France
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 323 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 383
COMMUNE DE PARIS
CIMETIÈRES
REPRISE DES TERRAINS CONCÉDÉS À TITRE CONDITIONNEL ET À TITRE TEMPORAIRE
Le Membre de la Commune délégué aux Services publics,
Vu le décret du 23 prairial an XII, sur les sépultures ;
Vu le règlement du 8 décembre 1829, relatif aux concessions de terrains dans les cimetières de Paris, approuvé par ordonnance du 5 mai 1830 ; ensemble le règlement du 14 septembre 1850 (titre IX, art. 42 et 45) ;
Vu la loi du 16 juin 1859, relative à l’extension des limites de Paris ;
Vu les arrêtés des Maires des anciennes communes d’Auteuil, de Passy, des Batignolles, de Montmartre, de la Chapelle, de la Villette, de Belleville, de Charonne, de Bercy, de Vaugirard et de Grenelle, qui ont fixé à douze, quinze et trente ans la durée des concessions temporaires dans les cimetières desdites communes,
ARRÊTE :
ARTICLE PREMIER.
À partir du 5 juin 1871, il sera procédé à la reprise :1° Des terrains concédés pour cinq ans dans les cimetières de l’Est (Père-Lachaise), du Nora (Montmartre), du Sud (Mont-Parnasse), d’Ivry, de Passy, d’Auteuil, de la Villette, de Montmartre-Saint-Ouen et des Batignolles, depuis et y compris le 1er janvier 1865, jusques et y compris le 31 décembre de la même année ;
2° Des terrains concédés à titre conditionnel dans les cimetières du Nord, de l’Est, du Sud, des Batignolles, de Passy, de Grenelle, d’Auteuil, de Montmartre-Saint-Ouen, de la Villette et de Vaugirard, depuis et y compris le 1er janvier 1860, jusques et y compris le 31 décembre de la même année ;
3° Des terrains concédés pour douze, quinze et trente ans, dans les cimetières de la banlieue réunie à Paris, dont le terme de concession a fini le 31 décembre 1870.ART. 2.
Les terrains concédés temporairement dans les cimetières ouverts pourront, lorsque les dispositions prises pour r aménagement des sépultures le permettront, être concédés pour une nouvelle période de cinq ans, moyennant le versement de la somme de 50 fr.
Quant aux terrains concédés à titre conditionnel, ils pourront être conservés à titre perpétuel par les familles, à charge par elles de compléter le payement du prix de concession.ART. 3.
Les familles occupant des terrains en reprise devront, d’ici au 5 juin prochain, faire enlever les monuments, signes funéraires et objets quelconques existant sur lesdits terrains.ART. 4.
Faute par les familles de se conformer à cette disposition dans ledit délai, l’Administration fera procéder d’office à l’enlèvement des objets désignés dans l’article précédent.ART. 5.
Les objets dont le déplacement aura dû se faire par les soins de l’Administration seront déposés dans les dépendances des cimetières pour y restera la disposition des familles pendant un an et un jour. Les familles qui, durant cet intervalle, les réclameront, seront tenues de verser à la Caisse de la Commune la somme de 6 francs, montant des frais d’enlèvement réglés conformément aux dispositions de l’art. 2 de l’arrêté préfectoral du 1er février 1840.ART. 6.
À l’expiration du délai d’un an et un jour, tous les signes funéraires, de quelque nature qu’ils soient, qui se trouveront encore emmagasinés dans les cimetières, seront considérés comme objets abandonnés.ART. 7.
L’Administration ne sera, en aucun cas, responsable envers les familles des objets qui, par l’effet de l’enlèvement où par vétusté, viendraient à être dégradés ou détruits.ART. 8.
Le présent arrêté sera affiché partout où besoin sera et inséré au Recueil des Actes administratifs,Paris, le 22 ai 1871.
Le Membre de la Commune délégué aux Services publics
Jules ANDRIEU.IMPRIMERIE NATIONALE — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 554-555.
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République française
N° 384 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 384
MAGASIN COMMUNAL DU 3e ARRONDISSEMENT
École Turgot, rue Turbigo, 67
Vente
De Haricots, Pois, Pommes de terre, Riz, Bœuf salé, Bœuf conservé, Jambon, Lard, Mouton, Saindoux, Beurre, Café, Fromages, Huile d’olive, Sel, Sucre, Harengs, Morue,
À partir du 21 mai, tous les jours de 8 heures du matin a 4 heures du soir
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 557
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 385 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 385
COMMUNE DE PARIS
AUX CITOYENS Membres de la Commission de la Guerre
CITOYENS,
Je crois devoir vous signaler le fait suivant, qui démontre une fois de plus de quelle façon l’armée royaliste fait la guerre.
On a conduit hier à l’amphithéâtre de Clamart, 17, rue du Fer-à-Moulin, dix cadavres de gardes nationaux ayant appartenu au 118e bataillon ; ces braves gens avaient cru pouvoir s’avancer sans défiance vers une troupe de Versaillais qui leur avait paru mettre bas les armes. Surpris par une fusillade terrible à bout portant, ils ont été achevés à coups de baïonnettes et mutilés d’une façon horrible. L’un d’eux, notamment, a reçu au crâne, à la face et dans la région du cœur trente-sept coups de baïonnette !!!
Paris, le 21 mai 1871.
SALUT ET ÉGALITÉ,
Le Secrétaire générai de l’Inspection générale des Ambulances civiles et militaires, A. MOREAUIMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 557
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 386 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 386
COMMUNE DE PARIS
Au Peuple de Paris,
À la Garde nationale.Citoyens,
Assez de militarisme, plus d’états-majors galonnés et dorés sur toutes les coutures ! Place au Peuple, aux combattants aux bras nus ! L’heure de la guerre révolutionnaire a sonné.
Le Peuple ne connaît rien aux manœuvres savantes ; mais quand il a un fusil à la main, du pavé sous les pieds, il ne craint pas tous les stratégistes de l’école monarchiste.
Aux armes ! citoyens, aux armes ! Il s’agit, vous le savez, de vaincre ou de tomber dans les mains impitoyables des réactionnaires et des cléricaux de Versailles, de ces misérables qui ont, de parti pris, livré la France aux Prussiens, et qui nous font payer la rançon de leurs trahisons !
Si vous voulez que le sang généreux, qui a coulé comme de l’eau depuis six semaines, ne soit pas infécond ; si vous voulez vivre libres dans la France libre cl égalitaire ; si vous voulez épargner à vos enfants et vos douleurs et vos misères, vous vous lèverez comme un seul homme, et, devant votre formidable résistance, l’ennemi, qui se flatte de vous remettre au joug, en sera pour sa honte des crimes inutiles dont il s’est souillé depuis deux mois.
Citoyens, vos mandataires combattront et mourront avec vous, s’il le faut ; mais au nom de cette glorieuse France, mère de toutes les révolutions populaires, foyer permanent des idées de justice et de solidarité qui doivent être et seront les lois du monde, marchez à l’ennemi, et que votre énergie révolutionnaire lui montre qu’on peut vendre Paris, mais qu’on ne peut ni le livrer ni le vaincre.
La Commune compte sur vous, comptez sur la Commune,
1er prairial, an 79.
Le Délégué civil à la Guerre, Ch. DELESCLUZE.
Le Comité de Salut public, Ant. ARNAUD, BILLIORAY. E. EUDES, F. GAMBON, G. RANVIER.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 558
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 387 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 387
COMMUNE DE PARIS
Direction général des Domaines
Vente sur folle enchère
de 10,670 kilogrammes de papiers
Le mardi 3 ai, à 9 heures du matin, dans le local des Domaines, sis à Paris, rue des Écoles, 2
Payable au comptant, 5 en sus du prix de la vente
Le directeur des Domaines, J. Fontaine.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 560.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 387 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 387
COMMUNE DE PARIS
Comité de Salut public
Que tous les citoyens se lèvent !
Aux barricades ! L’ennemi est dans nos murs !
Pas d’hésitation !
En avant pour la République, pour la Commune et pour la Liberté !
Aux armes !
Paris, le 22 mai 1871
Le Comité de Salut public, Ant. Arnaud, Billioray, E. Eudes, F. Gambon, G. Ranvier
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 560.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 389 LIBERTÉ - ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 389
COMMUNE DE PARIS
COMITÉ DE SALUT PUBLIC
Soldats de l’Armée de Versailles,
Le peuple de Paris ne croira jamais que vous puissiez diriger contre lui vos armes quand sa poitrine touchera les vôtres ; vos mains reculeraient devant un acte qui serait un véritable fratricide.
Comme nous, vous êtes prolétaires ; comme nous, vous avez intérêt à ne plus laisser aux monarchistes conjurés le droit de boire votre sang comme ils boivent nos sueurs.
Ce que vous avez fait au 18 mars, vous le ferez encore, et le peuple n’aura pas la douleur de combattre des hommes qu’il regarde comme des frères et qu’il voudrait voir s’asseoir avec lui au banquet civique de la Liberté et de l’Égalité.
Venez à nous, Frères, venez à nous ; nos bras vous sont ouverts !
3 prairial an 79.
Le Comité de Salut public,
Ant. ARNAUD, BILLIORAY, E. EUDES, F. GAMBON, G. RANVIER.IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 561.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 390 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 390
COMMUNE DE PARIS
COMITÉ DE SALUT PUBLIC
Le Comité de Salut public autorise les chefs de barricades à requérir les ouvertures des portes des maisons, là où ils le jugeront nécessaire ;
À réquisitionner pour leurs hommes tous les vivres et objets utiles à la défense, dont ils feront récépissé et dont la Commune fera état à qui de droit.
Paris, le 22 mai 1871.
Le Membre du Comité de Salut public, G. RANVIER.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 562.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 391 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 391
COMMUNE DE PARIS
DIRECTION DU GÉNIE
ORDRE
Les Ingénieurs, les Capitaines Adjudants-Majors des bataillons, se rendront, chaque matin, au rapport du Directeur du Génie, à 9 heures, à la caserne de la Cité.
2 prairial an 79.
Le Délégué à la Guerre, C. DELESCLUZE.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 562.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 392 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 392
COMMUNE DE PARIS
COMITÉ DE SALUT PUBLIC
Au Peuple de Paris.
CITOYENS,
La porte de Saint-Cloud, assiégée de quatre côtés à la fois par les feux du Mont-Valérien, de la butte Mortemart, des Moulineaux et du fort d’Issy, que la trahison a livré ; la porte de Saint-Cloud a été forcée par les Versaillais, qui se sont répandus sur une partie du territoire parisien.
Ce revers, loin de nous abattre, doit être un stimulant énergique, Le Peuple qui détrône les rois, qui détruit les Bastilles ; le peuple de 89 et de 93, le Peuple de la Révolution, ne peut perdre en un jour le fruit de l’émancipation du 18 Mars.
Parisiens, la lutte engagée ne saurait être désertée par personne ; car c’est la lutte de l’avenir contre le passé, de la Liberté contre le despotisme, de l’Égalité contre le monopole, de la Fraternité contre la servitude, de la Solidarité des peuples contre l’égoïsme des oppresseurs.
AUX ARMES !
Donc, AUX ARMES ! Que Paris se hérisse de barricades, et que, derrière ces remparts improvisés, il jette encore à ses ennemis son cri de guerre, cri d’orgueil, cri de défi, mais aussi cri de victoire ; car Paris, avec ses barricades, est inexpugnable.
Que les rues soient toutes dépavées : d’abord, parce que les projectiles ennemis, tombant sur la terre, sont moins dangereux ; ensuite, parce que ces pavés, nouveaux moyens de défense, devront être accumulés, de distance en distance, sur les balcons des étages supérieurs des maisons.
Que le Paris révolutionnaire, le Paris des grands jours, fasse son devoir ; la Commune et le Comité de Salut public feront le leur.
Hôtel-de-Ville, le 2 prairial an 79.
Le Comité de Salut public, Ant. ARNAUD, EUDES, J. GAMBON, G. RANVIER.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 563.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 392 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 392COMMUNE DE PARIS
AUX GRANDES VILLES
Après deux mois d’une bataille de toutes les heures, Paris n’est ni las ni entamé.
Paris lutte toujours, sans trêve et sans repos, infatigable, héroïque, invaincu.
Paris a fait un pacte avec la mort. Derrière ses forts, il a ses murs ; derrière ses murs ses barricades ; derrière ses barricades ses maisons, qu’il faudrait lui arracher une à une, et qu’il ferait sauter, au besoin, plutôt que de se rendre à merci.
Grandes villes de France, assisterez-vous immobiles et impassibles à ce duel à mort de l’Avenir contre le Passé, de la République contre la monarchie ?
Ou verrez-vous enfin que Paris est le champion de la France et du monde, et que ne pas l’aider, c’est le trahir…
Vous voulez la République, ou vos votes n’ont aucun sens ; vous voulez la Commune, car la repousser, ce serait abdiquer votre part de souveraineté nationale ; vous voulez la liberté politique et l’égalité sociale, puisque vous l’écrivez sur vos programmes ; vous voyez clairement que l’armée de Versailles est l’armée du bonapartisme, du centralisme monarchique, du despotisme et du privilège, car vous connaissez ses chefs et vous vous rappelez leur passé.
Qu’attendez-vous donc pour vous lever ? Qu’attendez-vous pour chasser de votre sein les infâmes agents de ce gouvernement de capitulation et de honte qui mendie et achète, à cette heure même, de l’armée prussienne, les moyens de bombarder Paris par tous les côtés à la fois ?
Attendez-vous que les soldats du droit soient tombés jusqu’au dernier sous les balles empoisonnées de Versailles ?
Attendez-vous que Paris soit transformé en cimetière et chacune de ses maisons en tombeau ?
Grandes villes, vous lui avez envoyé votre adhésion fraternelle ; vous lui avez dit : « De cœur, je suis avec toi ! »
Grandes villes, le temps n’est plus aux manifestes : le temps est aux actes, quand la parole est au canon.
Assez de sympathies platoniques. Vous avez des fusils et des munitions : aux armes ! Debout les villes de France !
Paris vous regarde ; Paris attend que votre cercle se serre autour de ses lâches bombardeurs et les empêche d’échapper au châtiment qu’il leur réserve.
Paris fera son devoir et le fera jusqu’au bout.
Mais ne l’oubliez pas, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Nantes, Bordeaux et les autres…
Si Paris succombait pour la liberté du monde, l’histoire vengeresse aurait le droit de dire que Paris a été égorgé parce que vous avez laissé s’accomplir l’assassinat.
Paris, le 15 mai 1871.
Le Délégué de la Commune aux Relations extérieures, PASCHAL GROUSSET.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. XXX ?.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 303 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 393
COMMUNE DE PARIS
ABATTOIRS DE LA VILLETTE
AVIS
Les Garçons bouchers qui se sont fait inscrire dans la Garde nationale peuvent venir travailler aux Abattoirs de la Villette. Ils seront payés d’après le prix de la semaine dernière.
Paris, le 22 mai 1871.
Le Directeur des Abattoirs, Ernest MÉLIN.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 564.
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N° 394 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 394
COMMUNE DE PARIS
FÉDÉRATION RÉPUBLICAINE DE LA GARDE NATIONALE
COMITÉ CENTRAL
Soldats de l’Armée de Versailles,
Nous sommes des pères de famille.
Nous combattons pour empêcher nos enfants d’être, un jour, courbés, comme vous, sous le despotisme militaire.
Vous serez, un jour, pères de famille.
Si vous tirez sur le Peuple aujourd’hui, vos fils vous maudiront, comme nous maudissons les soldats qui ont déchiré les entrailles du Peuple en Juin 1848 et en Décembre 1851.
Il y a deux mois, au 18 Mars, vos frères de l’armée de Paris, le cœur ulcéré contre les lâches qui ont vendu la France, ont fraternisé avec le Peuple : imitez-les.
Soldats, nos enfants et nos frères, écoutez bien ceci, et que votre conscience décide :
Lorsque la consigne est infâme, la désobéissance est un devoir.
3 prairial an 79.
Le Comité central,
MOREAU, PIAT, B. LACORRE, GEOFFROY, GOUHIER, PRUDHOMME, GAUDIER, FABRE, TIERSONNIER, BONNEFOY, LACORD, TOURNOIS, BAROUD, ROUSSEAU, LAROQUE, MARÉCHAL, BISSON, OUZELOT, BRIN, MARCEAU, LÉVÈQUE, CHOUTEAU, AVOINE fils, NAVARRE, HUSSON, LAGARDE, AUDOYNAUD, HANSER, SOUDRY, LAVALLETTE, CHATEAU, VALATS, PATRIS, FOUGERET, MILLET, BOULLENGER, BOUIT, DUCAMP, GRELIER, DREVET.IMPRIMERIE NATIONALE — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 567.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 395 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 395
COMMUNE DE PARIS
LE PEUPLE DE PARIS
AUX SOLDATS DE VERSAILLES
FRÈRES !
L’heure du grand combat des Peuples contre leurs oppresseurs est arrivée !
N’abandonnez pas la cause des Travailleurs !
Faites comme vos frères du 18 Mars !
Unissez-vous au Peuple, dont tous faites partie !
Laissez les aristocrates, les privilégiés, les bourreaux de l’humanité se défendre eux-mêmes, et le règne de la Justice sera facile à établir.
Quittez vos rangs !
Entrez dans nos demeures.
Tenez à nous, au milieu de nos familles. Vous serez accueillis fraternellement et avec joie.
Le Peuple de Paris a confiance en votre patriotisme.
VIVE LA RÉPUBLIQUE !
VIVE LA COMMUNE !3 prairial an 79.
LA COMMUNE DE PARIS.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 568.
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N° 396 LIBERTÉ — ÉGALITÉ —FRATERNITÉ N° 396
COMMUNE DE PARIS
COMITÉ DE SALUT PUBLIC
Le Comité de Salut public arrête :
ART. 1er. Les persiennes ou volets de toutes les fenêtres demeureront ouverts.
Art. 2. Toute maison de laquelle partira un seul coup de fusil ou une agression quelconque contre, la Garde nationale sera immédiatement brûlée.
ART. 5. La Garde nationale est chargée de veiller à l’exécution stricte du présent arrêté.
Hôtel-de-Ville, le 3 prairial an 79.
Le Comité de Salut public.
Ant. ARNAUD, E. EUDES, F. GAMBON, G. RANVIER.IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 570.
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N° 397 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 397
COMMUNE DE PARIS
FÉDÉRATION RÉPUBLICAINE DE LA GARDE NATIONALE
COMITÉ CENTRAL
Au moment où les deux camps se recueillent, s’observent et prennent leurs positions stratégiques ;
À cet instant suprême où toute une population, arrivée au paroxysme de l’exaspération, est décidée à vaincre ou à mourir pour le maintien de ses droits,
Le Comité central veut faire entendre sa voix.
Nous n’avons lutté que contre un ennemi : la guerre civile. Conséquents avec nous-mêmes, soit lorsque nous étions une administration provisoire, soit depuis que nous sommes entièrement éloignés des affaires, nous avons pensé, parlé, agi en ce sens ;
Aujourd’hui et pour une dernière fois, en présence des malheurs qui pourraient fondre sur tous,
Nous proposons a l’héroïque Peuple armé qui nous a nommés, nous proposons aux hommes égarés qui nous attaquent la seule solution capable d’arrêter l’effusion du sang, tout en sauvegardant les droits légitimes que Paris a conquis :
1° L’Assemblée nationale, dont le rôle est terminé, doit se dissoudre ;
2° La Commune se dissoudra également ;
3° L’armée dite régulière quittera Paris, et devra s’en éloigner d’au moins 25 kilomètres ;
4° Il sera nommé un pouvoir intérimaire, composé des délégués des villes de 50.000 habitants. Ce pouvoir choisira parmi ses Membres un Gouvernement provisoire, qui aura la mission de faire procéder aux élections d’une Constituante et de la Commune de Paris ;
5° Il ne sera exercé de représailles ni contre les Membres de l’Assemblée, ni contre les Membres de la Commune, pour tous les faits postérieurs au 26 mars.
Voilà les seules conditions acceptables.
Que tout le sang versé dans une lutte fratricide retombe sur la tète de ceux qui les repousseraient.
Quant à nous, comme par le passé, nous remplirons notre devoir jusqu’au bout.
4 prairial an 79.
Les Membres du Comité central,
MOREAU. PIAT, B. LACORRE, GEOFFROY, GOUHIER, PRUDHOMME, GAUDIER, FABRE, TIERSONNIER, BONNEFOY, LACORD, TOURNOIS, BAROUD, ROUSSEAU, LAROQUE, MARÉCHAL, BISSON, OUZELOT, BRIN, MARCEAU, LEVÈQUE, CHOUTEAU, AVOINE fils, NAVARRE, HUSSON, LAGARDE, AUDOYNAUD, HANSER, SOUDRY, LAVALLETTE, CHATEAU, VALATS, PATRIS, FOUGERET, MILLET, BOULLENGER, BOUIT, GRELIER, DREVET.IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 571.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 398 LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ N° 398
COMMUNE DE PARIS
ORDRE
Faire détruire immédiatement toute maison des fenêtres de laquelle on aura tiré sur la Garde nationale, et passer par les armes tous ses habitants, s’ils ne livrent et exécutent eux-mêmes les auteurs de ce crime.
4 prairial an 79
LA COMMISSION DE LA GUERRE.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 575.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 44 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 44COMMUNE DE PARIS
CITOYENS,
Votre Commune est constituée.
Le vote du 26 mars a sanctionné la Révolution victorieuse.
Un pouvoir lâchement agresseur vous avait pris à la gorge : vous avez, dans votre légitime défense, repoussé de vos murs ce gouvernement qui voulait vous déshonorer en vous imposant un roi.
Aujourd’hui, les criminels que vous n’avez même pas voulu poursuivre abusent de votre magnanimité pour organiser aux portes même de la cité un foyer de conspiration monarchique. Ils invoquent la guerre civile ; ils mettent en œuvre toutes les corruptions ; ils acceptent toutes les complicités ; ils ont osé mendier jusqu’à l’appui de l’étranger.
Nous en appelons de ces menées exécrables au jugement de la France et du monde.
CITOYENS,
Vous venez de vous donner des institutions qui délient toutes les tentatives.
Vous êtes maîtres de vos destinées. Forte de votre appui, la représentation que vous venez d’établir va réparer les désastres causés par le pouvoir déchu : l’industrie compromise, le travail suspendu, les transactions commerciales paralysées, vont recevoir une impulsion vigoureuse.
Dès aujourd’hui, la décision attendue sur les loyers ;
Demain, celle des échéances ;
Tous les services publics rétablis et simplifiés ;
La garde nationale, désormais seule force armée de la cité, réorganisée sans délai.
Tels seront nos premiers actes.
Les élus du peuple ne lui demandent, pour assurer le triomphe de la République, que de les soutenir de sa confiance.
Quant à eux, ils feront leur devoir.
Hôtel-de-Ville de Paris, le 29 mars 1871.
LA COMMUNE DE PARIS,
IMPRIMERIE NATIONALE - Mars 1871.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
https://liblibrennaise.blogspot.com/2021/11/exposition-daffiche-au-local-la-commune.html ( Exposition d’affiche au local « La Commune » sur la Commune de Paris. Jusque fin 2021 une quarantaine d’affiches originales sur la Commune de Paris sont exposées)
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 54 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 54COMMUNE DE PARIS
À LA GARDE NATIONALE DE PARISLes conspirateurs royalistes ont ATTAQUÉ.
Malgré la modération de notre attitude, ils ont ATTAQUÉ.
Ne pouvant plus compter sur l’armée française, ils ont ATTAQUÉ avec les zouaves pontificaux et la police impériale.
Non contents de couper les correspondances avec la province et de faire de vains efforts pour nous réduire par la famine, ces furieux ont voulu imiter jusqu’au bout les Prussiens et bombarder la capitale.
Ce matin, les chouans de Charette, les Vendéens de Cathelineau, les Bretons de Trochu, flanqués des gendarmes de Valentin, ont couvert de mitraille et d’obus le village inoffensif de Neuilly et engagé la guerre civile avec nos gardes nationaux.
Il y a eu des morts et des blessés.
Élus par la population de Paris, notre devoir est de défendre la grande cité contre ces coupables agresseurs. Avec votre aide, nous la défendrons.
Paris. 2 avril 1871.
La Commission exécutive :
BERGERET, EUDES, DUVAL, LEFRANÇAIS, FÉLIX PYAT, G. TRIDON, E. VAILLANT.1. IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome I : depuis le 4 septembre 1870 (Paris : Le Chevalier, 1874), p. XXX.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 29 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 29COMMUNE DE PARIS
LA COMMUNE DE PARIS,
Considérant que le premier des principes de la République française est la liberté ;
Considérant que la liberté de conscience est la première des libertés ;
Considérant que le budget des cultes est contraire au principe, puisqu’il impose les citoyens contre leur propre foi ;
Considérant, en fait, que le clergé a été le complice des crimes de la monarchie contre la liberté,
DÉCRÈTE :
ART. 1er. L’Église est séparée de l’État.
ART. 2. Le budget des cultes est supprimé.
ART. 3. Les biens dits de mainmorte, appartenant aux congrégations religieuses, meubles et immeubles, sont déclarés propriétés nationales.
ART. 4. Une enquête sera faite immédiatement sur ces biens, pour en constater la nature et les mettre à la disposition de la Nation.LA COMMUNE DE PARIS.
Paris, le 3 avril 1871.
2 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 66 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 66COMMUNE DE PARIS
Citoyens,
Chaque jour les bandits de Versailles égorgent ou fusillent nos prisonniers, et pas d’heure ne s’écoule sans nous apporter la nouvelle d’un de ces assassinats. Les coupables, vous les connaissez, ce sont les gendarmes et les sergents de ville de l’Empire, ce sont les royalistes de Charrette et de Cathelineau, qui marchent contre Paris au cri de Vive le roi ! et drapeau blanc en tête.
Le gouvernement de Versailles se met en dehors des lois de la guerre et de l’humanité ; force vous sera d’user de représailles.
Si, continuant à méconnaître les conditions habituelles de la guerre entre peuples civilisés, nos ennemis massacrent encore un seul de nos soldats, nous répondrons par l’exécution d’un nombre égal ou double de prisonniers.
Toujours généreux et juste, même dans sa colère, le Peuple abhorre le sang comme il abhorre la guerre civile ; mais il a le devoir de se protéger contre les attentats sauvages de ses ennemis, et quoiqu’il lui en coûte, il prendra œil pour œil, dent pour dent.
Paris, le 5 avril 1871.
LA COMMUNE DE PARIS.
2 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 92 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 92COMMUNE DE PARIS
Citoyens,
Le Journal Officiel de Versailles contient ce qui suit :
« Quelques hommes, reconnus pour appartenir à l’armée et saisis les armes à la main, ont été passés par les armes, suivant la rigueur de la loi militaire qui frappe les soldats combattant leur drapeau. »
Cet horrible aveu n’a pas besoin de commentaires. Chaque mot crie vengeance !
Justice ! Elle ne sera pas attendue ; la violence de nos ennemis prouve leur faiblesse. Ils assassinent ; les républicains combattent : la République vaincra !
Paris, le 7 Avril 1871.
La Commission exécutive :
F. COURNET, CH. DELESCLUZE, FÉLIX PYAT, G. TRIDON, E. VAILLANT, A. VERMOREL.2. IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉORDRE
Le Chef de la 2me Légion prévient les Officiers des 8me et 11me Bataillons de ne plus sortir en tenue, ces Bataillons étant dissous.
Le désarmement s’étant opéré, il rend responsables les Chefs de Bataillon et les Commandants de Compagnie des armes qui seraient trouvées chez les Gardes nationaux absents ou présents de ces Bataillons.
Ordre formel aux Gardes nationaux de la 2me Légion d’avoir le numéro de leur Bataillon, ainsi que celui de leur Compagnie, sur leur képi. Tout Garde national contrevenant à cet ordre sera puni.
Paris, le 18 Mai 1871.
LE CHEF DE LA 2e LÉGION,
E. GRILL.
Paris. — Imprimerie LEFEVRE, passage du Caire. 87-89
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 525.
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PHALANGE RÉPUBLICAINE
ARRONDISSEMENT DE MONTMARTRECORPS DE LASCARS
APPEL À TOUS LES VOLONTAIRES
Réunion demain au soir, 14 mai, à huit heures, ancienne salle Robert, boulevard Rochechouart.
Discipline sévère. — Sus aux ennemis. — Voilà l’esprit et la consigne des Lascars.
Tout volontaire, à quelque bataillon qu’il appartienne, pourra faire immédiatement partie du corps des Lascars.
Une haute paie sera allouée aux braves patriotes qui voudront appartenir à la phalange républicaine.
Les officiers, sous-officiers et caporaux, tous anciens militaires, seront nommés après examen, par les soins du citoyen Janssoulé, chef des Lascars de Montmartre.
Les ergoteurs, les indisciplinés et les timides seront expulsés et punis.
VIVE LA RÉPUBLIQUE ! VIVE LA COMMUNE !
C’est sous les ordres de la Commune et par l’organe de sort délégué à la guerre, le citoyen Delescluze, que la phalange républicaine marchera.
On peut se faire inscrire, 14, rue de la Nation (Montmartre).
Paris. — Association générale typographie, faub Saint-Denis, 19,
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 496.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉVENGEURS DE PARIS
Le Lieutenant Colonel FRANCFORT commandant les 1er et 2e Bataillons des Vengeurs de Paris, fait un appel aux Citoyens volontaires voulant concourir à la défense de la Commune et à la vengeance de nos frères morts pour la liberté sociale et républicaine.
Solde et vivres de campagne alloués par la Commune, habillement, équipement et armement immédiat avec fusils à tir rapide.
BUREAUX D’ENRÔLEMENTS
Rue de Clichy, 92.
Chaussée Clignancourt, 32 & 84 (Montmartre)DÉPÔT : Avenue de la Bourdonnaye, 52 (Champ-de-Mars).
VU ET APPROUVÉ :
Champ-de-Mars, à Paris, 18 Mai 1871.Le Colonel d’État-Major, commandant le Champ-de-Mars, VINOT.
Le Lieutenant-Colonel, commandant les Bataillons, FRANCFORT.
Imprimerie C. BUTOT jeune, passage du Caire, 72.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 529.
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VENTE aux enchères publiques
le Dimanche 21 mai 1871, heure de midi
du mobilier de la Chapelle Bréa, route d’Italie
par le Ministère du Citoyen NEVEUX, Commissaire priseur, nommé d’office
Cette vente consiste en chaises, banquettes, orgue, chemin de la croix, lustres en cristal, grande quantité de bronze, candélabres, lampes, flambeaux, linge et effets d’église en divers tissus, plusieurs meubles en chêne, bahut, tableaux, vitraux, horloge, cloche ; bref, tout ce qui concerne le mobilier d’une église.
Cette vente sera faite avec le concours du Citoyen DEMARAIS, expert, rue Beaubourg, 98, et rue Turbigo, 51 : elle sera expressément au comptant, les acquéreurs payeront 5 % en sus des enchères et il n’est accordé que 24 heures pour l’enlèvement des lots.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 514.
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Appel suprême aux électeurs de Paris
Plus de scrutin d’arrondissement ni de scrutin de liste, rien que le scrutin par rues
Considérant que le scrutin d’arrondissement est une erreur et le scrutin de liste un rêve ;
Nous, simple citoyen de la Ville de Paris et membre du comité de dégustation de la maison Richer, Lesage et Cie, proposons aux masses populaires le mode de Scrutin par Rues.
Chaque rue pourra être représentée par plusieurs députés, et plusieurs députés pourront représenter une seule rue.
Les femmes sont éligibles. En conséquence, la liste suivante a été dressée, et chaque électeur est prié de s’en inspirer avant le vote du 21 Août.
Candidats du scrutin par rues.
Ville de Paris.
1e PARTIE.
Rue de la Beauté … … Louise Michel.
Rue des Bassins … Gavardie.
Avenue de la Mothe Piqué … Mme de Kaula.
Esplanade des Invalides … Général de Cissey.
Rue des Martyrs … … Colonel Yung.2e PARTIE.
Passage des Deux-Sœurs … Capitaine Voyer.
Rue Taitbout … Thérésa.
Rue de la Pompe … … Thérésa.
Passage des Filles-Dieux … Le Dr. Charles Albert.
Chemin des Vaches … … Suzanne Lagier.
Rue des Déchargeurs … Francisque Sarcey, Berthelier, Baron, Dupuis, Burani, Mettra.3e PARTIE.
Rue Vide-Gousset … Pion-Pion.
Rue de l’Arbre-Sec … Sarah-Bernhardt.
Passage du Grand-Cerf et rue des Cornes … … Mac-Mahon.
Rue des Petites-Écuries … Bapaume, Archimède, Duffieux.
Rue Alphonse … … Humbert.4° PARTIE.
Rue de l’Ancienne-Comédie … Andrieux
Rue du Centre … … … la Schneider.
Carrières d’Amérique … Philippart, David, Adrien de la Valette.
Rue Taillepain … Darblay.
Rue de l’Abbaye … … Mgr Freppel.5e PARTIE.
Rue Fessard … … Germiny.
Rue de la Lune … … Chouard.
Chemin de la Grotte … … Théo.
Rue aux Ours … … Bidel.
Rue du Chaudron … … Buffet.6° PARTIE.
Rue de Charenton … Albert Millaud, Auguste Vitu, Adrien Marx, Périvier.
Rue de Mademoiselle … Albert Wolff.
Passage du Désir … Albert Wolff.
Rue du Faucon… Albert Wolff.
Rue Chauchat … Judic.
Impasse Chevalier … … Coquelin ainé.
Passage Chausson … Mlle Angèle.7° PARTIE.
Rue du Midi … … Armand Sylvestre, Dumont, Richeffin, Don Pedro Garcias, Emile Blain.
Rue de la Lancette … … Ricors.
Rue du Cygne … … La Comtesse d’Ange.
Rue Lantier … … Duplessis.
Rue de la Gaieté… … Camescasse.8e PARTIE.
Impasse de la Folie … … Félix Piat
Rue des Chiens-Hargneux … … Rochefort.
Rue Ste.-Anne … … Hubertine Auclerc.
Rue de la Banque … … Magnier, Gaston Vassy, Mayer
Rue du Puits-qui-Parle… … Tony-Révillon.9e PARTIE.
Rue Jean-sans-Peur … … Vacquerie.
Impasse de la Bonne-Graine… Clémenceau.
Rue du Dragon … … Mme Olympe Audouard.
Rue des Quatre Vents… … Victor Hugo.
Rue du Génie… … Victor Hugo.
Rue au Lard … … Gambetta.10e PARTIE.
Rue de l’Épée-de-Bois … … Innocenti.
Rue de la Goutte … … Général Faidherbe.
Rue de la Victoire … … Ducrot.
Rue de la Félicité … … Jeanne Granier.
Rue de Sédan … … Colonel Wimffhen.11e PARTIE.
Rue Basse … … De Broglie.
Rue Plate … … De Broglie.
Rue des Catacombes … … Rouher.
Avenue des Soupirs … … Ex-Impératrice Eugénie.
Rue des Solitaires … … Jolibois, Robert Mitchel, duc de Padoue, Laroche-Joubert.
Rue de la Pirouette … … Jules Simon12e PARTIE.
Jardins des Plantes … … Baragnon, de Mun, La Rochefoucauld.
Rue de l’Abreuvoir … … Cunéo d’Ornano.
Avenue de Plaisance … … Céline Montalan,
Rue du Vieux-Chemin … … Maréchal Canrobert.
Rue des Fourneaux … … Duc Descazes, de Fourtou, Caillaux, Magne.13e PARTIE.
Rue Richer … … Constant.
Rue du Roule … … Jules Ferry.
Rue de l’Oursine … … Angèle Moreau.
Rue des Singes … … Eugène Gainé, Simon Max, Heymann.
Rue de la Grêle … … Louis Veuillot.14e PARTIE.
Rue du Ruisseau … … Émile Zola.
Rue de l’Égoût… … Émile Zola.
Rue des Jeûneurs … … Michelon, de Lizaranzu, Bresson, Leseurre.
Rue de la Tour… … Élise Faure.
Rue des Ternes… … Achille Secondigné, Olivier Pain, Casimir Bouy, Arbouin, Anezo.
Route de Versailles … … Maxime-du-Camp.15e PARTIE.
Rue de Poissy… … Millaud (du Petit-Journal).
Rue Gaillon … … Millaud (du Petit-Journal).
Rue Bergère … … … Sarry.
Rue des Cascades … … Céline Chaumont.
Rue Chabanner… … Duhamel.
Rue du Petit-Carreau… … Aurélien Scholl.16e PARTIE.
Rue Bel-Homme … … Perrin.
Rue du Battoir … … … Hyacinthe.
Place Beauveau … … Mlle Tassyli.
Rue de la Chandelle … … Ducastel.
Rue des Deux-Ermites … … Erkmann-Chatrian.17e PARTIE.
Bould. du Combat … … Lhullier.
Rue de la Chopinette… … Le Guillois.
Rue Gracieuse… … … Mlle Gérard
Chemin du Cimetière… … Henri V.
Marché aux Chevaux… … Comte de Lagrange18e PARTIE
Rue du Croissant … … Journauld (député).
Rue de Paris…. … … Charles Laurent.
Rue de la Femme-sans-Tête … Ma Belle-mère.
Rue de Lyon … … Barodet.
Rue du Dauphin … … Alfred Naquet.19e PARTIE.
Rue de la Monnaie … … Rothschild.
Rue de la Limace … … Mlle Abadie.
Rue du Juge-sévère … … Cartier.
Rue de l’Église … … Henri des Houx
Rue de la République … … Louis Blanc.20° PARTIE ;
Rue Fouarre … … … Paul de Cassagnac.
Rue de la Faisanderie… … Tous les vieux Sénateurs.
Rue de l’Empereur … … Mlle Bélanger.
Avenue de la Grande-Armée… Général Farr.
Rue de la Paix… … … Grévy.Dernière heure :
Mme Louise Michel nous écrit qu’elle se retire de la lutte en faveur de M. Albert Wolff. Nous sommes désormais assurés que ce dernier n’a plus à craindre le ballotage.Signé : JEAN MANGE-TOUT, Citoyen Français, Vidangeur.
Affiche satirique, parodique.
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Prix 10 centimes — Prix 10 centimes
La candidature de Louise Michel
Programme
Citoyens et citoyennes,
Voici venir les élections.
J’aime à supposer que cette fois les électeurs en ont assez et qu’ils ne vont pas se faire rouler suivant la déplorable habitude contractée par eux depuis que le suffrage universel fait semblant d’exister.
Je dis : « Fait semblant d’exister » et je maintiens ce mot, car en réalité, le suffrage universel n’existe pas.
Est-il logique, en effet, que dans notre pays la partie mâle de la population ait seule le droit de voter, tandis que la partie féminine doit se contenter de raccommoder les chaussettes de ses conjoints et les fonds de culottes de ses moutards ?…
Est-il juste que des avortons sans finesse, sans cœur au ventre et sans aucune des connaissances sérieuses du cœur humain que nous possédons à un si haut degré, nous autres femmes, aient seuls le droit de confectionner des lois ineptes ou infâmes dont le plus souvent notre sexe enchanteur est la première victime.
Non, mille fois non… cela n’est pas logique !…
Re-non, re-mille fois re-non, cela n’est pas juste !!…
Et le moment est venu où tout cela doit changer.
C’est pourquoi, citoyens et citoyennes, militaires et bonnes d’enfants, je me suis décidée à poser ma candidature à la députation… et mon poing sur la figure au premier qui me blaguera.
Bavarde comme le premier avocat venu ;
Tapant du poing sur la tribune comme n’importe quel Gambetta ;
Ni plus ni moins maboule qu’un Gavarnie ou qu’un Lorgeril ;
J’ai toutes les qualités requises pour remplacer à moi toute seule au moins 340 des fameux 363 qui ont fait si peu de besogne en sept ans de temps.
De plus, habituée que j’ai été à Nouméa à ne boire que de l’eau pas sucrée, mes électeurs pourront être assurés que je ne négligerai pas mon mandat législatif pour aller licher des verres de Néré à la buvette de l’Assemblée pendant qu’on discutera une loi sur le divorce ou l’abolition du concordat…
Électeurs !
Je vous parlais tout à l’heure de ce gros repu qu’on appelle Gambetta.
Eh bien, nommez-moi à sa place, et je ne vous dis que ça.
Je ne m’engraisserai pas comme il l’a fait, à seule fin de pouvoir cacher entièrement mon « programme de Belleville » en m’asseyant dessus plus tard.
D’abord des programmes, il n’en faut plus ; ça sent la comédie ; et puis nous savons tous ce qu’en vaut l’aune. Ce que je réclamerai même tout d’abord, c’est le rétablissement du mandat impératif, grâce auquel les électeurs ont au moins le moyen de casser aux gages ceux de leurs employés — car les députés sont les employés du peuple, ne l’oublions pas, — qui voteraient la suppression des urinoirs publics alors qu’on les aurait élus pour réclamer la création supplémentaire de latrines pour dames.
Pour en revenir à Gambetta, à cet homme qui prenait tant de ventre pendant que moi, je perdais ma gorge de jeune fille, je crois que le moment est opportun de le reléguer à jamais dans le magasin des accessoires avec tous les opportunistes ses amis, et de remplacer tout ce monde-là par des socialistes neufs et garantis bon teint… pendant au moins quatre ans.
Et surtout, puisque les hommes ont montré leur impuissance absolue, de nommer des femmes à leur place, beaucoup de femmes, rien que des femmes !…
Les femmes, il n’y a que ça !…
Nous seules, citoyens pouvons faire votre bonheur.
Nous seules sommes assez fortes pour vous octroyer toutes les libertés qu’il vous plaira.
Ainsi, tenez, moi qui vous parle, une fois élue, voici les différents projets de lois que je sortirai de mon sac à ouvrage et que je ficherai sur la tribune de l’Assemblée au moyen de fortes épingles.
1° Suppression du sénat, composé d’un tas de vieux ramollis incapables de rien créer et bons tout à plus à baver sur leurs pupitres pour y faire pousser des champignons ;
2° Suppression de la Présidence de la République, et le Président remplacé par un timbre à signature de trois francs soixante quinze centimes une fois payé ;
3° Abolition des armées permanentes, et les soldats employés à la culture des pommes de terre ou à pomper l’eau des rivières pour le cas où,comme cette année, la sécheresse deviendrait inquiétante pour les populations ; — comme conséquence, suppression des ministres de la guerre et de la marine.
4° Abolition du capital et obligation pour tous les hommes de travailler de douze à quarante ans d’une façon quelconque ; versement des salaires dans les caisses de l’État, qui serait tenu de nourrir, loger, habiller et fournir de l’argent de poche à tout homme ou femme ayant atteint l’âge de la retraite ;
5° Plus de patrons ni d’employés, rien que des égaux devant la loi, et même derrière ou à côté ;
6° Suppression de la Magistrature et du Clergé, composés d’un tas de blagueurs qui passent leur temps à se f…icher de leurs concitoyens ;
7° Le droit pour tout citoyen d’entrer gratuitement dans les tramways et dans les établissements tarifés à quinze centimes jusqu’à ce jour ;
8° Suppression du Mariage et l’union libre reconnue comme seule légale. Conséquence : suppression des belles-mères ;
9° Le droit pour tout le monde de sortir en caleçon de bain pendant les grandes chaleurs, l’obligation de se vêtir poussant à la dépense le pauvre prolétaire ; d’ailleurs, au moyen de ce système, les mœurs ne pourraient que s’améliorer, et l’on ne verrait plus des crevés idiots et pornographes suivre pendant trois heures une femme qui montre la moitié d’un mollet, ou une autre dont le costume recherché n’a d’autre but que d’exciter les passants à désirer la voir avec ledit costume… déposé sur une chaise, à côté ;
10° La permission pour tout le monde d’écrire indifféremment « arico » ou « haricaud », sans s’exposer à se faire moquer de soi par ceux qui écrivent « haricot » sans trop savoir pourquoi ;
11° Le meurtre d’un roi, d’un prince du sang ou d’un prince héritier quelconque considéré comme un droit sacré et comme un acte de justice ;
12° Les députés payés à raison de douze sous l’heure de travail tout comme le premier galochier venu ; de cette façon, nos représentants feraient peut-être plus d’ouvrage et gagneraient au moins leur salaire ;
13° Les Œuvres d’Émile Zola répandues dans les écoles en remplacement des œuvres classiques devenues par trop rococo ;
14° Enfin, le droit pour la femme de porter la culotte et aussi celui de la poser quand le besoin s’en ferait sentir, droit dont, héla ! elle n’est que trop privée bien souvent.Voilà, mes chers concitoyens, mes principales réformes économiques et les différentes questions sociales que je me réserve de résoudre dès le lendemain du jour où vous m’aurez donné vos suffrages.
Car vous me les donnerez. Vous le devez :
D’abord par patriotisme ;
Ensuite parce que je suis femme et qu’avec les dames, il faut toujours être garant ;
Enfin, parce que, je le répète, moi seule ai assez d’énergie pour mener à bien toutes ces choses.
Un dernier mot, et j’ai fini.
Vous le savez, je suis demoiselle encore, je ne suis pas jolie, jolie, mais j’ai du nerf, et pour une femme, le nerf, c’est tout.
Eh bien, de même que les vierges mystiques ne veulent d’autres époux que le Christ, je m’engage à devenir l’épouse de l’arrondissement qui me donnera le plus de voix !!!!
Qu’on se le dise !!…
Et maintenant,
Électeurs, aux urnes !!!
Et surtout pas d’abstentions, car il y va du bonheur de la France !
Vive la sociale !!!…
Voilà mon cri de ralliement.
Signé : Louise Michel
Pour copie qu’on forme : sa secrétaire particulière, Maltena Domigina
Vente en gros : 5, rue du Croissant.
Saint-Germain. — Imprimerie D. Hardin. — Ne peut être affiché
Affiche parodique et écrite par un homme ?
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texte
- texte :
Comité révolutionnaire abstentionniste
Travailleurs,
Encore une fois nos murs sont remplis de professions de foi plus ou moins pompeuses ; rien n’y manque : programmes radicaux, même socialistes, c’est à qui, des charlatans, promettra le plus afin d’être élu, à qui réussira le plus à entortiller dans ses filets bon nombre de travailleurs encore assez naïfs pour croire arriver à leur émancipation en écoutant, en ayant confiance à ces pantins politiques plus ou moins bouffons les uns que les autres, qui ne manquent aucune occasion pour venir briguer vos suffrages, afin d’aller augmenter le nombre de mangeurs de budgets (ou pour parler comme Auguste Comte, le nombre de faiseurs de fumier). Aussi, à cette occasion, les groupes anarchistes révolutionnaires doivent vous dire le dédain et le mépris qu’ils ont pour ces hommes-là et pour le suffrage universel. Citoyens, ce n’est pas d’aujourd’hui que l’on vote, il y a déjà bon nombre d’années, et si jamais nous avons obtenu la moindre des libertés, vous savez fort bien que ce n’est pas avec un bulletin de vote, mais toujours au moyen d’une révolution, au lendemain de laquelle nous sommes restés les bras croisés, ayant confiance à ces nouveaux tartufes dont nous parlons plus haut, qui pour leur ambition personnelle ont tout entravé, nous ont floués, et nous voilà avec notre République, plus esclaves et plus mourant de faim que jamais. Aussi sommes-nous forcés de conclure que quiconque se porte candidat et se présente aux suffrages des électeurs n’est et ne peut être qu’un aspirant à la domination, l’exploitation et à la corruption du peuple.Prolétaires,
Réfléchissez donc sérieusement à votre situation et vous n’hésiterez pas un instant à vous éloigner des urnes, pour venir grossir le flot révolutionnaire qui augmente toujours et qui, nous l’espérons, ne tardera pas à déborder pour faire disparaître à jamais l’injustice et l’inégalité sociales.Mort aux exploiteurs !
Les groupes : La Misère, l’Audace, la Révolte, l’Égalité sociale et les Cœurs-de-Chêne.
Lyon. — Imprimerie J. Pastel, 10, Petite rue de Cuire.
Vive la révolution sociale
https://anarchiv.wordpress.com/2019/01/29/comite-revolutionnaire-abstentionniste-de-sete-mai-1882/ :
« Préfecture du Rhône, 4e Division, 7e bureauCommuniqué à Monsieur le commissaire spécial près la préfecture à toutes fins utiles.L’affiche ci-jointe du Comité révolutionnaire abstentionniste des groupes : La Misère, l’Audace, la Révolte, l’Egalité sociale et les Cœurs de chêne, a été imprimée à Lyon chez Pastel, sur la demande de Crestin, secrétaire de la rédaction du Droit social. Elle a été tirée à 50 exemplaires.Les groupes qui sont désignés appartiennent à la région du Midi, et ce placard était destiné à l’affichage à Cette où il a dû être expédié par l’administrateur du Droit social.Lyon le 20 mai 1882, Le commissaire spécial »- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
Fédération révolutionnaire, section de Villefranche
Salle Daguenet
Samedi 21 octobre 1882, à 8 h . du soit
Conférence publique et contradictoire
Le compagnon
Émile Gautier
des groupes anarchistes révolutionnaires de Paris, traitera ; Les Paysans et la Révolution
Le compagnon Bordat
des groupes anarchistes révolutionnaires de Lyon, traitera : Les Grèves et leurs conséquences.
Prix d’entrée : 25 centimes
La salle sera ouverte à 7 heures 1/2
Imprimerie du Journal de Villefranche. — A. [Ponxy ??], Fontaine et Cie
https://militants-anarchistes.info/?article2055
https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/afiche_meeting_gautier_villefranche_1882.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
[N° 383 - Commune de Paris - Cimetières]
[N° 383 - Commune de Paris - Cimetières]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 384 - Magasin communal du 3e arrondissement]
[N° 384 - Magasin communal du 3e arrondissement]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 385 - Commune de Paris - Aux citoyens membres de la commission de la Guerre]
[N° 385 - Commune de Paris - Aux citoyens membres de la commission de la Guerre]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 386 - Commune de Paris - Au peuple de Paris, à la Garde nationale]
[N° 386 - Commune de Paris - Au peuple de Paris, à la Garde nationale]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 387 - Commune de Paris - Direction générale des Domaines]
[N° 387 - Commune de Paris - Direction générale des Domaines]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 388 - Commune de Paris - Comité de Salut public]
[N° 388 - Commune de Paris - Comité de Salut public]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 389 - Commune de Paris - Comité de Salut public]
[N° 389 - Commune de Paris - Comité de Salut public]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 390 - Commune de Paris - Comité de Salut public]
[N° 390 - Commune de Paris - Comité de Salut public]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 391 - Commune de Paris - Direction du Génie]
[N° 391 - Commune de Paris - Direction du Génie]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 392 - Commune de Paris - Comité de Salut public - Au peuple de Paris]
[N° 392 - Commune de Paris - Comité de Salut public - Au peuple de Paris]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 392 - Commune de Paris - Comité de Salut public - Aux grandes villes]
[N° 392 - Commune de Paris - Comité de Salut public - Aux grandes villes]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 393 - Commune de Paris - Abattoirs de la Villette - Avis]
[N° 393 - Commune de Paris - Abattoirs de la Villette - Avis]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 394 - Commune de Paris - Fédération républicaine de la Garde nationale - Comité central]
[N° 394 - Commune de Paris - Fédération républicaine de la Garde nationale - Comité central]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 395 - Commune de Paris - Le Peuple de Paris aux soldats de Versailles]
[N° 395 - Commune de Paris - Le Peuple de Paris aux soldats de Versailles]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
![]() 1971 |
[N° 396 - Commune de Paris - Comité de Salut public]
[N° 396 - Commune de Paris - Comité de Salut public]. — Paris : Comité de salut public (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 397 - Commune de Paris - Fédération républicaine de la Garde nationale - Comité central]
[N° 397 - Commune de Paris - Fédération républicaine de la Garde nationale - Comité central]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 398 - Commune de Paris - Ordre]
[N° 398 - Commune de Paris - Ordre]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 44 — Commune de Paris]
[N° 44 — Commune de Paris]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
![]() 2021 |
[N° 54 — Commune de Paris — À la Garde nationale de Paris]
[N° 54 — Commune de Paris — À la Garde nationale de Paris]. — Paris : Commission exécutive (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 59 — Commune de Paris]
[N° 59 — Commune de Paris]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 66 — Commune de Paris]
[N° 66 — Commune de Paris]. — Paris : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[N° 92 — Commune de Paris]
[N° 92 — Commune de Paris]. — Paris : Commission exécutive (1871) : Commune de Paris (1871), (Imprimerie nationale [Paris : 1871]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Ordre]
[Ordre]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Phalange républicaine, arrondissement de Montmartre]
[Phalange républicaine, arrondissement de Montmartre]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Vengeurs de Paris]
[Vengeurs de Paris]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Vente aux enchère publiques]
[Vente aux enchère publiques]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Appel suprême aux électeurs de Paris : plus de scrutin d’arrondissement ni de scrutin de liste, rien que le scrutin par rues]
[Appel suprême aux électeurs de Paris : plus de scrutin d’arrondissement ni de scrutin de liste, rien que le scrutin par rues]. — Paris : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[La candidature de Louise Michel]
[La candidature de Louise Michel]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; 62 × 43 cm.
sources :
[Comité révolutionnaire abstentionniste]
[Comité révolutionnaire abstentionniste]. — Sète (Cette) : Comité révolutionnaire abstentionniste (Cette), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Fédération révolutionnaire, section de Villefranche : conférence publique et contradictoire]
[Fédération révolutionnaire, section de Villefranche : conférence publique et contradictoire]. — Villefranche-sur-Saône : Fédération révolutionnaire, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[La Misère : roman dramatique par Louise Michel]
[La Misère : roman dramatique par Louise Michel] / Louis (1861-1942) Tinayre. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux : rouge , noir , papier blanc ) ; x × y cm.