France
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Élections législatives du 20 août 1893.
Le Père Peinard
Au populo
Mince de scie, nom de dieu ! Encore des élections.
M’est avis, foutre, que nous devrions en avoir soupé, et être dégoûtés en plein de la politique : les dépotés sortants nous ont assez prouvé que c’est une sacrée infection.
Et faut se monter le job : les nouveaux seront du même tabac que les anciens, — à défaut d’amour pour le populo, ils en pinceront bougrement pour les chèques.
C’est le métier qui veut ça, mille marmites !
Donc, a pas à s’embistrouiller pour choisir dans la chiée de candidats sortis de partout, kif-kif les crapauds par la pluie. Envoyons aux pelottes ces fumistes, dont le meilleur ne vaut pas une vesse de loup : qu’ils soient réacs, ralliés, opportunards, radigaleux ou socialos, c’est tous des pognonistes !
Oh ! avant le vote, ils sont patelins en diable, et pour un peu vous suceraient les doigts de pieds. Une fois élus, barca ! Ils se foutent de notre fiole. Parbleu, ils sont nos maîtres !
En effet, quel est le turbin des bouffe-galette une fois installés à l’Aquarium ? Fabriquer des lois, toujours contre le populo, — c’est-à-dire pour le plus grand profit des banquiers et des patrons, des curés, des proprios, des fonctionnaires, etc.
Les lois ! Voilà ce qui fait notre malheur. Trop de lois à la clé, nom de dieu ! Y en a tellement qu’on en crève !
Il est temps d’enrayer le mouvement. Pour ça, refusons de voter, c’est la plus belle mornifle à coller sur la hure des grosses légumes.
S’abstenir, c’est prouver qu’on en a plein le dos des fumisteries politiques, qu’on ne veut plus engraisser les budgétivores, les panamistes et la putain de séquelle.
S’abstenir, c’est affirmer qu’au lieu de moisir dans la misère, on veut enfin décrocher le boulottage, les frusques et un bon pieu pour chacun. Pour lors, voici où on doit en venir :
Plus de gouvernance ! Au rancard cette garce de mécanique qui n’est bonne qu’à abrutir, museler et massacrer le populo.
La Terre aux paysans ! La saison de payer la rente au bout d’une fourche est venue : y a assez de temps que les proprios bouffent le blé que sèment les bons bougres.
L’usine aux ouvriers ! La mine aux mineurs ! Eh oui, il nous faut ça : aux chiottes les patrons ! Nous sommes assez marioles pour vivre sans eux (qu’ils essayent de vivre sans nous ).
C’est-il en votant que nous arriverons à ça ? Peau de balle ! Y’a à tabler que sur un chambardement général. Pour lors, au lieu de voter, alignons-nous pour la Révolutions Sociale, et gueulons :
Plus de Maîtres ! Vive l’Anarchie !
Grâce à la vache de loi contre la liberté des candidatures, il me faut truquer pour placarder mes affiches sans timbre. Un copain se fout candidat pour la circonstance, — c’est un bon fieu, — malgré ça, ne votez pas pour lui : élu, il roulerait le populo, kif-kif le premier bourgeois venu.
Le Père Peinard
Vu, le candidat pour la fôôrme :
Pour plus d’explication, les bons bougres n’ont qu’à se payer chaque dimanche, Le Père Peinard, réflecs d’un gniaff, pour deux ronds on en voit la farce.
A Delalé. Impr. spéciale du Père Peinard, 4 bis, rue d’Orsel, Paris.
Affiche parue en supplément de Le Père Peinard n° 231 (20-27 aout 1893). Le second tour du 3 septembre permet une autre série d’affiches sans timbre à oblitérer (voir Le Père Peinard, n° 233 du 3au 10 septembre 1893).
Texte repris presque identiquement dans une affiche de 1898.
Voir aussi l’article d’Émile Pouget sur l’affichage lors de cette élection, paru dans Le Père Peinard n° 228 du 30 juillet au 6 aout 1893.
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Les dynamitards aux panamitards
« Il n’y a pas de concessions à faire à ces gens là ; ou les faire taire. »
Gamard, député et futur dynamité.Eh bien comment trouvez-vous cette première sauterie — première, mais non dernière, —ignobles drôles !
Vingt-deux ans se sont passés depuis que généraux, banquiers, députés, mouchards de presse et autres dignes représentants de la classe dirigeante, ont transformé Paris en charnier et collé au mur trente-cinq mille prolétaires réclamant leur droit à la vie.
Depuis, lâches et bandits, vous avez fait de cette république en laquelle le peuple avait mis son espoir et pour laquelle il avait prodigué son sang, le tripot des Rothschild et des Rouvier.
La brute Mac-Mahon a succédé au scélérat Thiers, le filon [filou ?] Grévy au dit Mac, le mannequin Carnot à Grévy ; Ferry a volé après Gambetta, Constans après Ferry. Dupuis après Constans et le paria d’en bas, qui vous avait hissé au pouvoir de son vote est resté toujours aussi misérable, aussi exploité, condamné à l’esclavage patronal ou à la mort d’inanition au coin d’une borne.
Est-ce que, vraiment, vous vous imaginiez que ça allait toujours durer ?
Vous pouviez tout au moins tenter l’affranchissement des masses, essayer de panser quelques unes des plaies sociales aveugles et sourds, vous déchaînez la révolution : le révolution vous dévorera.
Comme ils sont amusants et doux à notre oreille, vos cris de paillasses éperdus pendant que vous vous tortillez sur vos augustes sièges de législateurs la foire au ventre !
Ah ! vous envoyez les fils du peuple, transformés en chiens de garde de vos privilèges, crever au Tonkin pour faire des rentes à Bavier-Chauffour !
Ah ! vous baisez les pieds du pape, — petit fils de Voltaire, — le derrière des monarques, — descendants de Danton, — laissant pourrir dans sa misère et son abjection cette pauvre bête de somme de travailleur qui avait eu la naïveté de croire en vous !
Ah ! vous refusez d’amnistier les mineurs victimes de vos Chagots et vous proclamez les anarchistes hors la loi. Tout cela au nom du peuple souverain, cet esclave coiffé d’une couronne en carton, qui vous tend la joue gauche lorsque vous l’avez giflé sur la joue droite !
Eh bien nous, les hors la loi, nous nous permettons d’entrer en scène, — un peu brusquement n’est-ce pas ? Dame les affamés, les loqueteux, les éternels dupés qui réclament leur part au banquet de la vie et attendaient à la porte depuis si longtemps, ne peuvent avoir la patience toute parlementaire des députés dits ouvriers puisqu’ils ne travaillent pas.
Ils sont bien drôles dans leur effarement ceux-là, ces imbéciles, renégats de la révolution sociale, qui parlaient jadis de vous faire fusiller comme des lapins, [nos ?] bonhommes, mais refusent énergiquement aujourd’hui de sauter avec vous. Le fait est qu’après un surnumérariat aussi long, entrer au Palais-Bourbon juste au moment où l’on y reçoit des [bombes ?], c’est jouer de malheur.
Ne les rendons pas responsables de nos coups de dynamite, ô bourgeois ! ces phénix du Quatrième-État qui ne rêvent que de s’embourgeoiser à leur tour. Leur grand-maître, l’aspirant sénateur Jules Guesde, l’a déclaré formellement entre eux et nous, il n’y a rien de commun.
Nous ajouterons cependant qu’il y a entre eux et vous une différence trop flatteuse pour votre amour-propre pour que nous ne nous fassions pas un plaisir de vous le signaler :
Vous êtes de la merde ;Ils sont de la sous-merde.Quant aux oisons qui leur font chœur, gardes-champêtres en expectative du Quatrième-État, mannequins bons à voter des protestations énergiques, leurs criailleries ne sauraient vraisemblablement nous émouvoir.
Quant aux petits crevés du Quartier-Latin, graine d’avocats et de jugeurs, qui, à vingt ans, le cœur aussi vide que le cerveau, rêvent mariage riche et exploitation de la bêtise populaire, dignes rejetons de M. Prud’homme, leur indignation furibonde contre les anarchistes nous fait bien rire. Comme au moindre pétard, tomberaient en pâmoison ces hommelettes, habitués de Ballier qui ont la haine féroce du travailleur !
Enfin ! Après Lauthier [Léauthier], Vaillant. Après le tranchet du prolétaire qui las de crever de faim, crève la panse de l’ennemi bourgeois, la bombe faisant son entrée dans votre caverne de bandits.
Il s’est donc rencontré un héros qui, faisant stoïquement le sacrifice de sa vie, a entrepris de venger les déshérités. Ce que tant d’asservis souhaitaient au fond de leur cœur, il l’a exécuté, ouvrant à l’émancipation des masses la vraie voie, celle des actes.
Entre parenthèse, nous avertissons l’enjuponné qui requerrait la peine de mort contre Auguste Vaillant, et les jurés qui la lui accorderaient de prendre garde à leur peau.
Ce n’est qu’un avant-goût, messieurs les honorables, qui allez certainement vous donner contenance, — pouvez-vous faire autrement ? — mais qui au fond aimeriez encore mieux capituler que vous éparpiller en hachis à vingt pieds du sol.
Capituler !
Tous les régimes, même les plus despotiques, finissent par capituler devant la révolte des esclaves quand il est trop tard.
Comme Louis XVI, qui y perdit la tête, comme Charles X, comme Louis-Philippe qui durent filer par le fiacre de l’exil, comme tant d’autres jeanfoutres vos prédécesseurs, vous capitulerez, — messieurs les rois de la république, vous capitulerez, lorsque rien ne pourra plus vous sauver.
Et ce ne seront certainement pas les sous-merdes du Quatrième-État qui vous remplaceront.
Vive la révolution sociale !
Vive l’anarchie !
[Londres. … ; …]
Les dynamitards aux panamitards. Sources : AN : 12508, Perquisition. affiche saisie sur Chevry décembre 1893 :
https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/textes-divers/affiches/affiches-du-pere-peinard/les-dynamitards-aux-panamitards/- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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4e circonscription de Saint-Denis. — Neuilly-Boulogne. — Ballotage du 3 septembre 1893
Les mensonges de Maurice Barrès
Il y a dix jours, nous placardions des affiches abstentionnistes dans la circonscription. Arrivés devant le domicile de Barrès, une bande d’une quinzaine d’individus nous ont interdit, gourdin au poing, l’affichage sur son mur.
Barrès est parti de cet incident pour, dans une affiche de la dernière heure, faire grand tapage d’un attentat contre sa vie. Les journaux à sa dévotion ont, avec fracas, colporté ses mensonges.
Barrès a dit que nous étions des agents de Pressensé, des assassins à gages, des soi-disant anarchistes.
Barrès a menti
Nous ne sommes à la solde de personne, nous n’avons assassiné personne, et nous sommes de convaincus anarchistes.
Barrès a affirmé que nous avions donné un coup de couteau à sa bonne, des coups de casse-tête à Fleury et quelques autres de ses amis.
Barrès a menti
Nous n’avions ni couteaux, ni cannes, ni casse-têtes. Cela a été formellement constaté au commissariat de police.
Barrès a dit que nous voulions attenter à sa vie.
Barrès a menti
Nous n’avions d’autre but que de faire de la propagande anarchiste en collant nos affiches et c’est parce qu’elle gênaient l’honnête candidat révisionniste que ses stipendiés nous ont assailli et nous ont fait arrêter.
Barrès a raconté qu’étant les assaillants nous serions poursuivis.
Barrès a menti
Nous avons été assaillis et après quelques jours de détention arbitraire, nous sommes en liberté. Notre premier soin est de rétablir la vérité.
Électeurs, voilà les agissements de Barrès ! Élu, il continuera à être le fumiste et le jésuite qu’il s’est dévoilé pendant sa campagne électorale.
Au lieu de voter, soit pour lui, soit pour ses concurrents, abstenez-vous, et vous ferez acte d’Hommes libres.
Vice la révolution sociale !
Vive l’anarchie !
est signé : les victimes du guet-apens de Barrès, arrêté le 18 et remis en liberté le 20 aout :
[Louis Galau, Gaston Galau, Élisée Bastard, J. Roussel (ou Bouchet, Morisset ?), Grandidier]Les groupes anarchistes de la [sans ?] indignés des procédés employés par M. Barrès, ont fait les frais de la présente affiche.
vu le candidat : L. Galau
[impr. … : A Delalé [du Père Peinard], 4 bis, rue d’Orsel, Paris. ?]
Affiche reproduite dans le supplément « Documents pour servir à l’Histoire de notre époque » à L’Art social de février 1894.
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Manifeste des dynamiteurs
De terribles échos ont retenti dans la rue des Bons-Enfants. C’est la dernière explosion que commentera la bourgeoisie car elles seront bientôt si nombreuses qu’elle n’en aura plus le temps.
« Plus on en tuera, mieux ça vaudra ! »Hardi les gars !
La dynamite faucheuse, notre instrument, vient encore de prêter son efficace concours à notre propagande ; la vulgarisation de l’idée anarchiste a fait une étape de plus.
Travailleurs ! vous finirez bien par nous écouter ; vous en arriverez bien à rompre avec la vie végétative et à regarder du côté de la délivrance, de la lumière du nôtre.
Hardi les gars ! Car le peuple en face [de] nos faits va bientôt sortir de sa torpeur. Qu’il se lamente, qu’il crie, qu’il blasphème tout d’abord, peu nous importe ! La pensée, la réflexion succèderont à la colère et il voudra savoir le pourquoi de tout ce bruit, le secret de nos haines.
La dynamite forcera les portes de obscurantisme.
Ah ! l’heure est belle pour les assoiffés de Justice et de vengeance populaire. Le moment est opportun pour nous d’évincer les bavards, les sophistes, les pontifes, les rhéteurs et les grands-prêtres des partis socialistes et d’entraîner avec nous ceux qui veulent vraiment se battre.
Place à la révolution enfin ! Il faut qu’elle s’identifie avec ce dont elle n’aurait jamais dû se départir : Avec la violence. La violence seule a été l’accoucheuse des progrès passés. La violence seule émancipera les exploités en terrorisant les maîtres. Elle donne conscience aux masses courbées sous la férule du patronat de ce que peut faire l’énergie individuelle quand elle a à sa disposition une arme comme la dynamite ou tout autre explosif : elle est une force insurmontable chez ceux qui sont décidés à econquérir à tout prix bien-être et liberté, chez ceux qui veulent aboutir.
Ah ! vieux monde, tu paies tes infamies, tu paies les sanglots de misère, les poitrines trouées par les balles fratricides, les têtes coupées, les êtres pendus, suppliciés de toutes façons. Tu crouleras malgré tes Lebel, tes Mannlicher, tes Lœve quand une faible partie seulement de ceux que tu opprimes et que tu affames comprendra l’efficacité de la Révolte. Mais le réveil populaire est proche, car nous faisons tout pour le précipiter. Plus tu résisteras, plus tu feras peser le joug de ton omnipotence sur nous et sur les parias de l’atelier et de la glèbe, plus nos appels seront puissants et notre action terrifiante. Rien n’arrêtera nos coups, nous frapperons toujours là où le retentissement sera plus grand.
Tant pis pour ceux dont on retrouvera des vestiges sous les décombres.
Il faut que tu comprennes, ô peuple ! qu’il n’y a pas de victimes innocentes dans ces hécatombes. Considéreras-tu comme victimes innocentes les magistrats qui, servilement frappent les malheureux logés à l’enseigne de la misère et qui absolvent les canailles de la haute pègre ! Sont-ce des victimes innocentes les bourgeois voisins des magistrats qui délectent les immondices épistolaires que la valetaille journaliste dépose dans les colonnes du Temps ou des Débats ! pour ne citer que deux journaux sur cinquante qui te méprisent. Les bourgeois applaudissent aux réquisitoires des avocats généraux, aux condamnations de la magistrature et invectivent les jurés qui envoient pourrir les enfants de 18 ans comme le petit Biscuit, au bagne de Cayenne plutôt que de leur faire couper la tête. Allons donc ! tout cela au charnier.
Crois-tu que les Bulot, les Benoît, les Crupi, les Rau, les Beaurepaire, les Tanon, sont si redoutables par eux-mêmes ? Ces hommes ne sont dangereux que par l’appui que leur donne la société bourgeoise faites des mâles et des femelles ; et si nous mentionnons la femme, c’est que, dans la haine du progrès, dans la haine de la révélation, la bourgeoise est encore plus tenace et malintentionnée que le bourgeois.
Les femmes du haut-pavé enseignent à leurs mioches l’aversion du pauvre et elle les éloigne de tes enfants miséreux si par hasard ils s’en approchent. L’enfant bourgeois aujourd’hui au berceau sera demain le maître du tien ; adulte : il requerra contre lui s’il devient magistrat et que le tien tombe de misère en misère, sur les bancs de la correctionnelle ; il l’affamera comme patron s’il devient industriel ou commerçant ; il le tuera comme soldat s’il devient officier.
Quelles sont donc alors les victimes innocentes des œuvres de la dynamite ?
Serait-ce les sergots, ces brutes abjectes qui, armés de pied en cap, assomment nos malheureux compagnons dans les postes de police ! Non, car ces être fainéants inspirent une répulsion universelle. Souvenez-vous, travailleurs, des sévices qu’ils exercèrent sur nos malheureux compagnons Decamp, Dardare et Léveillé. Ils les écrasèrent de coups, les frappèrent avec les pointes de leurs sabres et leur firent de nombreuses blessures. Après les avoir à demi assassinés, ils leur refusèrent de l’eau pour panser leurs plaies si bien qu’elles étaient gangrénées quand ils quittèrent le poste de police.
Devant de tels faits, tout sentimentalisme doit abdiquer et la faiblesse de notre part serait une lâcheté ! Droit au but, camarades ! Ne vous laissez pas apitoyer sur le sort de ceux qui se rient de votre misère. Applaudissez à la violence et à nos actes, car nous travaillions pour vous, et nous sommes la Justice et la Vérité !
Ne vous arrêtez pas aux scandales du jour : il n’est pas de régime qui n’ait eu son stock d’ignominies et de bassesses, car ces ignominies et ces bassesses sont inhérentes au régime social que nous subissons depuis des siècles. Laissez de côté le « panamisme » et ne vous laissez pas masquer le but par les soi-disant puritains de la politique qui font briller en ce moment le miroir aux alouettes ; ceux qui remontent les ressorts sont aussi crapules que ceux qui se font prendre au piège : les bandits ne sont en désaccord que sur le partage du gain. Que si vous vous occupez de tous ces écumeurs, ce ne soit que pour les écraser et les anéantir.
Les crimes de la bourgeoisie sont pour nous impersonnels et lorsque nous frappons c’est toujours au nom d’un principe. Dans l’attentat dirigé contre la société de Carmaux, c’était moins le Reille, baron au sourire sardonique, et les suppôts d’une compagnie tracassière que [nous visions que le principe en jeu, que la victoire des repus contre l’impuissante et pacifique résistance des esclaves.
C’est le but, c’est l’œuvre finale d’émancipation humaine qu’il faut voir au-delà des ruines, des chairs pantelantes et des cervelles éparses. Il y a assez longtemps qu’on lutte et que nous payons les pots cassés ; il y a trop longtemps que le peuple crève.
L’heure est à ceux qui agissent et qui revendiquent leurs actes. Pillez le vieux monde, déteoussez la vieille société et vous ferez double tâche : d’abord en sapant le préjugé de propriété, ensuite en utilisant le fruit de vos expropriations à la diffusion de l’Idée.
Que si certains, individus gonflés d’ambition sous des dehors de simplicité et de modestie, craintifs de voir le côté purement spéculatif de leur propagande, dédaigné, se permettent de critiquer des actes devant lesquels s’évanouit leur célébrité : débarrassez-vous en, car ces pontifes qui prétendent réduire la conception anarchiste à l’exiguïté de leur cerveau sont aussi néfastes à notre cause que les improvisateurs de casernes collectivistes parmi lesquels ils seraient dignes de trôner.
Toutes les révolutions ont exigé du sang, ont entraîné des hécatombes : la nôtre sera bien arrosée de rouge aussi, car aucun pouvoir n’arrêtera l’épanchement des colères populaires.
La bourgeoisie qui a dans son histoire la Terreur de 93, La Ricamarie, la semaine sanglante, Fourmies, Vienne, Chicago, Xérès et quoi encore ! doit s’attendre à de terribles représailles de ceux qui, à leur tour, sont décidés à se débarrasser d’elle.
Hier Ravachol faisait sauter les immeubles des magistrats ; aujourd’hui les compagnons ont réduit en miettes un commissariat de police et cinq des mouchards qui l’ornaient : tout à l’heure, un brillant avertissement jetait l’effroi parmi les parasites de la préfecture ; demain…, entendez-vous ? satisfaits et heureux, il n’y aura pas que des sièges sociaux de sociétés minières et financières qui sauteront, mais aussi des édifices publics : l’Élysée, le premier peut-être, si la destruction de quelque ministère ou de quelque résidence de politicien n’est pas jugée plus opportune.
Il faut que la société bourgeoise disparaisse dans la personne de ses principaux représentants et il faut que ce soit bientôt, dussent les belles cités — belles par les labeurs des opprimés — être réduites en cendres, car ceux qui ont le ventre vide ne peuvent plus attendre. Ce sera la suprême vengeance des meurt-de-faim, la revanche des siècles d’avilissement et d’esclavage.
Après cela, camarades, débarrassés des parasites qui ne font que prélever le meilleur de nos efforts réunis, de notre travail, notre société communiste se développera naturellement et l’humanité s’acheminera vers les plus belles destinées. L’homme émancipé intellectuellement et économiquement, sainement constitué par une nourriture substantielle, heureux moralement d’une indépendance qu’il consacrera à s’instruire et à perfectionner les facteurs de son bien-être, entouré d’amitiés et d’affections qui n’auront plus, comme aujourd’hui la question de subsistance pour mobile avoué ou inconscient, l’homme, en ces conditions, trouvera un plaisir dans le travail devenu intelligent, une joie immense dans ses rapports avec la famille humaine départie des préjugés burlesques. Dans une telle sérénité d’esprit, son cerveau acquerra une délicatesse infinie qui rendra fructueuses et faciles ses recherches scientifiques, l’approfondissement des problèmes philosophiques et sociaux. L’humanité, savante et bonne, ira à un avenir dont l’idée seule nous compense des infamies et des persécutions dont on nous accable.
Imprimerie Nationale, Paris.
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Texte auussi reproduit par Thomas Siret, « Le mouvement anarchiste de 1871 à 1914 », in Stéphane Courtois, Jean-Pierre Deschodt, Yolène Dilas-Rocherieux (dir.), Démocratie et révolution : cent manifestes de 1789 à nos jours, La Roche-sur-Yon : Presses universitaires de l’ICES ; Paris : Éditions du Cerf, 2012, p. 379-382.
Ce texte se trouve aux Archives nationales, série F7 12518. Diffusé au début de 1893, il a, selon un indicateur de la Préfecture de police, serait rédigé par Eugène Wagemans et imprimé à Londres à 10 000 exemplaires sur papier rouge par l’ « imprimerie de Nikitine » (Arch PPo, BA 1508).
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[ texte ; papier lilas ]
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Mort aux juges !
Mort aux jurés !
Les misérables enjuponnés auxquels échoit de défendre une société de une société de brigands, — celle où trônent les Rothschild, viennent, une fois de plus, de montrer de quoi ils étaient capables.
Multipliez la férocité du bourreau par la lâcheté du bourgeois et l’hypocrisie du prêtre, ajoutez la luxure du cochon, vous aurez l’âme d’un magistrat.
Ces collègues et émules du pédéraste Rabaroust, assistés de douze jurés pourvoyeurs d’échafaud, — y a-t-il plus sanguinaires que les imbéciles ? — viennent de vouer au couperet de Deibler un homme coupable d’avoir tenté de voler des lapins.
Il est vrai que cet homme est la fois un travailleur et un anarchiste : donble titre à la haine des ces misérables.
Oui, les mêmes républicains qui, jouant la comédie de l’opposition en régime monarchique et clérical, flétrissaient les seigneurs d’autrefois faisant pendre les paysans pont avoir touché au gibier du maitre, les mêmes qui, durant vingt ans de pouvoir, n’ont su prouver leur amour du peuple qu’en le fusillant, les mêmes qui ont acquitté Wilson, fraternisé avec les Panamistes, et comblé d’honneurs l’assassin Galliffet, les mêmes par l’organe de leurs immondes valets, le juges, déclarent que Forest, pour le crime de n’avoir pas voulu se laisser mourir de faim, doit porter la tête sur l’échafaud !
C’est que, contre les prolétaires réclamant leur droit à la vie, cherchant à reprendre une parcelle de ce juste nécessaire que leur ont volé les riches, pour l’ajouter à leur superflu qu’ils ont aussi volé, tous les moyens sont bons.
Forest et trois de ses amis, manquant à la fois de nourriture et d’argent, an lieu de dépouiller quelques travailleurs, comme le font chaque jour, en toute impunité, nos honorables députés et ministres, ont es l’idée très logique de s’attaquer à la propriété des exploiteurs. Ils ont essayé, ayant au estomac à alimenter, tout comme les bourgeois, de prendre quelques lapins appartenant aux richissimes patrons de la compagnie l’Urbaine.
Parmi les abrutis et les ignorante, malheureux qui ne se sont jamais donné la peine de réfléchir sur les causes de leur misère, il n’y a que trop de chiens de garde de la propriété bourgeoise. Trois de ces inconscients surprirent Forest et ses amis en train d’attenter à la sacro-sainte propriété des exploiteurs ils les attaquèrent et, dans la lutte, l’un d’eux fut quelque peu blessé. La police accourut : Forest fut arrêté et, est-il besoin de le dire, martyrisé au poste, passé à tabac de la façon la plus ignoble.
Les magistrats et les jurés viennent de compléter l’œuvre des policiers. Notre ami ayant en le courage de leur crier : « Voleur, je ne le suis pas : les voleurs sont ceux qui nous ont dépouillés de tout, nous mettant dans l’obligation de leur reprendre par parcelle, au péril de notre vie et de notre liberté ce qui nous est nécessaire par ne pas mourir. » Ils l’ont, au mépris même de leurs lois, qu’ils savent violer quand ils y ont intérêt, condamné à la peine de mort ; surtout parce que Forest leur a dit « J’approuve hautement tous les actes de Ravachol et du camarade inconnu de l’explosion de la rue des Bons Enfants, et je regrette de ma vie de n’avoir jamais fait sauter ici des personnes, ni des choses. »
Qui donc d’entre nous ne sentirait son sang bouillir à la pensée d’une telle infâme ! Oui, Forest, tu a eu raison d’en appeler de la justice des assassins eu jupons ronges à la justice des anarchistes, qui s’exercera impitoyablement. Les petites marmites ne sont pas faites pour les chiens et, avant peu, juges et jurés en sauront quelque chose.
Combien n’en avons-nous pas à venger ! Faut-il rappeler nos braves amis Meyrueis et Chapulot, récemment accusés du meurtre d’un agent provocateur, et envoyés an bagne, sans preuves, sur la déposition de deux immondes mouchards ? Faut-il rappeler Descamps et ses amis, martyrisés au poste de Levallois, le 1er Mai 1890, par des brutes ivres d’alcool et aussi sodomistes que les magistrats ? Fant-il rappeler ceux dont on a pris la tête, comme Ravachol, et ceux qui sont an bagne comme Cyvoct, Gallo, Duval, Lorion, Pini, Simon, et combien d’antres en France et ailleurs !
Voici, reproduit par un journal bourgeois cependant, L’Éclair, un extrait de lettre envoyée par un de nos amis, forçat aux iles du Salut, où sont dirigés les anarchistes parce qu’on y souffre davantage et qu’on y meurt plus vite :
« Je ne puis pas vous dépeindre tontes les vexations dont nous sommes l’objet, toutes les cruautés qu’on imagine contre nous. Il faudrait pour cela entrer dans tous les détails de la vie du bagne ça me mènerait trop loin et ça serait trop écœurant. Mais ce qu’il importe que vous sachiez, c’est d’abord la barbarie avec laquelle l’administration nous prive de nos correspondances, qui sont pourtant notre unique consolation. Je n’ai donc pas le droit, parce que je suis anarchiste, de recevoir des nouvelles de ma vieille mère ? Il y en a parmi nous à qui on n’a voulu remettre aucune lettre depuis dix-huit mois...
»Pour vous signaler tout ce qui se passe ici, il faudrait des volumes. Si je pouvais tout raconter, alors, vous verriez défiler sous vos yeux, des malheureux enchaînés, roués de coups. Vous verriez, chose incroyable et pourtant vrai, vous verriez un malheureux attaché à un arbre au pied duquel se trouve une fourmilière, et les gardiens, aidés par des forçats plus lâches encore, lui faire enduire les jambes et les cuisses de cassonade, destinée à attirer les fourmis-manioc, armées d’antennes aiguës et puissantes. Je pourrais vous en dire plus. Mais à quoi bon ! »Et lorsque de telle infamies s’exercent couramment, on ose verser des pleurs hypocrites sur Very, justement puni pour sa délation, et les argousin de la rue des Bons-Enfants écrabouillés par une bombe vengeresse !
Qne les hypocrites larmoyeurs préparent donc leur mouchoir et leur sensibilité, car, nous le leur déclarons, tout assassinat, toute torture infligée à nos amis seront impitoyablement vengés. Œil pour œil, dent pour dent ! En attendant que la masse avachie se réveille pour prendre à la gorge gouvernants et exploiteurs, l’action individuelle des justiciers continuera son cours, frappant sans s’arrêter et répondant aux assassinats juridiques par l’arme de Padlewski on par la bombe de Ravachol.
Juges et jurés,
Croyez-vous, misérables ! que nous allons nous laisser assassiner et envoyer pourrir en bagne sans représailles ? Eh bien, non ! Mille fois non ! Vous, croyant les plus forte avec vos gendarmes, vos juges, vos prisons, vos bagnes et guillotines, voue avez osé nous déclarer la guerre et rêvé de nous supprimer ; vous avez voulu vous essayer par l’envoi au bagne d’une foule de nos amis et l’exécution de Ravachol ; grisés par une première victoire (qui vous a déjà coûté cher) vous avez par l’arrêt rendu contre Forest, prononcé votre propre condamnation à mort. Car, nous vous connaissons tous messieurs les jurés, juges et témoins, qui ont trempé dans ce procès Forest, et soyez certain que le fer, le poison et surtout le feu et la dynamite sont entant d’épées de Damoclès suspendues au-dessus de sou têtes et pas un n’en réchappera, car ce n’est pas en vain que Forest a dit ces paroles :
Compagnons, la. vengeance est un devoir !
Vous nous verrez à l’œuvre.
Compagnons ! Mort aux juges ! Mort aux jurés ! Mort aux policiers en uniforme et aux policiers amateurs !!!
lmpr. Dupont, Clichy.
Forest = Foret
Affiche collée à Angers : AD49 4 M 6 29
https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/tag/angers/
https://revolutionnairesangevins.files.wordpress.com/1893/01/20150708_104727.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte contre le président de la République Sadi Carnot (1837-1894) qui sera assassiné le 25 juin par Sante Geronimo Caserio ]
- texte :
À Carnot le tueur
Si Carnot grâcie Vaillant, nons ne lui ferons pas grâce à sa réélection.
Un Sénateur. (Journaux du 3 février 1894.)Le crime est accompli : hier à l’aube, comme en cachette, lachement entourée d’une bande de policiers-assassins et d’inconscients enfants du peuple, deguisés sous d’horribles et sanglantes guenilles militaires, la guillotine a été dressée. Puis la bande hideuse s’est glissée dans la prison pour jouir encore de l’agonie de Vaillant.
— Je suis prêt, a dit le camarade.
Et il est tombé héroiquement en poussant son cri sublime : Mort la Société bourgeoise ! Vire ’Anarchie !
À sept heures et demie les maquereaux de l’Aquarium étaient vengés...
Es-tu content, Carnot ?
Dans ton bouge luxueux, ancien nid de putains oh depuis se sont prélassés tons les tyrans, aux cotés de ta gueuse, tu as du jouir, bandit, petit-fils de guillotineur et de laquais ; l’ombre de Carnot-Samson est allé baiser Carnot-Deibler. Et quand le coup de couperet vint résonner de la place de la Roquette en ton cerveau atrophié. tri as souri heureux, te voyant réélu. Qu’importe une veuve, une orpheline ! Le pognon ou la mort, n’est-ce pas ta devise de malfaiteur !
Faudrait voir, cependant, canaille ! N’as-tu donc rien compris à ce qui vient de se passer : n’as-tu donc pas senti, entendu le long cri de grâce sorti des milliers de poitrines du Populo, hier inconscient, aujourd’hui révolté ; n’as-tu donc pas lu, crasseux imbécile, les fleuris, les pleureurs, les violents appels à la pitié de tout un monde d’écrivains, de penseurs, tes amis, tes partisans souvent, te suppliant de ne point faire tomber une tête, et cela au nom de l’intérêt bourgeois !
Non, tu n’as rien senti, tu n’as rien lu, étant inerte, étant ignare, et aujourd’hui, grâce à ta couardise, l’œuvre est faite, le fossé est creusé, et dedans, agonisante, se meurt la Pitié, non la tienne. mais la Pitié populaire !
Tes souteneurs et toi n’avez plus qu’à attendre la Mort, la mort sans phrase !
Vaillant, par son acte hautément révolutionnaire, impeccable et indiscutable, a fait tressaillir le coeur du Peuple ; en frappant dans la caverne des voleurs et des assassins, il a ouvert grandes les portes à la Révolution, et le flot populaire va passer, à peine rougi du sang des fatales représailles. Fini le temps des Panama et des fonds secrets, des cagnottes et des grands vols, l’heure de rendre gorge a sonné, c’est en vain que jetant un os à la meute hurlante des désespérés, vous avez envoyé un Baîhaut en prison, c’est le mur, c’est le réverbère qui vous attendent, et déjà grimacent vos hideuses faces d’affolés foirards.
Ça n’aura point été en vain que la longue et internationale série des martyrs de la Révolution anarchique aura défilé devant tes yeux, Compagnon de misère, Populo esclave ; Chicago, Xeres, Barcelone, Montbrison, Paris, autant d’étapes superbes, autant de victoires triomphantes pour l’Anarchie, pour la Liberté !
Et maintenant se forgent les revanches, et maintenant se préparent les vengeances populaires. Aux clous malheureusement sans effet materiel du martyr Vaillant, vont succéder les clous, porteurs de mort.
Aux bombes sonnant le tocsin des Rouges Pâques, aux bombes, appels désespérés à la Révolte, vont succéder les joyeux éclats des explosifs, tonnant en pleine bataille, sous le clair et lumineux soleil de la Révolution déchaînée ; et implacables, ils trieront ceux-là !
Car il faut que vous creviez, assassins, il le faut pour le salut du peuple, pour la gloire de la Révolution.
C’est pourquoi, mecq de la Guillotine, président de la Gueuse Bourgeoise, ta réélection n’est point si assurée : c’est pourquoi, hideux capou, dès maintenant tu ne cesseras plus de trembler.
Tu peux t’entourer de mouchards en bourgeois, de policiers en livrée, tu peux te terrer de terreur dans ton repaire de bandit,
Rien n’y fera, Sadi-le-Tueur ; passant outre, la Justice du peuple ira t’y frapper, s’il le faut.
Car c’est maintenant ta peau qu’on va viser, crapule !
— “Vous allez voir, bourgeois, comment meurt un anarchiste”, vous cingla à travers vos faces blêmes de coquins, tes associés, le martyr d’hier. S’il ne sera plus là pour jouir de tes lâchetés et de tes terreurs au moins en mourant aura-t-il pu entrevoir l’avenir si proche maintenant du réglement de compte révolutionnaire.
Quand toi et ta humide seront crevés, sublime et triomphante brillera la Revolution, l’Anarchie !
Tu as eu la tête de Vaillant, nous aurons la tienne, Président Carnot !
Vive l’anarchie
Un Groupe anarchiste.
Londres, 6 février 1894.
« À Carnot le Tueur », février 1894. Archives départementales du Maine-et-Loire (AD49 : 4M6/29) : affiche à destination de Mercier et Philippe (saisie) :
https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ Reproduction d’une page de « L’Illustration » (samedi 3 février 1894) sur une barricade de blocs de marbre sur la route de Massa à Carrara ] n/b
- texte :
L’Illustration
[…]
Les troubles en Italie[ ;]
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
Mort aux bourreaux !
Vive l’anarchie !
Esclaves de France et de partout.
Il n’est jamais trop tard pour crier la vérité.
Une fois de plus, apprenez les crimes de vos maîtres.
Le gouvernement de bandits, dont Sa Majesté Casimir est le chef, ne se contente pas de transporter au delà des mers,sous le ciel meurtrier de la Guyane, les hommes qui ont voulu la liberté et la justice pour tous. Il ne se contente même pas de les assassiner sans bruit ; il les soumet à des tortures que l’Inquisition n’aurait jamais osé rêver.
Bien que plus de deux mois se soient écoulé depuis le massacre de nos amis aux îles du Salut, massacre précédé de supplices inouïs, il faut, puisque la presse des fonds secrets fait le silence sur ces atrocités, que la voix des anarchistes, persécutés, frappés, insultés mais toujours debout, s’élève pour crier à tous ce qu’ont osé faire des misérables.
Un être immonde, digne de recevoir l’accolade de Galliffet, le garde-chiourme Carnavaggio, a fait déshabiller complètement un condamné anarchiste, puis a fait enduire son corps de sirop de sucre. Après quoi, le martyre à été ligotté et exposé pendant quatre heures consécutives au dessus d’une fourmilière, autrement dit dévoré vivant. Il se tordait, râlait pendant que les fourmis tropicales, à la morsure féroce et empoisonnée, pénétraient dans toutes les parties de son corps, dans son nez, ses yeux, ses oreilles, le déchiquetaient vivant. Et pendant ce temps-là, les bourreaux riaient.
Un autre monstre à face humaine, Allari, a fait attacher aux arbres des condamnés qu’il laissait, ensuite, périr de faim ; tel autre s’exerçait à abattre à coups de révolver des malheureux, enterrés, ensuite, encore vivants. L’argousin Bonini, au chantier de l’Orapu, associait des chiens de chasse à sa cruauté, les dressant à mordre le condamné que lui assommait à coup de gourdin.
Misérables ! prenez garde si la revanche.
Il ne vous suffit pas, dirigeants scélérats, d’exploiter l’ignorance, les préjugés et le travail de la masse pour subvenir à vos ignobles orgies. Il ne vous suffit pas de maintenir l’ordre, c’est-à-dire votre tyrannie, par l’appui des fusilleurs de Fourmies. Il ne vous suffit pas d’étouffer par la prison, le bague, l’échafaud, toute protestation des opprimés. Il vous faut, encore des supplices incroyables, dont le récit vous amuse entre vos digestions.
Malheur à vous ! Vos forfaits appellent la vengeance : elle viendra.
Le jour n’est pas loin où, à la lueur de vos palais incendiés, le prolétaire, brisant ses chaînes, conquerra victorieusement le rang d’homme libre et ce ne seront pas vos Carnavaggio, vos Bonini, vos Allari, misérables et lâches tortionnaires, qui sauront l’en empêcher.
Tout se payera ; Casimir et Deibler, gare à votre Tête ! Rothschild gare à ton or.
Nos compagnons anarchistes, martyrisés à la Guyane, étaient trop fiers pour ramper, serviles et muets, sous la trique des assassins. Ils se sont héroïquement révoltés, préférant mourir une fois pour toutes, que subir mille morts plus atroces les unes que les autres. Ils auront eu, du moins, avant de périr, la satisfaction de débarrasser la terre de quelques-uns de leurs bourreaux. Que n’ont-ils pu arracher les entrailles à tous !
Écrasés par le nombre après une lutte désespérée, ces braves Meyrueis, Chevenet, Léauthier, Marpeau, ont été égorgés de sang-froid, en même temps qu’une douzaine d’antres condamnés qui avaient eu le courage de se joindre aux anarchistes. Quant à nos autres nombreux camarades dont la société bourgeoise a fait également des forçats, le silence est maintenu sur leur sort. Quelles tortures atroces leur sont infligées par les bourreaux à la solde de nos maîtres bourgeois ?
Patience ! Clique infâme, l’heure du grand règlement n’est pas loin !
L’assassinat de notre ami Simon Biscuit fut surtout atroce. Pour avoir, malgré le bagne, affirmé sa foi sociale par le simple cri de "’Vive l’Anarchie !" ce brave adolescent, qui, à dix-sept ans, était entré corps et âme dans la lutte, fut abattu à coups de fusil par une brute de l’infanterie de marine. Glorieuse armée tu es bien digue d’être commandée par des Galliffet, des Anastay et des Dreyfus !
Assassiné pour un simple cri !
Et les souteneurs de ce régime infâme s’étonnent que nous soyons sans pitié, bronzions nos cœurs !
Non l’anarchie n’est pas morte dans le sang de ses martyrs après Ravachol, Émile Henry ; après Émile Henry, Caserio, sans compter les autres, qu’on ne connaît pas, mais qui, pour avoir su conserver leur tête sur leurs épaules, n’en demeurent pas moins debout et luttant.
Travailleurs, prolétaires esclaves de l’autorité gouvernementale et patronale ne pensez-vous pas que l’heure est enfin venue d’écraser vos bourreaux ?
Debout et plus d’hésitation lâche ! plus de pitié imbécile !
Et vous, camarades, qui par l’action, jetez la terreur dans le camp ennemi ou, par la parole et par la plume, semez les idées de révolte, continuez votre œuvre sans défaillance. Que rien ne vous rebute, ni les persécutions de l’ennemi, ni les odieuses calomnies de quelques misérables qui, glissés dans nos rangs à la faveur de l’anonymat, s’efforcent par des manifestes orduries remplis de mensonges, de jeter la défiance et la haine entre vous.
Ces lâches calomniateurs osent, pour leur besogne policière, revendiquer le nom de Ravachol. Qu’ils apprennent de nous les auteurs de ce manifeste, qui avons collaboré un peu plus qu’eux aux actes du grand dynamiteur que celui-ci soutenait la propagande de nos idées et n’a jamais bavé sur des camarades prisonniers.
Anarchistes !
À l’œuvre ! Et quand même et toujours
Vive la révolution sociale !
Placard édité à Londres :
https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/mort_aux_bourrzaux.jpg
https://militants-anarchistes.info/?article5625- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte ; dessin (soldat cavalier sur un champ de bataille couvert de cadavres) par Maximilien Luce]
- texte :
Psychologie du militaire professionnel
volume in 16
Prix 3fr50
En vente au bureau de la revue socialiste
10, rue Chabanais, Paris[…]
Affiche de vente pour le livre Psychologie du militaire professionnel d’Augustin Hamon, 1894 (éd. Rozez) ou 1895 (A. Savine, éd. augm.).
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
Bon bougres ! Lisez tous les dimanches
La Sociale
hebdomadaire illustré
Indispensable pour se rincer les yeux et se décrasser les boyaux de la tête
Le numéro : deux ronds
Achetez l’Almanach du Père Peinard pour 1896
En vente partout : 25 centimesImp. E. Pouget, 120, rue Lafayette, Paris
Bandeau de vente pour l’Almanach du Père Peinard pour 1896
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
La Sociale
hebdomadaire illustré
numéro 2 — dix centimes — 19 mai 1895
Ribotages ! : les allumettiers vendus ! trahis !
Les oubliés de l’amnistie : les malfaiteurs d’Angers
Ruminades d’un cul-terreux
Le prix du pétrole
dessin : c’est pour payer les bains de mer à ces bouffis que nous crevons à la peine !
Imp. E. Pouget, 120, rue Lafayette, Paris — Affiche d’intérieur
Affichette de vente.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
La Sociale
hebdomadaire illustré
numéro 3 — dix centimes — dimanche 26 mai 1895
L’anniversaire de la Semaine rouge
Les pièges à prolos
Les victimes de l’amour
L’impôt sur les larbins
dessin : Malheur aux vaincus ?… Pas toujours ! Trop de cadavres à la clé… T’as beau ajouter ton sabre, plus jamais la balance ne penchera du côté de l’Autorité.
Imp. E. Pouget, 120, rue Lafayette, Paris — Affiche d’intérieur
Affichette de vente.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
La Sociale
hebdomadaire illustré
numéro 4 — dix centimes — dimanche 2 juin 1895
Vive Kiel !
Les oubliés de l’amnistie : les malfaiteurs dijonnais
Au Père Lachaise
Les gosses martyrs
dessin : À Montmartre : à défaut de bons bougres (pour se faire la main), la pestaille massacre les cabots !
Imp. E. Pouget, 120, rue Lafayette, Paris — Affiche d’intérieur
Affichette de vente.
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- descriptif :
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
La Sociale
hebdomadaire illustré
numéro 5 — dix centimes — dimanche 9 juin 1895
Brochette de chéquards ! : pots-ce-viniers, roupillez en paix !
Les oubliés de l’amnistie : Liard-Courtois
Ruminades d’un campluchard : sur la grève des Impôts
dessin : Fouille, vieux grigou ! C’est pas au fond de mes poches que tu trouveras de quoi équilibrer ton budget… Je suis plus qu’à sec !
Imp. E. Pouget, 120, rue Lafayette, Paris — Affiche d’intérieur
Affichette de vente.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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- descriptif :
- /B_tout>
[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
La Sociale
hebdomadaire illustré
numéro 6 — dix centimes — dimanche 23 juin 1895
Les courses : abrutissoir populaire
Les oubliés de l’amnistie : les malfaiteurs de Laon
Le congrès des mineurs
Un singe fusilleur
dessin : La graisse du richard est faite de la sueur du populo
Imp. E. Pouget, 120, rue Lafayette, Paris — Affiche d’intérieur
Affichette de vente.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
La Sociale
hebdomadaire illustré
numéro 7 — dix centimes — dimanche 30 juin 1895
L’esclavage des prolos de l’État
Les oubliés de l’amnistie : les malfaiteurs de Laon
Le pain gratuit
Inventeurs volés
dessin : Progrès républicain : cet esclave est un homme souverain et libre…
Imp. E. Pouget, 120, rue Lafayette, Paris — Affiche d’intérieur
Affichette de vente.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
La Sociale
hebdomadaire illustré
numéro 8 — dix centimes — dimanche 7 juillet 1895
La grève générale et les allemanistes
Bakounine et la question du pain à l’œil
Les fils à Torquemada
dessin : Souvenir de Kiel :
Internationalisme gouvernemental : les capitalos sont frangins, et les gouvernants itou ! Guillaume et Marianne se sucent la poire… y aura donc plus que les travailleurs à se manger le nez ?Imp. E. Pouget, 120, rue Lafayette, Paris — Affiche d’intérieur
Affichette de vente.
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- notes :
- descriptif :
[ texte ; dessin (allégorie) par Maximilien Luce]
- texte :
Les Temps nouveaux
journal hebdomadaire
140, rue Mouffetard
10cts le numéro
En vente ici
Affiche d’intérieur
Imp. Noizette & Cie, 8, rue Campagne-1er, Paris.
Affichette de vente.
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- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Michel Bakounine
Œuvres
Fédéralisme, socialisme et antithéologisme
Lettres sur la patriotisme. — Dieu et l’État
Un volume in-18. Prix . . . 3 50
Ont déjà paru dans cette Bibliothèque sociologique :
La Conquête du pain, par Pierre Kropotkine. Un volume in-18, avec préface par Élisée Reclus, 4 édition. Prix . . . 3 50
De la Commune à l’anarchie, par Charles Malato. Un volume in+18, 12e édition. Prix . . . 3 50
Anarchistes, mœurs du jour, roman, par John-Henry Mackay, traduction de Louis Hessem. Un volume in-18. Prix . . . 3 50
La Société mourante et l’anarchie, par Jean Grave. Un volume in-8, avec préface par Octave Mirbeau, prix . . . 3 50
5168. — Dijon, imp. Darantiere.
Affichette de vente des éditions Stock.
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- notes :
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[ texte ]
- texte :
Théâtre des Menus-Plaisirs
16, Boulevard de Strasbourg, 16Le samedi 12 septembre 1896, à, huit heures et demie du soir
Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure sur « Les crimes de Dieu »
Aux Parisiens
Se semant encouragés, les cléricaux déploient une rare activité ; les prétendants et leurs courtisans ne prennent plus la précaution de dissimuler leurs espérances de restauration, restauration dont les honneurs qu’on va rendre à l’autocrate russe ne sont qu’une répétition générale. Le gouvernement assiste, souriant, à ce retour offensif de la secte monarchico-religieuse.
Francs-Maçons,
Souffrirez-vous plus longtemps que ceux des vôtres qui gouvernent n’aient de faveurs que pour les prêtres et leurs protégés ?
Libres-Penseurs,
Supporterez-vous davantage que, torturant l’esprit et la lettre de lois tellement odieuses qu’on les a dénommées “scélérates”, les inquisiteurs de la magistrature étouffent la pensée et suppriment le droit d’écrire et de parler ?
Démocrates,
Tolèrerez-vous que des ministres républicains conspirent avec ceux qui rêvent de confisquer les quelques libertés conquises par le peuple en révolte ?
Indépendants,
Vous, enfin, qui n’êtes inféodés à aucun parti politique, vous qui ne relevez d’aucune organisation, d’aucun groupement, vous qui avez su vous garder fiers et libres, allez-vous attendre, pour vous dresser en indisciplinés, que soient accomplis les attentats qu’on projette contre votre indépendance et votre dignité ?
Parisiens,
L’heure est grave. Le but est en haut, tout en haut : vers les altitudes où radie la lumière ; la moindre faiblesse peut nous précipiter dans les régions enténébrées où, durant des siècles, les homme-noirs tinrent les générations enchaînées dans la servitude de l’ignorance et l’esclavage des superstitions.
Ne nous endormons pas dans une criminelle insouciance.
Ce n’est point l’existence d’un parti qui est en jeu ; c’est l’avenir même de l’humanité.
Nous traversons une phase, décisive peut-être, de la lutte séculaire entre le Mensonge et la Vérité, l’Ignorance et le Savoir, le Dieu tyran et l’Individu libre. Pendant qu’il en est temps encore, agissons.
Aux trente-six mille chaires d’Église qui distillent la fiction décevante de la Foi, opposons les tribunes des réunions publiques où retentira la réalité tangible, démontrable.
Écrivons, parlons, agissons en hommes résolu » à repousser dans leurs confessionnaux et leurs sacristies les individus qui tentent de convertir la terre en un cloître colossal.
Ce ne sera pas trop des efforts de tous pour terrasser la honteuse coalition des républicains ralliés à la Monarchie et des monarchistes ralliés à la République.
Les organisateurs.
Nota. — Cette page ne peut être affichée que revêtue d’un timbre de 13 centimes.
L’Imprimeur-Gérant : Lemanceau.
Dernière page de : Le Libertairen° 44 (13 au 18 septembre 1896).
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
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- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
Salle Chayne
12, rue d’Allemagne, 12Le samedi 19 septembre 1896, à huit heures et demie du soir
Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure, sujet traité : « Les crimes de Dieu »
« Derniers avatars de l’esprit religieux »
Camarades,
Les Bondieusards sont experts en l’art de se métamorphoser et de s’adapter à toutes les fluctuations des formes politiques et sociales d’une civilisation.
Les ridicules conception•> d’“Honneur”, de “Devoir”, de Morale” qui nous étreignent ne sont que la résultante des siècles de superstitions et d’inepties religieuses qui pèsent sur les générations contemporaines.
Pour conquérir le bonheur, il faut que les Individus se dérobent à ces préjugés et que, aux conventions idiotes d’Honneur, de Devoir, de Morale, ils fassent succéder les saines notions de Sincérité, de Droit et de Félicité qui constituent la Morale, toute la Morale.
Les organisateurs.
Entrée : 50 centimes.
Nota. — Cette page ne peut être affichée que revêtue d’un timbre de 12 centimes.
L’Imprimeur-Gérant : Lemanceau.
Dernière page de : Le Libertaire n° 45 (19 au 25 septembre 1896).
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
texte
- texte :
À propos du 1er Mai
Déclassés nos frères
Prostituées nos sœurs
Tous volés, exploités et spoliés, victimes de toutes les tyrannies, souffrants de toutes les misères, nous vous convions en masse au
Meeting
qui aura lieu jeudi 30 avril à 8 h 1/2 du soir
Salle du Commerce
94, Faubourg du TempleOrdre du jour :
1. Les causes de notre situation ;
2. Le suffrage universel peut-il être une arme de libération ?N.B. Tous les candidats et tous les élus du Département dela Seine sont invités.
Vu le Candidat, E. Renard
Paris. — Imp. Lebaudy et Morain, 120, rue Lafayette.
https://militants-anarchistes.info/?article5055
https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/renard_affiche_1896.jpg
https://anarchiv.wordpress.com/2016/12/10/affiche-declasses-nos-freres-prostituees-nos-soeurs/- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
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- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
Élections municipales
« Le Libertaire » au peuple
Électeurs,
Il n’existe que deux partis : celui de l’Autorité et relui de la Liberté.
Au premier appartiennent tous ceux qui croient à la nécessité d’un gouvernement.
Bien que d’avis différents sur quelques points de détail, tous ces hommes sont, au fond, absolument d’accord. Leurs efforts ont pour objet la conquête du pouvoir public quand ils sont « opposition », la conservation de ce pouvoir dès qu’ils sont devenus « gouvernement ».
Les noms de comédie qu’ils portent : conservateurs, ralliés, opportunistes, radicaux ou socialistes, se rapportent aux personnages qu’ils jouent.
Leurs querelles, toutes de surface, sont faites pour vous donner le change. En réalité, ils n’ont qu’une ambition : gouverner pour faire des lois qui reflètent leurs intérêts et consacrent leur domination et votre servitude.
Pour subtiliser votre confiance, ces maîtres-chanteurs emploient menaces et promesses : devant les timorés, ils agitent le spectre rouge ; devant les autres, le fantôme blanc ; aux riches, ils garantissent le maintien de l’ordre social qui protège la propriété ; aux pauvres, ils assurent une amélioration sérieuse de leur triste sort.
Payée par ces mendiants de suffrages, la presse mène campagne en leur faveur. Discours, programmes, articles de journaux, professions de foi, placards, circulaires, argent, tous les moyens sont mis en œuvre pour vous persuader que le contrat proposé par eux vous est avantageux.
Nous voyons bien les bénéfices que comporte pour l’Élu la signature du contrat : mandat, honneurs et pots de vins. Mais nous avons beau écarquiller les yeux, nous n’apercevons pas ce que l’électeur peut y gagner.
Meurt-de-faim, aura-t-il de quoi manger ? Sans travail, trouvera-t-il une occupation ? Ouvrier, son salaire augmentera-t-il ? Commerçant, ses affaires iront-elles mieux ? Contribuable, ses impôts diminueront-ils ? Français, sera-t-il exonéré du service militaire ? Citoyen, sera-t-il moins écrasé par la Loi ?
Les réformes sont impossibles. Réalisat-on, demain, toutes celles qui forment l’architecture des programmes électoraux, il n’y aurait pas un deuil, pas une larme, pas une souffrance, pas une injustice, pas un crime de moins dans le monde.
Dans une Société capitaliste, il ne peut exister que des déplacements de capitaux. Il arrive que la fortune des uns diminue tandis qu’augmente celle des autres. Mais, après comme avant, il y a des riches et des pauvres : socialement, rien n’est changé.
Sous régime de patronat, il ne peut exister que des déplacements de patrons — celui-ci remplaçant celui-là ; — mais il n’en reste pas moins des patrons et des ouvriers : socialement, rien n’est modifié.
De même, dans une Société autoritaire, il ne peut y avoir que des substitutions d’individu à individu, de parti à parti, de classe à classe ; mais il n’en reste pas moins des gouvernants et des gouvernés, ceux qui font les lois et ceux qui les subissent, des maîtres et des esclaves : socialement, rien n’est transformé.
Voter, c’est choisir entre les divers maîtres ; c’est conférer le pouvoir à des républicains plutôt qu’à des réactionnaires, à des socialistes plutôt qu’a des opportunistes ; voila tout ; ce n’est pas faire acte d’homme libre, ce n’est pas travailler à son émancipation, ce n’est pas prendre en main ses intérêts. C’est, tout au contraire, confier ses intérêts à un traître, perpétuer son propre esclavage, abdiquer toute indépendance, renoncer à son droit de révolte.
Encore une fois, électeurs, quel bien peut résulter pour vous du contrat proposé ?
Indifférents,
Vous qui ne prenez pas au sérieux votre rôle de « souverains » et ne vous passionnez ni pour un programme ni pour un candidat, savez-vous que, par votre indifférence, vous assumez la responsabilité de toutes les iniquités qui se perpétuent ? Savez-vous que cette indifférence constitue une très réelle complicité ?
Apprenez que l’Autorité n’a pas que des partisans ; elle a aussi des adversaires. Ses crimes dans le passé, son impuissance dans le présent, ses dangers dans l’avenir ont armé formidablement contre elle tous ceux qui, soucieux de vivre en paix et en joie, lui ont voué une haine implacable et sont résolus à lui livrer une guerre sans relâche.
Sur le terrain économique, ces ennemis de l’Autorité, ces libertaires se rallient autour de cette idée : la propriété sociale.
En politique, ils sont d’accord sur le nécessité d’abolir tout État et de laisser à chaque individu le soin de vivre en complète indépendance.
En matière électorale, les libertaires pratiquent l’abstention consciente et active.
Eh bien ! Si vous voulez avoir les mains nettes de toutes les malhonnêtetés commises par les gouvernants, faites comme les libertaires : abstenez-vous, ne votez plus jamais.
Camarades,
Plus que jamais, soyons énergiques.
Que chaque candidat trouve devant lui un anarchiste décidé à lui faire rentrer dans la gorge ses flagorneries intéressées.
Que dans toutes les réunions, se fasse entendre le cri de la révolte.
Multiplions-nous.
Que les murs de la ville et les arbres de la campagne parlent à tous de l’abstention.
Le dégoût que soulève dans notre pensée la race des gouvernants, la haine que nous inspire la rapacité des coquins qui nous affament, versons-les à torrents dans la masse des déshérités, nos compagnons de chaînes, nos camarades de misère.
Ils finiront par comprendre ; et, alors, nous serons bien près du but : le bonheur par la liberté.
Le Libertaire
Nota — Ce manifeste sur papier blanc ne peut être affiché. — Sur papier de couleur, il peut être affiché sans timbre s’il est revêtu du visa d’un candidat abstentionniste. Dans le cas contraire, il doit porter un timbre de 42 centimes.
Lire chaque semaine, Le Libertaire, journal fondé par Sébastien Faure.
Dernière page de : Le Libertaire n° 18 (14 au 21 mars 1896).
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Bibliothèque sociologique des travailleurs communistes libertaires du XIIe arrondissement
Lundi 16 mars 1896, à 8 heures 1/2 très-précises
Salle Genti, 16, rue des Colonnes-du-Trône (place de la Nation)
Grand meeting public d’indignation
contre l’expulsion de Pierre Kropotkine
avec le concours assuré de
Sébastien Faure, Fortuné He[nr]y, Tortelier, etc.
Ordre du j[ou]r :
1.L’expulsion du compagnon Pierre Kropotkine ; les gouvernements républicains [devant ?] les valets du Czar russe.
2. Les évènements d’Italie et d’Espagne ; la guerre sociale à Cuba.
3. le 18 mars 1871 et la décadence de la bourgeoisie française en 1896.Prix d’entrée : 50 centimes au profit du journal Les Temps nouveaux
Lire : Les Temps nouveaux, 140, rue Mouffetard — La Sociale, 15, rue Lavieuville. — Le Libertaire, 5, rue Eugène-Sue
Paris. — Imp. Vert aîné, rue François-Miron, 8
Trouvé sur Gallica (affiche http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9017848b.r= ?).
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Au Tivoli-Waux-Hall, reu de la Douane, le mardi 5 janvier 1897, à 8 h 1/2 du soir
Grand meeting public
Organisé par la Libertaire
sur l’Inquisition en Espagne
Conférence
par Charles Malato et Sébastien Faure
Prendront également la parole :
Buteaud, Girault, Murmain, Prost, Tennevin, Tortelier, etc., etc.Camarades !
Il se passe en Espagne des choses épouvantables dont, à part l’Intransigeant, la presse quotidienne n’a presque pas parlé.
Voici les faits :
On n’a pas oublié qu’au cours d’une procession religieuse, à Barcelone, une bombe éclata. L’auteur de cet attentat restant inconnu, le Gouvernement Espagnol profita de la circonstance pour arrêter plusieurs centaines de personnes suspectes de tendances républicaines ou de convictions anarchistes.
Incarcérés dans la forteresse de Montjuich, ces malheureux y subirent les horribles tortures en usage durant les siècles maudits de l’Inquisition : les prisonniers furent soumis au régime de la morue salée et privés de toute boisson ; on les força à marcher nuit et jour et, quand la fatigue les terrassait, c’est à l’aide des lanières déchirant la peau des suppliciés, des tisons rougis pénétrant dans leur chair, des ongles arrachés, des testicules comprimés et broyés, des lèvres tailladées, qu’on leur faisait rouvrir les yeux et reprendre leur marche. Bref, le récit plein d’horreur des raffinements barbares auxquels recoururent les tortionnaires dépasse l’imagination.
Sans autres preuves que les vagues aveux et dénonciations arrachés aux patients entre deux cris de douleur ou deux râles d’agonie, une Cour Martiale vient de condamner huit accusés à la peine de mort, quarante à vingt ans de prison et vingt-sept à huit années de la même peine
Camarades !
C’est contre cet arrêt infâme et les procédés qui en ont été la préface que nous en appelons à vos sentiments de justice.
Il ne s’agit pas seulement d’exprimer la pitié que nous ressentons pour les victimes et l’horreur que nous inspirent les bourreaux.
Cette manifestation — qu’il faut imposante — doit surtout avoir pour objet : d’affirmer à la face des oppresseurs l’étroite union des foules opprimées ; d’affermir et de développer dans le peuple Espagnol ses sentiments de fierté, de révolte et de haine contre l’Espagne monarchique et catholique ; enfin de faire savoir à notre gouvernement de curés que, s’il était jamais tenté de raire revivre en France la tradition des Torquemadas que le clérical Canovas acclimate en Espagne, il trouverait devant lui debout et insurgé, le peuple des journées révolutionnaires.
Si nous voulons, camarades, que notre clameur d’indignation soit entendue, il faut que des milliers de poitrines la profèrent.
Soyez donc en foule au meeting public du mardi 5 Janvier.
Les organisateurs
Pour couvrir les frais, entrée : 50 centimes.— (Nota : les dames sont admises)
Cette page ne peut être affichée que revêtue d’un timbre de 12 centimes.
Paris. — Imprimerie spéciale du Libertaire, 58, rue Greneta.
Dernière page de : Le Libertaire n° 60 (31 décembre 1896-5 janvier 1897).
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- texte :
Deuxième année. — n° 53 — dix centimes — du 13 au 19 novembre 1896
Le Libertaire
Journal hebdomadaire paraissant le samedi
abonnement pour la France […]
administration et rédaction : 8, rue Briquet (Montmartre) — Paris
abonnement pour l’étranger […]Grande fête familiale
organisée par le “Libertaire”
dans les salons du restaurant Vantier, 8, avenue de Clichyle dimanche 15 novembre 1896, à 2 heures après midi
programme
Première partie. — concert. — on entendra :
Mesdemoiselles Alphonsine et Jane dans leur répertoire ;
Le philosophe Paul Paillette dans ses œuvres ;
Mévisto aîné (du Tréteau de Tabarin) dans ses œuvres ;
Les chansonniers Xavier*Privas, Gaston Sécot, Yon Lug (du Cabaret des Quat’-z’-Arts) dans leurs œuvres ;
Le poète Jehan Rictus dans ses “Soliloques du Pauvre" ;
Le chansonnier anarchiste Le Père Lapurge dans ses œuvres ;
Le chanteur populaire Buffalo dans son répertoire.Deuxième Partie. Causerie sans façon par le camarade A. Tennevin.
Troisième Partie. — Bal avec orchestre
(Le piano d’accompagnement sera tenu par le compositeur Clément.)Entrée : un franc par personne
La date de cette fête coïncidant avec le premier anniversaire de la fondation du Libertaire, nous espérons que nos collaborateurs, nos abonnés, nos lecteurs et nos amis se feront un plaisir d’y assister.
Nota. — Cette page ne peut être affichée que revêtue d’uin timbre de 12 centimes.
L’Imprimeur-Gérant : E. Lemanceau.
Première page de : Le Libertaire n° 53 (du 13 au 19 novembre 1896).
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[ texte ; dessin (électeur déféquant dans une urne électorale devant un mur d’affiches électorales) par Eugène Petit ]
- texte :
L’Anarchie, sa philospophie, son idéal
par Pierre Kropotkine
Une brochure in-48. Prix : … … … 1 fr.
Imprimerie Générale de Châtillon-sur-Seine. — Pignay & Pepin
Affiche d’intérieur
Affichette de vente de l’édition Stock (1896).
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[ texte sur papier de couleur ]
- texte :
La résurrection du Père Peinard
Bons bougres, vous l’aviez cru mort ? — Erreur ! Le vieux gniaff n’a pas avalé son tire-pied : ul est toujours debout, solide au poste !
À telle enseigne que, cette semaine, il se rebombarde journaleux : à partir de dimanche, 25 octobre, toutes les semaines vous pourrez vous rincer l’œil avec Le Père Peinard, un canard bath aux pommes qui, comme devant, coûtera juste deux ronds.
Tous les vendredis, jour de la mise en vente du caneton, réclamez-le à votre marchand de journaux ; s’il hésite à vous l’avoir, dites-lui qu’il est un mufle.
Le programme du Père Peinard n’est foutre pas emberlificotté. Il est court et bon : Liberté, pains de quatre livres à gogo, … avec des biftecks autour et un arrosage de picolo nature.
Voilà qui fait le poil à toutes les couillonnades des politicards !
Aussi, bons bougres, je pense bien que vous être comme bibi : que vous avez soupé de tous ces moineaux qui nous promettent la lune et ne réussissent qu’à chéquarder à tire-larigot.
C’est vous dire que Le Père Peinard ne se privera pas de leur tailler des croupières à tous ces bouffis qui, grâce au Suffrage universel, vivent en vermine sur notre dos.
Turellement, il ne perdra pas de vue l’engeance patronale. Que les capitalos se rassurent ! Ils passeront à l’astique kif-kif les gouvernants.
Chacun aura son compte. De la chameaucratie qui nous pille et nous affame nul ne sera oublié.
Le Père Peinard n’a qu’un dada : tout en dilatant la rate aux exploités, leur remonter le moral et leur ouvrir des horizons nouveaux, — leur donner l’envie de réaliser une Société échenillée de toute racaille dirigeant et où, par conséquent, la vie sera facile et le turbin agréable.
Sur ce, les bons bougres, je vous serre la louche et vous engage à vous payer mes flanches, — ils sont indispensables à votre santé intellectuelle !
Le Père Peinard
Dans les premiers jours de novembre sera mis en vente l’Almanach du Père Peinard pour 1897 ; il sera farci de riches tartines et de galbeuses images et coûtera cinq ronds.
Les bureaux du Père Peinard sont 14, rue Lavieuville, Paris (Montmartre).
Imprimerie Ch. Favier. 120, rue Lafayette, Paris.
Le journal Le Père Peinard reparait ici en 1896 après une interdiction en 1894. Pour l’almanach, voir : https://cgecaf.ficedl.info/?article1540
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[ texte ]
- texte :
Salle Chayne
12, rue d’Allemagne, 12
Le samedi 19 septembre 1896, à huit heures et demi du soir
Conférence publique et contradictoire
par
Sébastien Faure
sujet traité
“Les Crimes de Dieu”, « derniers avatars de l’esprit religieux »
Camarades
Les Bondieusards sont experts en l’art de se métamorphoser et de s’adapter à toutes les fluctuations des formes politiques et sociales [de la] civilisation
Les ridicules conceptions d’« Honneur », de « Devoir », de « Morale » qui nous étreignent ne sont que la résultante des siècles [de] superstitions et d’inepties religieuses qui pèsent sur les générations contemporaines.
Pour conquérir le bonheur, il faut que les individus se dérobent à ces préjugés et que, aux conventions idiotes d’Honneur, de [Devoir,] de Morale, ils fassent succéder les saines notions de Sincérité, de Droit et de Félicité qui constituent la Morale, toute la Morale.
Les organisateurs
Entrée : 50 centimes
Nota. — Cette page ne peut être affichée que revêtue d’un timbre de 12 centimes
L’Imprimeur-gérant : Lemanceau.
Affiche parue au dos du journal Le Libertaire n° 45 (deuxième année, du 19 au 25 septembre 1896).
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[ texte ; vignettes (portraits) par Charles Prolès ]
- texte :
Vingt-cinquième anniversaire de la Semaine sanglante
Souvenir de Mai 1871
Hommes et martyrs de la Commune
d’après les dessins de l’époque par Ch. Prolès
[…]
Vente en gros : chez Léon Hayard : éditeur, 146, rue Montmartre, Paris.
IISG
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
[Le Père Peinard au populo : élections législatives du 20 août 1893]
[Le Père Peinard au populo : élections législatives du 20 août 1893]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 42 × 31 cm.
sources :
![]() 1898 |
[Les dynamitards aux panamitards]
[Les dynamitards aux panamitards]. — London Londres : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Les mensonges de Maurice Barrès]
[Les mensonges de Maurice Barrès]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier bleu ) ; 62 × 43 cm.
sources :
[Manifeste des dynamiteurs]
[Manifeste des dynamiteurs]. — London Londres : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 51 × 38 cm.
sources :
[Mort aux juges ! Mort aux jurés !]
[Mort aux juges ! Mort aux jurés !]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier violet ) ; x × y cm.
sources :
[À Carnot le tueur]
[À Carnot le tueur]. — London Londres : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[L’Illustration ; Les troubles en Italie]
[L’Illustration ; Les troubles en Italie]. — [S.l.] : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 41 × 27 cm.
sources :
[Mort aux bourreaux ! Vive l’anarchie !]
[Mort aux bourreaux ! Vive l’anarchie !]. — London Londres : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Psychologie du militaire professionnel]
[Psychologie du militaire professionnel] / Maximilien Luce. — Paris : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (lithogr. ), coul. (quatre ou plus ) ; 82 × 59 cm.
sources :
[Bon bougres ! Lisez tous les dimanches La Sociale]
[Bon bougres ! Lisez tous les dimanches La Sociale]. — Paris : Sociale (1895-1896), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[La Sociale, numéro 2, 19 mai 1895]
[La Sociale, numéro 2, 19 mai 1895]. — Paris : Sociale (1895-1896), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[La Sociale, numéro 3, 26 mai 1895]
[La Sociale, numéro 3, 26 mai 1895]. — Paris : Sociale (1895-1896), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[La Sociale, numéro 4, 2 juin 1895]
[La Sociale, numéro 4, 2 juin 1895]. — Paris : Sociale (1895-1896), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[La Sociale, numéro 5, 9 juin 1895]
[La Sociale, numéro 5, 9 juin 1895]. — Paris : Sociale (1895-1896), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[La Sociale, numéro 6, 23 juin 1895]
[La Sociale, numéro 6, 23 juin 1895]. — Paris : Sociale (1895-1896), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[La Sociale, numéro 7, 30 juin 1895]
[La Sociale, numéro 7, 30 juin 1895]. — Paris : Sociale (1895-1896), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[La Sociale, numéro 8, 7 juillet 1895]
[La Sociale, numéro 8, 7 juillet 1895]. — Paris : Sociale (1895-1896), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 43 × 31 cm.
sources :
[Les Temps nouveaux : en vente ici]
[Les Temps nouveaux : en vente ici] / Maximilien Luce. — Paris : les Temps Nouveaux, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; 59 × 41 cm.
sources :
[Michel Bakounine : Œuvres]
[Michel Bakounine : Œuvres]. — Paris : Stock. Bibliothèque sociologique (1894-1914), [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 48 × 64 cm.
sources :
[Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure sur « Les crimes de Dieu »]
[Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure sur « Les crimes de Dieu »]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; [54 ?] × [40 ?] cm.
sources :
[Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure, sujet traité : « Les crimes de Dieu »]
[Conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure, sujet traité : « Les crimes de Dieu »]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; [54 ?] × [40 ?] cm.
sources :
[Déclassés nos frères, prostituées nos sœurs : à propos du 1er Mai]
[Déclassés nos frères, prostituées nos sœurs : à propos du 1er Mai]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Élections municipales : « Le Libertaire » au peuple]
[Élections municipales : « Le Libertaire » au peuple]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; [54 ?] × [40 ?] cm.
sources :
[Grand meeting public d’indignation contre l’expulsion de Pierre Kropotkine]
[Grand meeting public d’indignation contre l’expulsion de Pierre Kropotkine]. — Paris : Bibliothèque sociologique des travailleurs communistes libertaires du XIIe arrondissement (Paris), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; x × y cm.
sources :
[Grand meeting public sur l’Inquisition en Espagne, par Charles Malato et Sébastien Faure]
[Grand meeting public sur l’Inquisition en Espagne, par Charles Malato et Sébastien Faure]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [40 ?] cm.
sources :
[Grande fête familiale organisée par Le Libertaire]
[Grande fête familiale organisée par Le Libertaire]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; [54 ?] × [40 ?] cm.
sources :
[L’Anarchie, sa philosophie, son idéal par Pierre Kropotkine]
[L’Anarchie, sa philosophie, son idéal par Pierre Kropotkine]. — Paris : Stock. Bibliothèque sociologique (1894-1914), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 34 × 51 cm.
sources :
[La résurrection du Père Peinard]
[La résurrection du Père Peinard]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 42 × 31 cm.
sources :
[Les Crimes de Dieu : derniers avatars de l’esprit religieux ; conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure]
[Les Crimes de Dieu : derniers avatars de l’esprit religieux ; conférence publique et contradictoire par Sébastien Faure]. — Paris : [s.n.], (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 55 × 38 cm.
sources :
[Souvenir de mai 1871 : hommes et martyrs de la Commune]
[Souvenir de mai 1871 : hommes et martyrs de la Commune] / Charles Prolès. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; 76 × 56 cm.
sources :
[A enep ar veleien]
[A enep ar veleien]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; [40 ?] × [27 ?] cm.