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    [La Pétroleuse : expression murale anarchiste, numéro 4, mars 2019]

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    La Pétroleuse : expression murale anarchiste, numéro 4, mars 2019]. — Clermont-Ferrand : La Pétroleuse (2017-2020), . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

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    Expression murale anarchiste - Clermont-Ferrand et environs — Numéro 4, mars 2019

    La Pétroleuse

    « La normalité est une route pavée : c’est facile de la parcourir mais il n’y pousse aucune fleur » Van Gogh


    Jusqu’ici tout va bien…

    2,5 % des insectes qui disparaissent chaque année, tout comme de nombreuses espèces non équipées de smartphones. Le plus ancien glacier du monde qui commence à fondre. Des catastrophes « naturelles » qui se sont enchaînées en fin d’année dernière. Mais bon, c’est pas grave, il fait 20 degrés en février ! Pouvoir profiter de la fin des soldes en t-shirt ! Boire des bières fraîches ou du coca en terrasse alors qu’on est encore en hiver ! Allez défoncer un peu plus encore ce qu’il reste de sauvage sans se peler sous la neige ! On vit une époque formidable. Tandis que le monde flambe, les citoyen-nes, de toute classe donc, se réjouissent des conditions météorologiques actuelles. Certain-es vont même jusqu’à dire que le changement climatique est un « complot » ou n’existe pas. Mais globalement, tout le monde est climato-sceptique, vu que tout le monde s’en fout.

    Certain-es se disent quand même que désormais on ne peut plus reculer, qu’il faut « changer le système, pas le climat ». Les écolos proposent énergies alternatives, petits gestes du quotidien, réduire sa consommation, trier ses déchets… Parce que évidemment, ça suffirai Dans les manifestations pour le climat, personne n’ose s’en prendre au nucléaire. Tu m’étonnes… Ce bastion énergétique est trop important pour le confort industriel moderne. Pendant ce temps-là, 75 % de la pollution mondiale est le fruit pourri de l’industrie. Oui, les ¾ de toute cette merde vient directement de l’avidité de la civilisation. Les scientifiques qui pondent les études alarmistes disent que de toutes façons c’est trop tard. Ils et elles jouent bien là leur rôle de valets de la domination à échelle internationale nommée capitalisme. On ne mord pas la main qui vous nourrit. Ils et elles sont tous et toutes d’accord. L’écologie, ça sert à sauver les humain-es, pas la planète.

    Parfois, je me dis qu’on ne se rend pas bien compte. Pour résumer, les humain-es (l’espèce la plus intelligente, la plus évoluée évidemment…) sont donc prêt-es, dans leur majorité, à ne surtout pas s’en prendre à ce qui est en train de tout dévorer, pour pouvoir continuer de boire des canons en terrasse en hiver, pour mater Netflix ou en restant scotché sur son téléphone, intelligent lui aussi… Quant à celles et ceux qui sont les responsables directs de tout ça, ils et elles préfèrent continuer le massacre, pour garder le pouvoir et l’argent. Mais les militant-es pour le climat continuent à demander à ces gens-là d’agir pour le bien de la planète…

    Je ne veux pas écrire un texte alarmiste, dire que tout est foutu, histoire d’encourager la passivité. Je ne sais pas ce que l’avenir réserve. Mais peut-être qu’il va un moment falloir enlever ses œillères, regarder le désastre en face, et se mettre à détruire, ici et maintenant, la civilisation et le monde qu’elle produit.

    En équilibre, chaque seconde.
    Jusqu’à ce que tout s’effondre.

    Souris, Clermont te filme !

    L’acte XV des Gilets Jaunes a permis à beaucoup de voir le vrai visage de l’État. Une métropole militarisée, 700 flics, hélicoptères, pluie de lacrymos comme jamais, des tirs de LBD… La démocratie, ça se protège ! Selon la préfète, 600 « casseurs » (soit, selon ses propres chiffres, ¼ de la manifestation !) étaient venus en découdre… Disons-le tout net, La Pétroleuse ne met pas de gilet jaune, et se tient loin de toutes ses manifestations. Si le mouvement est bien moins confus qu’à ses débuts, il est impossible pour une hérétique de manifester au milieu de drapeaux bleu blanc rouge (rassures-toi, celui de la CGT fait le même effet), au son de la Marseillaise. Cependant, on a pu voir ce que ça donne, avec La Pravda (la Montagne) qui a joué son rôle alarmiste toute la semaine précédente, les commerçant-es flippé-es comme jamais. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour protéger la marchandise. Et évidemment, le maire, qui acquiesçait le saccage des locaux du puant Bastion Social, était outré. Et oui, la violence, c’est seulement le pouvoir qui en a la légitimité, et qui le valide si ça peut le renforcer.

    De manière moins frontale, dans la douceur du confort démocrate, de nouvelles caméras se sont implantées partout. Royat, Chamalières (250 000 euros), St-Flour, à Cébazat c’est Eiffage qui en a installé de nouvelles, pour 31 800 €. A Clermont-Ferrand, c’est en marchant dans les rues, et même parfois dans les parcs, que l’on aperçoit de nouvelles caméras. Si cette intrusion du pouvoir, qui s’étend encore et toujours plus, et moins visible que lorsque l’État se déploie comme décrit plus haut, elle n’en est pas moins violente, bien que mieux vécue par une population hurlant pour la surveillance de tout, et de toutes et tous.

    Les caméras de surveillance sont là pour protéger les intérêts du pouvoir, de la marchandise, pour aseptiser une ville déjà fortement pacifiée. Avec l’avancée toujours plus mortifère de la technologie, c’’est l’arrivée de drones. Mais le maire rassura le chaland, en inaugurant le nouveau commissariat municipal et son « centre de supervision » relié à 68 caméras, affirmant que jamais il n’armera la police municipale. On respire… ou pas vraiment non. Seul-es les adeptes du contrôle douillet peuvent se réjouir.

    Finalement, je me demande si Orwell n’était pas optimiste. Car nous sommes bien dans une société où tout est contrôlé, chaque geste épié, mais sous couvert de la démocratie, avec cette fabuleuse impression d’avoir le choix, le choix de consommer, le choix de l’uniforme, et de sourire devant les caméras.

    lapetroleuse63@riseup.net


    sources :

    https://attaque.noblogs.org/post/2019/03/14/publication-la-petroleuse-n-4/



    [La Pétroleuse : expression murale anarchiste, numéro 5, été 2019]

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    La Pétroleuse : expression murale anarchiste, numéro 5, été 2019]. — Clermont-Ferrand : La Pétroleuse (2017-2020), . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

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    Expression murale anarchiste - Clermont-Ferrand et environs — Numéro 5, été 2019

    La Pétroleuse

    « Naître esclave de tout. N’être esclave de rien »


    Tourists, go home !

    C’est donc l’été. Les vacances. L’occasion pour ClermontFerrand, et sa puanteur rance nommée culture, de briller de milles feux aux yeux (ou plutôt aux smartphones) de milliers de touristes.

    Ah, le tourisme… il est en constante augmentation, de 10,2 % ces dernières années. L’État a même fixé un objectif : 100 millions de touristes d’ici quelques années. La Région Rhône Alpes Auvergne a investi 4,7 millions d’euros pour le Center Parcs à Roybon, 25 millions de plus sont prévus, dont 15 juste pour des canons à neige artificiels.

    Car oui, on ne parle pas ici de partir à l’aventure n’importe où, rencontrer des individu-es… non. On parle bien de tourisme. Et de tous les ravages qu’il crée. Parce que le capitalisme te permet de « respirer » une fois par an. Et en effet, si tu es touriste, tu passeras la frontière (d’ailleurs l’obtention d’un visa touristique est toujours plus rapide). Par contre, si tu es migrante, c’est le fond de la Méditerranée ou le camp de rétention qui t’attend.

    Pour accueillir cette masse de touristes, on y met les moyens. Certaines se rappelleront peut-être l’accord entre la municipalité et le Ministère de la Justice, de 500 000 euros, afin de foutre des grilles partout, de relooker le centre ville, et de virer les pauvres hors de la vue des touristes. Quelques individu-es s’y était opposés, banderoles, occupations, jet de cacahuètes sur les bleus. L’opposition gauchiste avait validé le projet municipal, les Verts parlant même d’une « population à risque »… Mais bon, un jour peut-être que les personnes à la rue seront partie intégrante d’une visite touristique.

    Et ce beau monde a raison ! Aaah… Clermont… son Puy-de-Dôme défiguré par le train et les antennes relais, son temple de la soumission à un fantôme nommé Dieu en pierre de Volvic, son musée Michelin, sa cité médiévale, sa statue du mythe Vercingétorix, ses deux centres commerciaux, ses nombreux parcs… La ville a donc, pour vous servir, mis en place un pass pour tout ça. Rien ne manque !

    Les touristes vont donc pouvoir rêver un peu plus sur l’exploitation, le saccage de ce qui reste de sauvage, filmer sur leurs téléphones intelligents chaque moment afin de le vivre version digitale. Mais, fière clermontoise, tu dois te dire que le reste de l’année, peu de monde voit ta splendide œuvre… détrompe-toi ! Le tourisme d’affaire représente aujourd’hui 25 % du chiffre d’affaire du tourisme, et des cadres Michelin worldwide, il y en a toute l’année.

    Car en effet, cette ville est vraiment sublime, et ouverte sur le monde (le monde qui en a les moyens, évidemment). Alors pourquoi ne pas être contente de l’arrivée massive de touristes ? Ne faites surtout pas comme dans d’autres villes, ou des actions antitouristes se développent. Non. Fierté régionale, fierté fictive. Mais fierté quand même.

    " Tourists, go home !
    Your luxury trip,
    my daily misery."

    Vous n’avez pas honte ?

    ClermontFerrand, dans une de ses nombreuses petites ruelles, sombres et moches. Ruelle d’une ville. D’une métropole, dit-on désormais. Sur un de ces murs gris, un cri dans le vide. Un numéro de La Pétroleuse est à moitié arraché. Sur ce qu’il reste, écrit en rouge : "Vous n’avez pas honte ?". Apparemment, ce modeste cri, collé au hasard des rues, semble parfois gêner le/la citoyenne, qui ne souhaite que vie tranquille, sans secousse. Une vie tracée, depuis l’école, puis l’esclavage salarié, puis parfois le chômage, puis la retraite, puis la tombe. Avec tout ce qu’il faut pour s’évader (en attendant la 5G…). Et si jamais, au grand jamais, quelque chose gêne le/la brave citoyenne, illle peut voter, signer une pétition, manifester, se syndiquer. Une vie démocrate. Surtout, ne dérange personne.

    De quoi La Pétroleuse devrait-elle avoir honte ? Honte d’être anarchiste, et même férocement individualiste ? Honte de ne souhaiter que la destruction du pouvoir, de tous les pouvoirs ? Honte de rêver voir la civilisation disparaître ? De n’être ni française, ni citoyenne du monde ? De penser que la seule chose à faire avec une frontière est de la brûler ? De vivre avec pour seule perspective l’inconnu ? De refuser d’être enchaînée par le travail ? Par la technologie ? De vivre son individualité ? Non.

    Si La Pétroleuse a honte, c’est certainement de devoir évoluer parmi les humaines de tous horizons. Parmi des individu-es (et encore…) qui se croient l’espèce la plus évoluée. Qui face au désastre, en demandent encore et toujours plus. Combien de personnes dans la rue rêveraient d’avoir du pouvoir, plus de pouvoir ? Qui se ravissent de voir du nucléaire, plus de nucléaire ? Plus de technologie ? Plus de nouvelles petites cases où s’enfermer ? Qui gueulent sur le prix de l’essence, tandis que chaque jour des indésirables se noient dans la Méditerranée démocratique ? Alors oui, la Pétroleuse a honte. Honte du monde qui l’entoure et de ses esclaves satisfaits.

    Il semblerait que ce soit un peu misanthrope, n’est-il pas ? Cependant, La Pétroleuse n’est pas la Don Quichotte de la lutte anarchiste. Elle ne croit en rien, et si finalement un ou une citoyenne outrée l’arrache et exprime son mécontentement, tant mieux. Car après tout, pourquoi continuer d’écrire, plutôt que de twitter ? Et pour quels objectifs ? Ni pour avoir des lecteurs-ses passifs-ves, qui liraient cette expression murale entre 2 posts sur les réseaux sociaux. Ni pour essayer de recruter qui que ce soit. Non, plutôt, comme le disait Louis Scutenaire, pour exprimer un dégoût ou un désir. Qui trouveront en face d’eux, partout, tout le temps, les esclaves et les maîtres de ce monde civilisé.

    lapetroleuse63@riseup.net


    sources :

    https://attaque.noblogs.org/post/2019/08/06/publication-la-petroleuse-n-5/





    [Tabula rasa : journal mural contre la prison et tous les enfermements, nº 1, mai 2019]

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    Tabula rasa : journal mural contre la prison et tous les enfermements, nº 1, mai 2019]. — Caen : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 60 cm.

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    texte

    texte :

    Tabula rasa

    journal mural contre la prison et tous les enfermements
    Parution irrégulière
    nº 1, mai 2019
    Caen

    Nous SOMMES CONTRE LES PRISONS, les frontières et tous les enfermements parce que nous pensons que le seul remède aux maux de cette société, c’est la liberté, la destruction de toute op-pression et exploitation, la destruction des fondements même de cet ordre social.

    Nous désirons faire payer à la mesure de nos moyens ce nouvel affront à notre liberté que constitue la construction d’une nouvelle prison à Caen, nous en prendre à ce système répressif, notamment à toutes les entreprises, les services publics et les associations, qui se font du fric avec la construction ou l’administration quotidienne de nouvelles prisons, de centres de rétention, qui participent de loin ou de plus près à administrer et contrôler nos vies au profit de l’État et du capital.

    Nous NE NOUS FAISONS PAS POUR AUTANT D’ILLUSIONS. Il y a peu de chance que nous arrivions à repousser ce projet de nouvelle prison. Et même si nous en venions à bout, nous n’aurions alors réussi qu’à ajourner une des trop nombreuses infrastructures de ce système répressif.

    Or, la répression ne s’exerce pas uniquement dans des infrastructures — taules, Centre de Rétention Administratifs, caméras, Hôpitaux Psychiatriques, etc. — ni seulement par ceux et celles qui les administrent, mais s’inscrit dans des rapports sociaux, un maillage de relations, des appareils idéologiques qui sont aussi importants à détruire.

    Nous avons également pleinement conscience que nous embourber dans un combat asymétrique et inégal avec l’État serait pour nous suicidaire, et que seul un mouvement insurrectionnel généralisé animé de perspectives révolutionnaires reste en mesure d’abattre ce tissu oppressif. Bref qu’on n’abat pas l’enfermement et le contrôle sans détruire le monde qui les produit.

    Cela ne suffira pas pour autant à nous résigner à supporter cette énième construction, parce qu’elle nous est insupportable. C’est dans cette perspective que nous souhaitons nous y attaquer pour rendre visible ce qu’État et capital veulent laisser invisible. Et participer à notre mesure à faire table rase de ce qui nous détruit.

    Tabula Rasa est l’un des moyens de faire vivre ce combat.

    Humaniser les prisons pour toujours plus enfermer !

    […]

    À Condé-sur-Sarthe, enfermement rime avec vengeance

    […]

    Pour bâtir des prisons, il faut des architectes

    […]


    sources :

    https://sansattendre.noblogs.org/archives/8158
    https://cras31.info/IMG/pdf/caen_tabula_rasa_1_et_2.pdf



    [Tabula rasa : journal mural contre la prison et tous les enfermements, nº 2, octobre 2019]

    notice :
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    Tabula rasa : journal mural contre la prison et tous les enfermements, nº 2, octobre 2019]. — Caen : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 60 cm.

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    Tabula rasa

    journal mural contre la prison et tous les enfermements
    Parution irrégulière
    nº 2, octobre 2019
    Caen

    Nous SOMMES CONTRE LES PRISONS, les frontières et tous les enfermements parce que nous pensons que le seul remède aux maux de cette société, c’est la liberté, la destruction de toute op-pression et exploitation, la destruction des fondements même de cet ordre social.

    Nous désirons faire payer à la mesure de nos moyens ce nouvel affront à notre liberté que constitue la construction d’une nouvelle prison à Caen, nous en prendre à ce système répressif, notamment à toutes les entreprises, les services publics et les associations, qui se font du fric avec la construction ou l’administration quotidienne de nouvelles prisons, de centres de rétention, qui participent de loin ou de plus près à administrer et contrôler nos vies au profit de l’État et du capital.

    Nous NE NOUS FAISONS PAS POUR AUTANT D’ILLUSIONS. Il y a peu de chance que nous arrivions à repousser ce projet de nouvelle prison. Et même si nous en venions à bout, nous n’aurions alors réussi qu’à ajourner une des trop nombreuses infrastructures de ce système répressif.

    Or, la répression ne s’exerce pas uniquement dans des infrastructures — taules, Centre de Rétention Administratifs, caméras, Hôpitaux Psychiatriques, etc. — ni seulement par ceux et celles qui les administrent, mais s’inscrit dans des rapports sociaux, un maillage de relations, des appareils idéologiques qui sont aussi importants à détruire.

    Nous avons également pleinement conscience que nous embourber dans un combat asymétrique et inégal avec l’État serait pour nous suicidaire, et que seul un mouvement insurrectionnel généralisé animé de perspectives révolutionnaires reste en mesure d’abattre ce tissu oppressif. Bref qu’on n’abat pas l’enfermement et le contrôle sans détruire le monde qui les produit.

    Cela ne suffira pas pour autant à nous résigner à supporter cette énième construction, parce qu’elle nous est insupportable. C’est dans cette perspective que nous souhaitons nous y attaquer pour rendre visible ce qu’État et capital veulent laisser invisible. Et participer à notre mesure à faire table rase de ce qui nous détruit.

    Tabula Rasa est l’un des moyens de faire vivre ce combat.

    Contre l’enfermement, abattons les frontières !

    […]

    Brèves de révoltes en centres de rétention

    […]


    sources :

    https://sansattendre.noblogs.org/archives/9328
    https://cras31.info/IMG/pdf/caen_tabula_rasa_1_et_2.pdf




    [Ceci n’est toujours pas une bavure]

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    Ceci n’est toujours pas une bavure]. — Lille : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 90 cm.

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    [ texte ; dessin (placage musclé par deux policiers antiémeutes) montage de 3 format A3 ]

    texte :

    2002-2020, 284 personnes tuées lors d’interventions policières

    fig. 1 : bis repetita placent

    « Ceci n’est toujours pas une bavure »


    sources :

    Collage d’octobre 2020
    https://iaata.info/Lille-Collage-de-soutien-aux-7-de-Toulouse-4452.html :

    Lille : Collage de soutien aux « 7 de Toulouse »

    A l’image de ce qui a été fait à Marseille le 13 octobre (https://iaata.info/Solidarite-avec-les-sept-de-toulouse-4444.html), nous voulions nous aussi manifester notre soutien aux toulousain-e-s ayant subit la répression étatique.

    Nous nous sommes donc baladés dans différents quartiers de Lille pour coller les fameuses affiches : « le feu tue les virus brûle ton comico », « ne relevons pas l’économie détruisons-la ! », « avec ou sans masques ce monde est irrespirable, détruisons ce qui nous étouffe », etc.

    Nous avons aussi collé des affiches dénonçant les violences policières et citant le nom de toutes les victimes tuées par la police, sous Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron.

    Le collage a été accompagné de quelques tags de soutien, dans le centre-ville, à Fives, Moulins, Wazemmes, ou encore Lille-Sud.

    Une pensée pour les personnes accusé-e-s.
    Crève la taule !
    Force aux copaines à l’ombre et à celles qui se battent à l’extérieur.


    [ 2018 ?]

    2020

    2020

    2020

    2020
    Affiches liées



    [La Pétroleuse : expression murale anarchiste, numéro 6, janvier-février 2020]

    notice :
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    La Pétroleuse : expression murale anarchiste, numéro 6, janvier-février 2020]. — Clermont-Ferrand : La Pétroleuse (2017-2020), . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

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    logo (silhouette de sorcière en vol sur son balai avec une chauve-souris)

    texte :

    Expression murale anarchiste - Clermont-Ferrand et environs — Numéro 6, janvier-février 2020

    La Pétroleuse

    « De mon temps, temps de misère et de vanité, les laquais sont plus arrogants que les maîtres » Ernest Cœurderoy


    Départ 10 h, place du 1er mai…

    Quelques matinées de décembre, puis de janvier, dans les rues clermontoises. La même grisaille. Mais une grisaille à marée humaine. Dans cette marée, la même rengaine. Les mêmes slogans. Les mêmes pancartes. Les mêmes bureaucrates syndicaux. La même masse qui suit les chefs. Et même une bande de djeuns, nostalgiques de Mao et Staline, sans parler des maton-nes syndiqué-es FO… La multiplication de drapeaux de toutes les couleurs n’enlève rien à la grisaille.

    Des milliers de personnes « prennent la rue » contre une nouvelle réforme. Ça faisait longtemps. Mais tout change pour que rien ne change. La seule chose différente, ce sont quelques gilets jaune fluo, entre drapeaux français et slogans « anticapitalistes » (!)... Et la même promenade pour terminer devant la même préfecture, avec les mêmes discours des mêmes salariées du syndicalisme. Puis retour à la maison.

    Depuis combien d’années les manifestations clermontoises ne sont qu’un défilé coloré ? Depuis combien d’années les mêmes trajets, les mêmes discours place de Jaude ? Depuis combien d’années de quelques centaines à plusieurs milliers suivent sagement la parade ? Depuis combien d’années… ?

    A Clermont, toute manif’ est sous contrôle syndical. Ou même mieux. On pourra se rappeler de quelques manifs sauvages, notamment des lycéen-nes. Accourent de suite les mêmes gauchistes, aujourd’hui candidat-es à la place du chef municipal, afin de discuter avec les flics présentes, pour que tout se passe bien… Oh c’est vrai, quelques résidus maoïstes roulent des mécaniques, drapeaux rouges, et comportements virils, ça aussi ça fait partie du spectacle. Même rengaine quand des citoyennes d’ATTAC et d’Extinction Rébellion (cette startup de l’écologie militante) occupent pacifiquement (faut pas s’y fier…) le Centre Jaude Un. Et dans ce monde où plus rien n’a de sens, il suffit de se promener en centre ville, là où la marchandise est la plus brillante, un jour de procession syndicale, pour voir que de grève « générale » il n’y a point. Tout est ouvert, et les sacs des citoyennes sont ras-la-gueule, les terrasses bondées…

    Mais alors quoi ? Un cortège de tête comme il est de coutume dans certaines villes ? Justement non… les « cortèges de tête » sont également devenus partie intégrante du spectacle, l’affrontement est mis en scène, ritualisé. Et puis il y a même des drapeaux soviétiques dans ces cortèges de tête, ça non plus, ça ne dérange personne.

    Un mouvement, ça peut être aussi une occasion de se rencontrer. Une journée (même 10, même 20…) de grève ne sert à rien, si c’est pour se plier à d’autres autorités, que celles jours bossés. Car sincèrement, se battre pour une retraite ? Pour avoir le droit de bosser 37,5 ans ? Ce serait ça vivre ?

    Quand on pense que les manifestions partent du 1er mai, ça fait sourire, ou pleurer au choix, pour celles et ceux qui n’oublient pas Haymarket, Chicago, les 1er et 4 mai 1886.

    Du spectacle de la contestation,
    à la contestation du spectacle…

    « Si tu n’aimes personne…

    … suicide-toi, ça gagnera du temps ». Ah tiens. Pour la seconde fois, je trouve un commentaire sur un numéro de La Pétroleuse, cette fois au stylo. J’aime bien que ce soit fait comme ça. Il s’agit donc d’une personne que ce cri anarchiste et férocement individualiste qu’est cette modeste expression murale a énervé. Je suis ravie que toi tu aimes ce monde, que tu trouves qu’il est parfaitement supportable et que tu y côtoies des personnes aussi civilisées, intégrées et connectées que toi. Que tu ais tellement l’arrogance des esclaves (ou serait-ce le cynisme des maîtres ? J’en doute) que tu te permettes de me conseiller de me suicider.

    Je ne sais pas à quel moment de joie et d’aventure qu’est la vie en société capitaliste tu es tombé-e sur cet écrit hérétique, tu t’es énervé-e, peut-être t’as voulu twitter ou je sais pas quoi, manque de pot pas de présence de La Pétroleuse sur les réseaux sociaux. Alors, armé-e de toute ta rage, tu as sorti un stylo et m’a conseillé de me suicider.

    Il faut être sacrément sûr-e de soi pour dire aux autres d’aller se foutre en l’air parce qu’illes haïssent ce monde. Il faut porter des œillères, et je suis sûr que tu en portes, même la nuit, pour ne pas voir que ce monde mortifère, sans issue, sans aucun choix que celui des maîtres, et de la défonce (ou pas…) pour oublier, peut pousser des individu-es à le quitter. Mais ça, du haut de ta morgue parfaitement civilisé, tu ne peux pas même l’imaginer. En tout cas, je ne regrette ni ne m’excuse de t’avoir énervé-e, toi et tes semblables. Au contraire, ça m’amuse.

    Vois-tu, pour moi personne ne doit décider de la vie des autres. Toutes et tous ces gens heureux-ses de leur vie merdique sont incapables de comprendre que certaines voient les masques derrière les rapports sociaux tous basés sur le pouvoir et la domination, préfèrent en finir plutôt que de continuer à faire semblant, ou à supporter toutes les horreurs dont est capable votre société, et que parfois c’est la seule issue que l’on voit pour se libérer…

    Je préfère certes l’issue d’une vie d’anarchiste, en conflit avec tout pouvoir, avec la civilisation, et les rapports sociaux qui nous traverse toutes et toutes. Mais je ne peux que comprendre celles et ceux qui n’en peuvent plus.

    Ah oui, quant à toi qui a aussi sorti ton stylo vengeur pour écrire « tu ais une personne assisté » je te remercie beaucoup. La petite phrase en début de ce numéro est – entre autre – pour toi…

    lapetroleuse63@riseup.net


    sources :

    https://attaque.noblogs.org/post/2020/02/24/publication-la-petroleuse-n-6/



    [La Pétroleuse : expression murale anarchiste, numéro 7, été 2020]

    notice :
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    [
    La Pétroleuse : expression murale anarchiste, numéro 7, été 2020]. — Clermont-Ferrand : La Pétroleuse (2017-2020), . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

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    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    texte

    logo (silhouette de sorcière en vol sur son balai avec une chauve-souris)

    texte :

    Expression murale anarchiste - Clermont-Ferrand et environs — Numéro 7, été 2020

    La Pétroleuse

    « Le poison dans votre machine humaine »


    Bas les masques…

    Il y a de cela quelques mois, un nouveau virus est apparu dans le corps de l’être le plus civilisé qui soit, nommé vulgairement être humain. Ce n’est pas le premier, et certainement pas le dernier virus de ce type, puisque ce virus naît du monde que ces mêmes êtres façonnent. C’est l’activité quotidienne des humaines faite d’exploitation, de destruction du sauvage et du massacre d’êtres vivants, qui crée l’apparition de tels virus. Mais là, ça a provoqué des réactions démocratiquement totalitaires.

    Des virus tels que le COVID, il y en a eu donc. Mais ils se bornaient dans les pays plus « pauvres », l’Occident n’était pas touché, alors vous pensez bien… mais cette fois-ci, l’avant-garde de la civilisation a été touchée également. Et on a pu voir confinements, développements de flics partout, surveillance… face à un « ennemi » invisible (présomption de culpabilité de toutes. l’individu-e est un-e suspect-e, un sujet à risque pour lui-même, pour les autres). Heureusement, la démocratie est sauve, les élections ont été maintenues, l’activité marchande aussi…

    Tout ça pour « nous » protéger, car « nous » sommes toutes et tous sur le même bateau parait-il. Sauf en taule et dans les camps de concentration pour exilé-es, où on a laissé crever et assassiner des indésirables. Les cadres télétravaillent, les prolos sont sommé-es de continuer à produire dans les bagnes industriels. Les bourges se réfugient dans leurs maisons secondaires alors que les autres sont assigné-es à résidence dans leurs cellules. L’État rend illégale toute relation hors mariage et hors famille. Et non, toutes les vies n’ont décidément pas la même valeur.

    Le totalitarisme scientifico-médicale doit tout contrôler, et la technologie est là pour servir ses maîtres. Ainsi par ici, deux individu-es parti randonner dans le Sancy lors du confinement se font rattraper par un drone et un hélico. Ainsi en centre-ville un ado meurt dans une course-poursuite avec la police. Des gestes de révoltes salutaires ont surgit ça et là, et tout le monde n’a pas courbé l’échine. D’un autre côté, les flics eux-mêmes disaient être débordées par les appels de délation.

    Et pendant ce temps-là, on nous parlait du nouveau monde qui sortirait du confinement… bien sûr. Des violences conjugales et des viols en hausse comme jamais, une population qui se gave jusqu’à la lie de séries et de vidéos souvent complotistes, et avec ça un nouveau monde devrait surgir. Si le bipède connecté apprenait de ses erreurs, ça se saurait.

    Le sauvage animal et végétal a pu respirer quelques semaines durant, mais dès la fin du confinement, tout le monde s’est rué pour consommer, bouffer de la merde, conduire comme des dératées, se bourrer la gueule… vivre quoi ! Non ?

    Alors quoi ? Alors rien. La surveillance se renforce, la technologie est le nouveau dieu laïc, et certain-es se battent pour des miettes, toujours plus de miettes. Le capitalisme (et ses centaines de milliards injectés dans l’économie) sort vainqueur des violences policières, sort vainqueur d’un mécontentement diffus.

    Il n’y a pas de nouveau monde. Le seul geste barrière serait de détruire l’autorité sous toutes ses formes, ici, maintenant, partout, tout le temps.

    Cette anomalie appelée peur…

    Quand l’annonce qu’on allait tous et toutes être enfermé-e à domicile, je n’ai pas réagi plus que ça. Pourtant, quelques jours auparavant, j’apprenais que ce virus pouvait être dangereux, et que y’avait du confinement dans certaines villes/pays, et je trouvais ça assez incroyable. Comme quoi la normalité te bouffe quotidiennement, jusqu’à t’asphyxier.

    Je me suis donc renseignée sur ce virus, et j’ai capté qu’une personne très proche était dite « à risque ». Et j’ai eu peur, et la personne aussi. Elle a décidé de ne voir personne. Mais fallait bien bouffer, alors masques, lavages de mains, distance de sécurité, bref, respecter les consignes de l’État. Pour pas crever. Ou plutôt pour pas crever de ça. L’autorité médicale a joué son rôle, disant à la personne concernée de s’isoler totalement. Jusqu’au ras-le-bol total.

    Puis les jours, les semaines confinées ont passé. Et puis merde… et puis alors il faut tout arrêter pour un virus ? Et puis toutes et tous ces militant-es « anticapitalistes » qui cette fois-ci se sont mis à être plus autoritaires que l’Etat lui-même.

    On vit chaque jour avec la civilisation, avec la mort. Ce monde est dirigé par la mort, simplement elle nous éclate pas aux yeux, elle est trop loin, pas assez moderne, branchée et connectée. La Méditerranée démocratique qui avale à la pelle des indésirables ? Bof. Le travail qui tue chaque jour ? Tu m’en diras tant. La taule ? La guerre ? La police ? Les bagnoles ? Oui bon mais après ça va.

    Oui ça va. Ou plutôt ça ne va pas. La civilisation nous oblige à vivre dans sa morbidité normative. Et lorsqu’un virus déboule pour une fois ici, alors la mort devient un sujet sérieux (sauf au travail, sauf dans les taules, sauf dans la Méditerranée, sauf la guerre, sauf la police, sauf les bagnoles…). Et prière de s’y plier.

    Peut-être que le seul réel choix ici est de choisir notre mort. Et que plus encore chaque jour, l’État et ses sujets obéissantes renforcent leur étreinte glaciale sur ma vie, sur celle des personnes qui comptent pour moi. Et peut-être que je le refuse. Et qu’il est stupide de faire une généralité sur les « personnes à risque ».

    Que finalement, le seul risque vitale, c’est d’avoir une vie d’esclave moderne, entre l’école, le taf/le chômage, la retraite, la tombe. Avec le confort illusoire de la technologie (qui est d’ailleurs la mort en habits de velours), et le confort pacificateur de la communauté. Que cette vie-là, c’est la mort. Mais cette vie là ne fait pas peur, allez savoir…

    lapetroleuse63@riseup.net


    sources :

    https://attaque.noblogs.org/post/2020/08/07/publication-la-petroleuse-n-7/






    [Tabula rasa : journal mural contre la prison et tous les enfermements, nº 4, mai 2020]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Tabula rasa : journal mural contre la prison et tous les enfermements, nº 4, mai 2020]. — Caen : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 60 cm.

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    • Presse citée  : Tabula rasa (Caen)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    texte

    texte :

    Tabula rasa

    journal mural contre la prison et tous les enfermements
    Parution irrégulière
    nº 4, mai 2020
    Caen

    Nous SOMMES CONTRE LES PRISONS, les frontières et tous les enfermements parce que nous pensons que le seul remède aux maux de cette société, c’est la liberté, la destruction de toute op-pression et exploitation, la destruction des fondements même de cet ordre social.

    Nous désirons faire payer à la mesure de nos moyens ce nouvel affront à notre liberté que constitue la construction d’une nouvelle prison à Caen, nous en prendre à ce système répressif, notamment à toutes les entreprises, les services publics et les associations, qui se font du fric avec la construction ou l’administration quotidienne de nouvelles prisons, de centres de rétention, qui participent de loin ou de plus près à administrer et contrôler nos vies au profit de l’État et du capital.

    Nous NE NOUS FAISONS PAS POUR AUTANT D’ILLUSIONS. Il y a peu de chance que nous arrivions à repousser ce projet de nouvelle prison. Et même si nous en venions à bout, nous n’aurions alors réussi qu’à ajourner une des trop nombreuses infrastructures de ce système répressif.

    Or, la répression ne s’exerce pas uniquement dans des infrastructures — taules, Centre de Rétention Administratifs, caméras, Hôpitaux Psychiatriques, etc. — ni seulement par ceux et celles qui les administrent, mais s’inscrit dans des rapports sociaux, un maillage de relations, des appareils idéologiques qui sont aussi importants à détruire.

    Nous avons également pleinement conscience que nous embourber dans un combat asymétrique et inégal avec l’État serait pour nous suicidaire, et que seul un mouvement insurrectionnel généralisé animé de perspectives révolutionnaires reste en mesure d’abattre ce tissu oppressif. Bref qu’on n’abat pas l’enfermement et le contrôle sans détruire le monde qui les produit.

    Cela ne suffira pas pour autant à nous résigner à supporter cette énième construction, parce qu’elle nous est insupportable. C’est dans cette perspective que nous souhaitons nous y attaquer pour rendre visible ce qu’État et capital veulent laisser invisible. Et participer à notre mesure à faire table rase de ce qui nous détruit.

    Tabula Rasa est l’un des moyens de faire vivre ce combat.

    Contre le virus de l’enfermement

    […]

    Pour construire des prisons, il faut une boîte de BTP

    […]

    Des révoltes dans les prisons

    […]


    sources :

    https://sansnom.noblogs.org/archives/3919
    https://sansnom.noblogs.org/files/2021/01/Tabula-Rasa-4.cleaned.pdf



    [Tabula rasa : journal mural contre la prison et tous les enfermements, nº 5, octobre 2020]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Tabula rasa : journal mural contre la prison et tous les enfermements, nº 5, octobre 2020]. — Caen : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 60 cm.

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    • Presse citée  : Tabula rasa (Caen)
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    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    texte

    texte :

    Tabula rasa

    journal mural contre la prison et tous les enfermements
    Parution irrégulière
    nº 5, octobre 2020
    Caen

    Nous SOMMES CONTRE LES PRISONS, les frontières et tous les enfermements parce que nous pensons que le seul remède aux maux de cette société, c’est la liberté, la destruction de toute op-pression et exploitation, la destruction des fondements même de cet ordre social.

    Nous désirons faire payer à la mesure de nos moyens ce nouvel affront à notre liberté que constitue la construction d’une nouvelle prison à Caen, nous en prendre à ce système répressif, notamment à toutes les entreprises, les services publics et les associations, qui se font du fric avec la construction ou l’administration quotidienne de nouvelles prisons, de centres de rétention, qui participent de loin ou de plus près à administrer et contrôler nos vies au profit de l’État et du capital.

    Nous NE NOUS FAISONS PAS POUR AUTANT D’ILLUSIONS. Il y a peu de chance que nous arrivions à repousser ce projet de nouvelle prison. Et même si nous en venions à bout, nous n’aurions alors réussi qu’à ajourner une des trop nombreuses infrastructures de ce système répressif.

    Or, la répression ne s’exerce pas uniquement dans des infrastructures — taules, Centre de Rétention Administratifs, caméras, Hôpitaux Psychiatriques, etc. — ni seulement par ceux et celles qui les administrent, mais s’inscrit dans des rapports sociaux, un maillage de relations, des appareils idéologiques qui sont aussi importants à détruire.

    Nous avons également pleinement conscience que nous embourber dans un combat asymétrique et inégal avec l’État serait pour nous suicidaire, et que seul un mouvement insurrectionnel généralisé animé de perspectives révolutionnaires reste en mesure d’abattre ce tissu oppressif. Bref qu’on n’abat pas l’enfermement et le contrôle sans détruire le monde qui les produit.

    Cela ne suffira pas pour autant à nous résigner à supporter cette énième construction, parce qu’elle nous est insupportable. C’est dans cette perspective que nous souhaitons nous y attaquer pour rendre visible ce qu’État et capital veulent laisser invisible. Et participer à notre mesure à faire table rase de ce qui nous détruit.

    Tabula Rasa est l’un des moyens de faire vivre ce combat.

    Smart city : une ville en circuit fermé

    […]

    Besançon : sur l’incarcération d’un compagnon anarchiste

    […]


    sources :

    https://sansnom.noblogs.org/archives/3919
    https://sansnom.noblogs.org/files/2021/01/Tabula-rasa-5.cleaned.pdf





    [Cortège VNR au sein de la manif du 6 mars 2021]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Cortège VNR au sein de la manif du 6 mars 2021]. — Lille : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
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    • Liste des thèmes  : sexisme et homophobie  ; sexualité et genre
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    • Noms cités (± liste positive)  :
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    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    texte

    dessins (poissons)

    texte :

    08/03 journée de lutte contre le patriarcat

    Cortège VNR au sein de la manif du 6 mars 2021

    Hé !

    Si tu ne te reconnais pas dans un féminisme qui ferme
    les yeux face les oppressions autres que le sexisme et
    qui nie nos différences pour être acceptable aux yeux de
    l’État, rejoins-nous !

    On ne veut pas d’un féminisme qui nous fait violence
    en rendant toujours invisible les plus précaires.
    On veut d’un féminisme pour toustes quelque soit
    notre genre, notre classe, notre religion, notre nationalité,
    la situation de nos papiers. Peu importe qui on baise ou
    pas, gratuitement ou comme taf. Quelque soit notre âge,
    notre corps, notre poids, notre casier judiciaire. Qu’on
    soit « valide » ou pas. Sans ou avec enfants.

    Tous les jours, toutes les nuits,
    on veut tout et on le prendra !

    Retrouvons-nous, rencontrons-nous dans un
    cortège féministe autonome, libre et flamboyant !

    RDV samedi 6 mars à 14h Porte de Paris
    derrière la banderole avec des chiots
    Cortège en mixité choisie sans mec cisgenre
    Dress code : Noir à paillette !


    sources :

    https://lille.indymedia.org/spip.php?article33315









    [Il n’y a pas d’incendiaire isolé·e]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Il n’y a pas d’incendiaire isolé·e]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : insurrectionnalisme  ; sabotage / sabottage
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants …
    notes :
    descriptif :


    texte

    dessin (ville où une voiture — d’où sort un tentacule de pieuvre — flambe)

    texte :

    Il n’y a pas d’incendiaire isolé·e

    Un compagnon anarchiste, Ivan, a été arrêté en région parisienne le 11 juin 2022. Il est soupçonné de plusieurs incendies de voitures : plaques diplomatiques, voitures de riches et d’Enedis, entre autres. Nous reconnaissons l’incendie et le sabotage de voitures, d’antennes-relais, de pylônes électriques et d’enseignes comme une stratégie de la lutte anarchiste internationale.

    L’omniprésence de nos ennemis fait leurs failles. Certaines cibles nous paraissent inatteignables, et pourtant, toutes leurs tentacules sont autant de talons d’Achille. Si le siège de telle entreprise est difficilement accessible, nous pouvons cramer une de ses nombreuses voitures, ses filiales et son alimentation électrique. Nous nous réjouissons de sectionner ces tentacules, seul·es ou en groupe, avec ou sans revendication, avec les moyens du bord ou des techniques plus perfectionnées. Ainsi, nous attaquons certaines structures de la domination.

    Ces attaques ont lieu partout, tout le temps, parce qu’elles sont reproductibles et que les cibles sont à chaque coin de rue.

    Nous attaquons parce que nous n’acceptons pas l’horreur de ce monde, parce que c’est un moyen de manifester notre solidarité, parce que nous voulons mettre un grain de sable dans l’engrenage du pouvoir. Pour toutes ces raisons, ces attaques nous donnent de la joie.

    Solidarité avec les prisonnièr·e·s anarchistes !

    Liberté pour tous·te·s !

    À l’attaque !

    Des anarchistes, juillet 2022


    sources :

    https://lille.indymedia.org/spip.php?article34872&lang=fr
    https://mtlcontreinfo.org/il-ny-a-pas-dincendiaire-isole-e/
    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2022/07/incendiaire.pdf


    2022
    Affiches liées


    [Non à la casse des conventions collectives !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Non à la casse des conventions collectives !]. — Marseille : CNT_F (France : ≥1993) ; [et al.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : éducation  ; grève  ; luttes sociales (mouvement social)  ; santé
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    texte

    texte :

    Non à la casse des conventions collectives !

    Dès aujourd’hui, commençons à préparer la riposte nationale du 31 mai et 1er juin !
    Grève et manifestation le 31 mai à 10h à la préfecture !
    Soirée de lutte à partir de 17 h 30

    En février 2022, le premier ministre annonçait l’élargissement du Ségur de la santé à l’ensemble du personnel éducatif dans le médico-social et le social. Plusieurs décrets publiés ce début mai montrent bien que le gouvernement nous a enfumé avec de "belles promesses" pour endormir la lutte.
    1. Il s’agit d’une prime calquée sur les accords Laforcade et non d’une revalorisation de salaire : pas de cotisation pour les retraites, et elle peut être supprimée à tout moment.
    2. Le secteur privé ne sera pas concerné par la prime Ségur sans accord préalable de fusion des conventions collectives.
    3. Ne sont concernés que les 3 fonctions publiques (d’État, hospitalière et territoriale)
    4. Pour ce qui est de la fonction publique territoriale, le choix est laissé aux départements et collectivités de verser ou non cette prime et de définir qui en seront les bénéficiaires.
    5. De nouvelles listes de professions ont été établies. Un tiers des profesionnel.les en seraient encore exclus.

    Destruction des conventions

    1- Les conventions collectives sont les textes qui définissent les règles particulières du droit du travail pour un secteur. Pour le social et médico-social, il existe 5 conventions principales garantissant certains droits (salaires, congés trimestriels etc).
    Il s’agit des CCNT66, Accords CHRS, CCNT 51, CCNT Croix Rouge et CCNT CLCC (en cas de doutes, votre convention de rattachement est indiquée sur vos fiches de paye).

    2 - La fusion de ces 5 conventions en une Convention Collective Unique Étendue est autorisée par la loi de 2014 (dite loi travail ou El Khomri). En réponse à cette initiative de l’État, les organisations patronales (NEXEM et FEHAPS rassemblées en AXESS) orchestrent cette fusion dans la continuité de la marchandisation de notre secteur.

    3- Aujourd’hui, AXESS dévoile son programme et ses grandes orientations : "réalisme" et "modularité". Des orientations libérales qui paraissent bien éloignées de nos demandes de fincancements pérennes à hauteur des besoins du public et de la valorisation de nos métiers.

    Un salaire à la "compétence"

    La CCUE instaure un isolement toujours plus grand des professionnel.les face à leur direction en instaurant une logique de négociation individuelle de son salaire (à partir de compétences évaluées directement par l’employeur).

    1- "Une rémunération minimale conventionnelle de l’emploi" calculée à partir des attendus de chaque poste. C’est la base de la rémunération mais à cela s’ajoute une part de salaire négociée au cas par cas.

    2- "Un complément de maîtrise de l’emploi" laissé à la liberté de la négociation employeur/salarié.e, ce complément vise à différencier les salarié.es selon des compétences non mesurables (aptitudes relationnelles, adaptabilité, travail en équipe etc). Ce complément "peut s’appuyer en partie sur le nombre d’années d’expériences", c’est-à-dire "une vision remaniée de l’ancienneté" dont on ne sait rien pour l’instant…

    En concret, c’est donc la mise en compétition des travailleur.euses du social sur un libre marché de l’emploi, où la négociation même de son salaire se fait seul.e face à son patron ! Accepter cette convention c’est aller vers des recrutements et des salaires injustes et inégaux. C’est aussi accepter la mise en danger des droits des personnes accompagnées et la baisse de qualification du personnel.

    Le social brûle

    facebook : le social brûle
    collectif 13 des travailleur-euses du social et du médico-social
    lesocialbrule@gmail.com


    sources :

    https://www.cnt-f.org/sam/IMG/png/34.png
    https://www.cnt-f.org/sam/IMG/png/34.png



    [Ribelli ovunque, individualita anarchiche]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Ribelli ovunque, individualita anarchiche]. — [S.l.] : [s.n.], [ ?] ([…] in proprio). — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

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    • Liste des thèmes  : insurrectionnalisme  ; prison  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Barcia, Giovanni  ; Lavazza, Claudio  ; Pontolillo, Michele
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    testo (4 lingue)

    disegno (farfalla)

    texte :

    Ribelli ovunque

    Potevano rassegnarsi ad una vita miseramente noiosa, scandita dai rimi del lavoro e dello sfruttamento. Hanno preferito invece, prendersi quanto gli servira.
    Cordoba, Spagna, 18 dicembre : quattro uomini in rivolta vengono arrestati dopo una rapina, tre di essi sono feriti. Nel conflitto a fuoco in cui sono stati coinvolti, due poliziotte rimangono uccise e una guardia giurata è ferita.
    A Jorge Eduardo Rodriguez, Claudio Lavazza, Giovanni Barcia, Michele Pontolillo, gli ultimi tre anarchici conosciuti, tutto il nostro sostegno.
    Potevano scegliere di abbassare la testa, di arrendersi, invece hanno reagito, difendendo la propria libertà.
    Coloro che, sfidando apertamente il dominio, ne attaccano le strutture, non possono che essere nostri complici.

    Ils auraient pu se résigner à une vie de misère et d’ennui, rythmée par le travail et l’exploitation. Ils ont préféré au contraire, prendre ce qui pouvait leur servir.
    Cordoba 18 décembre, quatre individus en révolte sont arrêtés après un braquage de banque, trois d’entre-eux sont blessés. Au cours de la fusillade deux flics sont abattues et un vigile est blessé.
    A Jorge Eduardo Rodriguez, Claudio Lavazza, Giovanni Barcia, Michele Pontolillo, ces derniers trois sont des anarchistes connus, toute notre solidarité.
    Ils auraient pu décider de baisser la tête, de se rendre, au contraire, ils ont riposté pour défendre leur liberté.
    Tous ceux qui, défiant la domination, attaquent ses structures, ne peuvent être que nos complices.


    Podían resignarse a una vida miserablemente aburrida, ordenada por el ritmo del trabajo y de la explotación. Quisieron mejor, coger lo que necesitaban.
    Córdoba 18 diciembre cuatro hombres revoltosos vienen detenidos después de un atraco, tres de ellos están heridos. En el tiroteo en el que quedan involucrados, mueren dos mujeres policía y un guardia queda herido.
    A Jorge Eduardo Rodriguez, Claudio Lavazza, Giovanni Barcia, Michele Pontolillo, los últimos tres son anarquistas conocidos, todo nuestro apoyo.
    Podían escoger bajar cabeza, rendirse, pero han reaccionado, defendiendo su propria libertad.
    Los que, desafiando abiertamente el dominación, atacan las estructuras, no pueden que ser nuestros complices.

    They could have lives a boring and miserable life to the rhythm of work and exploitation. Instead, the choose to take what they needed.
    On December 18th in Cordoba. Four men were arrested after a bank robbery, and three of them were shot and wounded. In the shot-out, two policewomen were killed and a bank security officer was wounded.
    We support Jorge Eduardo Rodriguez, Claudio Lavazza, Giovanni Barcia, Michele Pontolillo, last three are knowed as anarchists.
    They could have chosen to swallow their pride, to surrender, but instead reacted, thus defending their own freedom. They openly faced the system of domination. They are our accomplices.

    individualita anarchiche

    fot.in.prop. V.S.Ottavio 20 - gen. ‘97


    sources :

    1997 o 2022 ?

    « Une affiche internationale a été imprimée (actuellement en italien, espagnol, anglais et français). Ceux qui souhaitent la diffuser peuvent demander des copies et des informations à l’adresse électronique suivante : inattuali@riseup.net » in :
    https://secoursrouge.org/france-solidarite-avec-claudio-lavazza/



    [Solidarité avec Libre Flot : crève la taule et l’isolement !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Solidarité avec Libre Flot : crève la taule et l’isolement !]. — Rennes : Soutien aux inculpé·e·s du 8 décembre, . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : lutte armée  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Kurdistan
    • Noms cités (± liste positive)  : Libre Flot
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants …
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    Solidarité avec Libre Flot

    Crève la taule et l’isolement !

    Arrêté avec 8 autres personnes (aujourd’hui libérées) le 8 décembre 2020, Libre Flot est toujours en détention provisoire et à l’isolement depuis maintenant 15 mois.

    Les 8 sont accusés d’association de malfaiteur à visée terroriste.

    Libre Flot a fait une demande de mise en liberté qui vient d’être rejetée. C’est pourquoi il s’est déclaré en grève de la faim. Voici des extraits de la lettre qui a été rendue publique et qui explique sa situation :
    “je me déclare en grève de la faim depuis le dimanche 27 février 2022 à 18 heures, je ne réclame à l’heure actuelle que ma mise en liberté en attendant de démontrer le côté calomnieux de cette honteuse accusation.”

    Concernant le refus de le remettre en liberté en attendant le jugement :
    “Pour ce faire, ils reprennent presque en copier / coller le rapport de la DGSI (*) du 7 février 2020, base de toute cette affaire dont nous ne savons pas d’où viennent les informations et dont la véracité n’a pas été démontrée.”

    “Cela fait plus de 14 mois que je comprends que ce sont mes opinions politiques et ma participation aux forces kurdes des YPG (**) dans la lutte contre Daech qu’on essaie de criminaliser.”

    ”Cela fait plus de 14 mois que sans jugement on m’impose la détention dite provisoire que je subis dans les plus terribles conditions possibles : le régime d’isolement considéré comme de la « torture blanche » et un traitement inhumain ou dégradant par plusieurs instances des droits humains.
    Cela fait plus de 14 mois que je suis enterré vivant dans une solitude infernale et permanente sans avoir personne à qui parler, à juste pouvoir contempler le délabrement de mes capacités intellectuelles et la dégradation de mon état physique et ce, sans avoir accès à un suivi psychologique.”

    “Cela fait plus de 14 mois que (…) je croupis dans les geôles de la République”

    “J’ai récemment appris de la bouche même du directeur des détentions de la maison d’arrêt des Yvelines (Bois d’Arcy), (…) que mon placement et mon maintien à l’isolement étaient décidés depuis le premier jour par des personnes très haut placées et que quoi je dise ou que lui-même dise ou fasse, rien n’y ferait, que cela le dépasse, le dossier ne sera même pas lu et je resterai au quartier d’isolement et que de toute façon rien ne pourrait changer avant les élections présidentielles.”

    150 personnes étaient présentes à Toulouse le 9 mars pour montrer leur solidarité, le rassemblement a pu se tenir, nous n’avons pas pu manifester, bloqués par la police, mais notre détermination reste intacte.

    Nous n’attendrons pas sans réactions, la fin des élections pour qu’enfin ils le libèrent !

    Nous appelions à ce que les actions en solidarité se multiplient

    RDV 16 mars 18 h Métro J.d’Arc

    et tous les mercredis qui suivent pendant sa grève de la faim

    Pour lire l’intégralité de la lettre et avoir plus d’informations : https://soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org/

    * DGSI = service spécialisé de renseignement intérieur français. sa grève de la faim
    **YPG = Unités de protection du peuple, branche armée du Parti de l’union démocratique (PYD) kurde en Syrie. Elles sont formées en 2011 lors de la guerre civile syrienne.


    sources :

    https://soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org/
    https://soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org/files/2022/03/affiche-2.png




    [There are no isolated arsonists]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    There are no isolated arsonists]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : insurrectionnalisme  ; sabotage / sabottage
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants …
    notes :
    descriptif :


    text

    dessin (ville où une voiture — d’où sort un tentacule de pieuvre — flambe)

    texte :

    There are no isolated arsonists

    An anarchist companion, Ivan, was arrested in the Paris region on June 11, 2022. He is suspected of several car arsons : cars with diplomatic plates, cars of the rich, of Enedis, and of others. We consider the arson and sabotage of cars, cell towers, electricity pylons and corporate targets as a strategy of the international anarchist struggle.

    The omnipresence of our enemies makes them vulnerable. Some targets seem unreachable, yet all their tentacles are Achilles’ heels. If a company’s headquarters is difficult to access, we can torch one of its many cars, its branches and its power supply. We find joy in severing these tentacles, alone or in groups, with or without claims, with the means at hand or with more sophisticated techniques. In this way, we attack specific structures of domination.

    These attacks take place everywhere, all the time, because they are reproducible and the targets are on every street corner. We attack because we do not accept the horror of this world, because it is a way to show our solidarity, because we want to put a grain of sand in the gears of power. For all these reasons, these attacks bring us joy.

    Solidarity with anarchist prisoners !
    Freedom for all !
    To the attack !

    Some anarchists, July 2022


    sources :

    From Indymedia Lille, translation by Act for Freedom Now !
    https://lille.indymedia.org/spip.php?article34872&lang=fr
    https://actforfree.noblogs.org/post/2022/07/09/en-fr-there-are-no-isolated-arsonists/
    https://mtlcounterinfo.org/there-are-no-isolated-arsonists/


    2022
    Affiches liées


    [Toufik, mort au commissariat de Lille]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Toufik, mort au commissariat de Lille]. — Lille : CRIME (Contre la Répression des Individus et des Mouvements d’Émancipation) ; [et al.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : justice
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    texte

    photo (Toufik)

    texte :

    Toufik, mort au commissariat de Lille

    Manifestation le samedi 26 février 2022

    Départ métro Wazemmes 15 h

    Que s’est-il passé le 23 aout 2020 au commissariat de Lille ?
    18 mois plus tard, on demande toujours la vérité !

    Toufik avait 23 ans, il venait d’Algérie, avait fui la misère du bidonville où il vivait avec sa famille, était allé en Espagne, puis en Allemagne et s’était finalement retrouvé à Lille, à vivre sans papiers, sans logement. Sa galère était celle de, nombreux sans papiers et de nombreux jeunes aussi qui, comme lui, doivent trouver des moyens de survivre, de s’abriter, de s’en sortir. Si Toufik avait eu des papiers, les choses ne se seraient sans doute pas passées ainsi.

    Sans réponse sur les causes de sa mort, la famille de Toufik a porté plainte. Avec l’aide de son avocat, elle a pu se rendre compte qu’une enquête avait été réalisée par l’IGPN [1], très vite certes, mais surtout à la va-vite.
    Une fois de plus, l’IGPN s’est montrée plus soucieuse de protéger les policiers que de rendre compte de la vérité : absence dans le dossier des vidéos de la garde à vue, pas d’auditions des policiers qui ont arrêté Toufik, de ceux qui l’ont gardé les premières heures, pas d’audition du médecin de permanence. Des questions restent sans réponses après cette soi-disant enquête.

    Quelles que soient les causes médicales de la mort de Toufik, n’est-il pas mort avant tout d’un défaut de soins ? Comment un jeune homme de 23 ans peut soudainement mourir sans qu’aucun secours ne lui soit porté ? Y a-t-il même le matériel nécessaire aux premiers secours dans les geôles du commissariat ?

    La mort de Toufik met en évidence la violence infligée lors des gardes à vue en France. L’actualité récente montre que la situation est particulièrement grave à Lille [2].
    Cela nous porte à tout envisager sur ce qui a pu arriver à Toufik, et cela nous amène à considérer que toute personne en garde à vue est potentiellement en danger.

    Nous voulons que les demandes de la famille soient entendues : accès aux vidéos, auditions de tous les policiers ayant joué un rôle dans le drame qui a conduit à la mort de Toufik, enquête complète et non à la décharge de la police.

    Collectif Vérité pour Toufik,
    Comité des Sans Papiers 59,
    Contre la Répression des Individus et des Mouvements d’Émancipation (CRIME),
    le FUIQP et le Collectif Afrique


    IGPN : Inspection générale de la Police Nationale qui est censée faire des enquêtes en interne

    [2] En 2021, le Conseil de l’Europe a retoqué la France suite à un rapport du Comité européen pour la prévention de la torture. Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté relève aussi de nombreux dysfonctionnement dans les commissariats français


    sources :

    Une autre affiche reprend l’appel. Voir : Vérité pour Toufik

    Un tract reprend le texte des deux affiches en recto-verso.


    2022
    Affiche liée






    [Communiqué au sujet de S. camarade au pronostic vital engagé à la suite de la manifestation de Sainte-Soline]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Communiqué au sujet de S. camarade au pronostic vital engagé à la suite de la manifestation de Sainte-Soline]. — [S.l.] : OCL_ (Organisation communiste libertaire : 1976-....) ; [et al.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : économie : agriculture  ; luttes rurales et paysannes  ; police  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Serge [S.]
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants …
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    Communiqué au sujet de S. camarade au pronostic vital engagé à la suite de la manifestation de Sainte-Soline

    Samedi 25 mars à Sainte Soline, notre camarade S. a été atteint à la tête par une grenade explosive lors de la manifestation contre les bassines. Malgré son état d’urgence absolue, la préfecture a sciemment empêché les secours d’intervenir dans un premier temps et d’engager son transport dans une unité de soins adaptée dans un second temps. Il est actuellement en réanimation neurochirurgicale. Son pronostic vital est toujours engagé.

    Le déferlement de violences que les manifestants ont subi a fait des centaines de blessés, avec plusieurs atteintes graves à l’intégrité physique comme l’annoncent les différents bilans disponibles. Les 30 000 manifestants étaient venus dans l’objectif de bloquer le chantier de la méga-bassine de Sainte-Soline, un projet d’accaparement de l’eau par une minorité au profit d’un modèle capitaliste qui n’a plus rien à défendre sinon la mort. La violence du bras armé de l’État démocratique en est la traduction la plus saillante.

    Dans la séquence ouverte par le mouvement contre la réforme des retraites, la police mutile et tente d’assassiner pour empêcher le soulèvement, pour défendre la bourgeoisie et son monde. Rien n’entamera notre détermination à mettre fin à leur règne. Mardi 28 mars et les jours suivants, renforçons les grèves et les blocages, prenons les rues, pour S. et tous les blessés et les enfermés de nos mouvements.

    Vive la révolution.

    Des camarades du S.


    sources :

    https://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article3653






    [Attention, peinture fraîche]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Attention, peinture fraîche]. — Lille : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : extrême-droite
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte “peint”

    photo montage (portrait du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin au-dessus de celui de l’opposante d’extrême-droite Marine Le Pen)

    texte :

    Attention

    Peinture fraîche

    formesdesluttes.org


    sources :

    2023 ou 2024


    2024
    Affiche liée


    [Chien perdu]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Chien perdu]. — Lille : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 30 × 21 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : police  ; racisme et antiracisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : Wanted !
    notes :
    descriptif :


    texte (fausse annonce)

    photo (chien sur un carrelage, vue en plongée)

    texte :

    Chien perdu

    Prénom : Poupette (répond aussi à « ACAB »)
    Âge : tout petit
    Caractéristiques : super mignonne
    Vue pour la dernière fois : place de la République en train de morder un CRS

    Tout(ou) n’est pas perdu : il est encore temps de renverser le gouvernement et sa police raciste.

    Tel : 07 13 12 13 12


    sources :
     






    [Boycott California Movies]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Boycott California Movies]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : Grande-Bretagne / Royaume-Uni
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : art : cinéma
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ dessin (gens au cinéma devant un écran sur lequel est écrit « Boycott California Movies ») ; texte ; impression recto-verso ]

    texte :

    Boycott California Movies

    Many States are barring certain California movie cause of the recent Los Angeles shooting involving leading female stars and a male oil millionaire. It is feared that they will demoralize the beholders, should the latter be permitted to see them.

    Workers everywhere should bar all california’s movies. But for another and more vital and less hypocritical reason ; namely, California’s jails are full of union men who insist on the right to organize, and an additional blow at its leading industry will help to effect their release.


    sources :