι που θα απλώσουν την εξεγερτική φλόγα.
    Εδώ, παντού, τώρα και για πάντα.

    Πρέπει η επανάσταση να χτίσει ψηλότερα τη φωλιά της,γιατί από πάνω έρχονται τώρα μόνο σφαίρες και χτυπήματα.

    παράφραση του : « Il faut bien que la vérité monte des bouges, puisque d’en haut ne viennent que des mensonges. », Louise Michel, 1890


    traduction :

    De Sidi Bouzid à Bab-el-Oued : contre le règne de l’État, du pouvoir et du fric

    Depuis le début de l’année, au Maghreb, la misère gagne du terrain. Le prix des denrées alimentaires de première nécessité flambe, il y a de moins en moins de travail, réduisant encore plus le pitoyable spectre des moyens de survie de tout un chacun. On nous ressort le bon vieux coup de « la crise », nous faisant croire que misère et révolte sont des phénomènes nouveaux qu’elle seule produit, alors qu’ils sont aussi vieux que l’argent et l’autorité. Il a suffit de quelques étincelles en Tunisie pour mettre le feu aux poudres d’une situation déjà explosive, jusqu’en Algérie.

    Flics attaqués, bâtiments administratifs, lycées, douanes, entrepôts de marchandises, commissariats, concessionnaires automobiles, banques et commerces pris pour cible, barrages de route coordonnés. Contrairement à ce que le pouvoir et les journaflics racontent, ces émeutes ne se limitent pas à quelques catégories imaginaires (« jeunes », « diplômés », « chômeurs », « extrémistes ») mais s’expriment de façon diffuse, et leurs cibles sont claires.
    En face, la réponse de l’État est tout aussi claire : en Tunisie, les flics répondent aux pavés par des tirs de sniper, faisant des dizaines de morts. En Algérie aussi, arrestations par milliers, torture, détentions et meurtres, tandis que les premières condamnations tombent et tomberont encore. Comme toujours, comme partout, la guerre sociale fait rage, appelant chacun à choisir son camp.

    Déjà les charognards démocrates ou religieux s’empressent de récupérer ces révoltes à des fins politiques, réclamant des réformes ou un changement de régime, pour détourner cette colère qui s’exprime de fait contre toute forme de régime ou de pouvoir. Ils préparent déjà l’après, voulant remplacer le contrôle de la dictature par un contrôle démocratique ; en d’autres termes, aménager la domination pour la rendre acceptable.
    Nous qui vivons en démocratie, nous pouvons affirmer que même si au quotidien, les conditions de vie y sont moins dures qu’en dictature, les libertés démocratiques ne nous ont jamais rendus libres. La liberté que nous désirons, elle, est totale et inconditionnelle. C’est pourquoi ce fond de l’air insurrectionnel, comme en Grèce depuis décembre 2008, ou en novembre 2005 en France, nous réchauffe le cœur.

    C’est pourquoi nous voulons souffler sur les braises, et propager cette révolte
    Ici, partout, maintenant, tout le temps

    Il faut bien que la révolution monte des bouges, puisque d’en haut ne viennent que les balles et les coups.


    sources :

    Affiche diffusée sur http://www.non-fides.fr/?De-Sidi-Bouzid-a-Bab-el-Oued : « Affiche anonyme de solidarité avec les révoltes actuelles en Tunisie et en Algérie. L’affiche est aux formats A3/A2, elle a également été tirée sous forme de tract A5. Il est bien sûr possible de se la réapproprier où que l’on soit et de la diffuser/afficher prés de chez soi. » (11 janvier 2011).


    2011

    2011

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    2011

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    Affiches liées


    [Le travail libère-t-il ?]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le travail libère-t-il ?]. — Athí̱na = Αθήνα Athenes  ; Thessaloníki̱ = Θεσσαλονίκη Thessalonique : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , vert , papier blanc ) ; x × y cm.

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    • Noms cités (± liste positive)  : Savvanidis, Kleomenis (Κλεομένης Σαββανιδη)  ; Syrianos, Rami (Ραμί Συριανό)
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin ou photo) ]

    texte :

    Le Travail libère-t-il ?

    Le travail pénètre et détermine toute notre existence. Le temps coule impitoyablement à son rythme alors que nous faisons la navette entre d’identiques environnements déprimants à une allure toujours croissante. Le temps de travail… Le temps productif… Le temps libre… La moindre de nos activités tombe dans son contexte : on considère l’acquisition de la connaissance comme un investissement pour une carrière future, la joie est transformée en divertissement et se vautre dans une orgie de consommation, notre créativité est écrasée dans les limites étroites de la productivité, nos relations — même nos rencontres érotiques — parlent la langue de la performance et de la rentabilité… Notre perversion a atteint un tel point que nous recherchons n’importe quelle forme de travail, même volontairement, pour remplir notre vide existentiel, pour « faire quelque chose ».

    Nous existons pour travailler, nous travaillons pour exister.

    L’identification du travail avec l’activité humaine et la créativité, la domination complète de la doctrine du travail comme destin naturel des humains a pénétré notre conscience à une telle profondeur que le refus de cette condition forcée, de cette contrainte sociale, semble être devenu un sacrilège pour le concept même d’humanité.

    Alors n’importe quel travail devient meilleur que pas de travail du tout. Ceci est le message répandu par les évangélistes de l’existant, sonnant les trompettes pour la course à la compétition toujours plus frénétique entre les exploités pour quelques miettes tombées de la table des patrons ; pour l’instrumentalisation et le nivelage complet des relations sociales en échange d’un peu de travail misérable dans les galères de la survie.

    Ce ne sont pas, cependant, seulement les conditions générales de travail qui créent l’impasse. C’est le travail comme une totalité, comme un processus de commercialisation de l’activité humaine qui réduit les humains à des composants vivants d’une machine qui consomme des images et des produits. C’est le travail comme condition universelle dans laquelle les relations et la conscience sont formées, comme la colonne vertébrale qui maintient et reproduit cette société basée sur la hiérarchie, l’exploitation et l’oppression. Et en tant que tel, le travail doit être détruit.

    Alors nous ne voulons pas simplement devenir des esclaves plus heureux ou de meilleurs managers de la misère. Nous voulons redonner son sens et son essence à l’activité humaine et à la créativité en agissant ensemble, conduits par la recherche de la joie de la vie à travers la connaissance, la conscience, la découverte, la camaraderie, la solidarité.

    Pour la libération individuelle et collective…

    Libérons-nous du travail

    Liberté pour l’anarchiste Rami Syrianos
    Solidarité avec le compagnon Kleomenis Savvanidis

    Collaboration solidaire Athènes/Thessalonique, 17/01/2012.


    sources :

    Affiche en grec diffusé sur http://www.non-fides.fr/?Le-Travail-libere-t-il : « Affiche traduite par nos soins de l’anglais de Angry news from around the world
    Note de Non Fides : L’anarchiste Rami Syrianos (Ραμί Συριανό) est actuellement emprisonné en attente de son procès pour l’expropriation de l’argent d’une entreprise étatique de vente aux enchères, ainsi que le compagnon Kleomenis Savvanidis (Κλεομένης Σαββανιδη), accusé dans la même affaire. Date du procès : 18 janvier 2012, Thessalonique » (18 janvier 2012).


    2012
    Affiche liée


    [Le travail libère-t-il ? Libérons-nous du travail]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le travail libère-t-il ? Libérons-nous du travail]. — Poitiers : FA__ [2] (Fédération anarchiste : 1953-....) : FA__. Groupe Pavillon noir (Poitiers), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri  : texte en défonce ) ; 42 × 30 cm.

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    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (silhouette avec chaines brisées aux bras) ]

    texte :

    Le travail libère-t-il ?

    Le travail pénètre et détermine toute notre existence. Le temps coule impitoyablement à son rythme alors que nous faisons la navette entre d’identiques environnements déprimants à une allure toujours croissante. Le temps de travail… Le temps productif… Le temps libre…

    La moindre de nos activités tombe dans son contexte : on considère l’acquisition de la connaissance comme un investissement pour une carrière future, la joie est transformée en divertissement et se vautre dans une orgie de consommation, notre créativité est écrasée dans les limites étroites de la productivité, nos relations — même nos rencontres érotiques — parlent la langue de la performance et de la rentabilité… Notre perversion a atteint un tel point que nous recherchons n’importe quelle forme de travail, même volontairement, pour remplir notre vide existentiel, pour « faire quelque chose ».

    Nous existons pour travailler, nous travaillons pour exister.

    L’identification du travail avec l’activité humaine et la créativité, la domination complète de la doctrine du travail comme destin naturel des humains a pénétré notre conscience à une telle profondeur que le refus de cette condition forcée, de cette contrainte sociale, semble être devenu un sacrilège pour le concept même d’humanité.

    Alors n’importe quel travail devient meilleur que pas de travail du tout.

    Ceci est le message répandu par les évangélistes de l’existant, sonnant les trompettes pour la course à la compétition toujours plus frénétique entre les exploités pour quelques miettes tombées de la table des patrons ; pour l’instrumentalisation et le nivelage complet des relations sociales en échange d’un peu de travail misérable dans les galères de la survie.

    Ce ne sont pas, cependant, seulement les conditions générales de travail qui créent l’impasse. C’est le travail comme une totalité, comme un processus de commercialisation de l’activité humaine qui réduit les humains à des composants vivants d’une machine qui consomme des images et des produits. C’est le travail comme condition universelle dans laquelle les relations et la conscience sont formées, comme la colonne vertébrale qui maintient et reproduit cette société basée sur la hiérarchie, l’exploitation et l’oppression. Et en tant que tel, le travail doit être détruit.

    Alors nous ne voulons pas simplement devenir des esclaves plus heureux ou de meilleurs managers de la misère. Nous voulons redonner son sens et son essence à l’activité humaine et à la créativité en agissant ensemble, conduits par la recherche de la joie de la vie à travers la connaissance, la conscience, la découverte, la camaraderie, la solidarité.

    Pour la libération individuelle et collective…

    Libérons-nous du travail

    Affiche du 17 janvier 2012
    En solidarité avec les compagnons Rami Syrianos et Kleomenis Savanidis
    Traduit du grec vers l’anglais par Angry news from around the world, puis de l’anglais vers le français par Non Fides


    sources :

    https://fa86.noblogs.org/?page_id=40
    https://fa86.noblogs.org/files/2012/05/travail.cleaned.pdf


    2012
    Affiche liée


    [À bas la France]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À bas la France]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , texte en défonce , papier blanc ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  :
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    • Liste des thèmes  : nationalisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (merles noir et rouges face à face) ]

    texte :

    À bas la France

    Parce que nous n’oublions aucune de ses horreurs, parce que ses massacres et ses bombardements qu’ils soient humanitaires, colonialistes, nationalistes, pour du pétrole ou pour son honneur nous ont exterminés, nous ont fait croire qu’il n’était plus possible de choisir la rébellion. Nous lui crachons dessus, nous nous essuyons avec son drapeaux, nous dégueulons sa marseillaise, nous brûlons ses postes-frontières et nous profanons ses sanctuaires et ses idoles tachées du sang de nos frères et sœurs apatrides.

    À bas toutes les nations et les frontières

    Parce que la prétendue appartenance nationale n’est pas innée, mais enseignée à coup de servitude, parce que c’est un concept religieux, on est français, tunisien, portugais ou malien exactement comme on est chrétien, musulman ou juif, et on vote exactement comme on va à la messe. Parce que c’est au nom des nations que riches et puissants d’endroits différents mais tous de la même puanteur, se font la guerre à coup de chair à canon. À bas toutes les frontières, parce que, comme toutes les autres normes, elles définissent les indésirables et elles séparent les bonnes des mauvaises graines, français ou immigré, avec ou sans papiers, barbare ou civilisé. C’est en leur nom que chaque jour, l’ordure étatique et policière et les collaborateurs de la machine à expulser raflent, enferment, expulsent et tirent à vue le long des lignes de démarcations étatiques.

    À bas tous les politiciens

    Parce ce sont eux qui administrent la si banale apocalypse permanente dans laquelle nous vivons depuis des siècles, passant des mains des maîtres à celles des curés puis des propriétaires pour finir sous la coupe de la marchandise et du contrôle diffus. Car que ce soit à coup de frappes chirurgicales, de matraque, de justice, de guerres propres ou de paix sale, de prison et de turbin, de camps humanitaires, de concentration ou d’extermination, de référendum, de beaux discours ou de bombes atomiques, les politiciens n’ont pour seul but que de maintenir leur pouvoir et de l’étendre, se concurrençant les uns les autres pour la mainmise sur le bétail du parc humain.

    À bas la résignation

    Parce que la liberté n’apparaîtra pas miraculeusement, parce que le capitalisme ne s’effondrera pas tout seul, parce que ceux qui tombent sur les lignes de front de la guerre sociale ne doivent pas rester seuls face aux juges et autres croque-morts de ce monde, parce qu’il ne sert à rien de se plaindre et que nous ne voulons plus être des victimes, parce qu’il n’y a qu’une seule entité réelle, la terre, et que dans les conditions qui nous y sont faites, il n’y a qu’une seule façon d’y vivre : à couteaux tirés avec ce monde de fric, de prison, de pouvoir, de contrôle, de médiocrité et d’ennui.

    Parce qu’on ne peut entrer dans un monde meilleur autrement que par effraction.

    Dans cette guerre sociale, n’écoutons plus les sirènes nationalistes et politiques, car comme les feuilles, les promesses tomberont l’automne venu. Dans un monde où toute liberté est désordre sauf celle de consommer et de choisir son maître, il n’y a rien à défendre, mais tout un ordre à attaquer partout où il se trouve.

    Pour un monde sans États, ni patries, ni frontières, ni prisons, ni nations.

    Que nos passions détruites se transforment en passions destructrices.


    sources :

    « Affiche trouvée sur les murs de Paris, avril 2013. » sur : http://www.socialisme-libertaire.fr/2020/09/a-bas-la-france.html